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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Byakuren
    Généreuses retrouvailles C47z MESSAGES : 307
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      Inventaire
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    Généreuses retrouvailles
    ft. Utano Sachiyo.

    La mort de Seichiro s'était désormais accaparée les pensées de Byakuren, depuis que sa mission avait atteint son terme. Loin du danger qu'il avait jusqu'alors encouru, lui ayant permis de conserver tout son sang-froid et sa concentration sur le terrain, l'adrénaline était depuis longtemps fatalement retombée. Certes, aux côtés de Shizuka et Ayane, il était parvenu à faire toute la lumière sur cet Oni dissimulé par le village de Sakura, ayant par la suite ôté la vie de Kagura. L'ogre avait reçu son juste châtiment de la main des Tengus. Ces derniers s'avéraient par ailleurs plus diplomates et ouverts à la discussion ; plus proches des humains que d'autres Yôkais. Autant de raisons de se réjouir... A l'exception de la perte de son ami, et de soldats Seizanjins dont la dépouille avait été laissée sur place.

    Nonobstant, la vie poursuivait inlassablement son cours, et les responsabilités du prince n'en étaient aujourd'hui que plus grandes, après la disparition de son collègue Jounin. Se trouvant d'ores-et-déjà dans la province des montagnes, il avait ainsi été dépêché en tant qu'émissaire de Toge, afin d'observer les préparatifs de Jujou en vue de la visite de Daichi, à l'occasion de la réunion des Kage qui se profilait. Outre ses affectations, il espérait y obtenir de plus amples informations concernant ce conflit opposant les Onis aux Tengus, ainsi que se changer les idées en découvrant plus amplement ce village qu'il connaissait le moins parmi les quatre principaux d'Onogoro.

    Dans un premier temps, il devait être accueilli aux portes du village par celui devant lui servir de guide au cours de son séjour. Un processus auquel il était depuis habitué, dont la dernière expérience remontait à peine à quelques semaines lors de sa venue à Seizan. Il put d'ailleurs rapidement apercevoir une jeune femme dont le style n'était guère sans lui rappeler celle qui s'occupa plus tôt des Togejins en la personne d'Ayane. Il fallait dire que sa tenue était tout autant... remarquable que celle qu'arborait la samouraï de la Montagne. Des atours qui n'auraient nullement paru aussi ostentatoires en l'absence de ce qu'ils recouvraient si timidement... Une vue qui déconcertait de nouveau le prêtre d'Amaterasu nullement habitué à ce type d'exhibition, se demandant s'il s'agissait là d'une nouvelle mode afin d'accueillir les visiteurs officiels.

    Une pensée qu'il chassa rapidement de son esprit, en ce que la demoiselle n'était guère la seule soldate stationnée à l'entrée de la Cime. Plusieurs signatures chakratiques correspondaient à des utilisateurs du chakra, que l'on reconnaissait pour beaucoup à leur style ouvertement plus martial. Alors que l'impérial s'arrêta quelques instants après avoir franchi le point de contrôle, en quête d'un signe de son hôte, il put immédiatement observer que la même jeune femme qu'il avait aisément repérée se dirigeait dorénavant vers lui. Poursuivant sa marche, le regard de cette dernière se portait assurément en direction du Jounin, tandis que sa silhouette imposante lui apparaissait de plus en plus en grande à mesure qu'elle se rapprochait de lui.

    Perchée sur des talons, force était de constater qu'il rendait bien une douzaine de centimètres à cette amazone tout droit sortie de la jungle de Jujou, qui selon toute vraisemblance, serait en charge de son accueil. Réalisant que sa vue se reportait naturellement sur les zones stratégiquement exhibées de sa vis-à-vis, le Souhei releva promptement le regard avec embarras, peu habitué à fréquenter des personnes aussi grandes à l'exception du colosse Ryujin ; et encore moins à être exposé à ces facettes de la gent féminine... Ses yeux croisèrent subséquemment les prunelles de la kunoichi qui se tenait maintenant face à lui, tandis qu'il ressentait une pointe de nervosité qu'il parvenait à habilement contenir en arborant un sourire, précédant sa présentation d'une voix claire et assurée ; même sûrement moins qu'il ne l'aurait préféré.  

    « Enchanté de vous rencontrer. Je suis Minamoto Byakuren, Jounin de Toge en visite officielle. Je présume que vous êtes la guide en charge de mon accueil ? Le cas échéant, je m'en remets humblement à vous.  »


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    Genin de Jujou
    Utano Sachiyo
    Genin de Jujou
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    Utano Sachiyo
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      Généreuses Retrouvailles





      -Si on nous a réunis ce matin c'est parce que notre Jujoukage m'a demandé d'accueillir un noble de Teito, qui vaut plus que nos vies à nous tous ici présent! Rigueur et discrétion sont les deux mots que nous a inculquer l’Académie!En position!


      Ils répondirent tous en cœur un grand oui avant de s'éloigner pour se mettre au alentour de l'entrée, quelle mouche avait donc piqué la Kage. Sachiyo reçu l'ordre d'accompagner un escadron dirigeait par un Chuunin. Même si la mission d'un point de vue extérieur ressemblait à une escorte des plus banal, ce n'était pourtant pas le cas.

      Sachiyo est un membre de l'équipe à part entière des Ninjas de Jujou, elle compte parmi les plus loyale et forte dans la division des Genins. Ses excellent résultats ainsi que sa rapidité et sont acuités face aux situations lui avaient permis au fil du temps d'avoir une place de confiance dans sa brigade. Elle était l'une des rares à avoir réussie avec excellence l'examen des Genins à l'âge de 15 ans. Souvent envoyer en mission. Elle ne souhaitait pas devenir Chuunin, pour la simple bonne raison que ses parents adoptifs avaient encore besoin d'elle pour l'instant. Loyal est droite envers ses camarades d'arme ainsi que son village, Sachiyo est une personne en qui on peut avoir confiance les yeux fermer. C'est sûrement un des points que la Jujoukage avait énuméré pour lui confier cette mission, mais surtout parce qu'elle connait aussi grâce à ses vadrouilles d'apprentie apothicaire tous les recoins des forêts sur leur territoire.

      Elle était intégrer dans une équipe de Genins, avec qui elle avait déjà souvent l'habitude de partir en escouade. Mais elle était la seule avec quelques personnes haut placer et la Jujoukage à être au courant, ce n'est pas un simple noble, mais un membre de la famille impériale, qui arrive en tant qu'émissaire de Toge, apparemment il ne fallait qu'il ne lui arrive absolument rien. Avait-il des ennemies ? Après c'était peut-être normal d'être discret en présence d'une telle position sociale, mais qu'il soit riche ou pauvre elle allait accomplir sa mission avec comme à son habitude, dans la réussite et efficacité. Elle avait déjà fait elle-même un premier tour des alentours au aurore par ordre de son Chuunin, avant l'heure de son arrivé pour vérifier qu'aucun piège ou personne ne campe pour tomber lui.

