AccueilAccueil  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • DiscordDiscord  
  • Bienvenue à
    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
    Top Sites

    RUMEURS

    -40%
    Le deal à ne pas rater :
    Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
    59.99 € 99.99 €
    Voir le deal

    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
    Minamoto Byakuren
    [Trame Wendigo] Témoignage sylvestre C47z MESSAGES : 309
    XP'S : 4395
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Témoignage sylvestre
    ft. Tengai.

    Les feux d’une aube nouvelle, que l’impérial espérait annonciatrice de jours plus cléments, poignaient désormais à travers la canopée. L'augure d'une ère placée sous l’égide d’Amaterasu, qu’il comptait bien parer des oripeaux de la Renaissance ; et qu’il entendait clairement distinguer du Renouveau, dont quelques ennemis d’Onogoro se faisaient les hérauts. Bâtie sur les vestiges convalescents du Bureau d’Etude, qui ne fut cet hiver épargné par moult turpitudes, cette vernale escouade devait en devenir l’avant-garde de ses nouvelles croisades.

    Endeuillée par la perte de ses collègues et amis, c’est l’héritière du clan Usui, dont le prince appréciait tant la compagnie, qui en fut ainsi le premier conscrit. Une recrue à bien des égards idéale, pour cette équipe dont la composition n’était restée strictement cléricale : en effet, un tandem bien particulier, l'avait également rejointe avec intérêt.

    Premier de ce duo - qui s'était par ailleurs fait le généreux mécène du second - Fujiwara Amane s'était promptement distingué parmi les candidats aspirant à rejoindre la nouvelle unité. D'ascendance noble à l'instar des deux prêtres sus-cités, il partageait avec Byakuren cette même démarche raffinée, ces traits androgynes par lesquels plus d'un avaient été mystifiés, ainsi que bien d'autres similarités tournées vers une quête de savoir et de vérité.

    Un être distingué, dont la propre lignée s'était elle aussi vue disqualifiée, par une grande tante dont la boussole politique et morale ne ressemblait que trop à son égoïste volonté ; bien que les Yamato restaient en la matière des scélérats inégalés. Un héritage politique de nature à nourrir des desseins plus séditieux, idéalement alignés avec les considérations pragmatiques du prince dont les apparats se faisaient captieux. S'ils n'avaient encore ouvertement évoqué de tels projets, le Souhei voyait en ce Chuunin un potentiel allié, avec qui il entretenait une relation empreinte de respect et de cordialité.

    Le second n’était autre que l’instigateur de cette réunion d’équipe impromptue, au cœur de cette forêt sur laquelle il avait mystérieusement jeté son dévolu : Moriyama Kohaku. Un choix d’endroit incongru, dont bien des individus se seraient abstenus. Cette destination n’avait néanmoins surpris le Souhei, lorsque son nouveau coéquipier sollicita son oreille. Il fallait dire que l’audacieux Chuunin, exhalait volontiers une personnalité plus chaotique et badine, dont la libre expression s’était parfois heurtée à quelques manques de discipline, ayant hélas mené sa propre famille vers la ruine.

    Un comportement certes peu reluisant, mais qui restait le plus souvent divertissant, et n’entachait en rien un profil des plus intéressants. A commencer par son vif intérêt envers les engeances d’Izanami, et ses postures politiques s’affranchissant des discours communément admis. Une indépendance d’esprit, qui aux yeux du Jounin n’avait guère de prix, à laquelle s'ajoutaient de précieux talents martiaux et une grande témérité, que celui-ci ne pouvait que respecter. Par de-là ses allures iconoclastes se distinguait même une forme de sincérité, qui n'avait point manqué de convaincre Byakuren de le recruter ; ainsi que de l'écouter. C'est pourquoi le quatuor de l'Epine s'était rendu au cœur de la sylve, à la requête de Kohaku qui lui servait de guide, haltant enfin la marche du groupe en ces lieux qu'il lui semblait reconnaître.

    « Serait-ce donc l'emplacement que tu souhaitais nous exposer, Kohaku-san ? Je dois bien admettre que de prime abord, je n'y remarque rien de particulier ; y compris lorsque je sollicite mes facultés sensorielles... A moins que cet endroit n'ait été le théâtre d'une scène particulière que tu souhaiterais reconstituer, ou qu'il nous faudrait investiguer ? Après tout, la Forêt des Orties recèle encore bien des mystères, dont il nous appartient pleinement de découvrir les arcanes. »


    MADE BY @ICE AND FIRE.

    Chuunin de Toge
    Moriyama Kohaku
    Chuunin de Toge
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/
    Moriyama Kohaku
    MESSAGES : 6
    XP'S : 80
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Sur les traces des ombres

    L'énergie fébrile qui s'était emparée de Kohaku depuis sa brève rencontre avec le Wendigo se faisait plus pesante chaque nuit qui passait. Son corps tout entier semblait vibrer de ce trop-plein d'adrénaline qu'il associait généralement à la violence des combats, à la satisfaction de la collision des corps au cœur du conflit. Le contre-coup n'en était habituellement que plus brutal une fois que la tempête était passée, un retour à la réalité qui le laissait physiquement épuisé mais l'esprit clair, alerte. Tout le contraire de cette énergie qui le rongeait maintenant de l'intérieur et faisait rejouer la même scène derrière ses paupières semi closes, inlassablement.

    La recherche de réponses à cette étrange vision s'était faite obsession, une quête supplémentaire dans laquelle diluer l'attention d'un esprit plus que jamais immergé dans les mystères de ces êtres qui lui apparaissaient plus semblables à leur propre espèce que jamais. La crainte et la surprise n’avaient duré qu’un instant, vite balayés par l'air frais de la nuit ; la satisfaction inaltérée, presque sauvage, qu'il avait ressentie en voyant la créature reprendre une apparence humaine lui avait coupé le souffle. Le cœur battant sourdement à ses tempes, Kohaku n'avait osé croire ses sens, avait craint à une fabrication de son esprit affamé de nouvelles trouvailles. Mais le crépitement du Chakra au bout de ses doigts, réponse spontanée de son corps face au danger, l'instinct de la peur faisant frissonner sa nuque et la sombre aura de l'être qui s'était détourné de son chemin étaient bien réels.

    Ses certitudes étaient tombées en ruines à ses pieds paralysés. Plus que deux faces d'une même pièce, le lien entre humain et Yôkais semblait plus intime encore. Tel un mirage que l'on chasse d'un mouvement négligent de la main, sa réalité se distordait pour s'adapter à sa nouvelle découverte.


    Incapable de fermer l’œil les nuits ayant suivi l'incident, le Chûnin avait traqué chaque mouvement autour de lui, observé chaque passant, chaque proche comme chaque inconnu, en proie à une curiosité dévorante qu'il n'avait connue qu'une fois dans sa vie : sa première découverte du monde à l'aide de son Charka. Derrière les visages qui l’entouraient, il y avait peut-être une ombre qu'il ne pouvait percevoir, cloisonné dans son humanité.

    Le sentiment le rendait amer, nerveux. La frénésie qui avait accompagné sa vision nocturne ne tarissait pas, comme les questions qui ne lui avaient permis aucun repos depuis un mois maintenant. S'il le voulait, le Wendigo aurait pu prendre sa vie sans le moindre effort mais il n'en avait rien fait, s'était détourné et avait distillé dans ses veines le poison de la menace, sans même avoir à prononcer un mot. La réalisation que Kohaku était sans doute l'un des seuls Shinobis encore en vie pour attester de pareille transformation était bien présente ; il était dès lors certain que si l'affaire venait à être connue autour de lui, la clémence de la créature ne se reproduirait pas.

