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Mahayana Kirei
Genin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Faucheur dans le Jashinisme / Mort en Hiver 805
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Objet: Katana ; Armure ★ ; Fumigènes x5 ; Pilule ★★ "Stéroïde"
# Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Jeu 28 Avr - 3:59
Offrandes Sylvestres
Les mains jointes autour de son chapelet, Kirei fermait les yeux, priant le Seigneur et pour le Salut des âmes des trois personnes dont le cadavre gisait à ses pieds. Délivrées de la souffrance et de l’injustice de ce monde, dans une mort noble et esthétique dont il les avait lui-même gratifiées, leur libération sacrificielle rapprochait d’autant plus l’humanité du Renouveau. Ayant accompli sa Mission Divine, il observait son partenaire, qui semblait se préparer pour son propre rituel transcendantal : Yôsuke Kaizan, son aîné dans la Foi, avait rejoint le Culte de Jashin par l’entremise de son père. Le prêtre avait rapidement remarqué la pratique très singulière qu’il avait de leur région, se concentrant principalement sur le corps plutôt que les âmes de leurs Offrandes Sacrées.
Une acception que le Faucheur parvenait à appréhender, mais ne pouvait pleinement approuver. Contrairement à lui, son comparse ne semblait nullement aussi impliqué dans la Cause, et tirait un profit pragmatique de ce qui à ses yeux, devait représenter de simples opérations. Pour un Dévot comme lui, une telle attitude était sans aucun doute dommageable. Cependant, il ne pouvait contester sa pratique Jashiniste de longue date, et son application concrète des principes fondamentaux. Dévot parmi les dévots, il n'avait de toute manière ni l'autorité hiérarchique, ni l'autorité morale d'imposer à ses frères une conduite strictement similaire à la sienne. Par ailleurs, Kaizan disposait lui aussi d'une approche esthétique de la Mort.
De vulgaires mutilations ou profanations l'auraient naturellement révolté, mais l'art du médecin Yôsuke parvenait réellement à magnifier ces morts dans la Gloire du Seigneur. En ce jour, les heureux élus n'étaient pourtant que d'infâmes bandits, ceux qui, aux yeux de Kirei, méritaient le moins la Sanctification Jashiniste que le tandem venait de leur offrir. Toutefois, en ajournant la délivrance des âmes les plus nobles, et par essence, les plus dignes du Salut, il leur permettait de poursuivre leurs actions vertueuses dans ce monde cruel, et de le rendre un peu plus tolérable d'ici l'avènement du Renouveau.
Une acception que le Faucheur parvenait à appréhender, mais ne pouvait pleinement approuver. Contrairement à lui, son comparse ne semblait nullement aussi impliqué dans la Cause, et tirait un profit pragmatique de ce qui à ses yeux, devait représenter de simples opérations. Pour un Dévot comme lui, une telle attitude était sans aucun doute dommageable. Cependant, il ne pouvait contester sa pratique Jashiniste de longue date, et son application concrète des principes fondamentaux. Dévot parmi les dévots, il n'avait de toute manière ni l'autorité hiérarchique, ni l'autorité morale d'imposer à ses frères une conduite strictement similaire à la sienne. Par ailleurs, Kaizan disposait lui aussi d'une approche esthétique de la Mort.
« Si je ne m'abuse, tu comptes bien transcender ces enveloppes charnelles ? »
De vulgaires mutilations ou profanations l'auraient naturellement révolté, mais l'art du médecin Yôsuke parvenait réellement à magnifier ces morts dans la Gloire du Seigneur. En ce jour, les heureux élus n'étaient pourtant que d'infâmes bandits, ceux qui, aux yeux de Kirei, méritaient le moins la Sanctification Jashiniste que le tandem venait de leur offrir. Toutefois, en ajournant la délivrance des âmes les plus nobles, et par essence, les plus dignes du Salut, il leur permettait de poursuivre leurs actions vertueuses dans ce monde cruel, et de le rendre un peu plus tolérable d'ici l'avènement du Renouveau.
