# Kato Kanon, l'illusion d'une mère [Terminé] Ven 17 Mar - 13:29
KATO Kanon
"Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité."
i. Information
► Nom : Kato. C’est papa qui me l’a donné après de m’avoir adopté.
► Prénom : Kanon (佳夢), Doux rêve. Une illusion dans un monde sombre. C’est ce que Maman pensait sans doute de moi, lorsqu’elle m’a eu.
► Taille : 1m75, aux dernières nouvelles.
► Poids : 69kg environs.
► Age : Je suis né le 15ème jour du premier mois 782. J’ai eu 24 ans au début de cette année 806. Certains ont l’habitude de fêter le jour de leur naissance avec brillance et fracas. Au contraire, moi, j’achète une petite sucrerie à la pâtisserie du coin. Un rituel que Papa avait instauré.
► Affinité Primaire : Katon, le feu.
►Caste : Ninja
► Grade Militaire Souhaité : Genin [sauf si vous trouvez que ce n'est peut-être pas adapté]
► Village Souhaité : Toge.
► Religion : Kamisuuhai, malgré le fait que le clergé et moi, ça fait trois. Ces dieux existent, certes, mais soyons honnêtes deux minutes : les dieux ont rien à faire de nous. Je n’irais pas plus loin dans mon argumentaire, je sais que vos oreilles sont sensibles.
► Grade Religieux Souhaité : J’ai été Apprenti au Temple, un temps, pour m’apprendre à maîtriser le chakra notamment… Mais je n’aimais pas le Temple, les prêtres, les moines, certaines idées… J’étais un enfant un peu « turbulent » aussi, comme les membres du Temple le disaient. Ça ne me convenait pas. Y retourner, aujourd’hui ou dans le futur ? Impossible.
► Particularité :
- Je porte souvent une boucle d’oreille ronde brisée à l’oreille gauche. Complètement dissymétrique, j’adore.
- Je suis né avec des cheveux bruns, mais je les teins en blanc. Une histoire d’humeur.
- J’ai des cicatrices, dû à des coups de bâtons reçu quand j’étais jeune. On peut dire que j’ai reçu un paquet de punition, hein ?
► Source de l'avatar : Jinyun, Gujian 3
ii. Que recherches-tu ?
- Kanon veut devenir un grand Ninja, non seulement pour honorer son père, mais aussi pour ne pas se faire manger par Toge & le monde.
- Kanon cherche une famille, des personnes avec lesquels faire tomber le masque. Frère lui manque beaucoup, et le retrouver un jour est dans ses projets.
- Kanon rêve d'un monde où il pourrait s'exprimer librement sans tenir compte du système.
- Les Yokai ne valent pas mieux que les humains ou autres créatures vivantes. Kanon ne comprend pas la crainte qu'ils engendrent. Le monde à ses règles qu'il faut suivre. Essayer d' exterminer tous les Yokai ne ferait qu'apporter le désastre et irait contre les règles du monde. Kanon voudrait que plus de personnes voient le monde comme il le perçoit.
- Kanon cherche une famille, des personnes avec lesquels faire tomber le masque. Frère lui manque beaucoup, et le retrouver un jour est dans ses projets.
- Kanon rêve d'un monde où il pourrait s'exprimer librement sans tenir compte du système.
- Les Yokai ne valent pas mieux que les humains ou autres créatures vivantes. Kanon ne comprend pas la crainte qu'ils engendrent. Le monde à ses règles qu'il faut suivre. Essayer d' exterminer tous les Yokai ne ferait qu'apporter le désastre et irait contre les règles du monde. Kanon voudrait que plus de personnes voient le monde comme il le perçoit.
iii. Histoire
An 782, 1er mois, 15ᵉ jour. Je suis né ce jour-là, dans une Maison Close de Teito, la capitale. La Patronne disait toujours que Maman ne m’a pas vu venir – Maman aurait fait un déni de grossesse –, que la sage femme avait dû s’occuper d’une deuxième grossesse surprise. Un autre enfant est né à la Maison Close, Frère. Jamais il n’avait eu un autre nom que celui-là. Tout comme j’étais « Frère » pour lui aussi. On avait pas besoin de connaître nos noms de naissance respectifs – je n’avais même pas encore de nom, j’étais juste « l’enfant surprise » tout comme il était « l’enfant attendu ». C’était un concept surfait, les noms. Il était ma famille, de toute façon. C’était tout ce qui comptait à la Maison close. Maman ne s’occupait que trop superficiellement de moi, elle était – durant ma petite enfance – constamment partagé entre rejet et espoir en me voyant. C’était la Patronne qui faisait s’occupait réellement de moi.
