# [MISSION C] Enseigner le respect (solo) Jeu 23 Fév - 19:24
• Enseigner le respect •
Printemps de l'an 806
Mission rang C - Solo
- Parchemin de mission:
- Enseigner le respect (Mission Rang C)
De nouvelles recrues pour le village de Toge sont en pleine formation militaire cependant l'un des instructeurs est tombé malade et ne pourra pas assurer la formation pendant un moment. Yuriko doit donc le remplacer pendant deux ou trois jours, jusqu'à ce qu'un remplaçant définitif lui soit trouvé.
Informations
- Une partie des recrues dont est en charge Yuriko semble totalement démotivée, il va falloir trouver un moyen de les remotiver
- Il y a deux éléments perturbateurs qui essaient d'humilier Yuriko et certaines autres recrues, il va falloir les recadrer
Jour 1
Lorsque Yuriko arriva tout près de l'académie, elle marchait avec une certaine confiance à la vue de l'objet de sa mission. On attendait d'elle qu'elle enseigna, en remplacement d'un professeur indisposé, à quelques élèves de Toge, mais bien peu de détails lui furent fournis sur les esprits à modeler. Cette tâche lui serait dévolue lorsqu'elle arrivera devant eux, mais elle ne serait pas seule. À ses côtés, marchant nonchalamment, se tenait Komugi. Puisqu'elle ne pouvait parler distinctement, la jeune louve serait sa voix lorsque cela serait nécessaire. Mais en attendant...
Les deux créatures arrivèrent à l'heure convenue, dans une salle de classe de l'académie militaire, où se tenait une vingtaine de jeunes élèves, tout juste adolescent. Une grande majorité d'entre eux était avachie sur leur bureau, la mine grave et désabusée. À ne pas en douter, certains d'entre eux ne semblaient guère désireux de se retrouver enfermer ici, mais n'était-ce pas là déjà le début d'un apprentissage ? L'esprit était à entrainer autant que le corps. Seulement, il n'y en avait pas un seul qui leva la tête ou même se mit debout par politesse à l'entrée de la jeune femme. Le seul éclat de vie fut un maigre intérêt porté à sa louve, ou tout du moins la curiosité sur l'objet de sa présence.
Mais cela n'impressionna en rien Yuriko. Elle demeura silencieuse et commença simplement à noter son nom sur le tableau noir, alors que Komugi, s'était assise non loin de là. Ce fut à ce moment-là, que deux jeunes plaisantins voulurent profiter de l'instant, alors que la prêtresse avait le dos tourné pour lancer ce qui semblait être une énorme boulette de papier. Une erreur. Tandis que la chunin restait imperturbable en continuant à écrire les quelques lignes de son "programme" de cours, ce fut la louve qui bondit brutalement sur le bureau pour attraper le projectile, non sans grogner et détruire le papier.
Les élèves firent un bond sur leur chaise alors que l'animal regardait férocement les coupables, et il fallut atteindre que Yuriko eut fini d'écrire et qu'elle se retourna pour que Komugi se mit à parler.
" Le premier qui tente de faire une crasse à ma maîtresse, je lui dévore les entrailles vivant ! "
La Sugimoto ferma les yeux quelques instants, soupirant un peu, puis posa sa main sur la tête de sa compagne lupine qui redescendit du bureau.
" Ma maîtresse s'appelle Yuriko-sama ! Vous lui devez le respect ! Elle est là pour vous apprendre des trucs d'Homme, alors tenez-vous à carreau, c'est compris ? ! "
Komugi se mit à regarder les élèves avec férocité, qui, pour la majorité, se mirent tous debout et prononcèrent en cœur le nom de leur professeur temporaire.
" BONJOUR YURIKO-SENSEI ! "
Cette dernière les salua d'un mouvement de tête, avant de pointer du doigt le tableau pour montrer ce qui était écrit :
" Je m'appelle Sugimoto Yuriko.
Je serai votre professeur pendant trois jours. Rigueur et discipline seront les maîtres mots pour faire de vous les shinobis de demain.
- règle 1 : aucun retard ne sera toléré
- règle 2 : aucune insubordination ne sera tolérée
- règle 3 : le respect se doit envers tout à chacun
Le manquement à l'une de ses trois règles verra son auteur puni. "
Je serai votre professeur pendant trois jours. Rigueur et discipline seront les maîtres mots pour faire de vous les shinobis de demain.