« Il me semble t'avoir déjà entendu dire que l'âme n'était qu'un mythe... Je ne suis donc point surpris que tu te concentres sur la sublimation du corps. Ton sens du beau est indiscutable, mais j'espère qu'au cours de tes expérimentations, tu pourras vérifier par toi-même l'existence de cette essence éthérée à laquelle tu restes sceptique. »
Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Jeu 28 Avr - 18:56
Offrandes sylvestres
Kaizan observa avec un enthousiasme, pudique, mais réel, la façon dont Kirei avait annihilé proprement l'existence de ces vulgaires bandits, telles des mouches évacuées d'un revers de main.
« Transcender ces corps, dis-tu ? Mon défunt Père t'aurait adoré.
D'une certaine manière, on peut dire que oui. Je vais leur donner une vie, une nouvelle fonction.
Il seront magnifiés sur l'autel de la connaissance, et de façon indirecte, réinjectés dans la Vie. Oui, c'est cela. Ils seront dévorés par des micro-organismes, qui serviront eux-mêmes à la permanence de l'écosystème par leurs activités. Régénération cellulaire, mutations, biosynthèse, capture d’enzymes accélérés, modification ou perturbations chakratiques, tant de domaines à explorer et que je cherche à comprendre en étudiant les êtres vivants. En étudiant leurs parties corporelles, ces déchets inutiles auront désormais une fonction, tu ne trouves pas cela extrêmement généreux, Kirei ?
Cela varie vraisemblablement de tes préceptes jashinistes privilégiant le caractère sanctificateur et esthétique, mais je pense qu'il y a un fond commun évident. Peut-être s'agit-il du seul leg quelque peu pertinent de mon imbécile de Père.»
À peine prononça-t-il ces mots, que Kaizan, muni de gants et emprunt d'une certaine finesse dans l’exécution de ses gestes, commença à appliquer une huile spéciale, au parfum agrume, sur les trois corps inertes, puis plongea ses ciseaux et scalpels sur un des cadavres . Des gestes précis lui permettaient de sectionner de façon nette certains membres et de rendre visibles les organes. Des éclats de sang giclaient ponctuellement sur le sol, ponctués de petits rictus satisfaction de Keizan.
Il déploya en longueur les intestins du premier corps avant de le découper en huit, puis l'observa quelque temps. Son regard se dirigea ensuite vers d'autres organes.
« Ohh, lui, avec un foie pareil, il ne buvait pas que du petit lait.
Intéressant. Tiens, le second, je vais prélever son coeur.
C'est du matériel de qualité correcte. Peut-être vais-je en retirer quelque chose...»
Intéressant. Tiens, le second, je vais prélever son coeur.
C'est du matériel de qualité correcte. Peut-être vais-je en retirer quelque chose...»
Kaizan fit de même avec les deux autres corps. Il décida, pour une obscure raison propre à lui-même, de prélever les yeux exorbités du troisième individu et de les placer dans une petite fiole remplie d'un étrange liquide. Au fur et à mesure que les minutes passèrent, il était de moins en moins possible de différencier ce qui relevait de corps humains, que d'une bouillie difforme de chairs et d'os charcutée avec une passion dévorante.
«Ces consciences insignifiantes seront bien plus utiles dans leur mort clinique que durant la totalité de leur insipide existence prédédant l'exécution de ton Rituel sacrificiel. Merci à toi.
Cependant, il me faut encore des preuves de ce que tu prétends appeler "âme", pour l'instant, je n'ai jamais eu affaire à ce type de phénomène, et j'en suis très peu convaincu.»
Cependant, il me faut encore des preuves de ce que tu prétends appeler "âme", pour l'instant, je n'ai jamais eu affaire à ce type de phénomène, et j'en suis très peu convaincu.»
Mahayana Kirei
Genin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Faucheur dans le Jashinisme / Mort en Hiver 805
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Objet: Katana ; Armure ★ ; Fumigènes x5 ; Pilule ★★ "Stéroïde"
# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Jeu 28 Avr - 20:35
Offrandes Sylvestres
L’apôtre de Jashin écoutait les paroles de son homologue avec attention. Il semblait disposer de sa propre conception du Renouveau, et celle-ci restait des plus intéressantes. Le cycle de la Vie, de la Destruction et de la Création, engendrant une compréhension et une évolution de plus en plus profonde des survivants. Une vision moins noble que l’Utopie promise par le Seigneur. Néanmoins, peu d’individus comme Kaizan, vouaient leur existence à développer leur savoir, tout comme leur enveloppe corporelle, et leur démarche n’en restait pas moins louable. Quoi qu’il en soit, si les deux hommes s’accordaient bien sur une chose, c’était sur la miséricorde qu’ils venaient gracieusement d’offrir à ces vils malandrins, et l’esthétisme de leur délivrance, qui grâce aux talents du docteur Yôsuke, perdurerait dans le monde matériel à travers la nouvelle vie pleine de sens qu’il s’apprêtait à leur donner.
