# Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Dim 24 Avr - 17:50
Une femme a droit à ses petits secrets.
Normalement, je ne prendrais pas la peine de me déplacer, de me faire intrus dans un monde de foi et de prêcheurs, mais la noblesse de leurs âme sait m’attirer. Ou peut-être serait-ce la réputation grandissante d’une artisane de talent qui m’a finalement leurré?
Oui.
Passant à travers rues et moult échoppes affectionnées par les civils, je contemple encore une fois mon achat dans les montagnes bleues et je me dis que cette Shizuka, en tant que femme de bon goût, saura bien traiter cette petite merveille pour qu’elle puisse remplir ses fonctions.
En même temps, je papillonne de boutique en boutique, demandant qu’on me pointe la direction où je dois aller, me renseignant incidemment sur la dame; bien aimée du peuple, une femme bien vue et de riche culture. De longs cheveux d’une couleur que l’on ne rate pas.
On ne me mentait pas, je le vois bien.
Approchant finalement son échoppe, je salue la dame en m’inclinant légèrement à elle, après avoir attendu un certain temps – qu’elle ne soit pas entourée par la plèbe, disons-le. «C’est bien vous, Shizuka? Votre nom porte jusqu’aux terres du village caché dans la cime des arbres, vous savez? Je viens de loin pour demander vos services.»
Je dépose doucement sur son comptoir mon nouveau trésor, lui expliquant que «mon petit nouveau n’est pas assez adapté et aurait besoin de quelques ajustements. Je fais souvent ces modifications moi-même pour mon travail, mais je ne veux pas risquer la valeur de celui-ci.»
Un kimono de cérémonie. Un kimono noir comme la nuit et brodé d’or à la main. Une pièce unique que je ne veux pas risquer. Je n’ose pas dire quel genre de travail j’ai besoin ainsi à haute voix, mais elle doit comprendre sans difficulté ce que j’attends. «Si c’est mieux pour vous que je repasse plus tard où qu’on se voit à un autre endroit, dites-le; il y a beaucoup à faire sur ce morceau.»
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Lun 25 Avr - 20:17
Les secrets d'une femme
Shizuka ne confectionne pas d'armes et de pilules militaires pour son seul amusement. La confection de ces biens relève également de la volonté de s'enrichir. Cela ne correspond pas vraiment de ce que l'on attend d'une prêtresse étant donnée que la caste religieuse doit apprendre à se détacher des biens matériels. Mais, la jeune femme justifie son acte par le fait qu'il faut entretenir le temple et reverse une partie de ses gains à celui. Pour le reste, elle prétend se servir de l'autre partie des gains pour se fournir en ingrédients et pour financer son équipement -qui est essentiel à l'exercice de ses fonctions au sein de l'armée d'Onogoro-. Evidemment, il n'en est rien. Elle préfère économiser dans l'espoir de pouvoir financer un sanctuaire voire un temple au nom de sa déesse.
Sur la place du marché, la jeune femme a droit à son stand. Elle ne s'y rend pas tous les jours, mais elle l'ouvre tout de même assez régulièrement. Aujourd'hui est l'un de ces jours où elle met en vente des produits qu'elle a confectionné. Elle n'a jamais aimé le brouhaha du marché même si celui-ci traduit son important taux de fréquentation et l'entrain des commerçants et artistes qui s'y présentent. Cependant, elle conserve son sourire, salue ses "amis" artisans et fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre son stand attractif. Le plus tôt ses stocks seront vidés, le plus tôt elle pourra plier bagages.
Alors que la foule commence à se faire moins importante, un homme s'arrête. Un étranger visiblement. Il n'est pas là pour acheter quelque chose au hasard, il ne semble pas intéressé par la marchandise que propose la guérisseuse.
C'est bien moi, Usui Shizuka.
Je ne pensais pas que mon nom était si célèbre, vous m'en voyez ravie.
Il lui demande si elle pourrait réparer un de ses kimonos. Shizuka lui offre son plus beau sourire avant de saisir la pièce pour l'examiner. Un vêtement sublime, si l'homme n'avait pas dit qu'il était sien, elle aurait sans doute pensé qu'il s'agissait de celui de sa femme. La jeune femme ne peut qu'accepter la requête malgré son aspect inhabituel.
