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Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
![[804] L'eau et la terre 10xw](https://zupimages.net/up/22/21/10xw.gif)
# [804] L'eau et la terre Mar 24 Mai - 23:34
![[804] L'eau et la terre 5n8f](https://zupimages.net/up/22/20/5n8f.png)
Voyager à Hyonamori était pour moi quelque chose de très enrichissant. Ma tribu m’avait permis de sillonner ces terres à la recherche de biens et afin que je puisse vendre certains de nos produits ; cela nous permettait ainsi de dégager quelques ryos. Mais le bénéfice ne m’intéressait que très peu en comparaison de l’expérience et des connaissances que je pouvais amasser durant mes voyages. Le monde était grand et magnifique, je pouvais le confirmer à chaque village, chaque hameau, chaque contrée que je traversais. Bien que certaines expériences s’étaient avérées mauvaises, notamment à cause de l’espèce humaine et sa cupidité, j’en conservais que le meilleur.
Aujourd’hui, je me trouvais dans le nord du pays, dans un petit village d’environs une centaine d’habitants.
Ils étaient réputés pour être de bons chasseurs, ce que je ne pouvais qu’apprécier en étant moi-même un fier chasseur de la tribu Enten. Alors que je pensais être le seul marchand à fouler cette terre, je pus voir au loin une caravane installée et un marchand attelé à cette dernière. De ma position, je pouvais voir qu’il proposait ses articles à même le sol, certains étaient aussi attachés à son véhicule. Je n’aurais donc pas l’exclusivité… Ce n’était pas bon pour les affaires, mais cela ne voulait pas dire pour autant que nous devions être ennemis.
Une fois arrivé à sa hauteur, je l’avais salué respectueusement. Il ne m’adressa aucune réponse si ce n’est un regard froid. Tout marchand savait en repérer un autre en le voyant, mon sac de voyage remplit de fournitures m’avait peut-être trahi.
Dans cet esprit de franche camaraderie, je m’en étais allé à la rencontre des anciens pour obtenir l’autorisation de vendre mes marchandises aussi. Je souhaitais aussi acquérir des biens si ceux-ci s’avéraient intéressants.
« Je me nomme Jin, je suis un marchand itinérant et je suis très honoré de faire votre connaissance. Je souhaite obtenir l’autorisation de pratiquer ma profession au sein de votre village, je saurai être respectueux et me plier à vos règles. »
Avais-je dit avant d’abaisser le haut de mon corps, pour saluer respectueusement l’ancien du village.
Après une discussion et l’énonciation des règles dites basiques que je devais appliquer, l’ancien me proposa de me placer face à mon concurrent ; et ainsi de proposer mes marchandises au même titre que ce dernier, de l’autre côté de la route. Bien que l’idée n’était pas réjouissante, j’avais accepté de me plier au règlement du village.
Je m’étais ensuite installé et avais passé la journée à tenter de commercer avec les villageois, dans mon sac, j'avais à ma disposition beaucoup d’herbes séchées, certaines médicinales, c’était facile à transporter et ça se revendait plutôt bien. Pendant que je faisais mes affaires, mon concurrent lui m’observait et je pouvais discerner dans ses yeux de la haine à mon égard. Ça me paraissait un peu… trop ?
Le soir, je m’étais installé dans ma tente non loin des habitations, des villageois m’avaient proposé de me joindre à eux pour un repas, ce que j’avais accepté avec grand plaisir, avant de dormir à la belle étoile.
Le lendemain, alors que les oiseaux commençaient à peine à pousser de douces mélodies, j’entendis du grabuge. Une personne criait et me paraissait énervée. Chez moi, j’aurais certainement fait le déplacement pour comprendre l’origine des cris , mais je n’étais pas au campement Enten, je devais les laisser régler leurs problèmes. Un brin de toilette plus tard, je m’étais dirigé vers ma place pour à nouveau étaler mon commerce.
Sauf que mon concurrent m’attendait de pied ferme et certains habitants ainsi que l’ancien étaient à ses côtés. Que pouvait-il bien se passer ? L’air interrogatif, j’avais rejoint avec prudence l’attroupement.
« Bonjour à vous, que se passe-t-il ? »
« Il se passe que tu as volé ces pauvres gens ! » avait balancé le commerçant adverse.
« Volé ? Mes principes ainsi que mon éducation m’interdisent formellement d’agir ainsi, vous devez vous tromper de personne. »
« Ces braves gens ne retrouvent plus leurs bijoux, ils ont disparu et comme de par hasard, t’as mangé chez eux hier soir. »
« Il se passe que tu as volé ces pauvres gens ! » avait balancé le commerçant adverse.
