Fin des évaluations pour ma personne. Le village dans sa grande bonté, m’exempte enfin. Non pas qu’il m’offre un congé réel, mais au moins je n’ai plus le besoin de devoir évaluer les jeunes recrues sorties d’académie. Peut-être est-ce une manière que de motiver à concevoir une équipe. Mais ô grand jamais, je n’oserais commettre cette erreur. C’est là comme signer son arrêt de mort, non pas que l’ascension au pouvoir m’intéresse, mais je recherche avant tout un moyen d’accomplir mes dessins et cette équipe serait une entrave à cela.  

L’ordre étant tombé je rassemble pour rejoindre la porte principale du village. D’autant que le temps presse et j’ose espérer que mon camarade saura se montrer à la hauteur de la tâche bien que j’ignore tout de sa personne. Ce qui n’est pas l’idéal pour ce genre de mission. M’enfin bon, je ne suis pas dans les petits papiers du bureau des missions, alors ôtant laisser faire. Il doit bien y avoir une raison à tout ceci.  

Dans ma sacoche, il n’y a que le strict minimum, rien qui puisse faire pâlir les samouraïs de Seizan en somme. Mais au moins j’aurais de quoi me défendre si cela s’avère nécessaire. Tout comme il y a, à manger et à boire. Après tout, on ne sait pas vraiment si cette mission sera de longue haleine ou bien rapide comme l’éclair.  

D’ailleurs cela me fait penser au fait que je devrais peut-être m’améliore pour ce qui est de la vitesse. Je suis plutôt bon voire dans la moyenne. Mais mes prouesses physiques pour ce qui est de l’endurance ou bien de la rapidité ne sont pas vraiment au niveau de mon rang. Une petite session d’entrainement au retour, ne pourra pas me faire du mal.  

Avant de partir je relis une fois encore le rouleau. En voyant le mot rattraper et capturer. Je me doute d’ores et déjà de deux choses. La première et qu’il va falloir trouver un moyen de le pister. Ce qui n’est pas évident. Et la seconde, une méthode afin de pouvoir le capturer vif. Ce qui s’annonce tout aussi compliquer. Mais je suis persuadé que mon camarade a de quoi traquer ses proies, sinon on ne m’aurait pas mis avec lui sur cette mission. Je me demande même quel jonin, ils ont affecté avec moi. Je reconnais à peine les visages de chacun. Alors bon, venir avec le petit nouveau ne doit pas plaire à tout le monde.  

Rangeant le rouleau dans la sacoche et m’en allant en veillant bien à fermer la porte derrières moi. Je ne marche pas, ni ne trottine. Mais dans une course lente je me dirige vers l’entrée. De toit en toit, l’urgence de la situation me permet d’agir de la sorte. C’est là que j’arrive à la porte. Mon camarade ne semble pas encore présent. Peut-être me suis-je trop empressé, mais à mon avis il est impératif d’agir en vitesse. J’en profite pour observer le ciel. Et ce dernier n’augure rien de bon, une pluie lourde va certainement s’abattre sur la région. Car si, les nuages noirs recouvrent déjà le village. Aucune goutte ne semble tomber et seul le tonnerre se fait entendre sans montrer le moindre éclair.  

Aux portes la foule n’est pas vraiment dense, sans doute à l’inverse de ma personne, ils ont pu se soucier du temps bien avant moi. Et pendant que j’attends je cherche à déterminer le temps et la distance que le suspect a pu avoir. Pour ce qui est du temps, il ne doit avoir qu’une ou deux heures au grand maximum. Et donc avec ce temps on peut rapidement déterminer sa vitesse de progression. Sur son dossier je vois qu’il n’est pas très rapide comme moi, et même qu’il est un expert en taijutsu. Une copie de moi en version chunin. Ce qui ne sera pas pour arranger le voyage de retour. A moins qu’on échoue bien évidemment. Mais de par la fiche on sait au moins à quoi il ressemble et ses compétences ce qui nous offre un assez grand avantage.  

