# [MISSION C] Brise-Ric (solo) Sam 12 Aoû - 22:10
• Brise-Roc •
Printemps de l'an 806
Mission rang C - Solo
- Parchemin de mission:
- Le Brise-Roc (Mission Rang C)
L’entrée d’une grotte de la Montagne d’Oboe s’est effondrée. Les grottes ont depuis longtemps été abandonnées (on y trouvait des gemmes et pierres précieuses), mais il a été rapporté qu’un groupe d’hommes comptaient aller explorer la montagne. On suspecte que l’effondrement a eu lieu à cause d’eux et qu’ils sont maintenant piégés.
Informations
- Il faut escorter un groupe de villageois amenant avec eux de quoi briser la pierre bloquant l’entrée de la grotte, et ce à travers la montagne.
- Il faut retrouver les disparus et les ramener au village.
Nombreux les hommes qui courraient après la richesse, et autant qui périrent pour elle. C'était pour cette bien triste raison que l'on avait dépêchée Yuriko, pour se rendre au pied de la Montagne d'Oboe. D'après les informations qu'elle possédait, un groupe de téméraire s'était mis en tête de vouloir explorer les montagnes plus en profondeur, espérant peut-être y trouver un filon nouveau malgré le fait que cela faisait des années que plus rien n'était exploité. Quelle folie les avaient-ils ainsi guidés sur cette route désespérée ?
Pour la jeune femme, tout devait commencer au sein du village dont était originaire les miniers, le village de Nayoro. C'était une bourgade rurale ne dépassant pas les deux mille habitants, principalement habité par les familles et descendants des anciens exploitants de la Montagne. Toutefois, malgré la taille modeste des lieux, Yuriko s'était surprise à découvrir un lieu en partie fortifié, entouré de barricade de bois, comme pour vivre en autarcie.
" Voilà qui est fort surprenant. "
" Ses humains doivent avoir peur de quelques choses, Yuriko-sama. "
Komugi, la camarade louve de la chunin, se tenait alors auprès d'elle quand elle arriva aux portes de Nayoro. Elle présenta alors son insigne, preuve qu'elle avait été appelée pour venir leur portée secours, et on la fit entrer, non sans la regarder avec surprise, car elle portait aussi les symboles de la prêtresse de Tsukuyomi. Pourquoi Toge avait-il envoyé une femme moniale ? Il ne se doutait pas encore qu'elle était peut-être la plus appropriée pour leur affaire.
Lorsqu'elle arriva, un grand conseil au village était en train d'avoir lieu, sous la présidence du chef de Nayoro. Il s'agissait d'un homme au visage un peu boursoufflé et qui paraissait désemparé à la vue des évènements. Visiblement, personne ne semblait d'accord sur comment aider leurs camarades, d'autres les imaginaient déjà tous morts et parlaient que si la montagne ne s'était pas effondrée sur eux, les yokaïs les auraient dévorés. Seulement, au travers des pleurs des familles et des grondements de ceux qui ne trouvaient aucun accord, le temps continuait sa course. Ce fut à cet instant que le chef du village porta les yeux sur la prêtresse qui arriva avec sa louve.
" Haaa! Vous voilà enfin. Vous êtes bien la personne que Toge nous envoie ? "
" Dame Yuriko Sugitomo, Prêtresse de Tsukuyomi et soldat de Toge, est venue vous prêter mains fortes, mais pardonnez-lui, elle ne peut parler. "
Lorsque la louve ouvrit la gueule, qu'elle se mit à parler leur langage, les villageois furent si surpris que certains s'effrayèrent en pensant à un yokai, ce qui eut l'effet d'irriter le pauvre animal lupin.
" Je ne suis pas un démon !! Je suis Komugi et je sers Yuriko-sama ! Je suis son porte-voix. "
" Et bien... si... si vous le dites. Nos hommes ne vous auraient pas laissé entrer si vous n'aviez pas présenté vos papiers donc... peu importe. Le temps presse et nous n'avons guère le temps de nous arrêter sur ces détails. Dame Yuriko... Ko... Komugi ? Nous avons besoin de vous. "
Le regard céruléen de Yuriko se porta alors en direction du chef, le saluant brièvement comme pour lui signifiait qu'elle écoutait pour avoir les détails de la situation des miniers.