- règle 1 : aucun retard ne sera toléré
- règle 2 : aucune insubordination ne sera tolérée
- règle 3 : le respect se doit envers tout à chacun
Le manquement à l'une de ses trois règles verra son auteur puni. "
Dès que le regard de Yuriko quitta le tableau noir, elle fit un signe de tête à la louve qui bondit brutalement en direction du lanceur de boule de papier, le désignant dans le même temps à la jeune femme. Là, l'animal saisit dans sa gueule un amas de papier se trouvant sur le bureau de l'élément perturbateur, qui, de peur, se jucha sur sa chaise alors que la louve déchiqueta ses affaires. Mais au moment où ce dernier s'apprêta à élever la voix, la main de Yuriko frappa violemment le tableau en désignant une phrase :
" Règle 2 : aucune insubordination ne sera tolérée. "
Le visage de la chunin demeura imperturbable et sévère, avant que le glacé de ses yeux toisa la salle des élèves. Il semblait présentement qu'elle avait enfin toute leur attention.
" Si l'un de vous veut jouer au petit malin, je vais m'occuper de lui, et dites-vous bien que vous avez de la chance que ça ne soit pas Yuriko-sama qui le fasse ! Donc à vos cahiers ! "
Il fut étonnant de noter qu'un peu de sévérité eut l'effet de coup de fouet sur certaines jeunes âmes, pas toutes malheureusement. Mais en attendant, la motivation par la peur paraissait produire quelques effets sur certains qui se plièrent à l'instruction donnée par la chunin. Si cela avait pu paraître extrême, cela n'en était pas moins qu'un élan, car le second jour serait bien moins clément que ses présentations et le nez dans des cours théoriques vociférés par une louve. Il fallait qu'elle leur rappela la raison de leur présence.
Jour 2
Cette fois-ci, le cours n'allait pas se produire dans une salle de classe, mais sur un terrain d'entrainement pour de la pratique pure et dure. La jeune femme avait convié tous les élèves à se présenter, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle remarqua deux absences, et pas des moindres : les deux éléments perturbateurs de la journée d'hier, répondant au nom de Yukio et Hayato. Après quelques petites recherches à leur sujet, Yuriko avait découvert qu'ils étaient les fils de shinobi renommés et qu'ils étaient connus pour leur apparente arrogance et aimaient à jouer des tours à leurs professeurs qui n'osaient rien dire. Voilà que les deux petites teignes furent particulièrement mal tombés, à la fois, car la Sugimoto n'aimait que peu ce genre de chose et que son partenaire du jour bien moins encore. Jeido, le loup mâle qui avait pactisé avec elle, était bien moins tendre que Komugi. Il serait la voix de la prêtresse pour la journée.
" Vous allez apprendre les rudiments du combat au corps à corps avec Yuriko-sama. Des gestes simples et basiques pour vos maigres petits bras d'humain. Mais vous apprendrez aussi à recevoir des coups... "
À ces paroles, la chunin tapa dans ses mains et leur demanda d'un geste de s'étendre un peu sur le terrain pour que chacun eut un peu d'espace. Elle les convia alors à la regarder et à mimer tout ce qu'elle faisait. Elle adopta alors des poses de combat, prenant le temps de déconstruire tous ces gestes avec lenteur pour que chacun puisse bien s'imprégner de chaque exercice. Jeido passait entre les rangs des élèves, grognait dès qu'ils les entendaient discuter ou bien manquaient de rigueur. Yuriko, elle, en faisait de même après avoir effectué sa présentation pour corriger les erreurs qu'elle notait. C'était à cet instant que certains élèves découvrirent une autre facette de la jeune femme. Elle se montrait plus douce, plus délicate, plus bienveillante à qui semblait témoigner de la persévérance. C'était une forme d'encouragement muet et même parfois, certains crurent entrapercevoir un sourire.
Tout ce qu'elle effectuait là pouvait sembler être aussi banal qu'anodin, un cours comme un autre à l'académie. Toutefois, au fur et à mesure, alors qu'elle dégnait leur prêter de l'attention à chacun, certains élèves se montrèrent plus assidus, plus désireux de faire mieux. Ils n'hésitèrent même plus à l'interpeller pour qu'elle jugea de leurs difficultés et naturellement, Yuriko venait à eux avec une douceur étonnante. Ce fut alors qu'une voix naisillarde et prébère se fit entendre subitement au coeur du groupe. Et qu'elle ne fut pas la surprise de la Sugimoto que de noter... le retour des élèves prodigues comme si de rien était.
