Lorsque l'aventure se révèle propice à des instants sans égale, des moments qui exaltent son être jusqu'à l'apogée de ses émotions, il est impératif que les étapes précédant ce moment apportent la préparation nécessaire. L'art de l'aventure ne se pratique pas précipitamment, contrairement à ce que l'on pourrait envisager, à moins de désirer en subir les conséquences sans pouvoir en savourer la quintessence. Car il ne s'agit point des aventures romancées que l'on lit dans les récits populaires, mais bien d'une immersion en mer, une expérience qui requiert la compréhension de ses périls et une navigation éclairée à travers ses nombreux dangers.

Ainsi, le jonin, qui n'a nul besoin de démontrer son expertise, aspire toujours à apprendre des véritables maîtres de cet art. L'étude des yokais reste une discipline qu'il maîtrise moins parfaitement qu'il ne le souhaiterait. C'est pourquoi, au cours de sa journée de répit, il décide de se consacrer à son projet. Le matin, il s'emploie à esquisser des schémas, de simples croquis destinés à représenter sa vision d'un navire capable de défier les mers inhospitalières. Étant donné la multitude de monstres et de yokais peuplant ces eaux, une coque imposante et robuste s'impose, capable de flotter en toute sécurité. C'est un peu comme exiger d'un samouraï en armure de marcher sur l'eau sans faire appel à son chakra. Autant dire que l'entreprise s'apparente à un défi monumental, voire insurmontable.

Après avoir passé en revue ses croquis, il se résout à se rendre aux archives du village. Bien que l'heure du repas soit sonnée, il refuse de dévier de sa quête et préfère sacrifier ce repas. Il s'enfonce dans les rouleaux d'archives à la recherche de la moindre trace d'expédition en haute mer, assoiffé d'informations. Malheureusement, après une heure de recherches infructueuses, il se retire les mains vides, déterminé à revenir un autre jour explorer une autre section.

Pour conclure sa journée de repos, il décide de consacrer son après-midi au temple de la Lune, cherchant à approfondir sa connaissance des divinités liées à l'eau et à établir des possibles liens avec les yokais. Le jonin n'est pas un fervent pratiquant religieux, mais il reconnaît la présence d'une force supérieure. Cependant, il se doute que ces dieux sont indifférents aux préoccupations humaines. Arrivé au temple, il pose des questions et est rapidement dirigé vers des individus qui possèdent une certaine sagesse ou qui ont du temps à lui consacrer. Ainsi, il se retrouve à attendre dans l'une des salles du temple, patient et immobile, plongé dans un silence absolu, sans même la distraction d'un texte à lire ou d'un thé à savourer.
Malgré tout, il peut se reposer les yeux et l'esprit en observant les décors de la salle qui aussi étrange que cela puisse paraitre semblent en accord avec sa thématique de recherche.

Là dans l’attente qui ne se fait pas longue. Le silence se rompt à l’arrivée d’une demoiselle. Ryujin  se demande dans un premier temps si cette dernière n’a pas sur trouver son chemin pur se retrouver ici. Mais en l’analysant de haut en bas, il voit une tenue qui semble convenir à un rôle au sein de ce temple. Rapidement il comprend avant même qu’un mot ne sorte de sa bouche, que la femme travaille au temple. Sans pouvoir, cependant, placer un rôle sur cette dernière. Autant est-elle d’une importance cruciale, autant n’est-elle que l’un des rouages du systèmes.  

Quoi qu’il en soit, il y a comme une certaine aura qui émane d’elle. Une aura qu’il ne peut définir, mais dont il sait qu’elle se place à part de toutes les personnes qu’il croise. Même s’il ne peut dire qu’il s’agit là d’une bonne personne ou non. Et c’est un sourire qui se dessine sur son visage. Simple mais efficace, elle commence par un simple bonjour avant d’enchainer. Et sans attendre elle souhaite savoir à qui elle parle. Se relevant de sa position en tailleur. Il s’incline pour se présenter.  



-Enchanté, je suis Kamisuki Ryujin. Noble à mes heures perdues et avant tout ninja au rang de jonin.  



Une fois sa présentation faîtes. Il s’installe à nouveau dans sa précédente position. Une sorte de geste de respect.  



-Tout d’abord je tiens à préciser qu’il n’y a nul besoin de tenir compte de mon grade dans la politesse. Après tout, c’est ma personne qui se présente à vous pour obtenir votre aide.  



Une manière comme une autre de détendre l’atmosphère bien que cela puisse être pris aussi comme une manière de marquer son territoire et son importance. Même si cette deuxième idée et loin de ses pensées.  



