Au sein d'un domaine viticole enchanteresque, ce fut un manoir opulent qui émergea comme un poème à la plume raffinée au milieu d'un océan de vignes qui s'étendaient à perte de vue. Les terres fertiles, caressées par les rayons dorés d'un soleil généreux, créent une toile de fond idyllique pour cette résidence exceptionnelle.

Les rangées parfaitement alignées de vignes luxuriantes, tissées dans un ballet naturel avec la brise, semblaient raconter une histoire ancienne d'amour entre la terre et la vigne. Les grappes de raisins, mûrissant sous la chaleur attentive du soleil, promettent des nectars divins qui captivent les sens.

À l'approche de cette demeure majestueuse, la façade imposante se dévoile avec une grâce magnétique. La pierre calcaire, teintée des nuances chaudes du crépuscule, resplendissait sous la lumière changeante. Les détails architecturaux, aussi délicats qu'un sonnet bien ciselé, ajoutaient une touche de noblesse à cette composition visuelle.

Les jardins qui entouraient le manoir sont un éden botanique où la nature se mêla à l'art. Des parterres de fleurs exotiques, des fontaines élégantes et des allées pavées, comme des vers rythmés d'une ode à la beauté, créaient un labyrinthe enchanté où le temps sembla suspendu. Sur les terrasses, l'on pouvait contempler l'horizon lointain, une invitation à la méditation contemplative devant la splendeur de la création.

L'extérieur du manoir viticole, tissé de prestige et d'élégance, forme un équilibre harmonieux avec les terres qui l'entouraient. C'est un tableau vivant où chaque détail, chaque nuance, chaque souffle de vent semblait contribuer à une symphonie visuelle qui célèbre la grandeur intemporelle de cette résidence vigneronne. Dans cet univers, l'histoire des siècles, la tradition immuable et le luxe contemporain fusionnaient pour créer un poème visuel qui transcendait le simple cadre architectural pour devenir une expérience sensorielle et émotionnelle.

C’est du moins ainsi que les gens pouvaient observer les choses. Mais pour Ryujin cela était une tout autre affaire. Car, ce fut dans ce lieu de lumière que durant une froide nuit. Il y eut laissé un brin de son âme avec la vision de sa mère se faisant assassiner par deux apôtres du mal.

Qu’importe, bien qu’il aurait eu aimé de pouvoir annoncer la chose à sa défunte mère. Il devait se limiter à l’annonce faite à son père. Et si cela ne risquait pas de l’enchanter aux premiers mots. En développant la chose, nul doute que le père viendrait à accepter et même bénir la chose. Lui qui cherche depuis longtemps à marier son fils. Chose qui releva de l’échec alors même qu’avec sa fille, il avait pu la marier en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Sa sœur, un point assez sensible que le ninja avait peut-être oublié de mentionner à Hanami, mais qui aurait la surprise de tomber sur cette dernière, car le père l’avait invité pour le mois avec son mari. Ayant prévenu sa famille, il ne restait plus qu’à attendre l’arrivée des Watari.

Je n'avais pas manqué de porter une de mes plus belles tenues, chic, juste démonstrative comme il s'avérait nécessaire, et envieuse. Je me devais de charmer le futur mari, mais autant le père. Bien entendu, c'était davantage spirituel que corporel. J'étais largement au-dessus de cela, j'avais bien plus de qualité et une grande confiance en moi pour user de si bas stratagèmes. Ce genre d'installation pour le vin démontrait une certaine richesse et surtout du prestige. Une sorte de démonstration de force, une manière d'accueillir bien particulière, asseoir une autorité et testé bien entendu. Je n'allais pas bégayer ou être intimidée d'aucune sorte. J'étais une fille d'une famille noble, pas la première bimbèche venue. Je n'étais pas venue chercher de l'argent, une place ou me faire entretenir. J'avais bien plus de volontés et de désires impérieux que m'arrêter à cela.

Le pauvre manoir Watari paraissait bien pâle figure en comparaison envers ce lieu. Certes, son état de délabrement y jouait pour beaucoup. Cependant, je pouvais sentir le faste et la prospérité. Il n'y avait rien de modeste ou de prudence là dedans. Cela en disait long de la personne à qui je devais plaire ne serait-ce qu'un minimum. Comme le voulait la tradition, j'apportais un cadeau dans un beau emballage de tissu rouge et un cordage doré. J'arrivais avec l'appui de mon grand oncle de la calèche conduit par un homme qui n'était pas mon serviteur, mais je l'avais payé pour la journée. Je n'avais guère besoin d'aide pour descendre, c'était surtout par principe et étiquette. J'aurais pu arriver par la voie des airs, comme une kunoïshi, mais mon métier d'assassin ne rentrait pas nécessairement en compte là et maintenant.

Si loin du tumulte de la ville, je m'ennuierais sûrement. Je ne pouvais pas vivre ici, il me manquerait une certaine dose d'actions. Je descendais de la calèche devant cet étalage de richesses, entre les terres riches et le personnel, c'était plus que parlant. Ce père devait en ressortir une grande fierté de ce lieu. Mon oncle était un vieil homme, un ninja efficace et jonin. Il s'avérait qu'il était un ami de notre kage de surcroit, un des rares qui avait pu participer à la chute du nom des Watari il y avait de cela deux générations. C'était mon héritage, je l'assumais et je le combattais également. Je laissais le conducteur porter le cadeau, il ne saurais être entre les mains de mon oncle.

Watari Hanami • « Faites savoir que les Watari sont arrivés, nous sommes attendus. »

Disais-je alors à un serviteur proche de la porte. Je portais ce genre de toilettes très naturellement. Cela faisait bien des années que ce genre de garde-robes était tout ce que je portais. Ma voix envers cet homme était froide et détachée. J'étais noble et dans ce cadre de rencontres, il n'était guère en position de me parler outre mesure, presque indigne. Je me devais d'asseoir mon autorité. J'allais certainement être reçue dans un boudoir en attendant, patience.

Du portail provient un serviteur qui annonce la venue du clan Watari. La date convenue fut donc respectée par le clan qui a offert une proposition de mariage. C’est sans attendre qu’un duo de servants sans va ouvrir la grille métallique. Suivant les protocoles auxquels ils sont habitués. La chariote ne peut venir au-delà de la grille obligeant le trio de gens à s’avancer. Que cela soit la future promise, son oncle ou leur serviteur.

Qu’importe, il ne tient qu’à Ryujin de se tenir prêt avec son père que de recevoir la petite troupe qui s’avance dans l’escaliers qui mène à la légère hauteur du rez-de-chaussée.

En haut des marches se tient Ryujin, qui revêt une tenue officielle de son clan. Après tout, c’est bien l’un des rares événements qui peut le motiver à se vêtir de la sorte. Sa tenue expose des reflets pourpre tandis que sa robe est principale est blanche. Créant ainsi une étrange oppression sur ceux qui posent leur regarde sur le kimono. Outre cela, il y avait un bijou dans ses cheveux qui permettaient de les attacher pour rendre Ryujin quelque peu plus soigné qu’il ne l’est d’ordinaire.

Preuve s’il en est de ses efforts et de l’aide des servantes. Quant à son père, il s’est revêtu de tout un apparat. Vêtu de rouge et d’or, ils disposent d’autant de bijoux en or pour s’affirmer que de servant pour l’entourer. Une démonstration bine inutile qui n’est pas sans mettre dans l’embarrât son fils.

Outre tout ceci, l’un des servants les annonces avant que le père ne vienne à s’exprimer.



-Je suis ravi de vous accueillir en mon humble demeure. J’ose espérer que votre voyage n’a pas été trop long ou trop ennuyeux.



Dit le père du géant qui se fait plus petit que ce dernier.



-Ne restons pas sur le palier.



Le noble s’en retourne alors tandis que les portes s’ouvrent grand à lui sans qu’il n’ait à dire quoi que ce soit. Quant à Ryujin il se contente d’une légère révérence et de tendre le bras pour se limiter à inviter le clan Watari à l’intérieur. Alors qu’au loin on peut apercevoir des domestiques s’occuper des montures des nouveaux arrivants.

Une fois à l’intérieur l’ensemble du groupe s’oriente vers le salon dans lequel des mets attendent avec divers liquides pour convenir aux humeurs de chacun. Loin d’être impoli mais tout aussi loin d’être poli. Le père de Ryujin s’avance sans prendre garde au respect des politesses.



