Le nez dans les bouquins. Matin, Midi, et Soir. Depuis déjà cinq jours, tes journées se résumaient à écumer les moindres ouvrages de cette immense bibliothèques où les registres militaires et livres cohabitaient discrètement. Savoir où fouiner, c’était ton talent, et depuis peu tu avais à ta disposition bien plus de ressources qu’auparavant. Devenir Jonin avait des avantages non négligeables et l’accès à toute document en faisait partie. Par contre, ton nouveau grade ne t’avait pas offert le don de retenue. Oh, loin de là. Tu as toujours été du genre passionnée. Encore plus quand il s’agit de lecture. Passant des théories sur la métaphysique à la romance en passant sur les ouvrages plus comiques, tu aimes tout. Les courbes encrées te portent dans des réflexions dignes du meilleur des romans. Elles te font poser mille et une question qui te permettent de poser un regard nouveau sur le monde qui t’entoure. Elles sont une source de savoir et d’introspection constante. Tsunami et caresse à la fois pour ton esprit.

Et là, tu étais en pleine tempête depuis bien trop longtemps. Beaucoup d’idées qui fusaient, toutes les plus sombres et complexes que les autres. Des théories, montées par des indices éparpillés et un pressentiment qui ne voulait plus lâcher tes tripes. Un mystère qui entourait le Seizankage et son passé. Cet homme que tu admirais se présentait désormais sous un jour plus nuancé qui te poussait à empiler les parchemins et ouvrages dans tes bras à la recherche du moindre indice. Un exercice d’équilibre périlleux qui aurait pu bien se terminer s’il y avait pas eu un idiot blasphémateur pour trainer, à même la parquet, un des précieux ouvrages des archives. Ton champs de vision obstrué, tu posas le pied dessus et ce qui devait arriver arriva.

Glissant sur la reliure, surprise et emportée par le poids de ta propre pile de livres, tu te retrouvas allongée au sol en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, enterrée sous cette même pile que tu portais quelques secondes auparavant. Un cri ? Oui, tu en avais poussé un, de surprise, tout simplement mais tu ne t’attendais pas à voir quelqu’un venir te prêter main forte. Tu restas là, abattue, sous ta nouvelle couverture de papier, prenant quelques secondes pour retenir toutes les insultes qui te passaient.



"Quel genre de débile profond ose traiter un livre comme ça et le laisser par terre ? Si je retrouve le responsable ..." Pensas tu in instant. Ce qui t'énervait le plus facilement, ce n'était pas d'être tombée. C'était le traitement des livres que tu aimais tant.

Une réflexion rapidement interrompue quand tu sentis le poids du livre qui avait élu domicile sur ton visage s'alléger avant de totalement disparaître. Tu redécouvris la lumière, et puis, un visage. Un homme, d’une trentaine d’années, à vue d’œil, qui resta silencieux en te découvrant dans ce qu’il avait sans doute pensé être un simple amas inanimé de livres. Si ton visage était maintenant découvert, le sien restait mystérieux, la partie inférieure de celui-ci dissimulée derrière un masque noir, tandis que son œil gauche disparaissait sous son bandeau de chonin. Un étrange personnage que tu venais de rencontrer.

« Je veux bien un coup de main s’il vous plaît. »

Parce que les couvertures et leurs coins aiguisés étaient loin d’être confortables et que l’une d’entre elles avait trouvé amusant de venir s’enfoncer dans tes côtés, rendant ta posture de plus en plus insupportables. Se reprenant, l’inconnu te tira de ce piège littéraire d’une main ferme, se préoccupant de ton état, enfin.

« Je vais bien, merci beaucoup pour le coup de main ... »

Époussetant tes vêtements, faisant danser les cordes rouges qui enserraient, tu jetas un coup d’œil dépité au bazar qui recouvrait le sol et que tu devais maintenant ramasser. Tu espérais alors qu’aucun des précieux documents n’aient été abimés dans l’incident. Une pensée qui aurait presque pu former des larmes dans tes jolis yeux opal que tu redirigeas vers ton sauveur, curieusement présent à un horaire où les archives étaient peu fréquentées. Du regard, tu cherchais à voir s’il avait déjà choisi sa lecture où s’il était en recherche d’un ouvrage particulier. À force de passer du temps ici, tu étais presque capable de faire le guide ...