-Je vous prie de bien vouloir m’excuser de prendre de votre temps. Mais je ouïe dire que le temple pourrait m’aider dans un domaine assez précis. Celui des légendes qui entourent les démons et enfant de la déesse. Et plus précisément sur les enfants qui s’avèrent être des habitants des grandes étendues d’eau. Je cherche avant tout à trouver des éventuelles informations sur ces derniers pour communiquer avec ou apprendre d’eux ou de leurs modes de vie. Cela peut sembler présomptueux de ma part. Mais c’est avant tout pour mieux les comprendre.  



Une certaine forme d’honnêteté de la part du ninja bien qu’il puisse manquer quelques éléments dans son propos. Mais cela reste un détail à part.  



-Aussi j’ai conscience que je puisse passer pour un inconnu à vos yeux, n’étant pas assez présent au village et toujours en mission dans l’ombre.



Et aussi chaleureux que puisse paraitre le jonin. Il a beau aimer être frontale dans ses combats, il s’avère souvent cachotier en matière de dialogue. Affichant presque souvent un faux sourire comme en cette occasion.

Dans le sanctuaire ancien où réside la mystérieuse dame, une lumière tamisée joue sur les murs ornés d'inscriptions séculaires. La noble prêtresse prend délicatement une plume d'or, entrelacée de gemmes étincelantes, pour souligner avec grâce le nom de famille du mystérieux Ryujin. Ce nom, porté depuis des générations, résonne dans l'enceinte sacrée, une mélodie silencieuse de lignées anciennes.

Les traits gracieux de Ryujin, bien que marqués par son héritage aristocratique, ne trahissent aucun signe de fierté. Pour lui, la noblesse est une cape légère, une étiquette qu'il porte sans en sentir le poids, une étincelle éphémère dans son univers. Le titre n'est qu'une facette de son être, une facette qu'il n'a jamais cherché à polir pour en tirer des avantages.

Cependant, la prêtresse éveille en lui une curiosité délicate en évoquant deux noms de jumeaux, des noms qui flottent dans l'air comme des pétales de sakura emportés par la brise du soir.

-Hélas, je crains de n'avoir pas encore eu le privilège de rencontrer les jumeaux dont vous me parlez

Murmure-t-il humblement, laissant un soupçon de regret colorer ses paroles.

-Entre mon arrivée à Teito et mes autres engagements, le temps m'a manqué pour tisser des liens avec les nobles du coin.

C'est une excuse voilée pour cacher le fossé qui le sépare de cette élite. Un fossé creusé par sa préférence pour la solitude, sa concentration exclusive sur ses missions et ses rêves ambitieux, ces rêves que d'aucuns jugeraient fous, mais qui habitent son âme et la nourrissent d'une énergie ardente.

Le ninjutsu, la voie du ninja, s'harmonise avec la discrétion. Il suit avec diligence la dame à travers les couloirs du temple, où le murmure des feuilles des cerisiers dans le jardin s'entremêle à l'écho de leurs pas. Elle le guide vers un lieu retiré, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes.

-Bien sûr, je vous suis.

Répond-il avec déférence, conscient de la nécessité de préserver les secrets qui dansent dans l'air comme des étoiles fugaces.

Elle verse le thé, et la vapeur parfumée s'élève délicatement, emplissant la pièce d'une atmosphère apaisante. Ryujin prend la tasse entre ses mains, sentant la chaleur du breuvage pénétrer doucement sa peau.

-Je vous remercie

Murmure-t-il, exprimant sa gratitude pour cette hospitalité. La dame entame son récit, partageant des connaissances anciennes et des réflexions profondes.

La première partie de son exposé lui est familière, des fragments déjà rencontrés au cours de ses précédentes rencontres avec l'Empire. Mais la seconde partie, évoquant des mystères maritimes et des êtres démoniaques humanoides, suscite en lui une intrigue ardente.

-J'imagine que vous avez eu des rencontres avec des démons de forme humanoïde pour en parler ainsi", commence-t-il, cherchant à percer les ombres du mystère. "Mais je me demande pourquoi ces créatures développeraient le besoin de communiquer sous l'eau, un environnement où la parole ne trouve pas d'utilité évidente.

Les questions tourbillonnent dans son esprit, comme les pétales de cerisier emportés par le vent printanier. Il choisit de n'en poser qu'une autre, conscient du précieux temps de la dame.

-Si les navires évitent certaines régions, ce n'est sans doute pas seulement à cause des tempêtes. Je suppose qu'il existe des créatures marines imposantes qui ciblent délibérément les navires. J'aimerais en savoir davantage sur les plus grandes de ces créatures, comme le racontent les légendes. Et s'il vous plaît, si vous avez des connaissances sur la raison pour laquelle les yokais ciblent les navires, je serais honoré d'entendre ces récits fascinants.

