Les yeux rivés sur le mur de sa chambre. L’homme est statique. Perle de sueur glissant le long de sa joue. Léger tremblement corporel. Raisonnement des battements de son cœur dans sa tête. Le silence dans la pièce est pesante, très pesante. Intensification du rythme cardiaque. L’homme tombe à genoux. Sa respiration se fait de plus en plus difficile. Il suffoque. Léger bond d’adrénaline, sa main glisse sur la poignée de sa porte. Celle-ci s’entrouvre dans un grincement d’une extrême lenteur. Bouffée d’air frais. La victime commence à grelotter tout en transpirant de plus en plus. Spasmes corporels accompagné de quelques retournements des yeux laissant apparaitre le blanc immaculé de ceux-ci. Seul le bruit de son organe est désormais entendu. Rythme de plus en plus soutenu. Le visage de l’homme est légèrement éclairé par la lumière de la pleine lune. Perte de connaissance…

Réveil spontané. Perte de conscience de quelques secondes. Le processus est toujours très douloureux, mais incontrôlable. L’homme se relève, s’agrippant à sa porte. Il la claque et titube dans les ruelles du village de Toge no Sato. Il a encore le temps. Faisant bonne figure tout en prenant sur lui. De toute manière, ici, les gens lui faisaient confiance. Mais savait-il réellement ? Il était la malédiction des environs. Bruit de tonnerre dans le ciel. Les quelques éclairs permettent d’illuminer légèrement la forêt des orties. Le corps de l’homme, dans le noir se craque, devient diforme. Encore quelques minutes et le processus sera enfin terminé.


Petits cris de douleurs, mais le son ne ressemble plus du tout à celui d’un humain. Il devient aigu et monstrueux. Les oreilles attentives aux alentours auraient pu forcément l’entendre. Les cornes sont sorties. Le masque squelettique de cervidés recouvrant son visage également. L’homme devenu créature accélère claquant des sabots contre le sol. Aléatoirement, des branches craquent sous son poids. La chose zigzague entre les pins. Il a l’air de connaître son chemin par cœur. L’appel du sang. Il se stoppe, les narines vers l’avant, il inspire un gros coup avant de foncer hâtivement dans une direction. L’appel du sang. Cette envie de se nourrir est instinctivement présente.

Passant contre les arbres, quelques poils de sa fourrure s'accrochent aux écorces des sapins. Chance pour l’un, malchance pour l’autre mais encore une proie qui avait échappé à la vue de ce sauveur d’enfants de la forêt des orties. De son énorme patte aux griffes acérées, la tête de la progéniture non désirée est écrasée et maintenue. Sous la peur, l’enfant fait raisonner un cri strident entendu de part et d'autre de la forêt. Cette créature rarement aperçue fait des ravages lorsqu’elle apparaît à tel point que ceux entendant les cris de la bête ou autres restent cloîtrés chez eux à double tour. L’enfant ne survivra pas. Son cri se stop net. Des os broyés se font entendre. La mâchoire de la bête claque. Elle dévore lentement son repas…

Ce soir-là, la pleine lune rôdait dans le ciel. Voilà quelques jours que la ninja de l'épine avait appris des nouvelles importantes au sujet de ses origines. Elle, qui se pensait orpheline, qui avait été élevée depuis son adolescence par un homme aux pulsions meurtrière qui avait fait d’elle son outil mais surtout son héritière et finalement elle était même devenue son bourreau. Ayane avait donc apparemment une famille, visiblement nombreuse. Tout ceci était beaucoup d'informations à ingérer pour elle, à capter pour cette ninja de rang supérieur qui venait assurer le rôle de chef de l'unité secrète du village caché des épines. Le Kage était malade et elle se retrouvait donc, avec celui qui était au final son frère à assurer la majeure partie des tâches administratives et de commandement du village.

