De nouveau sur les routes, Hanami repartait vers Toge. Il fallait bientôt croire qu'elle y ferait construire une maison de campagne si jamais elle avait les ressources. Cependant, ce n'était pas le cas, loin de là. Elle avait beau être une chunin, le train de vie d'une famille noble, même un peu désargentée, méritait beaucoup. La jeune femme était dépensière, de belles tenues, de beaux accessoires et bijoux. Ce n'était pas simplement un caprice, c'était nécessaire pour la manière dont elle vivait et comment elle apportait aux siens. Son arrivée à Toge, une source notable d'informations, se trouvait être une nouvelle fois un mariage digne de ce nom pour une famille de son rang. L'hallali jetée sur sa famille reproché à l'ancienne génération frappait la sienne. Cependant, ce n'était pas pour cela qu'elle ferait autrement que les traditions. La famille Kamisuki était une cible intéressante d'une certaine manière, cela pouvait régler son questionnement, de plus, elle y gagnerait, mais sans doute pas de la manière dont elle le penserait. C'était à Hanami de bien présenter les évènements. Elle avait pu convaincre des affaires plus compliquées, si jamais ils étaient ouverts à la question, cela pourrait bien arriver. Elle se sacrifiait bien volontiers, c'était son rôle en tant que aînée d'une famille noble. Son nom ne disparaîtra pas de son fait, c'était une évidence, et Hanami ne pouvait se permettre de se marier avec le premier venu.

C'était bien pour cela que la jeune noble avait fait le voyage jusque là afin de rencontrer cette famille. Elle avait de nombreux poids dans la balance de son point de vue afin de les convaincre ou surtout lui en fin de compte. Le voyage vers Toge, elle le connaissait par cœur, d'autant plus qu'en volant, cela allait bien plus vite. Hanami avait beau avoir amélioré sa vitesse, de là à battre un oiseau géant, cela serait difficile sur une grande longueur. Dans une belle tenue chique dont elle avait le secret, Hanami vint se présenter dans la demeure familiale non sans avoir pris le temps d'annoncer sa venue, mais pas nécessairement tous les sujets. Elle n'était pas du genre à s'inviter ainsi, elle avait été bien éduquée par son grand oncle selon les anciennes traditions. La plus âgée des sœurs Watari se trouvait être une combattante, loin de porter un simple obi. Elle était une femme d'actions, de pouvoirs et elle n'hésitait pas. Cela faisait également partie de son charme !


Le soleil commençait à décliner, c'était la fin de journée, et bientôt le début de soirée. Un moment propice entre deux eaux, qui se dessinait sous ses yeux. Il n'était pas trop tôt, ni trop tard pour arriver. Hanami n'aurait sans doute meme pas besoin de prendre plus de temps. L'exactitude de l'heure, voilà une de ses obsession qui découlait de son grand père ! Quel était la part dont elle lui devait ? Sans doute très large, comment pouvait-on mesurer l'effet d'un tel parent à ses yeux ? Hésiterait ellep pur agir selon ses convictions malgré le respect ? Sans doute que oui, même si en fin de compte, elle ne faisait qu'agir comme la brunette avait été élevée.

Le métier de ninja, en temps normal, est loin d'être une vocation passionnante. Les grandes intrigues et les événements extraordinaires que l'on pourrait imaginer sont rares. Même si la compétence et la renommée peuvent augmenter les chances d'être impliqué dans des événements hors du commun. La preuve en est la mission du jour confiée au jonin. Il est chargé de tenir la porte du village, une tâche qui relève autant de l'économie que de la sécurité. Savoir qui entre et quand, superviser les marchands, collecter les taxes, trier les citoyens honnêtes des criminels. Ce sont des tâches basiques que l'on peut imaginer. Et au milieu de tout cela, Ryujin est là pour coordonner le tout, guider les chunin, leur assigner des tâches et superviser les genins. Rien de bien exaltant en somme.

Avant de se rendre aux portes, il doit rédiger des rapports sur ses missions précédentes. Il prend le temps de noter chaque détail de manière complète, sans omettre le moindre élément, si ce n'est ses propres impressions, qui ne sont pas des faits, mais plutôt des réflexions personnelles en réaction aux événements.

Une fois ses rapports achevés, il enfile son uniforme et son brassard, se hâte ensuite vers les portes de Toge. En chemin, il ne croise aucune connaissance, la rue est déserte.

Arrivé aux portes, une partie de l'équipe est déjà en place, tandis que d'autres membres manquent à l'appel, comme prévu. Il est temps de prendre le relais de l'équipe de nuit pour passer au quart de jour. Avant que le flux principal de personnes ne commence à se présenter, Ryujin forme des groupes comme il le peut, laissant les équipes incomplètes se regrouper en attendant les retardataires. Ces derniers finissent par arriver avec cinq minutes de retard, non sans une réprimande et un ton sévère de la part de Ryujin. Il parvient finalement à avoir ses équipes en place. Les marchands sont nombreux, mais par chance, il n'y a aucun problème lié aux marchandises, pas plus qu'il n'y a eu de problème avec des criminels. La matinée suit son cours, calme et ordinaire.

Et c’est au moment de passer la main à l’équipe de nuit que se présente une bien étrange personne juste avant que ne se pointe la Lune et que ne s’efface l’astre solaire. A l’aide d’un oiseau géant, une invocation pense alors Ryujin. L’être sur son dos se présente sous les traits d’une femme. N’ayant plus la main, il reste présent malgré pour simplement écouter de quoi il en retourne sans vraiment avoir la ferme intention d’aider son collègue jonin. Après quelques mots et ne constatant pas le moindre problème, il décide ainsi de s’en aller en laissant l’entrée du village dans son dos.

Hanami était plus une politicienne qu'une kunoïshi en fin de compte, dans l'esprit pas en corps. Elle tâchait de rester une arme suffisamment aiguisée pour maintenir son rang. Sa puissance réelle résidait en ses mots, ses manipulations et son grand sourire. La jeune noble avait une importante pieuvre à faire grandir et à faire fructifier. l'Empire reconnaissant des Watari ne subsistait pas ainsi par de bonnes intentions, mais par des actes. Elle n'était pas du genre à agir dans des tâches aussi banales que garder une porte, faire le coursier et ce type d'activités. Certes non, elle se destinait à d'autres sujets. Les autorités ne se trompait pas, car jamais elle était appelé à ce type de tâches. Ce n'était pas qu'elles se révélaient dégradantes, non, du tout, c'était même important pour un village, mais de là à s'abaisser à ce niveau là pour son village ... Hanami aimait son village, elle avait besoin de Seizan et elle le défendrait comme il convient. Un gain mutuel, voilà ce qui caractérisait leurs échanges de bons procédés. Elle a dit prouvé par le passé ses connaissances, sa clairvoyance, sa hargne à se battre et survivre dans de terribles situations.

Son arrivée se fit remarquée comme à chaque fois, il ne devait pas avoir beaucoup de personnes voyageant par les airs dans une tenue aussi distinguée. Cependant, Toge était comme une seconde maison, si jamais elle devait choisir dans ses destinations une prioritaire, ce serait celle-ci. Jamais une ville étrangère ne lui avait autant rapporté dans de nombreux domaines, il fallait bien l'avouer. On ne pouvait comparer avec Seizan qui était la base opérationnelle de son organisation. La jeune noble était habituée à pénétrer dans ce village, rien d'extraordinaire. Parfaitement détendue, elle présenta ses papiers presque comme si elle était lasse après tant de voyage ici.

Watari Hanami • « Watari Hanami, chunin de Seizan, je viens pour affaires. Rien qui ne concerne réellement le monde shinobi, du moins directement. »

Hanami tourna la tête légèrement en direction de son invocation en hochant la tête avec une certaine simplicité. L'invocation disparut maintenant qu'elle n'avait plus besoin de cette dernière. Après quelques minutes, la femme d'affaires passa aisément la porte afin de pénétrer dans le village. De quelques pas rapides, mais rien qui ne devrait surprendre Ryujin, elle se retrouva alors à sa hauteur. Replaçant une mèche comme si ce n'était pas un grand effort, elle croisa ses mains dans son dos.