La femme du temple semble à ses dires avoir eu la chance de croiser un démon à la forme humanoïde. Parlant du fait aussi que ces derniers semblent capables de communiquer avec les ninjas de manière efficace ou du moins compréhensible. Et à l’inverse si elle a pu citer des espèces pouvant parler, elle cite aussi des espèces incapables de parler avec les humains. Si bien que pouvoir vivre ces derniers de manière pacifique s’annonce plus que complexe. Reste à savoir s’il n’y a pas d’autres moyens que la parole. Mais c’est là des choses qui ne concernent qu’à moitié le ninja. Du moins pour ce qui est des vers et des hommes champignons, lui que se tourne plus vers la mer qu’autre chose.



Pendant les mots de la femme, le grand gaillard ne manque pas de saisir la tasse devant lui pour la vider d’une seule gorgée. Ne sachant pas faire dans la demi-mesure, qu’il s’agisse du combat ou bien de simplement profiter d’une boisson ou d’un plat.



Elle évoque alors une autre méthode pour pouvoir communiquer avec les yokais. Une méthode à laquelle n’avait pas forcément pensé le ninja. L’usage d’un genjutsu. C’est là une chose assez inattendue bien que loin d’être impossible dans son esprit. Après tout, chaque être est doté de chakra, ne reste plus qu’à savoir comme faire pour pouvoir y arriver. Ou plutôt savoir quoi montrer dans ces fameuses illusions. Et Ryujin se maintient dans le silence, afin de pouvoir écouter la femme parler.

Puis vient le tour de Ryujin dans la conversation après de nombreuses formulations qui ont pu en un sens aider l’homme à y voir un peu plus clair dans tout ceci. Sans forcément avoir obtenu les réponses qu’il souhaitait.



-Si personne n’a survécu, alors pourquoi il y a-t-il une légende ? Je pense que par chance certains ont pu échapper à la bête. Mais reste à savoir si leur savoir à pu se transmettre autrement que par le biais des légendes et histoires.



Ryujin se resserre alors du thé et il penche la théière vers la femme pour savoir si elle a besoin d’être resservie. En parallèle il reprend ses mots.



-Mon intérêt se porte autour de la Mer, car je souhaite pour tout vous dire. Explorer ces eaux-là. Et plutôt que d’y aller en barque je souhaite me préparer au mieux au vu des dangers qui rôdent. Les yokais étant des êtres suffisamment fascinant à mes yeux pour pouvoir occuper plus d’une vie, Le nombre de ceux qui se penchent dessus est déjà bien assez grand. Alors modestement je me tourne vers les mers et leurs profondeurs dans l’espoir d’y découvrir quelque chose. Mais si je puis me permettre. J’aimerais vous retourner votre question et savoir ce qui peut vous motiver à vous intéresser aux yokais ?

La dame du temple demande simplement comme si de rien n’était. Où faut-il chercher pour débusquer l’auteur de la légende. S’il le savait il ne serait pas nécessairement en sa compagnie et serait même en train de parler au mystérieux inconnu. Et sans prévenir la femme s’amuse à lui tendre sa tasse. Courtois comme il est le ninja ne manque de resservir la dame, car cela semble être une demande comme une autre de sa part. Il se dit que s’il ne faut que ça pour son bonheur, alors autant lui faire plaisir pour qu’il puisse espérer en apprendre un peu plus. Laissant ainsi la question rhétorique de côté pour le moment.

Mais c’est tout autre chose qu’i va trouver en réalité. Car si la femme évoque les mers une fois encore sous l’impulsion des questions du géant de Toge. Elle s’inquiète dans un premier temps du plus grand prédateur connu de ces mers, bien que par la suite elle confesse son intérêt de s’en aller découvrir de nouvelles choses. Et se tient même disposée à participer de manière économique au projet de navire du ninja sans même qu’il ne lui a demandé. Et cela en échange d’information uniquement, ne cherchant pas l’argent là où il n’y aura pas avant un moment certainement. Il étrange pour Ryujin de voir comment parfois il est complexe de s’attirer la sympathie des gens ou du moins de susciter leur intérêt, alors qu’à d’autre moment il suffit juste de ne rien faire ou presque.



-Je dois avouer que je ne m’attendais pas à ce que vous proposiez votre aide de la sorte, mais laissez-moi vous parler de mon projet avant que vous ne veniez m’aider plus qu’à présent.



Tenant plus d’un commercial ou d’un génie en quête d’un mécène que d’un noble, il est réellement difficile de constater la présence de sang noble en lui. Il faut dire qu’à la mort de sa mère son unique éducation fut militaire.