« Volé ? Mes principes ainsi que mon éducation m’interdisent formellement d’agir ainsi, vous devez vous tromper de personne. »
« Ces braves gens ne retrouvent plus leurs bijoux, ils ont disparu et comme de par hasard, t’as mangé chez eux hier soir. »
Oui en effet, c’était bien chez ces villageois que j’avais pris mon diner la veille. La coïncidence était étrange. Si ces bijoux avaient réellement disparu, j’étais incontestablement le coupable parfait. Mais étant donné que je savais mon innocence, cette histoire s’annonçait bien plus complexe. Je ne devais pas paniquer, je devais agir normalement et tenter de comprendre le sens de tout ceci.
« Et je t’ai vu cette nuit trifouiller derrière ta tente, j’suis sûr que t’as caché des trucs là-bas ! »
J’avais l’impression de visualiser un piège se refermant peu à peu sur moi…
Karā Saki
dit Shikisha, Jonin de Seizan
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# Re: [804] L'eau et la terre Mer 25 Mai - 17:28
L'eau et la terre - An 804
Feat Xu Jin
Cela faisait maintenant bientôt deux semaines que tu étais partie de Seizan pour une mission. Laquelle ? Oh, des broutilles ! La livraison de deux katanas forgés par une des meilleures forges du village pour des soldats de Jujou. L’avantage avec le fuin, c’est qu’il t’est possible de ranger directement les précieux objets dans des sceaux à même ta peau, ce qui limite fortement les chances de titiller la vue d’un quelconque chapardeur. Tu étais donc dans le haut du panier pour ce genre de mission, et tu avais toi-même fait des pieds et des mains pour avoir l’occasion de voyager à travers Onogoro. Ta motivation avait fini par convaincre le Jonin en charge de l’attribution des tâches, et c’est sans joyeusement et assoiffée de découverte que tu avais quitté Seizan.
Jusque-là, ton trajet avait été plus que paisible. Même si tu n’avais pas le temps de t’arrêter pour observer tout ce que tu voulais, voir le paysage défiler sous tes yeux était déjà plus qu’agréable. Tu as souvent discuté avec des marchands le long des routes, leur offrant protection contre nourriture, jusqu’à ce que vos routes se séparent. À chaque nouvelle rencontre, ton regard s’illuminait gaiement et tu finissais dans des conversations plus que stimulantes sur les coutumes de chacun.
C’est ainsi tu avais facilement atteint la province d’Hyonamori. Aucun voyageur ne prenait cette route. Il faut dire que la réputation de celle-ci n’était plus à refaire. Elle était le nid de Yokai, et certains villages en avaient payé le prix fort. Toi ? Non, ça allait, il fallait simplement rester prudente et traverser la partie la plus dense de la forêt en une seule fois. Bon, ok, tu espérais tout de même éviter tout conflit. C’est pour ça que tu as préféré faire nuit blanche et continuer ta route.
L’aube s’est levée et par chance, tu n’as eu aucun soucis durant la nuit. Tout fut calme. Un silence inquiétant et l’impression d’être observée, mais aucune attaque. Des yokai ? Peut-être. Peut-être pas. Cela restera du mystère. Tu as simplement continué ta marche, sans faire preuve de signes d’agressivité. Marche qui a fini par te mener à un petit village. Enfin, des gens ! Et surtout, de quoi manger bien chaud. Un petit sourire étira tes lèvres alors que tu t’enfonçais un petit peu plus dans celui-ci.
Ton sourire avait rapidement disparu.
Devant toi, une querelle, opposant les villageois et un marchand à un jeune homme, marchand lui aussi, de ce que tu comprenais à travers les cris. En tout cas, l’accusé semblait calme, et plutôt penché à la réflexion qu’à la colère. Drôle de réaction pour un coupable. L’autre marchand lui, te faisait penser à un petit chien, hargneux, et qui ne sait qu’aboyer. Encore un peu et de la mousse se mettrait à sortir de sa bouche. Et dans tout ça, personne ne serait d’accord pour troquer un peu de nourriture contre quelques bricoles obtenues en route. Ouais, il te fallait dénouer ce cas avant de pouvoir te remplir la panse. C’est évident. Tu pousses un long soupire et tu avances alors un peu plus.
« Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie. »
Ah, enfin, on te remarque ! Les regards, interloqués, se tournent vers toi. Tu pourrais presque lire un ‘’c’est qui celle-là ?’’ au-dessus de leurs têtes. Comme pour renforcer cette humble image de toi, tu te râcles la gorge avant d’enchainer.
« Je suis terriblement désolée de vous interrompre messieurs dames, mais ne trouvez-vous pas vos accusations quelques peu précipitées ? Omoikane nous apprends que la précipitation est une ennemie mortelle. Ne serait-ce pas dommage de condamner ce pauvre homme sans preuves solides ? Tout ce que vous avez, c’est le témoignage de ce marchand. D’ailleurs, c’est un peu effrayant de savoir que vous observez les gens comme ça ... J’espère que vous n’êtes pas un pervers ! »
Ah, enfin, les petites ampoules de leurs cervelles s’allument. Il était temps de se rendre compte que le seul accusateur dans cette histoire était également étranger à leur village. Celui-ci d’ailleurs à un visage des plus hilarants. Il n’a pas aimé ta petite blague ! Quel tristesse ... À la place, son visage a rougi de colère, le faisait ressembler à un fruit bien mûr. Peut-être un peu trop même. Gardant l’attention de ton public autour de ton petit doigt, tu affiches un tendre sourire en désignant l’homme aux iris dorées qui, jusque-là, a gardé le silence.
