Il y avait des habitudes qui se perdaient au fil du temps, et celle de venir parfois se perdre dans les quartiers militaires du village en étaient une pour Yuriko. Lorsqu'elle était shinobi, il n'était pas rare de l'apercevoir aux côtés de son frère Yuudai, voire tout simplement en compagnie d'un des frères du clan Igarashi. Mais en se détournant de cette voie, en devenant une prêtresse, elle ne passait plus que le clair de son temps au sein du Temple de Tsukuyomi ou bien dans son propre domaine clanique lorsque des raisons familiales l'y retenaient. Mais peut-être évitait-elle aussi de revenir dans les environs, car cela était trop empli de souvenirs douloureux ? Mais alors, pourquoi revenait-elle ?

L'élégante Sugimoto avait fini par faire mûrir sa peine en une détermination, quasi obsessionnelle, à l'encontre du meurtrier de Kaïto. Étais-ce un Homme ? Étais-ce un yokaï ?  Rien n'avait été clairement stipulé dans le rapport de son autopsie, si ce n'étaient les nombreuses marques défensives que l'on avait pu retrouver sur ses bras. Ni même sous tout autre rapport concernant sa mission. Pour cette simple raison, Yuriko n'avait jamais écarté la moindre possibilité sur la nature du coupable. Mais quel qu'il fut, il se devait d'être assez puissant pour abattre toute une équipe de shinobis durement entraînée. Cela n'avait fait qu'attiser sa méfiance sur ce qu'elle pensait savoir et connaître, que cela fut sur les gens qu'elle fréquentait, les raisons de certaines batailles et même sur ce qu'elle apprenait par les autres. Alors, elle se devait de gagner en indépendance à tout point de vue.

Ce jour-là, elle traversait donc le quartier, non pas sans attirer quelques regards. Peut-être que certains la connaissait déjà, d'autres pouvaient peut-être s'interroger sur la venue d'une jeune femme aussi élégamment vêtue. Il fallait dire que cet après-midi-là, elle n'était pas de garde au temple ni même de service tout court. Elle portait l'une de ses robes habituelles qui trahissaient ces nobles conditions, de blanc, de bleu et de violet, mais aussi un étrange dossier entre ses mains.

La raison de sa venue était toute simple : elle désirait entrer et faire partie des membres du bureau d'études des yokaïs. Les documents qu'elle transportait n'étaient que son dossier de candidature, où elle avait joint une lettre de motivation dans laquelle elle mit bien des heures à peser ses mots. Appartenir au Bureau n'était pas un choix anodin, d'autant plus lorsque l'on savait que sa création avait été appuyée par l'Empereur lui-même. Est-ce que ce détail avait pesé dans sa décision ? Oui.

Mais alors qu'elle marchait en direction du local susnommé, elle interrompit subitement sa marche lorsqu'un kunaï lui passa littéralement sous le nez, fusant dans l'air à grande vitesse. Ce ne fut que par instinct et réflexe qu'elle s'était arrêtée à temps, échappant de peu à un très malheureux incident. Là, un peu plus loin, deux hommes se disputaient.

" ...  "

Bien que son visage paraissait impassible, elle ne peut s'empêcher de soupirer. Aurait-elle voulu les invectiver ? Sans doute, mais le silence était devenu son quotidien dans ce village et elle ne pouvait actuellement se dérober à cette règle. Cependant, à ne pas en douter, il y avait quelque chose dans son regard qui trahit son envie de les ployer tous deux pour leur inconséquence, à moins que quelqu'un s'en chargea pour elle ?

Alors que le regard inquisiteur de Yuriko s'était naturellement porté vers les deux idiots coupables de ce qui aurait pu être un tragique accident, une voix en colère se mit à les invectiver brutalement. C'était la première fois que la jeune femme rencontrait un tel homme : grand, blond, le visage renfrogné et armé d'un immense gourdin. Serrant ses documents contre elle, l'inconnu, lui, semblait décidé à molester les troubles-fêtes et ne se fit d'ailleurs pas prier.