C'est une pièce tout bonnement sublime.
Je ferai de mon mieux pour lui rendre hommage.
Monsieur... ?
Le développement de la médecine mise à part, la prêtresse prenait le village de Jujou pour un village de barbares. Mais, à voir l'attitude et l'apparence de son interlocuteur, elle songe qu'il serait peut-être bon de revoir son appréciation. En effet, ce client semble aussi coquet, si ce n'est plus, que bien des femmes.
Il va me falloir quelques jours pour faire les choses correctement.
Si vous le souhaitez, nous pouvons nous donner rendez-vous dans un petit village de Daichi no Kuni, je dois m'y rendre afin de récolter des herbes.
Concernant le paiement, j'accepte de la monnaie, comme des matières premières.
Si vous le souhaitez, nous pouvons nous donner rendez-vous dans un petit village de Daichi no Kuni, je dois m'y rendre afin de récolter des herbes.
Concernant le paiement, j'accepte de la monnaie, comme des matières premières.
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Lun 25 Avr - 22:03
«N’est-ce pas? Je ne regrette pas mon achat.»
Content d’être tombé sur quelqu’un capable d’apprécier ce morceau dans toute sa finesse, je ne peux m’empêcher d’en vanter les mérites… jusqu’à un certain point. Je me présente d’abord, avant d’embarquer sur les détails. Monsieur… «Ao Yamanaka. J’ai oublié de me présenter tant je suis content de voir quelqu’un capable de reconnaître la qualité d’une telle couture.»
En m’approchant, je lui indique les quelques détails motivant ma présence. «Vous voyez, il a beau être neuf, il lui faut quelques ajustements; des pochettes cachées dans les pans, une épaisseur de plus pour éviter la friction contre...» Discrètement, j’écarte le tissu de mon habit pour révéler la fine maille de métal que je porte. «… ça, et aussi pour éviter qu’on en voit l’emprunte à travers.»
Rajustant comme il faut ma tenue, j’ajoute que «Ça ne presse pas, mais j’ai amplement le temps si vous êtes occupée.»
Elle m’explique qu’un travail comme celui-ci prend du temps pour être bien fait et me propose un endroit. «Ce n’est effectivement pas une petite tâche; je peux sans problème vous attendre là-bas, ça me fera un autre endroit à visiter avant de rentrer. J’ai aussi été prévoyant en demandant un peu de textile supplémentaire lors de mon achat, me doutant qu’il y aurait amplement à faire dessus.» Je lui remettrai donc ce que j’ai en supplément sur moi, promettant du même coup un généreux paiement.
«Certaines choses en ce monde n’ont pas de prix, comme on dit. Comme c’est un travail peu commun, je vous assure un paiement plus que respectable… ou autrement, si vous cherchez quelque ingrédient particulier, les terres et plantations exotiques de Jujou ne vous feraient pas défaut; il me ferait plaisir de vous apporter ce qu’il vous faut.»
Si nos terres ont leurs secrets, je n’ai aucun doute que je saurais trouver quelconque herbe, plante ou fleur que la jeune femme pourrait demander.
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Mar 26 Avr - 23:21
Les secrets d'une femme
Ao Yamanaka. La femme note ce nom dans un coin de son esprit comme celui d'un homme d'intérêt et surtout de goût d'un village qu'elle prenait pour celui d'une bande de barbares. Elle décèle une certaine passion chez lui, un amour pour les belles choses -les vêtements surtout-. La prêtresse pouffe de rire en le voyant montrer les détails qu'il aimerait qu'elle retravaille, dévoilant clairement son appartenance à l'armée d'Onogoro. A voir sa réaction qui semble traduire une volonté de conserver le secret, elle en déduit qu'il doit être membre de la caste ninja, une caste avec laquelle elle n'est pas familière. Mais, cela rend cette rencontre d'autant plus intéressante.
Votre prévoyance traduit fidèlement l'amour que vous portez à cette pièce.
