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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Karā Saki
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    Tout était devenu sombre. Le malaise du silence qui, depuis peu, s’était prononcé maître de l’ancienne demeure. Plongée dans sa torpeur, le soleil n’y entrait plus. Il n’y avait que le froid. L’obscurité. La poussière. Une angoisse dévorante. Tout avait changé, ce jour-là. Quand les poings des soldats de Seizan avaient cogné contre la porte de bois pour délivrer la terrible nouvelle. Cela faisait déjà quatre mois. Quatre mois que tu tentais de garder la tête hors de l’eau. Qui aurait pu prédire ça ? Ton père était mort. Point. Tu n’avais pas eu le temps pour faire ton deuil. Pour pleurer. Ta mère s’était écroulée, à peine les mots pleins de respects prononcés par les soldats, alors que l’on vous tendait le seul objet qui avait pu être retrouvé et toutes les tâches t’étaient tombées dessus. L’organisation des funérailles, le conseil familiale, ta nomination comme la cheffe de clan alors que tu n'étais qu’une enfant. Les nuits blanches à tenter d’être au niveau. Et ta mère. L’âme meurtrie, flétrissement prématuré, sans espérance. Son esprit s’était brisé, sans espoir d’un jour être réparé.

    Sa colère, ses pleurs, les illusions qu’elle avait créé dans sa tête pour survivre. Tout ça n’avait fait que rajouter au reste. La joyeux femme n’était devenu qu’un fantôme. Morte de l’intérieur. Tu vivais avec un cadavre, et tu le savais. Alors pourquoi ? Pourquoi n’étais-tu pas capable de la laisser seule, dépérir en paix ? Pourquoi tu t’appliquais autant à prendre soin d’elle alors que le résultat était toujours le même ? Tu te raccrochais à un espoir. À la pensée chimérique qu’un jour, tu la retrouverais. Que ses bras t’enlaceraient tendrement. Qu’elle murmurerait à ton oreille que tu avais fait de ton mieux et que tout irait bien à présent. Parce qu’elle restait ta mère. Et que malgré tout, tu l’aimais.

    Et cette journée ne détonnait pas des autres. Malheureusement. C’était comme ça depuis. Alors que tu travaillais paisiblement dans le bureau de feu Tastuo Kara, assise sur un siège encore bien trop grand et lourd de responsabilités pour toi, tentant tant bien que mal à superviser tout les changements de ta vie, le bruit d’une assiette se brisant au sol te fit lever le nez. Et tu savais, oh, tu savais qu’il n’y avait qu’une seule autre personne entre ces murs. Te pressant, l’inquiétude envahissant tes veines, tu t’étais rapidement dirigée vers les cuisines pour y découvrir ta mère, dont la main, entaillée, laissait perler sur le sol le liquide vital et carmin qu’était son sang.

    « Mère ! »

    Arrachant un morceau de ta longue manche, tu t’étais hâtée de réduire les quelques mètres entre vous avec l’objectif de bander la main blessée. Mais au moment même où ta peau effleura la sienne, tu su que tu avais fait une erreur. Dans ses iris rouges, tu vis la rage. Le dégout. La peur. Cette confusion qui était devenue le pilier de toutes ces actions. Arrachant sa paume blessée de ton emprise, elle attrapa un nouveau plat de porcelaine et l’explosa au sol en hurlant à s’en briser la voix.


    « Ne me touche pas ! Monstre ! Démon ! Tu n’attires que la mort ! »

    Les mots tranchent plus que les éclats de vaisselles. Dans ta poitrine, ton cœur se serre. Tu as l’impression d’étouffer. L’envie de craquer. Mais tu ne peux pas. Ton père n’aurait pas voulu ça. Il voudrait que tu continues d’avancer. Que tu restes forte et que tu n’abandonnes pas. D’une voix douce, tu essayes d’apaiser la femme qui n’est plus celle que tu avais connu. Un petit sourire aux lèvres, à nouveau, tu essayes de t’approcher.

    « Tout va bien mère, ce n’est que moi, Saki ! Je suis là pour t’aider. Fais moi confiance .... »

    Un nouveau pas, et une nouvelle porcelaine vole dans les airs, se fracassant contre un mur dans un grand bruit sourd. L’objet se brise, s’éclate, projette ses morceaux, dont l’un vient violement écorcher la peau de ton cou. Une goutte, puis deux, écarlates, se joignent à celles déjà présentes sur le sol. Ça pique. Ça brule. Et tu ne sais plus, quoi dire, ni quoi faire.

    « S’il te plait, je ne te veux aucun mal ... »

    Ta voix tremble. Fébrile, dans un murmure.

    Genin de Seizan
    Uchiyama Shion
    Genin de Seizan
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    Uchiyama Shion
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    Qu'est-ce que le deuil sinon l'amour qui perdure ?

    Elle avait dans les yeux la force de son coeur.

    Ça fait combien de temps, maintenant, que la joie a disparu au sein de la demeure Kara ? C'est difficile pour moi de le dire, même si j'estime que ça doit bien faire quelques mois maintenant. Quelque chose comme ça. Franchement ça me déprime. Enfin, évidemment, le père de Saki avait toujours été quelqu'un de bienveillant, de gentil et de brillant. Je l'avais beaucoup admiré alors forcément que les circonstances m'attristaient, mais il n'y avait pas que ça. Au travers de ces événements tragiques j'avais poursuivi mon apprentissage à l'Académie, me destinant depuis des années à la vie de Samurai. Maintenant que j'avais obtenu ce que je désirais tant, néanmoins, il y avait un bémol : je n'avais pas autant de temps que je ne l'aurais voulu pour être présente durant les moments difficiles que devait traverser Saki. Celle que je considérais comme ma meilleure amie. Alors, dès que j'avais du temps pour moi, je m'en servais pour aller la voir.