-Je vous en prie installez-vous, nous allons vous servir.



Disait le père, tandis que des servantes s’amenaient en troupe pour s’affairer au bien être des invités comme de celui du propriétaire des lieux.


-Et donc je vous propose de rentrer dans le vif du sujet si vous le voulez bien.



Ryujin se limitant pour l’instant tant que son père ne va pas trop loin dans ses élans.

Je reconnus que le style de mon futur cher et tendre était bien soigné avec le couleurs de son clan. Je me demandais un bref instant si jamais je finirais par les porter également. Nous n'avions guère prévu au-delà du raisonnable pareil accoutrement pour les Watari. Il serait peut-être nécessaire de le faire dans un futur proche ? Je souris légèrement davantage alors que je remarquais à quel point ce n'était guère naturel pour le jeune homme. Quant au père, il apparut exactement comme je l'avais imaginé. Cela ne fit pas évoluer le sourire sur mon visage, bien habituée à autant de démonstration de puissances. Rien qui pourrait m'intimider outre mesure, je préférais une certaine sobriété dans l'accoutrement, pas paraître comme pauvres, il ne faut pas exagérer.

Watari Hanami • « Je suis ravie d'enfin pouvoir vous rencontrer cher Monsieur. Votre fils m'a beaucoup parler de vous, en bien je vous rassure. Il a déjà fait vos éloges, mais je suis certaine qu'il s'est montré humble devant vos indéniables qualités.

Je me faisais une joie que de vous voir, et cette demeure est à la hauteur de votre maison. Des terres riches à perte de vue, une force de travail dans une activité réservée à un groupe de personnes de qualité. »

Déclamais je alors en produisant devant lui alors que j'avais déjà monté quelques marches une belle révérence. Plus qu'habituée à ce genre de mondanités, je jouais cette partition à la perfection. Quelques compliments bien dosés de circonstance plus que mes pensées réelles et tous deux en avaient sans aucun doute concience. Les personnes nobles avaient de cela des traditions et j'avais été élevée dans ce milieu et ce genre de relations depuis ma naissance. C'était comme une seconde nature, d'autant que c'était mon grand oncle avec des valeurs sans doute un peu désuet. Je ne manquais pas de glisser quelques mots à une voix plus basse, mais tout à fait audible par l'hôte de ces lieux. Je n'allais pas faire de messes basses, qui serait un manque de politesse flagrant.

Watari Hanami • « Méfiez vous, je pourrais m'habituer à une telle tenue et attentions très cher. »

Je ne pouvais pas ignorer la touche féminine dans tous ces petits détails, mais ce n'était pas pour me déplaire. Les hommes aussi pouvait s'apprêter dignement de temps en temps sans perdre en virilité. Je pus ainsi admirer l'intérieur de la maison qui était tout aussi beau que l'extérieur. La réception d'ailleurs prévue pour ce doux moment était à la hauteur des attentes, preuve s'il en avait encore besoin que cet homme était plutôt positif. Sinon, nous aurions été reçu bien plus mal que dans ces bonnes conditions. Je hochais la tête avec un sourire, alors que je m'installais avec une certaine préciosité.

Watari Hanami • « Je vous remercie Monsieur de cette invitation . C'est l'occasion de pouvoir voir cette demeures qui est tout bonnement parfaite. Vous avez raison, soyons efficace. Comme nous en avons parler avec votre fils, je propose d'offrir ma main à votre fils, d'unir nos clans dans certes ce mariage d'intérêts, qui pourrait bien nous apporter beaucoup à tous deux.

Je suis héritière du clan Watari, un nom de famille qui veut dire beaucoup à Seizan et sa région. Nous disposons de beaucoup de liens, connaissances jusqu'à notre Kage. Nous avons certains moyens et commerces de la forge classique, à d'autres réservés davantage à un cercle très restreint. Nous aspirons alors avoir votre bénédiction dans cette union. »

Indiquais je alors en guettant du regard Ryujin, l'impliquant clairement dans cette histoire. Je ne désirais pas défendre seule cette union, comme je lui avais indiqué. Cela devait venir de nous, une sorte de projection comme s'ils étaient déjà un couple. Je récupéra un verre de vin, alors que je glissais délicatement mes doigts autour d'une position noble et délicate.

Watari Hanami • « Outre mesure compétences martiales plutôt évidente, un grand carnet d'adresses dans ses milieux difficiles d'accès et un appuis dans la région de Seizan, je suis l'héritière du clan Watari. Ce n'est pas avec ma petite soeur que je propose cette alliance. Je m'implique personnellement dans tout cela.

Nous disposons d'une clinique où j'ai moi-même été opérée trois fois afin d'être améliorer par mon frère jumeau. Je peux notamment respirer sous l'eau entre autre. Nous avons pour objectif d'améliorer, d'installer un réseau et de pouvoir faire profiter à qui le méritera des greffes de yokais lorsque nous serons prêt par exemple. Ce n'est pas uniquement un mariage, mais bien de faire grandir et évoluer nos clans dans ce qui est l'acte fondateur d'une nouvelle force commune. Je ne prends pas à la légère cette décision. Je défendrais vos intérêts, votre nom et votre famille comme la mienne. Ma parole veut de l'or, comme la vôtre, en tant qu'habile négociateur, c'est ce qui compte le plus n'est-ce pas ?

Si vous avez besoin d'un service, une information ou autre. Je suis certaine que nos clans réunis sauront tout accomplir dans une discrétion, une efficacité et une droiture certaines. »

Le père de Ryujin était quelqu’un d’assez particulier. Car c’est de lui que venait le franc parler du géant. Ancien militaire à la retraite à présent et dont le grade étant tout autant élevé que celui de Ryujin. A sa retraite il avait eu la bonne ou la mauvaise idée que de se verser dans les arts de la politique. A n’en point douter, cela a mis à mal sa relation avec son fils et peut-être entrainé la mort de la mère du géant. Mais qu’importe, car en ce lieu présent il était question d’une toute autre chose.

Loin d’être fin dans sa verbe, il l’était plus en matière d’affaire. Plus direct que la plupart des nobles, ce personnage fantasque jugeait peut-être trop de sa lignée et de sa valeur. Mais pour autant il en avait une certaine. Mais flattait son égo était une chose à double tranchant. Cela pouvait être tout à fait profitable comme ennuyeux pour l’homme plus petit que son fils.

On pouvait même plus qualifier le propriétaire des lieux comme le responsable d’une organisation criminelle ayant des liens avec le monde politique que de noble. Bien que la différence parfois n’était pas bien grande.

Et devant le propos plus discret, mais ayant toute l’attention de son père. Ryujin ne pouvait que se racler la gorge comme pour rappeler le lieu et la présence des autres. C’était aussi une manière de faire passer la rencontre à l’étape suivante.

Et sans attendre le groupe avait pénétré le domaine.

Là, dans la pièce Kamisuki Orochi écoute donc les propos des Watari. Par chance la Watari présente plus le mariage sous une forme commerciale que sous une forme politique ou romantique. Ce qui est en quelque sorte assez directe pour plaire à Orochi. Devant les propos de la Watari Ryujin se tait pour le moment pour la laisser finir son début d’explication. Montrant indirectement dans sa retenue sa manière d’approuvé la chose. Le géant comme devant son kage bien que cela soit son père. Les règles bien plus strictes encore qu’à Toge. De quoi laisser entendre qu’Orochi se voulait avoir des airs d’Empereur pour ceux qui ne voyait pas simplement le côté militaire des relations intra-familiales de cette noble famille.



-Vous savez parler franchement. Je ne peux que vous accorder cela pour l’instant.



Dit Orochi, alors que sa tasse s’en retourne sur sa coupole.



-Je laisserai mon fils défendre cette union par la suite, mais parlons d’abord des avantages que nous pouvons en retirer. Il est vrai que nous ne sommes pour l’heure intégré qu’à Teito et Toge. Et l’idée d’ouvrir notre réseau à Seizan ne serait que bénéfique. Et au vu des aspects que vous souhaitez produire en sein de votre clan. Je n’ai à redire cependant, je tiens à préciser quelques conditions pour commencer.



Ryujin savait parfaitement que c’était à cet instant que le vautour pointait le bout de son nez ou plutôt de son bec. Les serres avides, il cherche le profit là où normalement il n’y en a pas.