Je ferai donc de mon mieux afin de lui rendre hommage et d'assurer votre confort.
Je ferai donc de mon mieux afin de lui rendre hommage et d'assurer votre confort.
Shizuka prononce ces mots tout en s'emparant du tissu que son client a apporté en supplément. Cet Ao attise sa curiosité, elle ne connait personne dans son village qui aurait attribué tant de valeur à ce genre de demande et qui se serait montré si généreux sur le paiement. Il accepte de régler la commande en ryos ou en herbes selon la préférence de la prêtresse, une véritable bénédiction. Comment pourrait-elle laisser passer pareille opportunité ?
Faire affaire avec vous est véritablement plaisant.
J'ai toujours rêvé d'étendre mon réseau commercial jusqu'aux portes de Jujou. On dirait qu'Inari-sama m'a accordée ce voeux en faisant en sorte que nos routes se croisent.
J'ai toujours rêvé d'étendre mon réseau commercial jusqu'aux portes de Jujou. On dirait qu'Inari-sama m'a accordée ce voeux en faisant en sorte que nos routes se croisent.
Elle ne sait pas vraiment si l'homme est extrêmement riche ou d'une bonté sans limite, mais elle s'en moque. Elle voit là une opportunité à ne pas laisser passer. Même si le paiement venait à être minime, elle doute qu'un être aussi passionné ne rende pas hommage au travail qu'elle s'apprête à réaliser. Et puis, elle espère pouvoir garder contact avec lui aussi bien parce qu'il semble être différent des autres singes que parce qu'il ferait un excellent partenaire commercial.
Une fois que je me serai occupée de votre commande, j'ai espoir que nous puissions garder contact.
Que diriez-vous d'une remise sur tous les produits que je vends et tous les services que je rends en échanges de quelques plantes exotiques ?
Que diriez-vous d'une remise sur tous les produits que je vends et tous les services que je rends en échanges de quelques plantes exotiques ?
Tout sourire, la fidèle d'Izanami détache un bracelet composé de pierres de labradorite de son poignet et le tend à son interlocuteur décidée à en faire un symbole de collaboration -puisqu'elle considère qu'il est impossible pour une femme d'être amie avec un homme-.
Etant donné vos goûts raffinés, je pense qu'un petit tour de Toge saurait vous régaler.
Beaucoup d'artistes se réunissent dans ce village. Des calligraphes, des chefs cuisiniers, des musiciens, des danseurs et j'en passe...
Beaucoup d'artistes se réunissent dans ce village. Des calligraphes, des chefs cuisiniers, des musiciens, des danseurs et j'en passe...
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Mer 27 Avr - 0:46
Bienheureux de cette croisée, une joie certaine croît sur mon visage, mes lèvres se lacent en un sourire; on se comprend bien. «Pareillement.»
J’y pense à deux fois, puis j’admets : «Je vous avoue, je voyage beaucoup; j’ai rencontré une multitude d’artisans et forgerons en visitant Seizan et ses alentours. D’où je viens, ce genre de tâche, loin d’être ingrate, est loin d’être une priorité. Sans penser qu’on manque cruellement d’artisans, je tiens à vous le dire; un tour au village caché ou même un passage dans la province d’Ussoumori serait… particulièrement lucratif.» Je pose les yeux en l’air, un peu vers l’extérieur de la boutique; un doigt du silence se pose sur mon sourire.
Mon village est connu comme étant un incontournable si on parle de plantes et remèdes, un véritable antre du savoir médical; un savoir qui se partage. Elle peut facilement trouver clients par chez nous… probablement d’une moins grande valeur que moi, admettons-le, mais des clients malgré tout.
Elle remarque quand même que je suis un être d’exception, et cela me fait chaud au coeur. Être ami avec moi? «Ça me ferait plaisir! Je suis toujours joignable et si jamais vous passez dans mon coin n’hésitez pas; loin d’égaler le thé sakura et son renom, nos plantations permettent d’excellents breuvages.» J'accepte aussi sa proposition; plus qu'honoré de faire partie du groupe de «personnes très importantes», je ne dédaigne pas de partager avec elle quelques plantes rares ou quelconque produit bien de chez nous.