« Désolée pour ça, j’espère que je vous ai pas retardé ... Si vous avez encore une minute, pourriez vous m’aider à ramasser tout ça ? »

Et qui sait, peut-être à te trouver un sac pour pouvoir tout transporter ? Ah, ce serait le cerise sur le gâteau, mais il fallait mieux ne pas être trop gourmande. Tu préféras alors lui tendre la main au lieu d’en demander plus, lui offrant par la même occasion un sympathique sourire tandis que tu essayais de lire le nom sur le livre qui se trouvait dans sa main.

« Kara Saki, enchantée en fait »

Il fallait mieux au moins donner son nom à la personne qui nous aide, non ? Le minimum de la politesse.

Ton intérêt non-dissimulé pour le livre entre les mains de l’homme ne passa pas inaperçu. Alors que tu te penchais légèrement pour en lire le titre, il déplaça son pouce pour te laisser le lire, précisant alors le genre d’ouvrage dont il s’agissait. Un recueil de poésie dont le nom t’était complètement inconnu. Avais-tu raté celui-ci dans les larges rangements des archives ? La syntaxe était un peu ... étrange. Au point où tu fixas le livre de longues secondes, toujours aussi curieuse.

« Vraiment ? »

Ton attention fut néanmoins détournée quand il se présenta à toi sous le nom de Yukikawa Takashi, Chunin et ... sensei ? Tiens, tu ne l’avais pas croisé pendant tes années là-bas. Du moins, son visage ne te disait rien. Non, tu t’en serais souvenue si tu avais eu un professeur masqué. Il faut dire que ça ne s’oubliait pas facilement. Vous aviez peut-être dû vous croiser, dans tes dernières années à l’académie, il y a bien longtemps. Tu avais commencé tôt, comme tout les enfants originaires de Seizan. Était-il déjà enseignant à l’académie à cette époque ? Peut-être pas. Ce n’était pas vraiment une question qui se posait de but en blanc. Et puis, tu voulais ramasser tout tes livres au plus vite.

Comme par réflexe, l’homme se baissa, commençant à ranger les livres dans les larges bibliothèques sans même t’entendre ou remarquer ton regard ébahi. Tout ces livres ... étaient à toi. Perdu dans ses pensées, le dénommé Takashi était comme une machine bien huilée, délicate et précise. Dans ses mains dansaient les couvertures des ouvrages. Il s’était enfermé dans sa bulle, un instant, emporté par la silencieuse et relaxante ambiance de l’endroit. Ce n’est que lorsque tu l’appelas, d’un ton se voulant plus ferme, qu’il leva la tête.

« Takashi-san ! »

Plop. La bulle avait éclaté et le sensei avait remis les pieds sur terre. Trop tard, malheureusement. Tout les livres étaient rangés ou plutôt, cachés dans les étagères. Et ce n’est qu’à ce moment là qu’il s’inquiéta d’avoir glissé un ouvrage pouvant t’appartenir. Sa main tendue, sa mine gênée, maladroite, et tu ne pu t’en empêcher. Tu te mis à rire ! C’était déconcertant comme échange. D’abord, il te trouvait sous une pile de livres et maintenant, tu devais lui avouer que ...



« En fait, tout ces livres étaient à moi mais vous étiez lancé et je n’ai pas eu le temps de vous arrêter ! Vous étiez tellement concentré ... ! »

Pendant quelques secondes, il avait complètement oublié ta présence, il n’y avait là aucun doute. Et maintenant, il fallait encore tout récupérer. Heureusement pour toi, l’homme avait une bonne méthodologie, ce qui te permettait de rapidement repérer tout les ouvrages historiques que tu avais entassé auparavant. Un, deux, trois, quatre, et bientôt, tu avais reformé la totalité de ton armée de papier. Enfin presque. Embêtée, sur la pointe des pieds, tu semblais encore à la recherche d’un dernier livre.