-Par ailleurs je vous prie de m’en excuser, car mon idiot de fils a su perdre son poste au sein de la garde de Teito pour s’en aller à Toge. Une place à Toge que j’ai pu négocier par chance pour son bien. Mais passons cela.



Devant ces mots, Ryujin ne pouvait que grincer des dents. Lui qui ne voulait même pas aller à Toge non plus. Mais on ne pouvait voir qu’un léger mouvement de mâchoire en apparence.



-Ma première condition sera tout simplement, que dans l’héritage de mon clan qui reviendra à Ryujin n’y figure pas cette demeure, ni celle de Teito ainsi que les possessions à Toge. Ces dernières étant déjà promise à sa sœur qui se voit promise à un meilleur parti au sein de la capitale.



Voici qu’il venait de couper le pied de manière indirecte à l’héritage de Ryujin, le disant de manière indirecte qui n’aurait rien de plus qu’une simple bourse et son nom de famille. Et profitant par la même de se vanter, Orochi rabaisse quelque peu indirectement le clan Watari. Mais là est le piège et Ryujin le sait qu’il va devoir intervenir pour détourner le clan Watari de ce jeu. Car il s’agit de ne pas d’entrer dans ce dernier mais ne de pas le refuser non plus. Savoir répondre à une insulte sans aller trop loin ou même faire preuve d’un manque de respect.



-Une autre condition étant que les deux premiers enfants issus de cette union seront sous ma protection et porteront le nom de mon clan. Pour ce qui est des suivants je suis conscient qu’il faille faire perdurer votre clan.



Une nouvelle insulte qui se révèle être double. Le père n’avait clairement pas aimé l’idée que Ryujin puisse trouver un parti sans passer par lui. Mais avant que le père n’allonge la liste, Ryujin s’immisce dans les propos.



-Père, si vous le permettez. J’ai conscience que cette union ne puisse vous sembler nullement profitable à notre clan. Pour autant, sachez que lors de notre entretien avec le clan Watari. Ce dernier a su se montrer plus qu’intriguant. Vous qui ne jurez que par vos exploits militaires, songez à ce que représente ce laboratoire ou même l’aspect commerciale qui peut naitre entre nos deux clans.



Faiblard, l’argument étant là avant tout pour casser le rythme du père sans le faire passer pour une personne incompétente.



-Je ne crois pas avoir fini ce que je disais Ryujin. Mais nous en reparlerons tous les deux de ton interruption. Mais je parle et je parle, et me voilà discourtois à ne pas laisser le clan s’exprimer d’autant plus.



La tension et la volonté du père furent montrées au clan Watari. Ne restez plus qu’à savoir comment cela allait tourner. Ryujin n’étant guère habile dans les propos politiques, souhaite tout de même tenter de prendre les coups à la place des Watari comme il a pu le faire en partie là. Le fait d’avoir cassé le rythme avait surtout pur avantage de couper la liste des doléances d’Orochi.

Dans la posture du père de Ryujin, je remarquais aisément malgré le poids des années une droiture, celle des combattants. Après tout, malgré mon statut de noble, j'étais une militaire depuis ma naissance ou presque. Quel autre destin aurait été possible de toute façon ? Cela ne me dérangeait en rien, cela en était même rassurant. Je me trouvais dans mon élément, toute ma famille était des ninjas après tout. Cela m'indiquait une façon de faire avec cet homme, et Ryujin avait dû être élevé ainsi à l'instar de ma personne.

Les gens du tout venant voyaient les nobles comme autre chose qu'ils n'étaient. Ce n'était que des criminels qui avaient réussis. Après avoir accumulé tant de pouvoirs, il serait sot de ne pas s'en servir. Qui allait leur dire non ? Les pouvoirs et le droit se trouvaient en leurs faveurs. Braves crédules, il fallait bien avouer qu'ils étaient pratiques. Il faudrait tout de même être vigilant lorsque cette plèbe tenterait de se soulever. Le clan Watari n'était que l'une de ces familles nobles capable de tout et mouillant sans vergogne dans des milieux dangereux.

J'étais loin d'être troublée par la façon de faire, au contraire, elle était efficace ! On ne perdait pas de temps en minoderie inutile. Jamais une seule seconde, je n'avais pensé le mariage comme une histoire d'amour. J'avais été élevée dans le devoir d'une femme noble et rien d'autres. J'avais écarté sciemment nombre d'hommes soit disant transit de ma personne ou ceux trop minables de mon aura. De plus, son fils m'avait donné quelques clés de compréhension de son propre père, sans doute une manière de m'aider. Le père désirait en écartant son fils de la discussion me tester, voir mes limites et avec qui il devrait peut-être traiter durant le reste de sa vie. Prononçant davantage mon sourire façon au compliment d'être direct, je le remerçiais d'un léger hochement de tête. J'avais conscience également que le père avait dû proposer déjà plusieurs personnes que Ryujin avait refusé vu qu'il était encore célibataire. Là arrivait une jeune femme noble plutôt de qualité pour ses critères et en plus qui apportait du concret. Je remarquais que le peu de mots que j'avais prononcé avait fait mouche d'une certaine manière. Je ne pus m'empêcher de laisser échapper un léger gloussement parfaitement contrôlé dans ma gorge à l'information comme quoi Ryujin avait changé de village et qu'il avait dû perdre sa position. Je ne pouvais qu'être d'accord avec le père de ce côté là. Mon regard se tourna un bref instant dans sa direction avant de revenir au père.

Watari Hanami • « J'ai cru remarqué sa position au village de Toge, et je suis certaine que l'on pourra améliorer sa situation. Être chargé de la surveillance des portes du village même en tant que superviseur, on pourra sûrement manœuvrer pour le faire entrer dans les forces spéciales ou au moins dans les petits papiers afin de devenir un élément plus décisif de Toge. »

Je guettais la réaction de Ryujin, même dans une très légère mimique, dont elle saurait la décoder. J'avais bien remarqué la place de mon futur mari et cela m'avait surpris de voir un jonin à cette tâche là. Il en fallait certes, mais il pouvait aller bien plus loin si le coeur lui en disait. Cela serait plus dangereux oui, mais la médaille n'en serait que plus brillante. Je ne saurais lui forcer la main, c'était sa décision après tout. Il me serait tout de même plus utile à une place plus élevée. Ce n'était pas que pour plaire au père, je le pensais vraiment.

Watari Hanami • « Sa position d'héritage me va fort bien, nous construirons ensemble que ce soit en pouvoir ou en liens commerciales pour s'attacher à une demeure. Je comprends tout à fait votre choix, j'aurais fait de même. »

Répliquais je alors sans montrer un seul lever de sourcil ou première ride d'expression. Je me maîtrisais parfaitement et j'espérais bien qu'à la capitale impériale se trouvait de meilleurs partis que moi. Ce serait vraiment la déchéance de la noblesse sinon. Je n'étais pas du tout vexée, cependant, ce n'était pas pour cela que je n'agirais pas. Le père était en train de me tester, de voir jusqu'à quel point j'étais une commerciale, et sans doute ne serait-il pas déçu. Je n'avais pas menti, à sa place, j'aurais sans doute agit comme lui.

Watari Hanami • « Vous comprendrez que je ne puis parler des missions trop importantes auxquelles j'ai pu prendre part. Ainsi, tout ce que je pourrais vous dire, c'est que j'ai dû affronter de terribles adversaires dont l'ordre sera le prochain ennemi de l'Empire et je gage que l'Empereur lui-même en a concience. »

Ajoutais je en rapport aux propos de Ryujin qui se permit d'intervenir dans les échanges. Il volait bien à mon secours, je me contentais de le regarder un bref instant. Je m'étais doutée que les relations entre les deux n'étaient pas au beau fixe. Cependant, je me contentais de rester souriante comme d'habitude. Le clan Watari à côté était parfaitement uni. Certes des tensions pouvaient naître parfois, mais jamais rien qui ne puisse se régler par de la discussion franche.

Watari Hanami • « J'ai parfaitement conscience du besoin de faire croître votre famille, la nôtre puisque nous allons être uni. Vous connaissez les difficultés de la naissance, les risques pour la mère, alors je suis certaine que vous accepterez ce compromis. L'aînée sera Watari, puis de votre famille, et ainsi de suite. Si le destin nous ait profitable, vous en aurez même plus que deux ainsi. Je suis certaine que vous apprendrez à m'apprecier, comme je vais le faire également.