Watari Hanami • « Eh bien Ryujin san, inutile de s'éloigner, je gage que nous avons rendez-vous. Je ne pensais pas tomber sur vous si prestement. Cela va faciliter notre entrevue, tant mieux. J'ai quelques autres affaires à voir en ville, mais vous êtes ma préoccupation principale. Si nous allions parler dans un lieu agréable de choses et d'autres ? »

Et alors que le pas se fait lent certainement de par le côté monotone de la journée qu’a passé Ryujin. L’inconnue dont il ne sait rien parvient jusqu’à sa hauteur. Une marche rapide qui ne peut traduire que deux choses aux yeux du ninja. Bien que la déduction ne soit pas vraiment son fort. C’est dire le nombre de contrôle qu’il effectue par simple doute. Parfois cela paye et parfois non, mais le côté aléatoire de son instinct le rend suffisamment imprévisible pour le rendre redoutable. C’est dans ces cas de figure que l’instinct et la chance se révèlent aussi dangereux que la curiosité et l’intelligence. Loin du parfait comploteur, il n’en reste pas moins un élément perturbateur capable malgré lui d’arriver à certains résultats parfois.

Ne se privant pas de zyeuter la demoiselle qui se trouve à ses côtés. L’oiseau n’étant plus là, il n’a pas pris la peine de voir si ce dernier s’est à nouveau envolé ou bien si comme il le pense, il s’agit bien d’une invocation. La femme quant à elle présente une tenue assez atypique pour le voyage, mais classique pour les rues de la capitale ou même les rues de Toge. Bien qu’à Toge on puisse trouver un peu de tout en réalité. Tout dépend simplement du quartier que l’on fréquente

Mais c’est en replaçant sa mèche comme pour attirer l’attention du géant et en plaçant ses mains dans son dos. Que la jeune femme vient à attirer l'attention du jonin. Bien qu’en réalité ce soit surtout le propos qu’elle tient qui laisse dans un premier temps le grand bonhomme sans voix. Elle lui parle de rendez-vous. Et elle semble le connaitre, mais lui ne sait pas vraiment de quoi elle peut bien parler. Réfléchissant un instant, il se demande curieusement ce qu’elle peut bien lui vouloir.



-Je dois avouer que je ne parviens pas à mon grand regret à me souvenir d’une correspondance entre nous.



Mais le jonin étant malgré tout curieux, il va jouer le jeu malgré le côté étrange de la situation. Aussi il aime mêler l’utile à l’agréable, tant pour lui que pour les autres.



-Aussi je vous prie de bien vouloir excuser mon manque de mémoire assez flagrant. Et je vous propose si vous le souhaitez de mêler autres affaires à notre entrevue. Du moment que cela n’a rien de privé bien entendu. Ou sinon nous pouvons aussi aller dans un salon de thé que je connais.



Les salons de thé ne sont pas vraiment le genre de lieu qui sont fréquentés par le jonin. Mais devant la dame, il se doute que cette dernière ne fréquente pas de son plein gré des tavernes et autres lieux moins sophistiqué.

-Vous préférez quoi ? Mademoiselle, je n'ai votre nom il me semble, non ?

Hanami avait une solide réputation à Seizan, son village de naissance, mais également à Toge là où elle se rendait très régulièrement. Elle allait dans des lieux de pouvoirs ou de connaissances comme l'Institut impériale de l'étude des Yokai. La jeune noble n'avait eu aucune difficulté pour rentrer, bien au contraire vu le nombre d'allers et retours qu'elle pouvait effectuer. Elle tâchait également d'occuper la place des négociations ou des puissant. Son nom de famille noble pouvait également parler pour avoir été terni fortement il y a de cela une génération, lorsque la famille Watari fut accusé d'avoir prit une part substantielle dans la tentative de putsch contre l'empereur. Cependant, rien ne semblait avoir été retenu contre sa famille. Elle fut juste mise au banc de la noble société.

Hanami remarqua bien vite comment l'homme pouvait la regarder, elle était habituée. Elle portait une tenue très chère et raffiné, un kimono d'un grand raffinement, comme à son habitude. Ses toilettes valaient beaucoup d'argents, mais c'était le minimum à ses yeux pour une personne de sa prestance. l'oiseau géant avait disparu dans un nuage de fumée, il s'avérait bien être une invocation, comme l'avait bien pensé le jonin. Peu importe le milieu ou les circonstances, la jeune femme avait l'habitude d'attirer l'attention, et elle adorait cela. Hanami avait parfaitement confiance en elle même, elle savait ce qu'elle valait et ses forces ou faiblesse. Femme de poigne et décidée, elle ne craignait pas d'errer seule dans ce monde d'homme.

Watari Hanami • « J'imagine bien que vous le regretteriez si jamais vous aviez l'outrecuidance de m'oublier. Je ne suis pas demoiselle que l'on laisse échapper son image des esprits. Je suis bien certaine que cela va vite vous revenir mon cher . Je me nomme Watari Hanami, du clan Watari de Seizan. Un salon de thé se serait parfait bien entendu. Ainsi vous pourrez me parler de ces autres affaires que vous mentionnez. Privé ou non, je suis certaine que l'on peut être discrets. Vous ne vous doutez pas du nombre d'affaires importantes qui ont lieu dans ce genre de lieu. Je vous suis donc mon cher. »

Si la femme s’enorgueillisse de porter une tenue valant pas moins de trois fois le misérable salaire du ninja. Elle ne manque de mettre comme une certaine touche personnelle qui la rend séduisant pour bien des hommes. Mais la majorité des hommes n’étant pas le jonin de Toge réputé comme étant sévère avec les nouveaux comme aucun autre. Il trouve cela simplement jolie sans regarder plus que ça la dame. Et peut-être fait-il tâche dans le duo avec sa tenue qui est la même que celle qu’il porte en mission. Soit une armure de Samurai où il ne manque que le casque. Laissant sa longue chevelure tomber sur son dos. Mais faire tache lui est tout autant égale.

Les premiers mots de la femme sont assez particuliers pour ne pas dire étranges. Outre le caractère quelque peu narcissique auquel est habitué Ryujin de par le fait de vivre à Toge et d’avoir été à Teito. Elle semble jouer à un jeu, de ses mots il y a comme un sortilège ou une autre magie qui en ressort. Si pour l’instant cette magie ne l’affecte pas plus que ça, il perçoit les mots comme doté d’une intelligence qui est double. Signifiant le double sens de ses paroles, ce deuxième sens n’étant pas encore bien compris chez l’homme. Il cherche à en saisir, le sens autre que le premier, mais en vain.

Elle se présente sous le nom de Watari et le prénom de Hanami. Si le clan Watari n’est pas étranger à la mémoire du jonin. Celui de Hanami l’est totalement. Et il se demande bien où il a pu rencontrer la demoiselle. Peut-être à Seizan, comme elle dit provenir de cette zone-là. Mais cela aurait-il un rapport avec l’une de ses missions ? Un doute persiste dans son esprit.

L’offre du salon de thé semble convenir à la demoiselle. Nul doute qu’elle ne sera pas la seule à avoir une tenue aussi prestigieuse que chère en ce lieu. Pour ce qui est du ninja, il ne compte pas changer de tenue. AU pire il passera pour un simple garde du corps de la Watari.

Au, mieux sa réputation dans le village, lui vaudront simplement d’un être un cousin de la famille impériale à l’aspect excentrique et qui mettra peut-être à la mode les armures et tenues des militaires.



-For bien, mes affaires ne sont pas si privées que cela, je pensais plus aux vôtres en réalité. Car vous n’êtes pas venues ici pour simplement boire un thé avec un simple jonin à la fâcheuse réputation si je ne m’abuse.