" Dix de nos hommes ont eu la folie de croire et d'imaginer qu'il existait encore des filons exploitables au cœur de la montagne. Ils se sont mis en tête de creuser plus profondément, et ce, malgré ce que les anciens ont pu leur dire. Un homme qui les attendait à l'extérieur a entendu un grand bruit et toute l'entrée s'est effondrée. Nous n'avons depuis aucune nouvelle, ni certitude sur leur sort. Nous savons que certains d'entre eux avaient des vivres, parce qu'ils ne savaient pas quand ils remonteraient, mais aucun d'entre nous ne sait réellement les rations qu'ils ont emportées. "
Ce fut à ce moment-là que Yuriko prit une profonde inspiration, et exécuta quelques mudras pour projeter sa voix dans l'esprit du chef du village, imaginant que cela eut été plus simple et plus efficace. On vit la surprise de ce dernier, mais laissant ça de côté, il se concentra simplement sur les demandes de la prêtresse.
" Je vais avoir besoin de l'aide de vos hommes, et de ceux qui ont des outils qui pourront aider à l'excavation. Que cela soit des pelles ou des pioches. Il me faudra également quelqu'un capable de me guider au travers des tunnels et une âme ayant des connaissances médicales, ne serait-ce que minime. Pour ma part, moi et ma compagne animale, nous occuperons de trouver vos hommes et de protéger le groupe."
Immédiatement, le chef de village acquiesça d'un mouvement de tête assez prompt, et s'adressa à chacun des membres présents. Il quémanda ainsi des volontaires, mais tous paraissaient assez timides. C'était alors que la louve parla au nom de sa maîtresse.
" Yuriko-sama est une véritable chunin ! Elle vous protègera au péril de sa vie si nécessaire. Nous sommes là pour sauver vos idiots d'humains alors, mettez un peu du vôtre. Ce sont vos camarades à vous. Si vous avez peur des yokaïs, nous serons là pour intervenir. Alors dépêchons-nous ! "
Bien que tous ne furent pas convaincus par le discours d'un loup, le regard de Yuriko qui les balaya tous prouvait la détermination qui était la sienne. Ils n'y virent pas la douceur et mansuétude d'une prêtresse, mais le sérieux d'un soldat. Il fallut que leur chef les invectiva à nouveau pour que certains d'entre eux se décidèrent enfin, et ce fut donc dans un petit comité qu'ils partirent immédiatement aux pieds de la montagne d'Oboe.
Sur place, la Sugimoto découvrit que les rochers qui barraient leur route étaient aussi large qu'épais. Pioches et pelles mettraient un temps infini avant de pouvoir les briser ou défaire. Son visage se tourna alors vers Komugi qui lui demanda de demander à tout le monde de reculer. Là, la jeune femme commença à concentrer son chakra dans ses mains et se posta devant l'une des immenses pierres de l'entrée. Et après avoir pris une profonde respiration, elle frappa paume ouverte la surface de son obstacle (Taijutsu ► C2.2 Adroit). Au premier coup, la roche se fendit en deux. Yuriko recommença alors, injecta plus de chakra et frappa une seconde fois. Ce ne fut qu'à cette seconde reprise que la roche éclata en des dizaines de fragments. Derrière elle, les miniers parurent surpris de cet exploit, mais la chunin n'avait que faire de cela, elle leur désigna les pierres qu'il fallait dégager, alors qu'elle quémanda à d'autres d'essayer de fortifier l'entrée.
" Yuriko-sama demande à ce que deux ou trois hommes restent ici pour renforcer l'entrée afin qu'elle ne s'écroule pas à nouveau. Le reste, vous devez nous suivre. Nous allons chercher vos amis. "
La Sugimoto s'apprêta alors à entrer, avant de se tourner vers son loup.
" Komugi, j'aurais besoin de ta vision et de ton odorat pour assurer de la direction à prendre. Je compte sur toi. "
La louve prit alors les devants, usant de ses capacités naturelles pour trouver les hommes prisonniers (odorat développé + nyctalopie). Le groupe avança, non sans un peu de nervosité pour les villageois qui suivaient la prêtresse, mais elle était si concentrée qu'elle ne releva ce détail. Le loup, quant à lui, humait l'air avec détermination.