    Ce jour-là était justement l'un de ceux là. J'avais enfilé une tenue de ville et, après avoir fini de manger avec ma propre famille reconstituée, avait entreprit de préparer des bentos à l'intention de mes deux carpes préférées. Entre toutes les nouvelles responsabilités de la première et l'état mental catastrophique de la seconde... C'était bien la moindre des choses que de m'assurer qu'elles prennent le temps de bien se nourrir. Surtout que, aussi décevant que ce soit à admettre, je ne savais pas vraiment quoi faire d'autre. Je ne savais pas ramener les morts. Je ne savais pas combler le vide laissé par la perte. Je savais juste préparer de bonnes grillades et me présenter à la porte du domaine Kara avec un sourire optimiste dans l'espoir que ma bonne humeur soit contagieuse. S'il m'arrivait autrefois de frapper à la porte et d'attendre, les choses avaient quelque peu changé. Maintenant j'entrais de moi-même, n'attendant pas que l'on vienne à moi. L'une était probablement au lit et l'autre dans son bureau dans une pile de paperasse alors j'aurais probablement dû attendre longtemps de toute façon. C'est justement vers ce dernier endroit que je me dirigeais... jusqu'à entendre le vacarme en provenance de la cuisine.

    « Oh non...»

    Je me pressai, parcourant les couloirs de la magnifique demeure maintenant vidée de son entrain en direction de la cuisine. Lorsque j'arrivai finalement sur les lieux, un spectacle désolant me tordit le coeur et je mis quelques instants à comprendre ce qui se déroulait ici. Je vis la main blessée de Nanaka-san, les assiettes brisées et cette pauvre Saki qui, tremblante, faisait de son mieux pour lui apporter son aide. Abandonnant les bentos sur la surface la plus proche, j'allai poser une main douce et tendre sur l'épaule de Saki, espérant ne pas lui avoir fait peur. Je remarquai aussi sa propre blessure, mon regard se voilant de tristesse alors que, pourtant, je me forçais à garder le sourire malgré les circonstances.

    « Va t'occuper de toi. Je gère les choses ici, d'accord ?  »

    Je me tournai ensuite vers la femme en peine, m'approchant lentement d'elle en lui montrant mes mains vides.

    « Tout va bien aller maintenant, Nanaka-san, je l'ai chassée. Elle ne vous tourmentera plus tant que je serai là, d'accord ? Elle s'en va alors est-ce que vous allez me laisser m'occuper de votre main ? S'il vous plait, Nanaka-san, ce serait dommage de tâcher vos jolis vêtements, n'est-ce pas ? »

    Bien sûr ça me brisait le coeur de devoir dire ça, de devoir le dire comme ça et que Saki puisse m'entendre le dire, mais avais-je vraiment un autre choix ? Si elle refusait de me faire confiance alors je ne pourrais pas l'aider et s'il y avait une chose que j'avais apprit lors de mes passages ici c'est qu'il valait mieux rester en accord avec Nanaka-san en toutes circonstances sans quoi elle allait s'emporter et c'était justement tout le contraire de ce que nous voulions.

    KoalaVolant
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
    Karā Saki
    dit Shikisha, Jonin de Seizan
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    Sa voix douce était comme une bouée au milieu d’un océan sombre et glacial. Sa main, sur ton épaule, t’offrir la chaleur qui était devenue étrangère en ses lieux depuis des mois déjà. Un contact qui te fit sursauter, sur le moment, avant que tes muscles ne s’apaisent àa sa vue. À ses paroles. À cette aide qui t’était offerte sans que tu n’ai à prononcer un seul mot. Ta main s’éleva, effleura la sienne, avant de venir compresser la blessure nouvelle qui avait teinté ta peau de rouge tandis que tes yeux, croisant les siens, trahissaient toute la peur et la frustration qui au fond de toi, formaient un terrible poison.

    « Sois prudente, elle ... Tu vois ... Sa chambre est prête, je l’ai nettoyé ce matin. Et ... »

    Une hésitation, alors que tu recules d’un pas, laissant le chemin libre à ton amie.

    « Désolée. »

    Tu ne voulais pas qu’elle voit ça. Qu’elle te regarde avec pitié. Que dans son esprit, l’image du clan Kara devienne celle d’un fantôme hantant deux âmes écrasées par le destin. Mais tu avais besoin d’elle et ce, que tu l’aimes ou non. La matriarche ne t’écoutait plus. Tu ne représentais que l’horreur et le dégout à ses yeux, et la simple vue de tes iris suffisait à embraser la colère endormie au creux de son cœur. Shion, au contraire, représentait une sorte de sauveuse à ses yeux. Celle qui la protégeait du monstre de neige.

    Les mots de la brune te poignardèrent le cœur et ce, alors même que tu en connaissais le but. Que tu savais qu’ils n’étaient que mensonge entre les lèvres de la samourai. Mais n’y avait-il pas une part de vérité, au fond de tout cela ? Peut-être portais-tu réellement malheur à tout ceux qui s’approchaient de toi et peut-être qu’un jour, c’est ton amie qui en serait victime ? Baissant les yeux, t’écartant du chemin vers la chambre, tu fis de ton mieux pour t’effacer et ne devenir qu’une silhouette à peine perceptible dans la conscience de ta propre mère.

    Nanaka n’avait pas hésité une seconde à se jeter dans les bras de la sabreuse, tremblante et terrorisée. Le souffle court, le regard perdu, ailleurs, elle hocha doucement la tête aux paroles de la demoiselle, lui offrant toute sa coopération dans l’espoir de te survivre.