      On lui demanda de servir de guide, positionner devant la porte à comme l'heure convenue,  elle sentie tout à coup une énergie arrivé. Elle était droite les bras croiser sous sa forte poitrine, son regard fixait au loin sur le jeune seigneur, plus il approchait et elle remarqua qu'il relooker sa poitrine avec une pointe embarra sous une grande timidité. C'est quand il releva le regard qu'elle resta de marbre face à son visage, de l'extérieur on pouvait voir des traits fermer et un regard bleu d'un froid aussi insoutenable qu'une tempête déchainer en hiver, mais intérieurement elle était en train de fulminer.

      Elle pouvait reconnaitre ces yeux entre milles, ainsi que la marque sur son front. Des souvenirs refit surface comme si c'était hier, il n'y avait aucun doute il émanait de lui la même énergie que dans sa jeunesse. Une vague d'émotion la frappa de plein fouet, un mélange de joie comme de rage. Minamoto Byakuren est celui qui la protégeait petite, mais qui lui donna aussi confiance en elle et surtout la fois en l'humanité. Alors qu'elle baignait à cette époque dans la misère et la persécution après le décès de sa mère, Yakuru était présent. Ces yeux doré étincelant remplie de curiosité et d'amour à l'époque, semblait à présent un peu ternis. A l'époque il pouvait redonner un souffle et une certaine confiance à son prochain pour se relever et surmonter l'impensable.

      Ces cheveux argentés ont des reflets qui tirent sur le blanc, il avait la même coupe que dans leurs enfances, sauf qu'il avait grandi ces traits était plus masculin et surtout sa peau toujours aussi pâle que ces vêtements. C'est sûr que vêtue ainsi ils n'allaient pas être vraiment discret, mais bon il fallait avant tout qu'il comprenne qui elle est et pour ça elle allait lui faire passer un sale quart d'heure.

      Sachiyo ne comprenait pas pourquoi pendant ces quelques années amitié, il ne lui a jamais rien dit et surtout pourquoi du jour au lendemain il avait disparu, la laissant seule face à la froideur de la capitale. Plus elle le regardait et inconsciemment une boule grandissait dans son ventre. Alors qu'elle le dépasse d'une tête, elle se dit que c'est fou comment les rôles sont à présent inverser. Avant c'était lui son protecteur et maintenant c'était à elle d'avoir le rôle de garde du corps enfin "d'escorte". La situation était bien ironique, elle l'aurait rencontré seule... Elle lui aurait mis un coup de pied dans ces parties pour lui faire retrouver la mémoire et l'aurait surement attaché à un arbre pour lui tirer les vers du nez. Mais elle garda son calme et après ces présentations elle prit une grande inspiration avant de lâcher la bombe :

      -Bien maintenant suis moi Yakuru, ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir une garde du corps tel que moi pour visiter le village.


      Elle sourit d'un air narquois, mais son regard disait totalement l'inverse, ses yeux avaient un voile d'humidité, mais elle ne pouvait pas montrer ses sentiments aussi facilement, surtout pas devant les autres Genins. Elle avança avec une certaine assurance vers lui pour rentrer dans son espace personnel, sans gêne, mais seigneur dieu qu'il était beau!! Ça la mis d'ailleurs encore plus en rogne... Elle continua de le fixer droit dans les yeux, tout en enlevant sa cape noir pour la lui mettre sur les épaules. Elle approcha son visage non loin de son oreille, puis lui chuchota:

      -Tiens, tâche d'être discret pendant ton séjour ici, évitons que quelqu'un ne te tue avant moi, tu te souviens peut être pas de Sachi... Sachiyo Utano. Mais elle si, dommage pour toi...


      Elle redressa la tête ne lui laissa même pas le temps de répondre, fit demi tour et commença à marcher en direction du cœur du village.

      -Et la prochaine fois évite de mater ma poitrine avec hésitation, soit un vrai homme et admire la tel un joyau inestimable. Tss j'te jure ces nobles...


      Elle avait tellement de questions en tête, pourquoi lui? Depuis quand? Et surtout, comment avait-il réussit à lui cacher qu'il fait partie de la ligner impérial! Avait-il pitié d'elle a l'époque ? Elle représentait pour lui un simple divertissement? Quand il en a eu marre il a préféré la laisser comme un chaton au bord d'une forêt?

      Son Chuunin vin a sa rencontre pour lui donner les prochaines indications en toute discretion:

      -Bien maintenant vous allez rester avec lui et lui faire visiter le village, si vous rencontrez un intru ou avez l'impression de l'arriver d'un danger, vous vous repliez immédiatement et vous venez directement à ma rencontre ou celle d'un supérieur. Je vous interdis de vous lancer seul dans un combat. C'est pas parce que tu en as les capacités que tu dois te jeter dans la gueule du loup, compris?


      Elle affirma d'un hochement de la tête avant de le voir partir, Sachiyo repris le pas décochant quelquefois un regard à Minamoto. Elle lui montra alors d'un signe de la main de prendre un petit pont assez fragile, elle lui attrapa le poignet avec aisance avant de le guider vers celui-ci. Elle l'amenait dans son refuge “le Temple de Gyo”, elle rentra alors dans le petit restaurant et s'installa avec lui dans le fond de la pièce à l'abri de tous les regards et oreilles qui trainent, de toute façon à cette heure-ci il n'y a pas encore grand monde:

      -Chef mettez-nous une bouteille avec deux verres, s'il vous plaît!



      -Oh tu as ramené un ami Sachiyo? C'est rare! Je viens de finir les préparations je vous mets une tournée de ma spécialité?


      -Je ne sais pas patron s'il le mérite vraiment, tout dépend comment il va répondre à mes questions.


      Alors que la serveuse posa deux verres de saké et la bouteille Sachiyo ce servie en première un verre, puis un deuxième suivie d'un troisième avant de soupirer bruyamment. Elle sera du poing avant de servir un verre à cet homme qui la faisait bouillonner de rage comme de joie, elle n'arrivait plus à trier ces émotions. Elle releva le regard vers lui les yeux remplis de larme avec comme à la fois une pointe de soulagement de le retrouver, mais un air attrister peser sur son visage angélique.

      -Tu vas m'expliquer ce qui c'est passer et surtout pourquoi tu as disparu du jour au lendemain, tu vas me déballer toute ta putain d'histoire avant que je t'étouffe avec la paire qui me sers de nichon sinon tu risques d'avoir un mauvais souvenir de ton séjour à Jujou no Sato, compris?!


      Elle tapa le cul de son verre avant de le boire cul sec et se resservir, elle voulait savoir pourquoi après tous ce temps il réapparaissait tel une fleur qui éclot au printemps. Le hasard en fait bien des choses dit donc...

      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Minamoto Byakuren
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      Généreuses retrouvailles C47z MESSAGES : 307
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        Objet:

      Généreuses retrouvailles
      ft. Utano Sachiyo.