Je ne suis pas venue ici chercher des fonds, non, un mariage entre personnes respectables et avec le concours de nos deux familles de quoi faire fructifier à tous les niveaux. Je ne doute pas que ce soit financier, politique ou influence, vous ne serez pas déçu. J'ai comme l'impression que nous sommes faits du même bois si je puis me permettre d'ajouter. Je saurais surveiller votre fils afin que vous puissiez en être fier. Vous pourrez croire pleinement en cette alliance tout aussi reluisant soit le nom de mon clan. »

Finissais-je alors par dire, non sans regarder un bref instant Ryujin comme pour appuyer mes propos. Il n'y avait pas de piège à son égard, rien que nous n'avions pas prévu à l'avance. Son père ne pourra qu'être fier de Ryujin une fois que je me serais mêler de faire danser quelques pions. J'appréciais les contrats remplis et suivis, c'était fort important à mes yeux. Il n'y avait pas de tromperies là dedans. Je levais très légèrement mon verre.

Watari Hanami • « Alors ? Si nous prenions tous les deux ce risque ? Je suis certaine de notre réussite et ce serait un grand honneur pour moi de vous appelez beau père dans le cadre privé si cela vous gêne. »

La discussion part alors dans les domaines qui n’ont aucun intérêt aux yeux du géant. Mais il lui faut bien montrer en quelque sorte son soutien à la dame. Si bien qu’il décide de rester muet et d’écouter. Si l’on voit là comme une preuve d’inaction de sa part, c’est alors mal penser à la situation. Car en temps normal, le géant serait simplement parti sans un mot comme il l’habitude de le faire avec son père. Ce dernier n’ignorant pas cela et observant un comportement étrange chez son fils. Au point même qu’il se demande l’espace d’un instant si ce dernier n’a pas juste des sentiments pur l’autre dame qui aime user de sa langue et de sa bouche pour produire un masque imperméable. Mais rapidement le père du géant se dit que ce n’est pas le genre de son fils. Et qu’il compte bien déterminer ce qui peut motiver ce dernier.

Malgré tout Ryujin est presque surpris du fait que la dame ne semble pas vouloir de gain. Et commence à se demander ce qu’elle peut bien lui trouver finalement. Même si dès le départ il a été clair quant à ce qu’il peut offrir à la damoiselle à l’issu de cette union.

Orochi continue d’écouter en silence, il ne dit pas un mot, pas une seule expression sur son visage hormis la sévère qu’il a pu afficher dès lors qu’il a commençait à parler aux Watari. Et même le fait d’évoquer l’Empereur ne le fait pas changer d’un millimètres son expression faciale.

Et voici enfin la contre-offensive tant attendu par Orochi et Ryujin de la part du clan Watari. L’offensive a pour but de négocier la question des enfants. Et l’on pourrait croire qu’après autant de renonciation sur d’autres sujets, Orochi aurait pu se montrer courtois et accéder à cette offre tout aussi généreuse de la part des Watari. Mais loin d’être satisfait et comme pour avoir le dernier mot sur cette question il fait à nouveau une contre-offre.

Bien que la fin du propos de la Watari ne soit pas sans laisser perplexe le géant. Se demandant ce qu’elle pouvait entendre par le surveiller. Si bien que sur son visage lorsqu’il observe et écoute la Watari on peut percevoir un air songeur.



-Conclure aussi rapidement ? Voyons nous en sommes qu’à la moitié.



Dit Orochi en se coupant lui-même la parole par une simple gorgée de thé.



-Je conçois les difficultés liées à la mère. Mais je ne doute pas à vous observer que vous êtes aussi ravissante qu’endurante. De par votre vocation je n’ai nul doute quant à votre ténacité et votre résistance. Il faut bien ça pour mon fils.



Un côté peut-être trop cru ou bien trop direct. Mais digne des militaires en réalité, ne voyant que le côté pratique des choses sans chercher à aller plus loin.



-Je pense que je peux accepter votre proposition en ce qui concerne les enfants, mais à la nouvelle condition que le premier soit un des miens. Puis un des vôtres et nous alternerons comme vous l’avez proposé. Qu’en pensez-vous ?



-Père, voyons, le clan Watari a su faire de nombreux gestes vous ne pourriez pas concéder cela ?



-Depuis quand la politique t’intéresse ? D’autant qu’il n’y a là que mon avis. Mais sache que ta soeur a toujours son droit de veto à ton égard. Après tout, elle acceptait de te prendre sous son aile à Toge. Et même si je pense qu’elle ne fera pas usage de son droit si l’on convient de ce que je propose.



Une manière indirecte pour indiquer au clan Watari l’existence de cette soeur assez gênante pour ce genre d’affaire et qui dispose de ce droit de veto. Un moyen comme un autre de pouvoir dire que tout peut être annulé à moins que l’offre d’Orochi ne soit accepté.



-Mais je suis certains que nous nous entendrons bien.



Dit Orochi en se retournant vers Hanami et en la balayant du regard de la tête au pied. Sans manquer d’afficher un sourire sous-entendant de nombreuses choses. Une nouvelle forme d'attaque indirecte. Et devant ses deux attaques le géant se demande comme Hanami va bien pouvoir réagir et comment peut-elle répondre aux deux attaques.

Watari Hanami • « Nous sommes ici pour discuter de l'ensemble des sujets pour le contrat de mariage. Je vais consacrer l'entièreté de mon temps afin de vous satisfaire et apaiser les craintes mutuelles. »

Répliquais je alors toujours calme et avec le sourire. Je souris légèrement plus amusée à la notion de résistance pour son fils. Je ne manquais pas de le regarder un brin taquine et pleine de sous entendus. Nous étions un clan de combattants, sans aucun scrupule, seul le résultat comptait, alors je trouvais cela tout à fait naturel. Je me doutais lorsque j'avais proposé cette solution que le père allait être regardant sur ce petit détail. Cela lui donnait la marque qu'il avait besoin que c'était sa solution, sa décision et qu'il menait toujours la barre en tant que chef de clan.

Watari Hanami • « Je veux bien concéder sur ce point de détails. Nous sommes ici afin de fonder une nouvelle alliance, alors partons du ton correct entre nous. Il faudra me présenter ma future belle sœur, j'ai hâte. »

Dis-je alors afin de couper les débats, comme si j'avais déjà prévu cette situation de toute manière. La soeur devait être bien placée à Toge, ce qui m'arrangerait bien sûr ce point également. Autant être constructif, mais si le père poursuivait dans une liste interminable de conditions, je montrerais mes limites malgré mes doux sourire.

Watari Hanami • « Nous verrons avec le temps le rôle que Ryujin désire jouer en terme public voir politique. Qui sait ? Peut-être y prendra-t-il goût à mes côtés dans ce nouveau couple. À l'instar de chaque membre de ma famille, je protégerais les membres de ma nouvelle famille de la même manière. Nous avons bien plus d'accointances que j'avais pu le penser au départ. Je suis ravie. »

Finissais-je par dire d'un léger mouvement de main délicat dans la direction du père avec un léger mouvement de tête. Je ne réagis pas une seule seconde au regard appuyé sur père, dut-il être lubrique ou dévorant. J'avais une parfaite conscience de ma beauté, su désire de mes tenues ou de la manière de les mettre en valeur par mes mouvements. Cela faisait partie de mon charme et j'en abusais pour ceux qui y tombaient. Cependant, il ne fallait pas espérer pouvoir y goûter d'une aucune façon. Une fleur magnifique, mais aux épines très dangereuses. Je me contentais alors de le fixer du regard ne changeant pas de position distinguée les yeux sans les yeux. Que l'on m'admire, que l'on me désire, que l'on me jalouse tant que cela me cied. La confiance en moi même était grande, je n'avais que peu d'hésitation, et de toute manière, ce genre de jeux, je le pratiquais depuis que ma poitrine avait commencé à se développer.

Watari Hanami • « auriez-vous d'autres sujets à éclaircir ? »

Satisfaire Orochi, voilà bien une idée vaine que peut avoir la promise du géant. Car une personne aussi avide que lui ne connait aucune limite ou fin à sa volonté de dévorer le monde. Il pourrait même être Empereur que son premier édit serait d’étendre de nouveau les frontières de l’Empire en commençant par l’extermination des démons et autres nuisances. Mais qu’importe, car là n’est pas le sujet.