    « O-Oui ... Ne la laisse pas me dévorer ... Elle a volé ses yeux Shion ! Je dois ... Je dois les récupérer, ses yeux ... »

    Docile, comme un animal blessé, elle se laissa guider jusque dans sa chambre. Cette petite pièce bien entretenue et ce, malgré le temps qui passait. Les livres, les draps propres, et sur la petite table, un portrait de Tatsuo, souriant. Un portrait que la femme s’empressa d’attraper, sautant presque hors de l’étreinte de Shion, avant de fondre en larme, laissant la pulpe de ses doigts dessiner encore et encore les traits d’encre sur la toile.

    « Mon amour ... S’il te plaît, revient ... »

    La coucher ne serait pas un problème alors que doucement, la fatigue s’emparait de son corps amaigri et affaibli par les crises à répétition. Aujourd’hui, c’était ta gorge qui avait été blessée mais que serait la prochaine étape ? Tes yeux ?

    Les deux éclats d’opale étaient la source de sa rage, à chaque fois. À l’intérieur de tes iris, elle revoyait Tatsuo. Elle revoyait Ume. Et tu ne pouvais rien y faire. À moins que ... ? Assise sur le sol, un kunai en main, tu te perdis dans tes pensées, un instant. Est-ce qu’un seul permettrait de l’apaiser ? C’était une hypothèse basée sur tes craintes et ton désespoir, mais une hypothèse qui, à cet instant précis, te semblait fortement plausible. Plus les secondes passaient, et plus cette idée te semblait être une solution, au point même où tu en oublias la blessure encore légèrement saignante au niveau de ton cou.

    « Et si  ... ? »


    Genin de Seizan
    Uchiyama Shion
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    Qu'est-ce que le deuil sinon l'amour qui perdure ?

    Elle avait dans les yeux la force de son coeur.

    Maintenant que mon amie sait que je suis là, qu'elle pose ma main sur la mienne, je me félicite d'être venue leur rendre visite sans tarder. Je vois la souffrance en ses iris opalescents et l'écoute me mettre en garde, ajoutant ensuite que la chambre de sa mère est prête à l'accueillir, ayant été nettoyée le matin même par ses soins. Après cela vinrent des excuses et, en guise de réponse, je lui souris simplement.

    « Tu as bien fait en nettoyant sa chambre. Merci, Saki-tan. »

    J'aurais voulu lui apporter plus de support dans l'immédiat, mais j'avais d'autres priorités. Je devais m'occuper de sa mère avant qu'elle ne concrétise d'avantage le danger qu'elle représentait tant pour elle-même que pour son entourage. Pour mon plus grand soulagement ma tactique fonctionne. Nanaka-san est rassurée maintenant que je suis là et mon approche n'est donc pas récompensée d'assiettes lancées de toute la force qu'il lui reste. Mieux encore, c'est de son propre chef qu'elle se jette pratiquement dans mes bras, heureuse d'être comprise et secourue de ses démons par mon arrivée impromptue. Je lui caresse le dos pour la calmer pendant qu'elle me raconte que sa fille a volé des yeux. Encore une fois mon coeur se fracture, mais mes traits le dissimulent derrière mon sourire le plus doux et le plus rassurant. Elle parle des yeux de son défunt mari, évidemment. Je le sais parce que ceux de Saki sont identiques vu que, bon, c'est sa fille justement. Alors je lui caresse le dos, fait de mon mieux pour la réconforter sans pour autant l'encourager dans sa folie. Un équilibre difficile, mais nécessaire à atteindre pour le bien de toutes.

    « Tout va bien aller, Nanaka-san. Il faut vous reposer pour l'instant, d'accord ? Allons à votre chambre. »

    Le trajet fut plus facile encore que je ne l'espérais. La pauvre femme s'était épuisée toute seule à force de douleur émotionnelle et de panique malheureusement bien réelle malgré sa nature infondée. Au moins la vue du portrait de son défunt mari lui apportait du réconfort et je profitai de son intérêt pour celui-ci pour achever le travail de Saki et panser convenablement la main de sa mère. Cela terminé, je m'étais assurée qu'il n'y ait pas d'objets avec lesquels elle pourrait se blesser à la vue et me dirigeai vers la sortie en laissant échapper un grand soupir. Maintenant je devais aller rejoindre mon amie et... Mon regard ambré se posa sur le kunai dans sa main, monta jusqu'à son visage au regard troublé.

    « Yare yare...  Saki-tan, tu ne penses pas qu'il vaut mieux trouver un vrai pansement plutôt que de malmener encore cette pauvre manche ? »

    Et, sans attendre sa réponse ou son avis, je lui retirai le kunai des mains pour mieux le faire disparaître en ouvrant l'épaisseur extérieure du col de mon kimono et en l'y dissimulant. Pas d'objets coupants pour la demoiselle et ce peu importe les raisons qu'elle allait me donner. Je n'étais pas bête après tout, je me doutais bien que tout ceci avait dû l'atteindre et lui donner des idées pour le moins risquées. Plutôt que de la rabrouer ou que de lui faire la morale, je lui offris un nouveau sourire tendre et ce fut à son tour de voir son dos être visité par mes caresses affectueuses.

    « Et si on retournait plutôt à la cuisine ? On va te faire un vrai pansement et ensuite tu pourras manger le bento que je t'ai amené pendant que je nettoie les assiettes. Qu'est-ce que tu en penses ? Tu as bien mérité un bon repas après tout. Tu as été très forte, Saki-tan, mais c'est fini maintenant. Tout va bien aller, d'accord ? Je m'occupe de tout.  »

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    Tu ne l’avais pas entendu revenir. Étouffé par la sombre idée qui avait germé dans ton esprit, le son de ses pas s’était rapproché. Assez pour que la demoiselle puisse glissa ta main sur l’arme tenue entre des doigts. Tu n’eus pas l’occasion de dire quoi que ce soit que déjà, l’objet disparaissait dans la pliure de ses vêtements, hors de portée.