      Alors que le prince venait de s'annoncer, il fut immédiatement décontenancé par la réponse de son interlocutrice. Si elle s'était grandement éloignée des protocoles et usages traditionnels, ce fut toutefois la mention d’un surnom bien spécifique qui scella sa surprise. Yakuru. Un prénom qu’il n’avait plus entendu depuis de nombreuses années ; ou plutôt, la prononciation erronée de son prénom, par une enfant de Teito qui fut, jusqu’à aujourd’hui encore, l’unique personne à ne l’avoir jamais appelé ainsi… S’agissait-il là d’une extraordinaire coïncidence ? A fortiori avec un tel accueil des plus familiers ?  A ces questions, Byakuren répondait naturellement par la négative, commençant à réaliser qui se tenait en face de lui. Son rythme cardiaque s’était soudainement accéléré, soutenant difficilement le regard de la jeune femme se trouvant désormais au plus près de lui.

      Retirant sa cape noire qu’elle plaçait sur les épaules de l’impérial, ce dernier demeurait immobile, intérieurement chamboulé par cette réalisation de plus en plus inexorable, jusqu’à ce qu’elle ne se présente enfin en bonne et due forme. Cette proximité physique, alors qu'elle lui murmurait à l'oreille, suffisait à légèrement le décontenancer. Cependant, deux syllabes engendrèrent chez lui un effet d'autant plus percutant. Utano Sachiyo. Sachi. Des mots qui ne laissaient plus aucun doute quant à l’identité de la demoiselle, écrasant dans l’œuf toute hésitation ou tentative de déni éventuelle. Un mélange d’émotions d’autant plus complexes s’insinuait dans l’esprit du Souhei, de la joie à la culpabilité, en passant par la mélancolie et la circonspection. Son expression témoignait de ce maelström intérieur avec élégance, ses lèvres entrouvertes et la nouvelle lueur brillant dans ses yeux reflétant subtilement ce qu’il pouvait ressentir.

      S’apprêtant à suivre sa guide l’invitant à se mettre en marche, la honte et l’embarras ne tardèrent point à prendre le pas sur sa confusion, alors qu’elle commentait la manière dont il avait pu poser ses yeux sur elle, quelques instants auparavant. Détournant le regard vers le sol, où il ne croiserait ni celui de Sachi, ni cette vue à l’origine de cette remarque, ses joues s’empourprèrent, se mettant à rougir abondamment. Non seulement avait-elle grandi de manière aussi saisissante, mais sa personnalité semblait désormais bien plus assertive et moins modeste que l’orpheline qu’il avait jadis rencontrée. C’est d’une voix empreinte de timidité et d’un zeste d’espièglerie qu’il finit par lui répondre.

      « Bien des nobles auraient manifesté moins de retenue. Si aucun d’entre nous ne faisaient preuve de décence, voilà qui deviendrait rapidement fâcheux ! En tant que prêtre, il m’est d’autant plus délicat d’appréhender ce genre de situations, et je ne suis guère habitué à ce type de… spectacle. Pardonne-moi.  »


      Pardonne-moi. Des mots qui valaient tant pour son comportement présent, que la manière dont il s’était subitement volatilisé il y avait de cela treize ans, quelques mois après leur rencontre, lorsqu’elle apporta des offrandes au Haut Temple de la Création. Orpheline et issue des quartiers pauvres de la capitale, Sachi s’était retrouvée prise à partie par des sentinelles un peu trop zélées jugeant sa présence indésirable, jusqu’à l’intervention de Byakuren qui se trouvait dans la cour. Lui qui n'avait encore jamais rencontré de roturier en dehors de servants et des élèves partageant sa formation religieuse, a fortiori de son âge, fut ainsi intrigué par cette jeune fille originaire d'un endroit dont il ignorait encore tout, alors qu'il venait pourtant tous deux de la même ville.

      Sa soif de curiosité, de même que sa nature bienveillante et audacieuse, le poussèrent à la raccompagner, marquant le point départ d'une amitié qui se tissa au rythme de ces escapades ponctuelles – au grand dam de ses gardes du corps. Ces derniers ne manquèrent point de notifier cette relation aux parents du jeune prince, sa mère s'y montrant favorable dans l'espoir qu'il découvre la réalité du monde par-delà la cage dorée dont il était prisonnier. Hélas, malgré quelques précautions, des nobles fréquentant les quartiers des plaisirs crurent un jour reconnaître le garçon, si bien que cette permission se retrouva finalement révoquée, afin de prévenir tout risque susceptible d'entacher sa réputation et celle de sa famille. Jamais ne put-il expliquer les raisons de sa soudaine disparition à Sachiyo, tandis qu'il partit peu de temps après pour Sakyuu, ordiné au Temple d'Amaterasu.

      Un sentiment de mélancolie et de culpabilité se frayaient à présent un chemin dans son cœur, comprenant que son amie ne l'avait non seulement guère oublié, mais qu'elle l'avait reconnu, connaissant sans aucun doute sa véritable identité qu'il lui avait toujours dissimulée. Sûrement ressentait-elle de la rancœur, ce dont il ne pouvait la blâmer. Continuant de la suivre, il fut dérobé à ses pensées lorsque la jolie brune se saisit prestement de son poignet, suscitant chez lui une réaction de surprise et un léger halètement, sans opposer la moindre résistance. Ils traversèrent subséquemment un pont qui ne paraissait guère des plus solides, avant de pénétrer à l'intérieur d'un restaurant. S'installant dans le fond de la salle, elle commanda finalement de l'alcool, avant de laisser libre cours à ses émotions.

      Le poing serré, les yeux embués par les larmes, elle exigeait enfin des explications à Byakuren, loin de rester insensible à la manière dont elle convoquait en lui l'ensemble de ces réminiscences. A la fois ému de retrouver cette amie qu'il croyait perdue, et du souvenir qu'il semblait avoir laissé chez elle, il continuait à se blâmer pour l'avoir malgré lui abandonnée. Il mesurait en ces instants la souffrance qu'il avait indirectement infligée à celle qu'il avait pourtant cherché à protéger, et lui avait fait découvrir tout un pan de la réalité qu'il n'aurait sans elle jamais effleuré. S'il avait pu bien tourner, Sachiyo en était certainement l'une des raisons principales. Tandis que jadis il partageait avec elle ses vivres, il s'était aujourd'hui mué en spectre faisant son retour après l'avoir délaissée sans le moindre scrupule ; ou du moins, tel était le tableau qu'elle devait percevoir, et celui qu'il dépeignait lui-même.

      « Je... Je suis désolé. Je présume que tu connais désormais ma véritable identité... A cet âge, je ne disposais que d'une liberté très limitée. Okaa-sama m'avait toutefois autorisé à te fréquenter, et je lui en serai toujours reconnaissant. Hélas, il semblerait que des nobles aient cru me reconnaître, alors que nous nous promenions dans le quartier des plaisirs. Afin d'éviter le moindre dommage à ma réputation et celle de notre maison, cette permission a été révoquée... Il m'a été interdit de te recontacter, et te faire transmettre un message fut considéré comme dispensable, au regard du dérangement et du risque jugé inutile que cela aurait représenté... Quelques semaines plus tard, je partais pour Sakyuu, en tant que prêtre d'Amaterasu.