Tant de pression pour une jeune femme de 24 ans, elle avait donc choisi de faire une balade nocturne. Il était curieux de constater à quel point la nuit et surtout le ciel étoilé pouvait se révéler source de songes éveillés. Un peu comme un bon bain bien chaud pouvait être source de nombreuses pensées fertiles. Le soir, il était simple de céder à la mélancolie mais aussi à une bonne réflexion sur son avenir sous l'air frais de la nuit et le regard des étoiles. Un peu comme si toutes ces petites pointes brillantes étaient là des indices que laissaient les dieux à l'égard des mortels.

Dans cette nuit ombrageuse où pulsions venaient se mêler aux pulsations, La jeune femme qui était née de passions se perdait dans sa contemplation.  Elle était vêtue d'un justaucorps noir, qui venait lui mouler le corps tout en laissant ses bras et ses cuisses parfaitement dégagés. Par une lanière de cuir se trouvant sur sa cuisse gauche, elle avait une pochette à outils ninja ainsi qu'une petite sacoche contenant divers objets. Sur son bras droit, en opposition à la sacoche dans la diagonale la plus parfaite, se trouvait son bandeau de Kunoichi avec en dessous son grade militaire indiquant Jônin. Ses hanches étaient cintrées par un ceinturon en cuir sur lequel se trouvait attaché à droite un katana dans un fourreau en onyx noir. Un wakizashi, se trouvait dans le dos de l'assassin. Sa crosse dépassant légèrement de façon à pouvoir être dégainer très rapidement pour une frappe ou un lancé.

Si cela aurait pu paraître excessif de sortir avec tout son attirail de combattante lors d'une simple balade nocturne. C’est parce que la callipyge aux cheveux cendrés savait que sa position au sein du village caché ne faisait pas l'unanimité. Vu comme une tueuse, voir comme un danger pour les disciples de Jashin, sans être paranoïaque, elle faisait tout de même attention en permanence et prenait donc ces précautions en tout temps. Elle était armée en quasi-permanence et son domicile lui, était piégé.

Cette nuit avait une odeur particulière, non pas la senteur d'un parfum particulier, mais comme quelque chose de perceptible par l'odorat qui n'avait pas d'autres définitions que celle de venir chatouiller le cerveau reptilien. Les pensées d’Ayane ne parvenaient pas à trouver leur chemin. Et l'assassin savait parfaitement que ce n'était pas le stress qui l'empêchait de se concentrer, mais bien un sixième sens, comme siquelque chose d'inexplicable qui était en train de se produire.

Un cri vient se faire entendre, celui d'un enfant ? Peut-être celui d'une femme.  C’était un cri de peur, de souffrance, de désespoir. L’Assassin, elle venait parfaitement reconnaître ce cri. C’était celui de quelqu'un qui allait mourir. La Jônin était proche de la forêt des orties lorsque cela que se produisit. Elle captait une direction sommaire de laquelle provenait le cri. Était-ce là l’oeuvre d'un Yokai ? ou peut-être encore d'un Genjutsu.

Elle n'allait pas prendre de risques et certainement pas s'y aventurer toute seule. Assez rapidement, Ayane se rendit avec hâte au premier avant-poste militarisé. Elle prit attache sur place avec la garnison afin de rassembler une troupe pour mener l'enquête. Elle visait principalement des Soldats d'expérience sur lesquels pouvoir s'appuyer.



Directive dans sa façon de faire, Ayane voulait surtout mettre la main sur la personne ou la chose qui venait d'agir. Elle n'avait que peu d'espoir pour l'auteur du cri mais peut-être pouvait-elle encore rendre justice. Déployant son équipe afin de mener les recherches, elle s'appuya de son côté sur ses connaissances sur les Yokai et ses capacités à traquer ses cibles afin de remonter la piste.

Résumé

Utilisation de la C1 Observateur afin de tenter de remonter la piste du Cri tout en m’orientant vers la direction approximative qu’Ayane a pu déterminer. Elle se base vraiment sur sa C1 Esprit vide pour rester sur ses gardes et suivre son instinct dans la traque.

Santé : Pleine forme
Chakra : Complet