    « C’est pas ce que tu crois. Je n’allais pas le faire. »

    Et pourtant, pendant quelques secondes, tu avais sérieusement considéré l’option de te crever l’œil d’un coup de lame aiguisée dans le simple espoir d’offrir à ta tendre mère un peu de répit. Était-ce fou ? Sans doute. Mais la folie t’avait semblé être la seule réponse à celle de Nanaka. Timidement, honteuse, tu relevas la tête pour croiser le regard de ton amie. Et tu te sentis trembler du plus profond de ton être. Tu voyais, au fond de ses yeux, la pitié que tu avais tant redouté. Cette manière de t’observer comme si tu étais une petite chose fragile sur le point de se briser au moindre choc. Mais c’était Shion. Et là où cette pitié aurait dû déclencher ta rage, elle ne fit que te secouer un peu plus, ébranlant le masque qui avait pris possession de tes traits depuis l’horrible journée où tout avait bousculé.

    Et enfin, tu craquas. Certes, pas entièrement mais alors que la brune te proposait des soins et un bon repas, tu te laissas tomber vers l’avant, au creux de tes bras, venant dissimuler les larmes naissantes au coin de ses yeux dans cette étreinte soudaine. Ces mêmes larmes qui, une à une, vinrent imprégner l’épais tissus du kimono de ta camarade. Qui firent tressauter tes épaules de pleurs contenus, alors que de ta gorge s’échappait une voix étranglée par ... La honte. Encore. Toujours.

    « Laisse moi comme ça ... juste une petite minute s’il te plait. »

    L’envie de crier toutes tes peurs. Le temps d’un instant, d’oublier le regard des autres. De simplement redevenir une ado qui a perdu son père mais aussi sa mère. De pleurer toutes les larmes de ton corps. Mais tu en étais incapable. Sans doute étais-tu trop fière pour cela. Tu étais la toute jeune cheffe d’un clan à l’histoire complexe et aux valeurs lourdes de sens. Tu n'avais pas le temps de t’apitoyer. Ton père n’aurait pas voulu ça. Du moins, c’est ce que tu te répétais pour tenir.

    Et dans les bras de Shion, tu restas, sans un mot, durant cette longue minute, profitant de la chaleur de ses bras autour de ton corps. De la douceur de sa voix et de son parfum à la fois familier et rassurant. Cette même minute qui te donna l’occasion de te reprendre en main et d’enfin, chasser les perles salées qui avaient étalé sur ta peau pâle le trait rouge de ton maquillage tout autour de tes si jolis yeux.

    Lentement, sûrement, essuyant d’un dernier geste les réminiscences de cette frustrante faiblesse, tu hochas la tête pour accepter les diverses propositions qu’elle t’avait faites. Manger, se soigner, c’est ce dont tu avais besoin. Reportant ta main au niveau de ta gorge, tu te relevas sur tes jambes.

    « Tu as raison, un repas me fera du bien. »

    Un sourire maladroit et faible sur les lèvres, tu lui fit signe de te suivre jusqu’à la cuisine où, sur le sol, le sol était encore présent. À cette vue, tu regardas ta manche et, foutue pour foutue, décida de plonger celle-ci dans l’écarlate liquide pour éponger celui-ci.

    « Tu trouveras des bandages dans le rangement du haut Shion. Il doit y avoir de quoi faire. »

    Et pour une fois, tu serais une patiente bien sage et docile. Le sang en partie épongé et la plupart des éclats de porcelaine poussés sur le côté, tu ne tardas pas à t’asseoir à même le meuble de cuisine, relevant le nez vers le plafond pour présenter l’entaille causée par ta mère. Un moment de flottement, un léger malaise, dont tu profitas pour murmurer, à peine audible.

    « Désolée que tu ais assisté à ça ... C’est pas comme ça habituellement. »

    Du moins, c'est ce que tu aimerais faire croire.

    Genin de Seizan
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    Qu'est-ce que le deuil sinon l'amour qui perdure ?

    Elle avait dans les yeux la force de son coeur.

    À l'image de sa mère avant elle, voilà que la fille me tombait dans les bras, en pleurs. Comment lui en vouloir ? N'importe qui dans sa situation aurait été profondément ébranlé par la tournure des événements. Ainsi, lorsqu'elle me demanda de la laisser profiter de mes bras une minute de plus, la réponse m'était venue d'elle-même.

    « Prends tout le temps qu'il te faut. »

    Je n'allais certainement pas prendre la fuite. J'avais promis, deux années plus tôt, de protéger Saki et je comptais bien respecter ma parole et ce même si la source de ses souffrances s'était avérée venir de l'intérieur de ces murs plutôt que de l'extérieur. Alors je l'ai serrée plus fort, j'ai continué à lui caresser le dos. Je suis restée là, patiente, jusqu'à ce qu'elle brise notre étreinte la première, lorsqu'elle serait prête à le faire et pas avant. Je ne désirais la brusquer en rien et ce n'est donc qu'à son signal, lorsqu'elle accepta d'aller manger et se soigner, que nous bougeâmes. Je lui retournai le sourire ténu qu'elle m'offrit avec effort et nous passâmes à la cuisine. Saki me dit où trouver les bandages et je m'affairai donc à chercher un petit banc ou quelque chose du genre qui me permettrait d'atteindre le rangement du haut. Le temps que je récupère tout ce dont j'avais besoin, je retrouvai Saki assise à même l'un des meubles, fin prête à ce que je m'occupe de sa blessure, mais non pas sans des excuses supplémentaires. Alors comme ça les choses étaient habituellement différentes ? Eh.

