AccueilAccueil  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • DiscordDiscord  
  • Bienvenue à
    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
    Top Sites

    RUMEURS

    Le Deal du moment :
    Réassort du coffret Pokémon 151 ...
    Voir le deal

    Genin de Seizan
    Okiyama Mizuku
    Genin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1311-okiyama-mizuku-l-hibou-archer-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1330-okiyama-mizuku
    Okiyama Mizuku
    MESSAGES : 26
    XP'S : 285
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:
    # Au voleur ! [Solo] Dim 15 Jan - 10:53
    Au voleur ! [Mission rang C]
    ─ Province des griffes ─ Printemps 806


    Le soleil était bien trop haut à son goût et ses pupilles peinaient à s’adapter à l’avalanche de lumière solaire. Un peu plus tôt dans la matinée, il s’était amusé à effrayer les quelques rongeurs encore suffisamment courageux pour quitter leur terrier en quête de nourriture. Il fondait sur eux telle une ombre et ne revirait qu’une fois suffisamment proche pour discerner le battement de cœur affolé des petites créatures. Il fallait bien occuper les longues heures de voyage qui séparaient Seizan du village de Tenohira. D’autant plus que les longues traversées n’avaient jamais été son fort, il se complaisait bien assez dans ses contrées natales. Ce n’était que par devoir et fidélité qu’il avait finalement consentie à entreprendre cette excursion. Pourtant, à mesure des heures, il en venait à regretter son choix. Le temps des larges plateaux rocheux était révolu et ne restait alors plus que plaines caillouteuses et autres forêts de pins. La vie, si tant était qu’elle existait encore, restait parfaitement invisible à son regard affuté et seuls les paysages défilaient maintenant en dessous de lui. Exécutant une large virevolte et exprimant son exaspération dans un hululement, l’oiseau replia ses ailes pour laisser son corps perdre en altitude et ne les redéploya qu’au dernier moment pour ralentir sa chute. Les serres en avant, il enfonça ses puissantes griffes dans le morceau de cuir qui lui était présenté.

    -Alors Chama ? Fatigué de voler ?

    Au bout du nichoir de cuir, un jeune garçon aux longs cheveux blanchâtres, déposait sur le majestueux volatile, un regard empreint d’autant de compassion que de respect. Voilà déjà plusieurs heures que le jeune homme arpentait les routes de Tsume no Kuni et il ne lui en restait plus qu’une poignée avant d’atteindre son objectif. La longue traversée avait été éreintante et les jambes du guerrier se faisaient de plus en plus lourde à mesure des kilomètres avalés. Pourtant sur son visage, nulle expression d’une quelconque souffrance ou d’un désintérêt. Les yeux pétillants de vie et un sourire étirant ses lèvres, celui-ci semblait s’aventurer le cœur léger sur les routes sinueuses de la région. Il fallait dire que cette escapade représentait pour le garçon une véritable aubaine. Lui qui n’était encore qu’un jeune génin, venait de se voir confier une mission en solitaire, à plusieurs bornes de son village natal. L’archer se complaisait à y trouver là une preuve de la confiance des institutions à son égard. Mais surtout, il y voyait la chance d’y faire ses preuves. En tant que descendant de la famille Okiyama, nul doute qu’il était attendu au tournant. Outre son patrimoine ancestral, le jeune Hibou devait en effet composer avec la réputation grandissante de son ainée. Qui de ses exploits faisait rayonner son clan. Alors, cette aventure revêtait pour lui la chance de voler de ses propres ailes. Prendre son envol et s’aventurer toujours plus haut dans le ciel jusqu’à peut-être, sortir de l’ombre de cette ainée surdouée. Des préoccupations bien naïves qui faisaient échos à son jeune âge. D’autant que le garçon refusait farouchement d’embrasser son besoin de briller. Disciple des enseignements d’Omoikane, il se refusait le droit à un égo propre. Seule devait demeurer maitresse en son temple, la puissance de sa réflexion.

