Elle soupira. Ce n’était pas que les nekomatas étaient aggressifs, mais méfiants. Enfin, un allait avec l’autre, seulement, l’un expliquait mieux ce qui se passait vraiment. Hotaru dut retenir un soupir. Ce n’était pas veiament ce qu’il y avait de plus évident.



La réponse est évidente. Elle pourrait rapporter ce qu’elle a découvert à Seizan, demander une escouade pour traquer le tueur. Un homme qui pouvait faire un tel massacre était sans nul doute dans une autre ligue entièrement, mais s’il était un sabreur, il y avait une chance qu’une escouade solide puisse lui tenir tête, non?



Aucune hésitation, aucune peur. C’était le genre d’Hotaru. Encore plus maintenant qu’elle savait pouvoir communiquer avec certains yokais. Qu’est-ce qui les différenciaient des humains ? Ils pensaient, ressentaient, vivaient et aimaient… au même titre qu’elle ou Kyoshiro.

Et celui-là était très clairement en peine. Il avait perdu son enfant.

Si Hotaru n’en avait pas elle-même, elle avait ses frères qu’elle avait élever elle-même, Saki qui était pratiquement adoptée et… et elle savait ce que c’était de perdre sa famille. Ses parent, et son troisième frère lui avaient été arrachés bien trop tôt.

Elle comprennait la douleur, la méfiance. C’était ce qui l’avait fait voyagé jusqu’à Takadai, qui l’avait menée devant Haishan. On lui avait donnée une plume, elle avait pensé que les tengus étaient ses ennemis, mais ce n’était pas le cas. Et pourtant… Elle l’avait cru dur comme fer… Ce devait être la même chose pour ces nekomatas.



Elle tourna son attention vers Kyoshiro une seconde, un peu comme si elle lui demandait sa permission.



Parce que contrairement aux tengus, le nekomata ne semblait pas avoir de main alors lui envoyer une lettre ne fonctionnerait probablement pas et … elle doutait qu’il ait une boite aux lettres.



Je réfléchis un moment. C’était un peu une idée surprenante qui lui vint, mais… mais le chat pouvait faire des boules de feu, probablement que ce n’était pas si fou comme idée après tout. Elle sort d’une rune à son bras la sabre que lui a légué son père.



L’offre qu’elle faisait était clairement plus que simplement jurer de trouver leur ennemi, mais la samouraï était faite comme ça. Elle voulait l’aider, compatissant que trop avec sa douleur. Et la frontière entre humain et yokais s’embroullait toujours un peu plus alors qu’elle discutait avec eux.

Elle posa le sabre, doucement au sol devant le nekomata, espérant qu’il accepterait son offre. Il ne lui ferait peut-être pas confiance, mais c’était sincère. Si le chat ne prennait pas l’arme, elle le laisserait là tout de même, au cas où il change d’idée plus tard.

Kyoshiro était doué avec les mots, quand il s'agissait de vanter ses talents mais, de toute évidence, la patience et la diplomatie ne faisaient pas partie de ses points forts. Il pouvait accepter beaucoup de choses, comme plonger en territoire hostile à la recherche de réponses quant à un massacre de créatures qui voudraient sûrement sa peau, mais à aucun moment il n'oubliait l'aspect risqué de sa propre situation. Le matou devant lui n'était peut-être pas à son niveau, mais combien d'autres se cachaient dans les forêts environnantes ? Combien d'autres prédateurs, à l'affût des deux proies qu'ils pouvaient être ? Un faux pas, un geste de trop, un mot plus haut que l'autre et le reste de la meute pourrait fondre sur eux. Combien pourrait-il en prendre, en terrasser avant d'être abattu à son tour ? Ce n'était pas ici qu'il mourrait, non.
Alors l'aveugle décida de se mettre en retrait, interrogeant le matou sur la lame utilisée. Il ne s'attendait pas à de grandes révélations, bien sûr, mais il sortirait d'ici avec un élément qu'il garderait dans un coin de sa tête. Le responsable maniait une sombre lumière ? C'était quelque chose d'assez rare et inattendu pour être noté. Que devaient-ils faire, maintenant ? Ils n'avaient pas de nom, juste une étrange capacité mais, apparemment, Hotaru semblait décidée à honorer un accord avec cette bête, devant eux. Traquer le responsable ? Un objectif louable, oui, mais jusqu'où cela pourrait-il les mener ? Cet objectif resterait-il en accord avec les règles de leur mission ? Le Tadake espérait que oui, mais il ne s'opposerait pas aux décisions de la Oomori.