« Et si nous laissions Monsieur ici présent nous dire sa version de l’histoire avant de sortir les fourches ? Monsieur ... Monsieur comment en fait ? »
C’est vrai, tu n’as aucun nom à mettre sur le suspect, c’est quand même bien dommage ! Quitte à mener l’enquête, autant faire cela dans les règles. Ton regard bleu glace se pose sur le jeune homme avec un peu plus d’attention et ... tu te dis qu’il y a tout de même un truc qui cloche, sans réussir à mettre le doigt dessus. Alors qu'enfin, les villageois prêtent oreille au plus jeune des deux marchands, le second continue son cirque, pitoyablement.
« Vous n'allez pas écouter une sale gamine sortie de nul part tout de même ?! J'vous dis que je l'ai vu !»
Insupportable. Une insulte à la seule déesse dont les enseignement te sont importants. Ton regard se fait plus sévère et menaçant tandis que tu te dresses devant lui, faisant glisser le bandeau autour de tes hanches qui dévoile alors l'emblème du village des montagnes bleus. Tu fais peur comme ça. On dirait que tu es prête à le rouer de coups s'il continue.
« Cela vous suffit comme preuve de mon sérieux, ou bien dois-je vous prouver de quoi je suis capable ? »
Ah oui, tu es prête, en effet. Heureusement pour lui, il décide de se reculer et de se taire, si ce n'est quelques marmonnements dans sa barbe. Toi ? Tu reprends un air doux pour te reconcentrer sur cette affaire dont tu attends le dénouement avec impatience.
« Reprenons, voulez-vous ? »
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: [804] L'eau et la terre Jeu 26 Mai - 10:18
La tension était palpable, j’étais presque acculé, mais je ne laissais rien transparaître. Le visage neutre, j’essayais de me défendre en cachant mes sentiments pour ne pas aggraver la situation. Les victimes étaient en colères et je pouvais le comprendre, néanmoins mon concurrent me paraissait l’être bien plus. Je ne voulais pas préjuger sur ses intentions à mon égard, mais cela me semblait légèrement disproportionné. Alors que je m’apprêtais à prendre la parole à nouveau, pour apaiser la situation et tenter de m’approcher de la vérité, une personne fit son apparition. Sa première phrase fut celle qui nous interpella tous, cela ressemblait d’ailleurs à un dicton, proverbe ou expression. C’était… étrange comme sensation, mais ses mots m’avaient quasiment rassuré.
Alors que je cherchais à apaiser situation comme dit, elle était parvenue à le faire pour ma personne. Bien que je n’étais pas encore sorti d’affaire, je me sentais déjà plus à même de pouvoir m’expliquer et si possible, dans de bonnes conditions. Elle ne se proclamait pas comme mon soutien, mais tentait à son tour de comprendre la situation.
J’avais tout de suite apprécié sa vision de la justice, elle paraissait vouloir me laisser une chance de m’expliquer. Pour moi , c'était une bonne façon de procéder lors des conflits de la sorte, l’accusé avait bien le droit de se défendre non ? Alors que son argumentation était parfaite, elle vint presque à douter de mon concurrent, le qualifiant de pervers à demi-mot. J’avais pouffé aussitôt de rire, malgré moi. Honnêtement, je me considérais assez bon pour retenir mes émotions, mais c’était tellement sorti de nulle part que je n’avais pu me contrôler. Ce rire avait eu don d’énerver mes interlocuteurs, pour le coup , je pouvais les comprendre.
« Je me nomme Jin, je suis comme la plupart des gens de ce village un fils d’Hyonamori. Je vous remercie pour votre considération et surtout, pour votre intervention. Vos paroles sont sages et en effe-... »
Je ne pus terminer ma phrase que le marchand me coupa, remettant en cause les paroles de la dame à la chevelure blanche. Gamine avait-il dit ? Je ne pus voir une gamine à mes côtés, au contraire, elle avait l’air d’avoir environs mon âge et j’étais loin de me considérer ainsi. C’était étrange comme qualification, souhaitait-il la rabaisser devant les autres personnes composant l’assemblée ? Ce stratagème puéril me déplaisait fortement, c’était certainement à mon tour d’agir pour exprimer le fond de ma pensée.
Sauf que je n’eus pas le temps de le faire, la soi-disant gamine montra un emblème, celui du village des montagnes, Seizan. Les yeux écarquillés, comme les autres, j’avais observé cette insigne qui indiquait tout de suite que nous étions face à une militaire. Le respect était de mise et je devais aussi être prudent, si elle était membre d’un village, je ne devais pas me trahir vis-à-vis de ma tribu.
