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Inventaire
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Objet: 1 pilule ★ Sang froid - 1 pilule ★ Réactivité musculaire - Potion d'amnésie (hrp )- 5 petites bombes - 5 shuriken - armure de fer ★
# Au grè d'une mélodie portée par le vent Sam 17 Déc - 20:00
Au grè d'une mélodie portée par le vent
Feat Daiki
Neige rose pâle se dépendant sur le tapis de blanc de ta chevelure. Dans le ciel, les pétales dansaient au gré de la brise encore fraiche du début de printemps, virevoltant sous les rayons du soleil dont la trajectoire avait entamé sa descente, lentement. L’herbe encore humide effleurait tes pieds. Tes semelles frappant le sol, tandis que tu avançais à travers la plaine des cerisiers, en direction du prochain village. Le calme omniprésent était apaisant, malheureusement, ce n’était pas lui qui répondrait à tes questions. Éclats d’opal se posant sur la feuille tenue entre tes mains, tes yeux effectuèrent une énième lecture des notes que tu avais inscrit en bas de page. Un curieux, placé dans les rangs, et quelques bribes d’informations, voilà tout ce que tu avais. Un secret bien caché était là, sous ton nez, et le fait de ne pas le trouver commençait à te taper sur les nerfs. Assez pour te faire pester un juron à voix basse , brisant la façade de glace comme les fleurs sous tes pieds, cherchant à se libérer de l’emprise de l’hiver.
Et tu aurais pu continuer à jurer comme ça, si une mélodie n’avait pas attiré ton attention. Doux murmure d’une flute à travers la plaine. Une histoire se racontant, sans que tu puisses en saisir toutes les nuances. La musique était belle, pouvait t’emporter ailleurs, mais tu étais loin d’être une musicienne, bien au contraire. Cela faisait partie des talents que tu ne possédais pas. Mais la curiosité, ça, tu en avais. Laissant ton esprit se détacher du doucement entre tes mains, représentant ce symbole arboricole, un des nombreux qui te tapaient sur les nerfs, mais celui qui avait le plus de chance de faire réagir quelqu’un.
Se dessinant au loin, la silhouette d’un homme, installé sous un des cerisiers en fleurs. À sa couleur et à sa taille, tu pencherais pour un Prunus serrulata, symbole même de cette immense plaine aux allures de tableau. Ses doigts dansant sur l’instrument, élégamment, comme s’il s’agissait là d’une seconde nature. Le regard des jolies passantes en kimono, s’arrêtant à sa hauteur pour admirer un visage semblant être taillé dans le marbre, ainsi qu’un poitrail peint d’un ardent soleil. Longue chevelure d’ébène, à l’opposée de la tienne. Spectacle intéressant, qui te fit t’arrêter également, pour quelques secondes. Un instant de repos dans tes recherches. Un instant sans penser à ton problème, dont la solution semblait être bannie de ton esprit comme d’une lettre dans un lipogramme. Tes paupières tombèrent, une seconde, dissimulant tes iris arc-en-ciel. Tu sentis la brise caresser tes joues, s’amuser avec les liens écarlates qui t’enserraient, le froid envahir le bout de ton nez. Les feuilles dans ta main, secouées par cette même brise, se joignirent à la mélodie en émettant ce bruit caractéristique de parchemin face au vent.
Tes yeux s’ouvrent de nouveau. Ton regard croise celui du musicien, fixé sur toi. Moment de suspens, étrange, tes muscles qui se tendent, légèrement, et enfin, ta voix passe la barrière de tes lèvres.
« Oui ? Je peux vous aider ? »
# Re: Au grè d'une mélodie portée par le vent Sam 17 Déc - 22:28
Par delà les cimes
L'inspiration, tel un spectre moqueur, se jouait une fois de plus de toi.
Elle était la seule chose au monde que tu ne pouvais voir. Insaisissable, intangible, imperceptible, tu pouvais passer des années sans en ressentir le moindre frisson comme être saisi d'une folie créatrice, t'enchaînant à un endroit pour des jours sans possibilité de te relâcher.