    Le soleil avait depuis longtemps dépassé son zénith quand finalement Mizuku déboucha jusqu’à un énième carrefour.  Prenant le temps d’une pause, il épousseta ses vêtements et nettoya son visage en le frottant à l’aide d’un peu d’eau. Le village de Tenohira ne se trouvait plus qu’à quelques pas et en tant qu’envoyé de Seizan il se devait de présenter une tenue correcte. Chama, l’espiègle volatile, demeurait parfaitement immobile, perché sur l’épaule de son invocateur, les deux yeux clos comme plongé dans un profond sommeil. Son plumage n’avait en aucun cas souffert du voyage et les dessins envouteurs de sa parure demeuraient éclatants. Joueur, l’adepte d’Omoikane vint porter un léger coup sur le bec crochu de créature, lui intimant ainsi de s’éveiller.

    -Ouvre l’œil Chama, on arrive.

    _____________________________

    Pénétrant dans le village, le duo de seizajin fut rapidement l’objet de toutes les attentions. La présence des locaux demeurait pourtant fantomatique. Lançant avec prudence des œillades depuis leurs fenêtres, nuls n’avaient osé en premier lieu venir à la rencontre des deux nouveaux venus. Planté au centre de la bourgade, Mizuku avait donc eu tout le loisir de détailler l’architecture locale (pittoresque au demeurant) avant qu’un homme d’une quarantaine d’années n’osât s’aventurer en sa direction. Sa tenue, bien que modeste, laissait entrevoir une certaine aisance financière par le biais de quelques accessoires artistiquement ouvragés. Avec une prudence presque comique, l’homme finit par prendre la parole, après avoir scrupuleusement détaillé l’inconnu et plus particulièrement l’animal qui depuis son épaule, ne perdait pas une miette de son approche.

    -Vous…vous êtes de Seizan c’est ça ?

    Pour toute réponse, Mizuku hocha la tête tout en tendant un parchemin enroulé. Sans précipitation aucune, l’homme s’en saisit et décachetant le pli prit plusieurs secondes à son étude. À mesure de la lecture, le bonhomme sembla voir tous ses soucis s’évaporer et il se dérida peu à peu. Il conclut même d’un sourire, alors qu’il rendait le parchemin à son propriétaire.

    -Nous vous attendions avec impatience ! Venez, suivez-moi, la route a dû vous sembler bien longue. MIYOSHI ! ON A UN INVITÉ !

    Suivant son hôte, Mizuku se retrouva le temps d’un battement de cil attablé au milieu d’un petit festin fumant. Devant lui, encore debout derrière sa chaise, ce qu’il devinait être le commanditaire se cramponnait des deux mains, rongeant son frein. De toute évidence, celui-ci mourrait d’envie d’attaquer le vif du sujet, mais se cantonnait pour l’heure à son invitation polie. Après avoir adressé ses remerciements en un sourire en coin en direction de la cuisinière, Mizuku rompit ses deux baguettes et prenant une première pincée d’ingrédients, libéra l’homme de son impatience contenue.

    -Merci pour votre accueil. Vous faites honneur à vos ancêtres et à votre village. Mais j’imagine que vos préoccupations actuelles vont ailleurs. Pourriez-vous revenir sur les différents vols qui ont eu lieu ces dernières semaines ?

    Tout juste arrivé, le jeune homme ignorait tous des évènements récents et la moindre piste, aussi incomplète puisse-t-elle être, lui faciliterait grandement la tâche. Alors qu’il s’attendait à voir l’homme lui décrire avec force détails la chronologie des évènements, l’Hibou manqua de s’étrangler alors qu’avec un empressement certain, le chef de village prit à son tour la parole.

    -C’est Myoshida ! Il habite en dehors du village dans la forêt. Il vie pauvrement et il empeste toujours l’alcool, ce vaurien. Nous vous saurions gré de nous en débarrasser au plus vite ! Les gens ont peur monsieur. Plus personne n’ose s’aventurer trop loin de chez soi par crainte d’être la future victime !