      Ce n'est qu'après mon transfert à Toge que j'ai pu m'approprier une plus grande liberté, et revenir plus régulièrement à Teito. J'ai tenté d'interroger quelques riverains, mais aucun ne savait véritablement ce que tu étais devenue. Certains prétendaient même que tu étais décédée, tandis que d'autres disaient que tu avais simplement quitté la capitale. Du moins, lorsqu'ils pensaient savoir quelque chose. La plupart ne te connaissaient pas, ou avaient peut-être oublié depuis tout ce temps. D'autant plus que jusqu'à aujourd'hui, j'ignorais encore ton nom de famille. Je ne pouvais que leur parler d'une petite orpheline nommée Sachi... Qui après tant d'années, semble avoir merveilleusement grandi, pour même devenir soldat de Jujou. »


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      Genin de Jujou
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        Je suis désolé

        Rien qu'à la phonétique de ces premiers mots, Sachiyo se tortilla légèrement sur sa chaise. Le regard à présent plonger dans le fond de son verre de saké, elle écouta attentivement les paroles de son ami. Peut-être parce que oui, même si plus d'une décennie séparer leur dernière rencontre, elle le considère toujours comme tel. Jouant timidement d'une main avec le récipient, les souvenirs de leur enfance se reforme nettement dans sa tête suivit de ses émotions qui les accompagnes, pourtant elle a essayé d'enfouir cela au plus profond d'elle-même...

        La peau sur les os à cause de la mal nutrition ainsi que la saleté, était ses seuls apparat contrairement aux courtisanes ou suivantes de son âge qui étaient orné de bijoux. Portant des kimonos les plus somptueux les un que les autres, la jeune fille n'avait qu'un vieux kimono trop petit pour son âge, qui était recousue de partout. Avant qu'il ne sorte de nulle part pour venir à son secours ce jour-là. C'était la première fois qu'elle était gênée d'être aussi crasseuse face à quelqu'un. Il avait une telle prestance enfant, qu'elle en avait eu des papillons dans le ventre. Cette main qu'il n'avait pas hésitée une seule seconde à lui tendre, l'image de cette scène était gravée à vie dans sa mémoire.

        C'était ensuite devenue un rituel, à chaque fois qu'elle passait donné les offrandes au Temple, Yakuru la raccompagner au quartier des plaisirs. Elle se sentit bête sur le moment, comment elle n'avait jamais pût s'imaginer qu'il lui était arrivé quelque chose?

        Égoïstement, elle avait pensé qu'il l'avait abandonné parce qu'il avait trouvé meilleure occupation. À avoir grandi dans un environnement sans amour, la petite Sachi à cette époque la n'avait certainement pas la même assurance qu'aujourd'hui, pour elle tous était inaccessible. Ça ne semblait pas être grand chose, mais ces instants partagaient auprès de Minamoto sont si précieux... Elle s'en voulait, de ne pas avoir compris plus tôt qu'il y avait anguille sous roche. Son faible esprit, c'était laissé ronger par le manque de confiance en elle.

        La tête baissée elle se mordiller la lèvre inférieure, triste de ne pas avoir eu confiance en son ami. En plus il lui avoua être revenue quelques années plus tard la chercher, la culpabilité commença à la ronger. Trop de choses lui pèse sur le cœur, peut-être... Peut-être que c'était le moment de tout lui déballer? Qui sait quand l'occasion pourra enfin se représenter?

        -Lorsqu'on m'insultait à cause de ma mère et que j'avais abandonnée la volonté de me battre dans ce chaos à Teito. Tu.... Tu étais celui, qui m'a tendu la main sans arrière-pensée. Tu m'as sauvé la vie Minamoto, tu étais l'une des rares personne à croire en moi. Tu disais, que chaque existence a une grande valeur. À ce moment-là, j'avais fait le serment de donner mon corps, mon âme ainsi que le moindre souffle d'oxygène à ma vie. Quand tu as disparu, un sentiment inconnu à cette époque avait alors pris place dans mon cœur. Grâce au temps maintenant, je sais je n'étais devenue que l'ombre de moi-même. Après le décès de ma mère biologique...


        Sachiyo se mit donc à lui raconter son histoire après son départ, ce qu'elle avait enduré comme violence. Comment elle avait été vendue pour trois sous, sa course dans la forêt avant sa chute. Elle lui racontât même comment sa mère adoptive l'avait trouvé portant sur elle un étrange manteau de feuillage, le temps que cela avait mis pour que ces blessures se rétablisse. Elle n'arrive plus à s'arrêter, son épilogue continua. Comment elle avait pris confiance grâce à dame Fuyo et aux autres, comme le fait qu'elle est devenue Ninja pour protéger ce village qui n'avait pas une seule fois hésité à lui ouvrir les bras, comme il a fait à l'époque avec elle.

        -Si j'occupe une place aussi importante aujourd'hui ici, c'est grâce à toute la bienveillance que tu m'as accordée durant notre enfance. Donc, s'il te plaît, enlève moi cette culpabilité sur ce si beau visage. Je sais qu'on a des parcours différents, mais Minamoto non... Le Yakuru que je connais lui... Lui, il ne se laisserait pas abattre par la vie!


        Des gouttes déborder de ses yeux tombant dans son décolletée, mais elle était heureuse d'avoir enfin pu lui dire ce quelle garde depuis si longtemps au plus profond d'elle. Elle n'osa même pas imaginer le lourd poids qu'il porte depuis sont plus jeunes âge, ainsi que toute la responsabilité qu'est d'appartenir à un si haut rang.


        -Tu sais je peux comprendre pourquoi ta famille a agis ainsi... Je ne suis qu'une bâtarde née d'une courtisane et je n'ai jamais connu mon père. Avec du recul et en y repensant beaucoup de Noble traîner dans mon quartier pour s'offrir des plaisirs... Mais saches qu'à présent si tu veux bien éssayé de reprendre à zéro avec moi.

        Bien sûr je te ferais visiter le village après un plat déguster ici, quand penses-tu ?


        Elle essuya ses larmes avec la paume de sa main avant de se resservir un verre puis elle le lèva pour le tendre vers lui

        -Aller trinque avec moi, même si tu refuses mon offre je veux profiter de cette journée avec toi.

        Chef! Une douzaine de gyozas pour nous s'il vous plaît!

        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        Minamoto Byakuren
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        Les explications, ou justifications de Byakuren s’avéraient en soi des plus raisonnables et rationnelles. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de ressentir cette pointe de culpabilité, lancinant au fin fond de ses méandres intérieurs. Il redoutait également la réaction de son interlocutrice, qui ne tarda point à reprendre la parole, dès qu’il eut terminé sa propre intervention. Loin de le blâmer, c’est avec émotion qu’elle se mit à exprimer son ressenti, lui témoignant en réalité toute la reconnaissance qu’elle portait à son égard. Alors qu’elle l’appelait par son nom véritable pour la toute première fois, Minamoto, ce dernier sentait sa gorge se nouer, mesurant l’influence qu’il avait pu exercer sur son amie, sans jamais l’avoir auparavant réalisé.

