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Fumeiryu Hikari
Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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# Le Premier Souffle de la Rébellion - FB 792 [Minamoto Byakuren] Sam 1 Avr - 21:10
First Breath of Rebellion
Au cœur de la cour sectaire du Haut Temple de la Création , les acolytes étaient rassemblés de manière ordonnée pour écouter les leçons de Guji Yamamoto-san, prêtre supérieur du sanctuaire de l’Évolution, second temple dans l’éducation des jeunes soumei. La cour éternellement calme, les novices écoutaient sans heurt les paroles du Moine-Guerrier sans poser la moindre question, s’abreuvant des enseignements issus des textes sacrés animés d’une ferveur intéressée…ou feinte de l’avis de d’Hikari.
Les jambes croisées sur un tatami disposé à l’extrémité droite de la cour, la plus proche des pans de la falaise où reposait le Haut Temple, Hikari laissait reposer sa tête avec nonchalance sur une main accoudée sur ses genoux. Le spectre lunaire regardait discrètement vers l’extérieur, jetant son dévolu sur le vide accueillant qui s’éternisait dans une descente abrupte.
Relativement studieux lorsque cela l’intéressait, l’enfant de la lune avait perdu toute attention au moment où leur mentor s’était laissé emporté dans les récits de l’origine du monde. Les mythes originels étaient connus même des plus basses classes de la société, Hikari en étant la preuve vivante. Pourtant, les instances religieuses insistaient pour les rappeler encore et encore, au mot près, à leurs plus jeunes novices. Après plus de trois ans de formation, l’éphèbe était certainement à même de lui-même réciter les textes sacrés, à son plus grand désarroi.
Lors de son arrivée au Temple de la création, premier sanctuaire dédié à leur enseignement, Hikari n’avait dit mot. Il était normal après tout qu’ils couvrent les bases de la religion Kamisuuhai à leur arrivée, mais il avait espéré que cette obsession pour le même et éternel mythe soit mise de côté suite à sa promotion au sein du deuxième sanctuaire. Grossière erreur, comme pouvait en témoigner les psaumes répétés par leur tuteur sur le chapitre sur la création du royaume de Takama-ga-hara par Izanagi.
Déprimé, un long soupir s’échappa de la bouche fermée du novice, le semblant de son intérêt disparu alors que son esprit toujours aussi curieux s’ennuyait de cette roue sans fin.
Hikari-san, peut-être que les origines du monde ne sont pas suffisamment importantes pour que vous déniez y accorder votre intérêt?
La conscience envolée de l’intéressé revint aussitôt à son corps. Le moine lunaire retourna alors son regard vers son maître de leçon, se redressant par la même occasion et adressant un large sourire énigmatique plissant ses yeux jusqu’à les éteindre.
Bien sûr que non Yamamoto-sensei, il s’agit après tout du début du cycle de l’éternelle Création.
Tâchez donc alors d’y accorder le respect auquel ce mythe a droit et évitez de déranger mes lectures à moins d’une remarque pertinente!
La porte avait été ouverte. Le sourire de l’apprenti-guerrier fondant tranquillement pour pour prendre une tenue plus espiègle, pratiquement provocante si ce n’avait été de l’apparente pureté du jeune Fumeiryu.
Justement, Yamamoto-sensei, il y a une partie du mythe qui reste encore un mystère pour moi. La déesse a co-fondé ce monde avec l’aide du très haut Izanagi, mais il y a si peu d’informations sur la suite de sa divinité…
L’ingénieux discipline laissa plâner sa question en suspend. L’outrage avait été prononcé, mais sans aller jusqu’à l’offense, imprégnant le nom déesse chez ses confrères et consoeurs et assombrissant la colère du maître.