Quand l'aveugle sentit que la belle se tournait vers elle, comme pour avoir son accord sur la marche à suivre, la réponse de l'aveugle fut simple et claire, sans détour.



Il la suivrait jusque dans les flammes de l'enfer, et elle le savait. Mais ils se disaient tout, c'était cela leur force alors, oui, il n'allait pas garder ses doutes sous silence. Quand la Oomori verbalisa enfin son corps, en y apposant le sceau d'une promesse sur son honneur, Kyoshiro croisa les bras contre sa poitrine et, légèrement résigna, confirma également au gros matou que :



C'était le moins qu'il pouvait faire, de donner sa parole. L'aveugle décroisa les bras en reculant de quelques pas, fourrant ses mains dans ses poches tout en écoutant l'échange entre Hotaru et son nouvel allié.  Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle donne le sabre de son père, mais cela n'était une fois encore que le symbole de sa détermination. Elle était passionnée, il ne lui retirerait jamais cela. Le feu qui l'habitait était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles l'aveugle était tombé amoureux d'elle. De cela, il en était absolument certain.

Gardant quelques pas de recul, Kyoshiro resta sur ses gardes tout en se montrant silencieux, à l’affût de tous les bruits aux alentours, juste au cas où. Il était curieux de trouver le responsable. Curieux de faire face à une technique qui manipulait cette sombre lumière. Qu'est-ce que cela devait être, d'affronter pareil opposant ? Peut-être un jour le découvrirait-il.

Haruka est comme qui dirait sur le cul. C'est la première fois qu'il parle avec un Yokai. Certes, il avait déjà entendu des rumeurs à ce sujet mais il pensait que c'était que du pipo. Alors voir la chose en vraie... dur d'en douter, mais ça remet à coup sûr plein de croyances en question. Cependant, il reste toujours sur la défensive, prêt à réagir si le Yokai venait à l'attaquer. Le roux hausse un sourcil quand le félin mentionne un ordre reçu.



Il aime bien la façon de parler du matou, il a l'impression de se voir un peu dedans. Cependant, cela ne suffirait certainement pas à lui faire changer d'avis sur les Yokais. Pour lui ces créatures ne peuvent pas et ne pourront jamais coexister avec les humains, ce n'est qu'une question de temps avant que les monstres qui attendent passent à l'acte et décident de mener un assaut contre l'humanité. Ainsi, même si ce Yokai en particulier ne lui déplait pas, il ne peut s'empêcher de le voir comme un ennemi, comme une menace. Mais, une menace encore loin de Jujou et donc, qui n'est techniquement pas son problème pour l'instant. Et même si ça l'était, que pourrait-il faire seul ici ? Même s'il venait à battre ce gros chat, les putains de canards pourraient chercher à le buter après un combat qui l'aurait affaibli et là, peu de chances qu'il en ressorte en vie.

Le Jonin ne s'attendait pas à ce qu'un jour, un Yokai lui dise qu'il est stupide -certes ce n'est pas le mot employé mais le sens est plutôt clair-. Il semblerait que les Kappa et les Nekomata soient ennemis étant donné la façon dont le matou parle des sales canards puants et la connaissance qu'il semble avoir de leur espèce.



Le Makino achève sa courte prise de parole par un pouffement de rire : yep, il voit bien les cons de canard-tortue-crapauds comme des abrutis qui passent leur journée à bouffer des cadavres et des concombres puis à cracher de l'eau comme de gros porcs. L'homme regagne son sérieux aussitôt que le chat mentionne un oeuf, un roi, le besoin d'énergie du coupable et la mission confiée de garder ce territoire. Il passe une main dans sa chevelure, se grattant la tête.



Le roux lâche un soupir avant de reprendre.



Le Jonin n'est pas allé jusqu'au bout de sa pensée, mais vu l'intelligence du machin, ce dernier a surement compris que s'il filait pas suffisamment d'informations à l'homme, ce dernier serait obligé de continuer à enquêter -et donc à rester sur ce territoire qui ne semble plus être celui des humains-. La situation est bien plus complexe que ce qu'Haruka avait pu imaginer, même après avoir croisé les kappas. Il ne comprend pas ce qui se passe du côté des Yokais ni même pourquoi un humain irait récupérer de l'énergie auprès d'un oeuf yokai. Comment ferait-il ça, d'ailleurs ?