        Une vive émotion se saisissait de son être, à mesure que Sachi poursuivait cette confession. Ironiquement, la surprise qu’elle générait chez lui l’aidait à contenir ce torrent de sentiments et d’interrogations qui se déversait en son esprit, lui permettant de maintenir une expression plus posée et attentive. Sa respiration s’était également faite plus saccadée, témoignant de ce tumulte, tandis que son amie l’intimait à présent de se délester de la culpabilité qu’il avait laissée transparaître. Un défi d’autant plus difficile qu’il se projetait à la place de cette petite orpheline, qui n’avait connu que brimades et abandon. Comment aurait-elle pu interpréter sa soudaine disparition d’une autre manière ? A ses yeux, il n’avait fait que perpétuer le rejet dont elle avait toujours été victime.

        A cette pensée, sa déglutition se fit plus délicate, tandis qu’il sentait ses propres larmes lui monter aux yeux. Il ne pouvait toutefois se permettre une telle effusion en face à Sachi, alors qu’elle était ici la véritable victime, pleurant désormais à chaudes larmes. Un spectacle déchirant, face auquel le prince ne restait nullement de marbre, détournant brièvement le regard le temps de dissiper l’humidité venant de percer la barrière de ses prunelles. Contre toute attente, c’est finalement un soupçon de colère qui lui permit de se ressaisir pleinement, refusant d’accepter la manière dont la kunoichi se dépréciait avec tant de complaisance, allant jusqu’à se qualifier de vulgaire bâtarde insignifiante, indigne de sa présence d’un noble.

        « Il importe peu que tu sois noble ou roturière, fille de roi ou de courtisane. A mes yeux, tu resteras toujours Sachi, celle par laquelle il m’a été donné la chance de découvrir le monde réel, et de compter une précieuse une amie, par-delà les milieux aristocratiques, politiques et religieux auxquels j’étais alors confinés. Si je ne t’avais pas rencontrée, j’ignore quel genre de personnes je serais devenu. »


        Pendant qu’il s’exprimait tant avec hardiesse que tendresse, les larmes de Sachi semblaient soudainement s’évaporer avec finesse, métamorphosées en poussières de diamant scintillant dans la pénombre de la pièce, par l’entremise de l’altesse usant de son affinité avec adresse, telle une métaphore de cette sublimation de la tristesse.

        « Je préfère l’idée d’ouvrir un nouveau chapitre, plutôt que d’écrire une nouvelle histoire. A aucun moment n’ai-je regretté les moments que nous avons pu passer ensemble. Bien au contraire. »


        Son ton s’était fait plus doux, tandis que les poussières de diamant s’étaient agrégées en deux petites bagues à cheveux, similaires à celles que portait Sachi dans leur enfance. Reposant face à elle sur la table de bois, ces dernières lui étaient naturellement destinées.

        « Si en tant que prêtre, l’alcool est à éviter, en tant que noble, sa consommation est fortement recommandée ; notamment lors de certaines soirées en signe de respect, ou lorsqu’il convient de socialiser. Mais aujourd’hui, c’est en tant que Yakuru que je trinquerai avec toi. »


        Imitant le geste de sa vis-à-vis en tendant son verre en sa direction, l'impérial trinqua d'un geste grâcieux, portant délicatement le breuvage à ses lèvres, avant de reposer le petit objet devant lui. Le tandem n'eut alors qu'à attendre quelques minutes, avant que la commande de la jeune femme ne leur soit directement apportée. Une opportunité que Byakuren ne comptait guère laisser passer, offrant l'un de ses gyozas à Sachi.

        « Tu vois, nul besoin de reprendre de zéro. Il nous suffit de poursuivre où nous nous en étions arrêtés... Bien que je doive admettre que beaucoup de choses ont depuis changé. Pour le mieux : tu n'es plus du tout cette petite fille qui ne mangeait pas à sa faim. »


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        Genin de Jujou
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          Instinctivement la jeune femme se penche vers lui pour réceptionner le Gyoza, le goût est à la fois authentique et subtile. Il n'y a pas à dire ce restaurant était le meilleur de toute la ville! Ecoutant les paroles de son ami d'enfance elle se permit alors de le scruter en long et en large. Il émane de lui une beauté frôlent celle des divinités, ces longs cils laissent voir un profond regard. Il n'y a pas à dire, il étant d'une beauté à en décrocher la mâchoire! C'est pour ça qu'elle avait réussie à le reconnaître, il n'existe pas dans ce monde une personne ressemblant à lui. Maintenant il était un adulte, sa carrure laisse voir qu'il était devenu quelqu'un de plus sage, c'est vrai qu'il avait l'air moins espiègle qu'avant. Peut-être avait-il réussie à assagir son comportement au fil des années?

             
          -hmm quelle délice, ils ont l'air meilleur que d'habitude.... Peut-être parce que je les partage avec toi? Je suis tellement heureuse de t'avoir retrouvé, le hasard en fait des choses quand même!


          Elle sourit puis décida de lui en piquer un autre avec un rapide coup de baguette, avant de lui en mettre rapidement un dans la bouche, pour éviter toute répartie de ça part! Les souvenirs des fruits et nombreuses collations qu'il partageait avec elle durant leur enfance refit surface, y avait pas à dire son rôle de prêtre lui va comme un gant! Alors qu'il se mit a rougir elle lui sourit sincèrement plissant légèrement les yeux comme pour lui faire entendre que son geste est on ne peut plus normal envers lui, qui l'avait tant nourris.

          -Quand même... C'est peut commun pour un prêtre d'être aussi beau tu ne trouves pas? À moins que tes camarade, soit d'une beauté sans égal comme la tienne? C'est vrai que je ne suis plus cette petite fille affamer, mais toi tu es devenue bel homme! Je suis sûr que tu dois avoir deux trois femmes mariés sous ton charme, voir même une autre prétendante je me trompe? À moins que tu ai fait vœu de chastetés?


          Sachiyo taquiner son inviter pour détendre l'ambiance, même s'il n'avait pas souhaité s'exprimer sur son passé. Elle jugeât, qu'il n'était tout simplement pas prêt à lui expliquer comment il avait grandi aussi subitement. Les épreuves de la vie à laisser parfois pas mal de cicatrice et dieu seul sait combien elle en porte sous sa magnifique peau laiteuse. Aujourd'hui elle avait simplement envie de le connaître, d'apprendre plus sur cet être si raffiné.

          -Je suis pour ce nouveau chapitre, ne t'inquiète pas. Beaucoup de choses on changait c'est vrai, mais je sais qu'au fond de nous, nous avons gardé une part de notre enfance. D'ailleurs j'y pense, mais il faut absolument que je te présente mes parents adoptifs. C'est dameFuyo qui m'a trouver dans la forêt, je suis sûr qu'elle aimera te rencontrer! Un petit détoure ça te dit ?


          Ni d'une ni deux, ils terminèrent leurs plat respectif avant d'aller au comptoir pour payer. En se levant elle plaçât les bijoux dans son décolleter non loin de son cœur, comme à son habitude elle laissa un généreux pourboire. Le patron essaya de négocier avec elle, mais elle attrapa la main de Minamoto pour s'enfuir sous les râlement du cuistôt, jamais elle ne lui a laissé le dernier mot.

          -Avec ce genre de rustre il faut laisser courir, sinon il ne te lâche pas la grappe tant que tu n'as pas récupéré ta monnaie! Enfin bon, c'est par là suis moi!