    Mais qu'en était-il de l'homme dans son ombre ? Tsukuyomi avait une fois de plus lancé son voile sombre sur ses protégés et l'obscurité avait caché ses traits, avait brouillé un visage que Kohaku tentait de se remémorer, sans succès. Il s’était éloigné dans son esprit dès les premières lueurs du jour, pour ne laisser qu’un vague souvenir de chevelure brune et de menton ombragé, vite avalés par la pénombre.

    Ses tentatives pour découvrir seul l'identité de ce mystérieux visiteur s'étaient confrontées à son impossibilité de poser des questions librement. Les interrogations lancées avec une négligence toute étudiée à Amane, dans un premier temps, puis à ses compagnons du Bureau d'Étude restaient trop vagues, insatisfaisantes et les réponses l'étaient tout autant.

    Le sentiment de tourner en rond s'était fait trop puissant pour qu'il puisse l'ignorer et il s'était rendu à l'évidence : il devait partager sa vision s'il souhaitait élucider ce mystère. La réalisation avait été libératrice, une bouffée d'air frais dans un quotidien saturé par les débats internes ; comme souvent, Kohaku les méprisait et avait été soulagé d'abandonner une inaction qu'il jugeait hypocrite de sa part. Le danger, après tout, se terrait partout sur leur route et dans sa volonté de confronter le monde des Yôkais à celui des hommes, la peur devait être un vecteur, et non pas un frein. Il s'était senti lâche de repousser cette échéance et c'était cette réalisation, plus que tout le reste, qui l'avait poussé à faire appel à des coéquipiers auxquels il devrait se résigner à accorder sa confiance.


    Tengai, le nom avait roulé sous sa langue avec une certaine satisfaction, lorsqu’il avait intégré cette unité qu’il estimait tout droit tombée du ciel pour ses projets futurs. La réalité de leur formation n'avait pourtant jamais été aussi forte qu'en ce jour, un rappel constant de leur recherche commune. Dans les ombres menaçantes de la forêt, l'écho de leur pas se mêlait au bruissement d'une nature que Kohaku aimait à penser protectrice, dans le murmure du vent noyant leurs paroles et le bruissement des feuilles hantant leurs pas.

    Cachés au reste du monde par un feuillage doucement menaçant, ses compagnons lui faisaient face, les yeux tantôt rivés sur leurs environs, tantôt interrogateurs et tournés vers lui. Kohaku était douloureusement conscient du fait que cette escouade était loin d’avoir atteint sa maturité. Et quoi de mieux que pareille révélation pour la renforcer ? Il avait longtemps hésité, incertain de la confiance à leur accorder. Aucun de ses compagnons n'invitait réellement à la confidence, après tout.

    L’intensité habituelle de son regard doré cachée sous ses mèches sombres, Fujiwara Amane était sans doute la personne qu’il connaissait le mieux, dans ce groupe incongru. C’était précisément la connaissance de son caractère volatile et le rapport parfois tendu qu’il entretenait avec l’autre Chûnin qui avaient empêché l'aîné des Moriyama de lui parler ouvertement de sa découverte. Amane n'avait par conséquent eu droit qu'à un écho de ce qu'il apprêtait à dévoiler, une version déformée, délayée dans des questions à première vue innocentes. Kohaku était pourtant certain d'éveiller son intérêt et sa volonté de découvrir la vérité sur cette fascinante métamorphose, maintenant qu'il en avait eu un aperçu.

    Ses yeux inquisiteurs se posèrent sur ses deux autres compagnons, avec lesquelles les interactions étaient encore nouvelles, rehaussées d'incertitude. Loin d’être des étrangers qu’il avait appris à connaître avec la formation de l’escouade Tengai, leurs réputations les avaient si largement précédées que Kohaku avait préféré attendre avant de se forger une opinion définitive.

    L'unique femme du groupe, ses cheveux argentés formant un contraste saisissant avec le rubis de ses yeux, était indirectement concernée par ses révélations et probablement hautement intéressée par ce qu'il avait à dire. Usui Shizuka avait eu la malchance de croiser le Wendigo à l'apogée de sa folie meurtrière et en avait payé un prix lourd ; la flamme de la vengeance devait brûler dans son cœur et la vérité, s'ils parvenaient à l'atteindre, pourrait sans doute l'apaiser. Elle formait, avec le Prince impérial, un duo qui semblait irradier la grâce et un pouvoir subtil, privilège coulant dans leurs veines comme une promesse de grandeur.

    Plus que chez n’importe lequel de ses compagnons, pourtant tous de noble ascendance, Kohaku la distinguait chez Minamoto Byakuren, de sa chevelure dorée ceignant son front telle une couronne à son attitude en tous points digne et exemplaire. La question de l’implication de pareille figure, à l’ascendance si illustre, dans une structure telle que le Bureau d’Étude des Yokais, et plus particulièrement de ses choix pour le moins étonnants en matière de coéquipiers, se heurtait toujours à sa volonté de faire bonne figure auprès d’un supérieur hiérarchique si proche du pouvoir.

    L’implication sans réserve du Prince dans le Bureau d'Étude était néanmoins de notoriété publique et c’était sans doute le plus important, pour l’instant. Byakuren ne perdit d’ailleurs pas de temps pour entrer dans le vif du sujet, explorant déjà les possibles raisons pour lesquelles Kohaku les avait amenés en ces lieux.

    "Il s'agit bien d'un mystère que je n'ai malheureusement pu élucider seul et pour lequel je dois faire appel à votre aide, Minamoto-sensei, Usui-dono, Amane-dono." répondit-il sans tarder. "Avant toute chose, je souhaiterais insister sur l'importance du secret de cette entrevue. Pouvez-vous m'assurer qu'il n'y a pas d'oreille, humaine ou non, qui puisse épier nos paroles ? Je n'ai pas cru entrevoir de signature chakratique mais mes talents sont loin des vôtres en la matière. " reprit Kohaku, s'adressant plus particulièrement aux deux Jônins.

    Ses yeux se fixèrent à tour de rôle sur chacun de ses compagnons d'armes, vifs et attentifs à la moindre incertitude sur les visages lui faisant faces. Avant d'entamer quoi que ce soit, il devait s’assurer de leur silence. Et, prenant une inspiration : "Mon souhait n'est pas de m'éterniser avant de vous faire part d'une scène étrange et qui ne manquera pas de vous intéresser, à laquelle j'ai eu le privilège d'assister. Mais je suis certain de mettre en péril ma propre vie en vous mettant dans la confidence. Dans ce contexte, me promettez-vous votre discrétion et votre aide, si nous sommes prochainement amenés à trouver le danger sur notre route ? "

    Le regard perçant, il attendait, enfin gagné d'un calme qui lui avait échappé durant ces longues semaines ; le premier pas, chancelant, était fait. Il ne tenait désormais qu'à eux de parcourir le reste du chemin pour lever le voile.
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Usui Shizuka
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t27-la-pretresse-au-double-visage#55https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t72-usui-shizuka#132
    Usui Shizuka
    MESSAGES : 469
    XP'S : 2665
    Inventaire

      Inventaire
      Objet:

    Témoignage sylvestre

    Sa demande de changement d'affectation a été effectuée suite à la dissolution de l'équipe dirigée par Doji Seichiro. Selon sa volonté et avec l'appui de Byakuren, elle se retrouve donc dans l'équipe de celui-ci. Aujourd'hui, c'est sa première rencontre avec le reste de l'équipe. Elle n'en comprend pas véritablement la raison, mais la Forêt des Orties a été choisi comme destination du groupe. Le Jonin souhaiterait-il prendre connaissances des compétences de ses nouveaux partenaires ? Non, la forêt de l'épreuve aurait certainement suffi. Alors, sans doute doit-il y avoir une autre raison, mais quoi ? Pourquoi est-ce Moriyama Kohaku qui prend la tête du quatuor ? Shizuka l'ignore mais ne remet pas en question ce choix, elle attend juste qu'arrive enfin la réponse à ses questions.

    Pendant cette traversée de la forêt des orties, elle ne peut s'empêcher de penser à sa rencontre avec le Wendigo. Ces désagréables souvenirs lui reviennent toujours à l'esprit, à chaque fois qu'elle se rend dans cette forêt, à chaque fois qu'elle se rend dans son laboratoire. Parfois, elle songe qu'il aurait peut-être été préférable de le construire ailleurs bien qu'elle ne puisse pas penser à un meilleur endroit pour cacher une telle infrastructure. Son projet de sécuriser les lieux devient une véritable priorité. La chunin serre les poings. Son projet de conception de chimères destinées à la protection de son laboratoire n'avance malheureusement pas comme elle l'aurait souhaité.

    Le regard de la scientifique se porte sur l'androgyne. Un prêtre de noble ascendance, un semblable. Mais peut-elle réellement lui faire confiance ? Peut-elle seulement faire confiance à l'un de ces trois individus qui vont désormais lui servir de partenaires ? Elle ne sait pas. Elle aimerait pouvoir faire confiance ne serait-ce qu'au Minamoto mais serait-ce vraiment sage ? Elle ne sait pas. Cependant, elle est rassurée de voir que l'équipe ne comporte aucun Genin. Chacun devrait donc être en moyen d'assurer sa protection ou de donner des conseils éclairés.

    La guérisseuse s'arrête en même temps que Kohaku et croise les bras tandis qu'il demande confirmation qu'il n'y a aucune oreille indiscrète dans les parages. Elle adresse un regard au chef d'équipe, surement le seul du groupe qui soit en mesure de le faire.


    Je promets de ne pas dévoiler votre secret à quiconque.
    Et je jure de vous apporter mon soutien si cela venait à s'avérer nécessaire.


    Les mots de l'homme ne sont pas sans lui rappeler les mots qu'elle a prononcé juste avant de révéler ses croyances et idéaux à Doji Nozuchi. Sa curiosité est donc tout naturellement attisée d'autant plus qu'il avait dit que telles confidences pouvaient mettre sa vie en péril.
    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Fujiwara Amane
    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/
    Fujiwara Amane
    MESSAGES : 4
    XP'S : 70
    Inventaire
      D'orties et d'os

      Puisqu’il le faut, Entraînons-nous à mourir
      À l’ombre des fleurs.

      La Forêt des Orties ne déméritait ni son nom ni sa sinistre réputation. Ce jour-là, il flottait dans l’air comme un relent de menace. Les rayons du soleil qui filtraient au travers des branches peinaient à réchauffer l’atmosphère morne et le silence, inquiétant, semblait s’être imposé en ces lieux par la force — comme si l’empreinte indélébile d’un mal terrible avait contraint les vivants à se terrer.

      Pourtant, plus que cet environnement lugubre, c’était cette compagnie hétéroclite qui accaparait toute mon attention. Tengai. Je voulais y voir une promesse. Mais peut-être n’était-ce là qu’une alliance de circonstance, prête à se briser sur la première adversité, à changer de cap à la prochaine offre.  Je repoussai l’idée et recentrai mon esprit sur l’instant présent. Le tableau qui s’offrait à moi prêtait à sourire, mais je retins toute remarque qui put sembler déplacée.  Après tout, j’ignorais encore tout de mes alliés et de leurs ambitions intimes.

      Alors que nous avancions avec prudence, je passai brièvement en revue la petite troupe : une moitié d’âme à la noblesse déchue, un cœur d’une piété bien trop remarquable pour être honnête et un esprit vagabond, ricochant d’infortunes en manigances. Quel genre d’infatigable espoir nourrissions-nous tous ? Pouvoir, gloire, fortune, vengeance ?  La somme des vanités terrestres. Des prétentions auxquelles nous ne survivrions pas. À cette pensée, je me retrouvai de nouveau face au vide. L’abîme, cet ennemi fâcheux, savait me saisir dans les moments inopportuns. Par chance, la voix du jeune Minamoto me rappela parmi les miens. À l’écoute, je ne pouvais malgré tout m’empêcher de dévisager mon cher protégé. Je cherchais dans ses gestes discrets, ses expressions passagères, le début ténu d’une réponse à toutes nos interrogations.

      Laissant la conversation suivre son cours, je m’adossai à un arbre et fermai les yeux quelques secondes. Malgré mon apparente décontraction, je gardais mes sens en éveil. L’inquiétude qui transparaissait dans le discours de notre guide me préoccupait autant qu’elle m’intriguait. Sa désinvolture à mon égard, quant à elle, me piqua au vif.

      « Voyons, il semble que nous soyons bien seuls ici, Kohaku, dis-je finalement, omettant délibérément tout titre honorifique, comme pour rappeler aux deux autres notre familiarité et à l’intéressé, son rapport de subordination. Comme tu t’en doutes, tu peux compter sur mon soutien le plus infaillible. »      

      Comme sur ma fortune. Mon éducation et mon rang m’interdisaient cette note d’impertinence, mais son esprit vif, lui, comprendrait aisément le sous-entendu. En lieu et place d’une brutale irrévérence, je lui adressai un sourire serein, dissimulant une impatience sourde.

      « En nous engageant sur les chemins de la connaissance, nous savions que bien des dangers entraveraient notre périple. Il ne s’agirait pas de reculer maintenant, n’est-ce pas ?»

      Dans le clair-obscur des frondaisons, je me demandais alors qui de Kohaku ou de la forêt révèlerait en premier ses secrets.
      dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Minamoto Byakuren
      dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
      Minamoto Byakuren
      [Trame Wendigo] Témoignage sylvestre C47z MESSAGES : 309
      XP'S : 4395
      Inventaire

        Inventaire
        Objet:

      Témoignage sylvestre
      ft. Tengai.

      L’esprit focalisé, l’oreille attentive, le prince scrutait subtilement le langage corporel, de même que les inflexions tonales du Chuunin ayant pris la parole, dont les propos laissaient présager de substantielles révélations. Peu étranger au sens de la mise en scène et de la grandiloquence, il laissait cette fois transparaître une solennité, une gravité moins habituelles interpelant grandement la curiosité de Byakuren. Le choix de la Forêt des Orties ne pouvait non plus découler d’un simple hasard, si bien que le mystère que Kohaku venait d’évoquer y était vraisemblablement lié.