Le rouquin à quelque peu l’impression de s’occuper d’un chaton. La réflexion de l’humain le désespère quelque peu. Il disait qu’il avait vu un Kappa, avait-il besoin de plus de précision sur leurs capacités ? Il n’y a qu’à voir leur gueule de canard pour comprendre. Ils n'ont même pas de dents ! Normal ils aiment leur viande bien imbibée. À quoi ça leur servirait des griffes du coup ? À rien. Toutefois le nekomata comprend que la logique n’est pas toujours bonne pour tous. Surtout que comme le précise déjà le soldat face à lui les yokai ne parlent pas toujours aux humains et non sans raison. Le matou soupire et répond à cette interrogation tout en ignorant le sujet des Kappas.



Il a un geste d’ensemble pour désigner l'étendue du massacre sous leurs yeux.



Il se gratte le torse tout en écoutant Haruka affirmer qu’il va bientôt partir. Le matou se demande soudain s’il n’en a pas trop dit et s’il ne devrait pas l’arrêter. Sa nonchalance allait encore être critiquée par la meute et on allait encore lui reprocher de s’amuser. Il n’y pouvait pas grand-chose, c'était dans sa nature d’être flegmatique. D’autant plus que le rouquin avait l’air aussi mauvais que lui. Quel soldat parle à son ennemi pour lui poser toutes les questions qui lui passe par la tête tout en prétendant ne pas faire le poids alors qu’il soit disant croisé des Kappas ? Difficile de le croire aussi incompétent qu’il est con.

Un énorme grondement se fait entendre du fond de la forêt, une voix puissante et massive qui fait se redresser les poils de la nuque de Patte de feu. Le Roi ! Il arrive quelque chose au Roi. Il n’a pas réellement le temps d’expliquer quoi que ce soit à l’humain qu’il se remet sur ses quatre pattes pour courir vers l’origine du son. Il doit protéger le Roi !




Elle avait répondu sans la moindre hésitation. Son assurance était bien plus grande que celle de son mâle de compagnie si bien que le matou en déduisit que c’était elle la cheffe de meute. Peut-être était-ce la perte de son petit mais il manquait quelque peu de réflexion et de recul sur la situation. Ces humains n’avaient pas l’air mauvais, du moins pas comme l’autre. Aucun des deux n’avaient osé lui porter un coups. De plus, la femelle venait de lui déclamer son identité et semblait éprouver de la compassion. Difficile de ne pas se laisser attendrir quand la tristesse envahit déjà votre cœur.

Elle offrit son arme au Nekomata et ce dernier ne comprenait pas réellement de quel genre d’honneur il s’agissait, mais il comprenait qu’offrir son arme revenait à se soumettre au chef de la meute et que donc elle était sincère dans sa démarche. Il accepte alors la lame d’un simple hochement de tête après bien entendu avoir soutiré la même promesse au mâle aveugle.



Un puissant se fait entendre au fin fond de la forêt. Le matou écarquille soudainement ses prunelles comprenant qu’il s’agit de son Roi. Il se passe quelque chose et il se doit d’agir vite. Mu par son simple instinct, il prend le katana dans sa gueule et court s’enfoncer dans la forêt, oubliant la présence du couple dans son dos.

Le chat accepta son offrande et la samouraî lui sourit, un immense sourire. Du bonheur réel, mais son regard était déterminé. Elle voulait montré au nekomata qu’il n’avait pas donné sa confiance à n’importe qui.



La façon dont le Nekomata s’était interrompu. La façon dont il s’était mis en route vers la direction qu’il essayait de leur barrée, vers son roi… Hotaru lança un regard à son aimé avant de soupirer.



Et évidemment, elle partie à la suite du Nekomata, alarmée par son interruption subite. Peut-être que finalement, il avait besoin de son aide maintenant et pas dans on savait combien de temps. Elle n’exigeait pas qu Kyoshiro se lance à sa poursuite, mais elle espérait qu’il prendrait le risque… N’était-ce pas son genre d’aventure rocambolesque de toute façon ?

À pleine vitesse elle suivait le chat dont elle ignorait encore le nom. Mais elle n’était pas aussi rapide qu’elle ne le voulait. En réalité, elle ne le serait probablement jamais, car elle avait toujours été une éternelle insatisfaite.

Elle se propulsait de derrière le chat, reprenant un mouvement désormais familier.



Elle se doutait qu’il n’avait probablement pas le droit d’accepter son aide, mais la samouraï ne pouvait se laisser arrêter par cela. Qu’il le veule ou non, elle allait aider. Ce n’était peut-être pas la meilleure façon de gérer les problème.