          Remarquant son geste spontanée, son visage pris la teinte d'une pivoine rouge jusqu'au bout des oreilles. Lâchant sa main elle passa quelques fois devant lui sur les ponts pour s'assurer que la voie traversant plusieurs ponts, Sachiyo avait fait exprès de faire visiter le cœur du village pour qu'il puisse admirer l'architecture atypique qui représente Jujou, des maisons construite autour des troncs de géant arbre souvent des poutres en bois planter sur le côté de celle ci pouvait laisser voir un passage pour montrer de niveau pour changer de secteur dans la ville.

          Ilsdescendirent pour être au sol et aller au abord de la ville, en effet le magasin est situé un peu à l'écart dans un coin de la forêt, qui est légèrement plus dense et laisse place a une certaine humidité. Ici a Jujou la taille de la forêt laisse place a plusieurs petits climat ou température, alors qu'en hauteur le soleil toucher plus les maisons les oiseaux voler et chanter sans la moindre inquiétude. Au sol des reptiles ainsi qu'insecte continuer le cours de leurs vies, sans être pour autant gêner de la présence des humains. Une certaine harmonie mutuelle c'était créé entre eux, profitant tous de la vie à intérieur de cette forêt.

          Arriver devant la bâtisse Sachiyo ouvrit la porte et se plaça sur le côté avant de faire une courbette pour lui faire signe d'entrée. Elle se mit alors à rire, ce n'était pas fait pour elle se genre de protocole.

          -Aller viens rentre tu vas voir c'est rustique, mais cela a un certain charme. Elle est la plus ancienne apothicaire du village avec son époux, c'est eux qui m'ont tous appris sur environnement de cette jungle. Dame Fuyo, je suis rentrée avec un ami! Vous êtes ou?


          -Hé bien, ça pour une surprise!


          Elle releva la tête pour voir la femme âgée tout-au-bout d'une longue échelle, rangeant des plantes dans des tiroirs.

          -Descend de là, pourquoi tu ne m'as pas attendu ça devient dangereux pour toi une telle hauteur à ton âge!


          -Jeune fille je ne te permets pas de parler de mon jeune âge face à un si charmant gaçon!


          Dame Fuyo tendit la main pour serrer celle du nouveau venue, c'était une dame toute petite et rondelette qui avait laissé les années marquer la teinte de ces cheveux. alors que sa poigne est toujours énergique, elle scruta la main du jeune homme tout en replaçant son monocle sur son visage.

          -Hé bien dit donc, des mains si délicates sur un prêtre tel que vous, c'est peut commun.


          La vieille dame semblait âgée, mais elle n'est pas facile à duper bien au contraire...
          Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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          C'est avec surprise que Byakuren observa Sachi se pencher soudainement en avant, interceptant le gyoza qu'il comptait placer dans son assiette ! Un sourire se dessinait sur ses lèvres, quand bien même ressentait-il un soupçon d'embarras. Ce dernier ne tarda toutefois à se démultiplier, lorsqu'elle approcha à son tour ses baguettes en direction du prince, visant directement sa bouche ! A la fois pris de cours et inconsciemment consentant, il s'était ainsi sagement laissé faire ; non sans ressentir une nervosité croissante qu'il ne parvenait clairement à identifier. Pourtant, ce n'était point la première fois qu'il se retrouvait dans une telle situation : après tout, sa jumelle l'avait maintes fois nourri de cette manière. Pourquoi l'expérience lui semblait-elle cette fois si différente ?

          Le pauvre prêtre n'était cependant guère au bout de ses peines.  Au contraire, il ne s'agissait là que du prélude ! La voilà qu'elle le complimentait maintenant sur son apparence ! Une fois de plus, l'impérial était habitué à recevoir toutes sortes de remarques mélioratives ; mais la plupart de celles-ci restaient des commentaires obséquieux visant à flatter son ego ou à s'attirer ses bonnes grâces. Lorsqu'elles étaient sincères, une part de lui-même les acceptait avec reconnaissance, tandis qu'une autre questionnait parfois la légitimité de ces compliments. Le naturel avec lequel la demoiselle évoquait sa beauté sans égale, et la confiance qu'il lui accordait, ne lui faisaient nullement douter de son honnêteté. Il sentait son pouls subitement s'accélérer, de même qu'une étrange impression de chaleur.

          Naturellement, ses joues avaient de nouveau rougi, de manière d'autant plus visible qu'il venait de consommer de l'alcool. Le coup de grâce fut prompt et dévastateur : la voilà qu'elle lui prêtait de nombreuses soupirantes, avant de l'interroger sur un éventuel vœu de chasteté ! Détournant le regard, il ne pouvait même plus simplement baisser les yeux, au risque d'être confronté aux formes voluptueuses de la demoiselle ; une vue qui n'aurait fait qu'empirer son cas ! Il se contenta finalement de fixer son verre de sake, se redonnant une contenance en mangeant un gyoza. Des brefs instants au cours desquels il tentait de se ressaisir et de trouver les mots justes. Comment était-il supposer répondre à cela ?! Pour commencer, sûrement était-il la moindre des choses de retourner le compliment qu'il venait de recevoir.

          « A... Allons, tu me flattes ! Je... Je doute d'être aussi beau que tu ne le laisses entendre, mais je te remercie grandement du compliment. A mon avis, il te correspondrait bien plus qu'à moi.  »

          Alors qu'il terminait sa phrase, son sentiment d'embarras se faisait encore plus prégnant, conscient des connotations sociales que l'on attribuait aux propos de cette nature.

          « Je suis loin de connaître le succès que tu me prêtes ; au-delà de l'intérêt que mon titre, et non ma personne, peut éventuellement susciter. En tant que prêtre, le Cinquième Précepte nous invite à nous délester des désirs matériels ; incluant ceux de... de la chair. Cependant, cet aspect du principe n'est guère compatible avec mon statut de descendant impérial, devant perpétuer la lignée Minamoto ; un peu à l'instar de l'Empereur, pourtant le chef du Kamisuuhai. Si je n'ai aucune épouse ni n'ai connu de... relation, je crains que je ne puisse totalement rejeter la responsabilité sur un quelconque vœu de chasteté. »


          Tel était le triste constat du Souhei, pour lequel sa sœur avait toujours constitué sa principale relation avec une femme...

          Le tandem poursuivit ainsi la conversation, jusqu'à ce que la Jujoujin ne propose à son hôte de rencontrer ses parents adoptifs ; notamment cette fameuse Dame Fuyo qui l'avait retrouvée dans la forêt. Une invitation que le Jounin n'avait aucune raison de refuser, insistant pour payer leur addition, avant de se laisser entraîner par Sachi qui se saisissait cette fois de sa main. Un nouveau contact physique qui le perturbait au point de  rougir de plus belle, alors que ses doigts ne connaissaient jusque-là en public que l'étreinte de Hyouren.