-Me satisfaire dîtes-vous ? Je dois avouer que j’ai de la chance que d’avoir trouvé une potentielle belle-fille aussi aimable et serviable que vous.



Mêlant menace, humour et séduction dans ses mots. Le père était de loin l’un des pires mélanges que l’on pouvait faire dans l’Empire. Avide de pouvoir, né d’une des familles les plus nobles et au mental de militaire. En somme il avait tout pour paraitre déroutant et irrespectueux.

Ce propos était en soit un manque de respect aussi pour Ryujin et fort heureusement pour ce dernier le droit de cuissage n’existait que dans les romans. Car outre l’acte en lui-même, c’était avant tout l’honneur du ninja qui aurait pris un sévère coup. De quoi laisser les sentiments du géant aller vers l’assassinat de son paternel, ou du moins dans la théorie.

Serrant le poing et crispant quelque peu plus son visage. Et la réponse d’Hanami fut une surprise pour lui. Se disant qu’elle avait peut-être amené Orochi là où elle voulait. Lui dont les notions politiques lui échappaient complètement. D’autant que Ryujin venait à l’instant de comprendre que l’on parlait de ses ébats avec Hanami et de ses enfants. Une drôle de discussion que voici alors qu’elle se fait avec son père. Il en était à présent certain, la noblesse et la politique rien de tout ça n’était pour lui. Entre les devoirs et le reste, il y avait de quoi l’ennuyer.



-Nous sommes d’accord sur cette partie-là ainsi que d’autres. Mais je trouve assez étrange de votre part que de vouloir concéder cela aussi facilement. Après tout, comme vous l’avez souligné il y a les problèmes que la mère que peut rencontrer.



Dans un second temps après ses mots. Orochi vient à claquer des doigts pour appeler deux de ses serviteurs afin de débarrasser la table. Tandis que deux autres se tiennent prêt à guider le groupe vers la salle à manger.



-Mais vous n’allez pas tarder à avoir l’occasion de la croiser. Elle se veut être la plus sauvage de la famille pour autant elle n’en est pas moins intelligente. Si vous le voulez bien nous allons nous orienter vers la salle à manger. Après tout il est l’heure et je suppose que vous n’avez pas pu manger durant votre trajet. Nous verrons avec elle lors du repas les autres points à éclaircir.



Fierté d’Orochi, la soeur de Ryujin avait tout pour être parfaite à ses yeux, si ce n’était qu’elle fut une femme. Mais bien vite elle sut faire oublier cela à son père. Se levant et passant en premier. Orochi s’orienter d’ores et déjà vers la salle avec ses deux serviteurs. Quant Ryujin vient à se rapprocher d’Hanami.



-Êtes-vous certaine que ce soit là ce que vous voulez comme négociation ? Vous semblez lui avoir tout céder. Et si ce n’est pas le cas, le problème est que cela donne l'impression que vous êtes aux abois, que cela soit vrai ou non. Je vous conseille de faire preuve de plus prudence avec ma sœur.



Après ses murmures. Le géant s’écarte quelque de la dame pour respecter les conventions en ajoutant quelques mots pendant son écart.



-Il va vous falloir être plus sauvage si je peux le formuler ainsi. C’est avant tout cela qui plait à ma famille. Et vous le verrez bien avec ma sœur qui doit déjà être là. Ne me laissant guère la parole je m’occuperais de vous soutenir lors de la discussion de famille.



Puis voici qu’après une maigre marche, le groupe arrive dans la salle à manger. La table est longue et ornée de nombreuses pièces de vaisselles. Autour de la table se tiennent des chaises métalliques aux nombreuses dorures. Contre les murs il y a aussi des statues et au plafond trois lustres pour pouvoir illuminer la table dans toute sa longueur.

Mais au bout de la table se tient déjà la soeur avec les pieds sur la table malgré le fait qu’elle soit en robe courte.



-C’est donc elle ? Venez, je ne vais pas vous manger. Mettez-vous tous à table.



Que cela soit Ryujin ou bien Orochi les deux se mettaient du côté de la soeur tandis que l’autre côté opposé se voulait être pour les Watari.



-Mettez-vous là.



Demande Kaguya en désignant Hanami du regard pour lui demander de se mettre face à elle. Une fois tout le monde à table elle retire ses pieds de la table et ne manque pas de prendre Ryujin dans ses bras comme pour le maltraiter en le décoiffant. Et pendant qu’elle continue de l’embêter, Ryujin se laissant faire par habitude.



-Et donc que lui trouves-tu à mon frère ?

Watari Hanami • « Je vous en pris, il est important d'avoir de bons partenaires et de débuter d'une manière sereine et posée des relations entre nos deux clans qui ne formeront qu'une seule famille bientôt. »

Répondis-je alors sans sourciller à la petite phrase du futur beau père. Rien qui ne saurait la troubler outre mesure, car je le comprenais tout à fait. J'avais les mêmes désirs de puissances, de grandeurs pour les miens même si je savais être plus subtile sans doute. Je regardais les réactions de Ryujin et je fermais mes yeux légèrement plus appuyés que la normal pour l'apaiser et le rassurer sur les échanges. J'étais parfaitement à l'aise dans la situation, comme dans mon élément.

Watari Hanami • « Je sais faire un geste, je suis certaine que vous le saurez également si nous avons d'autres sujets à discuter. Lorsque l'on discute contrat, ce n'est pas pour prendre le maximum, mais savoir amener l'accord afin de satisfaire mes deux parties. Sinon, on peut être certain qu'il y aura des complications inutiles alors que l'on peut tant y gagner à agrandir la liste de ses alliés plutôt que de ses ennemis. Je aurais pas l'outrecuidance de croire que je vous apprends quoi que ce soit. Pas à vous. »

Tentais je de rassurer sur la situation, tandis que je regardais Ryujin vers la fin de mon plaidoyer. Je faisais croire que c'était une leçon pour Ryujin qui en aurait sans doute besoin si jamais il avait un quelconque intérêt dans tout ceci, cependant, c'était également pour mettre au point les relations avec le futur beau père. Elle n'était pas un mouton à tondre. Il ne fallait pas croire sa concession comme de la faiblesse.

Watari Hanami • « Formidable alors, nous n'aurons même pas le besoin de prévoir une nouvelle entrevue. Sauvage dites vous ? Et bien je ferais attention à ne pas me prendre de coups de griffes, je tiens à cette toilette. Excellente initiative oui, allons-y. »

Validais je sans coup férir face à l'idée d'aller manger en pareille compagnie. Si jamais Orochi pensait lui faire peur, il lui en faudrait bien plus. Je ne craignais pas trop cette grande soeur, malgré ses pouvoirs de veto et autre. Je laissais bien passer en premier le chef de famille et le maître de maison. Toute souriante, je glissais une main sur le bras de Ryujin, penchant légèrement la tête comme une confession intime la voix basse.

Watari Hanami • « Ne vous inquiétez pas, j'ai cédé autant que j'avais prévu dès lors de la convention de cette entrevue. Sans doute que vous surprendriez vous votre famille si jamais vous vous imposiez davantage dans les discussions lorsque vous en aurez l'espace. »

Le sort du premier enfant m'arrangeait que cela soit de l'autre clan, si seulement ils en avaient conscience, mais comment le pourraient-ils de toute façon ?

Watari Hanami • « Ne vous inquiétez pas, je sais sortir les griffes quand il le faut ... Littéralement d'ailleurs, mais là n'était pas là question. »

Maintenant que les tests préliminaires étaient terminés, j'allais devoir m'attaquer au plat de résistance, la sœur. Elle était decrite telle une Oni sans doute, à ne pas confondre avec le Oni originel. Je ne la craignais pas davantage que le père, bien que les apparences semblaient être contre moi. La table ainsi mise en valeur me paraissait tout ce qu'il y avait de plus normal à mes yeux. La norme dans une maison noble, qui daignqif bien recevoir et garder sa réputation. Ce genre de valeur était aussi soluble que le sucre dans le thé, qui allait sûrement terminer ce repas. Si jamais sa tenue me semblait un peu trop légère pour mes habitudes vestimentaires, je préférais les longues robes de soirées fatales qu'aux démonstrations trop appuyées des courbes féminines. Je riais doucement dans le revers de ma main à ce que je prenais pour de l'humour. Pour me faire craindre quelque chose, il s'avérait nécessaire de se lever très tôt. Au contraire, quand bien même la trouver directement attablée était une faute à mes yeux, je réduisait rapidement la distance afin d'aller à son encontre.