An 788, 6 ans. J’ai eu 6 ans cette année-là, quand Maman compris que je ne mourrai pas facilement. Alors elle m’a donné le nom de Kanon, « doux rêve ». C’est aussi à cette époque-là que la Patronne a décidé de nous faire contribuer à la Maison Close, Frère et moi. Elle commença à nous apprendre à lire, écrire, compter, mais aussi et surtout la musique, le chant, la danse. Chaque soir à la tombée de la nuit, quand les filles de la Maison Close – dont Maman – finissaient leur représentation, la Patronne nous faisait chanter ou danser, selon son humeur. C’est à ce moment-là que j’ai remarqué l’horreur et la tristesse de Maman, alors que je lui parlais avec fierté de mon spectacle bien réalisé avec Frère. Je ne comprenais pas encore pourquoi.
An 792, 10 ans. Vous savez quand vient cette période où vous réalisez que ce qui vous semblez normal ne l’est pas ? Je crois que j’ai commencé à comprendre cela vers l’année 792, vers mes 10 ans. Car à 10 ans, on commence enfin à comprendre le sens des regards des spectateurs à la fin du spectacle, on comprend ce que sont ces bruits étouffés dans les chambres, on sait ce que sont ces gens qui passent du temps avec Maman, on sait ce que signifie être « une fille de la Patronne ». Maman se plonge de plus en plus dans la religion pour oublier sa douleur, dans ces dieux qu’elle aime tant, mais qui ne l’aident en rien. Pourquoi les considérer si important, si grand, s’ils ne sont pas fichus de venir en aide au monde ?
Ironiquement, c’est au Temple qu’on m’a envoyé pour apprendre la maîtrise de Chakra, pour apprendre leur précepte. Je m’y rendais le matin avec Frère, et rentrais le soir avec lui. Je pensais qu’au temple, j’étais libéré de mes chaînes, des obligations de la Maison Close. Je pensais que plaire aux autres n’y étais pas utile, que je pouvais explorer des choses nouvelles et être enfin une personne différente. Différente de ces filles de la Patronne à toujours porter ce masque souriant et à faire croire que la vie est belle. Je m’étais lourdement trompé. Non seulement leur vision du monde est parfois ridicule, mais en plus ils ne veulent pas le reconnaître.
Frère et moi, on était deux faces d’une même pièces. Frère était l’élève brillant, le futur moine parfait. J’étais l’élève difficile, et la carrière de moine ne s’ouvrait pas naturellement à moi. Je posais trop de questions, manquait trop de respects aux dieux. Frère était pieux, appliquait les leçons à la lettre.
« Pourquoi se soumettre à ces gens qui ne comprennent pas ? » lui demandais-je souvent. « Tu comprendras plus tard », répondait-il.
Plus tard, oui. J’allais effectivement comprendre plus tard.
An 796, 14 ans. Cette année 796 a changé beaucoup de chose dans ma vie.
La première chose a changé était Frère, mis à la porte par la Patronne. Trop adulte, trop garçon, il ne correspondait plus à l’image que voulait donner la Maison Close. J’avais plus de chance : je savais mieux comment dissimuler l’impact que la puberté avait sur mon corps. Grâce à Maman, qui me maquillait et me drapait de ces vêtements bizarres, la Patronne ne m’avait pas encore mis à la porte. Mais je savais qu’il ne me restait plus beaucoup du temps, à moi aussi. Et si Frère a toujours été dans les bonnes grâce du Temple, ce n’était vraiment pas mon cas. Où irais-je, si je partais de la Maison Close ? Le Temple me ferait vivre un enfer.
Les précepteurs commençaient à perdre patience. « Envoyez le ailleurs apprendre les bonnes manières ! » criaient-ils, alors que j’étais agenouillé depuis plus de deux heures devant l’autel du Temple pour « m’excuser ». J’aurais été également une mauvaise influence pour Frère, qui alors devenu Souhei, insistait auprès des aînés du Temple pour que je reste avec lui et deviennent Souhei moi aussi.