C'est avec une certaine fascination que le prêtre observait le docteur Yôsuke exercer toute l'étendue de son art. Ces enveloppes charnelles, grâce à sa main altruiste, seraient à jamais immortalisées dans la réalisation du Grand Dessein. Il ne faisait aucun doute qu'aux yeux d'un non-Eveillé, une telle scène était susceptible d'apparaître comme un spectacle sordide et macabre. Cette pensée attristait profondément Kirei, qui s'était malgré tout résigné à une telle étroitesse d'esprit. Ce n'était d'ailleurs leur faute. Apprendre à lire, écrire et compter, constituait déjà un privilège inaccessible pour une part essentielle de la population. Comment pouvait-elle dès lors accéder à une compréhension réelle de ce monde, et embrasser toute sa complexité ? A fortiori lorsque le Kamisuuhai les inondait de ses mensonges.
La voix du jeune homme se faisait calme, et posée. Nullement inquisitrice, il était sincèrement curieux d'en apprendre davantage sur cet homme à l'origine de la pratique Jashiniste de Kaizan, et qui, d'après ses propres mots, l'aurait de son vivant adoré. Espérant ne point être trop indiscret, la réponse à sa question lui permettrait peut-être de mieux comprendre le point de vue si particulier de son partenaire. Son approche scientifique ne lui permettait de croire en l'âme sans l'existence de preuve tangible, mais il n'en réfutait catégoriquement l'existence pour autant. Une ouverture d'esprit plus que respectable, et le moine espérait bien, un jour, lui faire découvrir la véracité de ce dont il doutait.
« Oui. Telle est la nature de notre Mission. L’Amour du Seigneur est universel, et même les êtres les plus vils sont dignes de recevoir le Salut. J’admire l’altruisme dont tu es capable de faire preuve à leur égard, lorsque tu sublimes ainsi leur existence dans la Mort. »
C'est avec une certaine fascination que le prêtre observait le docteur Yôsuke exercer toute l'étendue de son art. Ces enveloppes charnelles, grâce à sa main altruiste, seraient à jamais immortalisées dans la réalisation du Grand Dessein. Il ne faisait aucun doute qu'aux yeux d'un non-Eveillé, une telle scène était susceptible d'apparaître comme un spectacle sordide et macabre. Cette pensée attristait profondément Kirei, qui s'était malgré tout résigné à une telle étroitesse d'esprit. Ce n'était d'ailleurs leur faute. Apprendre à lire, écrire et compter, constituait déjà un privilège inaccessible pour une part essentielle de la population. Comment pouvait-elle dès lors accéder à une compréhension réelle de ce monde, et embrasser toute sa complexité ? A fortiori lorsque le Kamisuuhai les inondait de ses mensonges.
« Nul besoin de me remercier, Kaizan. Je n'ai fait qu'accomplir mon devoir. En revanche, la générosité dont tu fais preuve à leur égard ne peut que t'honorer. Je n'ai point connu ton père, mais en tant que disciple du Seigneur, je suis certain qu'il aurait été fier de toi. Tu l'as qualifié plus tôt d'imbécile, pourrais-tu m'en dire plus à son sujet ? »
La voix du jeune homme se faisait calme, et posée. Nullement inquisitrice, il était sincèrement curieux d'en apprendre davantage sur cet homme à l'origine de la pratique Jashiniste de Kaizan, et qui, d'après ses propres mots, l'aurait de son vivant adoré. Espérant ne point être trop indiscret, la réponse à sa question lui permettrait peut-être de mieux comprendre le point de vue si particulier de son partenaire. Son approche scientifique ne lui permettait de croire en l'âme sans l'existence de preuve tangible, mais il n'en réfutait catégoriquement l'existence pour autant. Une ouverture d'esprit plus que respectable, et le moine espérait bien, un jour, lui faire découvrir la véracité de ce dont il doutait.
Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Ven 29 Avr - 20:52
Offrandes sylvestres
Tandis que les masses flasques déchiquetées par Kaizan se rependaient lentement sur le sol au rythme des gestes précis du "Docteur", celui-ci se redressa, pensif, à l'écoute de son camarade, moine Jashiniste.
Le fanatisme dont il faisait preuve l'amusait autant qu'il l’impressionnait. Kirei semblait parfaitement calme et investi d'une mission, comme pénétré véritablement par Jashin.
Kaizan n'appréciait pas beaucoup les conduites irrationnelles et la foi mystique, mais il devait admettre que les principes de Purification du Culte étaient compatibles avec certaines de ses idées. Il voyait par ailleurs les sacrifices jashinistes comme des moyens très utiles de collecter des organes d'êtres vivants afin de les étudier. Il pouvait donc collaborer, très discrètement, avec les membres de ce culte.
Bien évidemment, en public et avec tout autre individu, les Jashinistes seraient des êtres infâmes et criminels. Oui, peut-être, mais Kaizan n'en avait que faire. Leur compagnie était malgré tout, en secret, très avantageuse à ses yeux.
A l'évocation de son père, Kaizan fit une mine quelque peu dépitée.
« Oui, je le répète, c'est un idiot.
Il s'est épris d'une femme qui l'a manipulé. Il possédait une petite maison et une terre cultivable assez rentable dans la région. J'y ai vécu moi-même quelques années avec lui. Elle l'a séduit, ils se sont mariés. Cette demi-sorcière a ensuite comploté avec un petit notable local afin de prendre possession de ses biens. Un jour, il n'a pu rentrer chez lui. Elle et cet homme ont pris possession de la maison, celle-ci gardée par des individus armés, et nous ont chassés.
Il s'est senti humilié, inutile. Il s'est alors sacrifié lui-même en l'honneur de Jashin et a voulu faire de sa mort une oeuvre d'art et s'absoudre de ses Péchés. Sa faiblesse est innommable. Il ne méritait en effet pas de vivre, mais surtout, il s'est laissé vainement écraser par son lien affectif et ne s'est pas vengé. Il aurait pu les sacrifier, mais ne l'a pas fait. Par amour, surement. Faiblesse immonde.
Il t'aurait apprécié parce que ses conceptions du Culte étaient relativement proches des tiennes. Il parlait également de transcender les corps et les âmes. »
Il s'est épris d'une femme qui l'a manipulé. Il possédait une petite maison et une terre cultivable assez rentable dans la région. J'y ai vécu moi-même quelques années avec lui. Elle l'a séduit, ils se sont mariés. Cette demi-sorcière a ensuite comploté avec un petit notable local afin de prendre possession de ses biens. Un jour, il n'a pu rentrer chez lui. Elle et cet homme ont pris possession de la maison, celle-ci gardée par des individus armés, et nous ont chassés.
Il s'est senti humilié, inutile. Il s'est alors sacrifié lui-même en l'honneur de Jashin et a voulu faire de sa mort une oeuvre d'art et s'absoudre de ses Péchés. Sa faiblesse est innommable. Il ne méritait en effet pas de vivre, mais surtout, il s'est laissé vainement écraser par son lien affectif et ne s'est pas vengé. Il aurait pu les sacrifier, mais ne l'a pas fait. Par amour, surement. Faiblesse immonde.
Il t'aurait apprécié parce que ses conceptions du Culte étaient relativement proches des tiennes. Il parlait également de transcender les corps et les âmes. »
Keizan se confiait en général peu à ce sujet, mais il pensait que le moment était opportun pour se rappeler la médiocrité de son procréateur afin de ne jamais reproduire une telle erreur.
Interpellé par la foi de son camarade du jour, Keizan songeait à lui poser certaines questions.