Minamoto Byakuren
dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
![Le Premier Souffle de la Rébellion - FB 792 [Minamoto Byakuren] C47z](https://www.zupimages.net/up/23/04/c47z.gif)
# Re: Le Premier Souffle de la Rébellion - FB 792 [Minamoto Byakuren] Sam 1 Avr - 22:59
Le premier souffle de la Rébellion
ft. Fumeiryu Hikari
C'était malgré lui que le jeune prince s'était retrouvé à suivre cette formation ecclésiastique. Peut-être en était-il de même pour ses parents, s'étant résolus à dispenser une telle éducation à leurs enfants, afin de les éloigner des conséquences découlant de la tentative de coup d'Etat avortée de leur grand-père. Sûrement y avait-il également été incités par certains cadres de la famille impériale. Bien qu'il n'était encore qu'un adolescent, Byakuren en avait bien conscience, et sa mère n'avait guère manqué de le lui faire comprendre. La chance avait toutefois fait son œuvre, en ce que la nature des études qu'il était désormais amené à suivre, s'alignait idéalement avec son tempérament curieux et plus intellectuel. Cette érudition tendait ainsi à le satisfaire ; à l'exception notable de l'exercice de son esprit critique, que le clergé semblait vouloir réprouver. Le sien, tout comme celui des autres acolytes, à l'instar de Fumeiryu Hikari.
Pris à parti par leur professeur ayant remarqué son manque d'intérêt, la situation avait pris une tournure des plus intéressantes lorsque ce jeune élève osa exprimer une opinion pour le moins controversée. Extrayant l'impérial de sa torpeur, son attention s'était soudainement ravivée lorsqu'il entendit son camarade énoncer ce qui à ses yeux, apparaissait telle une vérité indéniable qui pour des raisons politiques, avait été soigneusement écartée par les autorités. Longtemps s'était-il demandé s'il n'avait en réalité point été influencé par son exposition aux nombreuses intrigues de cour, et autres manigances diplomatiques de la noblesse ; ce depuis sa tendre enfance. Un tel environnement était certainement favorable à développer une vision plus conspirationniste. Pourtant, cet élève issu d'un tout autre milieu, sous-entendait clairement un étrange manque d'informations sur la déesse-mère. Comme si celle-ci devait être évincée des anales.
Voyant qu'une opportunité d'exprimer innocemment son opinion venait de se présenter, le prince avait tenté de s'engouffrer dans la fissure créée par Hikaru, et d'en élargir la brèche.
Pris à parti par leur professeur ayant remarqué son manque d'intérêt, la situation avait pris une tournure des plus intéressantes lorsque ce jeune élève osa exprimer une opinion pour le moins controversée. Extrayant l'impérial de sa torpeur, son attention s'était soudainement ravivée lorsqu'il entendit son camarade énoncer ce qui à ses yeux, apparaissait telle une vérité indéniable qui pour des raisons politiques, avait été soigneusement écartée par les autorités. Longtemps s'était-il demandé s'il n'avait en réalité point été influencé par son exposition aux nombreuses intrigues de cour, et autres manigances diplomatiques de la noblesse ; ce depuis sa tendre enfance. Un tel environnement était certainement favorable à développer une vision plus conspirationniste. Pourtant, cet élève issu d'un tout autre milieu, sous-entendait clairement un étrange manque d'informations sur la déesse-mère. Comme si celle-ci devait être évincée des anales.
« Que cherchez-vous à nous dire, Hikari-san ? Toutes les informations portant sur la génèse de notre monde sont justement discutées dans ce cours. Si vous écoutiez et vous montriez plus attentif, elles ne vous seraient plus un mystère. »
« Pardonnez-moi Yamamoto-sensei. Je crois qu'Hikari-kun parlait de l'absence d'informations sur la déesse Izanami, par rapport aux autres Kamis ; alors qu'elle a cocréé le monde. Celles que j'ai pu trouver la présentent comme maléfique car elle a engendré les Yôkais. Mais pourtant, Izanagi-sama est aussi leur père et il n'est pas critiqué, du coup je ne comprends pas très bien. D'ailleurs, il est dit qu'elle l'attend toujours à Yomi no Kuni. »
Voyant qu'une opportunité d'exprimer innocemment son opinion venait de se présenter, le prince avait tenté de s'engouffrer dans la fissure créée par Hikaru, et d'en élargir la brèche.