La question était sincère, mais Hotaru se préparait déjà à se battre. Elle accrocha un fil de chakra à quelques uns de ses kunais(C1 Marionetiste --> artiste), qu’elle garda en main alors qu’ils parcouraient la distance qui les séparaient du roi et de peu importe ce qui posait problème.

Leur mission était terminée. S'ils avaient été des guerriers moins consciencieux cela ferait  longtemps qu'ils auraient rebroussé chemin, mais Hotaru était...passionnée. C'était quelque chose que l'aveugle aimait chez elle, assurément, mais peut-être quelque chose qui finirait par lui attirer des ennuis, à la longue. Après tout ils avaient obtenu des informations sur le responsable de ce massacre, ainsi que ses capacités, et avec rencontré quelques yokais. Rien que cela, en soit, était une victoire, mais Hotaru voulait pousser plus loin. Kyoshiro avait confiance en elle et son jugement et, s'il espérait qu'elle sache ce qu'elle faisait, il comprit bientôt que ce n'était guère le cas. Souriant face à l'honnêteté de sa compagne, il croisa les bras contre sa poitrine en admettant que :



Il allait devoir s'en contenter, pour le moment. Se pliant à la même règle que sa camarade, Kyoshiro se força à offrir Sekitsui, essayant de chasser cette impression d'être complètement nu sans son arme. Heureusement il n'était pas désarmé, il avait d'autres atouts dans sa manche, à commencer par sa maîtrise du feu. C'était  l'avantage de toucher à plusieurs sujets, ne pas être désarmé lorsqu'un vous était enlevé.
Si le jeune homme était curieux de connaître la suite, son corps se figea un instant face au puissant son que ses oreilles captèrent. S'il ne tourna pas la tête dans la direction du son, car il n'en avait pas besoin, il restait tout de même très curieux. Était-ce le Roi qui était à l'origine de ce son ? Probablement oui mais, comme l'indiquait Hotaru, cela ne ressemblait pas à une invitation amicale, surtout lorsqu'ils sentirent le chat partir en courant, sans se retourner. Trop pressé pour que ce soit une invitation polie, sans doute, le Tadake vint à supposer que :



Pas le temps de tergiverser, il fallait suivre le matou et ne pas se perdre en chemin. Seulement voilà, territoire hostile oblige il fallait rester prudent. Ainsi, alors qu'il fourrait ses mains dans ses poches, la main gauche du jeune homme commença à bouger en une série de signes, se préparer à créer une attaque de feu blanc si quelqu'un venait à les attaquer. Son autre main disponible, quant à elle, se préparait à générer une lame enflammée pour se défendre si le contact était inévitable. Quoi qu'il se passe il gardait ses capacités de senseur en alerte, afin de ne pas se laisser surprendre, mais il devait bien avouer que la curiosité gagnait du terrain.

Que signifiait ce bruit ? Le Roi était-il en danger ?

Haruka note intérieurement que tous les Nekomatas ne sont pas capables de communiquer avec les humains. C'est bien ce qui lui semblait, mais après cette rencontre inattendue, une confirmation est tout de même la bienvenue. Il aurait eu les boules s'il avait appris que tous les yokais parlaient l'humain mais qu'ils préféraient faire genre que non.



Ao fait partie de ces gens que le roux considèrent au mieux comme des fous, au pire comme des traîtres envers l'humanité. Le matou semble partager dans une certaine mesure l'avis du Jonin quand bien même il accepte de communiquer avec lui.

Même si Haruka n'est certainement pas le plus futé de Jujou et qu'il a du mal à comprendre ce qui semble se dérouler du côté des Nekomata ou comment un nekomata peut naître d'un oeuf, il saisit que la situation est grave et que chaque fragment d'information est important. C'est pourquoi il se sent quelque peu insulté lorsque le chat sous-entend qu'il a rien retenu de la conversation et donc que lui parler est une perte de temps.



Après quelques instants de seconde, l'homme s'apprête à reprendre la parole pour poser une ultime question à son interlocuteur poilu lorsqu'un bruit attire son attention. Il n'a pas le temps de dire le moindre mot que le Yokai s'en va à toute allure. Haruka se gratte la tête avant de s'élancer à sa poursuite. L'homme se serait bien barré mais s'il a un moyen d'obtenir davantage de réponses sans trop prendre de risques alors il autant sauter sur l'occasion. Il sait pas ce qui passe ou si la situation est dangereuse, mais ça lui coute rien de jeter un coup d'oeil.