-En réalité, je compte bâtir cinq navires. Des navires résistants, manœuvrable, pouvant surmonter les hautes vagues des plus fortes tempêtes et emporter de quoi effectuer une expédition et en revenir. Vous vous en douter ceci est un ouvrage colossal. Mais si l’on peut réussir à les assembler. Outre le fait rouvrir le commerce de grands navires dépassant les navires de pêches. Cela offre une nouvelle vision pour l’ensemble des services de l’Empire. Bien sûr le danger rode et c’est pourquoi il faudra débusquer el meilleur équipage possible. Etant au point mort pour l’heure, le Kage m’a autorisé à débuter le projet en trouvant en premier lieu des artisans afin de concevoir des plans. Puis il y aura la partie fournitures et constructions de navires. Pour enfin terminer par l’équipage. Et en réalité ce sont les deux premiers points qui sont les plus simples. Les autres étant quelque peu plus complexe de par les compétences qu’il faille pour aller en mer.



Quant à l’intérêt qu’elle semble porter aux yokais. Celui-ci semble purement scientifique aux oreilles du ninja quand il écoute la dame du temple. Et les pistes qu’elle propose ne sont pas totalement inintéressantes aux yeux du ninja.



-Si au moment souhaité vous êtes disponible pour ce long voyage, je saurais honorer de votre présence à bord des navires. Vos intérêts pour les yokais éveillant en moi un certain intérêt à votre égard. Je souhaiterai en apprendre plus sur ces sujets-là. Et au risque de me montrer discourtois, quelles sont vos compétences ? Outre le fait d’appartenir au bureau bien entendu. Êtes-vous une artiste de la médecine, une génie du Fuin ou bien vous êtes d’un tout autre domaine ?

La femme qui se tient devant Ryujin tient alors de bons arguments quant à l’idée d’étendre le projet aux autres villages. Mais il faut aussi voir cette expédition comme un moyen politique et le ninja ne sait pas comment le Kage de Toge pourrait prendre la chose. Serait-il enclin à partager les fruits d’une pareille expédition ? Après tout, il le fait bien de manière indirecte avec le bureau d’étude ou même avec Jujou pour ce qui des appâts. Tout du moins c’est ce qu’a pu comprendre le Jonin.



-Pourquoi pensez-vous à Seizan pour les navires ? Je dois dire que je ne suis pas nécessairement au fait qu’ils soient doués dans la conception de navires. Mais il est vrai que je ne m’intéresse que depuis récemment à ce sujet. Il se peut que j’aie raté ce passage là sur ce village. SI tel est cas, je ferais mieux de m’y rendre pour en apprendre un peu plus sur les navires.



Ryujin incline légèrement la tête alors pour la remercier de la chose.



-Je vous remercie pour ce précieux conseils. J’ose croire que je n’ai pas assez préparé mon sujet comme je l’envisageais. Il va me falloir mieux réfléchir à tout ceci.



Et devant la grossièreté dont a pu faire preuve le ninja en demandant peut-être, un peu trop d’information au sujet de la dame. Cette dernière ne rechigne pas à l’idée de lui répondre semble-t-il, car après tout elle répond. Présentant ses compétences de la manière la plus claire possible aux yeux du ninja. Il se doit de faire de même avec elle. Et loin d’avoir un parcours aussi noble que le sien. Il cherche comment il peut tourner son aspect fonce dans le tas pour ne pas nécessairement le vendre comme une brute.



-J’espère que l’expédition ne sera pas un échec toutefois. Mais pour ce qui de mes compétences. J’ose dire que l’on peut me qualifier de combattant, de combattant au corps-à-corps si l’on veut même aller plus loin encore. Je manie aussi bien le sabre que l’endurance qu’il faille pour ce genre de combat. J’ai bien sûr quelques autres cordes à mon arc, mais globalement tout se concentre autour de mon sabre. On me dit surtout résistant en réalité.



Si sa taille laisse imaginer la résistance dont il peut faire preuve, il est en revanche impassable d’imaginer que le géant soit aussi prompt à inonder la zone de sa grande réserve de chakra. L’une de ses autres rares compétences.



-Mais j’imagine que j’envisage de me diversifier quelque peu. Quoi qu’il en soit, je me dois de vous remercier pour votre aide. J’imagine que je peux vous remercier en vous offrant un repas au cerf doré ? Ne serait-ce que pour votre temps qui doit être précieux.



Une occasion comme une autre que de tenter de mettre dans sa poche la jeune dame du temple pour tenter de la convaincre de rejoindre son équipage. Après tout, l’équipage étant la chose la plus complexe à réaliser pour son projet encore naissant.



-J’imagine aussi que je pourrais revenir vous voir pour obtenir quelque conseil lorsque je chercherais à renforcer mes liens avec les invocations. Je dois dire que je ne sais pas vriament quel genre de lien il faut développer avec un animal de pacte.



Une noble demande qui vise à savoir comment se comporter lorsque le cas se présentera à sa personne.