Et pendant que je pense à tout ceci, je me demande tout de même ce qui peut bien retenir mon camarade. Ou bien suis-je peut-être trop en avance sur l’horaire de rendez-vous. Si lui aussi avait pu l’être nous aurions alors pu gagner un peu de temps. C’est alors que les premières gouttelettes tombent sur mon visage. Je me retourne pour voir si je n’aperçois personne. Et mauvaise langue que je suis-je vois une silhouette se profiler à l’horizon.  



-Navré, je ne sais pas si je suis en avance ou en retard. J’ai pris pour habitude de me fier au Soleil ou aux étoiles, mais avec ce temps cela devient un exercice difficile. Je suis Kamisuki Ryu...jin.  



Et alors que je termine mon prénom en ayant du mal à le finir de par la surprise que je subis, je remarque qu’il ne s’agit pas d’un jonin que j’ai pu voir lors de nos nombreuses réunions. Ainsi je ne sais pas trop à quoi m’attendre. J'espère simplement qu’il ne s’agit pas d’un chunin ou même d’un genin. Quoi qu’un chunin cela pourrait tout de même convenir, pour peu qu’il soit très compétent. Mais outre son grade, c’est surtout par feignantise de devoir commander le groupement.  



-Je te propose de nous mettre en route si tu es prêt ? Nous verrons pour le briefing pendant que l’on avance vers la cible.  

Narration :

Une nouvelle journée commença, les premiers rayons du soleil furent visibles dans le ciel, à travers la fenêtre de son salon. C’était bientôt l’heure, le grand moment allait arriver. Les vacances étaient finis pour lui, les choses sérieuses allaient pouvoir reprendre. Une mission avant une autre, c’était une reprise assez mouvementé pour le jeune samourai aux longs cheveux de jais. Il avait intérêt à tenir la route, pouvait déjà remercier sa longue semaine de repos. Il était arrivé à rattraper ses heures de sommeil, a se retaper une santé, était plutot en forme pour ce premier jour et déjà prêt à partir. Il avait eut la bonne idée de préparer des affaires la veille au soir en plus d’avoir pris la sage décision de se coucher tôt. Au milieu de la petite table, il y avait un petit rouleau marron clair enroulé d’un ruban rouge et noir. C’était l’ordre de mission, celle à accomplir dans les prochains jours. Elle était simple comme bonjour celle là, un peu trop même: Il devait juste retrouver un déserteur qui aurait volé un objet au village, un parchemin selon ses souvenirs. Aiko prit son sac de voyage sur l’épaule gauche, attacha son magnifique Katana noir et rouge à sa ceinture et sorti de la maison. A cette heure ci, les rues étaient presque vides, les gens étaient sans doute entrain de sortir de leur lit, de se lever, ou étaient déjà sur leur lieu de travail.

Le jeune sabreur aux longs cheveux de jais en profita pour faire une petite halte dans une épicerie du quartier. Il allait y faire souvent ses courses, là il allait juste prendre quelques provisions pour le voyage. A des moments, le temps lui échappait, lui filait entre les les doigts donc le résultat n’était pas sans conséquence. Un retard de dix minutes à son rendez vous, il était censé retrouvé son binome, oui car les chefs lui avaient donné une autre personne pour la mission ( Ironique à ses yeux au vu la simplicité de celle ci). Il se hata de prendre ses produits, d’aller les payer au pret du vendeur et sorti en trombe. Au seuil de la porte de la boutique, le jeune sabreur aux longs cheveux de jais décida de prendre le chemin le plus court, un raccourci pratique, il s’agissait juste de couper à travers les ruelles. Elles traversèrent les quartiers “ chauds”, les plus dangereux de la ville. La peur et la panique étaient cependant inutile, aiko ne risquait rien; C’était en journée et il était très bien équipé à parer une éventuelle attaque surprise: Il gardait toujours sur lui son grand sabre avec un petit poignard ( Tantô) caché sous ses vêtements au niveau du bas du dos. Sans surprise, le trajet se passa bien, aucun problème, retardement hormis une ou deux personnes à saluer, avec qui Aiko s’était senti obligé d’échanger quelques mots.

