- Allez les gars, envoyez la sauce ! Fit l'un des ninjas de l'équipe préventive, tandis que le feu continuait d'avancer, inexorablement, vers les frontières du village. Le feu. Un élément remarquable, qui permettait de se nourrir, et de ne pas souffrir du froid. Un élément dévastateur aussi, glouton et insatiable, il grignotait et dévorait des pans de forêt entiers lorsque le vent soufflait fort. Aujourd'hui, l'alizée semblait porté absent dans la bataille, mais cela n'empêchait pas une pagaille sans nom. Dans les cuves en bois que portaient chacun des ninjas ou autres effectifs dédiés à la défense de la foret contre son prédateur naturel, de l'eau en grande quantité, et une pompe qui permettait, avec les tuyaux adéquats, d'arroser la forêt d'une sacrée dose d'eau.

- Plus vite, plus fort, plus longtemps ! Fit l'homme au centre des autres, qui semblait en être le capitaine, et qui essayait de donner force et courage à son équipe. Il faut dire que cela faisait une bonne heure qu'ils bataillaient ferme contre le diable lui même, les flammes hautes et fortes, donnaient des températures excessives, contre lesquels personne n'avait été préparé... Il faut dire  que de pareils incendies ne s'étaient plus déclarés depuis... Toujours. Jamais il n'y avait eu d'incendie aussi violents, rapides et forts. C'était louche.

- On va pas y arriver ... Toki ! Va vite trouver des ninjas, surtout d'affinité suiton ! On a besoin de monde, et tout de suite ! Toki semblait gêné de quitter son poste, et le capitaine, sentant sa réticence, adjoignit le geste à la parole, en disant à son sapeur : Je vais te remplacer, fonce ! L'autre lu la détermination dans le regard de l'homme d'une cinquantaine d'années. Il ne put que suivre cet ordre sans broncher, courant comme il n'avait jamais couru auparavant. Allez les gars, on va pas se laisser abattre par un feu de brindille ! Fit l'un des gars, et comme pour lui répondre, le feu augmenta de son côté, manquant de l'engloutir. Grâce au reflexe de son camarade, il eut heureusement que les sourcils et la barbe brulé, lui donnant l'odeur du poulet grillé.

Pendant ce temps là, en ville ...

On se la coulait douce ce jours là, c'est l'heure des emplettes ! Il faut dire qu'une vague de solde avait prit la ville, et une sorte de fièvre, la fièvre acheteuse et compulsive, avait gagné les villageois, et tout le monde était descendu en ville, ou presque. Se frayant un chemin à travers la foule, comme un fil coupe le beurre, le grand Koka, n'avait aucune difficulté à faire ses courses, tandis que sa mère, elle, restait dans le sillage naturel de son fiston. Un vrai brise glace, il fallait voir... "Pardon, poussez moi, excusez vous ... voilà on reste pas là s'il vous plait, stop à la masturbation mentale ..." qu'il faisait en agitant ses bras, et des battoirs à faire pâlir une côte de bœuf.

Personne disait rien, surtout en voyant le bandeau qu'il portait comme un brassard autours du bras, et les trois barre verticale qui annonçait la couleur : Un ninja de Tenge ! Cela avait certains avantage mais aussi des ... AH bah, les voila les désagréments qui arrivèrent plus vite qu'une mouette fondant sur un poisson ...

Un homme débarqua dans la rue bondée, en criant : AU FEU AU FEU ! ON REQUISITIONNE LES EFFECTIFS, TOUT LES NINJAS APTES ET VALIDES, AVEC MOI !

Un feu de forêt ? Mh.
Ca faisait beaucoup en très peu de temps.
Ni une ni deux, le jeune homme avait disapru sur un toit, courant comme un beau diable, et prennant de vitesse la plupart de ses contemporains. Il était ... Rapide. Mais les flammes l'étaient tout autant quand il arriva devant un champ de désolation.

Les arbres calcinés, le sol était noir de suie, et ça continuait à avancer comme si ça voulait crever un maximum de personnes, manquerait plus que l'odeur de souffre, pour se trouver au troisième cercles de l'enfer. Enfin si on croit à ses conneries. Toujours en courant, filant comme une ombre sous le soleil, il composa les jutsus... Et cracha plusieurs litres d'eau sur une des flammes qui allait atteindre le pauvre sapeur qui n'avait rien demandé ... Un sourire apparut sur la trogne du vieux ...

- Enfin, des renforts !

Après, il n'y avait pour l'instant qu'un nouvel adversaire à cette hérésie, qui mettait dans une colère noire l'écolo en lui.

Va bruler des déchets, plutôt que de foutre en l'air l'écosystème du coin !

Yohei Kursama:

- Yare Yare Yare ...  Brûle, brûle de toutes tes flammes ! Consume, consume ... Kukuku ... Fit la voix de Yohei Kurasama, un ancien membre du village, disparu avec son équipe, que l'on pensait perdu chez les hautes instances de Toge. Au final, un seul avait survécut, peut être qu'il était même responsable de la mort des autres ? Vu ces agissements, soit il avait tourné dingo, soit il l'avait toujours été, ayant bien caché son jeu. Aujourd'hui, il se réjouissait de détruire cette forêt, c'était toute ce que l'on pouvait en dire. Il se réjouissait de voir partir en fumée tout les patrimoines naturel de Toge, de voir ses habitants menacés, de voir des enfants pleurer, de voir le chaos s'emparer peu à peu des cœurs et des corps, lui donnant des frissons de joie.

Et dans les flammes, ils se réuniraient tous, dans les saintes flammes de son Katon, petits et grands, ne seraient plus qu'un. N'était-ce pas une bonne et belle façon de mourir ?  Rejoindre le grand brasier, comme on est invité à un barbecue. Sauf qu'aujourd'hui, la viande était humaine. Cela l'excitait. Il se prit à rire, assis sur une branche dodue d'un des plus grands arbres de la forêt.

Soudain, une silhouette se dégagea des flammes, passant son bouclier de feu, lui permettant de se cacher , étrange, car d'habitude la densité et la hauteur des flames lui avaient toujours permise de s'enfuir. Il chercha du regard la silhouette lupine se glisser dans la suie et les arbres carbonisés comme si c'était son territoire.

- Yare Yare, c'est mon territoire ... Qu'est-ce que tu fiches là, vilaine créature ? Il descendit de son perchoir et se dirigea vers un autre pan du patrimoine naturel de Toge?.  

- Katon, la boule de feu ... Version feu de forêt ! Il lança de sa bouche le feu, qui en touchant un arbre, se scinda en plusieurs plus petit brasiers, et commença à prendre dans tout un coin qui n'avait rien demandé, à l'opposé de sa direction, à lui.

Il vit alors pourquoi la créature c'était glissé aussi habilement à travers le rideau de feu. Elle tentait de sauver un gamin, pris dans l'oeil du cyclone. Il lui fallait des victimes, il n'allait pas laisser passer cette chance de faire encore plus de dégâts, aussi, se précipita-t-il  vers   la position de la louve, sautant de branche en branche, prenant encore plus de hauteur et attendant que son prochain foyer ne fut aussi dévastateur que les autres, et ne retiennent l'attention de la mère lupine, pour lui faire un sale coup.

Pendant ce temps là, sur le front.

De plus en plus de soutiens arrivait. En plus des ninjas, quelques habitants faisaient la chaine humaine pour amener des brocs d'eau. Koka, toujours émerveillé par l'entraide et l'amour que portaient les autres à la forêt qui leur seraient d'abris, donna tout ce qui avait, arrosant ce feu d'eau, via son suiton. Encore et encore. Il crachait des litres et des litres d'eau.

La ferveur le gagna quand le familier d'une Kunoichi apparut, voulant étouffer le feu de son futon. Il acquiesça : Bien, louve-sama, nous allons tout donner ! Mais n'as-tu pas peur pour ta maîtresse ? C'est le troisième feu de la journée ... J'ai peur qu'il y'est anguille sous roche ! Fit-il tout en composant des mudra, et envoyant une nouvelle rasade, là ou l'animal avait concentré les flammes.

- Toi, fit-il en pointant du doigt un autre genin qui semblait apeuré, les bras ballant, murmurant des paroles incompréhensible, les bras ballants. Prend ma place !

Le mystère restait entier, aussi il contourna le feu qui perdait en intensité, et couru, plus vite et plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Il fallait qu'il y'est une intervention humaine, ou bien avaient ils courroucé un kami, pour que pareil tragédies ne les frappent aussi fort et aussi régulièrement le village et sa forêt.