Si elle en avait eu le cœur, la prêtresse avouerait sans détours qu'elle aurait pu afficher un petit sourire. Non pas qu'elle était pourvue d'un sens particulier de la cruauté, mais parce qu'elle trouvait la situation cocasse. Le frein de sa stricte éducation lui avait appris à retenir ses coups et ses colères. Dans d'autres circonstances, peut-être, si ce n'était à titre d'offrir quelques leçons, elle l'aurait laissé libre cours à ses émotions.

Mais quel ne fut pas sa surprise lorsque l'inconnu revint vers elle, s'enquérir si tout allait bien. Toujours silencieuse, elle remua gracilement de la tête pour lui répondre par la négative, avant de se rendre compte qu'il était sorti du local du Bureau. Était-il déjà un membre ? Il n'en avait pas l'allure, mais cela ne signifiait rien. Bon nombre de candidats devait sans nul doute postuler et tous les profils devaient être intéressants à étudier. Toutefois, sa curiosité la poussa à se demander quel genre d'homme, ce visible exubérant, pouvait-il être pour ainsi s'intéresser aux Yokaïs. Chacun avait visiblement ses secrets.

Ce fut à ce moment-là qu'elle lui fit signe, désignant ses lèvres comme pour lui faire comprendre qu'elle ne parlait pas. Seulement, son dossier en main, elle n'était pas libre de lui faire part de son mutisme en prenant son ardoise pour écrire.

" ...  "

Elle  décida alors de délicatement prendre les mains du shinobi, lui quémandant par ce geste de lui tenir ses affaires le temps qu'elle effectua quelques mudras. Là, dans un nuage de fumée, Komugi, sa louve au pelage couleur de blé, apparut devant eux, se grattant l'oreille d'une patte maladroite. L'animal s'adressa directement à sa maîtresse alors qu'elle reprit son dossier. Ce ne serait pas sa voix que l'on entendrait, mais celui de sa camarade lupine.

" Vous avez besoin de moi, Yuriko-sama ? Oh ! Tiens ! Il est grand celui-là pour un humain ! "

La louve observa la Sugimoto qui fit un signe de tête en direction du jeune inconnu. L'animal semblait avoir compris le langage silencieux de sa maîtresse.

" Mmm... Ma maîtresse ne peut pas parler. Elle s'excuse, mais vous remercie pour votre attention. Je suppose que vous devez savoir de quoi elle parle. "

Komugi se lécha la patte, prenant parfois des airs plus canins que lupins. Mais n'allez jamais lui faire la remarque, car elle pourrait aisément mal le prendre. Yuriko profita de ces quelques instants pour désigner du doigt le local du Bureau.

" Yuriko-sama me demande de vous demander... si vous êtes un membre du Bureau. Ça aussi je sais pas ce que ça veut dire. Elle doit déposer un dossier. "

Les doigts de la prêtresse tapotèrent alors ce qu'elle tenait dans les mains.

Lorsque Yuriko fit appel à sa camarade lupine, elle ne s'était pas attendue à faire naître un tel instant d'exaltation à son homologue. Pour dire, même l'étonnement se lut sur le visage de la chunin alors que l'inconnu se mit à observer avec insistance Komugi... et même, elle donnait l'impression d'arquer un sourcil de surprise.

" Yuriko-sama, dois-je vraiment lui répondre ou le croquer ? Cet humain est vraiment bizarre. "

La louve tourna son museau vers la prêtresse qui répondit en secouant négativement la tête, puis fit un mouvement du menton comme si elle lui offrait l'autorisation de répondre à ce qu'elle voulait.

" Et bien pour répondre à tes questions, Tête d'épi, je suis bien une noble Kaminotsukai comme vous aimez nous appeler. Quant à mes capacités, je ne vais pas te les dire. Il n'y a que ma maîtresse qui les connaît. "

En ce qui concernait le reste des questions, la louve bavarde pencha la tête un peu sur le côté, une oreille tendue et l'autre rabattue sur le côté, lui conférent une curieuse expression.