Watari Hanami • « C'est donc "elle". »

Repris-je alors sa propre phrase en appuyant légèrement trop sur le mot elle, je trouvais que cela manquait de bonne éducation, sauf si c'était pour me dénigrer. Cependant, elle allait apprendre à me respecter. Sans doute se croyait-elle dans une taverne ou un autre bouge minable à mettre les pieds sur la table. Cela ne faisait que jeter le discrédit sur sa propre maison dans ce genre de rencontre. Elle n'aidait sans doute pas son père là dessus. Je n'allais pas perdre pied pour autant, j'avais des fréquentation particulière également, mais en aucune circonstance je n'agirais ainsi. Jamais en une Sur un ton de voix toujours aussi coulant et souriante, je poursuivais prestement par la suite.

Watari Hanami • « Je suis ravie d'enfin vous rencontrer. L'on n'arrête pas de me parler de vous, en bien j'en ai peur. »

Je vins poliment, comme le devait les nobles étiquettes en pareilles circonstances, m'incliner avec respect face à cette sœur. Je préférais bien poser les jalons des limites dès le départ, pas question de me faire marcher sur les pieds. Je remercia d'un léger mouvement de tête et d'un sourire à la désignation des places organisées. Un face à face entre les deux clans, c'était très bien ainsi. J'invitais d'un regard mon grand oncle à s'installer, attendant qu'il prenne place avant de m'installer moi-même. Un certain respect pour les aînés était ancré en moi, sans compter qu'il m'avait pour ainsi dire était le seul parent à nous éduquer. Tout le clan avait tenu grâce à lui. Je toisais Ryujin qui se laissait faire par cette sœur, comme marquant son territoire face à cette femme qui menaçait de le lui prendre sans doute. Je trouvais qu'il devrait sans doute réagir un minimum en ce moment qui se voulait tout de même un minimum solennel.

Watari Hanami • « N'ayez crainte, je ne vais pas vous l'arracher, ce n'est qu'un mariage de nobles. Il va rester votre frère et votre souffre douleur. »

Rétorquais-je alors sa propre remarque au visage, cela n'avait pas trop trainer. Je trouvais sa question étrange pour un mariage de ce genre, à moins qu'elle se demandait vraiment si c'était un mariage d'amour ? Elle paraissait si fleur bleue que cela ?

Watari Hanami • « Nous parlons d'un mariage arrangé entre noble, il n'est pas question d'amour. Je ne le connais pas si bien que cela, même si avec le temps qui sait ? C'est avant tout un mariage d'intérêt mutuel que ce soit commercial et politique. Cela permettra le développement de nos deux clans, comme nous en avons parler avec votre cher père de la majorité des détails.

Outre qu'il est beau garçon et d'une certaine puissance, c'est mon côté militaire, je ne saurais m'acoquiner avec quelqu'un de faible, il gardera une certaine liberté. Votre clan est lié à la famille impériale, ce qui est une bonne chose pour notre clan. Nous désirons un rapprochement, se recentrer sur le pouvoir central, ce qui dans les futurs événements à venir vont déterminer beaucoup. D'importants affrontements vont avoir lieux, âpres, sanglants et sans merci. Il sera bien plus agréable de savoir fort bien sûr qui compter en ces futurs instants troublés. Il s'agit d'être prêt et savoir rapidement comment réagir. Il s'agit de se préparer pendant que tout est encore assez calme, et ce malgré les premières opérations ennemies en cours. Je ne pourrais vous en parler en détails pour le moment, mais je suis certaine que vous savez de quoi je parle. »

Annonçais je donc d'un grand calme. Je n'étais vraiment pas certaine qu'ils en soient conscient, mais malgré tout, je n'allais pas mes mettre dans l'embarras. C'était contre mon éducation. Je ne pouvais pas non plus parler de sujets si secrets et sensibles d'une manière si légère. Je ne savais pas à quel point comptait elle me tester, mais elle n'allait pas être déçue du voyage. Si jamais je pouvais avoir une certaine retenue avec le père, quelqu'un d'aussi âgée, plus ou moins, que moi, ce n'était pas la même.

Watari Hanami • « Visiblement, votre clan est prêt à me confier votre cher Ryujin. Avec moi, il en ressortira plus grandit et vous pourrez compter sur notre clan comme des alliés indéfectibles. Cela veut bien dire quelque chose d'important à nos yeux. Je ne dis pas cela par hasard. »

Toujours aussi noble dans ses mots ou dans son attitude. La jeune dame de Seizan offre un étonnant contraste avec la soeur de Ryujin. Mais plus les gens sont bruts, plus il est complexe d’atteindre leur sentiment pour tenter de leur rendre leurs pics. Et l’insistance du “elle” n’a donc aucun effet sur le coeur de la ténébreuses soeur.



-On vous parle de moi en bien ? C’est que j’ai dû échouer à me faire entendre alors.



Et tandis que la sœur s’amuse à bafouer l’honneur de Ryujin sous l’oeil avisé du clan Watari. Comme pour lui ôter tout intérêt et annuler indirectement le mariage. Le fait que l’on évoque le retrait de son souffre-douleur n’est pas sans la laisser de marbre.



-Me l’arracher ? Vous n’y allez pas un fort ?



Des propos qui ne sont pas sans un certain agacement perceptible. Si bien qu’elle décide de repousser Ryujin en tentant de lui asséner un coup au visage. Mais à aller trop loin, Ryujin se décide à au moins retenir le coup qui le vise. Attrapant le poignet de sa soeur. Cette dernière ne manque pas de détourner son regard d’Hanami pour adresser un ultime avertissement à son frère.

Puis s’en retournant vers Hanami après que Ryujin a pu lâcher son poignet. Elle écoute la réponse de la femme ninja.

Loin d’être anormale la réponse est plus qu’ordinaire pour le milieu. Elle est même ennuyante pour la sœur de Ryujin.



-Je vois, je dois bien avouer une certaine déception. Mais qu’importe c’est le milieu qui veut ça. Et vous correspondez donc parfaitement à la vision que j’avais de vous.



Saisissant son verre pour le boire d’une traite. Elle reprend ainsi son discours par la suite.



-Mais qu’importe, je dois avouer que je commençais à m’ennuyer avec ce faible. Et ce n’est pas avec mon mari que je vais pouvoir trouver un bon passe-temps. Aussi je compte sur vous pour en faire un homme. Un homme capable de me divertir. Mais maintenant que j’y pense, qu’est-ce qui prouve à mon clan que vous êtes encore vierge ?



Buvant sa coupe, Orochi ne manque pas de s’étouffer tant ses efforts de faire passer sa famille pour des nobles avec des manières s’envole à vue d’oeil. Toussant quelque peu, il n’attend pas la réponse d’Hanami pour enchainer par la suite.



-Je ne doute pas de l’importance de la chose, mais nul doute que le clan Watari sait se montrer honnête à ce sujet. Et si nous entamions le repas. Je doute qu’en cuisine il est la patience de supporter d’autant plus de questions.



Une manière comme une autre dire que les plats sont encore chauds et d’éviter la question embarrassante de sa fille. Rapidement les serveurs amènent de nombreux plats divers et variés. Le père annonce donc l’ouvert du repas, par la première bouchée. Il y a toute sorte de couverts autour des assiettes et pas moins de trois paires de baguettes de quoi laisser perplexe ceux qui ne connaissent pas l’usage de chaque pièce. Mais dans cette salle nul ne saurait ignorer tout ceci.

Les premiers plats se composent essentiellement d’entrées assez communes pour la capitale. De quoi laisser une saveur de la capitale au clan Watari. Bien que la maison n’en soit pas si proche ni loin que ça.

Et profites d’un temps de repos dans le débat, Ryujin décide de clore la partie négociation avec sa soeur. Ayant l’habitude de voir avec elle en la matière.



-Vous semblez vouloir trouver un moyen de vous occuper très chère sœur. C’est pourquoi j’ose croire que vous pouvez faire confiance au clan Watari. Nul doute qu’ils parviendront à m’aider à progresser en la matière. Aussi laissez moi jusqu’à la veille de la cérémonie pour vous le prouver.