Mauvaise nouvelle pour Frère : j’étais désormais interdit d’entrer dans le Temple et j’irais à Toge pour devenir Ninja, avec l’accord de la Patronne et de Maman. Cette décision, ce coup du destin, a été la deuxième chose à changer dans ma vie. Pour Maman, c’était une bonne chose : plus je serais loin de la Maison Close, meilleure serait ma vie. Pour moi, c’était un déchirement au cœur : je serais encore plus éloigné de Frère que je ne l’étais déjà.
An 798, 16 ans. La transition entre le Temple de Teito et l’Académie militaire de Toge a été difficile. Classé comme difficile, les instructeurs ont été particulièrement durs avec moi. Plus qu’un autre aspirant Ninja. Ma réputation au Temple m’avait précédé, tout le monde était au courant. Petite rectification : tous les instructeurs étaient au courant. La première règle qu’on avait pris soin de m’apprendre « toujours suivre les ordres de ses supérieures » m’était répété des centaines de fois dans la journée. Les autres ont rapidement suivi : Faire passer la mission en priorité, ne jamais montrer ses larmes, rester maître de soi-même, découvrir ce qui se cache derrière les implications, se préparer maintenant avant qu’il ne soit trop tard, surveiller ses arrières, avoir deux longueurs d’avance sur son adversaire… Deux fois plus surveillé que les autres, deux fois plus mis à l’épreuve que mes camarades de dortoir, j’ai rapidement compris que la vie ici n’était pas forcément mieux qu’à la Maison Close. Les instructeurs voulaient faire de mon passage à l’Académie militaire un enfer.
Ils ont presque réussi à me briser, mais j’ai tenu bon : j’avais « Papa », ce Ninja qui m’avait emmené à Toge. Le soir, épuisé, lessivé, démoralisé, j’allais le voir. Quand j’étais blessé, il m’amenait voir Usui Shizuka, une guérisseuse, avec laquelle j’étais mis en équipe. Mes forces, mes faiblesses, mes larmes, mes joies… Il savait me filer une astuce quand il fallait, me réconforter, me guider quand il le fallait. Il était mon héros qui apportait cette lumière à cette vie sombre. Il me donnait espoir. Il est devenu « Papa » comme ça, sans que je sache trop comment. Ma langue a fourché quand on discutait, et c’est resté. Il a même fini par m’adopter, et depuis, je porte son nom de famille.
Papa, c’est ce héros que tout le monde a besoin !
C’est à ces côtés que j’ai finis par comprendre les paroles de Frère à mon interrogation. La Maison Close m’avait appris une leçon précieuse : il n’y a qu’un pas entre une fille de la Patronne et son client, et entre soi-même et les autres. La vie est sombre et douloureuse, mais il est possible d’alléger son fardeau en plaisant aux autres. Une fille de la Patronne charme les clients, lit leurs intentions et leur donne ceux qu’ils cherchent. La même chose doit s’appliquer à n’importe quelle autre relation. Ce que tu veux, ce que tu désires, ne signifie rien pour les autres. Pour réussir, tu te dois devenir indispensable au système. Ils veulent un Ninja parfait ? Je leur donnerais ce Ninja parfait qu’ils veulent absolument, même si ce n’est pas mon souhait. Et puis, si je le deviens, Papa sera fier de moi.
Pour vivre à Toge, je dois devenir une pièce primordiale de l’engrenage du système. À la Maison Close, j’étais cet enfant qui attirait les clients par mes représentations de chant et de danse. Au Temple, contrairement à Frère, je n’ai pas su devenir cet apprenti brillant. À Toge, je ne dois pas reproduire cette même erreur qu’au Temple : je deviendrais ce Ninja dont on ne peut se passer.
An 800, 18 ans. Cette année 800, je suis enfin devenu Genin. Un petit pas pour devenir ce Ninja indispensable. Papa était fou de joie quand il l’a appris. Je ne l’ai jamais vu aussi heureux. L’Académie quittée, j’ai demandé de partir de la caserne militaire et mon dortoir pour rejoindre l’appartement de fonction de Papa : demande qui a été accepté. J’y ai ma chambre, mes affaires, mon petit coin à moi. L’enfer de l’Académie militaire derrière moi, je pensais que l’avenir brillant que Maman voulait pour moi était a porté de main. Ce n’était peut-être pas seulement un rêve.