« Dis-moi, Kirei, quel fut ton plus "beau" sacrifice depuis que tu es adepte de Jashin ? »
Mahayana Kirei
Genin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai / Faucheur dans le Jashinisme / Mort en Hiver 805
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Inventaire
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Objet: Katana ; Armure ★ ; Fumigènes x5 ; Pilule ★★ "Stéroïde"
# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Ven 29 Avr - 22:57
Offrandes Sylvestres
Le récit de Kaizan suscitait chez le Faucheur des impressions contrastées. A l’entendre, il n’avait aucun mal à comprendre les raisons pour lesquelles il qualifiait son père d’imbécile. Son sort le couvrait effectivement de ridicule sur bien des aspects. Cependant, la perspective Jashiniste si singulière de Kirei, lui permettait de comprendre les actes, ou en l'occurrence l'inaction, de ce frère défunt dans le Culte du Seigneur. Offrir la Mort était un acte miséricordieux, et participait du Renouveau. S'il souhaitait se venger, exécuter sommairement sa femme et son amant se serait peut-être révélé trop clément à ses yeux. Peut-être était-il tout simplement incapable de leur octroyer une mort laide et punitive, ou ne pouvait-il se résoudre à faire preuve d'une telle clémence à leur endroit.
Malgré la présence de gardes, bien des manières auraient pu lui permettre de rétablir une certaine forme de Justice. De par ses positions philosophiques, le prêtre ne portait de jugement particulier face à une telle inaction apparente. En revanche, il n'en aurait probablement point fait autant, ni n'encourageait une telle attitude. Quant à se faire écraser par son lien affectif, voilà qui était une question des plus intéressantes, à laquelle il ne pouvait aisément répondre. Il défendait avec véhémence les nobles valeurs que sont l'Amour, l'Altruisme, la Bienveillance. Dans quelle mesure un excès pouvait-il réellement se manifester, ou se montrer répréhensible ? Nul ne pouvait être coupable d'une telle Majesté de Cœur. Mais en ce monde injuste et cruel, chacun devait alors, malheureusement, être prêt à devoir en assumer les conséquences.
Le moine appréhendait toutefois sans mal, en quoi ses différentes vues et celles du père de Kaizan, auraient pu converger sur certains points. La question que lui posa alors son partenaire, engendra une transition naturelle de ses pensées vers ses propres parents. Sans aucun doute, son plus beau "sacrifice" à ce jour, n'était autre que la fabuleuse délivrance de sa mère et de son père, qu'il avait gratifiés d'une mort des plus sublimes dans toute la Miséricorde et la Grandeur du Seigneur. Ils connaissaient désormais la Paix, le Bonheur, tout en ayant directement œuvré à la manifestation du Renouveau sur Terre, qui désormais, était peut-être imminente. Un sourire sincère se dessinait sur son faciès, tandis qu'il se remémorait le souvenir de cette glorieuse Sanctification.
« A bien des égards, je ne peux que reconnaître que cette histoire s'avère affligeante. Compte-tenu de la dévotion de ton père, il est possible qu'il n'ait souhaité accorder le Salut à ses bourreaux. Une position que je ne comprends que trop bien. Cependant, il est certain qu'il aurait pu se venger de bien des façons. Peut-être était-il trop pur... Ou effectivement, trop faible. Lors de la Nuit Sanglante, j'ai réalisé que le sacrifice de soi-même constituait ni plus ni moins le renoncement à notre Mission Divine. Un acte à la fois égoïste, et hérétique. Je ne peux donc que fermement condamner le suicide de ton père, couvrant de disgrâce tout chef d'œuvre qu'il envisageait ainsi d'accomplir. »
Malgré la présence de gardes, bien des manières auraient pu lui permettre de rétablir une certaine forme de Justice. De par ses positions philosophiques, le prêtre ne portait de jugement particulier face à une telle inaction apparente. En revanche, il n'en aurait probablement point fait autant, ni n'encourageait une telle attitude. Quant à se faire écraser par son lien affectif, voilà qui était une question des plus intéressantes, à laquelle il ne pouvait aisément répondre. Il défendait avec véhémence les nobles valeurs que sont l'Amour, l'Altruisme, la Bienveillance. Dans quelle mesure un excès pouvait-il réellement se manifester, ou se montrer répréhensible ? Nul ne pouvait être coupable d'une telle Majesté de Cœur. Mais en ce monde injuste et cruel, chacun devait alors, malheureusement, être prêt à devoir en assumer les conséquences.
Le moine appréhendait toutefois sans mal, en quoi ses différentes vues et celles du père de Kaizan, auraient pu converger sur certains points. La question que lui posa alors son partenaire, engendra une transition naturelle de ses pensées vers ses propres parents. Sans aucun doute, son plus beau "sacrifice" à ce jour, n'était autre que la fabuleuse délivrance de sa mère et de son père, qu'il avait gratifiés d'une mort des plus sublimes dans toute la Miséricorde et la Grandeur du Seigneur. Ils connaissaient désormais la Paix, le Bonheur, tout en ayant directement œuvré à la manifestation du Renouveau sur Terre, qui désormais, était peut-être imminente. Un sourire sincère se dessinait sur son faciès, tandis qu'il se remémorait le souvenir de cette glorieuse Sanctification.