" Hey, Yuriko-senseï ! Vous pourriez pas plutôt nous faire une vrai démonstration ? Je veux dire... un truc plus guerrier, quoi ! "
Le dénommé Yukio se frotta alors le nez, affichant un petit sourire narquois en quoi alors que la chunin lui lança un regard noir.
" Un truc à vous, ça serait mieux pour qu'on se rende compte. "
Voilà que le second plussoya les propos de son camarade, et bien vite, les autres élèves semblèrent montrer de l'enthousiasme à cette idée. Décidément, les deux éléments perturbateurs ne voulaient tirer aucune leçon, ni même apprendre le respect. Une impudence qui allait leur coûter. D'ailleurs, Jeido ne put s'empêcher de grogner.
" Petites vermines humaines... vous allez payer votre outruicance : règle n°1 aucun retard ne sera toléré. "
Les garnements n'eurent pas le temps de comprendre la réalité des propos du loup que sa maîtresse insufflait déjà du chakra dans ses muscles. Brutalement, elle frappa alors le sol du pied, fendant le sol en direction des deux chenapans. Les élèves les plus intelligents s'écartèrent naturellement, alors que d'autres admiraient déjà la force de la prêtresse qui jusque-là, ne payait pas de mine. Rapidement, elle se dirigea vers le premier qui fut sur son chemin, Hayato, et le renversa d'un coup de pied alors qu'elle glissa sur le sol. Elle venait de frapper directement dans ses chevilles et profita de sa vitesse pour se redresser rapidement. Là, elle prit le poignet de Yukio et lui fit une clé de bras qui lui arracha des gémissements douloureux. Elle bloqua ainsi son élève avant de donner un coup derrière la nuque d'Hayato qui se releva en commençant à dire qu'il la dénoncerait. Le malheureux tomba directement dans les pommes.
" Voilà un petit aperçu des capacités de Yuriko-sama. Bien peu de chose comparé à tout ce que vous pourrez encore apprendre, petits Hommes. "
" Aïe ! Yuriko-senseï !! Je.. je suis désolé! Vous... vous me faîtes mal là... s'il vous plaît... je serais plus en retard.. promis... Hay... Hayato non plus."
Il jeta alors un vague regard sur son camarade qui était sonné au sol, et cela déclencha alors l'hilarité des autres élèves. Certains se mettaient à penser qu'ils l'avaient bien cherché et que leur professeur temporaire les avait pourtant bien prévenu. D'autres, plus concentrés sur la performance de Yuriko, commencèrent à vouloir lui poser des questions : comment avait-elle appris cette manoeuvre, pourraient-ils tous en faire autant, est-ce que cela demandait beaucoup de travail, etc... Subitement, tous avaient quelque chose à demander, un regain d'intérêt qui montrait que tout n'était pas perdu.
Tandis que la jeune femme tenta de calmer tout ce beau monde pour leur faire reprendre les exercices, notamment grâce à Jeido qui ne semblait que peu aimer les enfants qui s'agitaient - et parce que c'était à lui de répondre à la place de sa maîtresse - Yukio reçut la permission d'emmener son acolyte sonné à l'infirmerie, maugréant, humilié et loin de vouloir laisser tomber l'affaire. Puisqu'elle devait encore offrir quelques enseignements un dernier jour, il espérait sincèrement pouvoir causer encore quelques ennuis et se venger.
Jour 3
Le dernière jour, Yuriko convia tout le monde dans la forêt de l'épreuve. Cette fois-ci, elle voulait travailler avec eux la cohésion de groupe. Ainsi, elle avait fait en sorte d'organiser des sortes d'épreuves de courage, mêlant le ludique à la pratique, et la grande majorité des jeunes pousses shinobis semblait étonnamment enthousiaste. Avait-elle enfin réussi à attiser les cendres de leur motivation ? Cela éveilla même en eux quelques sentiments de rivalités, tous voulaient montrer leur force véritable. Seulement, ils devraient travailler en équipe de deux et chaque épreuve était destiné à être résolue ensemble.
L'acolyte de Yuriko était une jeune prêtresse répondant au nom de Chinatsu, une disciple du même temple qui avait accepté d'aider son aînée, à la fois dans la prise en charge des élèves et l'organisation des jeux, que pour jouer les traductrices car elle connaissait le langage des signes. La Sugimoto aurait bien réclamé l'aide de ses loups, mais bizarrement, ils avaient été échaudé par leurs expériences avec les étudiants.