An 801, 19 ans. L’avenir brillant resterait au stade de rêve pour le moment, c’était ce que l’année 801 m’a appris. Alors en mission aux alentours de Jujou avec Papa, sans mes camarades d’équipe, on y a fait la rencontre d’une certaine Tsubaki Ruka. Cette dernière a entravé notre mission, et a entraîné Papa à sa mort. Papa, mon héros, ma lumière. Pour cela, elle mérite la mort à son tour. Si je n’avais pas dû terminer la mission et retourné à Toge faire mon rapport, je ne serais pas là à t’affirmer que je ferais tout pour me venger.
An 804. L’année 804 a été synonyme de changement pour le village caché de Toge. Nouveau kage, Yamato Daichi, qui a rapidement été adopté par l’ensemble du village. Création du bureau d’étude Yokai, une bonne chose je trouve : enfin des gens moins butés que ceux du Temple ( les Yokai sont comme nous ou n’importe quel autre être vivant : une part d’un grand tout formant le monde. Vouloir leur extermination est donc risible). Et plus personnellement, la séparation de l’équipe que je formais avec Usui Shizuka. Les temps changent, et je me trouve incertain face au destin : qu’est-ce que ce dernier me réserve-t-il ?
An 788, 6 ans. J’ai eu 6 ans cette année-là, quand Maman compris que je ne mourrai pas facilement. Alors elle m’a donné le nom de Kanon, « doux rêve ». C’est aussi à cette époque-là que la Patronne a décidé de nous faire contribuer à la Maison Close, Frère et moi. Elle commença à nous apprendre à lire, écrire, compter, mais aussi et surtout la musique, le chant, la danse. Chaque soir à la tombée de la nuit, quand les filles de la Maison Close – dont Maman – finissaient leur représentation, la Patronne nous faisait chanter ou danser, selon son humeur. C’est à ce moment-là que j’ai remarqué l’horreur et la tristesse de Maman, alors que je lui parlais avec fierté de mon spectacle bien réalisé avec Frère. Je ne comprenais pas encore pourquoi.
Kanon et Frère dansent sur la scène de la Maison Close, vêtu de robes féminines. Mouvements gracieux pourtant sans âmes. Ils sont tels des poupées de porcelaine. Jolis, facilement malléable et influençable. Leurs sourires, propres à l’innocence enfantine, est sincère, purs. Alors quand ils saluent et quittent la scène, les applaudissements retentissent avec assourdissement. Déjà, les clients s’empressent auprès de la Patronne pour louer les services des enfants. La Patronne refuse, en faisant les faisant rejoindre les coulissent, sous leurs yeux interrogateurs. Pourquoi refuser une autre prestation de chant ou de danse ?
An 792, 10 ans. Vous savez quand vient cette période où vous réalisez que ce qui vous semblez normal ne l’est pas ? Je crois que j’ai commencé à comprendre cela vers l’année 792, vers mes 10 ans. Car à 10 ans, on commence enfin à comprendre le sens des regards des spectateurs à la fin du spectacle, on comprend ce que sont ces bruits étouffés dans les chambres, on sait ce que sont ces gens qui passent du temps avec Maman, on sait ce que signifie être « une fille de la Patronne ». Maman se plonge de plus en plus dans la religion pour oublier sa douleur, dans ces dieux qu’elle aime tant, mais qui ne l’aident en rien. Pourquoi les considérer si important, si grand, s’ils ne sont pas fichus de venir en aide au monde ?
Ironiquement, c’est au Temple qu’on m’a envoyé pour apprendre la maîtrise de Chakra, pour apprendre leur précepte. Je m’y rendais le matin avec Frère, et rentrais le soir avec lui. Je pensais qu’au temple, j’étais libéré de mes chaînes, des obligations de la Maison Close. Je pensais que plaire aux autres n’y étais pas utile, que je pouvais explorer des choses nouvelles et être enfin une personne différente. Différente de ces filles de la Patronne à toujours porter ce masque souriant et à faire croire que la vie est belle. Je m’étais lourdement trompé. Non seulement leur vision du monde est parfois ridicule, mais en plus ils ne veulent pas le reconnaître.