Sans attendre el ninja, avec son premier pas avant la damoiselle. Légèrement devant, il tente de la guider tant bien que mal dans une foule qui s’agrandit. Les gens profitant de leur dur labeur au soir pour faire des sorties entre amis ou en couple dans des restaurants et autres lieux de loisir. Préférant éviter de passer par le quartier pour rejoindre le quartier hic et luxueux depuis le quartier commercial. Le ninja se laisse entendre qu’il s’en va passer par un des autres axes principaux. Là, il y a de nombreux commerce, et même des salons de thé. Mais aucun ne conviendrait à une noble ayant les goûts de ceux d’Hanami. Quelques instants plus tard, les voici dans le quartier le plus prisé par les nobles. Là où une seule soirée, si l’on ne fait pas gaffe, un salaire peut s’envoler. Loin d’être soucieux de sa bourse, après tout il n’est pas à plaindre. Le ninja ne compte pas faire des folies non plus. Ouvrant la porte en signe de galanterie. Il demande un salon privé. Passant devant de nombreuses gens dans la salle principale, il suffit de monter un escalier et là on arrive dans un lieu presque interdit au commun des mortels. Le serveur installe sans plus attendre le duo dans un salle avec balcon qui donne sur la salle principale. De quoi laisser à la demoiselle le loisir de montrer sa bouille si elle le souhaite. Le salon en question se dit privé que de par sa capacité à rendre les autres tables un peu plus lointaines. Pour autant il y a bien d’autres gens. Le son quant à lui est en revanche plus bas que dans la salle principale. Non pas que les gens parlent doucement, mais simplement parce qu’ils sont plus loin.



-Bon eh bien nous voici au lieu promis. J’ai essayé de prendre ce qu’il y a de mieux comme salon de thé après celui du Kage qui a droit à son propre salon. Mais qui reste inaccessible vous vous en douterez. Aussi je ne sais pas si vous avez déjà pu venir ici, mais à force de rencontrer les prétendantes que mon père souhaite me présenter j’ai une certaine habitude dira-t-on. Et donc tout ça pour vous dire, qu’ici un premier thé avec des gâteaux est offert pour souhaiter la bienvenue. Une sorte de mise en bouche pour inciter à prendre plus derrière voire à emporter. Notamment au niveau des biscuits qui ne sont pas données, mais peut-être avez-vous de même par chez vous ?



Sans attendre et comme pour valider les propos du jonin, le serveur qui les a conduits jusque-là se présente une fois encore à eux. Avec cette fois-ci dans sa main, un plateau contenu cinq échantillons des gâteaux les plus populaires ainsi que deux coupes. Par la suite il s’affaire à remplir les deux coupes avant de s’en aller.



-Et donc, si l’on commençait par parler de ce qui peut vous amener dans notre charmant village mademoiselle Watari ?

Hanami outre sa puissance en terme de ninja, ses guerriers usants de stratagèmes, elle était une manipulatrice, une négociatrice hors pairs. Derrière ses beaux atours, il pouvait se révéler une froide et cruelle personne qui n'hésitait pas dans ses choix pragmatiques. Sa famille avait une forte influence dans le marché noir à Seizan, une force de régulation nécessaire. Côtoyer des personnes hors normes ou clairement vicieuses n'était vraiment pas un souci quelconque, alors le jonin que voilà lui paraissait être une oie blanche à côté.

Watari Hanami • « Certes, mais ne vous vous inquiérez pas davantage, je suis une femme qui s'adapte à tout. Notre clan a la fâcheuse tendance à survivre à toutes les épreuves. Le vôtre s'en sort plutôt bien également si je ne m'abuse. Vous êtes peut-être un jonin atypique, cela tombe bien, moi aussi. Malgré tout, parlez-moi donc de ce que l'on dit de vous de si terrible, vous me rendez curieuse maintenant. »

Bien que Hanami paraissait si frêle, précieuse, elle n'avait vraiment pas de problème pour suivre l'homme dans la foule. Elle savait ce qu'elle voulait, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et elle pouvait avancer seule contre l'adversité. Bien que sa famille ne soit pas dans une situation facile, la jeune noble s'avérait être la face de représentation de la famille. Elle pouvait remarquer le changement d'attitude des personnes présentes, leurs tenues et ce genre de petits détails qui ne trompaient pas. Elle venait d'entrer dans un quartier plus acceptable où le tout venant n'avait pas sa place et c'était tant mieux. Il ne voulait sûrement pas être ici et préférait se faire diriger. Suivre tel un mouton était bien plus simple que de prendre le risque de choisir une voie.

Appréciant d'un léger mouvement de tête, Hanami se contentait de petits pas, de gestes calculés et maintes fois répétés, mais la tête haute et assurée bien qu'elle soit une femme. Elle était une héritière de son clan. Comme en représentation, son attitude avait changé du tout au tout depuis qu'elle se trouvait parmis ce public. Depuis toute petite, Hanami avait toujours été éduquée de cette manière, elle en avait l'habitude et le goût. Il était tout aussi important de se faire voir que d'observer ceux qui pouvaient vivre ici afin de continuer à se faire connaître et reconnaître. La noble dame remercia d'un léger mouvement de main le serveur pour seule réaction, pas de grands effets de manche. Elle s'installa alors à table d'une manière traditionnelle pour une femme de pouvoir.

Watari Hanami • « Je vous prendrais un thé avec quelques gâteries pour deux, ce que vous avez de mieux. »

Hanami questionna du regard son vis-à-vis, rien de plus banal de son point de vue dans ce genre de rencontres. Après son départ, elle profita alors pour répondre d'une voix assurée à son hôte.

Watari Hanami • « Je vous remercie pour le geste, qui est apprécié à sa juste mesure. Croyez le bien. Il est prévu que je le rencontre pour un projet, alors cela attendra bien. Oui, nous avons heureusement ce genre de services, dans la majorité des villes civilisées d'ailleurs. »

Hanami sourit légèrement à la mention des prétendantes, elle ouvrit un peu son éventail dissimulé dans sa manche afin de le cacher plus par politesse que par volonté de tromper.

Watari Hanami • « L'excellente nouvelle, c'est sur je ne suis pas envoyée par votre père, mais je suis venue en effet vous proposer une alliance de longue durée entre nos familles. Cela serait un gain profitable mutuel, et il vous faudra bien choisir quelqu'un un jour. Vous ne semblez guère enclin à cela si je me trompe. Le mariage est un excellent moyen afin de fortifier une alliance. Je suis l'héritière de mon clan, il ne saurait disparaître, je garderais mon nom. D'autant que je suis plus à même de vous comprendre étant du métier et plutôt douée je pense. Je saurais vous vanter les avantages de se rapprocher de notre clan, d'une personne de ma position. Je doute que cela vous intéresse en détails. J'ai un frère jumeau possessif sur la voie moniale et une petite soeur.

Qu'est-ce qui pourrait vous décider à satisfaire votre père et surtout vous à avoir une femme outre le plaisir de la compagnie ? Qu'est-ce qui pourrait vous convaincre exactement ? Nous sommes tous deux des soldats, peut-être pas sur la même voie, mais nous saurions bien nous accommoder de tout cela. À moins que vous espérez trouver le grand amour malgré nos positions particulières de nobles ? »

Aussitôt installé, aussitôt la dame vient à commander les délices des lieux. Une chose assez classique, bien que devant le fait qu’elle puisse demander ce qu’il y a de mieux, sous-entend peut-être en un sens que la plupart du temps le lieu de restauration sert de mauvaises choses. Ce qui n’est pas sans faire rire intérieurement le ninja qui de visage reste passif et se limite à écouter simplement la demoiselle qui lui fait face. Une dame de Seizan qui se montre assez rapidement opportune. Mais en premier lieu le ninja cherche d’abord à la remercier pour les gâteaux avant de la laisser parler d’autant plus.  



-Tout d’abord, je vous remercie de commander pour nous deux, mais je ne peux décemment pas me permettre de vous laisser payer tant de par les coutumes des nobles qui peuvent paraitre misogyne ou archaïque que de par le fait que je sois indirectement votre supérieur. Aussi laissez-moi payer la totalité ou au moins ma part dans ce qui sera consommé.  



La femme sait se montrer en quelque sorte convaincante. Mais loin de se laisser aller à ses désirs charnels, l’homme bien que loin d’être indifférent devant l’idée d’être en sa compagnie sait se tenir comme il se doit. Après tout, il ne serait pas un bon ninja s’il était incapable de se contenir. Bien que là, ce soit une autre chose. Car en combat, le cœur de sa profession, il est plutôt du genre téméraire et à se laisser aller à ses envies. Et si elle ne vient pas de la part du père de Ryujin, l’avis de ce dernier compte un tant soit peu. Car c’est le père du jonin qui est en charge de la partie politique de cette branche lointaine de la famille impériale. Ryujin n’étant au final qu’un porteur de gêne et un moyen de forger des alliances. Comme peut par ailleurs le sous-entendre la jeune femme se présentant devant ce dernier.  