" J'avais oublié que les humains étaient un peu bêtes. Je suis une louve, je ne parle pas par télépathie. Ma maîtresse peut parler dans la tête des gens... du moins, elle s'entraine. Sinon, c'est ma maîtresse donc je la comprends naturellement.  Nous avons un pacte toutes les deux. "

Il s'agissait là de tout un apprentissage, mais aussi une acceptation de l'autre lorsque l'on concédait à pactiser avec une créature comme Komugi. Il était important de pouvoir s'entendre avec cet allié et surtout, le comprendre, d'autant qu'elles étaient amenées à combattre ensemble si nécessaire. C'était une véritable partenaire, tout comme Jeido, son autre loup.

" Personnellement, je ne chasse pas les yokaïs mais je me défendrais si besoin pour protéger Yuriko-sama. Sinon, je les laisse tranquilles. J'ai pas de raison de m'intéresser à eux. "

Il fallait dire que les préoccupations d'un humain n'avaient aucun sens pour un loup, notamment un être social comme Komugi qui ne vivait que pour protéger sa meute. Sur ces paroles, l'animal se contenta de se grattouiller un peu et lever son regard vers la chunin qui lui caressa chaleureusement le haut du crâne. Bien que le kaminostukai demeurait sauvage, cette dernière avait beaucoup d'affection pour Yuriko, comme une mère.

Lorsque Kensakusha s'intéressa finalement à la prêtresse, il lui apporta les réponses à ses questions. Lui aussi désirait entrer dans cette organisation et semblait avoir fini son entretien. Quand il la questionna, elle répondit un simple oui de la tête, avant de se retourner vers sa louve.

" Yuriko-sama demande si vous vous êtes inscrits parce que vous voulez étudier les yokaïs ? Mais à mon avis Tête d'épi, tu finiras plutôt manger par eux. "

Komugi se mit à pousser un étrange grognement qui ressemblait presque à un rire... enfin, pour un loup.

Les yeux de Yuriko se posèrent naturellement sur la grande silhouette de son homologue. Il semblait être un homme assez atypique et, d'après ses propos, elle crut comprendre qu'il possédait une certaine fascination pour les yokaïs. Son étonnant comportement vis-à-vis de sa louve était après tout un indice supplémentaire à cette conclusion, si on omettait qu'il avoua sans détours son intérêt.

Toujours silencieuse, la prêtresse se contenta d'un hochement de tête, montrant qu'elle comprenait tout à fait ce qu'il voulait dire par là. Sa présence ici même et le vœu de vouloir déposer un dossier pour intégrer le Bureau était la preuve de la convergence de leurs idées. Elle aussi voulait en savoir plus. Mais tandis que Komugi paraissait trouver le togejin un peu fou à désirer, l'animal parut se réviser un peu à l'énoncer de son explication.

"  Mmmm... dans ce cas-là, tu es un peu moins bête que ce que j'imaginais, Tête d'épi. Il est important de connaître sa proie pour l'attraper. "

La louve s'était arrêtée quelques secondes pour observer Kensakusha. Elle ne pouvait s'empêcher de le trouver un peu étrange, notamment parce qu'il ne ressemblait en rien à sa maîtresse. Si elle ne s'arrêtait pas aux drôles de vêtements et l'arme dans son dos, elle dirait que cela venait aussi de son odeur. Non pas qu'il sentait mauvais, mais chaque humain avait pour la kaminotsukai quelque chose de particulier.

Naturellement, ce dernier renvoya la question à Yuriko, si elle donna l'impression de l'écouter un temps, elle tourna son attention vers Komugi qui leva le museau vers elle, comme s'il y avait une discussion silencieuse entre elles.

" Tu peux lui dire que je suis prêtresse et que je souhaite en apprendre un peu plus sur les créatures de notre monde pour les comprendre. Il n'est pas nécessaire qu'il en sache plus. "

S'il y avait une part de vérité, Yuriko n'avait nullement le désir de développer la réalité derrière cette quête de connaissance. Komugi se contenta alors de rapporter ce que la jeune femme lui avait indiqué.