" Bonjour à tous !! Je m'appelle Chinatsu ! Je suis là pour aider Yuriko-sama pour le jeux des épreuves et bien sûr, nous allons compter les points ! Que la meilleure équipe gagne ! "
Parmi les différents tests proposés, il y avait un peu de tout : des chemins piégés, récupérer certains objets d'une liste, des casse-têtes... et tout cela avait été mis en place un peu plus tôt dans la journée. Et encore une fois, tout cela paraissait assez simple, sauf qu'aucune épreuve ne pouvait être mené seul. Ce n'était donc pas la réussite qui comptait, mais la manière dont les équipes travailleraient ensemble. Bien entendu, il y avait un groupe qui seraient plus surveillés que les autres.
Les jeunes Hayato et Yukio n'avaient rien oublié de ce qu'il s'était produit la journée précédente, et ils avaient déjà leurs petites idées pour se défouler. S'ils omettaient le principe du cours de Yuriko, ils n'en espéraient pas moins s'en prendre à leur professeur, mais en commençant par les autres élèves. Petits malins qu'ils étaient, ils avaient trouvé le moyen de nuire aux autres équipes, sans aucune vergogne, en piégant les pièges eux-même, échangeant des cartes, volant ce qui était à récupérer dans certains cas. Bien entendu, ils pouvaient aussi bien se contenter d'humiliation plus primaires, sans se soucier de l'éventualité de mettre en danger leurs camarades. D'ailleurs, alors que la jeune femme surveillait un autre groupe, ce qui devait arriva et une jeune fille fut blessée suite à une chute malencontreuse.
" Mais on a rien fait ! C'est cette gourde qui est tombé toute seule. On voulait attraper le fanion tout en haut, mais elle est montée alors qu'on le visait. "
" Ouais, carrément. La branche était pas très solide, elle a craqué. Faut arrêter de bouffer à la cantine ! Pouhahaha! "
Bien évidemment, Yuriko ne crut pas un seul instant à ce mensonge. La jeune fille était trop apeurée pour avouer, et son équipère n'avait malheureusement pas vue ce qui s'était produit, mais était rapidement venue chercher de l'aide. Voyant que les troubles-fêtes ne semblaient en rien se sentir coupable, la Sugimoto avait déjà une petite idée de la punition à venir. Se tournant vers Chinatsu, elle commença à lui faire quelques signes.
" Chinastu-san, veuillez conduire cette jeune fille se faire soigner. Indiquer également aux autres élèves de rentrer en classe pour calculer les résultats de la journée. Quant à ses deux-là, je compte m'en occuper personnellement. Dites-leur qu'une dernière épreuve les attends. "
La jeune prêtresse s'appliqua à obéir à la chunin, indiquant aux deux adolescents qu'il y avait encore pour eux un test nouveau. Mais voilà, Lorsque Chinatsu partit, ce ne fut pas le cas de Yuriko qui resta avec eux et guetta que tout le monde eut quitter les lieux.
" Bon du coup, c'est quoi la dernière épreuve, Yuriko-senseï ? "
" N'oubliez pas Yuriko-senseï, que nous, on cause pas la langue des signes, hein ? "
Les deux garnements se mirent à pouffer de rire entre eux, alors que l'enseignante du jour posait sur eux un regard de prédation. Ce fut à cet instant qu'elle effectua quelques mudras et qu'elle se transforma littéralement. Sa taille s'épaissit, son corps se couvrit de long poil noirs, trois immenses queues touffues apparurent tandis que deux immenses cornes trônèrent sur sa tête comme un diadème. Sa gueule était celle d'un loup, les crocs acérés et le regard perçant. Ses pattes semblaient aussi immenses. Elle était devenue un loup à taille humaine.
Pour la première fois, les deux garçons se montrèrent moins sûr d'eux, déglutissants, tremblant un peu devant cette forme qui pouvait aisément faire penser à un yokaï. Yuriko se mit même à grogner, le sol donnait presque l'impression de trembler.
" Yuriko-senseï ? Qu'est-ce... qu'est-ce que ça veut dire ? Vous... vous avez dit... "
" On a vraiment rien fait ! Je vous jure !! C'était... c'était juste pour rigoler... elle est tombée, mais c'était pas voulu... "
" Mais tais-toi idiot !! "
Pointant son regard lupin sur ses deux élèves, une voix d'outre-tombe sembla s'échapper des babines de l'animal imposant.