-Vous savez avancer de nombreux arguments. Tous plus convaincants les uns que les autres. Vous êtes habiles, certainement plus que ma personne pour ce qui est des intrigues et je ne doute pas de vos prouesses dans bien d’autres domaines. Mais céder ma liberté d’agir n’est pas une chose que je concède aussi facilement. Et la décision ne m’appartiens qu’en partie aussi je peux concevoir cette famille à quelques conditions.  



Ryujin croise les bras avant de les décroiser immédiatement pour un indiquer des chiffres avec ses doigts à mesure qu’il les annonce.  



-En un, il va vous falloir convaincre mon père. Si vous le souhaitez je peux vous accompagner, mais je vous laisserais parler seule. Et la seule chose qui peut l’intéresser est de pouvoir gravir les échelons. Peut-être pouvez-vous lui apporter cela ou le convaincre, je ne sais rien, mais avez là une chance.  



Ryujin lève alors un autre doigt pour indiquer sa deuxième condition.  



-En deux, il va vous falloir atteindre le même grade que le miens. Je ne puis laisser libre court à des rumeurs comme quoi je pourrais profiter de mon rang pour corrompre les membres de notre armée. Et cela même si ne nous sommes pas des mêmes villages.  



Il lève le dernier doigt qu’il compte lever pour indiquer ses exigences.  



-En trois, simplement me convaincre de ma liberté et du fait que cela n’entrave en rien mes projets. Ces derniers étant pour l’instant à la discrétion de ma personne uniquement. J’ose espérer qu’avec vos talents vous aurez tout de même les bons mots. Mais je peux vous dire que ma liberté n’étant pas celle d’aller batifoler avec d’autres dames. Je compte bien entendre parler des fameux avantages dont vous pouvez me parler, outre celle de votre compagnie bien évidement ? D’autant que vous devez bien gagner quelque chose et j’aimerais savoir ce que cela peut-être. Bien sûr sans langue de bois, bien que vous sembliez vous plaire à jouer aux intrigues. De plus vous devez, vous aussi avoir des conditions ou peut-être quelque chose à redire aux miennes. D'autant que je suis quelque peu curieux au sujet de votre frère qui vous décrivez comme possessif.



Le ninja peut se montre rude, mais la jeune demoiselle ne semble pas du genre à se laisser faire aussi le ninja compte bien l’étudier pendant qu’elle tente ou non d’articuler une raison et peut-être même d’entamer l’une des conditions qu’il a évoquées soit la troisième.

C'était tout à fait naturellement que j'avais demandé le meilleur, c'était une manière de signifier ma qualité et mon niveau d'exigence. Si c'était un établissement de luxe, ils devaient être habitués à ce genre de demandes appuyés. Je fis un léger mouvement de main comme si ce n'était rien cette commande.

Watari Hanami • « Allons ... Allons ... Ce ne sont que quelques amuses bouches, rien de plus normal. J'ai conscience que nous sommes dans un monde d'hommes, seulement, je ne suis pas n'importe qui. Les titres militaires honorant nos nobles personnes restent tout ce qu'il y a d'anodin. Le véritable pouvoir règne bien ailleurs, j'imagine que vous en avez conscience. »

Je souris légèrement devant les compliments en inclinant légèrement ma tête comme pour valider.

Watari Hanami • « À chacun sa spécialité, mais je suis en général assez habile de mon verbe, en tout cas, c'est ainsi que mon entourage me dépeint. Il y aurait bien d'autres arguments encore que je pourrais vous avancer. Cependant, je pense que vous avez compris à tel point cette union serait intéressant pour nous deux. Seulement, vous avez une bien étrange façon de voir le mariage arrangé. Je ne vois pas quelle liberté vous perdriez, bien au contraire. Le mariage est une alliance, vous pourriez bien agir comme bon vous le semble. Pour les détails, nous verrons ensemble, si vous préférez courir d'autres femmes. C'est cela qui vous inquiète ? Nous avons juste à faire bonne figure, comme tout le monde dans notre société. »

Je marquais sur mon visage ma surprise face à ses craintes. Je ne comptais pas tant que cela changer mes habitudes et mon fonctionnement. Il fallait bien que je poursuives mes diverses activités commerciales, si l'on peut en parler ainsi.

Watari Hanami • « En premier, vous devez être convaincu que c'est une bonne chose ce mariage, sinon à quoi bon. Je me charge de le convaincre, mais j'aurais besoin de votre concours bien entendu. Je ne vous demande pas de tomber amoureux en quelques heures, je suis certaine que la porte sur Seizan et un clan qui dure depuis si longtemps saura lui apporter des contacts que votre père ne pourrait avoir de part sa position. Pour le titre militaire, je ne vois pas bien ce que cela pourrait changer. Nous sommes de villages différents, il n'y a aucune règle particulière sur la question, et je doute que l'on puisse penser de moi que je suis si corruptible que cela. Si cela peut vous rassurer. »

Je souris légèrement à l'entendre.

Watari Hanami • « Nous pouvons avoir quelques secrets , bien sûr, seulement, nous serons bien plus efficaces à travailler à plusieurs, enfin comme vous me désirez. C'est une alliance de corps et d'esprits un mariage, loin d'être une prison. C'est une force, un avantage.

Ensuite, j'ai une certaine habileté diplomatique évidente, vous l'avez sûrement déjà remarqué. J'ai des accès déjà à certaines de vos structures comme l'Institut impériale de l'étude des Yokais, des accès privilégié aux autorités de Seizan, des intérêts, des informations que vous pourriez trouver à Seizan et sa région. Mon clan peut vous trouver n'importe quel objet et bientôt greffe de Yokais. Je m'avance un peu, mais pas de beaucoup. Nous sommes déjà capable d'améliorer vos performances, je suis déjà augmentée. Je peux respirer sous l'eau et voir même sans lumière ou sans mes yeux d'ailleurs. Enfin, ce ne sont que de simples exemples. Il y aurait tant à dire encore, lorsque l'on se fera confiance mutuellement, n'est-ce-pas ? »

Je levais mes mains légèrement comme si c'était une évidence.

Watari Hanami • « Nous arrivons à des âges où nous devons nous marier en tant que noble. Nous n'avons pas le choix sur ce point. Ensuite, cela ne peut qu'aider mon clan comme le vôtre avec ce rapprochement. Les intrigues sont ma spécialité, mais croyez le bien, il n'y a aucun piège ni coup caché dans tout ce que je vois ais dis. Je suis l'héritière du clan Watari, le nom de mon clan doit perdurer avec nos futurs enfants, c'est ma seule exigence. Je vous écoute pour les avantages de votre clan nonobstant. »

Je me montrais davantage amusée lorsqu'il mentionna mon frère. Je comprenais sa crainte, bien sûr, savoir sur quel pied danser et le danger potentiel.

Watari Hanami • « Nous sommes jumeaux et fusionnels. Nous avons même pas besoin de parler pour échanger en fin de compte. Nous nous connaissons par cœur, alors oui, de cette relation, il fait très attention à moi et mes intérêts, enfin les nôtres. Il est au courant de cette rencontre et je n'ai pas de secret pour lui. Cela peut arriver si je juge que cela est mieux pour lui, et lui également. Cela fait parti du jeu. J'ai entièrement confiance en lui, je lui ais confié suffisamment ma vie pour le prouver, mais ne vous inquiétez pas, si jamais vous devenez mon mari, je vous défendrais auprès de lui. Surtout que c'est lui que pourrait vous améliorer, gratuitement si jamais vous rejoignez notre famille par le mariage. »

Je ne montrais en aucune façon de réaction particulière, bien détendue comme si ce genre de discussion était habituelle. Il lui en fallait bien davantage pour être déstabilisée. Je restais souriante, avenante, mais non moins dangereuse telle une rose avec des épines.