On s’échange alors un petit quelque chose. Peut-être une coutume de l’endroit, peut-être un geste personnel; je ne saurais dire.
Liant son bracelet à mon poignet pour l’admirer, je réfléchis à ce que je pourrais offrir pour partager cet esprit d’engagement et de camaraderie. «Hm… Oh, attends! J’ai quelque chose aussi.» En regardant ses yeux, je me dis que ça lui irait bien; ma tignasse cascade sur mes épaules et dans mon dos alors que je tire d’elle deux pics à coiffure. Au bout de chacuns, quelques perles bleues. «C’est peu, mais ça me fait plaisir de te les offrir.»
Je les lui remets, lui demandant en même temps une question très pointue : «Si je devais aller à un endroit en particulier, lequel me recommanderais-tu?»
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Mer 27 Avr - 17:26
Les secrets d'une femme
Shizuka hausse un sourcil. Il lui est difficile d'imaginer comment quelqu'un qui voyage beaucoup et qui est passé par un village aussi reconnu pour son artisanat que Seizan pourrait avoir préféré venir à la rencontre de quelqu'un comme elle. La jeune femme sait ce que vaut son travail et, elle s'est exercée auprès d'artisans et d'artistes connus de Toge. Mais, elle ne pensait pas que la subtilité des Togejin serait tant appréciée ou que son nom serait aussi connu. Ce qui lui fait un peu de mal à admettre d'ailleurs, puisqu'elle porte le nom de son père noble et répugnant dont la vie ne tient plus à grand chose si son plan avance comme prévu.
Outre l'étonnant choix d'artisan de l'homme, la prêtresse est étonnée d'apprendre que les gens qui se dédient à ce genre d'activité se font rares entre les murs de Jujou. Elle pensait que les gens de là-bas étaient moins guerriers et plus concentrés sur la production de biens et aux soins, donc à l'artisanat et à l'Iroujutsu, raison pour laquelle elle avait songé qu'être envoyée là-bas aurait pu être intéressant. Maintenant, elle regretterait presque d'être au Temple de la Lune, tant elle songe à l'argent qu'elle aurait pu se faire à Jujou -bien que ce sentiment reste nuancé par l'idée qu'elle se fait des habitants de cet endroit-.
Je songerai à venir vous rendre une petite visite, dans ce cas.
Hélas, je ne suis pas très forte ni très endurante ou vive.
Et, voyager est dangereux de nos jours alors il me faudrait trouver quelqu'un pour m'accompagner.
Hélas, je ne suis pas très forte ni très endurante ou vive.
Et, voyager est dangereux de nos jours alors il me faudrait trouver quelqu'un pour m'accompagner.
La fidèle d'Izanami est ravie de la réaction d'Ao qui semble enclin à garder le contact avec elle et même à l'accueillir au sein du village de Jujou, lui recommandant d'ailleurs le thé local. Le seul thé de Jujou qu'elle a pu goûter était importé par Toge alors, très certainement d'une qualité moindre. Mais, elle l'apprécie tout de même si bien qu'elle s'est toujours promis de goûter le vrai, si elle venait à se rendre dans ces terres lointaines.
Shizuka écarquille les yeux quand elle voit l'homme défaire de ses cheveux deux jolies baguettes à cheveux ornées de perles bleues. Si elle a décidé de lui offrir l'un de ses bracelets pour lui montrer sa bonne foi, elle ne s'attendait pas à recevoir quoi que ce soit en échange, surtout venant d'un homme. Et, encore moins un si bel accessoire.
Je vous remercie. J'en prendrai bien soin.
Elle porte sa main à son menton face à la question du bleuté. Un endroit qu'elle recommanderait ? Ce n'est pas une tâche aisée de trouver l'établissement parfait pour satisfaire la curiosité et le goût raffiné du ninja.
Le Théâtre Saruwaka-za est un endroit des plus plaisants. Les spectacles kabuki qui s'y jouent sont sublimes.
Sinon, il y a le Cerf Doré, un restaurant très prisé qui accueille l'un des meilleurs chefs d'Onogoro. Mais, l'attente est longue pour obtenir une réservation.