    « Je veux bien te croire, mais il suffit d'un incident unique. Vous avez eu de la chance que je passe par là. Attention, ça va piquer un petit peu. »

    Conclus-je maintenant que j'étais prête à nettoyer sa plaie et à la désinfecter. Je m'exécutai avec autant de douceur que possible dans les circonstances, ne voulant tout de même pas la faire souffrir inutilement. Enfin, ce devait bien être le cadet de ses soucis de toute façon.

    « Je sais que c'est une situation compliquée, mais il n'y a personne qui puisse venir habiter avec vous ? Un cousin ? Vous pourriez peut-être même embaucher quelqu'un. Tu as déjà tellement à faire avec tes nouvelles responsabilités et ta mère a besoin d'un support plus grand que ce que tu es en mesure de lui apporter toute seule. Si tu laisses ton ego t'empêcher d'aller chercher l'aide dont tu as besoin, c'est elle qui en pâtira le plus et ce serait faillir dans ton devoir envers elle en tant que sa fille. »

    Des mots durs, très durs, j'en étais consciente. Des mots que j'aurais préféré ne pas prononcer. Mais c'était aussi signe de la gravité de la situation et de mon inquiétude pour elles deux. Je devais la prendre par les sentiments, par cet honneur que je lui connaissais, pour la forcer à considérer vraiment ma requête.

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    Le coton imbibé de désinfectant, au contact de ta chaire, te fit grincer des dents. Une sensation de brûlure désagréable que provoquait Shion en nettoyant consciencieusement la plaie que tu avais presque oubliée. À chaque passage, le coton s’imprégnait du liquide carmin et tes lèvres se pinçaient pour signifier à quel point tu trouvais cela désagréable. Mais plus que la douleur physique, tu te sentais particulièrement mal à l’aise de faire face à la brune qui avait été témoins de la scène. De ton incapacité à aider à propre mère. Le nez pointé vers le ciel, esquivant son regard, tu la laissas parler, sans un mot. Ses paroles, dures, semblaient te transpercer de l’intérieur. Ça faisait mal. Bien plus que les coups. Et pourtant, au fond, même si tu ne voulais pas l’avouer, tu savais qu’elle avait raison.

    Tu n'étais pas à la hauteur.

    Ton poing se resserra jusqu’à faire blanchir tes phalanges et, entre tes dents, un soupire à peine retenu siffla. Demander de l’aide se trouvait être plus dur que tu ne l’aurais cru au premier coup d’œil. Oui, tu avais les moyens, mais aussi beaucoup de pression et de nouvelles tâches et tu devais avouer que tu craignais que l’on perçoive une telle démarche comme une faiblesse. Mais ce n’était pas à ta mère de payer pour ça. Ton devoir, en tant que fille, était de veiller à son bonheur. Tu t’étais laissée guider par ton égo, et c’était sans doute la pire erreur pour toi.

    « Bon sang, tu parles comme une vraie Kara, Shion ... »

    Un petit rire amer fit vibrer tes cordes vocales, tandis que tu redescendais ton regard sur le visage de la brune dont les mains finissaient de nouer le bandage autour de ta gorge avec une certaine fermeté. Est-ce qu’elle était en colère contre toi ? Une telle réaction aurait été légitime, étant donné le contexte. Tu avais encore la chance d’avoir ta mère, et tu étais entrain de tout gâcher.

    « J’suis désolée. »

    Désolée de ne pas réussir à tout gérer. Désolée de ne pas avoir réagi plus vite pour ta mère. Désolée de ... De tout. Ces derniers mois, tu pouvais les résumer par une simple métaphore : une noyade. Et il était temps de tendre la main pour s’en sortir. À nouveau, ta tête retomba contre l’épaule de la Uchiyama, à la recherche de sa chaleur. À nouveau, tu voulais dissimuler l’expression honteuse qui déformait tes traits au regard pourtant si tendre de ton amie.

    « Je vais trouver quelqu’un pour s’occuper d’elle, et je vais lui donner du temps, pour qu’elle puisse s’apaiser mais ... Tu veux bien continuer de venir ? Je te promets que tu n’auras plus à intervenir comme ça alors je ... »

    Les larmes qui remontent et ta voix tremble. Shion est ... comme une sœur. Cela faisait déjà de nombreuses années qu’elle était entrée dans ta vie et aujourd’hui, tu ne t’imaginais pas vraiment sans elle. Avec qui mangerais-tu des sucreries si elle partait, intimidée par le foutoir qu’était ton actuel quotidien ? Et sur quelle épaule pourrais-tu pleurer ?

    « J’ai besoin de mon amie. »

    Mais tu ne pouvais pas la retenir contre son gré, et tu comprendrais qu’elle souhaite se tenir loin de tout ça. Après tout, tu n’avais rien à lui offrir. Reprenant petit à petit le contrôle de tes émotions, tu te risquas à une petite taquinerie, revenant immédiatement sur la fragilité que tu l’avais laissé observer, sans pourtant bouger de cette étreinte.

    « Je t’offrirais tout les desserts que tu veux ... ! »

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    Qu'est-ce que le deuil sinon l'amour qui perdure ?

    Elle avait dans les yeux la force de son coeur.

    Mon amie souffrait, c'était évident. Difficile de savoir si le responsable était sa plaie ou si, au contraire, mes propres mots n'étaient pas les grands responsables. Quoi que, si je devais parier... Oui, cette seconde option était bien plus plausible. Ça me brisait le coeur, mine de rien, de devoir lui dire ces choses. Mais n'était-ce pas tout de même la meilleure chose à faire ? Oui, je le croyais sincèrement. Je préférais lui dire ces choses quitte à lui faire mal plutôt que d'imaginer ce qui risquait de se passer si je ne m'en mêlais pas et que la situation continuait d'aller en empirant. Quel spectacle découvrirais-je alors ? Je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas qu'on en arrive à ça. Selon la concernée cela faisait donc de moi une véritable Kara. Eh, pas si surprenant en soit. Je traînais dans le coin depuis assez longtemps pour faire partie des meubles à présent.