« Merci madame pour votre intervention, je souhaite clarifier la situation. Je ne suis en rien un voleur, comme dit précédemment. Il serait bête pour moi de m’accaparer vos biens pour ensuite continuer mon activité le lendemain, n’est-ce pas ? Mais cela ne me disculpe pas, j’en suis pleinement conscient. »
Balançais-je avant de me tourner vers les personnes qui avaient été lésées dans l’affaire. Ces bijoux se révélaient certainement importants à leurs yeux, peu importe la valeur marchande que ces derniers représentaient. De plus, ces personnes m’avaient ouvert leur foyer et s’ils croyaient une seule seconde aux dires de mon concurrent, ils devaient se sentir d’autant plus floués.
« Je vais être honnête avec vous, je suis assez mal à l’aise et bien qu’être accusé ainsi me dérange… Je me mets à votre place et dans cette affaire plus qu’étrange, vous êtes les vraies victimes. Je me considère juste comme un dommage collatéral. »
Encore une fois, j’avais l’impression que l’homme qui avait infantilisé l’habitante des montagnes, ne souhaitait pas laisser m’exprimer. Bien que je comptais garder mon calme, j’aurais bien aimé être en capacité de lui ôter la parole, pendant quelques instants du moins.
« Et si on allait voir derrière ta tente, sale voleur ! Allez, on y va ?! »
Il semblait bien trop sûr de lui, suffisamment pour que mes soupçons se portent sur lui. Cela paraissait trop facile, le concurrent véhément qui se ligue contre son homologue pour accaparer un marché, l’histoire me paraissait trop simple, mais plus que probable. Une idée me vint alors, la damoiselle aux yeux de glace représentait en quelque sorte la justice ici-bas, elle pouvait ainsi m’accompagner jusqu’à ma tente pour vérifier les dires du marchand ?
« Je propose de contrôler vos dires, mais seulement en présence de cette dame. Elle représente la justice et en quelque sorte, l’ordre. Je vais l’accompagner jusqu’à ma tente et si vos affirmations sont avérées, elle saura prendre la bonne décision. »
L’ancien du village accepta la proposition, lui aussi étant apparemment rongé par le doute. J’avais alors tourné les talons et avais attendu que la dame en question fasse de même. Je comptais profiter de ce court trajet pour obtenir son prénom, cela allait certainement me faciliter la tâche.
« Quelle histoire… Je suis navré que vous avoir mêlé à ça , mais je considère votre venue comme un message des dieux. Ils vous ont mis sur ma route pour une bonne raison, je n’en doute pas un seul instant. Pouvez-vous me donner votre nom ? »
Tandis que nous approchions du but, je souhaitais me présenter davantage, pour que mon interlocutrice comprenne mieux la situation.
« Afin de mieux comprendre la situation, je dois vous dire que je suis arrivé hier à ce village. Étant un marchand itinérant, j’ai demandé à l’ancien l’autorisation d’installer mon commerce face à l’homme… qui a osé vous traiter de gamine. De part nos professions, il est mon concurrent. Je ne souhaite pas pour autant l’incriminer, mais il me paraît suspect. »
Nous étions finalement arrivés vers ma tente et d’après nos informations, les bijoux devaient être derrière ma demeure de fortune. L’air interrogatif, je m’étais dirigé derrière et en un seul coup d’œil, je pus voir que la terre était retournée à un endroit. Ça me semblait bien trop gros cette histoire…
Je m’étais ensuite accroupi et avais gratté le sol avec mes mains, je ne mis pas longtemps à atteindre l’objectif, les bijoux… ils étaient bien là. Il était temps de réfléchir à une stratégie de défense. Comment allais-je pouvoir expliquer cela aux autres ?
Karā Saki
dit Shikisha, Jonin de Seizan
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# Re: [804] L'eau et la terre Ven 27 Mai - 11:51
L'eau et la terre - An 804
Feat Xu Jin
Jin. Un simple prénom. Pas de nom de famille. Assez pour titiller un peu plus ta curiosité. Pourtant, tu restes impassible. Pas une expression qui trahit ce nouvel intérêt, et pas un mot de plus. Non, tu restes muette comme une carpe. Tu le laisses enfin s’expliquer sur ses dernières actions. Sur la raison de sa présence, et ses actes. Lui, il dit être innocent. En même temps, tu le vois mal crier être coupable. Il faudrait être complètement débile pour faire ça face à une foule en colère. Et lui, il ne te renvoie pas cette image. Non, il a trop de manière, trop de calme pour ça. Le plus idiot ici, c’est son rival commercial. Tu finis même par te demander s’il ne fait pas exprès de se ridiculiser comme ça. Pour attirer la pitié ? Qui sait ...