Frère et moi, on était deux faces d’une même pièces. Frère était l’élève brillant, le futur moine parfait. J’étais l’élève difficile, et la carrière de moine ne s’ouvrait pas naturellement à moi. Je posais trop de questions, manquait trop de respects aux dieux. Frère était pieux, appliquait les leçons à la lettre.
« Pourquoi se soumettre à ces gens qui ne comprennent pas ? » lui demandais-je souvent. « Tu comprendras plus tard », répondait-il.
Plus tard, oui. J’allais effectivement comprendre plus tard.
An 796, 14 ans. Cette année 796 a changé beaucoup de chose dans ma vie.
La première chose a changé était Frère, mis à la porte par la Patronne. Trop adulte, trop garçon, il ne correspondait plus à l’image que voulait donner la Maison Close. J’avais plus de chance : je savais mieux comment dissimuler l’impact que la puberté avait sur mon corps. Grâce à Maman, qui me maquillait et me drapait de ces vêtements bizarres, la Patronne ne m’avait pas encore mis à la porte. Mais je savais qu’il ne me restait plus beaucoup du temps, à moi aussi. Et si Frère a toujours été dans les bonnes grâce du Temple, ce n’était vraiment pas mon cas. Où irais-je, si je partais de la Maison Close ? Le Temple me ferait vivre un enfer.
Les précepteurs commençaient à perdre patience. « Envoyez le ailleurs apprendre les bonnes manières ! » criaient-ils, alors que j’étais agenouillé depuis plus de deux heures devant l’autel du Temple pour « m’excuser ». J’aurais été également une mauvaise influence pour Frère, qui alors devenu Souhei, insistait auprès des aînés du Temple pour que je reste avec lui et deviennent Souhei moi aussi.
Mauvaise nouvelle pour Frère : j’étais désormais interdit d’entrer dans le Temple et j’irais à Toge pour devenir Ninja, avec l’accord de la Patronne et de Maman. Cette décision, ce coup du destin, a été la deuxième chose à changer dans ma vie. Pour Maman, c’était une bonne chose : plus je serais loin de la Maison Close, meilleure serait ma vie. Pour moi, c’était un déchirement au cœur : je serais encore plus éloigné de Frère que je ne l’étais déjà.
Kanon est arrivé au point de rendez-vous fixé la veille avec Frère. Il s’assit sur une des caisses en bois jonchant le sol poussiéreux, et plonge son regard à l’horizon. Le soleil se couche, offrant un spectacle magnifique à ceux sachant l’apprécier, que les ivrognes un peu trop soûls ne peuvent admirer. Et alors que le soleil laisse sa place à ses comparses lune et étoiles, Kanon réalise que Frère n’est pas venu comme prévu. Kanon est triste, mais ne se laisse pas abattre : peut-être que demain, il sera là.
Le lendemain soir, Frère ne vient toujours pas au point de rendez-vous. Jamais il n’a été séparé de Frère aussi longtemps, et son absence commence à peser. Frère l’a-t-il déjà oublié ? Impossible, c’est Frère après tout. Kanon décide de revenir le jour d’après.
Le surlendemain, Frère ne vient toujours pas. Après avoir brisé une caisse, il s’autorise à pleurer. Frère lui manque.
An 798, 16 ans. La transition entre le Temple de Teito et l’Académie militaire de Toge a été difficile. Classé comme difficile, les instructeurs ont été particulièrement durs avec moi. Plus qu’un autre aspirant Ninja. Ma réputation au Temple m’avait précédé, tout le monde était au courant. Petite rectification : tous les instructeurs étaient au courant. La première règle qu’on avait pris soin de m’apprendre « toujours suivre les ordres de ses supérieures » m’était répété des centaines de fois dans la journée. Les autres ont rapidement suivi : Faire passer la mission en priorité, ne jamais montrer ses larmes, rester maître de soi-même, découvrir ce qui se cache derrière les implications, se préparer maintenant avant qu’il ne soit trop tard, surveiller ses arrières, avoir deux longueurs d’avance sur son adversaire… Deux fois plus surveillé que les autres, deux fois plus mis à l’épreuve que mes camarades de dortoir, j’ai rapidement compris que la vie ici n’était pas forcément mieux qu’à la Maison Close. Les instructeurs voulaient faire de mon passage à l’Académie militaire un enfer.