    « Je vais le prendre comme un compliment. »

    Parce qu'il n'y avait vraiment pas d'autres façons de le prendre à mon avis. Les Kara étaient des gens stratégiques, réfléchis et vifs d'esprits alors comment ne pas être flattée ? Malheureusement il semblerait que mon ton détendu ne suffise pas totalement à apaiser la blanche qui, une fois de plus, s'excusait. J'y répondis en la serrant contre moi, lorsque sa tête revint se poser sur mon épaule. C'était la meilleure façon que je connaissais de lui faire ressentir ma présence, mon support et ma compassion. Mais tout de même, je ne m'attendais pas à la suite. Saki me promettait que ça ne se reproduirait pas, m'implorait pratiquement de revenir malgré tout. Comme si ce que j'avais vu aujourd'hui aurait suffit à me repousser suffisamment pour me faire tourner le dos à ma meilleure amie.

    « Saki-tan... »

    Je voulais l'arrêter, l'interrompre parce que je n'en pouvais plus de l'entendre dire ces choses. Croyait-elle donc que j'étais si facilement découragée ? Non, ce n'était pas à propos de moi. C'était un reflet de sa honte, un aveu de son malaise profond. Avec tout ce qui s'était passé, Saki ne croyait plus mériter mon support et ma présence, se croyant trop fautive pour que mon amitié soit toujours justifiée. S'en était tant que la Kara se sentait obligée, même juste à la blague, d'ajouter une compensation sucrée à ma présence. Peinant à affronter les choses de front, je profitai au moins du ton plus léger de cette dernière proposition pour rebondir et me permettre de retrouver mon propre souffle.

    « Tu ne manques pas de culot considérant que c'est moi qui prépare la majorité des desserts qu'on mange ! »

    Un reproche évidemment offert avec un ton qui se voulait amusé, détendu. Une boutade taquine plus qu'une véritable remontrance. Un moment pour remettre de l'ordre dans mes pensées et retrouver mon aplomb. C'est que, malgré tout, cet échange n'était pas plus facile pour moi que pour Saki. Mais je devais être forte pour elle, je devais dire les bonnes choses. Je devais être à la hauteur et lui protéger le coeur. Alors je posai mes mains sur ses joues, effleurant son front du mien tout en reprenant doucement la parole, mon regard de miel rencontrant l'opalescence du sien.

    « Écoute bien, Saki. Tu n'as rien fait de mal. Tu mérites d'être entourée de gens qui t'aiment et qui s'inquiètent pour toi. Tu mérites d'avoir une amie qui continue de venir te voir et ce quelle que soit la situation. Tu mérites d'être aimée, de te sentir aimée et d'être heureuse, d'accord ? Tu n'as pas besoin de me demander d'être là et tu n'as pas besoin de m'acheter avec des sucreries non plus. Parce que tu es et que tu resteras toujours ma précieuse amie. Je ne me le pardonnerais jamais si je t'abandonnais maintenant, alors que tu as le plus besoin de moi. Alors s'il te plaît, arrête de t'excuser et arrête de craindre mon départ sinon je vais bientôt être insultée de voir que tu penses vraiment qu'il en faut si peu pour me chasser. Tu devrais pourtant savoir, depuis le temps, qu'il n'y a rien ni personne de plus têtu qu'un samurai. »


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    « Bien sûr que c’est un compliment. »

    N’était-ce pas l’évidence ? Tu aimais ta famille. Ton clan. Et tu ne pouvais qu’être emplie de fierté en voyant la confiance qui gagnait petit à petit la jeune femme. La sagesse de ses mots. Son calme.

    Son étreinte te rappelait alors des souvenirs si proches et pourtant, si lointain à la fois. Le temps de quelques secondes, au creux de ses bras, tu t’étais sentie en sécurité, à l’abri de toutes ces choses qui ne faisaient qu’écraser ton cœur, encore et encore. Tu n’étais qu’une gamine. Une mioche qui avait, du jour au lendemain, perdu ses deux parents et qui essayait comme elle pouvait de garder la tête hors de l’eau. Certains membres du clan t’avaient apporté leur soutien, oui, mais ... Tu l’avais vu. Cet éclat de doute dans leurs yeux, de voir une si jeune fille à la tête de la famille. D’autres avaient été plus virulents dans leurs réactions et avaient bel et bien clamé haut et fort que tu étais incompétente. Et qu’est-ce qui t’avait sauvé la mise ? Le Seizankage. S’il n’avait pas pris la parole en ta faveur, sans doute t’aurait-on retiré ton héritage.

    Tu te trouvais faible. Pitoyable.

    Shion, elle, se moquait de tout ça. Le clan, le regard des autres, la politique ... En toi, elle ne voyait que son amie. Une personne à part entière qui avait le droit d’avoir peur, d’être triste, perdue. Elle était capable de simplement rire à tes tentatives de changer l’ambiance lourde de la pièce. Le ton léger, amical, ses bras autour de toi, elle rigola légèrement, soulignant « l’hypocrisie » de ta question, alors même que la plupart du temps, c’était elle qui s’occupait de vous fournir en sucre. Sa remarque dessina sur tes lèvres une expression amusée, secouant par la même occasion tes épaules d’un petit rire discret. Comme quoi, elle savait vraiment te détendre.

    « Ce n’est pas ma faute si je ne suis pas particulièrement douée dans une cuisine ! Je suis plus à l’aise avec un kunai en main qu’avec une casserole ! »

    Quoi que, tu faisais un super ragout, quand on t’empêchait d’y glisser une louche de sauce piquante. Il fallait juste savoir te garder à l’œil. Tout un art, que seuls de grands shinobi pouvaient maîtriser ! Mais pour ta propre défense, tu tenais de ton père sur ce point-là. Tu avais toujours eu l’esprit trop accaparé par l’entraînement et les livres pour aiguiser tes compétences culinaires, bien que tu pouvais au moins te vanter d’avoir un palais des plus acéré. C’était déjà ça.