    Laissant planer un instant de silence, Mizuku absorba les informations tout en avalant une nouvelle bouchée de riz. Bien qu’il essayât au mieux de conserver son assiette, le shinobi ne pouvait parfaitement cacher sa déception. Sur la route le menant jusqu’au village, il s’était imaginé tel un enquêteur de grand nom, épiant la moindre trace et en tirant des informations incroyables aux yeux des locaux. Au lieu de quoi, le voilà finalement devenir un simple garde devant rappeler à un pochtron que le vol constituait un crime. Relevant les yeux pour affronter le regard insistant de son hôte, il trancha néanmoins avec prudence.

    -Avez-vous des preuves ? Et surtout, pourquoi avoir fait appel à Seizan si vous connaissiez l’identité du coupable ?

    Traduction : Pourquoi avoir fait voyager un guerrier jusqu’au trou du cul du monde, alors qu’une assemblée armée de fourche suffisait à la besogne ?

    -C’est que… Il n’est pas… Comment dire. Ce n’est pas vraiment un homme comme les autres. À ce que l’on raconte, il aurait servi dans le nord et il ne sort jamais sans son katana.  Vous verrez quand vous irez le confronter ! Toujours l’air de vouloir étriper le premier venu avec des yeux injectés de sang et des cernes qui lui descendent jusqu’au menton ! On a bien pensé à régler nous-même le problème, mais j’voudrais éviter un bain de sang voyez ?

    Amusé, Mizuku laissa échapper un petit hoquet. Plus l’homme parlait et plus son apparente politesse s’effritait au profit d’une attitude bien plus paysanne. De même, l’Hibou n’avait pas manqué de remarquer que la salle dans laquelle il se trouvait avec été parfaitement étudiée pour afficher un semblant de richesse. Quelques toiles, des tapis et même un chandelier de cuivre habillaient la pièce. Mais depuis l’une des portes demeurait entrouverte, l’archer avait entrevu l’ameublement plus humble du reste de la demeure. Même le festin qui avait été présenté devant lui, laissait à penser au maquillage d’une pauvreté certaine. Les sauces avaient de toute évidence été réchauffées, le riz n’avait pas était parfaitement égrené et les quelques bouts de viande demeuraient discrets. Poussant un léger soupir, Mizuku repoussa son assiette et se leva derechef.

    -Je vous remercie pour ce repas. Vous pouvez féliciter votre cheffe, c’était délicieux ! Gardez le reste pour vous et vos habitants, vous en avez sans doute plus besoin que moi.

    Après un rapide hochement de tête, Mizuku quitta la demeure sans un regard en arrière et prit le chemin de la forêt.

    -Tu parles d’une enquête de haute volée…

    ___________________

    Toute de bois vermoulus et à la toiture affaissée, la demeure du dénommé Myoshida ne payait définitivement pas de mine. Son emplacement, en dehors du village et au cœur de la forêt, faisait de la bicoque un abri parfait pour n’importe quel chasseur ou encore pour n’importe quel individu voulant se faire oublier. D’après la courte description que Mizuku avait reçue de l’individu, celui-ci s’apparenterait à un soldat venant des contrées nord. Un déserteur de Sakyuu ? Toujours était-il qu’une certaine prudence était de mise. D’autant plus que perché depuis le haut d’un arbre, l’Hibou n’apercevait pas l’once d’une vie émanant du logis.