Ils ont presque réussi à me briser, mais j’ai tenu bon : j’avais « Papa », ce Ninja qui m’avait emmené à Toge. Le soir, épuisé, lessivé, démoralisé, j’allais le voir. Quand j’étais blessé, il m’amenait voir Usui Shizuka, une guérisseuse, avec laquelle j’étais mis en équipe. Mes forces, mes faiblesses, mes larmes, mes joies… Il savait me filer une astuce quand il fallait, me réconforter, me guider quand il le fallait. Il était mon héros qui apportait cette lumière à cette vie sombre. Il me donnait espoir. Il est devenu « Papa » comme ça, sans que je sache trop comment. Ma langue a fourché quand on discutait, et c’est resté. Il a même fini par m’adopter, et depuis, je porte son nom de famille.
Papa, c’est ce héros que tout le monde a besoin !
C’est à ces côtés que j’ai finis par comprendre les paroles de Frère à mon interrogation. La Maison Close m’avait appris une leçon précieuse : il n’y a qu’un pas entre une fille de la Patronne et son client, et entre soi-même et les autres. La vie est sombre et douloureuse, mais il est possible d’alléger son fardeau en plaisant aux autres. Une fille de la Patronne charme les clients, lit leurs intentions et leur donne ceux qu’ils cherchent. La même chose doit s’appliquer à n’importe quelle autre relation. Ce que tu veux, ce que tu désires, ne signifie rien pour les autres. Pour réussir, tu te dois devenir indispensable au système. Ils veulent un Ninja parfait ? Je leur donnerais ce Ninja parfait qu’ils veulent absolument, même si ce n’est pas mon souhait. Et puis, si je le deviens, Papa sera fier de moi.
Pour vivre à Toge, je dois devenir une pièce primordiale de l’engrenage du système. À la Maison Close, j’étais cet enfant qui attirait les clients par mes représentations de chant et de danse. Au Temple, contrairement à Frère, je n’ai pas su devenir cet apprenti brillant. À Toge, je ne dois pas reproduire cette même erreur qu’au Temple : je deviendrais ce Ninja dont on ne peut se passer.
An 800, 18 ans. Cette année 800, je suis enfin devenu Genin. Un petit pas pour devenir ce Ninja indispensable. Papa était fou de joie quand il l’a appris. Je ne l’ai jamais vu aussi heureux. L’Académie quittée, j’ai demandé de partir de la caserne militaire et mon dortoir pour rejoindre l’appartement de fonction de Papa : demande qui a été accepté. J’y ai ma chambre, mes affaires, mon petit coin à moi. L’enfer de l’Académie militaire derrière moi, je pensais que l’avenir brillant que Maman voulait pour moi était a porté de main. Ce n’était peut-être pas seulement un rêve.
An 801, 19 ans. L’avenir brillant resterait au stade de rêve pour le moment, c’était ce que l’année 801 m’a appris. Alors en mission aux alentours de Jujou avec Papa, sans mes camarades d’équipe, on y a fait la rencontre d’une certaine Tsubaki Ruka. Cette dernière a entravé notre mission, et a entraîné Papa à sa mort. Papa, mon héros, ma lumière. Pour cela, elle mérite la mort à son tour. Si je n’avais pas dû terminer la mission et retourné à Toge faire mon rapport, je ne serais pas là à t’affirmer que je ferais tout pour me venger.
Voilà Kanon de retour à Toge, les yeux sombres, son corps recroquevillé sur lui-même. Il frappe à la porte de Usui Shizuka comme un forcené. Il vient tout juste de faire son rapport à son supérieur, qui a été imperturbable face à la nouvelle de la mort de Papa. Pourtant, cet évènement ne cesse de défiler devant ses yeux à chacun de ses pas, à chaque coin de rue. Sur le chemin de retour, il a même cru entrevoir Frère dans une auberge. Depuis le temps qu’il ne l’a pas vu, pas parlé, est-il même encore en vie ? Va-t-il mourir à son tour comme Papa ? Kanon ne peut le concevoir. Pas Frère. Pas Papa.
Shizuka lui ouvre la porte, et Kanon se précipite dans ses bras pour pleurer. « Papa est mort » murmure-t-il entre deux sanglots, « Papa est mort. ». Kanon reste-là toute la soirée, toute la nuit, incapable de concevoir que demain, Papa ne sera plus là à ses côtés. Quand il était avec Papa, plus aucune chaîne ne le retenait. Plus aucune leçon. Faire plaisir à Papa, ce n’était pas pour survivre dans ce monde douloureux, remplir les exigences du monde, mais c’était pour être heureux. Il n’avait rien à cacher à Papa. Pas de faire semblant qui lui venaient si naturellement. Pas d’illusion.