Et toi, inlassablement, tu passais ta vie à courir après. Car, tu en étais certain, la réponse au problème qui te torturais y était forcément lié.
Tu ressentais le monde. L'harmonie, le chaos, et les âmes vivaces qui en étaient les acteurs. Tout était clair à tes yeux, et obscur dès que tu tentais de mettre des mots dessus. C'était un savoir intransmissible, épiphanie permanente d'un artiste passager. Tout comme ce flocon qui s'était déposé sur ta main chaude, et qui disparaissait en une petite flaque glacée avant même que tu aies eu le temps de le figer dans ta mémoire.
Tu soupiras alors, saisi d'une mélancolie douce. N'y aura t'il donc jamais de fin à ta quête ? Tu avais pourtant l'impression d'avoir parcouru le monde au point d'en connaître tous ses passages dérobés, et, pourtant, le lieu mystique dont tu savais l'existence ne semblait point t'être accessible. Quelle solution te restait-il alors ?
Tu t'assied contre un cerisier en fleur, sortant très légèrement du chemin que tu avais religieusement suivi pour ne pas te perdre dans les étendues glacées, fermant alors les yeux comme pour chasser les pensées parasites qui t'empêchaient d'accomplir ton devoir.
Le monde se fit alors noir, devant tes paupières closes. Tu attendis comme ça quelques minutes... ou quelques heures, cela n'avait point d'importance. C'est alors que, soudainement, sans prévenir, le monde sembla s'éclairer autour de toi. De rien, tu te mis à voir tout, dans ses moindres détails.
Tu ressentais la lutte acharnée des pétales roses, coincés dans leur carapace de gel et de sève, chercher un chemin pour s'épanouir à nouveau. Tu ressentais la vie microscopique s'étirant, partout, multiple, respirant d'un même souffle, encore calme mais sur la limite de son propre éveil. Tu ressentais la chute des flocons, eau cristallisée avant même d'avoir eu le temps de vivre, mais qui se libérait au fur et à mesure que le sol la laissait fuir.
C'était ça. Tout revenait, encore, et toujours, à ça. L'ordre naturel, bouleversé par le chaos de la vie. C'était si merveilleux, si harmonieux... Tes doigts se saisirent de ta flute par eux même, et une mélodie commença à s'échapper de cette dernière, mettant en musique tout ce que tu ne pourrais de toute manière exprimer autrement. C'était une ode à l'équilibre, à l'harmonie, à la fin de l'hiver.
C'est en pleine transe qu'un élément extérieur vint te réveiller. Tu la ressentais au même titre que tu ressentais tout le reste, mais c'était d'une telle intensité que tu en avais presque le souffle coupé. Jamais le passage d'une âme n'avait eu autant d'impact, et tu ouvris donc les yeux pour les poser sur ceux, pâles, de celle qui venait de te perturber.
Tu la scruta quelques secondes, ayant toi même du mal à comprendre ce qui avait causé un tel émoi chez toi, avant de poser ton regard sur les quelques feuilles qu'elle portait à la main. Et ton cœur rata un battement.
Car LE symbole y était partout.
Une lueur passa dans ton regard, alors que l'excitation s'emparait de tout ton être. Tu te levas prestement, allant à la rencontre de l'âme porteuse du signe laissé par l'homme qui t'avais éveillé il y a une éternité. N'étais-ce pas là le signe que tu attendais tant ?
Tu t'inclinas devant elle avant de la questionner, ne laissant transparaitre de ta hâte que le regard affamé que tu posais de temps en temps sur les feuilles qu'elle avait en main.
Tu laissa de nouveau ton regard se planter dans le sien.
C'était la théorie la plus probable. Elle devait être une agente de l'aînée des fleurs, ou une des divinités à l'origine du déchirement. C'était la seule explication rationelle pouvant expliquer que ce signe, dont l'unique représentation au monde était sur un journal que tu cachais précieusement, se retrouve entre ses mains.
Elle était la seule chose au monde que tu ne pouvais voir. Insaisissable, intangible, imperceptible, tu pouvais passer des années sans en ressentir le moindre frisson comme être saisi d'une folie créatrice, t'enchaînant à un endroit pour des jours sans possibilité de te relâcher.