          Ce trajet fut également une opportunité pour le prêtre d'Amaterasu de découvrir davantage l'architecture si caractéristique du village de la Cime. Construit au cœur de la végétation, ses habitations paraissaient se fondre dans la nature, l'ensemble s'étalant sur différents niveaux accessibles par un réseau de ponts des plus impressionnants. La destination du duo se trouvait plus en périphérie au niveau du sol, où il était possible de constater que la faune y était différente que dans les étages supérieurs, plus haut perchés dans les arbres et proches des oiseaux.

          Leur périple toucha finalement à leur but, lorsque Sachi s'arrêta devant une bâtisse au sein de laquelle elle convia Byakuren de rentrer. Si elle s'était jusqu'à présent montrée bien plus familière et moins soucieuse des formes, elle avait cette choisi de s'incliner respectueusement afin de l'inviter à l'intérieur. Un revirement qui surprenait légèrement le jeune homme, bien que son expression n'en laissait rien transparaître. Peut-être souhaitait-elle aussi se montrer courtoise en présence de la la maîtresse des lieux : l'apothicaire Fuyo.

          Juchée sur une échelle grâce à laquelle elle rangeait des plantes dans des tiroirs et placards situés plus en hauteur, sa position suscitait l'inquiétude de sa fille adoptive, chez laquelle le prince percevait tout l'amour et la bienveillance qu'elle éprouvait pour celle qui l'avait jadis sauvée. Descendant de son perchoir, c'est avec le sens du détail qu'elle serra la main de son invité, réalisant l'inhabituelle délicatesse de ses mains.

          « C'est un plaisir de faire votre connaissance, Fuyo-san. Je ne peux nier que vous ne vous y êtes pas trompée, mes mains sont inhabituellement plus délicates ; quand bien même suis-je parti en pèlerinage pendant quelques années. Permettez-moi de me présenter, Minamoto Byakuren. Sachiyo n'a guère tari d'éloges à votre égard. Je vous suis infiniment reconnaissant de lui être venue en aide, et d'avoir élevé une femme aussi remarquable. »


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          Genin de Jujou
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            Un long silence d'analyse se fit ressentir dans la pièce, dame Fuyo est connue dans tout le village pour son grand cœur, mais elle n'a jamais été du genre s'en venter. Après l'avoir inspecté de haut en bas du regard, elle se remi à fouiller dans ces tiroirs.

            -N'importe qui avec un minimum de conscience, n'aurait pas laissé une enfant seule dans une forêt. Puis c'est elle qui c'est accroché à la vie moi je n'ai rien fait elle est devenue remarquable toute seule.

            Elle prit une longue pause

            Vous savez c'est comme une fleur, si on la plante dans une bonne terre et qu'on s'en occupe bien elle ne peut que mieux s'épanouir.


            Sachiyo montra du doigt la direction de l'arrière du comptoir pour aller dans la cuisine de la, elle indiqua la chaise pour qu'il prenne place. Elle mit de l'eau a chauffé tout en sortant trois tasses, la vieille dame arriva avec un pot d'herbe sécher. Sûrement un de ces nouveaux mélange qu'elle avait concocté, entre deux remèdes. Elle se mit à caresser son menton songeuse.

            -Un Minamoto hm...


            La jeune femme lança un regard interrogateur vers elle, puis son inviter.

            Y a un problème mamie?


            -Hé bien je ne comprend pas pourquoi un membre de la famille Imperial est devenue moine. Ce n’est pas une très bonne couverture.


            Elle resta bouche bée, elle resta à la fois surprise sans être longtemps étonnée. Cette dame est une source de savoir et vue son âge avancer elle en savait des choses. Le travail d'apothicaire demande grande analyse et surtout bonne instruction sur le monde qui les entoure. Mais elle continua de dévoiler sa déduction alors que Sachiyo versa le thé.

            -Ou veux tu en venir ? Et comment tu sais qu'il fait partie de la famille Imperiale?


            Elle prit cette expression qu'elle avait l'habitude d'avoir, quand elle réussissait à résoudre une énigme avec un petit air narquois.

            -Que cet homme à la délicate apparence, garde bien des grands secrets. Les Minamoto sont les prochains sur la liste... Mais bon, je ne pense pas que ce soit à moi d'en dire plus à ce sujet.


            -Que-ce que ça signifie?


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            Outre sa perspicacité, Dame Fuyo se distinguait par sa modestie, minimisant sa responsabilité dans son sauvetage de Sachiyo, et son rôle dans l'éducation de la jeune femme. Sûrement lui avait-elle offert le gîte et le couvert, et s'était assurée de l'instruire, en plus de l'avoir retrouvée dans cette forêt. Naturellement, ce qu'elle disait n'en restait pas moins vrai, en ce que rien n'aurait été possible si Sachi elle-même ne s'était guère accrochée à la vie, ou n'avait jamais eu ce potentiel intrinsèque que l'apothicaire avait contribué à cultiver. Un doux sourire vint orner les lèvres de Byakuren, heureux de voir que son amie n'aurait pu tomber entre de meilleures de mains, et que la fortune lui avait enfin souri après cette enfance douloureuse.

            « Pour voir la rose en sa splendeur ou épanouir sa grâce, la graine d'une magnifique fleur est toute aussi indispensable qu'un terreau fertile et une main délicate. Sans vous, et sans ses propres qualités, Sachiyo ne serait point devenue celle qu'elle est aujourd'hui. Le mérite vous revient autant l'une qu'à l'autre. »


            Son nom de famille n'avait aussi nullement échappé à la doyenne, ainsi que son statut atypique de prêtre, pour un membre issue de cette lignée impériale de premier plan. Une situation qui paraissait plus opaque aux yeux de la kunoichi, à la fois surprise que sa mère adoptive ait spontanément deviné l'identité du prince, et intriguée par ses propos qu'elle ne développa guère à dessein, laissant le soin au principal intéressé de développer lui-même. Il fallait dire qu'il ne s'était encore jamais confié sur son rang auprès de Sachi, et encore moins sur les raisons pour lesquelles il avait rejoint les ordres, dont certaines d'entre elles s'avéraient éminemment politiques. Portant simultanément sa tasse de thé à ses lèvres, il profitait de ces quelques instants afin d'organiser ses pensées, avant de répondre d'une voix sereine.

            « Rien ne semble vous échapper, Fuyo-san. Peut-être seriez-vous familière avec le nom de mon grand-père, Minamoto Saga ? Bien avant ma naissance, il se distingua par sa tentative de coup d'Etat à l'encontre de sa belle sœur et régente, l'Impératrice Minamoto Sujin-kōgō. Son fils, l'Empereur Minamoto Senka-tennō décéda par la suite sans descendance, mais au lieu de revenir à mon père, le trône revint à Yamato Hideichro-tennō, du fait des agissements de mon grand-père. Pour beaucoup, nous inspirons la méfiance, et si pour certains nous incarnons la lignée impériale légitime, nombreux furent les nobles à souhaiter que nous fassions désormais profil bas. C'est pourquoi il fut décidé que ma sœur et moi rejoindraient les ordres, afin de nous faire moins remarquer. Si aucun de nous n'avions de descendance, je suppose que bien des détracteurs de notre famille s'en réjouiraient. »


            Un triste tableau, qui dissimulait toutefois les motifs ultérieurs de la mère des jumeaux, soucieux de les écarter des projecteurs afin qu'ils ne puissent que mieux redorer leur blason à l'avenir, en ayant bénéficié d'une relative tranquillité leur permettant de revenir au premier plan sous de meilleurs auspices. Une vérité qui ne pouvait être aussi aisément admise en présence d'une inconnue, bien que tout un chacun pouvait raisonnablement s'adonner à une telle conjecture. D'autres raisons étaient néanmoins nettement moins confidentielles, conférant même aux Minamoto une modestie à laquelle les aristocrates étaient généralement étrangers.