“ Aiko kay et j’ai pris un peu de retard.. Je m’en excuse.

A sa hauteur et comme le voulait la tradition de leur pays, Aiko s’inclina devant lui sans pour autant dévoiler une quelconque émotion sur son visage. L’une de ses mains se posa sur le manche de son sabre et l’autre alla prendre le parchemin de la mission dans l’une des poches de sa veste

“ Ne perdons pas de temps “ Il ouvrit la marche en direction de la forêt , tenta au mieux de rester à la même hauteur que son interlocuteur. A mis chemin, une étrange pensée traversa son esprit, fit soudainement retourner Aiko vers son compagnon de mission

“ je suppose que tu as de quoi le capturer si jamais il ne se montre pas coopératif avec nous ?”

C’est dans une précipitation incommensurable que le compagnon de route de Ryujin s’avance sur la route. L’ombre des arbres qui bordent la route s’étend vers l’Ouest, d’autant que le ciel se couvre peu à peu d’azur en effaçant sa teinte rose et sombre de l’esprit de chacun. Il est certes tôt et l’on peut déborder d’énergie. Mais à foncer dans le tas, se dit le Jonin, il n’y a que la mort à y gagner. Et si l’honneur de diriger la mission revient au géant, il ne compte pas vraiment être un fin pédagogue, loin de lui cette idée, ce n’est pas sa mission et il sent qu’il ne va pas se plaire à enseigner à ce dernier. D’autant que leur art est différent.

La direction du déserteur est vaguement connue, et même presque certaine pour peu que l’on s’intéresse au fait qu’il lui faille deux arrêts pour reprendre des forces. Du moins n’était-ce là qu’une estimation du géant. Il se basa sur le fait qu’à la place du fugitif il lui faille se déplacer le plus rapidement possible hors de la région. Ainsi l’aventure commence et cela après une brève présentation.



-On va y aller doucement au début. Je te laisse passer un peu devant pour pouvoir m’adapter à ta vitesse.



De par sa vitesse il adopte simplement un rythme au-dessus du commun des mortels. Mais c’est encore loin d’être la vitesse maximale du géant ou même des plus talentueux ninjas, moines ou samouraïs. La course n’est pas vraiment épuisante, du moins pour Ryujin, il ne sait pas de quoi il en retourne pour son compagnon. Mais le fait que le voleur ait besoin de se faire petit doit significativement réduire sa vitesse.

Les ombres s’évaporent devant le rayonnement de l’astre divin qui orne les cieux. Puis stoppant sa course, Aiko se retourne vers lui pour lui demander une chose non pas sans importance. Mais cela ne demandait pas nécessairement un arrêt.



-Je suppose que oui, j’ai plusieurs cordes à mon arc comme on dit.



Ryujin dépasse alors le genin. La route se sépare en deux directions, mais l’une mène à la capitale tandis que l’autre à la frontière. C’est tout naturellement que le géant s’en va vers la frontière. Car il faut le dire, le géant à plus d’affinité avec la capitale qu’avec Toge. Aussi si jamais il y avait un problème entre les deux il rejoindrait plus le côté impérial. Et si ce voleur agissait au nom d’un haut fonctionnaire de Teito, il aurait préféré alors ne pas rattraper ce dernier. Tant pour permettre un succès du côté de la capitale que pour éviter un incident diplomatique. Mais le vol étant quelque peu bâclée, le jonin ne peut se résoudre à croire à un coup de poignard dans le dos de la part de Teito. La deuxième route, est donc un choix tout ce qu’il y a plus de naturel.

La forêt que la route scinde en deux laisse alors place à des champs qui s’étendent non pas à perte de vue, mais jusqu’au colline qui se profilent à l’horizon. Au cœur de la deuxième partie de cette journée, le géant décide de marque une brève pause qui ne sera que d’une dizaine de minute.