Mais ce n’est pas le moment Saki ! Tu diverges encore ! Là, tu dois régler cette affaire ! Ton estomac pousse un discret petit grognement alors que le vieux marchand beugle une énième accusation. Tu as faim et personne ne te serviras à manger tant que le coupable ne sera pas trouvé et arrêté. Pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que tout ça ne semble pas bon. Le roublard accusateur est bien trop confiant, et sa cible un peu trop perplexe. Le scénario te semblait assez clair, mais sans preuve, personne ne te croirait, toute militaire que tu es.
Enfin, ils te croyaient assez pour aller vérifier de toi-même la présence ou non des bijoux derrière la tente, comme demandé par leur principal suspect. Tu haussas un sourcil, quelque peu dubitative face à cette décision. Ils ne savaient rien de toi, pas même ton nom, et pourtant la simple vue de ton bandeau avait suffit à te placer dans le haut de ce panier qu’on appelle confiance. Bon, après, cela te permettrait de t’écarter de l’hurleur frénétique, au moins quelques minutes. Alors, après avoir obtenu l’autorisation de l’ancien du village, vous vous en êtes allés, direction le campement de fortune du marchand aux yeux dorés.
Pas un mot entre vous pendant les premiers mètres de votre trajet, pourtant, dès que vous atteignez une distance raisonnablement éloignée des villageois, le dénommé Jin ouvre la bouche. Les mots sont calmes, pesés, tournés dans des phrases élégantes et polies. Toi ? Tu ralentis quelques peu ton allure pour lui laisser le temps de s’exprimer, sans avoir comme restriction le regard de ceux qui le jugent. Il veut ton nom, mais la question est : Le mérite-t-il ? Après tout, tu es convaincue qu’il te cache quelque chose. Ton instinct te le murmure au creux de l’oreille, comme un doux secret à ne pas révéler. Pourtant, tu ne peux pas simplement le laisser dans le vide, ou refuser sans raison. Ça ne ferait que le mettre un peu plus sur ses gardes.
« Il n’y a aucun soucis, la vérité et la justice sont des valeurs que je défends. Ne serait-ce pas une mauvaise dévote d’Omoikane si je vous avez laissé dans la panade ? »
Un petit sourire étire tes lèvres alors que la silhouette de la tente se dessine enfin devant vous.
« Appelez moi Saki. Quant à votre concurrent ... Il pue la culpabilité, en plus de l’alcool de basse qualité »
Toujours aussi tendre à ce que je vois Saki. Tu ne pouvais pas simplement dire que tes soupçons se portaient sur celui-ci, comme une personne normale ? Noooooooon t’étais obligée de l’insulter ! C’est plus rigolo comme ça, pas vrai ? J’oublie trop souvent que tu peux être hargneuse avec ceux qui te prennent de haut à cause de ton jeune âge. Ça a tendance a vraiment t’énerver. Après tout, le fait que tu n’as que vingt ans ne fait pas de toi une personne stupide ou incompétente, non ? Il te reste juste plein de choses à découvrir. C’est ça, le vrai sens de la jeunesse.
« Merci pour ses informations, ça va m’aider à retracer un peu les évènements. Pourriez-vous me dire ce que vous faisiez, dans votre version, derrière votre tente ? »
En tout cas, pas creuser. Oui, parce qu’au moment où vous découvrez le petit monticule de terre retournée, c’est bien de la surprise et de l’incompréhension. C’était trop gros pour être vrai. Jin avait l’air d’être un jeune homme intelligent. S’il avait voulu dissimuler son vol, tu sais qu’il n’aurait pas été aussi imprudent, ni assez idiot pour cacher ça dans le sol, juste derrière son logement, et de manière si peu discrète. Mais ce n’est pas tout ! Tu as d’autres éléments pour étayer ta théorie ! Néanmoins, il valait mieux garder cela pour plus tard. Toi ? Aimer les effets de surprise dramatique ? Noooooooooon pas du tout ! Pas ton genre.
Tes iris bleues se posent sur l’homme pensif, à la recherche d’un moyen de se justifier. Ta main se glisse dans la sienne pour y attraper les bijoux, délicatement, comme s’ils s’agissaient là des œuvres les plus précieuses de l’empire.
« Pas de panique. Pour l’instant, je vous pense innocent. Il ne faut pas se fier aux apparences. Néanmoins, je vais devoir procéder à des vérifications plus approfondies. Vous êtes prêt à jouer le jeu, Jin ? »
Et voilà, tu ne peux pas t’empêcher de sourire malgré la situation plus qu’inconfortable de celui-ci. Tu as une idée, et tu as hâte de voir les évènements futurs qui en découleront. Tu sens les pensées couler dans ton esprit, et ton regard s’empli d’un air de défi. D’un geste de main, tu fais signe à Jin de détourner le regard, et une fois cela fait, tu fais disparaître les bijoux dans le sceau carmin placé sur ta hanche droite.