"  Yuriko-sama est une prêtresse de Tsukuyomi, elle connait beaucoup de chose, mais peu sur les yokaïs. Elle dit qu'elle veut étudier leur comportement et comprendre leur fonctionnement. "

Laissant l'inconnu prendre note de l'information, l'animal finit subitement par se montrer un peu plus curieux.

" Et toi, Tête d'épi ?  T'es qui exactement ? Tu t'habilles pas comme tous les gens que j'ai vu ici et ton arme est un peu bizarre. "

Si généralement pour la louve, tous les humains se ressemblaient, elle avait néanmoins compris leur fonctionnement sociétal et les divergences qu'il pouvait exister entre eux. À l'image des meutes lupines, il y avait des alpha, des bêtas et des omégas. Elle-même se plaisait à représenter les Hommes à la manière d'un loup. Pouvait-on s'attendre à autre chose, après tout ? Mais elle finit par tourner la tête vers sa maîtresse.

" Peux-tu lui demander à qui dois-je remettre les documents d'inscription ? "

" Bien sûr Yuriko-sama.  "

Komugi revint sur le togejin.

" Ma Maîtresse demande à qui elle doit donner ses papiers. Cela lui permettrait de gagner du temps, s'il te plaît. "

Puisque le jeune homme venait directement du grand bâtiment, il était le mieux placé pour la guider efficacement.

La conversation qui se déroulait là pouvait paraître particulièrement lunaire aux yeux des quelques passants. Yuriko semblait n'y apporter aucun regard, aucune attention. Ses yeux paraissaient uniquement tournés vers l'étrange utilisateur de kanabo. La curiosité de sa jeune louve permit ainsi d'en apprendre un peu plus sur l'intriguant personnage. Ainsi, il n'était pas originaire de Toge. Curieusement, la prêtresse aurait pu aisément le deviner, non sans vouloir paraître désobligeante et hautaine. Il y avait simplement des choses qui sautaient un peu aux yeux. Il ne fallait toutefois pas imaginer que cela lui posait un quelconque problème. Yuriko aimait l'idée que l'Onogoro regorgeait de gens différents, brisant ainsi la monotonie de la vie lisse que l'on forçait à adopter au sein de l'aristocratie.

"  Mmmm... t'es un excentrique, c'est ça ? C'est bien comme ça que vous dites, vous les humains ? "

Komugi n'était toujours pas bien au fait de toutes les habitudes humaines, même si sa maîtresse tâchait de lui en inculquer quelques règles. Un bon pacte avec un kaminostuskai nécessitait d'être capable d'apprendre l'un de l'autre, plus fort était le lien, mieux se passait les interactions communes. Mais cela était sans oublier qu'un loup restait un loup, et leurs normes seraient toujours bien différentes de celles des hommes.

"  Je vois. Je crois que je comprends Tête d'épi. Mais tu aurais pu aussi apprendre à te battre avec tes grands bras. Ce n'était pas plus facile ? "

Après tout, un loup se battait avec ses griffes et ses crocs. Yuriko, elle-même, se battait à main nue. Conséquence ? Komugi avait visiblement plus de respect pour ceux qui faisaient comme sa maîtresse, quand bien même elle avait tenté de lui expliquer que les choses étaient un peu plus compliquées que cela.

Laissant finalement l'objet de fascination que représentait Kensakusha pour le kaminostsukai, le sujet fut recentré sur la raison de la venue des deux jeunes gens. Le Bureau. La Sugimoto quémanda alors naturellement quelques informations pour aller déposer son dossier, chose à laquelle le jeune homme lui répondit bien vite. Naturellement, la prêtresse le remercia d'une élégante révérence et s'apprêtait à monter les marches pour se rendre au lieu dit. Elle stoppa néanmoins son élan, tourna son regard vers sa louve, puis celui qui venait de l'aider.

" Komugi, pourrais-tu demander à ce jeune homme de m'attendre ? J'aimerais pouvoir le remercier de son aide fortuite. Que cela soit pour mon dossier, ou bien son intervention de tout à l'heure. Je fais le plus rapidement possible. Tu n'auras qu'à rester avec lui pour lui tenir compagnie. "

La louve laissa échapper un petit gémissement, un peu triste de voir Yuriko s'en aller seule.