Et toi, inlassablement, tu passais ta vie à courir après. Car, tu en étais certain, la réponse au problème qui te torturais y était forcément lié.
Tu ressentais le monde. L'harmonie, le chaos, et les âmes vivaces qui en étaient les acteurs. Tout était clair à tes yeux, et obscur dès que tu tentais de mettre des mots dessus. C'était un savoir intransmissible, épiphanie permanente d'un artiste passager. Tout comme ce flocon qui s'était déposé sur ta main chaude, et qui disparaissait en une petite flaque glacée avant même que tu aies eu le temps de le figer dans ta mémoire.
Tu soupiras alors, saisi d'une mélancolie douce. N'y aura t'il donc jamais de fin à ta quête ? Tu avais pourtant l'impression d'avoir parcouru le monde au point d'en connaître tous ses passages dérobés, et, pourtant, le lieu mystique dont tu savais l'existence ne semblait point t'être accessible. Quelle solution te restait-il alors ?
Tu t'assied contre un cerisier en fleur, sortant très légèrement du chemin que tu avais religieusement suivi pour ne pas te perdre dans les étendues glacées, fermant alors les yeux comme pour chasser les pensées parasites qui t'empêchaient d'accomplir ton devoir.
Le monde se fit alors noir, devant tes paupières closes. Tu attendis comme ça quelques minutes... ou quelques heures, cela n'avait point d'importance. C'est alors que, soudainement, sans prévenir, le monde sembla s'éclairer autour de toi. De rien, tu te mis à voir tout, dans ses moindres détails.
Tu ressentais la lutte acharnée des pétales roses, coincés dans leur carapace de gel et de sève, chercher un chemin pour s'épanouir à nouveau. Tu ressentais la vie microscopique s'étirant, partout, multiple, respirant d'un même souffle, encore calme mais sur la limite de son propre éveil. Tu ressentais la chute des flocons, eau cristallisée avant même d'avoir eu le temps de vivre, mais qui se libérait au fur et à mesure que le sol la laissait fuir.
C'était ça. Tout revenait, encore, et toujours, à ça. L'ordre naturel, bouleversé par le chaos de la vie. C'était si merveilleux, si harmonieux... Tes doigts se saisirent de ta flute par eux même, et une mélodie commença à s'échapper de cette dernière, mettant en musique tout ce que tu ne pourrais de toute manière exprimer autrement. C'était une ode à l'équilibre, à l'harmonie, à la fin de l'hiver.
C'est en pleine transe qu'un élément extérieur vint te réveiller. Tu la ressentais au même titre que tu ressentais tout le reste, mais c'était d'une telle intensité que tu en avais presque le souffle coupé. Jamais le passage d'une âme n'avait eu autant d'impact, et tu ouvris donc les yeux pour les poser sur ceux, pâles, de celle qui venait de te perturber.
Tu la scruta quelques secondes, ayant toi même du mal à comprendre ce qui avait causé un tel émoi chez toi, avant de poser ton regard sur les quelques feuilles qu'elle portait à la main. Et ton cœur rata un battement.
Car LE symbole y était partout.
Une lueur passa dans ton regard, alors que l'excitation s'emparait de tout ton être. Tu te levas prestement, allant à la rencontre de l'âme porteuse du signe laissé par l'homme qui t'avais éveillé il y a une éternité. N'étais-ce pas là le signe que tu attendais tant ?
Tu t'inclinas devant elle avant de la questionner, ne laissant transparaitre de ta hâte que le regard affamé que tu posais de temps en temps sur les feuilles qu'elle avait en main.
Excusez-moi, jeune âme. Le signe qui couvre vos feuilles, et que je n'ai pu m'empêcher de remarquer... Ce signe m'est cher.
Tu laissa de nouveau ton regard se planter dans le sien.
Je suis très perplexe de le voir entre vos mains... Je pensais qu'il était condamné à ne jamais quitter le seul endroit où il y est apparu. Êtes-vous son envoyée ?