-Je t’ai laissé faire au début. Mais il est important de marquer une pause. D’autant que je ne sais pas si tu étais à fond ou non. Mais si on arrive sur la cible dans un piteux état, autant dire que ce n’est plus la mission que l’on risque, mais nos vies aussi.



Et à peine termine-t-il son argument qu’un oiseau de proie fonce droit en direction du bras de Ryujin. Le cri de l’oiseau ne manque de l’avertir de lever le bras en question. Arrivant en même temps que son ombre, on voit bien l’oiseau messager qu’utilise les villages entre eux. Cet oiseau est porteur d’un message. Sans attendre Ryujin, ne manque pas de saisir ce dernier pour en lire le contenu. Le message indique qu’une brève escarmouche à eut lieu entre deux genins est la cible qui semble avoir paniqué durant sa fuite. Aucun blessé des deux côtés, mais l’homme en question semble rapide. Si bien qu’il a pu échapper aux deux militaires.

C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose pour Ryujin. D’une part il n’est pas de type sensoriel et il avait un doute quant à la direction future à prendre. Et ce message lui permet de repousser cette décision jusqu’au lieu de rencontre avec les genins. Mais d’une autre part la cible sera plus en état d’alerte pense-t-il.



-Bon notre cible a commis une erreur. A nous d’en profiter, la pause passe de dix minutes à cinq. Direction un petit hameau à une heure de route. Tu penses qu’on peut aller un peu plus vite ?



Demande le géant à Aiko, alors il projette son bras pour indiquer au rapace qu’il peut s’en aller. Le géant aurait bien pu lui donner une graine ou deux, mais loin de lui l’idée d’en avoir apporté.

Résumé narration. :

Les deux hommes n'avaient perdu de temps, s'étaient de suite mis en route à une très bonne allure. Ca faisait plaisir un tel début de mission, Aiko n'en demandait pas mieux.Dans les premières minutes de sa rencontre avec son binôme, il eut une petite crainte, celle de passer du temps à une longue explication sur leur mission, les rôles à définir et le plan potentiel qui ne marchait jamais la plupart du temps. C’était du vécu, il y avait le droit à chaque fois, y échapper fut un plaisir immense. Il détestait ces moments là, avait très peu de patience pour les longs discours. Ca l’ennuyait, c’était très chiant comme la pluie, il était plutôt dans l’action. Ca tombait bien, il en eut bien assez tôt. Une bonne course à travers la forêt, rien de tel pour bien débuter la journée. A froid, sans entrainement, il y allait à son rythme, de plus en plus vite. C’était une vielle astuce contre les crampes, les déchirures musculaires. Deux ou trois fois, il riva son regard sur son compagnon de route, vérifia s’ils arrivaient à garder le même rythme, la même allure. Ca allait, ils avançaient bien, ils auraient pu continuer ainsi encore une heure ou deux sans son intervention.

Ryujin demandait une halte, une pause. Surprenant, Aiko le pensait beaucoup plus endurant, être le dernier à craquer en vu de sa carrure . Une pause en cet instant était mal venum, le coupait dans son élan. Il était si bien parti, avait réussi à prendre un bon rythme de courses . Le jeune sabreur aux longs cheveux de jais se força de ralentir, de s’arrêter en route. Il fit la moue, alla se poser contre un arbre. Une pause, il fallait la rentabiliser au mieux, en tirer profit: iI tira sa gourde de son sac de voyage, bu deux grandes gorgées d’eau, passa la main dans ses cheveux, les prit dans ses deux mains pour en faire une grande queue de cheval. C’était le mieux, ca allait lui facilité la vie, ca lui éviterait d’avoir tout le temps des mèches qui lui revenaient au visage.

“ hé mais on est en..”