« Est-ce que vous voyez où vous avez rangé la biographie de Renchoku Kousei ? »

Oui, tu te renseignais sur l’ancien Kage. Sa vie et surtout, sa mort. Tu voulais savoir qui pouvait y être impliqué. Comprendre les facteurs qui y avaient joué un rôle. Et les suspects étaient nombreux. Faut dire que l’homme était détestable. Ce n’était pas pour le venger que tu faisais ça. Loin de là, bien au contraire. Ce vieux crouton taré avait envoyé bien des tiens à une mort certaine.

Ah, quelle tête il fit en comprenant son erreur ! Ne s’attendant pas à te voir jeter ton dévolu, il avait tout rangé et se retrouvait maintenant bien embêté et embarrassé. Néanmoins, galant et serviable, il n’hésita pas à t’aider de nouveau pour reconstituer la petite tour d’ouvrages. À deux, cette tâche s’avéra plus que facile et en un rien de temps, tes précieux livres furent récupérés. Une quantité que le blandinet observa longuement, curieux, avant de porter son attention sur le dernier livre qu’il t’avait aidé à récupérer, bien plus en hauteur. Une biographie qui titilla son envie de poser quelques questions. Comment tu le sais ? Tu l’as vu dans ses yeux. Cette petite étincelle caractéristique de ceux qui n’arrivent pas à garder leur nez en dehors des affaires des autres. Tu as le même, parfois. Cette envie de savoir, elle ne t’a jamais quitté, et tu es devenue assez douée pour repérer ceux qui la partagent avec toi.

Serviable, ou plutôt curieux, il t’aide encore. Te soulage d’une partie de ton poids et ce, pour la durée d’un court trajet vers le comptoir. Esquisse-t-il un sourire sous son masque ? Ou une moue amusée ? Tu ne peux te fier qu’à ses yeux pour ça. À la manière dont ils se plissent. Dont ils réagissent à tes actions. Alors tu ne les lâche pas du regard, à la recherche de plus d’informations sur le caractère de ce Takashi, sorti de nulle part.

« Merci, c’est très gentil. »

Et très utile pour lui. Ça lui donne l’occasion de parler. D’attaquer le sujet qui l’intrigue. Ce livre, qu’il a placé au-dessus des autres, comme si de rien n’était, avant de poser la question qui devait lui brûler les lèvres depuis de longues secondes déjà : Pourquoi ce livre ? Amusée, joueuse, taquine, tu ricanes, doucement. Au moins, il n’y va pas par quatre chemins. Une franchise rafraichissante. Il a cette manière de parler qui te rappelle en effet celle d’un professeur. Tu as presque l’impression d’être en pleine réunion de famille.

« C’est assez osé de questionner sa supérieure sur ses intentions ~ »

De ta main libre, tu indiques ce bandeau blanc, noué au niveau de ta hanche, indiquant ton statut de jonin. Ça te fait toujours bizarre de te considérer comme plus élevée dans la grande pyramide hiérarchique du village pourtant, cette fois, c’est plus drôle que gênant. Une manière d’un peu taquiner le fouineur instructeur. De voir sa réaction. S’il se sent menacé, ou plus amusé. Comprendre un peu mieux le personnage se cachant derrière le masque. Tu sais qu’il n’est pas là pour te soutirer d’importantes informations. Parce qu’il a cet éclat sincère qui brille au fond de son regard, dans cet océan de curiosité.

« Je suis loin d’être une grande fan de Renchoku Kousei pour être franche, bien au contraire. Néanmoins, j’estime qu’il est important de toujours remettre en question ses certitudes. Du coups, je fais quelques recherches, histoire de mieux appréhender le personnage. Comprendre un peu qui il était et ce qui l’a poussé à agir comme il l’a fait. Et j'aime beaucoup lire aussi. »

À condamner ton grand-père, ton oncle, et bien d’autres soldats avec sa politique du fort qui écrase le faible. Ce mépris constant pour ceux qui n’atteignaient pas le niveau d’excellence qu’il fixait. Ta réponse n’était pas un mensonge. C’était simplement un morceau de la réalité. C’était plus que ça. Tu enquêtais toujours sur l’assassinat de l’ancien Kage. Sur l’identité de l’actuel. Des éléments flous, il y en avait bien trop dans cette histoire. Trop pour que ce soit normal. Mais ça, tu n’allais pas lui dire. Tu ne le connaissais pas.