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First Breath of Rebellion
La gêne, si ce n’était la colère, du Giju était palpable, un roucoulement de tonnerre silencieux envahissant la quiétude des cours du Haut Temple pour laisser planer dans l’air une fébrilité dangereuse. Les aspirants-moines retenaient leur souffle face à l’affront non-dit, certains s’offusquant de l’idée même qu’un de leurs condisciples osent mentionner un défaut dans les enseignements ecclésiastiques alors que d’autres anticipaient simplement la réaction de la haute prêtrise.
Le principal intéressé lui demeurait quant à lui de marbre. Statue d’albâtre insensible à cette gêne dont ses condisciples se paraient, offrant toujours en guise de réponse à l’intervention du Maître un sourire en coin dont il était difficile de déceler l’intention véritable entre innocence inconsciente et provocation hasardeuse. Le shinobi n’était toutefois pas dupe, il savait bien ce qu’il encourait de jouer ainsi sur la corde raide des préceptes religieux, et il savait qu’aller trop loin pouvait lui coûter cher. Aussi était-il prêt à se rétracter par quelques inepties appris lors des dernières années passées dans les cours de philosophies religieuses.
Quelle ne fut pas sa surprise, certainement des plus excitante, de voir pourtant un autre élève s’immiscer dans leur conversation. Enfin, un peu de cran et de la répartie de la part du reste de troupeau de moutons. La regard amusé d’Hikari se tourna alors d’emblée en direction du prince aux cheveux aussi blancs que les siens. Visiblement versé dans les textes religieux, Byakuren avait servi à leur sensei les quelques brides d’information sur la Déesse glanées par les plus curieux au cours des dernières années d’enseignement, et ce, au grand désarroi de l’instructeur.
La moustache du vieil homme frétillait déjà de désagrément suite aux commentaires du premier délinquant intellectuel, elle s’était désormais carrément retroussée de fureur suite à l’intervention du second. Choqué, il lui avait fallu une seconde de trop pour riposter.
Ohh comme c’est intéressant et bien rappelé! Il est vrai que les textes sacrés font mention de cette attente singulière d’une divinité de l’un pour l’autre. Sans oublier la tristesse d’Izanagi-sama qui donna naissance aux autres Kami-sama. La genèse du monde ne serait donc telle pas une histoire d’amour? Une tragédie pour ces deux amoureux écartés l’un de l’autre, mais, peut-être devrions nous l’espérer, destinés à se retrouver un jour?
Rapidement, le jeune moine avait surenchérit sur les propos de son allié du jour, pour retrouver l’attention du Haut Prêtre, scandalisé par les allusions de possibles retrouvailles entre le Ciel et l’Enfer.
Comment osez-vous réduire les textes sacrés à quelques histoires dignes de jeunes filles pré-pubères! Izanami a joué son rôle, aussi petit ait-il été, et elle réside désormais dans les sombres enfers de ce monde alors ne parlez-nous pas de son fatidique retour! Pour le bien de tous, elle doit être oubliée et son souvenir enterrée sous les Montagnes.
Les propos du Maître étaient catégoriques, sans appel, une sommation au retour à l’ordre, désireux de vouloir cesser ce potentiel hérésique, comme si lui-même en était atteint dans sa propre sérénité. Qu’avait-on donc appris à ces jeunes dans leurs premières années au Haut Temple pour qu’ils se permettent de tels propos?
Fatidique retour? Est-il dit quelque chose dans certains textes à propos d’une telle possibilité? Est-il question de...
Suffit!
L’intérêt piqué, Hikari avait du mal à lâcher le morceau, malgré les gloussements de certains élèves aux alentours, visiblement mal à l’aise avec la tournure que prenait cette conversation entre les trois intéressés.