D’un coup inattendu, surprenant, Aiko vit une ombre s’abattre vers eux, foncé sur son compagnon de route. Il avait tout de suite eut le réflexe, l’instinct de dédaigner son arme blanche, prêt à contre attaquer. Inutile, c’était juste un oiseau messager, une façon pour eux de se transmettre les informations. L’animal vint se poser sur le bras de Ryujin, celui ci prit le message et le lut alors qu’Aiko était entrain de ranger son arme

“ Ouais sans pause déjeuné cette fois”

Son égo fut touché, il n’avait aimé les propos de son interlocuteur, pas hésité à lui rendre la monnaie de sa pièce dans sa propre réflexion sans pousser le bouchon. Le but n’était de créer un conflit, juste de remettre les choses en place. Les deux hommes reprirent la route à une allure plus rapide, moins chaotique. Une idée traversa l’esprit du jeune sabreur, qui le fit changer de direction

“ Le mieux c est de retrouver ses hommes, ils pourront nous donner plus d’informations”

C’était même pas une demande ou une proposition, plus une directive imposé. Le jeune homme aux longs cheveux de jais avait pris les devants, accéléré la cadence. Il leur fallu une bonne poignée de minutes, 15 de route avant de les apercevoir au loin rentrer la queue entre les jambe. Aiko se rapprocha d’eux, s’inclina poliment.

‘Messieurs bonjour, nous sommes en mission pour retrouver le voleur du parchemin, pouvez vous nous le décrire ?”

Le genin n’était clairement pas fait pour travailler en équipe du moins pas sans en être le chef. Autant dire que la mission n’allait pas être de tout repos. A peine le colosse demande au sabreur si la cadence peut grandir qu’il prend mal le propos. C’est à croire que ce dernier ne voit pas vraiment la différence de niveau pour ce qui est de la vitesse entre eux. Mais qu’importe ce n’est là qu’un détail, pense Ryujin. Loin de vouloir créer un conflit, il se dirige vers tout autre chose. La mission.

Quelques kilomètres de fait et voici le duo aux portes du hameau. Sans plus de présentation qu’un simple bonjour, le jeune homme pose sa demande aux genins. Qui sont quelque peu forcé d’y répondre quoi qu’il en soit.

Au nombre de trois, ces genins qui ont pu croiser le chemin du voleur. L’un est une jeune femme demoiselle. La crinière d’ivoire et d’or avec les yeux reflétant l’océan. Le deuxième est un jeune homme qui ne se distingue que par ses lunettes rondes et ses vêtements de ténèbres. Ne lui manquerait plus qu’une cicatrice ou deux pour le rendre connaissable en tout lieu. Le dernier est plus proche du combat, du moins c’est ce que son apparence trahis. Une tenue orange est loin de pouvoir permettre au genin de se cacher, la tenue est sans manche et l’on peut voir ses muscules assez développé. Un expert du corps-à-corps en somme, qui hormis ses muscules n’a que sa coiffure en bataille comme trait spécifique.

Si Aiko s’incline, eux aussi en font de même. Puis la blonde s’avance pour répondre à la demande.



-Il n’est pas bien grand a peu près un mètre soixante-dix. Les cheveux ocres sont assez courts. Pour arme je n’ai vu qu’un tanto dans son dos. Loin de la rousseur de ses cheveux, sa tenue est un manteau long à capuche vert.



Ryujin s’ajoute à la conversation sans avoir besoin de faire la moindre salutation ou inclinaison. Le prestige du grade.



-Avez-vous pu définir la direction qu’il a pris ? Ainsi que les techniques dont il se sert ?



Le géant de Toge a bien conscience qu’il en demande certainement trop à des genins. Mais il n’a pas vraiment le choix en l’occurrence.



-Il est parti par là.



La jeune demoiselle pointe du doigt Une direction tandis que l’homme à la combinaison orange semble vouloir en découdre.



-Quant à ses techniques hormis qu’il aille très vite je ne sais pas trop quoi dire.



-Je vois, merci pour les informations, une fois votre tâche effectuée ici, rentrée au village faire votre rapport. Et toi là-bas.



De son regard le géant désigne l’expert du corps-à-corps de cette équipe.



-Tu auras une autre mission pour te défouler. Tâche de t’entrainer au lieu de vouloir rattraper cet homme.



Ryujin se retourne vers Aiko.



