# Retrouvailles d'or et de sable (FB 805) Mar 24 Jan - 3:42
Retrouvailles d'or et de sable
ft. Kamisuki Kazuhiko.
Voilà de longues années que Byakuren n'avait plus si distinctement ressenti l'air chaud de Sakyuu venir caresser sa peau. Une expérience contrastant grandement avec le climat plus glacial des montagnes du sud, auquel il s'était peu à peu habitué. Son long pèlerinage avait ainsi touché à son terme, et s'il lui était arrivé de revenir parmi les Sables afin de finaliser son transfert pour l'Epine, c'était bien la première fois qu'il y reposait un pied quelque peu plus pérenne. A la différence de son précédent passage, il officiait désormais au Temple de la Lune – bien qu'Amaterasu restait sa divinité principale – de même qu'en tant que membre du Bureau d'Etude de Toge. Des changements significatifs, qui accompagnaient une évolution plus personnelle, lui qui avait tant appris au cours de ces dernières années passées dans la région de Seizan.
Une expérience inestimable, lui ayant permis d'appréhender le monde tel qu'il était réellement, en dehors de la cage dorée dont il était jusque-là prisonnier ; et à l'extérieur des grands villages d'Onogoro, jouissant d'un confort et d'une sécurité incomparables. Un voyage initiatique qui fut source de nombreuses découvertes, lui ayant pour la première fois permis d'apporter une contribution tangible à ce monde, en venant directement en aide à son prochain. Une démarche que l'homme qu'il s'apprêtait aujourd'hui à retrouver, avait sans aucun doute nourri au cours de leur adolescence.
Kamisuki Kazuhiko, avait toujours prôné qu'afin de rendre le monde meilleur, il était nécessaire d'agir soi-même, et de le faire de ses propres mains. C'est pourquoi était-il devenu ninja. Une philosophie que le prêtre d'Amaterasu avait à son tour pu mettre en application, bien qu'il espérait dorénavant acquérir les moyens de peser à plus grande échelle. Son expression arborait un large sourire, tandis qu'une imposante silhouette, relativement familière, se présentait face à lui. Les traits du visage de son ami avaient naturellement gagné en maturité, mais restaient clairement reconnaissables, générant chez le prince une certaine nostalgie adoucissant davantage son visage.
Se tenant sur le pas de la porte après avoir toqué à celle-ci, l'impérial saluait son hôte auquel il rendait visite d'une accolade plutôt spontanée, attendant aimablement de se voir inviter à l'intérieur de la bâtisse avant de s'installer dans le salon. De par leur notoriété et la nature des sujets qu'ils seraient amenés à aborder, les quartiers personnels de Kazuhiko s'étaient immédiatement distingués comme le lieu où ils pourraient discuter le plus tranquillement possible.
Une expérience inestimable, lui ayant permis d'appréhender le monde tel qu'il était réellement, en dehors de la cage dorée dont il était jusque-là prisonnier ; et à l'extérieur des grands villages d'Onogoro, jouissant d'un confort et d'une sécurité incomparables. Un voyage initiatique qui fut source de nombreuses découvertes, lui ayant pour la première fois permis d'apporter une contribution tangible à ce monde, en venant directement en aide à son prochain. Une démarche que l'homme qu'il s'apprêtait aujourd'hui à retrouver, avait sans aucun doute nourri au cours de leur adolescence.
Kamisuki Kazuhiko, avait toujours prôné qu'afin de rendre le monde meilleur, il était nécessaire d'agir soi-même, et de le faire de ses propres mains. C'est pourquoi était-il devenu ninja. Une philosophie que le prêtre d'Amaterasu avait à son tour pu mettre en application, bien qu'il espérait dorénavant acquérir les moyens de peser à plus grande échelle. Son expression arborait un large sourire, tandis qu'une imposante silhouette, relativement familière, se présentait face à lui. Les traits du visage de son ami avaient naturellement gagné en maturité, mais restaient clairement reconnaissables, générant chez le prince une certaine nostalgie adoucissant davantage son visage.
« Cela fait si longtemps, quel plaisir de te revoir. »
Se tenant sur le pas de la porte après avoir toqué à celle-ci, l'impérial saluait son hôte auquel il rendait visite d'une accolade plutôt spontanée, attendant aimablement de se voir inviter à l'intérieur de la bâtisse avant de s'installer dans le salon. De par leur notoriété et la nature des sujets qu'ils seraient amenés à aborder, les quartiers personnels de Kazuhiko s'étaient immédiatement distingués comme le lieu où ils pourraient discuter le plus tranquillement possible.
« Si extérieurement, j'ai l'impression que nous n'avons point trop changé, je présume que notre esprit a pour sa part considérablement mûri. J'ai appris que tu avais été promu Chuunin il y a quelques années, toutes mes félicitations ! A l'époque, je sais à quel point tracer ton chemin par toi-même t'était important, et j'ai la certitude qu'il ne s'agit là que d'une étape sur le sentier de l'émancipation. »
MADE BY @ICE AND FIRE.
