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Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Sam 7 Mai - 0:01
L'amulette du passé
La semaine de travail intensive au Bureau d'étude des Yokai puis le récent entrainement improvisé avec Mahayana Kirei et Suzuri Meiyo avaient fatigué Kaizan. Une fois n'est pas coutume, il décida de passer quelque temps dans un des hauts lieux gastronomiques de Toge : Le Cerf Doré.
Entamant une danse martiale alliant élégance et vivacité, un cuisinier-samouraï extrêmement habile jonglait gracieusement avec des makis aux fromages et des brochettes de bœuf, puis les transporta sur un katana orné avec une précision remarquable afin de les servir à Kaizan. C'était une pratique artistique ponctuelle pratiquée dans ce temple gastronomique, sous le regard impressionné de certains clients.
Kaizan remarqua, assise non loin de lui, une jeune femme, d'âge à peu près similaire, aux cheveux clairs et aux yeux rouges vifs. Elle avait le regard froid et percutant. Bien qu'il ne l'avait jamais rencontré, Kaizan ressentait une très vague pointe de familiarité et ne pouvait véritablement mettre de mots sur cette étrange impression. De plus, les deux individus partageaient ces yeux pourpres très singuliers, ce qui surprit Kaizan. En effet, il n'avait jamais rencontré à Toge un individu partageant ce trait physique. Son attention se porta alors sur une petite amulette que portait la jeune femme, ce qui réveilla chez lui quelques souvenirs de son défunt Père. En effet, ce dernier lui avait légué quelques objets, notamment une amulette qui partageait exactement la même forme triangulaire et décorée de petites lignes courbées, mais de couleur différente.
Kaizan n'était pas par nature un être particulièrement affable et sympathique, bien qu'il pouvait s'exercer par moment à ces quelques instants d'hypocrites amabilités et de causeries superflues qu'était la "petite conversation". L'accoutrement un peu à part de la jeune femme et son attitude singulière semblait trahir une probable origine étrangère au village, ce qui donna une excuse toute faite à Keizan pour engager un dialogue courtois.
Bonjour mademoiselle, vous n'êtes pas d'ici, je suppose. J'espère que le village vous plait ainsi que nos coutumes locales.
Dites-moi, cette amulette, elle m'intrigue. Vous la possédez depuis longtemps... ?
Dites-moi, cette amulette, elle m'intrigue. Vous la possédez depuis longtemps... ?
Yamanaka Chinone
Jonin de Jujou
![L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] 6b432377a2c2319ed2cc84a6cca4e57e992cd713](https://64.media.tumblr.com/04c584ed4d32555621fa26a062dd264f/5b3d8a3869117d20-21/s1280x1920/6b432377a2c2319ed2cc84a6cca4e57e992cd713.jpg)
# Re: L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Dim 8 Mai - 4:22
L'amulette du passé
Qui passe par toge, passe nécessairement par cet endroit. Du moins, c’est ce qu’on m’a dit. J’ai donc opté pour tenter ma chance, en cette troisième soirée à Toge. Si j’ai fait le plein du théâtre de Kabuki exclusif au village, maintenant, je viens en découvrir la fine gastronomie. Vêtue de mes plus beaux atours pour faire honneur à la qualité de l’endroit, il n’en reste pas moins que je me doive de garder une certaine allure de toute façon. Mon corps exposé, frôlant le vulgaire, mis en spectacle pour les yeux affamés des porcs. Lèvres rouges comme mes yeux, comme le sang qui coule si facilement. Parfumée lourdement pour camoufler l’odeur d’alcool dont j’avais encore l’impression de sentir malgré tour – probablement à cause de mon haleine.
Je ne suis pas sentimentale, mais je porte toujours sur moi l’amulette de ma mère. Un message pour moi-même, un rappel de ne jamais devenir elle. De ne pas refaire ses erreurs. Pourtant, dans mon état à demi alcoolisé et dans mon manque flagrant d’intérêt pour le reste de mon entourage, je ne peux m’empêcher de la tripoter, de la tourner et retourner à mon cou. Cette amulette est une malédiction.
Une bouchée. Je dois avouer que l’endroit est à la hauteur de sa réputation. Le goût est sublime, la texture parfaite. Je profite de ma solitude, de mon repas. Pour une fois que je suis loin de toutes responsabilités … c’est libérant.