« Faites comme si nous n’avions rien trouver. Si j’arrive à faire réagir votre ... concurrent, vous êtes innocent. Dans le cas contraire, vous serez déclaré coupable et les villageois auront la liberté de vous punir. Un quitte ou double, n’est-ce pas là une belle manière de mettre votre confiance dans le divin ? ~ »
Tes paroles sont de miel. Tu n’es absolument pas une grande croyante des actions directe des divinités sur la vie des mortels. Non, tu es plus du genre à penser que ce sont leurs enseignements qu’il faut garder à l’esprit et qui, ainsi, guident vos vies. Pourtant, cette formule se prêtait bien au moment ! Alors tu n’as pas hésité. Sa réponse ? Tu la connais déjà. De toutes manières, il a tout à y gagner, et rien à perdre dans cette histoire.
Ensemble, vous retournez jusqu’à l’impatient groupe de villageois. Les regards sont curieux, méfiants, figés sur vos personnes. Ils exécutent des allers et venues répétitif, en attente de réponse.
« Non, pas de trace de bijoux. Pourtant j’ai bien cherché. Je l’ai même fouillé, mais aucune trace »
Les regards se tournent alors plein de colère sur le vil petit vieux commerçant. Ses rougeurs ne font que s’exacerber, et sur son front, palpite une large veine. Une simple aiguille suffirait à la faire exploser, à coup sûr. Tu as presque envie de tester. Quel bruit cela ferait ? Boum ? Splash ? Pschit ?
« Vous êtes sa complice, j’en suis sûr ! Je l’ai vu !! C’est impossible ! »
Ton sourire est calme, presque tendre alors que tu le regardes s’agiter comme un insecte coincé dans une toile qui le mène droit vers sa fin. Une toile que tu as tissé avec soin.
« Dites moi cher monsieur ... Vos mains sont bien sales. Avez-vous creusé la terre ? Vous savez, l’hygiène est importante pour votre santé et les ongles noircis, ça ne donne pas une super image. »
Bim, tu lui balances qu’il est sale, mais pas seulement. Le sous-entendu n’est clair qu’à ses oreilles et pourtant, il saute à pied joins dans ce piège pourtant gros comme une maison, en aboyant.
« Ce n’est pas moi qui ai caché les bijoux dans ce trou espèce de petite vicieuse ! »
Ton expression se fait faussement surprise. Tes lèvres dessinent un O alors que ta main s’y porte.
« Je n’ai jamais parlé des bijoux cachés dans un trou ... ! C’est fou, vous êtes très doué pour deviner ! Plus que pour être marchand ou menteur. »
Les regards du peuple se font plus froid envers celui qui a tenté de les rouler. Allez, c’est le moment parfait pour que Jin s’impose ! Qu’il donne son histoire complète des faits, et qu’il pose des questions accusatrices au manipulateur avant de prononcer une accusation finale digne d’un détective. Après tout, tu ne vas pas faire tout le travail, et finir l’affaire ainsi serait bien dommage. Cela serait ... fade. Et tu n’aimes pas ce qui est fade.
Xu Jin
Indépendant ★ / Mort en Hiver 805
# Re: [804] L'eau et la terre Lun 30 Mai - 21:11
Une mauvaise dévote ? J’avais bien affaire à une croyante, une nouvelle que je prenais avec le sourire et qui, en soi, m’avait quelque peu réconforté. Cet atome que nous avions tous deux allait peut-être nous unir, d’une certaine façon. Ce n’était pas toujours le cas, bien au contraire, la religion opposait souvent les hommes entre eux. Ici j’avais comme la sensation que ça n’allait pas être le cas et comme dit précédemment, je voyais la venue de la dame à la chevelure argentée comme un message divin.
« Je vous remercie pour votre considération et malgré la situation quelque peu étrange, je suis enchanté de faire votre connaissance, Saki. »
Balançais-je le sourire aux lèvres, affichant par la même occasion une expression chaleureuse.
Mon interlocutrice avait fait une remarque qui, bien qu’amusante, s’avérait aussi très pertinente. Mon concurrent sentait vraiment l’alcool, cela ne devait pas aider dans ma situation. Au-delà de son discours suspicieux, la substance n’allait assurément pas faciliter les débats, l’enquête, la discussion, peu importe comment on qualifiait l’évènement.
L’enquêtrice en cheffe m’avait demandé ma version concernant ce que j’avais bien pu faire derrière ma tente. Le problème était que je n’avais rien à faire derrière ma demeure de passage, je n’y étais jamais allé si ce n’était pour fixer la tente à mon arrivée.
« Rien du tout, je n’y étais pas. Soit c’est inventé de toute pièce, soit il était aussi sous l’emprise de l’alcool. »
Après avoir plongé mon regard dans celui de Saki, cette dernière chercha à me rassurer, récupérant même les fameux bijoux dans la paume de ma main. Un peu interrogatif, je l’observais tout en essayant de comprendre où elle voulait en venir. À quel jeu désirait-elle jouer ? J’étais empli de doutes lorsqu'elle me demanda de détourner le regard. Comment dire qu’à ce moment précis, j’étais encore plus égaré. Néanmoins, quelque chose au fond de moi me poussait à lui faire confiance. Ainsi, j’avais détourné le regard et lorsque j’avais à nouveau posé le mien sur mon interlocutrice, les bijoux n’étaient plus.
La dame à la chevelure argentée me proposa de tendre un piège à notre concurrent, voyant que la situation était presque désespérée, elle voyait cette manœuvre comme un dernier espoir.
« Très bien Saki, faisons comme ça. Quelque chose me dit que je n’ai pas le choix et quand bien même je l’avais eu, je me tournerai assurément vers vous pour faire la lumière sur cette affaire. Je vous fais confiance et je m’en remets à vous. »
J’avais ensuite abaissé le haut de mon corps pour exprimer mon respect à mon interlocutrice. Mon flair ne me trompait que très rarement, j’avais eu la chance d’être tombé sur elle en ce jour. Je l’avais alors suivi pour faire partie de son plan et accomplir mon rôle comme elle le souhaitait. Lorsque Saki expliqua ne pas avoir trouvé les bijoux derrière la tente, l’ambiance qui était déjà pesante n’avait fait que s’alourdir. Le marchand itinérant ne mit pas longtemps à accuser l’enquêtrice, la qualifiant même de complice.
Cette ouverture, elle ne mit pas longtemps à la saisir pour évoquer l’état des mains de l’homme en question. Et le piège… se referma sur ce dernier. Alors qu’il était lancé pour agresser à nouveau l’envoyée des dieux, il avait évoqué un trou dans lequel serait cachés les bijoux. Cette information dont il ne devait pas disposer, il venait de la révéler. Le regard en coin, je m’amusais presque de cette situation, qui avait été menée par Saki qui s’était comportée ici comme une vraie cheffe d’orchestre. C’était assez… impressionnant. Bien que le marchand était assez bête, il n’y avait aucune raison d’enlever du mérite à l’ingéniosité de Saki.
« Tout indique que vous êtes lié à cette affaire… cher confrère. La concurrence fait partie intégrante de notre profession, elle permet à nos clients d’obtenir les meilleurs produits à des prix bien plus avantageux. Cela a toujours été ainsi et le sera certainement à jamais. Il est dommage de recourir à de tels procédés, vous avez essayé de m’écarter et manifestement… vous avez échoué. »
« J’ai les mains sales, car j’ai fait de la poterie, vous êtes complétement idiot, j’en vends beaucoup moi ! »
« Ma mémoire me fait rarement défaut, je n’ai pas vu des objets de la sorte sur votre étal. La concurrence vous faisait si peur que ça ? »
« Peur de toi ?! Laisse-moi rire gamin, avec ton petit sac, tu croyais vraiment me faire peur ?! Nous ne jouons pas dans la même cour petit con. »
« Ou alors vous êtes un voleur, vous ne pouvez pas vous payer des bijoux par vos propres moyens ? »
« Ces bijoux ?! Du bois et un peu de pierre, tu crois réellement que je peux pas me payer ces merdes ? C’est de camelote pour moi. »
« J’ai les mains sales, car j’ai fait de la poterie, vous êtes complétement idiot, j’en vends beaucoup moi ! »
« Ma mémoire me fait rarement défaut, je n’ai pas vu des objets de la sorte sur votre étal. La concurrence vous faisait si peur que ça ? »
« Peur de toi ?! Laisse-moi rire gamin, avec ton petit sac, tu croyais vraiment me faire peur ?! Nous ne jouons pas dans la même cour petit con. »
« Ou alors vous êtes un voleur, vous ne pouvez pas vous payer des bijoux par vos propres moyens ? »
« Ces bijoux ?! Du bois et un peu de pierre, tu crois réellement que je peux pas me payer ces merdes ? C’est de camelote pour moi. »
Et une nouvelle fois, il venait d’évoquer les objets volés, avec précision ; des informations qu’il n’aurait jamais pu avoir sans les avoir eus entre ses mains.
« Assez ! » l’ancien avait frappé sa canne au sol pour imposer un silence religieux. « Votre état ne nous permet pas d’avoir une vraie discussion. On va vous enfermer le temps que vos idées soient un peu plus claires. Nous ne doutons plus de votre culpabilité… Qu’on l’amène décuver. Merci bien madame et veuillez nous excuser notre suspicion jeune homme, nous prenons la suite. »
« Vous n’avez rien à vous faire pardonner, sincèrement. Bon courage pour la suite. »
« Vous n’avez rien à vous faire pardonner, sincèrement. Bon courage pour la suite. »
Je m’étais tourné vers Saki le sourire aux lèvres. Sans cette dernière, je n’aurais pu m’en sortir si facilement. Assurément, je lui devais quelque chose. Je me sentais reconnaissant envers elle et comme pour payer ma dette, je voulus combler sa faim.
« Saki, merci encore. Votre venue est vraiment un signe à mes yeux, vous n’avez pas été mise sur ma route pour rien, j’en suis convaincu. Je chasse depuis tout petit, j’ai appris à écouter l’environnement et être attentif au moindre bruit. J’ai ainsi entendu votre ventre crier famine. »
Malgré moi, je ne pus m’empêcher de rire.
« Mhmm-.. permettez-moi de vous offrir à manger pour vous remercier, devant la fameuse tente, j'ai de quoi faire cuire du bon gibier. Vous en êtes, madame l’enquêtrice ? »
L’ambiance s’était détendue et je l’étais aussi dorénavant, grâce à elle.
Karā Saki
dit Shikisha, Jonin de Seizan
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Inventaire
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# Re: [804] L'eau et la terre Dim 12 Juin - 15:54
L'eau et la terre - An 804
Feat Xu Jin
C’est tellement amusant de piéger un sale petit escroc ! Le voir s’énerver, rougir, gesticuler ridiculement comme un pantin, en invoquant diverses justifications plus bancales les unes que les autres. Et celui-ci était un sacré pantin, au visage tellement gonflé de colère qu’il pourrait s’envoler. Et c’est encore plus amusant de voir une autre personne prendre part à ta petite comédie. Il a rapidement compris le but de ton petit jeu, et le vieux marchand a rapidement commis une énième erreur. Les regards des villageois se font froids, cruels. Ces mêmes regards qui étaient, il y a une dizaine de minute, encore braqués sur l’homme aux yeux d’or. C’est impressionnant comme la connaissance et la patience peuvent retourner une situation ! C’est grisant même ! Tu ne peux pourtant pas te permettre de rire, ça gâcherait tout.
Si dans cette histoire, tu es le chef d’orchestre, alors, Jin serait un violoniste, suivant à la perfection tes indications. À croire qu’il est né pour ça ! Ses paroles sont posées, calmes, et font rapidement dérailler le coupable, qui avoue sans le vouloir connaître les bijoux volés. Une erreur qui finit d’achever son cas, lui qui avait déjà perdu la confiance des villageois à cause de la terre sur ses mains.
Ce petit jeu aurait pu continuer jusqu’à l’explosion de votre pauvre proie, si l’ancien n’avait pas décidé d’intervenir. Les murmures se taisent, et les insultes envers l’escroc disparaissent. À croire que la vieil homme possède une puissance inouïe, autre que son grand âge. D’ailleurs, en étant aussi âgé, il doit en avoir vu, des histoires aussi surprenantes que celle-ci. Ce serait intéressant de l’écouter, le temps d’une ou deux heures. Oui. Sûr et certain. C’est également ce grand âge qui lui permet de prendre une décision mesurée, laissant l’ivrogne se calmer avant qu’il ne reçoive sa punition. Après tout, personne n’apprend quand il est énervé. Et lui, il va l’apprendre. Tu le vois dans la manière dont les villageois le trainent vers ce qui sera sa cellule. Ta main se leva, pour saluer ironiquement le marchand en route pour sa punition, avec un immense sourire.
« Bye bye ! »
Tu crois entendre quelques injures à ton encontre, mais ça résonne comme une douce musique à ton oreille. Mélodie rapidement surpassée par la voix du second marchand, maintenant déclaré innocent des crimes dont on l’accusait. Une innocence prouvée, qui allait finalement t’emmener à la raison pour laquelle tu avais mis les pieds dans ce village : Manger.
« Pas de soucis, je n’allais pas regarder quelqu’un être accusé sans preuves. Et puis, morale de l’histoire, vous êtes innocent. Un repas sera un remerciement amplement suffisant ! Je reviens dans une petite minute. »
Ton index levé lui signifie le temps qu’il devra attendre et la seconde d’après, te voilà à courir en direction des deux véritables victimes de toutes cette histoire : Les propriétaires des bijoux. Ils te regardent, inquiets, alors qu’un tendre sourire étire les lèvres.
« Monsieur, Madame, je ne vous ai pas oublié ! Un petit tour de magie, ça vous dit ? »
Les pauvres ne comprennent pas grand-chose. Tu fais danser tes mains dans les airs, les glissants sur tes hanches. Tes doigts effleurent le sceau qui s’y trouve et abracadabra, voilà que les bijoux sont dans ta main, tendus en direction des propriétaires, qui bondissent dessus, en larmes et rassurés de retrouver leurs biens. Quelques remerciement, une élégante révérence, et voilà que tu retournes en direction de celui qui t’a promis un repas, amplement mérité.
« Je vous préviens, j’ai un sacré appétit. Les enquêtes, ça creuse après tout »
Un petit rire passa la barrière de tes lèvres alors que déjà, tes pas t’emmenaient en direction de la fameuse tente.
« Vous vendez quoi en fait ? Des poteries ? ~ »
Quelle méchante petite référence au véritable voleur de cette journée Saki, vraiment !
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