-Bon cette fois-ci on y va vraiment à fond niveau vitesse. Plus de pause, plus d’arrêt jusqu’à la cible. Je n’irais pas à mon maximum sinon je risque bien d’arriver trop tôt et de laisser la cible s’échapper. Sa vitesse étant certainement incroyable. Allez, on y va.



A peine Ryujin termine sa phrase qu’il s’élance sans même attendre de réponse en retour. Après tout, il sait à quoi s’attendre avec l’épéiste.

Avançant dans une plaine où seuls quelques arbres servent de décoration. Quelques rocs se dressent à l’ombre de ces derniers et seules les stèles sacrées ornent la route. Mais sans avoir le temps d’admirer le paysage, la cible se fait visible en à peine quelques minutes de parcours. Cette dernière se repose tranquillement à l’ombre d’un arbre. Ou plutôt elle semble attendre.

Ryujin sait que dans cette situation l’avantage revient à celui qui attaque le plus vite. Aussi la plaine ne permettant pas de se fondre dans le décor pour observer, il n’y a que la charge qui soit exploitable. Cependant, il souhaite faire de cet éventuel combat une expérience et il décide d’envoyer le genin se battre en premier.



-Ecoute l’épéiste. Je te laisse l’honneur de lancer l’assaut. Tout ce que je demande ce n’est pas faire du spectaculaire ou de forcer mon admiration. Simplement soit efficace. L’homme observe les alentours et il ne va pas tarder à se retourner vers nous certainement. Je te laisse le choix de ta manœuvre, je reste en support.



Ainsi Ryujin se tient prêt à devoir exécuter une charge pour sauver si nécessaire son camarade. Bien que d’apparence il semble simplement être arrêté pour marcher le long de la route qui passe non loin de la position du voleur. Aussi des charrettes s’y trouve, un moyen comme un autre de se fondre dans la masse.

Résumé narration:

Ce désir, cette prise de décision passa crème, comme une lettre à la poste. Le jeune homme aux longs cheveux de jais en fut ravis, avait eut la crainte de devoir s’arrêter en route, de devoir se lancer dans un débat infernal dans le but d’aller interroger cette fameuse escarmouche. Ca aurait été long, une perte de temps et compliqué. Ils avaient mieux à faire, rattraper le voleur avant de perdre définitivement sa trace. Ils ne devaient pas trainer, Aiko l’avait compris des le début, avait fait au plus vite avec ce groupes de “ninja”. Il avait été droit au but, posé une seule question, la plus utile selon lui: Il avait juste besoin de savoir à quoi le fautif ressemblait et dans quelle direction il s’en était allé. Les informations récupérées, il les salua une nouvelle fois en s’inclinant; Ce fut une rencontre très brève, rapide, le temps jouait contre eux. Aiko alla vite se mettre à la hauteur de Ryujin. Celui ci se permit encore une petite remarque à son égard, ça commençait à devenir une habitude, à lui taper sur les nerfs. A ses yeux, c’était une sorte de provocation et il n’allait pas le laisser faire plus longtemps, il devait se faire respecter, arreter de se faire marcher sur les pieds par un avorton de son espèce. . Un petit rictus sur ses lèvres, il fit craquer ses doigts et fit le premier à repartir sur la route

“ Elle ne vient pas de moi la première pause ”

Son compagnon de route semblait remettre ses capacités en doute, avoir un manque cruel de confiance en lui. Ca pouvait se comprendre, ils ne se connaissaient pas, c’était au jeune sabreur de faire ses preuves. Il en avait bien l’intention de le faire d’ailleurs, ne se priva pas de se vanter de certaines de ses capacités en route. Il y alla a fond, enfin presque pour ne pas claquer en chemin, montra sa vrai puissance dans cette nouvelle course. Il y parvint, fut assez content de ses performances physiques.
Les deux hommes arrivèrent dans une espèce de plaine avec très peu d’arbres autour d’eux, un endroit ou ils ne devaient s’attarder; ils étaient trop visible et il ne fallait pas se faire repérer. Le plus curieux, du point de vu D’aiko, fut le voleur en face d’eux qui sembla attendre contre un arbre. A la vue de tous, c’était un peu trop facile à son goût, ca sentait le piège à plein nez