Puis une voix. Un homme.
Je ne lève pas immédiatement les yeux de mon assiette et prend une autre bouchée. Il s’adresse à moi. Et semble plutôt tenace d’ailleurs. Question superflue, dirigée à l’égard de l’amulette de ma mère. Soupir. Je lève finalement les yeux. Deux orbes aussi écarlates que le miens.
Silence.
J’attends un instant. Il est là devant moi. Il m’ennuie. Mon repas bousillé par sa présence, ma solitude dérobée. Les deux choses qui m’offraient un minimum de plaisir. Finalement j’ouvre la bouche.
Ça ne te regarde pas.
Je ne fais que très peu la discussion et encore moins avec des étrangers.
Mon repas était si bon. Ce n’est plus le cas.
Offre-moi un verre et peut-être que je jugerai que l’idée de te parler moins ennuyante.
Je ne mâche pas mes mots. Directe, cette fois-ci, sans prétendre quoi que se soit. S’il veut réellement me parler après ça, peut-être l’indulgerais-je. Peut-être.
Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# Re: L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Lun 9 Mai - 22:10
L'amulette du passé
Oh, c'est très intéressant. Une idée tout à fait délicieuse. Vous savez, la dernière michtoneuse que j'ai rencontré qui quémandait de la boisson a fini... dans....ma cave.
Kaizan, à la suite d'un petit sourire malicieux, saisit un Kunai de sa poche avant d'y lécher légèrement la pointe de l'arme d'un air sadique.
Un silence pesant se fit alors.
C'était une blague.
Kaizan l'avait prise aux mots, il comptait éventuellement lui offrir un verre, et non lui en payer un. Il regarda autour de lui afin de vérifier qu'aucun regard ne se dirigeait vers lui, puis déplia discrètement à la table du comptoir où ils étaient tout deux assis, un petit parchemin doté d'un sceau qu'il avait sorti préalablement de sa sacoche. Enfin, il effectua très rapidement un mudra.
[Fuinjutsu - Libération aqueux ! ]
Deux verres apparurent alors, remplis de saké. Des exactes copies des verres servies habituellement au Cerf Doré.
C'est ma petite technique pour ne payer la boisson, ici. Les économies, vous savez...
Officiellement, je bois de l'eau. J'en ai encore en réserve, au cas où.
Officiellement, je bois de l'eau. J'en ai encore en réserve, au cas où.
Mon humour me provient de mon feu père Jashiniste, vous savez. Un sacré con qui est tombé amoureux d'une femme qui l'a spolié. Il s'est suicidé. C'était un homme à femmes, mais trop sentimental. Il m'a légué autre chose.
Kaizan, intrigué par cette nouvelle venue, bien qu'elle ne semblait pas très motivée à l'idée de converser, lui montra alors l'amulette, très similaire, que lui avait légué son père. Il plaça cette dernière sur la petite table, à côté des deux verres. Répondant positivement à sa demande, il invita l'étrangère à consommer le saké qu'il avait astucieusement fait apparaitre gratuitement.
Yamanaka Chinone
Jonin de Jujou
# Re: L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Mar 10 Mai - 2:20
L'amulette du passé
Sa réponse … Sa réponse me laisse froide, de marbre. Je le fixe sans un mot, gardant poliment l’insulte dans ma bouche. Et il précise que c’est une blague. On me fait une blague … à moi. À moi ! Je cligne des yeux, incrédule, mais aucune autre expression au visage. Ai-je réellement une tête à qui on fait des blagues ? Je ne pense pas inspirer ce genre de liberté. Du moins, pas en ce moment. Je ne suis pas en mission, alors pourquoi ?
L’air de quelqu’un qui se préparait à commettre un crime, il observe son entourage. Puis, d’un sceau, deux verres apparaisse. Vient-il de voler des verres de saké ? encore une fois, je n’en crois pas mes yeux. Toge n’est clairement pas Jujou. Je le savais avant de venir, mais chaque nouvelle rencontre ne fait que confirmer cela.
Ton père m’a l’air d’un homme très stupide.