« Si l'on l'excepte la Nuit Sanglante, à laquelle je fus présent mais où je n'ai moi-même directement œuvré, ma plus belle Cérémonie fut incontestablement lorsque j'ai pu offrir la Grâce du Seigneur à mes parents. Jamais je n'avais alors ressenti autant d'Amour et de Bonheur se manifester en ce monde. Le Renouveau est imminent, et j'en ai personnellement constaté les premières émanations. J'espère du plus profond de mon cœur que toi aussi, et l'ensemble de l'humanité, pourront un jour éprouver et recevoir ce Don. »
Yôsuke Kaizan
Genin de Toge
# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Lun 2 Mai - 18:54
Offrandes sylvestres
Kaizan était impressionné par le fait que son camarade ait pu éliminer ses propres parents avec l'idée de les délivrer ou de leur offrir un état de "renaissance". Peu nombreux sont les individus capables d'une telle force mentale parmi ceux possédant un lien affectif réel avec leurs procréateurs.
Keizan ne comprenait pas comment on pouvait embrasser l'idée, ne serait-ce qu'un instant, de s’occire soi-même. Il pensait par ailleurs que la permanence et la vitalité du corps étaient potentiellement la clé pour s'affranchir de la mort, même si techniquement cela semblait impossible. Cette idée avait germé chez lui il y a plusieurs années, constatant la relative fragilité de son enveloppe physique et l'éphémérité des éléments et des organismes. Il était de plus en plus convaincu que l'esprit, séparé de la matière, n'existait pas, et que l'âme comme substrat indépendant ou émanation spirituelle, était un mythe ou une pensée réconfortante permettant de se rassurer face inéluctabilité de sa propre disparation. Ce sont des aspects qui expliquaient en partie la fascination de celui-ci pour ce qui relève du corps humain ou du monde animal. Le Renouveau de Jashin lui paraissait alors farfelu, étant donné que, pour lui, tout existait dans cette vie-ci, et non dans une seconde existence hypothétique. Il respectait cependant l'idée de terrasser les éléments nuisibles afin de régénérer la race humaine et le pays afin d'y restaurer un ordre convenable. À la suite de quelques instants de divagations, il s'adressa de nouveau au moine-artiste.
Kaizan termina sa phrase par un petit rire vicieux.
« Je vois. Tuer ses propres parents, je suppose que cela représente une forme d'épreuve, et le palier pour entamer une progression personnelle, une évolution. Pour revenir à mon père, je suis d'accord avec le fait que le suicide est un acte d'une grande lâcheté. Un déshonneur, une honte inqualifiable. C'est une fuite. »
Keizan ne comprenait pas comment on pouvait embrasser l'idée, ne serait-ce qu'un instant, de s’occire soi-même. Il pensait par ailleurs que la permanence et la vitalité du corps étaient potentiellement la clé pour s'affranchir de la mort, même si techniquement cela semblait impossible. Cette idée avait germé chez lui il y a plusieurs années, constatant la relative fragilité de son enveloppe physique et l'éphémérité des éléments et des organismes. Il était de plus en plus convaincu que l'esprit, séparé de la matière, n'existait pas, et que l'âme comme substrat indépendant ou émanation spirituelle, était un mythe ou une pensée réconfortante permettant de se rassurer face inéluctabilité de sa propre disparation. Ce sont des aspects qui expliquaient en partie la fascination de celui-ci pour ce qui relève du corps humain ou du monde animal. Le Renouveau de Jashin lui paraissait alors farfelu, étant donné que, pour lui, tout existait dans cette vie-ci, et non dans une seconde existence hypothétique. Il respectait cependant l'idée de terrasser les éléments nuisibles afin de régénérer la race humaine et le pays afin d'y restaurer un ordre convenable. À la suite de quelques instants de divagations, il s'adressa de nouveau au moine-artiste.