Sinon, il y a le Cerf Doré, un restaurant très prisé qui accueille l'un des meilleurs chefs d'Onogoro. Mais, l'attente est longue pour obtenir une réservation.
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Mer 27 Avr - 20:54
Les manières sont parfois bien mystérieuses; c’est en exploitant les nôtres que l’on apprend celles des autres. L’esprit humain ne se révèle, logiquement, qu’une fois ouvert. Ouvert à soi, ouvert aux autres. Ouvert à devenir ce que l’on ne peut être.
Dans l’âme, je n’ai aucune appartenance. Je suis de ceux que je rencontre, prêt à beaucoup de choses pour voir se réaliser leurs ambitions, s’épanouir dans un monde qui leur tend infiniment les bras.
«Sans problème; si un jour tu veux passer, je suis certain de trouver quelqu’un pour assurer ta protection. Ou je viendrai moi-même, ce n’est pas un problème.» Ces mots n’ont pas pour bu de vanter mes forces, loin de là; il est important pour moi de lui faire comprendre qu’elle est la bienvenue, et que venir la chercher et lui montrer du pays me ferait plaisir.
Content que mon présent soit satisfaisant, je lui raconte un peu de son histoire : «elles viennent de chez un antiquaire de Jujou; je les ai vues et je savais qu’il me les fallait. Je les ai faites restaurer et je les ai gardé. Peut-être que c’était écrit – peut-être qu’on me les a mises sous les yeux pour toi? Dans tous les cas, je ne regrette pas mon achat.»
J’ai beau poser comme quelqu’un de vaniteux, peut-être trop superficiel, je porte une importance plus sentimentale qu’une valeur chiffrée à ce que je trouve. «Quand je regarde quelque chose, je n’évalue pas son prix; je cherche sa valeur, ou je cherche à en donner une. Ton bracelet sera d’une grande valeur pour moi, j’en prendrai aussi grand soin.» Il y aura toujours plus grande valeur dans un peu d’eau partagée avec joie qu’une gourde du meilleur saké abandonnée par protocole.
«Accepterais-tu de m’accompagner au théâtre, dans ce cas? Je peux magasiner encore un peu et me trouver un petit quelque chose à manger, le temps que ta journée de travail soit finie.» Une proposition peut-être un peu spontanée, mais honnête; sans motifs ultérieurs. Je le préciserai si ma proposition en vient à sonner comme une avance; c’est loin d’être mon but.
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Dim 1 Mai - 11:37
Les secrets d'une femme
Shizuka n'avait pas imaginé un seul instant que quelqu'un de Jujou pourrait l'escorter. Elle songeait plutôt à demander à quelqu'un de Toge, ce serait plus logique. Elle ne sait pas vraiment comment prendre cette proposition. Elle la trouve tellement belle et appréciable qu'elle s'en méfie légèrement. Mais, elle ne comprend pas pour quelle raison un compère de l'armée d'Onogoro lui voudrait du mal et puis d'un autre côté, elle ne considère pas ses talents assez élevés pour que quelqu'un veuille la protéger à tout prix. Elle décide donc de ne pas rebondir sur ces mots et de laisser couler, préférant se recentrer sur son interlocuteur dont la psyché l'intéresse et sur un sujet qui semble communément plaisant.
La prêtresse sourit en entendant l'histoire des pinces que le bleuté lui a offertes et le commentaire qu'il fait après, lui découvrant un aspect romantique qui n'est pas pour lui déplaire et qui semble hélas en voie de disparition chez la gente masculine. Qui sait ? Peut-être que ce Ao est en réalité une jeune femme piégée dans un corps d'homme. Elle aime le fait qu'il cherche à attribuer de la valeur aux choses et à les évaluer autrement que par le prix. Les sentiments sont bien souvent trop laissés de côté. Elle lâche un soupir amusé. Avec ce Jujoujin, elle se sent détendue. Elle a l'impression qu'il la comprend, peut-être même mieux qu'Era, sa propre soeur.
Vous avez l'oeil pour dégoter des merveilles.