-Je vois mal ce qu’elle pourrait faire pour aider un incapable comme toi à s’élever. Mais qu’importe je prends tes conditions, mais si cela s’avère décevant, alors j’imposerais mon véto. Vous n’y voyez rien de problématique à ces conditions dame Watari ? Bien évidemment, s’il parvient à me surprendre, alors il est évidement qu’il sera tout à vous et vous pourrez profiter de lui dans le sens que vous souhaitez je n’y mettais plus aucun véto.



De pique en pique, Ryujin ne voyait son intervention se finir comme il le souhaitait et il ne s’avait pas vraiment comment Hanami allait bien pouvoir réagir à cela.

Je remarquais rapidement que la subtilité ne fonctionnait guère. Cette sœur me décevait beaucoup, moi qui espérais une adversaire digne de ce nom, un échange d'intelligence me voilà face à une vulgaire paysanne. Cependant, ce n'était pas pour cela que j'allais perdre mes qualités à m'abaisser à son niveau, sûrement pas. Je commençais petit à petit à comprendre les demandes et la manière de réagir du père. Ils devaient ne rien à voir avec de la noblesse, un mariage du père avec la famille impériale sans doute. Cette famille venait sûrement du bas peuple et ils avaient tellement peur se descendre socialement qu'ils en étaient à de tels débauches de démonstrations. Malgré toutes mes pensées, je continuais à sourire tout simplement à cette femme qui me faisait face.

Watari Hanami • « Certes, en effet, j'en ai bien peur, ou vous efforts ne sont pas tournés dans la bonne direction. »

Indiquais je en grossissant le trait petit à petit. J'avais l'habitude de côtoyer toutes sortes de personnes, et dans les affaires, des gens comme cette sœur était monnaie courante. Qu'elle possédait un droit de veto ou non, je n'appréciais pas le manque de politesse surtout lorsque l'on se réclamait de la bonne société. Je regardais alors la décoration, presque amusée un instant, quel joli décorum.

Watari Hanami • « Je me demande depuis tout à l'heure si c'est un jeu auquel vous jouez. Je l'espère pour vous quoi qu'il en soit, car vous desservez votre père, l'honneur de votre famille et souillé votre blason à agir ainsi. Je trouve cela fort dommage avec tous les efforts de votre père à élever les vôtres dans la bonne société. »

Je tournais mon regard à nouveau en direction de cette femme qui me faisait face, toujours la voix douce, agréable et souriante.

Watari Hanami • « L'une des premiers éléments à revoir avec Ryujin est une explication de cette situation rocambolesque. Déjà, vous n'étiez pas avec votre père pour nous accueillir, ce qui montre au mieux votre mépris pour vos invités, cependant, votre manque de bonne éducation ou vos humours me poussent à croire que vous êtes au mieux mal poli et irrespectueuse, au pire incapable de vous tenir en bonne société. Preuve s'il en est encore besoin votre pose à notre arrivée et votre manière d'échanger ici et maintenant. D'autant que vous n'avez plus six ans, tenter de frapper votre frère et fort puéril et indigne de votre blason. La seule personne que vous ridiculisez ici est vous même et votre nom.

Je ne sais pas l'image que vous vous êtes faite de moi, quel genre de personne je suis. Sans doute que la subtilité et les doubles sens vous sont étrangés. Une famille noble mérite de ce titre un certain standard. En tant qu'héritière du clan et surtout comme femme, vous devriez vous méfier. Votre place n'est sûrement pas encore sûre. Il serait aisé de vous déchoir de votre piédestal pour votre famille. Si vous agissez de la sorte dans la bonne société, dans ses soirées dont nous sommes friandes, votre famille sera mise au banc de notre société et vous aurez presque perdu vos prérogatives. »

Je soupirais austentiblement en étant certaine que cette femme entendrait à la voir vider son verre telle une pochetrone d'une taverne minable. Je regardais alors davantage le père.

Watari Hanami • « Ma proposition reste inchangé, cependant, il n'y aura pas d'autres conditions de votre part. Il vaut mieux nous avoir comme allié qu'autre chose. D'autant si je dois passer mon temps à rattraper les bourdes de votre fille. Si jamais elle oserait agir ainsi à la cour de l'Empereur, elle pourrait bien être exclus de la cour et votre nom sera pour plusieurs générations s'avérer être honni. »

Alors que je posais mes mains croisées sur mes cuisses, je souriais doucement vers cette femme.

Watari Hanami • « Je suis une militaire, une soldats. J'ai été élevée pour m'occuper de la diplomatie à haut niveau, si vous cherchez quelqu'un pour un affrontement, vous perdez face à moi. Je vous le déconseille pour la sauvegarde de votre intégrité physique. Je ne me plierais pas à vos jeux puériles, jugez avec justesse les mots que vous employerez avec moi ou ma famille. »

Les choses étaient claires, je ne me laisserais pas marcher sur les pieds, sûrement pas pour une énergumène pareille. Toujours aussi polie et distinguée que possible, je m'installais à table comme si je venais de parler de la pluie et du beau temps. En parfait contrôle, toujours souriante, il s'avérait également que je faisais démonstration de mes capacités. Sans aucune hésitation, je pris la bonne paire de baguette pour le bon plat et d'une manière la plus noble qui soit.

Watari Hanami • « je vous remercie pour ces plats de la capitale impériale, nous n'avons pas souvent l'occasion de profiter de ce genre de mets. »

Remerçiais je alors le père d'une légère révérence polie de la tête avec un sourire. Puis je me tournais en direction de la fameuse soeur.

Watari Hanami • « Je ne puis que vous conseillez de changer de méthode de communication et vous verrez comme votre frère se rendra bien plus utile qu'actuellement. S'il le souhaite, il saura aller bien plus loin. »

La Watari sort ainsi ses griffes telle une tigresse sur laquelle on lui aurait marché sur la queue. Mais voici une chose peut-être à laquelle ne s’était pas attendu cette dernière. Celle du test. Et le test en question n’est pas réellement terminé, la sœur de Ryujin souhaite en révéler les tenants et les aboutissants.



-Je vois.



Dit-elle en retirant ses pieds de la table et en venant se remettre de manière plus confortablee t convenable face à la table.



-Je dois avouer que je n’en attendais pas tant. Vous avez su montrer votre valeur en quelque sorte. Votre fougue et votre tenue montre que Ryujin a eu de la chance de tomber sur une dame comme vous. Quant à mon manque d’accueil auprès de votre clan. Il est simple, je ne faisais que tester votre patience. Mais j’ose croire que je venais à me rapprocher de cette limite, quoi que j’en étais assez loin encore j’ose imaginer.



Les explications semblent brouillonne, mais cela est voulu dans le sens où elle n’a pas réellement fini son test.



-Quoi qu’il en soit, j’espère que vous comprendrez que je ne sois pas venu vous accueillir. Mais je dois dire que je suis assez amusée et même surprise de voir mon petit frère oser tenter prendre votre défense à sa manière bien que toujours timide. Une chose qu’il vous faudra corriger chez lui cela est certain.



Si son propos semble vouloir dire qu’elle accepte la dernière proposition de la Watari de limiter les négociations à là. Il reste un point noir que la femme souhaite aborder.



-Mais avant que ce mariage n’aille un peu plus en avant, dîtes vous que si vous en savez sur nous, nous savons quelques détails à votre sujet. Notamment certaines tensions qu’il y a entre votre clan et celui des Kara ou bien cette fameuse tentative de coup d’état. Bien évidemment j’ose croire que ce ne sont plus que des bruits de couloir. Mais j’aimerais en savoir un peu plus à ce sujet. Ainsi j’espère que vous pourrez venir éclaircir cette zone d’ombres.



La sœur de Ryujin venait enfin de se montrer un peu plus sous son véritable jour, bien que ces réactions précédentes semblez assez authentique et proche de la réalité. Bien que cela n’eut été la réalité que lorsqu'elle se trouvait seule avec son frère.

Mais devant les propos de cette dernière, dont lui-même ignorait tout jusqu’à présent. Il observait sa future femme pour mieux comprendre de quoi il était question en ce qui pouvait concerner les Kara et la tentative qui n’eut aucun succès. Un doute dans son esprit qui pouvait presque s'observer sur son regard. Ainsi du côté des Kamisuki, tous observaient la Watari et non son oncle, car il est évident que c’est elle qui gère l’ensemble des affaires du clan.