Que dire d’autre ? La réalité est que ceux qui cèdent aux aléas du cœur sont idiot. Des imbéciles qui ne méritent que ce qu’ils reçoivent. Et lorsqu’ils me croisent, c’est souvent la mort. Outre l’idiotie claire de son paternel un autre sujet m’épate : la facilité de se déclarer fils de Jashiniste. N’est-ce pas quelque chose qu’il faut garder secret ? Le culte est illégal. Ceux qui y sont liés sont criminels. Pourquoi se vanter au premier venu d’avoir un lien aussi peu concret que celui-ci à une parfaite étrangère.
Franchement, j’aurai tout vu.
Puis, il sort une amulette ressemblant à la mienne. Tiens voilà quelque chose d’intéressant. Légué par un jashiniste, hein ? Je ne doute pas que ma mère ait eu rapport à eux au cours de sa carrière, après tout, elle faisait exactement la même chose que moi, mais qu’elle ait choisi de me léguer quelque chose qui pourrait y être lié … Et moi qui le garde stupidement avec moi, à la vue de tous. Était-ce un cri à mon affiliation avec ces criminels ?
Moment de dégoût, de honte. Puis je chasse tout cela. Il ne faut pas sauter aux conclusions rapidement. Si le père de cet homme était jashiniste, cela ne veut pas dire que l’amulette y est liée. Il était également un homme ‘’trop sentimental’’ cette chose pouvait être n’importe quoi.
Je vois. Que veux-tu ?
Si je suis curieuse vis à vis de l'amulette, je n'ai pas particulièrement envie de le partager. Si je bel et bien cette amulette est liée à mes origines ... je ne suis pas certaine de réallement vouloir en connaître les détails et pourtant, dans un coin de mon esprit ... je veux savoir de quoi il est question, en avoir le coeur net.
Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# Re: L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Mar 17 Mai - 18:29
L'amulette du passé
Kaizan observa que la demoiselle aux yeux pourpres, comme lui, était très méfiante et sur la réserve. Comportement féminin naturel et compréhensible dans un environnement à majorité masculine et faite d'inconnus. Le scientifique ne prenait pas en compte malgré tout cette donnée, il n'en avait que faire habituellement du genre de son interlocuteur.
Oui, et heureusement la stupidité n'est pas transmissible par la parenté. Quoique, avec certains habitants du nord du Pays qui se marient entre eux, on peut se poser quelques questions...
Kaizan laissa éclater un petit rire discret.
Il reprit alors son propos initial et répondit à l'étrangère.
Il fit un petit salut de la tête en se présentant.
Je m'appelle Yôsuke Kaizan. Enchanté. Habituellement, je ne parle pas aux inconnus comme cela, les gens ne m'intéressent guère. Mais votre amulette...c'est pratiquement la même que la mienne. C'est perturbant, je dois dire. Triangulaire, avec des formes ondulées sur ses côtés, et dans un matériau assez rare que je ne saurais identifier moi-même. Je n'en avais jamais vu de similaire. Je sais que mon Père avait fréquenté une joaillerie de Teito relativement réputée avant de partir pour Jujou quelque temps. Je suppose qu'elle provient de là-bas, mais je ne saurais l'affirmer avec certitude.
Il m'avait révélé un jour qu'il en existait une seconde quelque part, sans entrer dans les détails et en préservant certains secrets. La coïncidence parait trop grande pour que ce soit celle-ci. Dites-moi, je peux savoir comment vous l'êtes-vous procuré, si ça n'est pas trop indiscret ?
Il m'avait révélé un jour qu'il en existait une seconde quelque part, sans entrer dans les détails et en préservant certains secrets. La coïncidence parait trop grande pour que ce soit celle-ci. Dites-moi, je peux savoir comment vous l'êtes-vous procuré, si ça n'est pas trop indiscret ?
Kaizan n'était pas du genre à priori attaché à ses racines ou particulièrement curieux du vécu de son paternel, mais il était davantage porté par l'objet en lui-même et de cette coïncidence assez incroyable qu'il croyait percevoir dans ce restaurant réputé de Toge. Il était cependant également curieux de l'allure de cette jeune femme avec qui il semblait partager, outre une amulette similaire, mais aussi cette froideur dans le comportement, et peut-être pouvait-il en retirer quelques informations sur ces mystérieux objets ainsi que leurs origines.