La jeune dame n’est pas sans faire preuve d’une assurance manifeste. Et le géant ne sait pas dire si c’est là de par son charisme qui semble naturel ou bien si cela se base sur des arguments solides qui peuvent appuyer une pareille confiance en elle. Mais quoi qu’il en découle, les faits sont là et la dame ne se dégonfle pas dans ce genre de lieu. Quant à Ryujin, il n’a jamais rien vu d’impressionnant dans tout ceci, car comme il a pu le dire. Il n’a jamais vraiment aimé cela, non pas qu’il déteste aussi ce genre d’endroit. Simplement cela lui est totalement égal.

Et devant un refus camouflé ou bien acquiescement de la part la noble. Le ninja compte dans tous les cas au moment de l’addition faire ce qu’il entend. Si l’une est brave voire téméraire, l’autre est un ninja plus têtu que l’Empereur lui-même. Peut-être est-ce même un trait de famille. Loin d’être bête il sait quand ne pas l’être, mais surtout il sait quand il peut se le permettre.

Et devant les arguments embarrassant que le géant puisse sortir à chaque entrevue du genre. La jeune femme se montre assez innovante. Et au lieu de faire preuve d’une fidélité sans faille ou d’un jugement quelconque à son égard. Elle vient apporter une solution qui est tout autre. S’exprimant sur le fait que les infidélités ne sont pas une gêne pour elle. Non pas que cela soit en réalité dans les intentions du ninja. Mais il est vrai qu’elle a pu marquer quelques points à son égard pour l’offre plus qu’étrange de sa part. Son offre montrant à la fois sa volonté de tirer avantage de pareille alliance tout en ayant comme un bon ressenti du terrain ou plutôt du milieu de la noblesse. Bien qu’en général ce soit l’homme qui s’en aille voire ailleurs. Le droit en cas de séparation dans l’Empire étant d’ordinaire plus favorables à l’homme qu’à la femme, pour une raison qui échappe totalement au géant.

Quant aux conditions aussi farfelues que nombreuses du géant. La dame semble bien répondre à ses yeux pour ce qui est de son père, bien qu’un côté joueur aurait été un plus à ses yeux. Pour ce qui est des grades militaires, la réponse ne sonne comme pas bonne à ses oreilles. Si elle n’a pas tort ou faux dans ses mots, Ryujin ne sait pas vraiment s’expliquer que la réponse semble comme incomplète. Certainement, il s’attendait à une tout autre réponse. Mais qu’importe se dit-il, nul n’est parfait.

Et lorsqu’il s’agit de parler des avantages que le ninja pourrait en retirer. La voici qui se montre plus qu’intéressante aux yeux et oreilles de ninja de Toge. Si elle aborde la partie diplomatique et les avantages liés à Seizan, elle aborde aussi une autre partie qui reste plus marquée dans sa mémoire. Il n’a pas encore dit oui, mais devant des avantages comme la greffe d’organes, il sait quel avantage cela peut avoir dans le monde ninja. Et si l’opération semble assez particulière car elle doit jouer sur les gênes et d’autres choses de la sorte. Avoir pareille capacité permet en outre de pouvoir changer le destin de tout un clan en quelque sorte. Rendant l’idée d’alliance plus concrète encore.



-Tant à nous dire ? En effet, je suppose que je dois bien vous avouer que des arguments certains me sont arrivés de par vos lèvres.



Puis au détour d’un simple fil de mots, elle en vient à questionner Ryujin sans vraiment le questionner. Ce questionnement se positionne avant tout autour des avantages qui lui pourrait apporter à la demoiselle. Quoi de plus normal que de demander cela en réalité.

Et la question du frère semble aussi délicate que prévues, du moins c’est ce que se dit le ninja. Et même si l’idée d’un piège est là ou même d’un assassinat. En réalité, il se dit qu’elle n’aurait rien à y gagner. Les méthodes pour faire avouer au sein de l’Empire étant nombreuses et le fait que le ninja soit en lien indirect avec l’Empereur ne peut mener qu’à une enquête. Et son avantage et surtout que le fait qu’il soit vivant ou non n’impactera pas la partie gestion de la politique et de la diplomatique. Ryujin n’étant pas vraiment de ce genre d’intrigue, sauf si cela le concerne de trop près.



-Je vois, j’ose imaginer ce genre de lien, bien que je ne puisse pas vraiment le connaitre. Si vous faites confiance à votre frère, dans le cas d’un mariage il me faudra faire de même. Mais parlons donc des avantages de mon parti. Comme vous vous en doutez, vous y gagnez plus que je n’y gagne sinon cela aurait été ma personne qui serait venu vers vous. Et bien évidemment vous ne me direz pas de quoi il en retourne. Du moins pas avant le mariage pour sûr.



Après ce début d’argumentation, le ninja prend une gorgée, puis croque à peine la mise en bouche des lieux.



-Mais je vais bien vous mentionner des avantages. Pour ce qui peut vous intéresser, vous aurez la loyauté de ma personne si l’on peut le dire ainsi du moins elle sera plus grande que celle que je peux avoir pour ma famille. Le fait que je ne l’apprécie pas n’étant pas un secret. Pour ce qui est de votre revendication je suis toutes ouïe à ce que les enfants que nous pourrions avoir gardent votre nom de clan. Pour peu que je puisse garder le mieux, ne serait-ce qu’un temps déjà. Sachant que si je garde le miens cela peut vous donner un certain avantage à pouvoir jouer sur le changement de nom à tout instant. Un plus sur l’échiquier politique si j’ose dire. Autre avantage en parlant de politique, c’est vous qui porterez la culotte si je peux me permettre d’être grossier pour être plus direct. Je vous laisse l’entière confiance dans la gestion politique et diplomatique de notre alliance. Tout du moins si elle voit le jour, car encore une fois rien n’est fait. En dehors de cela, il y a les liens de mon clan que vous pouvez exploiter à votre profit comme avantage, notamment ceux à avec la famille impériale. Ce ne sont là que des avantages diplomatiques, mais j’oses croire que c’est là ce qui vous intéresse le plus. Outre cela il y a une propriété non loin de la capitale avec des champs et le personnel qu’il faut pour l’entretien. Dont j’hériterais à la mort de mon père. Il y a l’aspect guerrier et martial aussi. Entre mon grade et ma position à Toge et mes prouesses ? Il se peut que vous en ayez besoin pour certains démons pour exemple. Je suis d’une très bonne constitution aussi si jamais des tests audacieux se prête à la chose.



Le géant fini alors sa tasse et son apéritif d’un simple geste, l’un après l‘autre.



-Si vous le souhaitez nous pouvons allez voir mon père ? A moins que vous ne préfériez profiter du lieu ?

J'affichais toujours une grande assurance envers chaque personne que je pouvais croiser. Peut-être que c'était ma marque de fabrique, aller savoir. Je ne doutais pas de mes qualités et mon apport certains dans cet accord sans arrière pensée. Tout était posé sur la table, il pouvait s'avérer que ce soit un grand changement, mais certainement pas négatif. J'étais de plus habituée à des rencontres biens moins agréables qu'en ce moment, parlementer alors que des vies dont la mienne pouvait être en jeu. Vivre dans l'opulence, le luxe et les nobles étaient la norme à ses yeux tant c'était son domaine réservée pour le clan Watari. Sans doute étais-je la seule intéressée par ce domaine d'ailleurs.

Dans la tradition, il était nécessaire de refuser plus ou moins discrètement une à plusieurs fois afin de montrer sa politesse et son caractère avant de finalement accepté. Je n'avais agis ainsi dans ce but, laisser en fin de compte mon peut-être futur cher et tendre payer cette entrevue dans sa totalité. Je n'allais sûrement pas me battre pour cela, il y avait d'autres domaines plus importants.

J'avais conscience qu'un mariage de circonstances de ce niveau là n'était pas marqué d'un amour profond. Je n'allais pas avoir l'outrecuidance d'exiger une fidélité totale. Je n'avais aucun plan d'avoir un amant. Ce n'était pas que je n'aimais pas l'idée de la bagatelle, juste que je n'avais personne en vue, ni le besoin. J'étais une personne directe et franche dans les amours comme les affaires. Je ne laissais que la cruelle vérité dans mon sillage. Si jamais il désirait batifoler, je n'en dirais rien et irais même me coucher à ses côtés par la suite sans hésitation. Il n'était qu'un homme après tout. La répudiation d'épouses était possible et jamais dans le cas inverse. Ce monde était codifié par l'homme, je ne jouerais qu'avec les cartes que l'on voulait bien me donner, et il y en avait bien de très efficace malgré tout.