# Re: Retrouvailles d'or et de sable (FB 805) Mar 24 Jan - 19:50
Retrouvailles d'or et de sable
« Longtemps, c’est un euphémisme, ça, Byakuren. Je suis content de revoir aussi. »
Un sourire joyeux vient s’installer sur mon visage alors que je m’incline poliment vers mon très lointain cousin. Si les années avaient un peu rouler sur mes manière et l’éducation plus ‘’noble’’ que j’ai reçu à la maison, je reste quand même capable de faire preuve d’autre chose que la bêtise qui ressort lorsque je suis avec Shiro.
Je marque une pause un instant, rendant l’accolade à mon ami avant de lancé un regard incertain autour de moi et de soupirer.
« Ce n’est pas très luxueux, mais c’est chez moi. Enfin, quand je suis à Sakyuu … Entre, fais comme chez toi. »
Mes quartiers dans le village sont un mélange de spacieux, élégants, mais également humble. J’ai refusé la plupart des ryos que mon père essayait de me donner lorsque je me suis installé ici, mais impossible de tout refuser. Il ne voulait pas mal faire et … il pensait à mon confort. Je ne pouvais pas refuser entièrement son aide. J’ai donc négocié avec lui. Il s’est occupé de trouver l’endroit et j’ai tout meublé moi-même. Une grande concession de sa part si je peux me permettre.
Le mobilier n’est pas neuf ou somptueux, comme celui dans ma chambre, chez mon père, mais, au moins, c’est de moi que ça vient. Pas l’argent de mon père. Pas l’argent qui vient de notre nom.
En entrant dans le salon, je fais signe à Byakuren de prendre place là où il le souhaite alors que je nous sers du thé aux accents floraux, un peu fruités.
« Je dois avouer que ça a fait du bien, de faire quelque chose par moi-même. Mon père veut que je pousse pour devenir jonin, mais … Si je ne le gagne pas moi-même, je ne vois pas le point. Enfin … Ce n’est rien de surprenant. La vieille rengaine quoi.»
Mon père a souvent fait savoir qu’il me préférait plus au village, voir à la maison qu’autre part. Si avant, lorsque Byakuren était encore à Sakyuu, ça me pesait incroyablement sur l’esprit, maintenant, je fais mon chemin paisiblement. Je ne m’attarde pas sur ce qui n’est pas ce que moi je veux. C’est égoïste, mais c’est aussi ma façon de redonner à ceux qui m’ont tant donné. Le peuple de Mashirosuna m’a permis de vivre dans l’opulence, c’est mon devoir de leur rendre tout ce qu’ils m’ont donnés, même si mon père n’est pas toujours du même avis.
« Et toi, ton voyage c’est bien passé ? Des projets qui dessinent ? »
# Re: Retrouvailles d'or et de sable (FB 805) Mer 25 Jan - 4:30
Retrouvailles d'or et de sable
ft. Kamisuki Kazuhiko.
Les quartiers de Kazuhiko se distinguaient par une élégance certaine, sans verser dans un luxe ostentatoire. Une demeure plutôt modeste pour le fils d'un Daimyo et descendant de Shodai, qui traduisait en filigrane sa détermination à tracer sa propre voie par lui-même, et grâce à ses propres moyens. Ce que l'on acquerrait à la force de son travail et de son mérite, possédait toujours une valeur bien plus grande, et provoquait un sentiment d'accomplissement ou d'épanouissement qu'aucune somme d'argent n'était en mesure d'acheter. Une réalisation que Byakuren avait toujours plus ou moins comprise d'un point de vue intellectuel, mais qu'il n'avait que récemment intégrée plus profondément, au cours de son pèlerinage.
Une expérience que n'avait encore pu accomplir le prince, lui qui venait simplement d'aménager à Toge au sein de la résidence impériale. Une situation qui arrangeait probablement ceux qui se méfiaient toujours des Minamoto, pouvant garder plus aisément les jumeaux à l'œil ; lorsqu'ils ne séjournaient pas au Temple de la Lune, quand leurs responsabilités de prêtres nécessitaient leur présence.
Le prêtre d'Amaterasu remercia son hôte d'un grâcieux geste de la tête, lorsqu'il revint offrir le thé dont les accents floraux ravissaient ses papilles. Portant le breuvage chaud à ses lèvres, il n'avait jamais autant apprécié ces infusions depuis son retour à la civilisation. Certes, il avait pu en déguster chez l'habitant, et ces moments de convivialité avec ces inconnus rencontrés au cours de son périple, demeureraient immortellement gravés dans sa mémoire. Néanmoins, la qualité gustative n'était que rarement comparable avec ce à quoi l'impérial était jusqu'à présent habitué.