« Et vous alors ? Un intérêt pour la poésie ? De quel genre ? »

Le titre qu’il t’avait annoncé te semblait toujours aussi étrange. Une formulation un peu ambiguë. Cachait-il plus ou est-ce que tu te faisais des idées ? Avec tout ce qui t’arrivait en ce moment, tu avais quelques tendances à la paranoïa. Qui pouvait t’en vouloir après tout ?

« C’est rare de voir des instructeurs de l’académie porter intérêt aux arts littéraires. Je me souviens d’un de mes professeurs : une vraie brute épaisse. Au moins il n’y allait pas de main morte avec nous ... »

Et une fois rentrée à la maison, c’était avec ton oncle Kuroo et ton père que tu t’entrainais. Il faut dire que tu n’avais pas le droit de te laisser aller. C’est sans doute ce qui t’a permis de rester forte après son décès ... Pour devenir la cheffe, il fallait rester ferme. Même si tu n’étais qu’une jeune ado.

« L’instructeur Usagi, ça vous dit quelque chose ? Grand, avec une épée en acier un peu rouillée, la barbe trouée par une cicatrice. Il se plaint toujours des jeunes ! »

L’homme n’était pas du genre à se faire intimider par un grade et, même si tu avais prononcé ces paroles sur un ton plus humoristique que sérieux, tu ne pouvais pas nier que tu appréciais sa réaction. Beaucoup aurait paniqué et chercher à se justifier, là où Takashi avait simplement accepté ce fait, sans se mettre dans une position inférieure.

« Je l’espère aussi. »

Mais votre travail était rarement doux et paisible. Si un jour il se retrouvait sous tes ordres, ça voulait dire qu’on vous envoyait dans une mission qui avait des risques de mal tourner et de prendre des proportions complexes, si ce n’est mortel. Votre travail en équipe ne pouvait pas être un bon signe. Tu le savais et il le savait tout autant. Au moins, au cœur de cette bibliothèque, vos échanges restaient sans risque. Enfin, en théorie. Tu avais tout de même le chic de fouiner à où il ne fallait pas. C’était ton truc. Et surtout, tu n’avais jamais été douée pour comprendre les sous-entendus du type flirt à ton encontre. Toi, tu ne voyais que le travail. Tout cela pouvait menait à un quiproquo certainement assez gênant, si seulement tu t’en rendais compte.

Le masqué était du genre courtois. Assez pour ne pas insister sur ta lecture. Avait-il pensé que cela était une mission pour le village ? Ou était-il juste très poli ? Tu n’en étais pas sûre, mais ce que tu savais, c’est que tout cela t’arrangeait bien. Non, tu n'avais pas envie d’expliquer tes enquêtes en cours et ce, encore moins à un autre soldat de Seizan. Tu préférais garder le contrôle de l’information et ce, jusqu’à posséder un tableau bien plus clair et complet que les quelques bribes d’histoire que tu avais réussi à te mettre sous la dent pour l’instant. Encore mieux : Il se laissa bien sagement interroger. Ou plutôt, il te donna une réaction plus qu’intriguante. Assez pour titiller cette curiosité même qui t’avait poussé à te trouver en cet endroit.

« Vraiment ? De la poésie lyrique ? »

C’est ça qui le faisait rougir ? Non, il y avait sans doute plus ! Et ça te donnait vraiment envie de fouiner un peu plus loin. Ça te brûlait de l’intérieur. Mais pour ça, il fallait être patiente. Récolter des indices. Le cuisiner surement et lentement pour qu’il te donne des informations, sans même se rendre compte ... Oh, tu aurais pu avoir ta place dans une brigade d’interrogatoire avec cette manière de penser ! Tu aurais été douée ! Mais tu préfères encore mille fois enquêter !