Watari Hanami • « Vous m'en voyez ravie alors si j'ai pu vous convaincre au moins en parti que cette alliance est une bonne chose. Nous travaillons actuellement à travailler sur un flot continue d'organes de Yokais. Imaginez donc la puissance que l'on pourrait offrir à un ninja ? Il faudrait faire des tests et éviter les Oni, mais cela ne sont que des détails. Les opérations sont banales et sans danger. Sans compter l'accès à des informations ou des biens beaucoup plus larges que dans les boutiques ayant pignons sur la rue.

Si mariage il y a, je jugerais sur mon honneur d'offrir tout ce que je serais en mesure de vous apporter comme soutiens dans tous les domaines. Renseignez vous, ma parole veut de l'or, je n'y reviens jamais quoi qu'il arrive. »

Je n'étais pas du genre à rechigner sur les méthodes tant que les résultats étaient présents. Seulement, il n'y avait aucun piège dans la balance en son esprit. Les nobles avaient la lourde tâche de se marier entre eux et de faire des enfants, c'était ainsi. Il était temps malgré son métier de kunoïshi.

Watari Hanami • « N'ayez donc crainte de mon frère jumeau, il est au courant de cette démarche et le soutiens tout autant que moi. Il ne vous fera rien. Je pense que nous allons y gagner tout autant, je ne suis pas plus intéressée que cela à un rapprochement vers la famille impériale. Vous ne semblez pas être si pressé que cela de vous marier, c'est bien pour cela que je ne vous imaginais pas chercher fleurette auprès des jeunes nobles demoiselles. Pour les détails complets, j'attendrais en effet que les négociations soient avancées avant de parler plus concrètement. Rien ne vous sera dissimulé. Je suis certaine que ce sera une très bonne chose quoi qu'il en soit. »

Profitant bien volontier des amuses bouches, je poursuivais à lui répondre toujours aussi calme, avenante et souriante. Habituée à la diplomatie et autres entrevues plus ou moins agréables, j'étais comme un sous neuf sorti d'une bourse.

Watari Hanami • « On ne choisit pas sa famille, d'autant que dans votre cas elle ne puit être réellement ignorée. Vous garderez bien votre nom voyons, je ne saurais vous départir de cela. Je suis certaine que notre mariage fera grand bruit et que le monde des nobles en sera au courant rapidement.

Je pense en effet que si nous trouvons un accord, il serait plus sage de me laisser la main sur la politique. Je me doute que vous avez tout fait de pouvoir exister sans la famille impériale, que vous voulez montrer au monde votre valeur ne dépend pas que d'un nom. Vous avez gravis les échelons avec brio et des efforts. Vous ne devez pas attendre moins de votre femme, vous devez donc avoir de bons contacts et mérites dans une partie de la population ignorée des puissants. Cependant, ce n'est pas mon cas. »

Je secouais la tête un bref instant.

Watari Hanami • « Vous vous méprenez, vos liens avec la famille impériale restent secondaires à mes yeux. Je me doute que vous devez être dubitatif, faire un beau mariage noble m'intéresse davantage, vous comme moi y gagnerez.

En ce qui concerne vos prouesses martiales, je ne doute pas. D'ailleurs je crains qu'elle soit nécessaire rapidement vu ce qu'il se passe dans le monde. Je crains un bouleversement, une guerre contre un ou des ennemis qui ont tous les avantages et les bons pronostics contre nous. Heureusement, nous avons notre malice et une furieuse envie de vivre. Nous devons être prêt, en apprendre le plus possible, savoir les failles avant de se dépourvu lorsque la brise de l'hiver de notre société frappera. J'ai déjà approché certains et je me suis rendue compte de la cruelle faiblesse dont nous sommes frappés. »

Je me penchais un peu comme pour parler plus bas, faussement gênée.

Watari Hanami • « Pour ce qui est de tests audacieux, je crains qu'il faille au moins attendre nos fiançaille. »

Finissais-je alors d'en parler avec un sourire goguenard. Je lissais ma joue du bout de mes fins doigts à réfléchir un court instant à sa proposition de voir son père.

Watari Hanami • « Si nous devons aller déjà rencontrer votre père, c'est avec votre entier soutiens. Vous devez croire dans ce projet, en avoir envie sinon cela sera un échec. De plus, on ne rencontre pas un noble dans notre position ainsi. L'on prend rendez-vous, il faut y mettre les formes dans la tradition. »

Dans l'antre de l'âme de Ryujin, les contours des possibles prenaient doucement forme, telles des ombres délicates sur la toile de ses pensées. La demoiselle, peut-être égarée dans l'interprétation de son engagement, pouvait, à tort, penser que Ryujin n'était qu'un spectateur dans l'arène des sentiments. Ces suppositions, tissées des paroles de la dame, flottaient dans l'atmosphère, des volutes délicates d'incertitude. Toutefois, avec une expérience des nuances du langage plus profonde que la sienne, il demeurait dans une mer d'interrogations quant aux intentions véritables de la demoiselle.

Les possibilités évoquées par la dame, comme la manipulation des organes des yokais par les ninjas, semblaient être des échos d'un monde mystérieux. Des démons aux capacités hors du commun dansaient dans l'imaginaire de Ryujin, ajoutant une dimension envoûtante à la conversation. Malgré cela, la dame gardait une certaine réserve, délaissant les détails les plus subtils, ceux-là même qui pouvaient, dans les hautes sphères de la noblesse, provoquer des tourbillons de complications. Cependant, les paroles de la femme tissaient un fil de confiance en lui, bien que son esprit retienne une légère réserve, une note mélodieuse de prudence dans les recoins de son cœur.

L'harmonie des paroles de la dame se transformait en une douce mélodie qui berçait l'inquiétude de Ryujin à propos de son frère. Les mots de la femme, tels des accords apaisants, adoucissaient les dissonances potentielles dans l'esprit du ninja. Cependant, même dans cette symphonie de négociations délicates, la dame de Seizan, maîtresse des mots, glissait habilement quelques notes bienveillantes à l'oreille du colosse de Toge. Loin de succomber à cette mélodie enchanteresse, Ryujin, fidèle à son essence, évitait de répondre directement, percevant cela comme une réplique bien méritée aux égards exprimés auparavant.



-Dans l'écrin des mots, sachez qu'une promesse faite par ma bouche trouve son accomplissement dans les méandres du temps. Si parfois je semble détaché de notre échange ou même du projet matrimonial, mes excuses vous sont dues. Car cette attitude, déjà, s'avère avantageuse à bien des égards. Elle libère mes épaules du fardeau des entrevues orchestrées par ma famille pour me trouver une promise. Non pas que ces entrevues soient déplaisantes, mais elles portent d'autres préoccupations que les miennes et manquent de cette touche personnelle que vous insufflez.



Déclarait Ryujin, ajoutant à la fin une légère pointe d'humour, comme un clin d'œil dans la partition.

Au milieu de ce bal des paroles, Ryujin reprenait une tonalité plus ordinaire, s'intégrant dans la conversation comme une mélodie familière. "Lorsque je faisais allusion à des tests audacieux, je n'imaginais pas nécessairement ce que vous sous-entendez. Mes paroles se dirigeaient davantage vers des expériences. Cependant, puisque nous sommes appelés à nous engager dans cette danse, j'imagine que ma constitution offre quelques avantages," ajouta-t-il, parsemant ses mots d'une autre nuance d'humour, peut-être plus audacieuse que précédemment.

En évoquant son père, Ryujin dévoilait un tableau vivant des innovations pragmatiques de celui-ci.



-Croyez-le ou non, mon père n'hésite pas à déroger aux traditions lorsque cela sert ses desseins. Si vous souhaitez le rencontrer maintenant, il aura probablement déjà donné son consentement bien avant notre arrivée à Teito. Naturellement, je vous accompagnerai pour vous introduire et témoigner de mon engagement envers ce projet.



Déclara-t-il, ajoutant une note de loyauté filiale à la composition.

Se souvenant des diverses tâches à accomplir pour la demoiselle, Ryujin s'assurait de ne pas troubler l'harmonie de son emploi du temps.