Je n'allais pas passer à côté d'une telle faute et bien décidée à y gagner autant que possible face à ce petit jeu. Que ce soit la vérité ou non, je pourrais bien en sortir le plus possible sans hésitation. Je ris légèrement devant l'analyse de cette sœur à mon égard.

Watari Hanami • « Allons ... Qui de sensé et de notre qualité n'aurait pas profiter de telles bévues de votre part. Je vois ce petit jeu comme insultant face à une famille noble depuis maintes générations. Vous vouliez tester qui ? Notre famille, moi ou vous même ? C'est à croire ... Par contre, le jour où vous me verrez perdre patience, ce ne sera pas aussi distinguée, je puis vous l'assurer. »

S'entichais je à dire sans hésitation face à la situation des plus étrange. Je balayais de la main le manque de courage de la part de mon futur mari.

Watari Hanami • « Chacun son style, mais le sien fonctionnera parfaitement auprès d'une certaine frange de la population ou des nobles. Ce sera la parfaite alliance entre nous, bien au contraire. À mesure qu'il aura l'occasion de me cotoyer et me beau monde, vous verez, il sera très bien. »

Je me demandais quand ce sujet allait tomber sur la table. J'étais même très étonnée que ce ne fut pas le cas bien avant ou même en premier. Ce serait ce qu'elle aurait fait d'ailleurs sans aucune pitié.

Watari Hanami • « Je ne comprends pas vraiment pourquoi vous parlez de la famille Kara. Nous avons une forme de saine compétition, de concurrence si vous voulez. Il n'y a vraiment aucun souci entre nos familles. Nous avons de plus certaines mêmes positions concordantes. Je ne pense pas qu'il y ait un sujet à e niveau là.

Par contre, en effet, le passé soit disant dilectueux de notre famille il y a de cela une génération est sans doute plus impactante. Notre famille, entre autre, a servi de polichinelle, une sorte de menace que l'on agite devant tout le monde afin de masquer et protéger les véritables instigateurs de cette sombre machination. Nos parents ont payé le prix fort de ce discrédit. Cependant, il n'en était rien, preuve s'il en ait, nous sommes encore en vie, toujours là et nous n'avons pas perdu nos prérogatives et titres de noblesses. C'est la meilleure preuve de notre innocence . Ces accusations stupides n'étaient qu'une très bonne manœuvre politique, un coup de maître. Je veux bien leurs reconnaître cela. Il n'y a absolument rien de vrai, toute cette affaire est creux, sans compter que c'est une vieille affaire. Je ne serais pas venue approcher une partie de la famille impériale sans quoi. Cela aurait été plus que ridicule. »

Me défendais je corps et âme contre ces accusations. Je ne doutais pas que cela reviendrait sans cesse dans une certaine mesure. De plus, ce genre de discours, je l'avais tellement travailler que j'étais parfaitement au point. Certes, mon discours s'écoulait toujours comme un petit ruisseau avec très peu de remou, mais là, cela était encore plus naturel que les autres sujets. Je m'étais préparée depuis fort longtemps à cela.

Loi d’agacer la sœur de Ryujin. Cette dernière se montre malgré tout prudente. Son petit test n’avait pas eu l’effet souhaitait bien que cela avait permis de tester Hanami.



-Je dois avouer que votre réponse sonne plus comme une non-réponse. Mais vous pouvez conserver votre mystère autour de tout ceci. Peu importe la vérité, je viendrais bien à la découvrir avant que le mariage n’ait lieu. Et à partir de là je viendrais à aviser de la chose.



La sœur se montrant toujours aussi prudente avant de valider quoi que ce soit. Mais pour Ryujin tout semblait bien se dérouler. Car en définitive, avec son dernier propos elle semblait valider l’accord tel qu’il était. Il n’y avait rien de plus à demander après tout. Chaque famille allait bien pouvoir garder ses activités pour elle.

C’est donc sans attendre que Ryujin consomme son assiette.



-Puisque nous avons trouvé un semblant d’accord. Nous pouvons le valider tel quel. A moins que le clan Watari n’est autre chose à ajouter ? Bien que nous puissions voir ça après le repas, ou bien nos bols et assiettes risquent d’être froid.



Disait le père. Gardant en tête la période des fiançailles comme celle on l’un des deux clans ou même les deux pouvaient annuler si besoin l’accord comme une porte de sortie en cas de pépin après les fouilles de sa fille.



-Je suis heureux que nous ayons trouvé un accord, mais je vous en prie chère clan Watari profité du repas. Nous pouvons aussi vous héberger en cas de besoin.



S’exclamait Ryujin entre deux coups de baguettes dans son assiette. Le repas s’avançait dans le temps et les serviteurs venaient à débarrasser les plats à un rythme assez fulgurant pour le commun des mortels. Mais un rythme auquel ils sont rompus de par la présence de Ryujin et de sa sœur.

Finalement, le repas arrive à sa fin avec de quelque boisson pour aider à faire passer le copieux repas.



-J’espère que le repas aura été à votre convenance et à la hauteur de vos attentes. Aussi je reformule mon propos de tout à l’heure, mais peut-être que vous aviez d’autres points à aborder ? Ou une quelconque autre demande ?



Demandait le père, en espérant qu’il n’y ait rien de plus afin de pouvoir en finir avec ces fiançailles et qu’il puisse enfin se débarrasser du poids de son fils qu’il voit comme un incompétent.

Watari Hanami • « Vous pouvez verifier dans les faits, aucun souci avec cela. Mes parents ont été impliqués dans cette soit disante affaire, qui n’a eu pour effet aucune condamnation pour notre famille, aucun traitement de faveur ou conséquence négative, aucun changement de statut. Ce n’était qu’un coup politique fort bien orchestré qui a jeté sans aucun fondement le discrédit sur une famille qui a toujours protégé les intérêts de l’Empire.

Je dois bien avouer que j’aimerais faire un coup pareil pour me débarrasser d’opposants de cette manière, si magistrale et ce sur le devant de la scène. Nonobstant, notre famille est bien plus forte que cela, et n’a rien à se rapprocher. Nous sommes droits dans nos chausses et nous avancerons toujours tous ensemble. »

Ajoutais-je alors comme pour conformer mes dires, et laisser ouvert pour la possibilité d’enquêter pour la charmante sœur de mon futur cher et tendre. Je ne craignais rien du tout à ce niveau-là, sauf si la famille impériale craignait ces racontars d’un autre temps. J’étais à peine née lorsque ses faits se sont déroulés, ridicule. Je comprenais totalement la réaction de cette femme, j’aurais été tout aussi prudente qu’elle à sa place. J’aurais même pour un projet si important lancer des enquêteurs privés afin de s’assurer de tout. Enfin, je n’étais pas là pour lui donner des idées, lorsque l’on cherche, on trouve.

Watari Hanami • « Non, rien à ajouter, si ce n’est que l’on peut au moins boire à cela n’est-ce pas ? C’est une grande journée pour nos familles et l’Empire. Annonçons donc nos fiançailles comme pour conclure nos accords du jour. Après une période salutaire pour nous tous, nous pourrons ainsi sceller définitivement ce rapprochement. »

Disais-je alors en levant mon verre, en regardant en premier le père de famille, la sœur pour enfin finir sur Rujin, sans oublier mon grand oncle dans un hochement de tête. Protocole oblige, l’étiquette murement apprise, je désirais marquer de ma volonté cette journée. Par la suite, je mangeais toujours aussi délicate, sans aucun bruit indésirable comme si cela avait été répété de longues années. J’étais prête pour la table impériale même à ce niveau-là ! Portant ma serviette par moment afin d’effacer les traces du repas. Je ne me goinfrais pas, c’était menu et agréable.

Watari Hanami • « Cette rencontre fut constructive, agréable et réellement parfaite en tout point. Je ne peux que faire honneur à notre hôte et sa maison pour nous avoir reçus aussi dignement. J’aspire à pouvoir vous recevoir un jour à notre manoir avec autant de convenances et d’attentions. »

Répondis-je alors en m’inclinant légèrement vers le père. Ce n’était pas que de la politesse, je pensais tout ce que je venais de dire. La journée allait pouvoir se poursuivre avec plus de légèreté sans doute.