    D’un mouvement de l’épaule, il fit faire prendre son envol à son compagnon, qui après avoir décrit quelques cercles au-dessus de la toiture, finit par revenir se percher sur son épaule. Le rapace n’était pas parvenu à identifier l’homme, mais ses perceptions aiguisées lui avaient révélé avec l’assurance la présence d’un être vivant derrière les panneaux de bois. Prenant son arc en main et préparant un trait, Mizuku entreprit donc de faire le tour complet de l’habitat. Espérant obtenir une ligne de vue sur la cible. Ce fut sur la façade ouest, qu’il découvrit depuis une fenêtre, la silhouette avachie d’un homme sur ce qui lui parut être un fauteuil. Quelque chose alerta néanmoins le Seizajin. Bien que son attention soit tout entière focalisée sur l’inconnu, il ne parvenait pas à discerner le moindre mouvement.

    Réagissant par instinct, l’Hibou s’élança au pas de course jusqu’à la porte, l’ouvrant avec fracas. Une crainte insidieuse remontait lentement de ses entrailles alors qu’il approchait de l’homme toujours inerte. L’intérieur du « foyer » si tentait que l’on pouvait le qualifier ainsi, ne tranchait guère avec l’apparente vétusté externe. Les meubles mités en tout sens tenaient debout presque par magie et des ordures recouvraient un parquet couvert de moisissure. Ignorant son dégout, Mizuku rejoint son présumé cadavre et avec empressement vint saisir son épaule.

    -Gne..Nhe.. C’qui ? Dégage !

    Par réflexe, l’homme avait esquissé un mouvement du bras, mais en l’absence de contrôle sur ses propres membres, il fut tout emporté à la suite. Finissant par s’écraser de tout son poids sur le sol. L’homme était vivant, mais sa conscience était de toute évidence altérée par ce qui avait dû emplir les cadavres de bouteilles alentour. Ainsi donc la réputation de soulard du bonhomme, n’était pas surfaite. Retroussant sa lèvre supérieure dans une mine de dégout, Mizuku abandonna l’homme à ses jérémiades et débuta une exploration des lieux. Le désordre ambiant était remarquable et des bouteilles renversées trônaient dans chaque pièce du débarras ambulant. Seul objet digne d’intérêt, la présence d’un fourreau de katana posé sans délicatesse au pied d’un âtre encore fumant. La garde était joliment ajustée, preuve d’une certaine valeur. Tirant l’épée, le Seizajin découvrit une lame tout juste suffisamment affutée pour servir de coupe papier. Si cette arme avait un jour appartenu à un fin bretteur. À en juger le peu de soin apporté, il était évident que cette lame n’était plus entre les mains d’un bretteur. Était-ce l’objet d’un larcin ? Ou bien d’un héritage familial ? Revenant vers le semi-cadavre, Mizuku le gratifia d’un petit coup de pied dans les côtes. Juste de quoi faire revenir l’homme sur terre le temps d’une question.

    -Elle vient d’où cette épée ?


    Totalement sou, l’homme peina à répondre à cette interrogation des plus simples. Néanmoins, au milieu des hoquets qui se faisaient de plus en plus proches d’un vomissement, Mizuku crut comprendre que la lame était celle de son défunt parent. Reposant avec délicatesse l’objet à son emplacement initial. L’hibou s’en retourna vers le village, juste après avoir positionné l’homme sur le flanc.

    ____________________

    -Votre homme est juste un soulard. Il ne serait même pas capable de rejoindre le village sans se cogner cinq fois la tête contre un arbre. Alors vous voler dans la nuit sans que vous ne parveniez parfaitement à l’identifier ?

    L’air un peu penaud, ce qui faisait office de chef du village avait vu avec étonnement le Seizajin revenir bredouille de son excursion dans les bois. Avait-il conscience de l’innocence de l’homme ? Avait-il cherché à éliminer une présence gênante en prenant pour prétexte les voles ? Autant de question qui lui furent soumises et pour lesquels il répondit avec une honnêteté translucide.

    -J’vous jures que j’pensais que c’était lui ! On l’voit que rarement et il est toujours bizarre. Puis éh ! Comment il s’paye son alcool hein ?

    -Ca restera un mystère.  En tout cas à part des débris et des ordures, je n’ai pas vu le moindre objet de valeur chez lui.