"  Ma Maîtresse vous remercie. Elle aimerait que nous l'attentions ici. Apparemment, elle veut vous remercier pour votre aide. "

Le museau de la louve pointa alors les kunais qui avaient volé un peu plus tôt, planter toujours dans le mur.

"  Elle fera vite, elle a dit. "

Le togejin n'était cependant pas obligé de concéder à la requête de la prêtresse, mais puisqu'ils seraient sans nul doute mener à travailler ensemble à l'avenir, cela paraissait être logique d'au moins en apprendre un peu plus sur les uns et les autres.

Les humains étaient définitivement des êtres étranges aux yeux de la kaminotsukai, bien qu'elle comprenait l'idée de devoir compenser le manque de griffes et de crocs par des outils. Cependant, sa maîtresse, elle, ne faisait pas cela et elle semblait tout à fait à même de se défendre. Quoique lui répondit ce dernier, l'animal s'était déjà faite une opinion. Ce fut sur cette brève conversation que Yuriko quitta ses deux camarades pour s'en retirer au bureau des inscriptions.

Là-bas, comme indiqué par celui dont elle ne connaissait le nom, la prêtresse se rendit à la première pièce qu'elle trouva près de l'entrée. En ce lieu, elle y trouva un administré qui était, tête basse, concentré sur quelques papiers qu'il triait. Aimablement, elle s'approcha, posa son porte-document et chercha dans ses affaires une ardoise sur laquelle elle commença à écrire à la craie pour ce dernier.

"  Je viens porter quelques papiers pour mon inscription au sein de cette organisation. Au nom de Sugimoto Yuriko, prêtresse de Tsukuyomi. "

Sans demander son reste, le gratte-papier se saisit de ses papiers et contrôla que tout était bien là, quémandant même à vérifier son badge de chunin qu'elle présenta sans hésitation. Ce fut alors qu'il lui indiqua de se rendre dans une autre salle pour discuter avec un supérieur et que l'entretien ne serait pas bien long. Ce n'était qu'une affaire de formalité.

Pendant ce temps, la louve resta en tête à tête avec celui qu'elle appelait "Tête d'épi", sans nul doute à cause de sa coupe de cheveux, car l'animal n'avait qu'une vue dichromique. Elle aurait trouvé cela plutôt amusant de constater que leur couleur n'était pas si différente… et que dire quand on savait que Komugi signifiait littéralement "Blé".

"  Encore cette question ? Je ne vois pas en quoi cela pourrait t'être utile de le savoir. Normalement, c'est une information que seule ma maîtresse possède, et puis... je n'aime pas me vanter.  "

Ce fut alors que l'animal dressa subitement ses oreilles, comme si elle désira mieux entendre, avant de s'approcher un peu plus de l'humain et parler à voix basse.

"  Si tu le gardes pour toi, je veux bien te le dire Tête d'épi. "

Komugi planta alors son regard dans celui du jeune homme, et dès qu'elle eut sa "promesse" - et ce n'était pas rien pour un loup - elle se décida finalement à lui en dire un peu plus.

"  Moi, je suis une louve spécialisée dans la traque. J'ai une truffe fine et des pattes de velours ! Je peux te retrouver et tu ne me verras même pas arrivé, même de nuit ! Et contrairement à mon camarade Jeido, je suis pas une grosse brute mais, je sais me défendre. Un petit coup de vent et ouste ! "

Sans se rendre compte qu'elle parlait du second familier de sa maîtresse, Komugi se laissa emporter dans son élan sans imaginer que Kensakusha ne pouvait pas savoir tous ces détails.

"  Et toi alors ? Tu te bats juste avec ton bâton ? Toi aussi, tu as signé un pacte comme ma maîtresse avec nous ? Il existe des tas de loups très forts ! Je pourrais t'en présenter si tu veux. "

Pendant ce temps-là, Yuriko était en pleine discussion avec un autre membre du bureau...