Yamanaka Chinone
Jonin de Jujou
# Re: L'amulette du passé [Ft Ueda Chinone] Dim 12 Juin - 20:38
L'amulette du passé
Je suis mauvaise. Très. Loin d’être un être humain agréable. C’est un fait, tout le monde le sait. Enfin, pas lui. Il me dit que la stupidité n’est pas transmissible, mais … Mais permettez-moi d’en douter. Il ne m’a pas l’air futé. S’il l’était, il ne me parlerait pas. D’ailleurs, il est extrêmement facile de me mettre de mauvais poil. Je déteste l’homme. Particulièrement masculin, particulièrement lorsqu’il s’adresse à moi. Je ne réponds donc pas verbalement à son commentaire. À la place, je le fixe. Avec toute l’intensité dont je suis capable, avec toute l’agressivité qui me correspond le mieux.
Je retiens l’acide et le venin dans ma bouche et je ne touche pas à son verre. Il ne m’inspire rien de bon. Le pire, c’est qu’il décrit verbalement mon amulette.
Ai-je dit que j’ai du mal avec la débilité ? Je lui coupe la parole.
Heureusement, je suis curieuse, sinon, je serais partie. Je n’ai pas la patience pour ces choses-là. Sa question pourtant m’arrache un haussement de sourcil. Ou l’ai-je eue ? Aucune idée. Enfin, si je sais ou je l’ai eu, mais d’où elle vient exactement …
Si on aurait d’abord pu croire que la réponse n’était que pour me débarrasser de l’homme, elle était pourtant la vérité. Je ne sais rien de ma mère et encore moins d’où je viens. Et tout ce qui touche à mes origines … m’intrigue. Ça ne devrait pas, pourtant … Je veux savoir pourquoi je ne peux être comme elle. Non, ce n’est pas vrai, je veux savoir qui remercier ? Qui maudire. Je veux savoir qui maudire pour mon existence.
Peu importe mon géniteur, il est la raison de mo malheur. Ma mère m’a gardée alors qu’elle n’aurait pas dû. Pourquoi ? Elle n’avait pas d’amants, elle était seule. Peut-être est-ce justement cette solitude qui l’aie mangée jusqu’à ce qu’elle décide de garder l’aberration que je suis. De me donner vie … C’était de me donner mort, mais ça … ça ce n’est pas important.
Mon regard se baisse sur l’amulette … d’où vient-elle ? La question fait violence dans mon esprit. Et si j’étais liée à cette personne ? Non. Impossible. Une telle coïncidence est impossible. Simplement impossible.
Je retiens l’acide et le venin dans ma bouche et je ne touche pas à son verre. Il ne m’inspire rien de bon. Le pire, c’est qu’il décrit verbalement mon amulette.
Ai-je dit que j’ai du mal avec la débilité ? Je lui coupe la parole.
Merci, j’ai des yeux. Je la vois très bien.
Heureusement, je suis curieuse, sinon, je serais partie. Je n’ai pas la patience pour ces choses-là. Sa question pourtant m’arrache un haussement de sourcil. Ou l’ai-je eue ? Aucune idée. Enfin, si je sais ou je l’ai eu, mais d’où elle vient exactement …
Ma mère me l’a donnée. Je n’ai aucune idée d’où elle vient.
Si on aurait d’abord pu croire que la réponse n’était que pour me débarrasser de l’homme, elle était pourtant la vérité. Je ne sais rien de ma mère et encore moins d’où je viens. Et tout ce qui touche à mes origines … m’intrigue. Ça ne devrait pas, pourtant … Je veux savoir pourquoi je ne peux être comme elle. Non, ce n’est pas vrai, je veux savoir qui remercier ? Qui maudire. Je veux savoir qui maudire pour mon existence.
Peu importe mon géniteur, il est la raison de mo malheur. Ma mère m’a gardée alors qu’elle n’aurait pas dû. Pourquoi ? Elle n’avait pas d’amants, elle était seule. Peut-être est-ce justement cette solitude qui l’aie mangée jusqu’à ce qu’elle décide de garder l’aberration que je suis. De me donner vie … C’était de me donner mort, mais ça … ça ce n’est pas important.
Mon regard se baisse sur l’amulette … d’où vient-elle ? La question fait violence dans mon esprit. Et si j’étais liée à cette personne ? Non. Impossible. Une telle coïncidence est impossible. Simplement impossible.
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