    Avec deux grands yeux ronds, le chef de village reprit.

    -Qui vous a parlé d’objet de valeur ? Le voleur prend tout et n’importe quoi. Tenez, hier soir c’est une robe de laine et un poulet qui ont disparu.

    Fronçant les sourcils, l’Hibou continuer de mener son petit interrogatoire. Ainsi, il apprit que des objets de toutes sortes étaient amené à disparaitre. Chaque fois, le constat demeurait similaire. Pas une seule trace d’effraction. Pas un bruit. Et pourtant au matin, les demeures se trouvaient délestées. Mizuku n’eut pour le reste de la journée, guère plus le temps d’observer quelques scènes de crimes avant que le soleil ne vînt disparaitre derrière les terres.

    Mettant fin à son enquête pour la journée, il trouva abris dans l’une des chambres que lui avait gentiment préparé son hôte. De toute évidence, les larcins étaient tous réalisé de nuit et le jeune homme pensait tenir là une chance de confondre le coupable. Le village n’était pas bien grand et tous les habitants devaient d’ores et déjà être au courant de sa venue. Avec ses vêtements de citadin et son barda, il devrait faire office de cible de choix pour le voleur. Du moins, si celui-ci se montrait suffisamment courageux. Étant donné la prudence que celui-ci observait dans ses vols, Mizuku n’arriverait pas à le coincer à moins que celui-ci soit persuadé de pouvoir agir. Une idée lui était donc venue.

    À la faveur de la nuit, il s’était affiché un verre de saké à la main, assis sur le rebord de sa fenêtre. Poussant la comédie un peu plus loin, il s’était même amusé à provoquer le voleur en jouant avec sa bourse pleine de ryos. Retournant dans sa chambrée, il avait disposé du fils qui entravait chaque entrée et avait relié le tout à une clochette, à son doigt et même à la patte de Chama. Personne n’aurait pu pénétrer la pièce, sans que Mizuku soit aussitôt mis en alerte. Confiant, il s’était allé dans un repos bien mérité.

    Ce fut la chaleur des premiers rayons du soleil qui tirèrent le guerrier de son repos. Relevant la tête avec paresse, il découvrit que la pièce était demeurée dans un état identique à la veille. Avec sourire, Mizuku se délectait à l’idée du défi à venir. Ainsi donc le voleur n’était pas seulement doué dans son art, mais savait aussi choisir des cibles à sa hauteur. Décrochant le fils qui pendait à son doigt, il entreprit de se mettre à genoux sur son sommier afin d’entamer une courte prière. Par habitude, ses mains se portèrent autour de son cou, où il escomptait enserrer la petite statuette qui ne le quittait jamais. Un premier coup de main, un second, puis les yeux écarquillés il débrailla son col pour découvrir que l’objet était parfaitement absent.

    Se levant d’un bond, il examina le moindre recoin de la pièce en prenant soin de ne rien déranger. Rien. Pas une seule trace de passage. Sur le rebord de la fenêtre, la même absence du moindre indice et pourtant, sa statuette demeurait disparue.

    -Ça tu vas le regretter.

    Quittant le confort relatif de sa chambre. Mizuku passa l’entièreté de la journée à enquêter en tout sens. Il apprit ainsi des habitants qu’outre son médaillon qui n’avait guère d’autre valeurs que sentimentale, une outre, des chaussettes et un pot de confiture avaient disparu dans la nuit. Personne n’avait rien vu, ni entendu et aucunes traces n’étaient visibles dans l’ensemble des demeures. Aucune ? Dans le cellier de la maison victime de vol de confiture, la négligence des hôtes avait pourtant révélé à l’Hibou un début d’indice. Les enfants avaient la veille eut la riche idée de s’amuser en une bataille de farine. Cette activité avait vite pris fin quand la mère, soucieuse des réserves, avait envoyé les voyous purger leur peine dans leurs chambres respectives. Pour autant, un tapis de farine demeurait encore sur le sol et au centre le bout d’une empreinte de pas. En l’état, il était impossible d’en redessiner le tracer et il n’y avait rien à en tirer. Mais l’idée avait fait son chemin dans l’esprit du seizajin qui profita de l’après-midi pour tapisser les sols de poudres diverses.