-Nos paroles ont dansé, mais j'espère que cela n'a pas trop perturbé la symphonie de vos engagements, aux rythmes impérieux. Si vous le souhaitez, je pourrais vous accompagner, vous guidant tel un mélodieux protecteur, d'autant que notre rencontre en ces lieux attire les regards, particulièrement ceux de certaines femmes qui ont essuyé le refus de mes faveurs.



Dit-il, observant les regards curieux tout autour, transformant la scène en une séquence poétique.



-Entendre les chuchotements à mon sujet, bien que loin d'être dérangeant, n'est pas reposant, avouerais-je, même si le poids en est léger.



Conclut-il, ajoutant une dernière note à cette partition verbale, mêlant l'humour à une certaine sincérité dans ses confidences.

Watari Hanami • « Je n'en attendais pas autre chose, la parole d'un Homme est sacrée. C'est en fin de compte tout ce dont nous détenons jusqu'à la fin. Pas une belle lame, pas d'ami, pas de temps, mais bien nos valeurs tant que notre âme reste forte. Nous sommes bien obligés d'une certaine retenue tant sur nous nous connaitrons pas davantage. Je ne vous en tiendrais pas rigueur. Je ne voudrais pas être une note de tension, mais davantage de solutions et ce peu importe les circonstances. Je défends ici mes intérêts, celui de mon clan, mais également les vôtres. J'ai conscience que dans une négociation il est bien nécessaire que chacun y gagne, sinon à quoi bon négocier. »

Répondis-je alors avec une certaine noblesse dans la voix. Habituée aux tractations, je me devais de le démontrer. Je n'étais pas le genre à perdre pied pour si peu.

Watari Hanami • « Certes oui, vos capacités seront sûrement mis à l'épreuve de temps à autre. »

Annonçais je à l'aide d'un léger sourire mutin au coin de la bouche. Cette phrase pouvait avoir bien des sens, mais je comptais sur sa clairvoyance afin de démêler les possibilités que j'évoquais l'air de rien, telle une brise afin d'effleurer les différents sens.

Watari Hanami • « Je n'en doute pas, votre père saura bien trouver le moyen d'en dégager quelque chose. Si pour une fois après maintes échecs de vous marier, vous arrivez avec une proposition, il n'en sera que plus intrigué. Si vous êtes assuré de la bienveillance et l'intérêt à ce projet, alors pourquoi pas y aller. La présence de mon grand oncle aurait été préférable, par tradition, mais nous saurons bien nous défendre comme il convient. »

Incorporant alors de surcrois cet homme dans le duo improbable de ce mariage surprise entre deux clans nobles. J'avais l'impression d'avoir pu tenter suffisamment Ryujin de ce projet avantageux pour tous les deux.

Watari Hanami • « Vous voilà l'âme d'un poète, je ne vous pensais pas sur ce champ là, mais cela me ravis. Je dois bien l'avouer. J'apprécie la subtilité et l'intelligence. Nous sommes faits pour nous entendre. Cette rencontre m'a au contraire conforté dans mon choix, si tel est le vôtre également. Que cela attire des regards, je dois bien avouer que le choix de cet établissement n'était point galvaudé par le hasard. J'apprécie que cette population nous voit ou au moins nous voit. Au contraire, je dois bien avouer que discerner certains regards mauvais à mon encontre m'amuse au plus haut point. »

Répliquais je alors d'un léger sourire malicieux. On venait dans ce genre de lieu pour cette raison après tout non ? C'était de la politique, de l'influence, et c'était ma spécialité. Je n'étais pas du genre à être intimidée par quelques regards mauvais. J'affichais un léger sourire en me levant dans une légèreté. J'osais tendre une main en direction de Ryujin afin de qu'il joue les chevaliers servants. Les rumeurs allaient être rapides, cela était certains. Je répondis alors sur le même ton, très bas comme une confidence.

Watari Hanami • « Je crois que nous avons fait fort impression, il serait alors délicat de votre part de m'aider à faire de même auprès de votre père. On parle toujours lors de mes passages dans les différentes villes. Vous vous y habituerez. J'en suis certaine. Je ne suis pas du genre à passer inaperçu. Que l'on me regarde si cela leur sied. »

J'étais usée de regards plus ou moins mauvais, bon, d'une certaine pointe de jalousie. Peu importetant que l'on me regarde, j'illuminais les lieux sans mauvais jeu de mot en rapport à mes capacités.

Là au cerf doré où seuls les nobles vont, du moins pour la majeure partie du temps. Ryujin se devait de s’acquitter de ses devoirs de nobles. Enjoignant sa main à celle de la dame encore assise. Il l’aide sans vraiment l’aider comme le veut la tradition à se séparer de son siège. Le mot siège n’est pas choisi au hasard dans l’esprit du ninja, qui n’y voit pa sun simple fauteuil depuis lequel on négocie, mais qui voit bien le siège d’une personne cherchant ou ayant le pouvoir. But qu’il a cru déceler ou saisir chez la jeune dame. Et non pas que cela puisse le déranger. Il a plus l’impression qu’avant le pouvoir politique elle cherche celui de la bourse. Ayant vanté les mérites de sa famille dans le domaine marchand. Sans nul doute cela puisse la mener à une vie politique riche.

Mais que cela soit le mercantilisme ou bien la politique, aucun de ses deux aspects en conviendrait à l’esprit téméraire et audacieux de l’homme qui connait de terrible envies de se battre au contact.

Ouvrant la voie à la dame, il la guide jusqu’à la sortie après avoir laissé de quoi régler les consommations de chacun. Bien mal avisée aurait été la femme qui aurait voulu faire scandale auprès de Ryujin pour avoir accepté une dame de Seizan au lieu d’une de Toge ou Teito. C’est même cela lorsqu’il en remarque deux que le ninja ne se retient pas. Déployant une aura presque palpable dans son regard, il vient à les figer sans même que son l’idée d’user de son aura chakra ne lui vienne à l’esprit. D’autant que cela aurait pu faire tache d’user de cela sur des citoyens de l’Empire.



A la sortie de l’établissement, un poids sur les épaules semble comme disparaitre pour les gens présents. Était-ce dû à l’homme ou bien à la femme qui semblait d’autant plus dangereuse ? Aucun de ceux présents ne sauraient le dire en réalité.

Et Ryujin ne manque pas d’ajouter quelques notes alors qu’il accompagne la dame sans vraiment la guider du fait qu’il ne sache pas réellement où elle souhaite se rendre.



-Je ne sais pas si le terme de forte impression définie ce qu’on vu percevoir les gens à l’intérieur. Mais quoi qu’il en soit cela est presque acté à présent. Et si l’on doit se marier autant le faire comme la tradition le veut et acter cela avec votre oncle. Je ne voudrais pas manquer de respect à votre famille et votre clan.



Là aussi dans la rue, il y a comme une allée qui est prévu pour le duo. Les gens s’écartent naturellement, soit de par le côté radiant qui émane de la femme soit de par la grande taille de Ryujin qui semble toucher les cieux. Bien qu’il n’en ait pas cette prétention.



-Aussi, où allons –nous ? Je présume que ce ne sera pas directement chez mon père, vous m’aviez parlé d’affaire à régler ici-même en ce village, si je ne m’abuse ?

J'appréciais autant les regards bas des autres dames que ce geste de respect à mon égard. Cette rencontre me semblait suffisamment positive pour marquer le coup. J'avais mes propres objectifs et préférences dans la vie, qui ne semblaient pas être partagé par ce jeune homme. On formait une plutôt bonne alliance sans se marcher sur les pieds. Je lui laisserais suffisamment de marge de manœuvre dans sa propre vie et lui également. À part le père, je ne voyais pas ce qui pourrait faire capoter ce rapprochement. Je ne réagis aucunement au fait que Ryujin règle leur table face au noble établissement.