« Ce serait avec plaisir ! Choisissez le poème que vous préférez, je suis tout ouïe ! »

Grand sourire aux lèvres, tu vins déposer à ton tour les ouvrages sur le comptoir avant de tout simplement ... t’asseoir sur celui-ci, comme si de rien n’était, pour écouter l’homme te lire quelques vers, sous ton regard acéré, brillant d’une malice non-dissimulée.

« Si j’aime ce poème, peut-être que je vous emprunterais ce livre, à mon tour ~ »



Et sa réaction à cette possibilité te donnerait encore un peu plus d'idée sur la réalité des choses.

Dans l’atmosphère cosy de cette bibliothèque, les mots taquins et bien choisis de l’homme te semblait bien intriguants. Assez pour piquer ta curiosité à vif, et te donner envie d’en savoir plus, sur cet étrange personnage que tu avais rencontré par le plus pur des hasard. Habile avec les mots, le regard malicieux, il se joue de toi une nouvelle fois, armé d’une bonne excuse pour ne pas te lire les lignes qui noircissent les pages de l’ouvrage entre ses mains. C’est une occasion. Une occasion de reprendre le dessus sur cet échange et de te proposer un autre contexte, à l’ambiance bien différente. La proposition te fit sourire, amusée, avant que tu ne bondisses du comptoir où tu avais déposé ton séant quelques minutes plus tôt. Sur le sol, le claquement de tes légers talons sembla presque comme une provocation, à celui qui saurait le plus s’imposer dans cette joue.

« Je ne suis pas bête vous savez. Je crois bien avoir deviné la raison pour laquelle vous n’en lisez pas un passage. »

Désignant l’ouvrage de l’index, une moue moqueuse clairement affichée sur ton joli minois, tu te rapprochas d’un pas pour faire face au professeur, confiante, pour venir booper le bout de son nez dissimulé du même index utilisé juste avant.

« Mais c’est d’accord. Je suis maligne, mais aussi trop curieuse pour ignorer cette invitation. »

Tu te connais bien. Tes forces, tes faiblesses, et toutes ces choses qui font qui tu es aujourd’hui. Et puis ça ne t’engageait à rien, d’aller lire un bon livre dans un endroit calme et fleuri. Cela serait pour toi l’opportunité d’en apprendre plus sur ce Takashi et ce qui se cache sous tout ses élégants et charmeurs airs.

« Dans un mois, jour pour jour, retrouvons-nous dans la rue principale de Seizan. »

Tu ne pouvais pas lâcher le morceau, pas vrai ? Incapable de te laisser inviter sans poser de nouvelles conditions. Mais tu sais aussi que tu as trop de travail pour te concentrer sur ça en ce moment. Tu es sur un gros coups. Tu le sens au fond de tes tripes et tant que ce ne sera pas réglé, tu n’arriveras pas à penser à autre chose ... Un mois, finalement, c’est court, face à l’ampleur de la tâche qui t’attends.

« Je préfère le paysage des feuilles d’érables dans le vent, plutôt que les fleurs de cerisier. »

Ce rouge carmin, contrastant avec le gris de la pierre et le blanc des derniers flocons de neiges. Le parfum des brioches à la pâte de haricots rouges, alors qu’on remonte les allées, d’un pas léger. Le cœur chaleureux des habitants, se saluant. C’est le Seizan que tu aimes. Cette vivacité paisible qui séduit ceux qui en font l’expérience. Et c’est à Seizan que la nature offre ses plus beaux paysages, loin de l’agitation. À tes yeux, rien ne vaut tout ça. Sans attendre sa réponse, tu récupéras tes ouvrages d’une prise assurée et ferme, gratifiant l’homme d’un clin d’œil et d’une pointe de taquinerie.




« À la prochaine Sensei ~ Bonne lecture ~ »

Tout ça, pour disparaître comme tu étais arrivée, laissant derrière toi Takashi avec son propre bouquin et votre rendez-vous en tête.