    Mais alors que tu t’amusais de la réaction de la brune, tu sentis soudainement ses mains se glisser sur tes joues. Lentement, la chaleur de ses paumes se mit à envahir ta chaire. Vos fronts s’effleurèrent, délicatement et sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit, son regard s’ancra au tient, ne te laissant aucune chance de fuir ses mots.

    Et bon sang. Elle avait vraiment le chic pour poser le doigt là où ça faisait mal. Sans hésitation ni pitié, elle se lança dans un petit monologue franc et calme. Une ode à ta personne qui te partagea entre gêne et ... joie. Ça faisait du bien d’entendre ça.

    Tu n’avais rien fait de mal. Tu ne portais pas malheur. Tu n’étais pas un monstre qui apportait la mort à ses côtés.

    Et à chacun de ses mots, tu sentais l’envie de pleurer monter et tes jolis yeux te piquer. Un état que tu préféras contenir dans un petit reniflement peu gracieux, alors qu’elle t’assurait qu’elle ne partirait pas. Qu’elle serait là, comme toujours. Après tout, elle était samourai.

    Pouffant légèrement à sa dernière phrase, tu vins essuyer d’un rapide geste de la main la petite perle salée qui s’était formée au coin de ton œil droit, pour lui répondre d’une voix faussement ronchonne, et qui trahissait néanmoins ton amusement.

    « Tu es encore à l’académie, alors attends un peu pour être têtue comme une mule ! »

    Bientôt, elle aussi rejoindrait de manière plus active le champs de bataille. Tout comme toi. Et tout comme ton père, elle y risquerait sa vie. Tu devais te préparer à l’éventualité de la perdre, elle aussi ... Cette pensée n’eut aucune difficulté à assombrir ton cœur. Tu te hatas rapidement de changer le sujet, préférant ne pas y penser. Pas maintenant en tout cas. Pas à ses côtés.

    C’est ce moment là que ton estomac utilisa pour se faire entendre. Poussant un grognement insatisfait, en raison de ton alimentation limitée sur les derniers jours. Une intervention presque divine, qui t’offrit l’occasion de changer la conversation sans en faire des tonnes.

    « Je crois que j’ai un peu faim, désolée ... Tu veux bien qu’on regarde ce que tu nous as préparé ? Après tout, c’est toi la reine des fourneaux entre nous deux ~ »

    La prochaine fois, qui sait, peut-être que tu aurais le droit à un gateau entier ? Sautant presque du comptoir pour laisser tes pieds retoucher le sol, tu lanças un dernier regard à la demoiselle qui te dépassait encore d'une bonne tête, certainement à cause de votre différence d'âge.

    « Un jour, ce sera à mon tour d'être grande et de te protéger tu sais »

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    Qu'est-ce que le deuil sinon l'amour qui perdure ?

    Elle avait dans les yeux la force de son coeur.

    J'espérais ne pas en avoir trop fait et ne pas être en train de passer pour une nunuche, mais j'avais vraiment eu envie de lui dire ces choses alors... trop tard. Si ça devait faire de moi quelqu'un de naïf et de trop gentil alors soit, c'est ce que je serais. Heureusement on dirait bien que j'avais visé juste et, plutôt que d'être ennuyée par mon élan de gentillesse, la jeune fille en sembla véritablement émue. Un petit sourire satisfait vint s'inscrire au coin de mes lèvres alors que je me redressais en lui libérant les joues, la regardant s'essuyer le coin de l'oeil avec un surplus de tendresse dans mon propre regard. Comme ça elle pensait vraiment que, juste parce que j'étais à l'Académie, je ne devrais pas être aussi tête dure que les samurais confirmés ?

    « Être samurai ça ne concerne pas la formation que l'on reçoit, c'est un style de vie ! Un état d'âme ! »

    Avais-je dit avec l'index bien haut, presque comme si je lui faisais la morale. Par chance, pour elle en tout cas, nous fûmes bientôt interrompues par le bruit de son estomac qui réclamait sa pitance. Compréhensive, j'allai récupérer le bento que j'avais préparé pour la demoiselle avant de lui tendre en détaillant le menu du jour qui incluait tout de même des boulettes de riz en forme de poissons parce que voilà, les Kara et les carpes.

    « Alors on a des onigiri et des tamagoyaki au piment avec un à côté de légumes, dont des petites tomates qui ont un bon petit goût sucré, tu m'en diras des nouvelles. Oh et j'ai volé des restants de boeuf grillé aussi de notre repas d'hier soir, je me suis dit qu'un petit surplus de protéines, si tu veux en manger, ne fait de mal à personne. Et, bien sûr.... »

    Mon sourire se fit cette fois malicieux alors que je sortis de mon petit paquet une bouteille pas très grande, mais très puissante, d'une sauce épicée que j'avais fait venir de Jujou grâce aux connexions familiales et qui, selon l'étiquette, possédait un goût citronné qui promettait d'être intéressant au travers de l'incendie culinaire qui aurait bientôt lieu dans la bouche de mon amie.