Minamoto Byakuren
dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
# Re: Le Premier Souffle de la Rébellion - FB 792 [Minamoto Byakuren] Dim 2 Avr - 12:07
Le premier souffle de la Rébellion
ft. Fumeiryu Hikari
Le jeune prince avait délibérément apporté de l'eau au moulin à Hikari, qui, loin de se débiner, s'empressait à son tour de mettre de l'huile sur le feu. Il ne pouvait réfréner un sourire mutin, en entendant son camarade mettre l'accent sur la tristesse d'Izanami, érigée comme victime éplorée de son marin abusif. De tels propos allaient vraisemblablement enrager leur précepteur, qui comprenait probablement que ses élèves avaient certainement conscience de s'adonner à des critiques encore controversées. Malgré tout, ces dernières n'en demeuraient pas moins valides ou raisonnables, et le vieil homme s'efforçait de les disqualifier sans perdre son sang-froid. Le fond de sa réponse soulignait l'absence de réel débat possible sur ce sujet sensible, mais elle eut le mérite de laisser filtrer un récit dont Byakuren n'avait encore point entendu parler : un éventuel retour de la déesse.
Tout comme lui, Hikari semblait sincèrement intéressé par ces intrigantes paroles, qui d'ailleurs, offraient peut-être même un début de réfutation crédible à l'adoration d'Izanami. Celle-ci nourrissait-elle de sombres desseins, qui n'étaient que peu connus ou enseignés ? Ou s'agissait-il simplement des inquiétudes d'un prêtre depuis longtemps trop endoctriné ? Refusant de donner suite à cette nouvelle interrogation, il avait préféré mettre un terme à cette digression. Si l'envie d'en apprendre davantage ou de revenir à la charge se faisait clairement resentir chez l'impérial, il comprenait sans mal que s'aventurer sur cette voie n'était en cet instant plus raisonnable, sous peine de s'attirer des ennuis dispensables ; à lui-même tout comme à sa sœur ou sa famille en général. Continuant d'écouter le cours en silence, il profita dès lors de la pause, afin de venir aborder son camarade dissident.
Bien que plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis leur intervention face au professeur Yamamoto, le prince ne parvenait à oublier la remarque que celui-ci n'avait guère souhaité développer.
Tout comme lui, Hikari semblait sincèrement intéressé par ces intrigantes paroles, qui d'ailleurs, offraient peut-être même un début de réfutation crédible à l'adoration d'Izanami. Celle-ci nourrissait-elle de sombres desseins, qui n'étaient que peu connus ou enseignés ? Ou s'agissait-il simplement des inquiétudes d'un prêtre depuis longtemps trop endoctriné ? Refusant de donner suite à cette nouvelle interrogation, il avait préféré mettre un terme à cette digression. Si l'envie d'en apprendre davantage ou de revenir à la charge se faisait clairement resentir chez l'impérial, il comprenait sans mal que s'aventurer sur cette voie n'était en cet instant plus raisonnable, sous peine de s'attirer des ennuis dispensables ; à lui-même tout comme à sa sœur ou sa famille en général. Continuant d'écouter le cours en silence, il profita dès lors de la pause, afin de venir aborder son camarade dissident.
« J'ignorais que toi aussi, tu te posais les mêmes questions ! Mais comme d'habitude, les précepteurs ne nous répondent jamais. Pourtant, nous ne faisons que souligner ce que les textes sacrés mettent eux-mêmes en évidence. Peut-être que les adultes n'imaginent pas que des jeunes élèves comme nous puissent être suffisamment intéressés, pour essayer de se documenter par eux-mêmes. »
Bien que plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis leur intervention face au professeur Yamamoto, le prince ne parvenait à oublier la remarque que celui-ci n'avait guère souhaité développer.
« En tout cas, je me demande dans quel texte nous pourrions trouver cette histoire de fatidique retour. Cela ressemblait un peu au Renouveau et au retour de Jashin. »
MADE BY @ICE AND FIRE.