" Je sens comme une odeur de chairs brûlés. Je pense que certains de vos hommes ont dû périr quand cela a explosé mais... attendez... Il y a... il y a une autre odeur... une odeur de nourriture... une des choses immondes que vous mangeaient... Par ici. "
Le pas plus pressant, tous suivirent l'animal tandis que le villageois qui tenait la carte des tunnels marquaient les endroits où ils passaient pour leur retour. A près d'un kilomètre de l'entrée, Komugi trouva l'un des miniers. Mort. Ce dernier avait la chair brûlée, et semblait avoir tenté de se trainer avant d'expirer son dernier souffle. Ces blessures avaient été beaucoup trop importantes.
" Komugi, dis à l'un de ses hommes de ramener le corps de leur camarade. Nous allons continuer pour connaître le sort des autres. "
La louve transmit le message et le reste de la bande s'enfonça toujours un peu plus. A plusieurs mètres de là, le chemin était obstrué, bloquant tout passage et possibilité de continuer. Toutefois, Komugi était certaine que l'odeur venait de derrière. C'était alors qu'un villageois commença à crier pour essayer de savoir si des survivants étaient là. Une première fois ? Le silence. Une seconde? Toujours rien. Mais au bout de la troisième fois... quelqu'un répondit.
" Oh les gars !!! Y a quelqu'un !! On est là !! On est coincé !!! Oh purée si vous saviez comme on est heureux d'entendre une voix ! "
" Saï !! C'est toi mon vieux ? Nous sommes venus avec un soldat de Toge... et son... son loup. Ce sont eux qui vous ont trouvés. Vous avez rien de cassé ? Combien êtes-vous ? "
" Oui c'est moi !! Takada ? Haaaaa on est pas beau à voir si tu savais. On a... on a perdu Haru... une pierre la frappée en pleine tête et... et Akio... il portait les explosifs, il a...il a sauté avec. Je ne sais pas où est passé Naruho. Je crois qu'il a été projeté de l'autre côté. Pour les autres, on est pas trop cassé... Il y en a deux qui ne peuvent pas marcher mais le reste... on survivra... si on sort d'ici. "
" Saï... Naruho est mort... nous sommes tombés sur lui mais, on a ramené le corps. "
Pendant que les villageois bavassaient, Yuriko soupira alors qu'elle transmettait un nouveau message à sa louve.
" Arrêtez de jacasser, humain !! Yuriko-sama dit qu'il faut reculer ! Elle va briser la pierre une nouvelle fois. Reculez aussi derrière. "
La chunin savait que le tunnel avait été fragilisé et elle ne pouvait frapper avec la même force déployée qu'à l'entrée... mais elle n'avait pas le choix. Concentrant son chakra dans ses mains, mais avec une quantité moindre, elle frappa une fois unique, d'un coup de poing. Là, un trou apparut, aussi grand qu'une tête et assez pour voir à l'intérieur. Immédiatement, la jeune femme poussa les villageois à piocher pour aggrandir l'ouveture, et une fois la bonne taille atteinte, les hommes sortirent un à un, les blessés en premier. Ceux qui étaient présents aidaient ceux incapables de marcher, les autres se sentaient aptes à marcher. Quant à Yuriko, elle se chargea de porter le corps du dénommé Haru. Il n'était pas question de laisser une seule âme abandonnée ici.
Le chemin du retour, que cela fut dans les tunnels ou bien jusqu'au village, fut terriblement silencieux. Les blessés étaient épuisés et les autres pleuraient déjà les disparus. L'accueil de ceux qui était dans l'attente se partageait entre joie et larme. Et lorsque Yuriko porta le corps de celui qu'elle portait à sa famille, elle vit celle qui était à présent veuve, s'effondrer. Quant à la Sugimoto l'observa, elle crut s'apercevoir elle-même, comme lorsque elle eut découvert le corps de Kaïto. Cette douleur, cette peine, elle ne la connaissait que trop bien. Et à cet instant-là, le chef du village approcha, retenant ses larmes et portant un regard empli de gratitude.
" Haru... Haru était mon fils. Je vous remercie, Yuriko-sama, de l'avoir ramené à la maison. "
L'homme salua alors la noble femme avant qu'elle ne lui rendit son geste. Ce fut dans ce silence solennel et des regards désolés que la jeune femme partit, laissant le village de Nayoro, baigner dans les larmes de ses joies et de ses peines.
C y a l a n a
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