    « Un petit extra pour assaisonner à ton goût. J'espère que ça te fera du bien. »

    Tant pour le corps que pour l'esprit. C'est que, mine de rien, j'avais concocté tout cela avec amour moi donc en théorie ça devrait l'aider ! Je me préparais à sortir mon propre bento pour manger avec elle, étant consciente qu'il était souvent plus facile de briser un jeûne lorsqu'on n'était pas seul à table. C'est là que Saki reprit la parole, prononçant des mots qui, pour moi, étaient inattendus. Un jour c'est elle qui serait grande et, de ce fait, il serait à son tour de me protéger. C'était mignon, vraiment très mignon. Et ça me faisait plaisir, là n'était pas la question, mais... Erh. Pourquoi était-ce si difficile de juste laisser les choses ainsi sans rien rajouter ? Je devais vraiment commencer à être une petite vieille si j'étais à ce point incapable de passer plus de cinq secondes sans rajouter ma morale bidon à tout.

    « Tu sais, il y a de nombreuses façons de protéger quelqu'un. On peut choisir de protéger son corps, son esprit, son coeur ou même son honneur. Protéger peut avoir autant de significations qu'il y a de protecteurs et de gens pour être protégés. Alors, s'il te plaît, si tu veux vraiment faire ça, commence par protéger mon coeur. Commence par me rassurer en prenant soin de toi, en mangeant bien et en n'ayant pas peur de venir me chercher, si tu as besoin d'aide. Protèges ma tranquillité d'esprit et je t'en serai éternellement reconnaissante, tu veux bien ? »


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    Le repas était une douce consolation après ce qu’on pouvait d’écrire comme une matinée de merde. Le menu du jour défile entre les lèvres de la brune alors que, bien sagement, comme l’enfant que tu étais, tu pris place à la petite table de bois. C’était presque dur de croire la manière dont tu passais d’un état de mélancolie à un autre plus ... joyeux. Le masque se fissurait à peine que, déjà, il se réparait, comme par magie. Qui pourrait deviner ?

    Sous tes yeux, tu observais avec gourmandise les divers mets, tous plus appétissants les uns que les autres. La cuisine, ça n’avait jamais été ton truc. Tu connaissais les bases. Un ragoût par ici, une omelette par là mais à part ça ... Alors, que Shion t’apporte un tel buffet semblait comme être un jour de fête. Sans que tu ne puissent les contrôler, tes doigts vinrent flirter avec les petites boites repas, trahissant un peu plus ton intérêt déjà flagrants pour le contenu de celles-ci.

    « Tu t’es vraiment donnée à fond ... ! Tu n’avais pas besoin de faire autant de chose tu sais ? »

    Alors, quelle ne fut pas ta surprise quand la jeune samourai vint achever ton pauvre petit cœur d’un dernier cadeau. De son contenant de verre, tu pouvais observer ses nuances entre orange et rouge, comme une ambre liquide. Les petits morceaux du piment marinés à l’intérieur, les zestes de citron ... Une sauce qui, sans même avoir approché ton nez, te semblait délicieuse. Te redressant légèrement sur ton siège pour te rapprocher un peu de la précieuse bouteille, les yeux pétillants. L’étiquette t’avoue ses secrets. Jujou. Une sacrée trotte. Ça n’avait pas dû être simple de mettre la patte dessus, et pourtant, encore une fois, elle l’avait fait. Pour te faire plaisir.

    Et tout aurait pu rester comme ça. Joyeux. Agréable. Lumineux. Si tu n’avais pas ouvert ta bouche et si Shion n’avait pas décidé de te répondre, encore une fois avec ce regard ... Ce regard qui te faisait sentir certes, accompagnée mais aussi pitoyable. Comme si tu allais te briser, trop faible pour supporter cette épreuve qu’on te balançait en pleine face. Un instant, tes mains s’arrêtèrent de bouger, sur les baguettes à peine saisie. Une seconde de silence, alors que tu absorbais toutes les paroles de ton amie. Son inquiétude. Ton impact sur celle-ci. Et ce qui pouvait être vu, dans un sens, comme ta responsabilité de la rassurer. De prendre plus soin de toi.

    Et oooh combien tu as pensé à mentir, en cet instant précis. À lui dire, encore une fois, que tout irait mieux et que tu allais te reprendre en main en un claquement de doigt.

    Tu hésitas. Tes lèvres se pincèrent une seconde. Mais elle méritait mieux après avoir fait autant pour toi. Shion était ce genre d’amis qu’il fallait précieusement chérir, tant ils étaient rares. Un joyaux trouvé au milieu de la mer grise de galet. Alors, tu repris le cours de ton geste, venant attraper de tes baguettes un des morceaux de porc grillé de la veille avant de venir le tremper dans la petite coupelle remplie de sauce. Tu le fis tourner, imprégner de cette saveur qui t’offrait de grandes promesses. Et alors que tu faisais cela, tu repris la parole.

    « Je vais y aller étape par étape. Aujourd’hui, en commençant par manger tout ce que tu as eu la gentillesse de cuisiner pour moi. »

    Un dernier petit tour dans la coupelle, avant que le morceau de viande ne se dirige vers tes lèvres, qui, dans un tendre sourire, laissèrent échapper dans un murmure.

    « Merci pour le repas. »



    Les saveurs ... illuminèrent ton visage ! L’acidité du citron, se mélangeant au sucré de cette sauce, ne faisait que mettre en valeur le piment et la viande, dans un ballet gracieux qui te fit tapoter de la pointe de tes pieds le sol. C’était ... délicieux ! Au point où ton rythme de baguette ne tarda pas à accélérer dans ton assiette pour tenter tant bien que mal de rassasier ton appétit réveillé.

    « Hmmm ch’est trop booooon ! Je t’aime Shion ! »

    Un instant, tu redevais cette joyeux et énergique petite Saki qu’elle avait toujours connu. Celle qui essayait de tout voir avec positivisme, pour en tirer le meilleur des enseignements possible. Celle qui avait cru en Shion alors que personne ne le voulait. Son amie d’enfance ...

    « En fait, cha che passe comment l’académie ? »

    Celle avec un appétit d’ogre ... Enfin, quand tu te souviens que tu dois manger !

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