« Ces sous-hommes ne méritaient que la mort. Nous sommes vraiment généreux, Kirei. Nous libérons Onogoro de ces excréments doués de paroles, l'Empereur devrait nous remercier. Je pense que nous devrions réitérer à l'occasion cet hommage à la quintessence de l’altruisme, nous permettant de transformer des déchets en trésors. Après tout, nous sommes un peu des alchimistes, tu ne crois pas ? »
Kaizan termina sa phrase par un petit rire vicieux.
Mahayana Kirei
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# Re: Offrandes Sylvestres (Ft. Yôsuke Kaizan) Mar 3 Mai - 21:38
Offrandes Sylvestres
Comme à son habitude, Kaizan témoignait d'une ouverture d'esprit et d'une profondeur de pensée des plus remarquables. Même si les deux hommes étaient parfois en désaccord, l'expérimentateur n'était nullement un Eveillé sans raison, et il comprenait parfaitement ce qui le commun des mortels ne pouvait appréhender. Cette évolution qu'il venait de décrire, dépeignait avec justesse l'état de Kirei lorsqu'il eut délivré ses propres parents, outre le soulagement et la joie immense qu'il put également éprouver. S'il avait éventuellement commis une erreur d'interprétation, c'était peut-être sur la notion d'épreuve, qui pour le Faucheur avait été non-existante. Cependant, il était vrai que nombre de ses frères, moins résolus, auraient certainement pu percevoir cette étape comme une épreuve. Il d'en demeurait pas moins qu'il s'agissait donc bel et bien d'une progression personnelle, tout comme un acte fondamentalement altruiste. Une dualité réunie dans le monisme dialectique du Renouveau.
Bien que leur acception était légèrement différente, les deux disciples de Jashin condamnaient le suicide avec véhémence. Quant à ces bandits, le jugement du docteur Yôsuke se montrait tout aussi cinglant. Les qualifiant de sous-hommes et d'excréments, il prenait à cœur la sublimation de leur pathétique existence jusque-là dédiée à la laideur, que le tandem venait pourtant de libérer des chaînes de la souffrance et de la médiocrité. Leur âme tout comme leur corps, venaient d'être transcendées par l'accomplissement de la Sanctification du Seigneur. Un acte d'une générosité peut être bien trop grande, à l'égard de personnages aussi vils. La pensée de rendre ce monde plus tolérable, jusqu'à l'avènement du Renouveau, s'avérait heureusement réconfortante pour le jeune prêtre. Tels étaient sa Mission Divine, et l'Amour universel du Seigneur, prêt à offrir le Salut à tous. A bien des égards, l'observation a priori cynique de Kaizan, brillait par son écrasante justesse.
Bien que leur acception était légèrement différente, les deux disciples de Jashin condamnaient le suicide avec véhémence. Quant à ces bandits, le jugement du docteur Yôsuke se montrait tout aussi cinglant. Les qualifiant de sous-hommes et d'excréments, il prenait à cœur la sublimation de leur pathétique existence jusque-là dédiée à la laideur, que le tandem venait pourtant de libérer des chaînes de la souffrance et de la médiocrité. Leur âme tout comme leur corps, venaient d'être transcendées par l'accomplissement de la Sanctification du Seigneur. Un acte d'une générosité peut être bien trop grande, à l'égard de personnages aussi vils. La pensée de rendre ce monde plus tolérable, jusqu'à l'avènement du Renouveau, s'avérait heureusement réconfortante pour le jeune prêtre. Tels étaient sa Mission Divine, et l'Amour universel du Seigneur, prêt à offrir le Salut à tous. A bien des égards, l'observation a priori cynique de Kaizan, brillait par son écrasante justesse.
« Il existe bien des manières de mourir. La délivrance du Seigneur ne saurait être amalgamée à un trépas quelconque, et nous avons certainement fait preuve d'une mansuétude infinie à l'égard de ces êtres si délétères. Aurions-nous été trop bienveillants ? Non... L'Altruisme est une vertu de laquelle nous ne devons nous écarter, quand bien même ces individus ne semblaient en être dignes. Il est important de faire preuve de modestie, mais je pense que nous pouvons tout de même être fiers de nous, Kaizan. Peut-être sommes-nous effectivement, à notre humble échelle, des alchimistes de l'existence. Si tel est le cas, j'espère que nous saurons alors changer cet or, en quelque chose de plus grand encore. »
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