Je me sentirais presque coupable d'accepter ce présent.
Le bracelet que je vous ai offert n'est en rien aussi romantique. C'est un bijou qui a appartenu à ma défunte mère et on dit que ces pierres qui la composent sont censées apporter renouveau et protection à celui qui les porte.
Je me sentirais presque coupable d'accepter ce présent.
Le bracelet que je vous ai offert n'est en rien aussi romantique. C'est un bijou qui a appartenu à ma défunte mère et on dit que ces pierres qui la composent sont censées apporter renouveau et protection à celui qui les porte.
Malgré les mots qu'elle prononce, la femme doute des effets de ces pierres même si elle trouve cette croyance tout à fait charmante. C'est qu'elles n'ont pas empêché sa mère de se suicider, elle n'en a d'ailleurs jamais véritablement compris la raison bien qu'elle ait choisi de rejeter la faute sur son père qui l'a malmenée et lâchement abandonnée. Shizuka est presque déçue de devoir se séparer de cet étranger. Elle aimerait bien discuter davantage avec lui alors, elle est tout bonnement ravie qu'il lui propose de l'accompagner au théâtre.
Ce serait avec grand plaisir !
Si vous le désirez, j'en profiterai pour vous montrer mon restaurant favori. Il n'est pas très connu, mais je pense qu'il deviendra l'un des meilleurs d'Onogoro. Les mets qui y sont préparés sont tous légers et possède un goût subtile qui ne laisse pas de marbre.
Je devrais fermer boutique d'ici deux heures, nous avons qu'à nous retrouver ici à ce moment-là.
Si vous le désirez, j'en profiterai pour vous montrer mon restaurant favori. Il n'est pas très connu, mais je pense qu'il deviendra l'un des meilleurs d'Onogoro. Les mets qui y sont préparés sont tous légers et possède un goût subtile qui ne laisse pas de marbre.
Je devrais fermer boutique d'ici deux heures, nous avons qu'à nous retrouver ici à ce moment-là.
# Re: Les secrets d'une femme // ft. Shizuka Dim 1 Mai - 20:19
Je regarde une nouvelle fois le nouveau bijou qui se tient à mon poignet; son histoire est particulièrement attendrissante et comme j’ai dit à son ancienne propriétaire, j’en prendrai grand soin. Sans avoir vécu toutes ses expériences, je peux ressentir les émotions qui en émanent. Sentir des larmes sur ma peau, une vague qui emporte au loin des souvenirs douloureux pour laisser sur la rive des idées claires.
«C’est précieux, j’y ferai attention.»
Quelques nouvelles têtes se mettent à rentrer sitôt que Shizuka eut fini de parler. J’ai décidé de faire vite pour ne pas risquer ses transactions par manque de temps. Lui laissant donc ce qu’il faut pour accomplir le travail demandé (qui m’était pratiquement sorti de la tête; ça arrive quand on prend du bon temps), je la salue avec politesse et un sourire certain.
«Certainement! Je te laisse pour l’instant, tu risques d’avoir du pain sur la planche pour les prochaines heures.» Regardant derrière moi, le marché commence à s’activer; on est en plein coeur de journée, les gens commencent à sortir faire leurs courses et nul doute qu’il y aura foule aujourd’hui. «Ça me va parfaitement, je reviendrai dans deux heures pour aller manger; on ira assister à un spectacle traditionnel ensuite, j’avoue que j’ai vraiment envie de découvrir davantage la culture locale.»
M’enlignant lentement vers la sortie de l’échoppe, je vois le soleil plomber et les magasins encore plus entourés qu’à mon arrivée. Me retournant vers ma compagne, je lui fais un second salut avant de m’ecclipser. «On se revoit plus tard!»
Suite à cette rencontre, je ne regrette pas ma venue et j’oserais dire que ma vision de Toge a quelque peu changé. Si la religiosité me rebute toujours, le raffinement de l’endroit me rafraîchit autant qu’un thé froid aux fruits.
Tiens, peut-être qu’en attendant, je pourrais essayer quelques spécialités locales et me faire des réserves…
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