            « Ceci étant dit, nous n'avons jamais été réellement contraints à suivre cette voie. A titre personnel, ma formation ecclésiastique a su étancher ma soif de curiosité et d'érudition. Sans compter qu'elle m'a certainement permis d'établir un lien plus étroit avec les citoyens d'Onogoro, et de découvrir le  monde tel qu'il est hors des murs dorés du palais impérial, notamment lors de mon pèlerinage dans la région de Seizan. Mais peut-être n'aurais-je jamais pris l'initiative de celui-ci, si je n'avais auparavant rencontrée Sachi.  »


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            Genin de Jujou
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            Utano Sachiyo
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              Plus il parlait, plus Sachiyo avait l'impression de ne pas connaître la personne en face d'elle. Quelle sotte se dit elle, bien évidemment qu'elle le le connaissait pas. Alors qu'il gardait en lui un lourd secret familial, jamais elle n'aurait imaginé qu'il pouvait cacher un mystère aussi gros. C'est étrange, tout semble plus claire. Sa disparition, ainsi que le mystère qui entourait tout son être. Son esprit s'embruma, elle commença à culpabiliser de lui avoir parlé de la sorte plus tôt. Qui était-elle au final pour se permettre ce genre de commentaire ? Personne...

              Les explications s'enchaîner les une après les autres, elle ne savait même pas qu'il avait une sœur. Quelle amie exécrable faisait-elle... Sachiyo se mordit la lèvre inférieure, pensant à ces nuits plus jeunes ou la solitude et l'abandon avait pris le dessus. Il parlait d'initiative qu'il avait pris grâce à elle, mais il oubliait de souligner que c'était par sa faute qu'il avait dû partir de la capitale. Elle sentit à travers ces mots qu'il cachait encore certaines choses, mais bon... Tout le monde a le droit d'avoir un jardin secret, peut-être aussi qu'il ne disait pas tous pour qu'elles restent à l'abri du danger. Moins on en sait mieux sait, les souvenirs de leur innocence dansait dans sa tête.

              Les brefs instants passer au marché de la capitale, les fruits partageaient avec lui, les ruelles étroites prise entre chaque chemin pour arriver à l'arrière de la maison des courtisanes. Les fois aussi où il l'attendait à l'entrer du temple pour récupérer les offrandes, ces moments étaient graver dans son esprit. Mais le temps avait enfouie tout ça, c'est très dur pour Sachiyo de se remémorer tout ça.

              Le regard dans le vide c'est quand l'un de ses yeux lâcha une larme qu'elle se ressaisit:

              -Je ne comprends pas comment quelqu'un comme toi puisse vivre dans une telle crainte, tu dis que sans ma rencontre tu n'aurais jamais fait cette démarche. Je ne le pense pas, tu es quelqu'un qui a de l'empathie c'est évident que tu aurais tous fait pour aider ton prochain même sans notre rencontre.

              Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
              Minamoto Byakuren
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              ft. Utano Sachiyo.

              Ces explications, ou révélations aux yeux de Sachi qui n'était jusqu'à présent guère au courant de la situation du prince, étaient sûrement pour elle très délicates à appréhender. Une larme perla le long de sa joue, son regard traduisant tant sa perplexité que le canevas d'émotions auquel elle semblait en proie, suite à l'ensemble des informations qu'elle devait désormais digérer. Un tableau ravivant le sentiment de culpabilité de Byakuren, qui outre l'abandon, ajoutait cette fois le mensonge à l'égard de son amie... S'il n'avait jamais cherché à lui nuire, mais au contraire à la protéger, il n'en demeurait pas moins qu'il lui avait malgré lui dissimulé bon nombre d'éléments ; au point de pouvoir potentiellement passer pour un inconnu devant celle qu'il venait de retrouver, et se tenait de nouveau à ses côtés.

              Alors que son regard s'était reporté vers le sol, accablé par le joug de cette auto-accusation et de la déception qu'il éprouvait envers lui-même, les paroles de la kunoichi – dont il redoutait la réaction – engendrèrent en son esprit un sursaut le ramenant dans l'instant présent. Loin de le blâmer ou de s'énerver, elle louait au contraire sa personnalité et son empathie, qu'elle considérait comme naturelle quand bien même ne se seraient-ils jamais rencontrés. Des propos qui ne le laissaient nullement de marbre, souriant fébrilement tout en s'efforçant de maintenir une certaine forme de placidité en dépit de l'émotion qui se saisissait de lui. Sûrement disait-elle en partie vrai, sinon jamais lui serait-il venu en aide le jour de leur rencontre devant le Haut Temple de la Création...

              ... Mais serait-il réellement celui qu'il était aujourd'hui, s'il n'avait pu se lier à elle et découvrir si tôt le monde réel, ainsi que toute l'étendue de sa cruauté ?

              « Ta clémence et ta foi en mes qualités me vont droit au cœur. Il est possible que même si nos destins ne s'étaient guère entremêlés, cet aspect de moi serait demeuré intact. J'ignore toutefois s'il se serait développé de la même manière ; ou peut-être n'aurais-je point pu appréhender le monde tel que je le peux maintenant. Sans toi, et avec d'autres parents, je crains qu'il m'aurait été impossible d'être si tôt confronté à la réalité concrète sévissant hors de ma bulle. Cette expérience, notre rencontre, et tout ce qui en a découlé, a sans aucun doute forgé celui qui se tient aujourd'hui face à toi. »


              Ainsi la conversation se poursuivit-elle, l'impérial savourant le thé préparé par son hôte et ces moments passés auprès de Sachi ainsi que sa mère adoptive. Il percevait aisément la chaleur émanant de ce foyer accueillant, espérant qu'il pourrait un jour revenir en ces lieux, afin de rendre visite à Dame Fuyo en lui offrant cette fois un présent en bonne et due en forme ; à la hauteur de ce qu'elle avait pu accomplir pour la belle jeune femme, qu'elle secourut et éleva comme sa famille. Dans l'immédiat, le Jounin ne pouvait hélas s'éterniser chez un tiers, tandis que l'heure du crépuscule approchait déjà à grands pas.

              « Fuyo-san, je vous remercie encore de votre accueil. Votre assemblage d'herbes s'avère par ailleurs des plus remarquables, ce thé était superbement parfumé. » dit-il en inclinant légèrement la tête d'un geste de politesse grâcieux, avant de se tourner vers Sachi. « Pourrais-tu me raccompagner jusqu'à mon auberge ? Il semble qu'en ta compagnie, le temps fuse toujours aussi vite... »


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