" Votre dernière épreuve : survivre. "
Yuriko se mit à grogner plus fort pour montrer qu'elle ne plaisantait pas, et lorsqu'elle jappa pour les effrayer, ils se mirent à courir chacun de leurs côtés. Ils ne s'étaient jamais montrer aussi prompt à la course, motiver subitement par la peur et la mort qui courrait après eux. Si cela pouvait paraître brutal, c'était aussi une manière pour la prêtresse de leur faire comprendre que dans certains circonstances, leur nom ne les sauverait pas et qu'ils rencontreraient toujours plus forts qu'eux-mêmes. Dans un premier temps, la jeune femme poursuivit le jeune Hayato. Il semblait le plus malin mais avait de moins bons réflexes. Il avait tenté de grimper à un arbre, sauf que la Mère-louve était plus rapide. Elle lui attrapa le bas de son pantalon, serrant de sa machoire le bout de tissus et le tira sur le sol sur plusieurs mètres alors qu'il tentait de s'aggriper à tout ce qu'il pouvait. Effrayé, il pleurait comme un enfant. Yuriko finit par le relâcher.
" Vois ton vrai visage. Où s'est terré la gouaille prétentieuse que tu as affiché pendant ces trois jours ? Reste ici et ne bouge surtout pas. "
Abandonnant sur place la première teigne, elle se charga à rattraper le second. Elle se fia un peu à son nez, mais Yukio n'avait pas effacé ses traces ou pris soin de ne pas en laisser dans sa fuite. Il ne fut guère difficile à débusquer pour la chunin émérite qu'elle était. De la même façon que pour son camarade, elle joua de son agressivité pour l'effrayer. Jambes tremblantes, craignant pour sa vie, il tomba par terre et elle en profita pour mordre le col de sa tunique. Elle traîna le garnement jusqu'à rejoindre le second.... puis elle reprit son apparence humaine. Sans témoin, autre que ces deux froussards, la prêtresse se mit à parler distinctement.
" Vous avez échoué tous les deux. Non seulement vous avez passé la journée à nuire à vos camarades, mais en plus vous n'avez su coopérer pour votre propre survis. Votre outrecuidance est risible et vous n'apportez que honte aux shinobis. "
La prêtresse porta ses yeux bleus aussi froid que l'acier sur les deux gêneurs, passant de l'un à l'autre.
" Règle 3 : le respect se doit envers tout à chacun. Ne croyez jamais que cela vous est dû parce que vous portez un nom et des armoiries notables. Leur noblesse ne ruissellera pas sur vos êtres, mais vos erreurs, elles, pèseront sur vos familles. "
Les deux malheureux se mirent alors à genoux, la tête basse, invoquant alors la clémente de leur professeur.
" On est désolé! On est vraiment désolé! Ne nous tuez pas Yuriko-senseï ! "
" Oui, on est vraiment désolé! On... on ira s'excuser, on acceptera les corvées, on se plaindra pas ! Je vous en supplie, on a compris, on s'est montré bête. "
La prêtresse se mit à soupirer.
" Bêtes. Oui. Vous l'êtes tous les deux mais... "
Ce fut alors que la chunin tendit sa main vers l'un puis l'autre pour les aider à se relever.
" ... mais vous pourriez devenir meilleurs que vous l'êtes aujourd'hui, si tenter que vous vous donniez une chance à vous-même. N'oubliez jamais la peur qui vous a nourri aujourd'hui, qu'elle vous rappelle O combien vous êtes petits. "
Yukio et Hayato se regardèrent, se sentant un peu bête de la situation dans laquelle ils s'étaient placés. L'orgueil les avait mené sur un chemin dangereux et Yuriko venait de leur en faire la leçon. Elle invita alors les deux garçons à tenir leur promesse, faire face à leurs responsabilités en s'excusant auprès de leurs camarades. Bien évidemment, leur punition ne s'était pas arrêté là et des corvées leur furent données. Cependant, pour la première fois, ils avaient acceptés sans rechigner. Etait-ce la peur ou bien une autre raison ? En attendant, on comptait qu'ils étaient subitement devenus plus studieux, ce qui était déjà une grande victoire.
Yuriko n'aurait su dire si elle avait parfaitement réussi à sa mission, si elle était parvenue à redonner un peu de passion ou d'intérêt à chacun de ses jeunes esprits. Mais si la Mère-louve avait pu transmettre que le respect se méritait et était le fruit de son propre travail, alors tout n'était peut-être pas perdu pour la prochaine génération.
C y a l a n a
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