J'étais une femme fidèle, que ce soit au contrat ou moral. Une fois au moins les fiançailles prononcées, je me battrais pour lui autant que pour un membre de la famille. Je ne prenais pas à la légère mes choix. D'autant que cela aiderait grandement ma famille et sa position. Quant à lui, cela le délivrait de beaucoup de tracas. Qui sait ? Il gagnerait peut-être un jour à véritablement apprécier ma présence à ses côtés. D'une subtile pression de la main sur son bras, un doux sourire, je faisais ma humble face à la douce réaction de Ryujin, peut-être inconsciente à défendre ce jeune duo face à la jalousie idiote de certaines demoiselles nobles écervelées. Je me contentais alors de leur sourire simplement sans aucune arrière pensée mauvaise afficher. Un peu comme si elle venait de rencontrer de bonnes amies par hasard. Parfaitement comédienne, je savais comment réagir dans ces situations là.

Watari Hanami • « Vous savez faire forte impression très chère, je vais finir par vraiment tomber amoureuse si vous continuez ainsi. »

Me contentais je alors à glisser à demi-mot, comme une confidence qui n'en était pas réellement une. Le geste était sûrement plus important que la parole dans l'imagination des spectateurs.

Watari Hanami • « Bien entendu, je suis certaine que la rencontre de nos parents respectifs va être tout aussi intéressante et constructive que la nôtre. Il s'en remettra à mon choix, n'ayez aucune crainte à ce niveau là. On devrait déjà organiser des fiançailles, puis quelques mois après un mariage en grandes pompes. »

Je tapotais doucement la main de Ryujin.

Watari Hanami • « Je crains que cela vous ennuis, que ce soit mes rencontres commerciales comme mes recherches à l'institut impériale de recherches des Yokais. Alors autant aller voir votre père. Je m'aquiterais de ces tâches par la suite. »

Devant la récente phrasé de la damoiselle. Le géant s’en retrouve plus que confus et préfère s’abstenir de toute réponse. Les phraséologies de l’amour lui étant totalement inconnues. Pire encore, il risquerait de se montrer lourd et pataud. Ce qui viendrait faire tache dans ce décor digne de la haute noblesse de Teito.

C’est d’ailleurs en pensant à Teito, que le sujet revient indirectement sur la table.

La Watari s’évertue à ne pas vouloir ennuyer le géant, mais elle ne peut se douter que cela n’ennui guère Ryujin. Cela serait même pour lui comme un stage d’immersion dans lequel il découvrirait le monde des marchands. Mais cela sera pour une autre fois.

Après tout, il était important de tout faire dans le respect des traditions.



-En effet, il nous faut tout préparer. Je dois dire que pour ce qui est des cérémonies, qu’elles soient religieuses ou autre. Je ne sais comment organiser cela. Mais j’imagine que vous avez déjà des idées pour tout ceci.



Disait-il en étant convaincu que dans l’esprit de la dame tout était déjà réalisé.



-Bon eh bien, faisons comme le dîtes. Concentrons-nous d’abord sur la rencontre avec mon père. Je vous propose que nous nous séparions là. Je m’en vais lui annoncer les résultats de notre rencontre et par la même lui annoncer la rencontre en elle-même. Pendant que vous vous occupez d’en parler à votre Oncle.



Ryujin prend une simple feuille. Et après noté quelques menues choses, il la tend à la dame.



-Tenez prenez ceci, vous y trouverez l’adresse de la demeure de ma famille. Je pense que vous pouvez m’y rejoindre d’ici une semaine.



La date pouvait paraitre assez courte. Mais en réalité, tout se faisait assez rapidement dans le monde ninja. Pour peu que l’on soit un militaire.



-Je vais tout de même vous accompagner quelque peu aussi sein du village. Après tout, s’il s’agit d’affaire commerciales. J’imagine que votre route est la même que la mienne. Et il serait étrange de se dire aurevoir. Alors même que nous marcherons côte à côte.



Une chose qui lui ait déjà arrivé par le passé. Et qui pour l’avoir vécu est en effet assez particulière pour ne pas dire étrange. Car en réalité, se dire aurevoir mais voire l’autre à ses côtés peut s’avérer plus que troublant. C’est un peu similaire au fait que sur le passage l’on cherche à aller à esquive l’autre et que l’on prend à droite. Mais que l’autre personne fasse de même. Et ainsi que les deux personnes changent de côté en même temps. Si bien qu’elles voulaient s’éviter pour ne pas perdre de temps, mais qu’elles se retrouvent l’une face à l’autre. De drôle de situation aussi gênante que surprenante. C’était du moins ce que pouvait s’imaginer le géant en repensant à tout ceci et à ses expériences.

Je m'amusais intérieurement face à la réaction de ce grand guerrier au niveau des choses de l'amour. Ses manières me faisaient penser à un adolescent, comme quoi, tout aussi impérieux pouvait-il paraître, chacun avait ses faiblesses. Je me contentais d'afficher mon éternel sourire, doux, délicat. Il était étudié et accompli depuis longtemps. Il s'avérait bien plus important du paraître que la cruelle réalité. Les gens de la bonne société vivait dans un monde de faux semblant, une sorte de rêve où au moindre pas de travers, il pouvait se changer en cauchemar jusqu'à se retrouver broyer avec l'aval des autres participants.

Watari Hanami • « En premier, il sera nécessaire d'engager une marieuse de la cour impériale. Nous n'allons pas tout organiser nous-même. Nous ne sommes pas des sauvages. Il faudra prendre soin de connaître le protocole, les vêtements d'apparat, le difficile choix des invités. Cela sera bien plus que nécessaire vous verrez, la nourriture, la décoration aux couleurs des deux maisons, l'officine. Bien entendu que nous devons nous marier devant les kamis et si on peut avoir la bénédiction de l'Empereur, alors ce sera parfait. Ce n'est pas lon premier mariage, enfin comme participante principale si bien sûr, mais j'ai déjà été conviée à de beaux et nobles mariages. Une fois votre père rencontré, si cela fonctionne, annonçons nos fiançailles immédiatement. Ce sera parfait. »

J'avais des plans d'organisation pour tout et n'importe quoi, du plus beau au plus dérangeant. Ma méthode se trouvait être radicale et efficace. J'étais toujours du genre à organiser, préparer méthodiquement, planifier.

Watari Hanami • « Je ne vois que votre père qui pourrait empêcher cet accord d'exception, qui unirait deux personnes exceptionnelles. Que ce soit dans la vie ou nos tâches militaires, je doute que l'on puisse trouver plus efficace. »

Je m'inclinais doucement pour le remercier en prenant le papier tendu d'une manière très protocolaire, toujours ce léger sourire aux lèvres. On était regardé, alors autant être comme au spectacle. Sans doute n'aurais-je pas été si loin en privé ou juste pour la galéjade.

Watari Hanami • « Se sera parfait mon bien aimé, dans une semaine alors. »

M'amusais je à dire l'air de rien, mais il fallait bien qu'il s'habitue dès maintenant. Les rencontres que l'on allait faire dans le beau monde était sans doute les plus vicieuses et piègeuses que jamais. Toutes les personnes n'allaient pas prendre bien cette union qui bouleversait l'équilibre politique, ce qui devait arranger ceux aux pouvoirs. Alliés comme ennemis se dresseraient afin de défendre son pré carré avec vigueur. J'étais prête et je rendrais coup pour coup sans hésiter. On ne se dressait pas ainsi gratuitement contre moi, contre ma famille et mes intérêts.

Watari Hanami • « Sans doute que oui, assurément même . N'oubliez pas de fêter vos derniers jours de vieux garçon. C'est le moment de profiter de cela avec vos amis et proches. Ce n'est pas que tout va changer par la suite, mais une tradition sans doute.

Il m'arrive de rencontrer des gens charmants lors de mes activités commerciales, et parfois non. Il est sporadiquement nécessaire de recadrer des personnes de la bonne manière, mais j'espère ne pas vous faire craindre de découvrir une autre part de moi-même. Une demoiselle comme moi doit savoir se faire respecter, mais dans la manière vous saisissez ? À quoi bon jouer les gros bras lorsqu'une simple explication suffit. Je préfère mener mes affaires avec du positif que de la crainte et de la haine. À côté de cela, je prépare activement le fait de faire un pacte avec une kitsune. C'est très recherché parmis la bonne société et très jalousé par leur efficacité. Je suis plus du genre à signer un contrat utile que de la violence stupide et inefficace pour l'avenir. Nonobstant, ce n'est pas pour cela que j'hésite lorsque la personne face à moi est diminué intellectuellement. »