Le rouquin court à toute vitesse à travers la forêt, bien conscient que l’autre humain est dans son dos. Ce n’est pas bien grave, il y a plus important. Le Roi à hurler et il est nécessaire de savoir pourquoi. Le matou se presse de tout son possible. Il n’avait jamais été le plus endurant de la meute et le plus performant en chasse, mais son instinct lui commande d’être présent pour son Roi. Une impulsion viscérale qui était née en même temps que le seigneur des Nekomata.

La course ne dure pas longtemps, une dizaine de minutes à travers les fourrés du bois, démontrant que l’humain n’était vraiment pas loin de découvrir la cachette de la meute. Les fourrés laissent place à une large clairière récemment déblayée. Les arbres ont été abattus et agencés telle une muraille de trois arbres de haut, ne pouvant être aisément enjambée. Un espace a toutefois été aménagé entre les troncs afin de permettre un passage assez grand pour qu’un Nekomata s’y glisse mais qui obligerait un humain à passer de côté.

Le rouquin se glisse naturellement dans le passage et derrière la muraille se dresse un énorme tapis de feuille et de mousse sur lequel trône sa majesté le Roi des Nekomata d’une taille imposante, l’équivalent d’au moins deux Hommes.


Il regarde le nouvel arrivant d’un air renfrogné tandis que ses deux gardes-chats viennent inspecter le rouquin en sentant son odeur.



C’est le garde à sa droite qui lui réponds dans un chuchotement :



Le garde à sa gauche fronce le nez avant de dire à haute voix :



L’imposant garde-chat se dresse sur ses pattes arrières et sort les griffes, prêt à en découdre au besoin.



Le rouquin n’a pas le temps d’en dire plus que des bruits de pattes précipités se font entendre à l’entrée des lieux, obligeant les gardes-chats à prendre une position de combat. C’est un autre Nekomata qui fait son arrivée, une arme sur le dos.


Le pauvre matou n’a pas le temps de terminer sa phrase que la patte du garde gris vient s’écraser sur sa joue pour l’envoyer valser un peu plus loin.



Le garde-chat ne dit pas un mot de plus en voyant des ombres humaines s’approcher de l’entrée. Ils ne sont pas seuls. Il y a sans doute un danger. Les poils s’hérissent sur les gardes tandis que le Roi soulève un sourcil curieux tout en se léchant la patte.

L'homme suit Patte de Feu, courant dans la forêt. Pour être sûr de ne pas le perdre, il prend soin d'enregistrer sa signature chakratique [C1 Senseur]. Le terrain ne lui est pas familier et la route est bourrée d'obstacles mais avec son agilité [C1 Danseur] et sa capacité à marcher sur les arbres [C1 Shinobi], il parvient à suivre sans trop de difficulté le gros matou avec lequel il a eu l'occasion d'échanger.

Il court pendant de longues minutes, espérant qu'il trouvera des réponses à l'issue de cette course poursuite.  S'il reste d'abord caché dans le dos du matou qu'il a suivi. Il s'avance rapidement, mains dans les poches, pour se stopper sur le flanc droit de Patte de Feu juste au moment où celui-ci le présente comme un humain de compagnie bien dressé. Haruka lui aurait bien fourré son tanto dans le cul mais dans cette situation, il ne peut pas vraiment se permettre de faire le malin.



Le regard du roux se pose sur "le Roi", un putain de Nekomata qui fait au moins la taille de deux hommes adultes. Il a entendu la confession du noir concernant le fait que le roi des monstres-chats en a marre de bouffer du cerf et du sanglier. Une nouvelle qui pue du cul. Ce dernier pourrait bien essayé de manger de l'humain si personne ne l'en empêche. Dans cette situation, il doute pouvoir le tuer.

Un autre chat débarque et se prend une sale torgnole parce qu'il aurait ramené plus d'humain et, une arme humaine. Mais, de quelle arme parle-t-il ? L'homme se penche légèrement sur le côté pour tenter de voir de qui il s'agit. Si l'arme semble menaçante aux yeux des yokais, c'est peut-être parce qu'il s'agit d'une arme spéciale de l'armée ?

Qu'importe.

Le Jonin s'éclaircit la voix pour attirer l'attention sur sa personne.



Haruka voit-là l'occasion de retourner les kappas et les nekomatas les uns contre les autres en plus de protéger l'humanité. Avec un peu de chances, ces deux espèces de Yokais en viendraient à disparaître naturellement en s'entretuant.