“ chut !! ramènes toi “

Quel abrutis de faire un monologue ici, le jeune sabreur coupa court à sa connerie, le tira brusquement à l opposer du voleur. Ils quittèrent la plaine le plus vite possible, rentrèrent de nouveau dans les bois. La, aiko appuya sur l’épaule de son compagnon, ils se mirent à terre

“ Abrutis !! On aurait pu se faire attraper ! il faut le prendre par surprise ! toi la et moi ici”

L’un de ses doigts toucha le sol, dessina un plan d’attaque. Ils devaient jouer sur la ruse, la finesse et ne pas foncer la tête baissée comme des teubés de services. Ca saurait la pire erreur à faire, Aiko en était conscient. Pour l’instant, il tenta de faire comprendre son plan; sa logique. Son esprit était en éveil, rapide, il tenta de visualiser dans sa tête différentes manières d approche ou il trouva un point commun dans toute : Un objet qui allait être d’une grande utilité s’ils l’auraient dans leur possession.

“ t as une corde ou un truc du le genre ?”

Ne relevant pas la remarque du genin, une remarque qui ne manquerait pas de figurer sur son dossier. Ryujin se demandait ce que pouvait être cette nouvelle génération de ninjas hormis des pleurnicheurs. Incapable de supporter la moindre remarque ou remontrance. Des jeunes gens qui avaient tendances a se victimiser eux-mêmes. Car sur trois genin il n’y en eut qu’un seul qui fut normal. Peut-être faudrait-il en toucher deux mots au Kage pour rappeler à ces gosses qu’ils ont choisis l’armée et que l’armée n’est pas là pour être tendre avec les siens. Solidaire oui, tendre et douillet non.  

Après un voyage peut-être un peu trop long. Et avec la cible en visuel.  Mais voici alors que le géant explique son plan. Le petit a beau essayer de le tirer, il ne bouge pas d’un centimètre. Pour le Jonin trop c’était trop.  



-Je pense que tu n’as pas compris le concept de hiérarchie dans l’armée. Toi tu es genin, et moi Jonin. J’aurais préféré éviter devoir te le rappeler. Mais entre le chut et l’abruti je pense que tu n’as compris que le rapport va te tomber sur le bout du nez. D’autant que si tu m’avais laissé finir il n’y aura pas eu de monologue. D’autant que si moi je peux te tutoyer, toi sans mon aval tu te dois de me vouvoyer. Une règle assez élémentaire. D’autant que ton geste de vouloir me tirer n’a fait qu’attirer l’attention. Vu que les marchands ambulants n’ont fait que nous regarder. Donc maintenant on reprend le plan et je te laisse approcher de la manière que tu veux, pour ma part je reste en support et je progresse lentement vers la cible depuis les quelques charrettes pour la prendre par surprise.  



Ryujin observe à nouveau l’homme. Bien que son regard se porte à présent vers eux de par la légère agitation des quelques passants. Il ne semble pas plus en alerte qu’avant. Et il ne semble pas vouloir fuir non plus. Et au vu de l’intervention du sabreur, le Jonin craint de laisser l’initiative à ce dernier pour lui permettre de parfaire son expérience. Malgré tout, il va laisser une chance au gamin et dans le pire des cas il s’en irait avec grand célérité vers la cible. C’est bien une solution casse gueule mais il n’y a rien de mieux à faire.  

En observant de nouveau l’homme se dernier se retourne de l’autre côté non sans exprimer son mécontentement et tapant de son pied dans le sol. Difficile de savoir pourquoi il fait ça. Dans ses pas il s’arrête un bref moment pour saisir sa gourde et s’abreuver d’eau. S’essuyant même la bouche il la replace même à sa ceinture. Si le jeune homme décide d’agir c’est bien à cet instant. Reste à savoir ce qu’il a décidé d’entreprendre pour surprendre son chef.

Résumé narration: