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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    L'autre côté du masque [PV Hotaru] K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t40-la-lame-de-l-hiver-tadake-kyoshiro-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t74-tadake-kyoshiro
    Tadake Kyoshiro
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      Objet: 1 miroir du reset - Armure en fer 1* -2 Armure 2* - 10 bombes - 5 parchemins explosifs - 2 kits de réparation - 2 kodachis - 1 katana ( départ ) - 1 wakizashi ( création ) - 1 épée démoniaque ( Sekitsui) - 1 ambre rouge - 1 morceau de fer de météorite
    L'autre côté du masque




    Kyoshiro était content. Quelques jours plus tôt sa nouvelle équipe avait été formée. Il était réuni avec celui qu'il aurait pu considérer comme son petit frère, s'il avait le sens de la famille et, pour couronner le tout, il allait pouvoir taquiner Hotaru plus régulièrement, car ils allaient pouvoir travailler ensemble. Il n'était d'habitude pas homme à mélanger travailler et plaisir mais, pour elle, ne pouvait-il pas faire une exception ? Oh bien sûr que si, il pouvait mais, malgré cette excellente nouvelle, le colosse à la crinière de neige était d'une humeur massacrante. Il n'avait pas reçu de mauvaises nouvelles, n'avait pas été traîné dans la boue par l'un de ses collègues mais, pour une raison qu'il ne voulait avouer, il n'arrivait vraiment pas à se concentrer, aujourd'hui. Sinon comment expliquer la troisième barre de métal qu'il venait de briser, depuis ce matin, à force de marteler bien au-delà du raisonnable ? Il était professionnel, celui ne lui arrivait jamais de commettre une telle erreur de débutant...sauf quand il avait vraiment l'esprit ailleurs, comme aujourd'hui.
    Depuis qu'il s'était réveillé, ses souvenirs anciens étaient remontés à la surface. Ils revenaient de plus en plus souvent ces temps-ci, bien plus souvent qu'il ne voulait bien l'admettre, comme si la vie décidait de lui rappeler d'où il venait, pour mettre une laisse autour de son ambition grandissante. Il n'était jamais tranquille, jamais vraiment et, si d'habitude le travail l'aidait à le concentrer, aujourd'hui sa frustration ne faisait qu'alimenter le feu qui brûlait dans ses entrailles. Il n'était pourtant pas homme à abandonner, même quand il le devait, aussi répéta t-il son exercice, et ce fut au bout du cinquième bout de métal brisa que la colère envers sa propre personne fut trop forte, trop forte pour être gardé sous silence. Dans un geste rageur il balança son marteau à l'autre bout de la pièce, celui-ci venant s'encastrer dans un des murs de la forge, avant que la rage de l'aveugle n'explose comme le plus destructeur des brasiers.

    P*TAIN D'ENC*LÉ DE TA RACE DE FILS DE P*TE DE MÉTAL DE M*RDE !!!


    Oui il était passionné, intense, investi dans tout ce qu'il faisait et, malheureusement, cette épée était à double tranchant. Sous son sourire ravageur et ses plaisanteries légères, en vérité Kyoshiro Tadake était un homme ne supportant pas l'échec, un homme qui plaçait très haute la barre de ses propres exigences. Il ne savait pas faire grand chose, à part faire couler du sang et donner forme au métal mais, s'il n'était même pas capable de faire l'un ou l'autre, correctement, alors à quoi bon pouvait-il servir ? Les dents serrées sous l'effet du brasier qui grandissait dans sa cage thoracique, paralysé par ces flammes presque suffocantes, le colosse parvint au prix d'un terrible effort à se mouvoir sur la première table, juste à côté de lui.
    Là, dos à l'entrée de la forge, il se pencha sur la table, tendant les bras pour s'y tenir, fermant les yeux avant de respirer, pour essayer très difficilement de retrouver son calme. Personne d'autre n'était capable de l'énerver, de l'enrager aussi facilement que lui-même, et cet événement en était définitivement la preuve. Qu'un autre forgeron se rate, c'était une chose, mais lui ? LUI ? Il n'avait pas le droit de faiblir, pas le droit de manquer à sa tâche, et la seule pensée de cet échec lui donnait presque la nausée. Il était si ridicule, si pathétique.

    Et ce fut ce moment-là que choisit une personne pour se faire entendre, par des bruits de pas que le colosse ne pouvait ignorer. Totalement déconcentré, incapable de reconnaître l'odeur ou l'énergie de la personne, Kyoshiro parvint à peine à respirer, pour balbutier une réponse sèche, sur un ton qui l'était encore plus et trahissait sa mauvaise humeur passagère.

    Si vous êtes là pour passer commande, il faudra repasser demain.  


    Il ne savait pas faire semblant, pas totalement en tout cas. Le brasier qui l'habitait pouvait donner l'énergie nécessaire pour se battre toujours plus ou, comme maintenant, ces flammes pouvaient consumer son esprit tout entier, jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de penser droit. Il ne voulait pas que quelqu'un puisse le voir, que quelqu'un puisse voir le revers de la médaille d'être aussi...intense.
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
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    Oomori Hotaru
    L'autre côté du masque [PV Hotaru] 8c44fb6d586217d534634937c660767a MESSAGES : 329
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    L'autre côté du masque



    Depuis leur petite nuit d’entraînement, depuis leur échange de coups, depuis qu’ils étaient membre de la même escouade, Hotaru avait décidé qu’elle voulait former une réelle amitié avec cet homme. Elle voulait savoir ce qu’il y avait derrière l’arrogance, derrière les taquineries, derrière ses sourires. Tout le monde avait une part sombre et exécrable, elle le savait. Elle-même en avait une. Bien sûr, personne ne la paradait aux yeux de tous – enfin, si, mais ils n’étaient pas si nombreux à le faire – et tout ce que lui avait montré le forgeron n’était que ce qu’il voulait bien montrer.

    Ce n’était pas ce qu’Hotaru voulait. Elle avait enfin trouvé quelqu’un qui semblait la suivre, qui semblait aussi déterminé qu’elle … Elle n’allait pas le laisser lui glisser entre les mains. Alors, ayant l’excuse parfaite pour aller le voir à la forge – les armes qu’elle prévoyait commander pour ses frères – elle s’y était rendue.

    Mais la voix de l’homme la força à s’arrêter. L’insultait-il ? Non, c’était le métal. Il passait donc une mauvaise journée … C’était satisfaisant à entendre, car cela ne prouvait-il pas qu’il pouvait en passer de mauvaise lui aussi ? Ce n’était pas ça, non. Ça l’embêtait de savoir que ça n’allait pas. Elle n’allait pas rester sans rien dire, sans rien faire. Elle continua tout de même d’avancer et ce fut à ce moment-là qu’il lui adressa un nouveau commentaire. Il ne prendrait pas les commandes.

    Moi qui pensais avoir l’excuse parfaite pour venir me rincer l’œil, il semblerait que je doive en trouver une nouvelle


    Sa voix, comme à son habitude lorsqu’elle était en présence du samouraï-forgeron était quelque part entre la coquetterie et la plaisanterie, bien que cette fois-ci, il semblait y avoir un arrière ton d’inquiétude. Elle voulait bien agir comme si de rien n’était, comme si il n’était pas dans tous ses états, mais … c’était un peu plus difficile qu’elle ne l’aurait d’abord cru.

    Elle ne lui demanda pas ce qui n’allait pas. C’était à lui de décider s’il désirait le partager. S’il le faisait, elle l’écouterait, sinon, elle ferait de son mieux pour lui changer les idées, lui montrer qu’il n’était pas seul.

    Et elle vint prendre place juste à côté de lui, près des flammes. Prise d’un élan d’audace ou peut-être même était-ce que le désir de lui faire savoir qu’elle était là avec lui malgré son élan de colère. Qu’importait réellement la raison, au final, car le résultat était le même. Sa main trouva l’épaule de son équipier, serra un tout petit peu pour montrer son support, puis, reprit sa place originale, tout près de sa détentrice. Le geste n’avait duré que quelques secondes mais, Hotaru réalisa immédiatement qu’elle n'avait jamais encore touché l’homme autrement que pour les mesures qu’il avait prises quelques jours plus tôt.

    Elle fit un pas vers l’arrière, embarrassée, puis se retournant vivement elle s’approcha d’un des étals ou il gardait ses réalisations.

    Faut te changer les idées un peu, sinon, tu vas seulement tourner en rond.


    Elle parlait d’expérience. Lorsqu’elle se fâchait ainsi, tout ce qu’elle faisait été voué à l’échec. Pas qu’elle fabriquait souvent des armes – pas qu’il lui arrivait de le faire ne serait-ce même qu’une de temps à autre – mais connaissait l’effet de la colère assez bien.

    Ou si tu veux, j’insulte le métal avec toi, mais je suis un peu novice dans l’art, faudra que tu montres les grandes lignes.

    Dans sa voix, on pouvait sentir qu’elle rigolait un peu. Juste assez pour tenter d’alléger un peu l’atmosphère.
    L'autre côté du masque [PV Hotaru] K0ou
    Tadake Kyoshiro
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    Chaque personne avait sa part d'ombre, mais rares étaient ceux dont l'ombre était aussi grande que celle de l'aveugle. Il était né dans les ténèbres, avait grandi dans la noirceur, et c'était donc un travail de tous les jours de maintenir le cap, en direction de la lumière. Il n'avait pas le droit à l'erreur car s'il ratait une marche, s'il reculait ne serait-ce que d'un pas, tous les autres seraient là l'entendre au tournant, à lui dire qu'ils avaient eu raison depuis le début, et qu'il n'y avait rien à espérer d'un infirme comme lui. C'était une lutte harassante, épuisante, et malheureusement une lutte qu'il avait toujours fait, seul, jusqu'à présent.
    Au moins ici personne ne pouvoir le voir lutter, faillir, douter, ou pester contre sa propre incompétence, comme c'était le cas ici. Dans cette forge, au moins, personne ne pouvait le voir tomber le masque, le voir dans ce qu'il avait de plus brûlant, pour le meilleur et surtout pour le pire. Enfin c'était ce qu'il avait pensé mais, aujourd'hui, sa rage semblait avoir attiré un curieux, que le colosse essaya de repousser sèchement, avait d'identifier la voix de la demoiselle, sans aucune difficulté. Pas elle...n'importe qui mais pas elle...surtout pas maintenant. Il se fichait pas mal de l'avis de 99% de la population mais elle, elle l'avait fait rire. Elle, elle avait su se mêler à son petit jeu. Elle, sa présence était plus agréable qu'il ne pouvait bien l'admettre à voix haute, ce qui ne rendait cette visite que plus terrible, pour lui.

    Comme si tu avais besoin d'une excuse, pour venir ici.  


    Le ton se voulait amusé, et pourtant sonnait tellement faux dans la bouche du forgeron, en cet instant. Il était amer,  déçu de sa prestation et, surtout, définitivement pas de bonne compagnie. Mais il lui avait promis d'honorer sa commande, de forger deux cadeaux, et le Tadake n'était pas homme à revenir sur ses promesses, aussi rares soient-elles. Il parvenait à peine à se concentrer que, dans un élan qu'il interpréta mal, il sentit l main de la demoiselle se poser tout contre son épaule. D'ordinaire il aurait accueilli ce contact avec joie mais ici, aujourd'hui, son corps ne put que se raidir, faisant naître en lui une idée fausse : elle avait pitié de lui, de le voir ainsi. Elle était en train de le traiter exactement comme tous les autres, cela ne pouvait être que ça. Ainsi, quand il lui conseilla de se changer les idées, pour ne pas tourner en rond telle une bête coincée en cage, Kyoshiro cracha alors sur un ton amer :

    Merci pour la leçon de clairvoyance. Je ne m'en étais pas du tout rend c...hum, désolé.   


    Fort heureusement il parvint à couper sa phrase avant la fin, présenta des excuses à demi-mot ce qui était extrêmement inhabituel, pour lui. Il ne s'excusait jamais, de rien, envers qui que ce soit, car s'il commençait il devrait alors présenter ses excuses pour sa seule existence, en ce monde. Hors de question, tout simplement hors de question, alors pourquoi cette fois était-elle différente ? Parce que dans la voix de la demoiselle raisonnait quelque chose qu'il n'entendait jamais à son égard : de la réelle inquiétude.
    C'était là toute la différence, la seule différence qui empêcha l'aveugle d'exploser à la figure de celle venue avec les meilleures intentions du monde. Elle essaya l'humour pour désamorcer la situation, ce qui ne parvint qu'à arracher un demi-sourire à l'homme privé de lumière, alors que ce dernier partait à la recherche d'une serviette, pour essuyer la sueur perlant sur son front.

    J'apprécie le geste, mais c'est plutôt moi-même que j'insulte, aujourd'hui. C'est le cinquième bout de métal que je pète, car je ne suis vraiment pas à ce que je suis. Problème de concentration, apparemment, mais rien que je ne puisse surmonter


    Elle n'avait pas besoin de connaître les détails. Simplement savoir qu'il avait la tête ailleurs était suffisant, et un aveu qu'il ne faisait jamais d'habitude, car le grand Kyoshiro était tout sauf déconcentré. Il était le guerrier zélé par excellence et, grâce à son évidente motivation, il ne pouvait atteindre que l'excellence...sauf aujourd'hui.
    Il avait peut-être essuyé un revers, aujourd'hui, mais il était simplement trop têtu pour admettre sa défaite. Elle était venue pour deux lames et elle les aurait, voilà l'idée qu'il gardait en tête, alors qu'il passait sa serviette sur son visage. Bien entendu cela demandait du temps et, puisqu'il savait qu'il n'était pas la meilleure compagnie du monde, aujourd'hui, il précisa finalement :

    Si tu es venue pour ta commande, tu sais que ça va me prendre un peu de temps, de faire tes deux wakizashis, hein ? Tu risques de t'ennuyer, à me regarder frapper le métal de mon marteau...si j'arrive à retrouver où je l'ai balancé.   


    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Décidément, il était de mauvais poil et il n’aimait pas les contacts physiques. Noté. Elle tenterait de s’abstenir. Après tout, il avait quand un peu explosé lorsqu’elle avait posé sa main sur lui. Instinctivement elle avait mis une certaine distance physique entre eux. Plus pour ne pas se sentir tenter d’établir une autre connexion physique qu’autre chose. La colère ne faisait pas peur, les tons acerbes non plus, mais elle ne voulait pas rendre la situation en refaisant la même erreur.

    Au lieu de se concentrer là-dessus – car si elle le faisait elle y passerait la journée à coup sûr – elle préféra balayer le tout avec une vague d’humour. Lorsque le ton amer de son équipier se remplaça par un petit désolé plu neutre, elle reprit la parole


    Oui, j’ai besoin d’une excuse pour venir, car je peux la changer en arrivant si je vois que ça le fait pas. Si tu n’es pas d’attaque à prendre commande aujourd’hui, alors, on peut dire que je suis venu ici parce que je savais que tu étais de mauvais poil et que je suis spécialement là pour te faire penser à autre chose. Une excuse, ça n’a même pas besoin d’être vrai. Ça a ses avantages.


    Elle se tourna pour le regarder droit dans le bandeau, quoi qu’il ne le voyait pas, une main sur la hanche, une expression mi-figue mi-raisin au visage. Si cette rencontre n’était pas comme les deux dernière, elle n’en restait pas moins des plus instructives. Elle avait appris beaucoup sur son partenaire, déjà. Il avait ses mauvais jours et n’avait aucune envie d’en parler – probablement parce qu’elle était encore un peu une étrangère, ou peut-être simplement parce qu’il était comme ça – et il n’aimait les contacts. Ça valait déjà le déplacement. Pourtant, elle ajouta tout même sur un ton à demi-provocateur :

    Tu n’es définitivement tomber du mauvais coté du lit ce matin.


    Hotaru aimait l’humour, aimait provoquer un tout petit peu, mais elle l’utilisait aussi lorsqu’elle sentait maladroite, lorsqu’elle avait l’impression de ne pas être à sa place ou de ne pas savoir comment réagir. En général, les gens aimaient l’humour, ça les faisait rire, alors ils ignoraient son malaise à elle.

    Je pensais avoir déjà dit que je venais me rincer l’œil ? Voir un homme à la tâche comme ça …


    Un nouvel éclat de rire, mais cette fois-ci, il devint rapidement amer. Il n’avait pas tord, en général, on n’attendais pas dans une forge que le produit soit terminé. Une arme … ça ne ce faisait pas en une seule journée. Mais La chose qu’il ne savait pas, c’était que dans une autre vie, elle avait passé des journées entières à regarder ses parents travailler, à les voir forger et traiter avec leurs quelques clients. Elle avait passé ses plus jeunes années dans la forge et elle avait aimé ça.

    Mais tout cela appartenait au passé. Aujourd’hui samouraï, orpheline … deux fois plutôt qu’une … Elle déglutit, mal à l’aide, cherchant rapidement autre chose à dire, autre chose à faire, mais rien ne vint à l’exception d’une phrase, lourde en amertume, lourde en souvenir et en années passées à éviter ces endroits qui lui rappelait inlassablement ce qu’elle avait perdu :

    En vrai … j’aime bien ça ici. Je ne pensais pas que j’aimerais être dans une forge à nouveau, mais ici … ici … Je ne sais pas, c’est bien.


    Une inspiration un tout petit peu tremblante, un geste de la main qui tentant de balayer les sentiments pourtant intangibles pris dans sa poitrine qui s’emmêlaient et s’alourdissait. Peut-être qu’aujourd’hui n’était pas une bonne idée finalement. Peut-être était-ce un signe lorsqu’elle l’avait entendu pestiférer. Peut-être aurait-elle dû tourner les talons.

    Fragile. Elle se sentait fragile et cassable devant lui. Elle ne le voulait pas. Elle aimait la répartie qu’il partageait, l’arrogance de leur échange … si elle était vulnérable … Tout partait en fumée, ça n’existait plus.

    T’inquiète, je ne pensais pas que tu finirais ça dans la journée même. J’ai de quoi m’occuper.


    À peine sa phrase finie, elle tenta de sortir de son sac un livre, mais ses mains, soudainement devenue pataudes se refusait à elle. Ses gestes devinrent un tout petit peu désespérés, avide de s’en sortir, avide d’en terminer et pourtant … elles continuèrent d’échouer.

    Hum … Donne-moi une minute … ?


    Sa voix tremblait, retenait un hoquet alors que sa vision lui jouait des tours devenant de plus en plus floue. C’était lui qui n’allait et c’était elle qui se faisait une dépression nerveuse. Super recousse Hotaru, tu devrais le refaire plus souvent celle-là. Peut-être même qu’il finira par croire que t’es folle. Comme quoi même les meilleures intentions peuvent être de mauvaises idées. Il fallait qu’elle respire, qu’elle se calme.


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    Être en colère était une chose, mais le montrer consistait en un aveu de faiblesse que le colosse ne pouvait tout simplement pas s'autoriser. Il avait des objectifs, plus d'ambition qu'il n'en fallait pour un seul homme, ainsi qu'une image à peaufiner au jour le jour. Cependant il n'était pas ignorant de ses propres limites de son propre tempérament, ce qui expliquait la raison pour laquelle il choisissait de s'isoler, ici, dans les profondeurs de la terre, là où personne ne le verrait perdre son calme olympien. Cet endroit était son sanctuaire, son refuge, le seul endroit sur terre où il pouvait libérer ses démons et laisser les flammes les absorber, les consumer, jusqu'à ce qu'ils ne réapparaissent à nouveau. Il n'était pas juste ici parce qu'il avait un travail à accomplir, mais parce qu'il avait un besoin quasi vital de retourner régulièrement dans son refuge, pour calmer le flot constant de cris dans sa tête. Ces voix qui lui disaient qu'il n'était pas suffisant, ou qu'il aurait mieux fait de retrouver ses parents pour leur faire payer cette trahison. Ces voix que personne d'autre que lui n'était supposé entendre.
    Pourquoi était-il ainsi, à chaque fois que quelqu'un était gentil avec lui ? Pourquoi tordait-il toujours la gentillesse, pour la transforme en méprisable pitié ? Était-il incapable de saisir une main tendue, ou d'accepter que quelqu'un veuille la lui tendre, sans arrière-pensée ? Difficile à dire, mais la jeune Oomori n'avait définitivement pas mérité d'être la victime de sa rage, aujourd'hui.Voilà pourquoi il ne termina pas sa phrase, voilà pourquoi il tint à briser sa propre régler et reconnaître ses torts en s'excusant, aussi difficile que puisse être ce geste. Il s'était levé du mauvais pied ? C'était une façon de voir les choses, l'autre étant que :


    C'est épuisant d'être aussi incroyable, tout le temps, tu sais. 


    Piètre tentative d'humour, à laquelle il ne croyait pas lui-même, en ce moment. Il essaya donc de reprendre ses esprits mais ses réflexes revenaient toujours au galop, si bien qu'il ne pouvait ignorer la lourdeur dans les paroles de la demoiselle, quant au fait revenir dans une forge. Revenir...elle y avait déjà donc été, par le passé, et cela ne s'était pas très bien terminé, de ce qu'il pouvait deviner. Doucement, sans pression, il vint donc s'enquérir d'un :

    Trop de mauvais souvenirs, j'imagine, hein ?


    Elle ne lui devait rien et encore moins des explications. Il était curieux, certes, mais ses paroles étaient désormais colorées d'une pointe d'inquiétude, si peu familières chez l'homme qui se foutait éperdument de tous ses congénères. Lui seul importait, alors pourquoi en avait-il quelque chose à faire de l'histoire de la demoiselle, devant lui ? Peut-être, justement, parce que c'était elle. Il essaya de se convaincre que c'était une erreur, qu'il valait mieux s'éloigner en rester là mais, quand la demoiselle sortit de quoi s'occuper, le temps de la commande, le Tadake ne put que noter le puissant mal-être dans la voix de la demoiselle, signe que les ténèbres se frayaient un chemin dans sa tête.
    D'habitude il aurait fait comme s'il n'avait rien entendu, rien noté mais là, dans un élan qu'il ne comprit pas lui-même, il se redressa sans atteindre et brisa la distance qu'il avait lui-même imposé, par sa réaction précédente. S'approchant d'elle, il ne s'arrêta qu'à un pas avant que ses deux puissantes et chaudes mains ne viennent se saisir délicatement de celles de la oomori, comme un rappel qu'elle n'était pas seul, en cet instant. Le solitaire faisant une leçon sur les méfaits de l'isolement...une blague de mauvais goût, hein ? Il resta là, un instant, maintenant le contact physique pour aider la belle à se calmer, à retrouver le contrôle de ses pensées, avant qu'il ne lui souffle :

    Ça va aller. Ferme les yeux et respire un bon coup. Tiens, ça va aider.


    Dans un geste inattendu, le jeune homme brisa le contact et porta les mains à son propre visage, retirant le bandeau qui entourait ses propres yeux, avant de le placer autour de ceux de la demoiselle. Les ténèbres amenaient le calme et, si cela fonctionnait pour lui, pourquoi pas pour elle ? Cet objet était l'ultime bastion de son intimité sensorielle, un bout de tissu que personne ne touchait jamais mais, en cet instant, il le tendit à la demoiselle, car elle en avait plus besoin que lui. Elle avait besoin de penser à autre chose et, puisqu'il était déjà allé si loin, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Il avait déjà brisé une de ses règles, alors pourquoi ne pas grimper au niveau supérieur, et briser la règle juste au-dessus ?

    Tu sais quoi ? Je vais te raconter une histoire. Une histoire sortie en édition très très limitée, alors tu as intérêt à bien tendre les oreilles.  


    Les yeux à présent ouverts, le jeune homme s'écarta de la demoiselle et alla chercher son marteau, en espérant que parler, que vocaliser ce sujet le plus tabou, se débarrasser de ces démons juste pour un instant l'aiderait à se reconcentrer. Retrouvant son outil, il alla chercher une pince et une barre de métal qu'il chauffa à blanc, avant d'utiliser un autre outil pour couper la barre juste à la bonne taille, pour créer l'un des wakizashis demandés. Là, tenant la pince agrippant la barre chauffée au rouge, il prit une profonde inspiration, le regard perdu dans le brasier devant lui. Il leva son marteau et commença son histoire.

    C'est l'histoire d'un petit garçon, né dans les montagnes. Né de l'union d'un couple heureux qui ne put accueillir son arrivée que comme le signe de jours meilleurs. Il était né...différent. Pas difforme, pas monstrueux, pas malade mais juste...différent. Suffisamment différent pour que ses parents, dévots, voient en cette différence le signe d'une punition divine, d'une malédiction en quelque sorte.  


    Il se rappelait encore des leçons de son père sur les punitions divines, sur les pêchés que Kyoshiro avait dû commettre dans une autre vie, pour être né ainsi. Ce seul souvenir lui donna la nausée, mais il respira une seconde fois pour ravaler cette sensation, et se concentration sur le bruit régulier de son marteau, venant percuter et donner forme à la barre de métal devant lui.

    Ils essayèrent d'aimer cet enfant, car c'était leur devoir de parents mais...rien n'y faisait. Son destin avait été scellé, dés son premier souffle, et tout l'amour du monde ne parviendrait jamais à changer cela. La fatalité se transforma donc en tristesse, puis en mépris, en un claquement de doigts. Après tout, pourquoi devrait-il aimer une âme qu était déjà condamnée, d'entrée de jeu ? 


    Il était trop jeune, à l'époque, pour se rappeler de cette transition, mais il se rappelait des mots acerbes de son géniteur, à son encontre. Il se rappelait de la distance, du silence, et des coups reçus lorsqu'il essayait de gagner l'attention de ceux à qui il devait cette...vie. Si on pouvait la considérer ainsi, évidemment. Le simple fait d'y penser était en train d'alimenter la colère constante qui grandissait en lui et, justement, il usa de cette énergie pour retrouver sa concentration, pour frapper toujours plus fort et plus juste, pour plier le métal à sa volonté, en essayant d'éviter de penser à la réaction de Hotaru face à cette histoire. Soit elle comprendrait, soit elle le taxerait d’égoïsme pour monopoliser la conversation, soit elle partirait. Qu'importe, cette décision n'était plus entre ses mains, désormais, et il gardait le visage tourné vers le brasier pour masquer sa mâchoire serrée, face aux souvenirs qui remontaient douloureusement à la surface.

    Enfin, après quelques années, leurs prières furent entendues et ils eurent le droit à un enfant qui, cette fois était...complet.  


    Il n'avait jamais eu le temps de connaître cet enfant mais, si un beau jour il le croisait, Kyoshiro le tuerait sans hésiter. Cet enfant avait scellé son destin, car il lui avait pris tout ce que l'aveugle avait jamais eu. Il lui avait volé sa famille, son enfance, son innocence et tout espoir d'être un jour heureux.

    Alors le père fit ce que tout client mécontent ferait. Il rendit le produit défectueux, tout en gardant le produit en parfait état de marcher. Et par rendre le produit, je veux bien sûr dire l'abandonner à son sort, au milieu des montagnes, pour qu'il soit bouffé par la première bête sauvage venu. Le petit garçon n'avait que six ans.


    Cette partie fut la plus dure à vocaliser et, une fois que ce fut terminé, le Tadake s'immobilisa pendant un instant, tête baissée, en faisant de son mieux pour regagner le contrôle de ses pensées. Ce jour-là se répétait dans sa tête, sans arrêt, comme un rappel de ce qu'il ne devrait jamais oublier, ou pardonner. Il ne donna pas de détails sur la suite, sur son sauvetage, sur son éducation, mais alla directement à l'essentiel, par la suite, alors que la lame commençait petit à petit à prendre forme. Qui disait qu'un homme ne pouvait pas faire deux choses en même temps ?

    Le garçon survécut pour devenir un sale con. Se promettant de n'avoir besoin de personne et de viser le sommet. Pour lui ce n'était pas un souhait, un désir lointain, mais une obligation. Il avait tout à prouver, tout à gagner et rien à perdre, car il n'avait déjà plus rien. Et tu sais quoi ? À ce jour, il est sur la bonne voie. 


    La fin était plus légère car, au finale, malgré toutes ces épreuves, il avait réussi à surpasser bon nombre de ses congénères qui eux, étaient nés sans défauts ou retard d'aucune sorte. Sur cette note positive, le jeune homme s'autorisa un petit sourire, avat de demander son avis à la demoiselle, d'un :

    Sympa cette histoire, hein ?   


    Il n'était pas sûr d'être prêt à entendre ce qu'elle pensait, à vrai dire mais, en attendant cette réponse, Kyoshiro plongea la lame dans un bac d'eau devant lui, lâchant sa pince avant d'aller retrouver la demoiselle, pour une petite explication supplémentaire. S'asseyant tout contre la table, juste à côté, il passa une main dans ses cheveux, puis sur son visage, pour remettre de l'ordre dans sa tête, avant d'expliquer enfin la raison de son manque de concentration :

    Le garçon devenu homme ne raconte jamais cette histoire car, quand quelqu'un l'écoute, ce quelqu'un n'arrive plus à voir que cela. Parfois il a de bons jour et parfois, comme aujourd'hui, les souvenirs de ce jour rejaillissent à la surface et il n'arrive plus à se concentrer sur rien du tout. Donc il vient ici,  là où personne ne le verra échouer ce qu'il entreprend.  


    Maintenant elle savait...maintenant il commençait à regretter d'avoir une trop grande bouche et, en cet instant, il se racla la gorge et alla vérifier quelques outils, sur la table d'à côté, pour se donner les secondes nécessaires pour remettre de l'ordre dans sa tête. Il détestait vraiment être ainsi, et encore plus se montrer ainsi. Mais Hotaru avait le droit de savoir, s'ils étaient amenés à continuer leur petit jeu...si elle le voulait encore, après ça.

    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Peut-être avait-elle tout faux finalement. Ses chaude et rugueuse par le travail était venues couvrir les sienne pour l’aider à se calmer. Et le simple contact ramena l’attention de la femme directement et uniquement sur l’homme devant elle. Elle tenta de dire quelque chose, mais rien ne vint. Elle devait avoir mal compris ce qui se passait, ce qu’il ressentait. Non, c’était définitivement le cas.

    Mauvais … pas vraiment. C’est … Juste compliqué.


    L’espace d’un instant, elle se débattit avec elle-même, déchirée entre l’envie de lui expliquer, de calmer le jeu et de lui faire comprendre qu’en fait c’était elle qui était là pour lui et pas l’inverse, mais les mots ne trouvèrent pas leur chemin ou même un ordre adéquat. Elle resta donc là, silencieuse, à l’observer, soumises aux caprices de sa mémoire. De son cœur qui avait choisi le pire moment pour faire des siennes.

    Ses doigts serrèrent instinctivement ceux de l’homme un moment, alors qu’elle se laissait aller au contact, s’y abandonnant alors qu’il lui demandait de fermer les yeux, la rassurant de sa voix grave et chaude.

    Lorsque le tissu vint se poser sur ses yeux clos, elle sursauta d’abord, mais ne protesta pas. Elle n’avait pas la même relation avec ce bandeau que lui, mais elle se doutait que le geste était preuve d’intimité. Les doigts de la femme vinrent caresser le bandeau alors qu’il prenait la parole.

    Elle l’écoutait, suspendue à chacun de ses mots. L’écoutant se mouvoir dans l’espace autour d’eux avec aise, percevant le monde à sa façon pour la première fois.

    Et l’histoire qu’il raconta n’était pas douce et était loin du conte de fée et pourtant, Hotaru ne manqua pas un mot. Elle l’écoutait, immobile – de peur de tomber, de peur de briser quelque, de peur de rompre le moment. Il mettait son âme à vif, lui racontait ce qu’il n’avait raconter à personne auparavant … enfin d’autant qu’elle le savait.

    Et ce savoir emportait avec lui sa propre myriade d’émotions. Chaleur, douceur, une étrange sensation de privilège, mais également tout ce qui était sombre qui accompagnait un récit de ce genre frustration, haine, colère, tristesse.

    Puis, lorsque son histoire toucha sa fin, que le morceau de métal avait été suffisamment battu, il se rapprocha et elle se permit de bouger, de respirer à nouveau. À tâtons, elle fit le chemin qui la séparait de lui, se cognant les orteils à quelques reprises avant de l’atteindre, pourtant, elle s’obstinait à garder le bandeau sur ses yeux. Puis, lorsque ses genoux entrèrent en contact avec ceux de Kyoshiro, avant même qu’elle puisse décider de ce qu’elle faisait, son corps bougea de lui-même.

    Elle passa ses bras autour de son coup, l’attirant vers elle. Tant pis s’il le prenait mal.

    Elle avait l’impression que son cœur allait s’arracher de sa poitrine.

    Cet homme, il n’a jamais rien eu à prouver. Il est meilleur qu’eux, il l’a toujours été.


    Elle était maternelle. Si ce n’était pas de nature, elle avait eu à le devenir. Aînée de sa fratrie, sans mère depuis plus de vingt ans, elle avait eu à l’être. Et ses révélations lui crevaient le cœur. Elles lui criaient d’aller trouver les enfoirés qui avaient osé faire ça à un enfant. Ce n’était pas humain.

    Putain que ça faisait mal. Et ce n’était même pas son histoire à elle.

    Instinctivement, sa main vint caresser ses cheveux, comme elle l’avait fait d’antan avec ses frères. Un geste qui se voulait rassurant, mais cette fois-ci, c’était d’autant plus pour elle que pour lui. Il lui avait cracher ses tripes, il les avait mis sur table. Son terrible secret mis en mot rien que pour elle.

    Cet homme il a mérité tout ce qu’il a et il mérite encore plus. Et je ne veux pas que tu penses que tu me fais pitié, parce que se serait te manquer de respect. Pas après tout ce que tu fais. Oui, tu es aveugle et puis ? Tu as commencé la partie avec un handicap, mais tu es déjà devenu meilleur que beaucoup qui commence avec des avantages. Et ça, ce n’est pas de la pitié que ça mérite, mais le respect.


    Elle radotait. Beaucoup plus qu’elle ne l’aurait imaginé, mais elle voulait être certaine qu’il comprenne. Car elle savait ce que c’était la pitié. Lorsque son père adoptif les avait tirés de la rue, beaucoup des gens de sa maisonnée avait eu du mal avec cela. Pauvres enfants orphelins, pauvres d’eux qui venait d’une famille pauvre, qui n’avaient rien … Si la pitié qu’elle avait reçu dans sa jeunesse n’était pas la même que celle qu’il avait reçue, elle n’en restait pas moins étouffante. Hotaru le savait et elle voulait qu’il comprenne que toute aussi sombre qu’était son histoire, elle n’avait en rien baisser son estime de l’homme. Non, c’était le contraire.

    Ses bras n’avaient pas quitté le cou de l’homme, à moins qu’il les eût forcés à s’éloigner de lui. Mais elle était restée là, devant lui, sans bouger, enfin, jusqu’à ce qu’elle fasse un pas vers l’arrière et retire le bandeau de ses yeux avant de le poser sur la table.

    Une histoire pour une histoire, n’est-ce pas ? Mes parents n’étaient pas bien riches … en fait … pas du tout. Ils n’avaient pas un sou, même, mais ils avaient une forge. Et quatre enfants. Un jour, ils sont partis avec un de mes frères et ils sont tous morts. Mes jumeaux et moi, on s’est retrouvé à la rue quelques temps.


    Elle sourit amèrement, se laissant tomber sur une autre chaise non loin. Elle n’avait pas vécu la même chose que lui et elle n’avait pas d’handicap l’empêchant de fonctionner comme la plupart des gens. En fait, si elle ne parlait pas de son histoire … Personne ne lui montrait de la pitié. C’était une des raisons pourquoi elle n’en parlait pas. C’était plus simple de faire croire à tout le monde que de la gamine effrayée il ne restait plus rien, que le temps avait pansé les blessures du cœur et qu’elle avait accepté les fantômes de son passé, mais elle voulait rendre à Kyoshiro ce qu’il lui avait donner. L’opportunité de le comprendre.

    On vivait dans la rue mangé était difficile j’avait huit ans et j’essayais de prendre soin de mes frères. Si je n’avais pas rencontré mon père … Enfin, mon père adoptif … je n’ose pas imaginer ce que se serait passé.


    Elle sourit amèrement un instant. Elle n’avait pas donné dans les détails, mais au moins il pourrait se faire une idée de ce qui se cachait derrière son malaise des forges.
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    L'autre côté du masque




    C'est compliqué...voilà bien une réponse vague, lorsqu'on ne souhaitait pas vraiment rentrer dans les détails. Secret de nature, pour des raisons évidentes, Kyoshiro comprenait le besoin de prendre de la distance et de rester flou, car parfois la vérité était simplement trop dure à avouer à voix haute. Maho et son père l'avaient recueilli lorsqu'il n'était encore qu'un enfant et, s'ils savaient qu'il avait été abandonné car un enfant ne se trimbalait pas seul, sans raison, l'aveugle n'avait jamais souhaité rentrer dans les détails. Il s'amusait parfois à inventer des histoires, à tordre la vérité jusqu'au ridicule pour tromper son monde, pour enfouir le passé sous des couches de mensonge, car c'était bien plus simple que d'être transparent envers des personnes qui ne le méritaient pas. Maho avait gagné sa confiance, son père avait gagné sa confiance, mais qui d'autre dans tout Seizan pouvait en dire autant ? Qui d'autre lui avait tendu la main, lorsque le poids du monde écrasait ses frêles épaules ? Lorsqu'il errait dans les rues, persuadé de mériter ce qui lui était arrivé ? Persuadé qu'il était réellement maudit ? Personne, et c'était la raison pour laquelle la confiance du Tadake coûtait cher pour être gagné. Trop cher pour le commun des mortels mais, de toute évidence, Hotaru n'avait rien de commun avec le reste de ses congénères.
    Elle était forte mais pas dure. Déterminée mais pas sans cœur, sinon elle serait déjà partie, à la minute où elle avait réalisé la mauvaise humeur de son compagnon. Elle était différente. Kyoshiro n'arrivait pas réellement à savoir comment ou pourquoi, mais cette sensation était justement la raison pour laquelle il s'était rapproché d'elle, l'avait laissé serrer ses doigts comme si sa vie en dépendait et, finalement, lui avait prêté son bandeau, afin qu'elle trouve le calme au milieu du noir. Ce bandeau l'avait suivi depuis bien longtemps alors, pour une fois, il acceptait de donner à Hotaru une partie de ce qui l'avait aidé à avancer, le temps qu'il trouve le courage d'en venir à raconter son histoire. Celle que personne ne connaissait...pas en entièreté en tout cas.

    Raconter cette histoire ne fut pas l’événement le plus difficile de savoir, mais trouver le courage était classé assez haut dans la liste, en tout cas. Peur de la voir fuir, peur d'être jugé, peur de voir la pitié s'installer entre eux. Devait-il continuer ? Il respira et s'arme de son courage, de son feu intérieur, pour détailler son passé sous la forme d'une histoire qui, effectivement, n'avait rien d'un conte de fées. Il se rapprocha donc d'elle, pour crever l'abcès, pour savoir ce qu'elle pensait et, s'il s'était attendu à presque toutes les réactions, sentir ses bras autour de son cou ne faisait définitivement pas partie de la liste.

    Merci. 


    Il avait une grande bouche et se la jouait franc, direct, parfois brutal, mais s'il y avait bien quelqu'un à quoi il n'était pas habitué, c'était bien la douceur dont la belle fit preuve, en cet instant. S'il resta interdit pendant un instant, surpris par le geste, la cadence de son rythme diminua et ses épaules s'affaissèrent, alors qu'il passait ses bras autour de la demoiselle, ses mains se refermant sur ses vêtements, comme s'il ne pouvait accepter de la voir s'écarter de lui. Ils restèrent donc là, silencieux, l'un contre l'autre et le jeune homme soupira de soulagement, discrètement, en sentant les mains de la belle venir se perdre dans sa crinière éclatante, jusqu'à ce qu'elle ne vocalise ce qu'il avait toujours voulu entendre. Vouloir la reconnaissance était une chose, mais l'avoir ? L'entendre de la bouche de quelqu'un qui n'agissait pas par intérêt ? De la bouche de quelqu'un qui semblait réellement le penser ? C'était une toute autre paire de manche si bien que, pendant un instant, mis à part raffermir sa prise sur la demoiselle, le Tadake ne sut quoi faire de plus. Enfin, il parvint à répondre :

    Je sais que je suis meilleur. J'ai gagné le droit de l'être. J'ai bossé cinq fois plus dur que tous les autres, même encore aujourd'hui. Pourtant...j'ai toujours un sentiment d'inachevé.  


    Était-ce parce qu'il n'avait pas encore atteint le sommet, ou bien parce qu'il aurait aimé avoir une dernière conversation avec ses parents, ces monstres, pour mettre des mots sur ce qui le hantait depuis toujours ? Les non-dits pouvaient détruire une vie, et peut-être était-ce là le nœud du problème, mais il n'en savait strictement rien. Au moins il avait pu raconter son histoire et, clairement, cela lui faisait un bien fou que quelqu'un sache, sans chercher à s'enfuir en courant. Elle avait écouté et, à présent qu'elle lui racontait son histoire, le jeune homme vint prendre une chaise et s'asseoir à ses côtés. Il ne la fixait pas, il n'en avait pas besoin, et pourtant toute son attention était rivée sur elle en apprenant qu'elle avait aussi connu le drame, la misère, mais qu'elle avait aussi dû veiller sur ses deux cadets pendant cette terrible épreuve. Lui n'avait eu qu'à avancer tout seul, mais s'occuper de deux enfants...en aurait-il seulement été capable ? Il n'en était vraiment pas sûr, et ce fut lorsqu'elle avoua vivre dans la rue, sans rentrer dans les détails quant à la suite de son histoire, que Hotaru gagna le respect de l'homme le plus narcissique et égoïste du monde.

    Tu as été forcée de grandir trop vite. Tu as trouvé la force d'être courageuse, et de le rester, pour toi mais surtout pour eux. C'est admirable. Vraiment. 


    Gagner le respect de Kyoshiro et entendre ce dernier le confirmer, de vive voix ? Décidément cette Hotaru devait être très spéciale...et elle l'était encore plus que ça. Elle était donc hanté par son passé, par la perte, alourdie par les responsabilités, et avant peut-être peur que l'histoire ne se répète. Comment l'en blâmer ? Ainsi, dans un geste de rare franchise, absent de toute réflexion, le colosse approcha sa chaise de celle de la demoiselle jusqu'à être juste devant elle. Ouvrant sur elle ses orbites lactées d'une infinie douceur, il se pencha vers elle, proche d'elle, avant de poser deux doigts sous son menton, pour qu'elle soutienne le regard qu'il ne pouvait pas vraiment lui rendre, avant de lui faire une promesse. Une vraie.

    J'te lâcherai pas., c'est promis. D'accord ?



    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Merci.

    Ce n'était pas un merci dit à la légère,. Ce n'était pas non plus le genre de merci qu'on disait lorsqu'on recevait un coup de pouce. Non, c'était le genre qu'on disait lorsqu'on avait l'âme à vif et que la personne devant nous ne claquait pas la porte. C'était le genre de merci qui disait : tu m'as vu. Tu m'as vu, réellement vu. C'était le genre de merci qu'on ne devrait pas avoir à dire dans un monde parfait.

    Mais le monde n'était pas parfait. Il ne le serait jamais. Alors c'était le merci le plus difficile à entendre, le plus difficile à accepter et surtout le seul qu'on ne pouvait pas balayer d'un "t'inquiète c'est rien" ou encore d'un "bienvenue." Et lorsqu'elle le prit dans ses bras et qu'il ne se permit aucune réaction immédiate, Hotaru crût sincèrement qu'elle venait de faire une bêtise et pourtant elle ne bougea pas.

    Puis, elle le sentit, contre elle, se laisser aller au contact. Ses épaules tendues se relâchèrent et ses bras vinrent l'entourer. Alors que les mains de l'homme s'aggripèrent à ses vêtements, l'une se ses mains trouva son chemin jusqu'aux cheveux clairs se l'homme où doucement elle commença à refaire ce geste si habituel qui ne désirait rien d'autre que de rassurer le géant qui maintenant la gardait contre lui. Et toujours sans bouger, elle lui dit état de tout son respect à son égard, le déclarant déjà meilleur homme que ses progéniteurs ne l'avaient jamais été. La réponse qu'il lui donna à cet instant-là l'emplie d'une fierté non dissimulée :

    Exactement.


    Le commentaire quant à ses parents, elle pouvait imaginer, mais la simple idée de le voir confronté à eux la rendait malade. Et si, maintenant que leur fils était devenu quel de respectable, ils tentaient d'en tirer avantage. Non. Non ça ne le faisait pas … et pourtant … peut-être avait-il réellement besoin de leur prouver qu'il avait su devenir plus grand qu'ils ne le seraient jamais pour vraiment tourner la page.

    Au lieu de lui répondre quoi que ce soit concernant ses parents, elle préféra se contenter de resserrer un tout petit peu son étreinte.

    Puis, elle s'éloigna, retira le bandeau et partagea sa propre histoire. Peut-être se servait-elle seulement de l'excuse "une histoire pour une histoire" et qu'en réalité elle voulait plus que tout en parler avec quelqu'un qui pourrait comprendre, quelqu'un qui ne jugerait pas, quelqu'un qui ne la prendrait pas subitement en pitié.

    Et elle avait raison. Ce n'était pas de la pitié qu'elle entendit dans le ton du Tadake. Mais Hotaru avait la fâcheuse habitude de tout minimiser. Alors lorsqu'il lui offrit à son tour de la reconnaissance, elle fut incapable de l'accepter. À la place, un petit rire nerveux vint la secouer alors qu'elle tenta de détourner le regard.

    Après, c'est pas comme si on a été misérables longtemps et puis … et puis mon père a été un bon père. On ne manquait plus de rien …


    Elle racla sa gorge, s'interrompant alors qu'il s'était levé, la surplombant de toute sa hauteur. Sa main prenant son menton, la forçant à croiser son regard qui ne la voyait pas et encore une fois, elle eut cette étrange impression que jamais personne ne l'avais aussi bien vue que lui.

    Ses mots … jamais elle n'avait entendu quelque chose du genre … enfin jamais à son intention du moins. L'embarras lui monta aux joues, alors qu'elle chercha à détourner le regard, mais … mais elle ne le dit pas. À la place, elle se contenta de lui répondre par la même promesse :

    Moi non plus. Je ne te lâcherai pas.


    Était-elle réellement en position de promettre quelque chose comme ça ? Après tout la vie d'un samouraï pouvait à tout moment lui être réclamée, arrachée. Elle n'hésita pas bien longtemps. Oui. Oui elle pouvait le lui promettre. De son vivant, elle ne le laisserait pas. Elle se tiendrait à ses côtés aussi longtemps qu'il le permettrait, peu importe ce que se tenir à ses côtés impliquait.


    Puis, elle prit conscience de la proximité, de sa main sur elle, de ses yeux lunaires la fixant, de la distance si courte entre eux.

    Elle inspira un bon coup, tentant de calmer peu importe ce qui se passait dans sa poitrine et dans son esprit. Sa main se posa sur celle de l'homme alors qu'elle s'approcha un peu de son visage, mais encore une fois, comme sur la plateforme d'entraînement, elle ne franchit pas entièrement la distance. À la place, elle passa une main derrière son cou une fois de plus, alors que ses doigts se mirent à jouer avec les courtes mèches près de sa nuque.

    Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait. Si elle n'était pas une sainte, il était tout de même rare qu'elle fasse le premier pas pour quoi que ce soit de genre. Et pourtant… elle en brûlait d'envie.

    Mais n'était-ce pas trop rapide ? Ce genre de pensées, ce genre de désirs, n'était-ce pas le parfait combo pour ruiner une équipe ? Ils venaient à peine d'en former une …
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    Deux personnes au monde avaient eu le droit aux remerciements du jeune homme, jusqu'à présent. Le premier était l'homme qui avait trouvé le petit maigrelet, perdu dans les montagnes. Celui qui lui avait sauvé la vie, et dont Kyoshiro ignorait le nom, encore aujourd'hui. L'autre était le père de Maho. Son père de substitution, à bien des égards. Celui qui l'avait recueilli et nourri lorsque l'aveugle n'était qu'un gosse perdu à Seizan, un boulet qui n'avait rien à apporter à la table. Dire merci revenait à admettre que Kyoshiro avait besoin de la personne, que celle-ci faisait la différence par sa simple présence, et ce constat était bien trop dur à admettre, encore aujourd'hui. Pourquoi ? Parce qu'il avait l'impression que dire merci faisait de lui un faible, un misérable, mais Hotaru avait su lui montrer que cela n'avait pas à être le cas, par de simples gestes et des mots qui l'étaient encore plus. Elle le comprenait sans le juger.
    Elle le voyait pour ce qu'il était devenu et non comment l'aveugle se percevait lui-même, malgré ses nombreuses réussites. Il n'avait pas l'impression d'avoir fait grand chose d'incroyable pour qu'elle le considère ainsi, pour qu'elle soit patiente envers lui, et pourtant elle avait été franche. Suffisamment franche pour raconter,à son tour, son histoire en essayant de minimiser ses réussites. Elle était intègre et modeste, pas faussement modeste mais véritablement, naturellement. Comment ne pas le reconnaître dans ses mots ? Comment ne pas réagir, lorsqu'elle minimisa sa réussite, en précisant que son père adoptif lui avait donné ce dont elle avait manqué ? Certes elle pouvait être reconnaissant envers cette figure paternelle, néanmoins...

    La vie est une chienne, elle est injuste. Je n'ai pas honte de l'admettre, et tu ne devrais pas non plus. Tu as tiré de mauvaises cartes, mais tu en as tout de même tiré quelque chose de bon. C'est toi qui l'a fait.


    Si Kyoshiro pouvait être un sale con narcissique en plus d'une occasion, parce qu'il en avait plus qu'assez de vivre dans la honte de ce qu'il était, cela ne faisait pas de lui un salopard insensible pour autant. Il avait un cœur. Un cœur qui battait à son rythme, certes, mais un cœur tout de même. Il avait bon fond mais ne prenait généralement pas la peine de le montrer, car il n'y voyait pas d'intérêt et n'accordait que peu de valeur au point de vue de ses congénères plus...complets. C'était plus simple de repousser les autres plutôt que de les laisser rentrer. Alors pourquoi lui fit-il cette promesse ? Pourquoi vocalisa t-il ce qui lui semblait évident, sur le moment, alors qu'il ne l'aurait pas fait en n'importe quelle autre occasion ? Peut-être parce que ce n'était pas n'importe quelle femme, qui lui faisait face. Peut-être parce qu'elle n'était pas aussi complète que les autres, parce qu'elle avait été forcée à être une adulte alors qu'elle n'était pas prête à l'être. Peut-être parce qu'elle faisait ce qu'on attendait d'elle comme toujours, sans véritablement se demander ce qu'elle voulait, vraiment, en dehors de son devoir et de la famille dont elle avait la charge.
    Il comprenait, enfin il pensait comprendre. C'était pour cela qu'il lui fit cette promesse. Ce rappel que, malgré ce qu'il puisse se passer, elle pouvait trouver en lui un soutien, quand les journées se feraient trop dures et les nuits trop froides. Il n'était pas forcément doué pour réconforter les gens, parce qu'il n'avait jamais vu l'intérêt d'apprendre à l'être mais...que disait l'expression ? Ah, oui ! Il n'y avait que les cons qui ne changeaient pas d'avis. Kyoshiro était un homme d'instinct, laissant la raison de côté au profit de ce que son corps lui disait et, en ce moment-même, sentant la main de la belle se perdre délicatement dans sa nuque, il n'aurait put ignorer le message de son corps, même s'il l'avait voulu. C'était une erreur. Cela ne ferait que compliquer les choses. Ils n'étaient pas du même monde. Elle était trop bien pour lui. Voilà toutes les pensées qui volèrent à travers la tête de l'aveugle, celui-ci faisant tout pour rester sourd, alors qu'il s'approchait un peu plus d'elle, à chaque seconde qui s'écoulait.

    Il ne savait pas pourquoi il agissait ici, il savait simplement qu'il en avait envie et qu'il n'était pas homme à se retenir. Ainsi, entouré du son du feu crépitant, le jeune homme lâcha prise et sauta dans le vide, pour ainsi dire, s'approchant d'un peu trop près de la demoiselle, pour lui voler un doux baiser de ses lèvres brûlantes. C'était doux...plus sucré qu'il ne l'aurait cru, et encore plus délicieux qu'il n'aurait pu l'espérer. Il savait qu'il avait pris un risque, mais le jeu en valait largement la chandelle. Il resta donc là, pendant un instant qui lui semblait être une éternité, espérant que la belle ne s'écarterait pas et, quand il lui fallut reculer pour reprendre son souffle, le Tadake resta silencieux,pour profiter du moment et prendre la pleine mesure du geste couillu qu'il venait d'avoir. Que devait-il dire, ou faire, à présent ? Il évoluait en terrain inconnu alors, au lieu de stagner, il donna à Hotaru la distance qu'il pensait qu'elle aurait besoin, avant d'expliquer :

    Si tu trouves que c'était déplacé, tu auras le droit de me mettre une gifle...plus tard. Avant ça, je crois que j'ai encore une commande à honorer, non ?


    Joignant le geste à la parole, peut-être par crainte qu'elle prenne mal ce qu'il venait de faire, même s'il ne le regrettait pas un seul instant, le jeune homme retourna près de son enclume, cherchant son marteau pour retourner à la tâche. Qu'y était-il en train d'essayer de tromper ? Elle ou lui-même ? Depuis quand mentait-il sur ses réelles intentions ? Sur ce qu'il avait réellement dans la tête ? Il avait été honnête jusque là, alors pourquoi s'arrêter maintenant ? Prenant une profonde inspiration, le colosse se résigna à la vérité. Posant son marteau sur son enclume, avant de passer une main dans ses cheveux, il admit finalement sur un ton un peu plus bas, un peu plus franc :

    Désolé si j'ai été un peu...brusque. Ici c'est mon domaine, là où je suis le meilleur mais...ça, ça ne l'est pas. Je l'admets. Alors je comprendrai si tu...enfin tu vois.


    Autant arracher le bandage maintenant, plutôt que de se bercer d'illusions, non ? Il était aveugle, après tout, non ? Cela semblait être une raison suffisante pour stopper quelque chose, avec lui, avant même que cela ne commence.
    dit Ten no Ko, Chuunin de Seizan
    Oomori Hotaru
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    Oomori Hotaru
    L'autre côté du masque [PV Hotaru] 8c44fb6d586217d534634937c660767a MESSAGES : 329
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    L'autre côté du masque


    Elle sourit tristement aux mots de l’homme devant elle.

    Elle avait certes réduit un peu la distance entre eux, mais elle n’avait pas osé aller au bout de ce que lui murmurait cette petite voix dans son esprit. Elle n’avait pas osé franchir le pas, restant tout près, mais trop loin. Si lui ne la voyait pas, elle, elle le voyait. Elle voyait la distance qui se réduisait encore plus qu’elle n’avait osé. Elle n’était pas idiote, elle savait ou tout ça mènerait, mais elle ne bougea pas. Non pire, d’une petite pression de sa main posée sur sa nuque, elle l’encourageait à franchir le pas.

    Pourquoi ne le faisait-elle pas elle-même ? pourquoi n’avait-elle pas elle-même fermer la distance alors qu’il y avait dans son esprit cette petite voix, ce désir d’en faire tout de même ? Elle ne le saurait jamais entièrement. L’habitude ? Le manque d’habitude ? Elle n’était pas laide et ce n’était pas la première fois qu’on venait vers elle de cette façon, mais … cette fois-ci c’était différent. C’était brûlait, c’était nécessaire et elle était bien certaine que si elle passait cette occasion, elle le regretterait.

    Impulsif, beaucoup plus qu’elle n’avait l’habitude l’être, du moins pour ce genre de chose et pourtant … Hotaru n’avait pas beaucoup d’expériences romantiques ou simplement en ce qui concernait les plaisirs de ce genre, alors … Elle n’avait strictement aucune idée de ce qu’elle faisait.

    Et les lèvres de l’homme vinrent à la rencontre des sienne. Elle indulgea le moment aussi longtemps que lui permettait son nouvel équipier. Ce n’était pas son premier baiser, mais c’était tout comme. Elle avait l’impression de redécouvrir une variété d’émotions qu’elle ne connaissait pas. Les papillons dont elle avait entendu parler d’autres collègues, l’estomac qui se nouait, les mains moites et cœur qui n’écoutait plus la raison … Jamais elle ne l’avait vécu. C’était … grisant.

    Puis il s’éloigna, le moment était passé.

    Le regrettait-il ? Était-ce qu’il cherchait à dire ? Un instant de panique vint prendre possession d’elle. Elle n’allait ni chialer, ni demander pourquoi. Elle mettrait tout sur le compte de l’émotion, de leur discussion à cœur ouvert. Le sentiment d’être compris.

    Il lui demandait de le gifler plus tard si elle avait été offusquée, mais aucun mot ne franchit ses lèvres. Elle n’avait rien à dire. Enfin, rien qui ne ressemblait à des mots. Puis il reprit la parole après avoir poser son marteau.

    Je … Je ne suis pas particulièrement plus douée, mais je … je ne t’ai pas dit non. Je ne t’ai pas repoussé … si j’avais été offusquée ou si je ne voulais pas, je ne t’aurais pas laisser faire. Non ?


    Elle avait parlé avant même d’avoir pensé. Pourquoi prendrait-elle mal quelque chose qu’elle avait initié, même si elle ne l’avait pas porté elle-même à fruition. Mais dans ses mots, il ne dit pas ce qu’il en pensait, mais plutôt qu’il n’était pas doué avec ça. Il devait regretter. Ou du moins, il ne montrait pas qu’il voulait quoi que ce soit de plus.

    Elle pinça les lèvres, déglutit et répondit, de la voix la plus calme qu’elle parvenait à produire :

    Euh … Je … Je crois que je vais repasser plus tard.


    Elle ne pouvait pas rester là. Ce n’était plus un jeu, ou si c’en était un, elle avait perdu. Elle opta pour la seule chose qui semblait faire sens : fuir, remettre à plus tard une éventuelle discussion et, ça, c’était s’il voulait en parler, ce dont elle doutait. La samouraï était dans tous ses états, elle n’arrivait plus à se calmer. C’était une tempête dans son esprit et elle n’avait personne vers qui se tourner, à qui demander conseil. Ses frères ? Et puis quoi encore ? Ils se moqueraient, ou ils viendraient faire du grabuge. Elle n’avait pas réellement d’amie à qui elle pouvait s’ouvrir. Depuis trop longtemps elle avait accepté que son entraînement passait bien avant sa vie sociale.

    Cette journée, à ce moment-là, elle regrettait.

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