    Les locaux se joignirent bon an mal an aux préparatifs et quand tout fut achevé, chacun rejoignit sa demeure pour la nuit. Hors de question pour Mizuku de se laisser aller à nouveau dans les bras de Morphée. Planté sur une branche d’un des rares arbres encore debout dans le village, il espionnait sans vergogne le moindre mouvement, alors que le soleil laissait tranquillement place à la clarté d’une lune pleine.

    Les heures passèrent sans aucun évènement notable, puis la vision d’une silhouette se déplaçant à vive allure attira d’un coup d’un seul l’attention de Chama qui décrivait sans discontinuer des cercles dans le ciel. Hululant pour prévenir son invocateur, il fondit en direction de la créature et avec un nouveau cri de stupeur finit par rebrousser chemin, complètement affolé.  De son côté, Mizuku s’était lui aussi élancé à la poursuite du bandit. Sur son chemin il découvrit des empreintes blanches qui s’évanouissaient progressivement dans la terre humide. Les traces, n’avaient rien d’humain. Ni d’animal à dire vrai. À cheval entre les pattes d’un renard et les pieds d’un homme, elles ne s’enfonçaient pas d’un iota dans le sol pourtant meuble. Forçant sur ses appuis, Mizuku parvint à approcher un peu plus près de la créature, sans pouvoir néanmoins la détailler parfaitement. Avec un hoquet de stupeur, il s’arrêta net après avoir partagé le temps d’un battement de cil, un regard avec le monstre. Un yokai. Tirant son arc et préparant une flèche, Mizuku rassembla toute sa présence d’esprit pour éviter le pire. Il ignorait tout de la créature lui faisant face, si ce n’était qu’elle demeurait par essence, dangereuse. Se préparant à voir l’immonde bête lui fondre dessus, il se campa sur ses positions et ne put qu’assister impuissant à sa disparition subite.

    Une première respiration hachée, une seconde, une troisième et après avoir de loin dépassé la dizaine, les muscles du guerrier se détendirent tout justes. La créature avait pris la fuite. Que serait-il advenu le cas contraire ? Aurait-il été de taille ? Laissant ses questionnements pour un autre temps, il s’élança le cœur incertain à la poursuite de la créature. Il n’espérait nullement la rattraper et priait même pour ne pas tomber nez à nez avec elle. Non, tout ce qu’il voulait c’était poursuivre prudemment les traces laissées par la poudre blanche. L’arc toujours en main, il s’enfonça donc de quelques mètres dans la forêt avant de perdre définitivement la piste. Au moins, il avait une direction.

    Rejoignant le cœur encore battant les bornes du village, il ordonna que les locaux lui apportèrent au plus vite encre et feuilles. Saisit, il décrivit en quelques mots son observation et attacha le pli à la patte de Chama. Seulement quelques minutes après sa rencontre, déjà, l’hibou prenait la route de Seizan à tire-d’aile. Affolé, les quelques habitants du bourg s’étaient amassés autour du seizajin. Reprenant un peu de son assiette, celui-ci se voulut rassurant alors qu’il lâchait d’une voix encore tremblante.

    -Vous feriez mieux de rester chez vous les prochains jours. On va s’en occuper.

    On ? Du moins l’espérait-il.

    Déjà bien loin et profitant des vents favorables pour épargner un peu ses ailes. Chama fendait l’air pour retrouver la seule personne que Mizuku pensa à contacter. Son tout nouveau supérieur, avec qui il avait partagé quelques entrainements et autres discussions. Fumiri Kunao.


    CEYLAN



    [/b]
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    skin made by
    © jawn