C'était la théorie la plus probable. Elle devait être une agente de l'aînée des fleurs, ou une des divinités à l'origine du déchirement. C'était la seule explication rationelle pouvant expliquer que ce signe, dont l'unique représentation au monde était sur un journal que tu cachais précieusement, se retrouve entre ses mains.
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# Re: Au grè d'une mélodie portée par le vent Sam 17 Déc - 23:43
Au grè d'une mélodie portée par le vent
Feat Daiki
Il avance de deux pas, et tu recules de tout autant. Regard enflammé posé sur ton visage, l’artiste presque éphémère semble maintenant être un lointain souvenir. Les murmures s’élèvent autour. Les admiratrices se transforment en commères face à cette scène des plus inattendues. Le malaise s’installant. Tu étais habituellement calme, mais la manière dont l’inconnu t’observait t’était bien peu familière. Ce regard passant de ton visage à l’écrit précieusement gardé au creux de ta main, avec insistance, et cette voix plein d’espoir, comme s’il découvrait une créature irréelle. Des gens bizarres, tu en as croisé. Des schoïnopentaxophiles, des accrocs au vin de selles, et même toi, tu avais été longtemps considérée comme étrange par les autres enfants, mais tu devais bien avouer que c’était lui qui te rendait la plus perplexe. Ni agressif, ni déplacé, il était difficile de trouver une réaction adaptée et ce, jusqu’à ce qu’il évoque sa connaissance du précieux motif. L’hésitation laissa place à une curiosité renouvelée envers celui-ci. Ce fut au tour de ton regard de s’enflammer et d’avance légèrement, en plantant le symbole directement sous le nez de l’homme sans nom.
« Vous savez d’où vient ce symbole ? Où est-ce que vous l’avez vu ? »
Deux âmes ardentes se fracassant l’une contre l’autre, il n’en fallait pas plus pour faire déguerpir les ménagères attirées par le joli visage et séant du joueur de flute, ne laissant que vous deux aux abords de la petite et paisible route couverte d’un mélange de cristaux glacés et de fleurs à peine écloses. Ton index, de ta main décorée d’une première alliance argentée, vient tapoter à plusieurs reprises le dessin maintenant affiché droit sous les yeux du musicien, tenu par une main arborant une seconde alliance.
« Je ne suis malheureusement pas une envoyée, mais à la recherche de réponses. Peut-être est-ce là un signe ? »
Un signe ? Peut-être, peut-être pas. Croyante, tu l’étais, mais c’est Omoikane qui avait guidé ton éducation. Une déesse dont les enseignements étaient que les hommes devaient savoir agir d’eux-mêmes et qu’elle n’agirait que lorsqu’elle jugerait son intervention nécessaire. En étais-tu arrivée là ? Selon toi, non, tu avais encore de la marge. Mais si jouer le jeu de l’homme permettait qu’il se sente plus à l’aise, alors c’est sans hésitation que tu y jouerais.
« Ce signe est apparu sur mon chemin à Toge, est-ce que c’est de là que vous venez ? »
Le regard brillant. Les couleurs au fond de l’opale, comme un champs de fleurs au printemps. Un millier de questions dans ton esprit, comme une avalanche, en entraînant une multitude d’autres qu’il te fallait contenir. Au moins, le signe n’était pas particulièrement confidentiel, juste ancien. Utilisé dans diverses religions, tu serais sans doute capable à travers cette nouvelle rencontre, d’aiguiller tes recherches.
« Oh, mais pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée ! Je m’appelle Saki. Saki, du clan Kara. C’est un honneur. J’étais si contente de rencontrer quelqu’un reconnaissant ce symbole que j’en ai oublié la politesse de base ! »
Nom équivoque. Saki Kara. Saki signifiait éclosion, et Kara, couleurs. Un nom parfait pour toi. Tes parents avaient du goût, à n’en pas douter. Ta main, doucement tendue en direction de l’étrange personnage, un sourire peint sur tes délicates lèvres.
« Je peux connaître votre nom Monsieur le musicien ? »
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