Brassant les souvenirs de ces dernières années, il tentait intérieurement de synthétiser les principales impressions que lui avait laissées son long voyage. Le positif s'entremêlait harmonieusement au négatif, provoquant une étrange sensation de mélancolie douce-amère, qu'il lui était difficile de précisément identifier. Sans aucun doute, cette expérience avait été grandement instructive et source de d'épanouissement, voire de prise de conscience. Ce qu'il avait pu découvrir, la dureté du monde réel en dehors des grands villages, n'était en revanche que peu réjouissante.
« Cet endroit est tout à fait charmant ! Si nous étions plus jeunes, j'aurais vraisemblablement trouvé cette demeure un peu trop sobre pour une personne de ton rang, mais après avoir passé de longues années dans des conditions plus drastiques, j'apprécie plus que jamais un tel confort. Je comprends ton ressenti, ce doit être particulièrement gratifiant de faire l'acquisition de son foyer à soi, grâce à ses propres moyens. »
Une expérience que n'avait encore pu accomplir le prince, lui qui venait simplement d'aménager à Toge au sein de la résidence impériale. Une situation qui arrangeait probablement ceux qui se méfiaient toujours des Minamoto, pouvant garder plus aisément les jumeaux à l'œil ; lorsqu'ils ne séjournaient pas au Temple de la Lune, quand leurs responsabilités de prêtres nécessitaient leur présence.
« Après notre transfert à Toge, Daichi-dono nous a justement promus Jounins, Hyouren onee-sama et moi. Honnêtement, je me demande encore s'il voit bel et bien en nous des soldats dignes de devenir Capitaines, ou si nous avons bénéficié d'un privilège familial. De ce que j'ai pu observer de lui, j'ai toute confiance en notre Kage afin de faire preuve d'objectivité, et il n'a pas l'air du genre à se montrer partial. Pourtant, une partie de moi-même se demande encore s'il s'agissait là d'une manière d'acheter notre soutien, ou toute autre raison de ce type. Peut-être que je me pose trop de questions, et que nos capacités ont été reconnues à leur juste valeur. Dans tous les cas, je partage ton sentiment : les choses ont beaucoup plus de valeur lorsqu'on les obtient par soi-même, et je ne doute pas un seul instant que tu parviendras à atteindre tes objectifs sans que ton père n'interfère. »
Le prêtre d'Amaterasu remercia son hôte d'un grâcieux geste de la tête, lorsqu'il revint offrir le thé dont les accents floraux ravissaient ses papilles. Portant le breuvage chaud à ses lèvres, il n'avait jamais autant apprécié ces infusions depuis son retour à la civilisation. Certes, il avait pu en déguster chez l'habitant, et ces moments de convivialité avec ces inconnus rencontrés au cours de son périple, demeureraient immortellement gravés dans sa mémoire. Néanmoins, la qualité gustative n'était que rarement comparable avec ce à quoi l'impérial était jusqu'à présent habitué.
Brassant les souvenirs de ces dernières années, il tentait intérieurement de synthétiser les principales impressions que lui avait laissées son long voyage. Le positif s'entremêlait harmonieusement au négatif, provoquant une étrange sensation de mélancolie douce-amère, qu'il lui était difficile de précisément identifier. Sans aucun doute, cette expérience avait été grandement instructive et source de d'épanouissement, voire de prise de conscience. Ce qu'il avait pu découvrir, la dureté du monde réel en dehors des grands villages, n'était en revanche que peu réjouissante.
« Je suppose qu'être revenu en un seul morceau est d'ores-et-déjà une source de satisfaction digne d'être célébrée. Entre les bandits, certains Yôkais, et même des rebelles s'opposant à l'Empire, je me suis plus d'une fois retrouvé en position délicate. Dire que ces turpitudes sont le quotidien des oubliés d'Onogoro... Sans compter la faim et les conditions de vie difficiles en milieu hostile, où le climat et le relief ne sont que peu cléments. Y avoir été directement confronté, plutôt que de simplement l'imaginer à distance, dans le confort dont je bénéficiais, s'est avéré bouleversant. Bien sûr, je retire aussi de cette expérience énormément de positif, et j'ai pu partager des moments très chaleureux avec des personnes que je n'aurais jamais pensé avoir un jour l'occasion de rencontrer, ignorant tout de mon identité. Si je devais résumer le plus simplement possible : j'ai l'impression d'avoir découvert le monde réel. Mes projets plus personnels restent inchangés, et j'espère toujours contribuer à une meilleure compréhension de notre monde, à la résolution des mystères qui se dérobent encore à nous. J'ai l'intime conviction qu'y parvenir reste quelque chose d'essentiel pour l'humanité. Mais encore plus qu'avant, j'aimerais pouvoir faire quelque chose afin d'améliorer concrètement le quotidien des citoyens d'Onogoro. Je suppose que cette philosophie était déjà la tienne à l'époque, est-ce toujours le cas aujourd'hui ? »
MADE BY @ICE AND FIRE.