Kanon en est certain : Shizuka a soigné beaucoup de ses blessures, elle saura soigner celle-ci.
An 804. L’année 804 a été synonyme de changement pour le village caché de Toge. Nouveau kage, Yamato Daichi, qui a rapidement été adopté par l’ensemble du village. Création du bureau d’étude Yokai, une bonne chose je trouve : enfin des gens moins butés que ceux du Temple ( les Yokai sont comme nous ou n’importe quel autre être vivant : une part d’un grand tout formant le monde. Vouloir leur extermination est donc risible). Et plus personnellement, la séparation de l’équipe que je formais avec Usui Shizuka. Les temps changent, et je me trouve incertain face au destin : qu’est-ce que ce dernier me réserve-t-il ?
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
Répond au quiz ci-dessous et partage ton résultat dans la partie adéquat juste après :
Yin à 73%
v. Personnalité
Remplacez la valeur de l'attribut "width" pour faire grandir la barre dorée.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s): Arwing.
► Quel âge as-tu ? 23 ans.
► Comment nous as-tu trouvé ? Un Top-site, je ne sais plus lequel.
► Comment trouves-tu le forum ? La communauté a l'air très chaleureuse !
► T'as un autre compte? Lequel ? Pas du tout, et je ne pense pas en faire un autre dans un futur proche.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Pourquoi pas tester un jour, mais pas dans l'immédiat.
► Quel âge as-tu ? 23 ans.
► Comment nous as-tu trouvé ? Un Top-site, je ne sais plus lequel.
► Comment trouves-tu le forum ? La communauté a l'air très chaleureuse !
► T'as un autre compte? Lequel ? Pas du tout, et je ne pense pas en faire un autre dans un futur proche.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Pourquoi pas tester un jour, mais pas dans l'immédiat.
C y a l a n a
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Kato Kanon, l'illusion d'une mère [Terminé] Sam 18 Mar - 20:21
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Toge no Satô au grade de Genin !
J'ai beaucoup aimé ta fiche. La compréhension du personnage au départ et au final sur la maison close. Et le parcours un peu catastrophique et l'évolution au fil des temps.
TRAME PERSONNELLE :
C’est sûr que tu n'étais pas fait pour être un moine. Suivre des préceptes à la lettre ne collait pas à la peau du jeune Kanon. C’est pour cela que tu es parvenu au village de Toge pour apprendre la discipline des shinobis. Si tu te plies aux règles et évolues convenablement au sein de Toge, tu es parvenu à devenir quelqu’un de meilleur. Tu t’es forgé un mental d’acier. Pourtant, dans ton esprit, il perdure une pensée, une faiblesse peut-être, que tu ne peux t’enlever de la tête. Où est passé Frère ? Que lui est-il arrivé ? Est-ce qu’il va bien ?
Alors que le temps passe, jour après jour, ton train de vie au sein du village se passe de mieux en mieux. Cependant, un soir où tu rentres comme d’habitude dans ta chambre, une lettre avait été glissée sous le pas de ta porte. Tu t’empresses alors de la lire calmement sans vraiment en attendre quoi que ce soit.
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
C’est sûr que tu n'étais pas fait pour être un moine. Suivre des préceptes à la lettre ne collait pas à la peau du jeune Kanon. C’est pour cela que tu es parvenu au village de Toge pour apprendre la discipline des shinobis. Si tu te plies aux règles et évolues convenablement au sein de Toge, tu es parvenu à devenir quelqu’un de meilleur. Tu t’es forgé un mental d’acier. Pourtant, dans ton esprit, il perdure une pensée, une faiblesse peut-être, que tu ne peux t’enlever de la tête. Où est passé Frère ? Que lui est-il arrivé ? Est-ce qu’il va bien ?
Alors que le temps passe, jour après jour, ton train de vie au sein du village se passe de mieux en mieux. Cependant, un soir où tu rentres comme d’habitude dans ta chambre, une lettre avait été glissée sous le pas de ta porte. Tu t’empresses alors de la lire calmement sans vraiment en attendre quoi que ce soit.
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
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