      Son appréhension était par ailleurs particulièrement palpable, souhaitant tout d’abord s’assurer que l’ensemble de l’équipe constituait les seuls témoins du récit qu’il s’apprêtait à confier à ses partenaires. Une requête appuyée par le regard que Shizuka adressait au Jounin, qui ne comptait nullement la disqualifier en se contentant d’une simple réponse positive, prenant la peine de se concentrer l’espace de quelques instants avant de délivrer son verdict.

      « A moins que pour de nébuleuses raisons, un espion furtif de haut niveau nous ait suivi jusqu’ici depuis notre départ de Toge, et y soit parvenu – ce qui me paraîtrait hautement improbable – je puis assurer que personne d’autre que nous, humain comme Yôkai, ne se trouve à proximité. »


      Il était en effet des plus ardus de prendre à défaut les facultés sensorielles du Souhei en de telles circonstances : rares étaient ceux capables d’entendre cette conversation tout en restant à bonne distance et en se dissimulant, sans faire usage du chakra ou en masquant l’empreinte de leurs techniques. Des garanties suffisamment solides afin que le shinobi puisse estimer être en mesure de s’exprimer plus librement ; à défaut de sereinement, de par la promesse de confidentialité qu’il requerrait désormais de la part de ses coéquipiers.

      Pourtant, un intrus était présent. Camouflé, insondable et indétectable au yeux de tous scrutant la scène.

      Faisant mention d’une scène étrange, il avait manifestement observé quelque chose de troublant auquel il n’aurait peut-être dû assister, affirmant que ce qu’il s’apprêtait à dévoiler était de nature à mettre sa vie en péril. Des paroles lourdes de sens, provoquant de légers frissons parcourant l’échine du prêtre d’Amaterasu, dont les yeux se plissaient désormais avec méfiance. S’agissait-il là d’une hyperbole et d’un effet de style ? Ou bien d’une réalité augurant de sombres auspices ?

      La prêtresse fut la première à honorer la demande de Kohaku, jurant avec conviction de ne guère ébruiter son secret, et même de lui apporter son soutien. Si rien ne l’obligeait à respecter ces engagements, qu’elle avait très bien pu proférer afin de délier la langue de leur interlocuteur, sa résolution semblait sincère et en cet instant présent, attestait d’une solidarité ne serait-ce qu’apparente qui ne pouvait qu’être bénéfique.

      Quant à Amane, sa posture adossée contre le tronc d’un arbre traduisait presque une forme de désinvolture ou de circonspection face à son protégé, qu’il n’hésitait point à simplement appeler par son prénom en plus de le tutoyer. Une familiarité que l’impérial comprenait sans peine, en ce que l’un était le mécène, et l’autre son obligé ; qui par ailleurs, se distinguait comme étant le seul roturier du quatuor. Un constat dont la réalisation adoucissait l’expression se faisant rassurante de Byakuren, emboîtant le pas aux sages paroles de l’androgyne.

      « Il est vrai qu'en arpentant le sentier de la Connaissance et de la Vérité, nous ne pouvons éternellement nous soustraire au danger et à l'adversité. Cela étant dit, je ne souhaite nullement que ces révélations ne te précipitent vers la fatalité, et tu pourras naturellement compter sur ma confidentialité. »


      MADE BY @ICE AND FIRE.

      Chuunin de Toge
      Moriyama Kohaku
      Chuunin de Toge
      https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/
      Moriyama Kohaku
      MESSAGES : 6
      XP'S : 80
      Inventaire

        Inventaire
        Objet:

      Une esquisse d'humanité

      Désireux de laisser transparaître l’importance de leur discrétion, Kohaku écoutait les promesses attendues de ses compagnons d’armes. S’il n’y avait aucun doute face à leur sincérité (pour l’instant, lui soufflait une voix dans son esprit, toujours tapie, toujours aux aguets), leur façon d’exprimer leur soutien était bien différente. Un discours clair et direct pour la prêtresse, une note plus rassurante pour le prince impérial et une goutte de venin dans les paroles de son mécène, qui ne manquait pas, comme toujours, de relever ses habituelles provocations avec subtilité.

      « Je vous remercie tous les trois, je suis conscient de la position … délicate dans laquelle je vous place. » prononça-t-il en les fixant à tour de rôle, son regard se posant une fraction de secondes supplémentaire sur Amane, une lueur presque narquoise dansant dans les iris ambrées, si rapide qu’elle aurait pu être l’illusion de la lumière du matin. Impatient de passer à la raison de leur venue dans ces lieux, il ne poursuivit néanmoins pas sur ce terrain trop dangereux en pareille compagnie. Son esprit sa raccrochait pour l’instant à une seule aspiration, qu’il délaissait souvent en faveur des routes plus sinueuses que lui conseillait la voix de la déraison : la sécurité. Elle serait, pour l’heure, son alliée la plus précieuse et il n’était que trop réticent à la laisser entre les mains d’autrui. La désagréable impression d’être face à l’abîme se faisait de plus en plus forte à chaque seconde passée mais il terra son instinct au plus profond de ses pensées.

      « Les chemins de la connaissance et de la vérité sont peuplés de bien étranges créatures, pour l’heure. Et je crains qu’elles n’aient hanté mes pas, durant ces dernières semaines. Votre certitude que nous sommes seuls me rassure, Minamoto-dono. Je peux donc vous parler librement de ce que j’ai aperçu. »

      Kohaku ferma les yeux un court instant. Comme s’il jetait à l’eau, s’immergeait entièrement dans des profondeurs troubles qui pouvaient le happer tout entier. Son instinct lui avait longtemps intimé de ne pas partager cette histoire mais la tentation était trop forte, tout comme son intarissable curiosité. La recherche de la vérité, voilà bien là une voix ensorcelante qu’il ne pouvait s’empêcher d’écouter. Quel que soit son prix, il était désormais prêt à le payer.

      « Il y a un mois , ma route a croisé celui d’un Yôkai, à cet endroit exact. Il se trouvait derrière ces arbres, je le voyais de cette même distance. » commença-t-il, la voix à peine plus élevée qu’un murmure. Le calme de la forêt suffisait pourtant à la faire porter jusqu’aux oreilles de ses compagnons. Sa main droite montrait un enchevêtrement de racines, surplombé de troncs épais et drus, leurs branches se lançant vers le ciel, comme avides de l’atteindre. Son regard avait perdu de sa vivacité, fixé sur un souvenir dont il distinguait le reflet derrière ses propres paroles. « Son dos m'était tourné. J’ai cru un instant avoir affaire à un voleur ou un égaré mais je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait rien d’humain dans la silhouette que j’observais. Les cornes pointues sur sa tête, sa peau noire, sa longue silhouette squelettique, sa façon de se mouvoir… Même sans n’avoir jamais croisé sa route auparavant, j’étais certain de voir un Wendigo devant moi. Il correspondait en tous points aux récits m'ayant été transmis. Je n’avais jamais rien observé de tel. Et je n’ai pu le faire qu’une fraction de secondes. ». Le Wendigo s’était clairement dessiné, lignes acérées et cruelles dans la pénombre. Kohaku ressentait encore le frisson sur sa peau, peur et excitation, un appel grisant volatilisé par sa transformation soudaine. « Car il a changé, devant mes yeux. La chair a regagné ses os, sa peau a perdu son noir profond et les cornes se sont rétractées sur sa tête. Il a pris une apparence humaine, ou retrouvé son apparence humaine, j’ignore quelle est sa vraie nature. »

      Dans sa voix tremblait une fascination dévorante, qu’il se refusait à effacer. Si la faiblesse de sa propre nature, de sa propre impuissance face à pareille source de pouvoir ne le poussait pas à la prudence, il aurait considéré cette métamorphose comme miraculeuse. Elle était si naturelle qu’il en avait éprouvé une intense jalousie, limité dans sa triste enveloppe charnelle ; comme si l’identité du Yôkai ne résidait pas dans le carcan réducteur d’une apparence humaine ou démoniaque mais dans l’éclipse de la transformation, l’éclat de ce moment de vérité absolue. Une transgression aux règles de la nature que Kohaku lui enviait.

      « Il m’a été impossible de voir ses traits humains dans l’obscurité, même si je pense que sa silhouette était masculine. » Une brève pause, inspiration. L'essentiel était atteint, quoi qu'il arrive. Il ne serait plus le seul, désormais, à savoir qu'une telle transformation était possible. « Mais lui, m’a clairement distingué, j’en suis certain. Si je n’ai jusqu’à présent pas eu de succès à retrouver sa trace, il lui sera bien plus facile de retrouver la mienne. Surtout s’il se dissimule parmi le reste des Togejin. »

      La question était là, dans l’air, même s’il ne l’avait pas prononcée. Et s’il n’était pas le seul ?
      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Usui Shizuka
      Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t27-la-pretresse-au-double-visage#55https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t72-usui-shizuka#132
      Usui Shizuka
      MESSAGES : 469
      XP'S : 2665
      Inventaire

        Inventaire
        Objet:

      Témoignage sylvestre

      Si Amane semble être la personne la plus discrète de l'équipe, ses mots ne manquent pas de piquer l'intérêt de Shizuka. Des mots sages. Elle lâche un soupir. Combien de fois a-t-elle rêvé d'avoir une équipe avec au moins deux cerveaux en plus du sien -elle ne peut pas encore juger du cerveau de Kohaku mais ça viendra- ? Comme quoi, elle a bien fait de faire confiance au noble. La femme à la chevelure d'ivoire ne comprend pas pourquoi Kohaku en fait tout un plat de son histoire. Elle croise les bras, commençant à se faire impatiente. Qu'est-ce qui peut bien lui faire si peur ? Personne ne va le manger, de ce qu'elle sache. Elle espère qu'il ne s'agit pas du genre de personne qui pleurniche ou qui est effrayé pour un rien. Elle aimerait entrer dans le vif du sujet et éviter de perdre du temps, ce qu'il a à raconter a donc intérêt d'être intéressant. Elle a encore des choses à faire et à réfléchir.

      Finalement, le froussard commence à délier sa langue. Le terme Yokai attire de suite l'attention de la Chunin et suffit, plus ou moins, à lui faire oublier son mécontentement dû à l'interminable attente que l'homme leur a imposé. Cependant, Shizuka hausse un sourcil à cause du fait que l'homme murmure. Un maître en matière de sensorialité lui a dit qu'il n'y avait personne... Ne pourrait-il pas parler normalement ?

      Elle déglutit en entendant la description de la créature, une description qu'elle ne connait que trop bien ayant participé à l'écrire. L'information qui suit est la plus importante de toutes, plus importante encore que la maîtrise de la foudre de ce Yokai, la possibilité d'arborer des traits humains. Un soupir franchit les lèvres de Shizuka. Non seulement le Wendigo a remarqué qu'il était épié et connait l'apparence de la personne qui l'a vue mais en plus, le curieux n'a pas été en mesure de récolter la moindre information pouvant donner un indice quant à l'identité du vilain.

      Et, étant donné ce que tu nous as dit, je suppose que tu n'en as pas parlé à notre Kage ?
      Pourquoi ? Il certainement été plus efficace de lui en parler que de nous en parler. C'est lui qui détient la clef de la sécurité de Toge et qui a donc le plus de moyens pour lutter contre ce genre de menace.


      La noble est surprise. Daichi aurait dû être informé en premier de ce genre de chose. Une simple équipe a bien peu de chance de trouver l'identité de la créature si celle-ci s'est mêlée à la population et a plus de chance de mourir ou de "disparaître" que le Kage qui est tout de même bien protégé et est censé être la personne la plus puissante du village. Même si ce n'est qu'un gamin, il n'en reste pas moins la personne la plus importante du village, village qui se porte très très bien, ce qui prouve qu'il n'est pas n'importe qui.

      Je ne vais pas passer par quatre chemins.
      Si cette créature veut notre peau, elle l'aura, comme elle a eu celle de Doji Kamon.
      Nous ne sommes pas de taille mais si quelqu'un peut l'être, c'est bien notre Kage.
      Il est jeune, mais je ne pense pas qu'il soit arrivé là par hasard, il suffit de voir l'état actuel de Toge.


      La voix de la femme se veut tranchante. Elle serre les poings. Le souvenir de cette nuit d'orage et de cette abomination cornue la hante encore. Elle sait à quel point cette chose est puissante. Elle sait qu'une équipe même composée de trois chunin et un jonin ne serait surement pas de taille. Et elle n'a aucune intention de mourir stupidement sans rien faire.
      Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      Fujiwara Amane
      Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
      https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/
      Fujiwara Amane
      MESSAGES : 4
      XP'S : 70
      Inventaire
        D'orties et d'os

        Tuant une mouche, j'ai blessé
        Une fleur.

        Autour de notre étrange compagnie, l’air semblait s’être raréfié et laissait désormais sur le bout de ma langue un arrière-goût ferreux. Alors que celle de Kohaku se déliait, comme envoûtée par les ombres de la forêt, j’abandonnai ma position en retrait. Mon corps, mué par la seule force de la curiosité, se rapprochait de lui-même, à mesure que l’opaque voile de l’ignorance se retrouvait écarté par l’habile narration de notre guide.  Je repensai alors aux semaines précédentes et aux interrogations singulières de mon protégé que j’avais, par mégarde, relégué dédaigneusement au rang de lubie passagère. Je réalisai alors l’ampleur de mon erreur et déplorai immédiatement notre manque flagrant de préparation.  Toutes les histoires de wendigo, charriées par des vents contraires, alourdies de mythes et de rumeurs, s’achevaient sans exception dans le sang.  L’issue funeste me glaça un instant, mais ma soif de connaissance l’emporta bien vite sur l’horreur.  Un humanoïde parfait ? Un yokai indissociable de l’humanité. Un humain inséparable du monde des esprits.  Cela se pouvait-il réellement ? Alors que les conjectures les plus folles bousculaient en moi un millier de questions, mon enthousiasme si ardent s’affaiblit sous la cendre de la réalité.

        L’intervention naïve de la prêtresse ne manqua pas de m’irriter. Yamato Daichi n’était rien de plus qu’un enfant et tous les surnoms du monde, aussi grandiloquents pouvaient-il être n’y changeraient rien. Je devais bien reconnaître à mon père que son aversion d’être dirigé par un garçon, plus proche du sein de sa mère que des champs de bataille, était toute justifiée. Dans sa droiture et son ingénuité, je l’imaginais déjà ravir toutes nos chances d’étudier un spécimen aussi rare qu’intriguant.
         
        « Dame Shizuka, intervins-je doucereusement, votre dévotion à notre kage vous honore, mais ne croyez-vous pas que toutes conclusions hâtives seraient la mal venue ? Bien entendu, je ne remets point en cause le témoignage de mon très cher obligé. Toutefois, il serait sans doute plus raisonnable de rassembler plus de preuves avant de venir troubler notre kage et par la même occasion, l’ensemble du village. »

        Je me tournai alors vers le jeune impérial, évitant adroitement de croiser le regard de Kohaku qui, je le savais, ne se réjouirait pas de mon manque de foi.

        « N’estimez-vous pas, Minamoto-dono, repris-je sur un ton des plus solennels, qu’une confusion générale jouerait en notre défaveur et pourrait mettre véritablement en péril la sécurité de Toge ? Si tout le monde se met à pourchasser un wendigo fantasmé, qui pour protéger les habitants des menaces bien réelles ? La prudence est, certes, une qualité, mais la mesure en est une autre qu’il ne faudrait négliger. »

        Par ces mots, savamment choisis, j’espérais convaincre le stratège. Le temps précieux qui me serait accordé me permettrait sans doute de mener un autre interrogatoire — privé, cette fois. Comme les autres, j’ignorais à quel point nous pouvions croire ce témoignage, mais plus que quiconque, en revanche, j’avais l’intime conviction que la confiance de mon protégé était à portée de main. Avec quelques bontés, bien répétées, même les renards se laissaient apprivoiser. Celui-là, je le présentais, n’était pas différent.  
        dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        Minamoto Byakuren
        dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
        Minamoto Byakuren
        [Trame Wendigo] Témoignage sylvestre C47z MESSAGES : 309
        XP'S : 4395
        Inventaire

          Inventaire
          Objet:

        Témoignage sylvestre
        ft. Tengai.

        Les révélations fracassantes de Kohaku ne manquèrent point d'ébranler fugacement le prince en son for intérieur, tentant d'ores-et-déjà d'établir les implications titanesques que revêtaient de tels propos, dans l'éventualité où ils s'avéraient fondés. La récente présence du Wendigo en ces lieux suggérait-elle que l'Epine était directement menacée ? Que pouvait bien signifier cette transformation évoquant directement des aptitudes de changeforme, et a fortiori cette apparence humaine, que le Chuunin avait été en mesure de distinguer ? La perspective d'avoir affaire à l'un de ses semblables, et non un Yôkai comme les autres, rebattait profondément les cartes aux yeux de Byakuren, quand bien même ne souhaitait-il point laisser les exactions de cette entité –  de cette personne – impunies. Comment avait-elle acquis de telles capacités ? Quelles étaient ses intentions ? Contrairement à ce qu'avait pu conjecturer Seichiro, cet individu était, au moins sous sa forme humaine, doué de raison, et il s'agissait probablement de la manière dont il était parvenu à passer tout ce temps inaperçu.

        Poursuivant ses interrogations internes, le Souhei se demandait si ce Wendigo restait un cas spécifique ou isolé ; s'il recélait une clé particulière quant aux potentialités du peuple Ebisu, ou l'origine des Yôkais. Plus que la peur ou un sentiment de rancune, c'était avant tout sa soif de compréhension et son intérêt scientifique, qui semblaient prendre le dessus sur l'ensemble de ses émotions. L'espace d'un instant, il envisageait même que sa sœur et lui pourraient trouver en ce Youma un allié des plus puissants et véhéments face à cet empereur corrompu, adepte de l'extermination des Yôkais. Il devait toutefois appréhender ces éléments avec prudence, et ne guère se laisser emporter par la magnitude de ses conjectures. Plus que jamais, ces premières impressions devaient se substituer au profit du recul attendu d'un Jounin, dont les pupilles légèrement dilatées ne trahissaient suffisamment son agitation intérieure afin que l'on puisse douter de son calme.

        « Voilà un témoignage tout aussi extraordinaire que glaçant... Je prends pleinement la mesure du danger auquel tu te trouves exposé, Kohaku-san. Maintenant que nous partageons ton secret, et ces informations cruciales, je crains que nous ne devions tous faire preuve d'une extrême prudence. Si le Wendigo a pu voir ton visage et s'avère en réalité l'un des nôtres, il n'est effectivement guère exclu qu'il puisse te reconnaître, ou qu'il ait cherché à te retrouver. »


        Loin de partager une excitation similaire à la sienne, Shizuka et Amane faisaient pour leur part preuve de défiance. La prêtresse s'interrogeait subséquemment sur les raisons ayant poussé leur partenaire à leur confier des renseignements aussi sensibles, plutôt que d'en parler aux autorités, et plus particulièrement à leur Kage. Quant à Amane, il émettait subtilement quelques réserves quant à la crédibilité de son obligé, jugeant prématuré de prendre son récit pour argent comptant. Il insistait notamment sur les conséquences que de telles révélations pouvaient revêtir sur l'ensemble du village, au regard de la panique et de la chasse aux sorcières susceptible d'en découler.

        « Nous disposons de moyens fiables, afin de nous assurer de la véracité des faits venant d'être relatés. Je doute que Kohaku-san ait pris la peine de nous faire voyager jusqu'à cet endroit précis, et de nous conter de tels évènements, dans l'unique but de s'adonner à une mauvaise plaisanterie ; tout en s'exposant par ce biais à des sanctions exemplaires. Il est certain que de telles révélations pourraient semer le doute et la peur au sein de la population, tout comme profondément bouleverser notre rapport aux Yôkais, la politique de l'Empire, ainsi que le destin de l'humanité. Je partage l'avis de Shizuka, en ce qu'une telle décision relative à la diffusion de ce savoir appartient au moins à notre Kage, qui reste par ailleurs le plus apte du village à faire face au Wendigo si nécessaire. Cela étant dit... »

        Le prince se tourna de nouveau vers le principal intéressé.

        « Je remarque que tu n'as point rapporté ces éléments dès ton retour au village. S'ils devenaient publics après en avoir parlé aux autorités, je présume qu'il serait aisé pour le Wendigo de comprendre que tu aurais vendu la mèche, en t'exposant ainsi à ses représailles. A moins que d'autres raisons n'aient motivé ton silence, ou ton choix de te confier à nous ? »


        MADE BY @ICE AND FIRE.

        Chuunin de Toge
        Moriyama Kohaku
        Chuunin de Toge
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/
        Moriyama Kohaku
        MESSAGES : 6
        XP'S : 80
        Inventaire

          Inventaire
          Objet:

        Les racines de la discorde

        L’expression neutre de Kohaku devenait de plus en plus dure, au fur et à mesure que Shizuka s’exprimait. Conscient des raisons qui la poussaient à chercher la sécurité avant tout, il s’efforçait de ne pas laisser paraître son impatience, bien que ses paroles s'écoulèrent instinctivement, accompagnées d'une pointe d'agacement qu'il ne prenait pas la peine de cacher.

        « Usui-dono, vous n'êtes pas sans savoir que dans le monde dans lequel vous gravitez tous trois depuis votre plus jeune âge, les cercles du pouvoir seront les premiers à être étroitement surveillés. Loin de moi l'idée de soupçonner notre prodigieux Kage d'intentions malfaisantes mais je n'ai aucune garantie sur les personnes qui l'entourent. »

        Il ne comprenait que trop bien les arcanes du pouvoir ; c'est bien pour cela qu'il les exécrait et la spontanéité à confier la tâche à autrui de la prêtresse lui semble inconvenante, presque déplacée. Son but en décidant de parler de sa vision nocturne à ses coéquipiers n'était pas de recevoir le conseil ô combien judicieux de courir se cacher dans les jupes de leur jeune Kage.

        Kohaku avait eu, après tout, l'occasion de réfléchir longuement à ses options. Il n'aurait jamais pu le faire de façon si posée si la surprise ne l'avait pas cloué au sol, cette nuit-là. Son naturel curieux aurait pris le dessus et il aurait tenté de suivre la trace tant qu’elle était encore fraiche. Le recul lui avait permis de brosser un tableau plus large, de voir les contours sanglants d'une toile qu'il n'avait que trop hâte de poursuivre. Et il n’avait aucune envie de le faire sous des regards indiscrets.

        « Par contre, au sein même de Tengai, j’espérais que nous pouvions agir plus discrètement. Une surestimation de ma part, peut-être », ajouta-t-il, une flamme méprisante dansant dans ses yeux, « puisque vous semblez toute disposée à mandater un supérieur pour entamer un combat. Ce qui ne laisse aucune marge à l'erreur. Si notre cible s'enfuit, nous perdons un précieux avantage : d'autres potentiels métamorphes seraient avertis que nous connaissons désormais leur façon de procéder. »

        S’il s’estimait lui-même prudent par ces mots, la réaction d’Amane relevait de la mauvaise foi pure et simple. Un éclair d’incrédulité passa dans son regard ambré. Des preuves… Les chemins de la connaissance ne les amèneraient finalement pas bien loin, s’ils devaient trouver un élément tangible traduisant la transformation d’un Yôkai en être humain. Kohaku choisit de ne pas se laisser distraire et de museler sa frustration, et continua sur sa lancée.

        « À moins, qu'ils ne soient fantasmés, eux aussi. Dans ce cas, j'espère que vous apprécierez l'hallucination collective qui nous poussera à combattre des Yôkais assoiffés de sang et terrés dans nos villages, Amane-dono. Libre à vous de vous reposer sur votre mesure et de chercher de preuves de ce qui ne peut être prouvé sans attraper notre cible vivante ; pour ma part, je ne prendrais pas ce risque, je suis certain de ce que j'ai vu. Remettez ma parole en doute et perdez un temps précieux. »

        Sa voix était tranchante, une trace de sarcasme et de finalité dans un ton qui restait toujours calme et posé. Ce ne serait, après tout, ni la première ni la dernière fois que sa parole serait prise à la légère. S’il faisait appel à sa mauvaise foi, il se dirait que c’est la fatalité de ceux qui n'étaient pas nés proches du pouvoir, sans aucun doute, mais il ne s'en offusquait plus, se contentait d'en sourire intérieurement. Leurs guerres seraient toujours intestines et ce n'était probablement pas un défaut partagé par leurs homologues Yôkais. Pourquoi se battre entre eux, quand la cible des hommes était si facile d'accès, si farouchement décidée à ignorer les signaux d'alerte et si attachée à sa tradition à s'entre-déchirer ?

        La résolution d’Amane de freiner leurs efforts le surprit, néanmoins. Qu’il soit crû ou non, il s’était attendu à ce que sa curiosité prenne le dessus et s’attendait à un soutien de sa part. Il n’avait pas rêvé le vif intérêt dans le regard doré mais préféra ne pas s’y attarder. Il était certain, après tout, de ne pas pouvoir lire le visage impassible si telle était sa volonté. Les réponses lui viendraient peut-être en temps utile.

        La tempérance de Byakuren, parfaitement en contraste avec ses deux autres interlocuteurs tour à tour hostile et sceptique, était finalement celle qui le poussait à plus de prudence. Habitué à la défiance et à contrer les injures voilées, Kohaku voyait avec plus de méfiance encore les portes de sortie que lui offrait leur supérieur, comme s’il était désireux de voir s’il les prendrait.

        « Vous comprenez sans doute mieux pourquoi je tenais à vérifier que personne, ou rien, ne nous suive, Minamoto-dono. C'est bien la raison pour laquelle je n'ai pas voulu en parler plus tôt et à d'autres, susceptibles d'éventer l'histoire dans leur bonne volonté. J'ai vécu jusqu'en ce jour pour vous raconter cette rencontre ; visiblement, ma vie n'est pas en danger tant que l'affaire n'est pas ébruitée. »

        Son regard songeur se posa sur les arbres aux alentours. Les mensonges lui faisaient horreur, il refusait de se souiller de leurs relents pestilentiels. Sa conviction passait avant tout le reste, l’obsession de rester entier, de rester vrai sans se heurter aux écrans de fumée que l’on dressait bien trop souvent sur leur route. Il opta donc pour la vérité, diluée dans un soupçon d’apaisement.

        « Je ne vous cache pas que j'ai préféré mener l'enquête seul, pour de multiples raisons. Pour éviter d'impliquer qui que ce soit d'autre dans cette histoire. Pour vérifier si on viendrait de tenter de me faire taire. ». Une pause, une inspiration. « Mais aussi pour profiter seul de cette information capitale un peu plus longtemps et me donner le temps de chercher par moi-même, puisqu’il m’était devenu impossible de distinguer à qui donner ma confiance. Le fait qu'un Yôkai prenne forme humaine, ou qu'un humain prenne une forme de Yôkai, change entièrement la manière d'appréhender entourage et hiérarchie. Comment être certain que les personnes auxquelles je confierais cette information ne seraient pas celles pour lesquelles elle devrait être impérativement tue ? Le temps m’était nécessaire pour décider. » reprit-il, regardant cette fois directement le prince. Amane estimait visiblement qu’il était la personne à convaincre et il refusait de se prêter au jeu, de laisser Byakuren jouer l’arbitre alors qu’il avait lui-même tant à perdre. Gagner leur confiance n'avait jamais été sa finalité ; seul leur soutien pour appréhender le métamorphe comptait, idéalement sans ébruiter ce qu’il avait appris. Il savait pourtant que, tel un serpent se mordant la queue, l’un ne pouvait se dissocier de l’autre.

        « Néanmoins, si vos doutes persistent quant à la véracité de mon récit, nous avons une alternative. Elle nous permettra aussi de peut-être déceler les traits de la forme humaine du Wendigo. Ce que mon esprit n'a pu assimiler, mes sens l'ont très probablement perçu. En gage de ma bonne foi et pour récolter davantage d'informations, je suis ouvert à la possibilité, une fois que nous serons retournés en lieu sûr, de laisser une porte d’entrée dans mon esprit pour qu’un autre se plonge dans ce souvenir. Mais pour l’heure, je crains que nous ayons des idées opposées quant à la meilleure façon de poursuivre la trace du Wendigo. Ou plutôt, sur la volonté de poursuivre sa trace tout court… » termina-t-il, sans taire le ressentiment dans sa voix. De toutes les finalités qu’il ait pu prévoir, celle-ci n’en faisait pas partie. Le sentiment d’avoir fait un pas en arrière, au lieu d’avancer, faisait à nouveau monter en lui une fébrilité qu’il avait appris à associer à la frustration de l’inaction, à l’inertie de l’esprit et du corps. Il devrait pourtant la refréner, tant qu’un chemin clair ne se serait pas dessiné devant eux.
        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        Usui Shizuka
        Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t27-la-pretresse-au-double-visage#55https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t72-usui-shizuka#132
        Usui Shizuka
        MESSAGES : 469
        XP'S : 2665
        Inventaire

          Inventaire
          Objet:

        Témoignage sylvestre

        Amane semble se ruer à la rescousse de Kohaku, ce qui a pour effet d'ennuyer encore plus la femme à la chevelure d'ivoire. Décidément, elle ne peut compter que sur l'intelligence et la grâce de Byakuren. Même si elle est pour révéler cette "information" ou ce "doute" à Yamato Daichi, cela ne veut pas dire pour autant qu'elle adule cet enfant. Elle le pense manipulable et, si elle venait à s'allier de façon plus "intime" avec Byakuren, alors il deviendrait certainement une nuisance. Mais, pour l'instant, elle le trouve utile et relativement compétent, raison pour laquelle elle espère pouvoir être dans ses bons papiers afin de le manipuler.

        Si je puis me permettre, le kage n'est surement pas assez stupide pour faire une annonce générale et semer le chaos dans son propre village.
        Et puis, il n'est pas seul. Byakuren-san est un Jonin, soit l'un des conseillers de notre Kage. De ses mots, il devrait être en mesure de convaincre le Kage de garder une certaine discrétion concernant cette affaire tout en employant les ressources nécessaires pour la régler.


        Le regard de la Chunin se pose sur la tête blonde du chef d'équipe. Il est Jonin et en tant que tel, il a le pouvoir de guider ce garçon qui est à la tête d'un si grand village. Même Amane, qui semble pourtant avoir pris la défense de Kohaku se retrouve ciblé par les mots de ce dernier. Arrogant, tel est le mot qui qualifie le mieux cet homme aux yeux de la prêtresse. Décidément, elle se serait bien passée de cette réunion ou des propos désagréables s'enchaînent les uns après les autres.

        La fidèle d'Izanami a envie e rire lorsque le témoin de la transformation dit qu'il préférait garder l'affaire secrète pour voir si on viendrait s'en prendre à lui, une idée digne d'un orang outan bercé trop près du mur selon elle.


        C'est une idée intéressante que de mourir seul, sans avoir alerté qui que ce soit d'un potentiel danger.


        L'espace d'une seconde, la femme se dit que l'homme a peut-être une solution miracle qui lui permettrait de passer un message post-mortem sans risquer que celui-ci ne soit détruit ou intercepté. Une idée qu'elle chasse rapidement du revers de la main, consciente que si une telle méthode existerait, elle serait connue ou des rumeurs circuleraient dessus. Shizuka a vraiment envie de rire. Elle ne se considère pas comme une sainte, loin de là. Elle est prête à commettre quelques crimes et travaille déjà dans la clandestinité mais, jamais il ne lui serait venu à l'esprit de cacher des informations aussi cruciales pour le village desquelles elle n'aurait aucun bénéfice à tirer et à encourir des risques pour celles-ci.

        Mes propos peuvent sembler blessants, je m'en excuse. Cependant, je ne tiens pas à assister plus de morts qui auraient pu être évitées. Vous n'avez aucune idée de la menace que représente cette créature.
        Kohaku-san, pour qui vous prenez-vous ? Est-ce que vous pensez vraiment valoir mieux que notre Kage ?
        Vous rendez-vous compte que vous faites de la rétention d'informations, un acte qui pourrait être perçu comme de la trahison ?


        Shizuka tient à survivre. Et pour survivre, elle considère que l'aide de Yamato Daichi est nécessaire, pour cette affaire. En tous cas, elle n'a clairement pas envie de se retrouver contre un monstre pareil une seconde fois. Pas de si tôt. Sa force est loin d'être suffisante et elle doute que toute l'équipe réunie puisse être de taille. Evidemment, elle ne serait pas contre l'idée de disséquer ce Yokai ou de le torturer  pour se venger ou bien de le soumettre à sa volonté. Cependant, elle n'oserait jamais le faire seule, elle pense que même pour cela -qui serait techniquement peu moral-, il faudrait utiliser le Kage ou ses ressources.

        Byakuren-san, vous le savez déjà, mais j'ai déjà affronté cette créature ou du moins, je l'ai rencontrée... Nous ne sommes pas de taille, cette chose est un véritable monstre que nous n'avons aucune chance de battre seuls.
        Bien que je sois prête à risquer ma vie à vos côtés et que je vous fais confiance, je ne tiens pas à m'engager dans des combats perdus d'avance. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

        dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        Minamoto Byakuren
        dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
        https://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t973-minamoto-byakuren-le-reincarne-terminehttps://shinobi-no-kitai.forumactif.com/t1007-minamoto-byakuren-o-fiche-de-suivi
        Minamoto Byakuren
        [Trame Wendigo] Témoignage sylvestre C47z MESSAGES : 309
        XP'S : 4395
        Inventaire

          Inventaire
          Objet:

        Témoignage sylvestre
        ft. Tengai.

        Les multiples raisons évoquées par Kohaku recoupaient partiellement les hypothèses du prince. Si certaines étaient compréhensibles, d'autres s'avéraient pour leur part nettement moins convaincantes, induisant par ailleurs la moquerie, puis la réprobation de Shizuka. Mourir avec ce secret, sans en avertir quiconque, relevait effectivement d'une vision attestant du peu de considération que le Chuunin pouvait accorder à sa propre vie, de même que d'un intérêt purement égoïste qui, comme la prêtresse le soulignait, était assimilable à une forme de trahison par omission.

        Néanmoins, il faisait preuve d'une honnêteté des plus louables, en ce que bien des hypocrites se seraient abstenus de reconnaître leur volonté de capitaliser personnellement sur de telles informations. Plus que jamais désireux d'en apprendre davantage sur le Wendigo, et curieux de déterminer s'il pouvait devenir un allié, Byakuren comprenait malgré tout que son coéquipier ait pris le risque d'attendre de rencontrer ce Yôkai seul à seul, quitte à mettre sa vie en jeu. Après tout, c'était cet état d'esprit qui l'avait distingué de nombreux autres candidats, afin de rejoindre Tengai.

        Quant au risque d'être infiltré, il s'agissait indéniablement d'une perspective toute aussi inquiétante que réaliste. A partir du moment où la frontière entre les humains et les engeances d'Izanami se voyait ainsi abolie, chaque villageois pouvait potentiellement s'avérer l'une d'entre elles. Un sentiment de paranoïa et de méfiance généralisée émergerait naturellement d'une telle révélation, dont il valait mieux préserver la confidentialité. En se plaçant du point de vue de Kohaku, il était facile de commencer à douter des autorités, et de s'interroger sur les personnes dignes de confiance. D'un autre côté, ces circonstances présentaient également quelques avantages à exploiter.

        « Si le Wendigo devait s'enfuir, alors qu'il évoluerait parmi nous, il trahirait vraisemblablement son identité. Nous remarquerions aisément une disparition au sein du village, et nous pourrions opérer un recoupement avec le portrait basé sur ce que Kohaku-san a entraperçu cette nuit-là. Dans l'éventualité où d'autres Yôkais seraient infiltrés parmi nous, ils ne pourraient plus se terrer bien longtemps, à l'instar des Jashinistes dont nous connaissons désormais le symbole de leur allégeance. A supposer que ces informations deviennent publiques. Comme l'a mentionné Shizuka, je doute que notre Kage déciderait de procéder de la sorte, et je compterais bien le mettre en garde face aux conséquences de telles révélations à l'ensemble d'Onogoro. Ironiquement, peut-être est-il d'ores-et-déjà au courant, et par mesure de précaution, nous pourrions lui demander de prouver qu'il n'est lui-même point un changeforme, afin de nous assurer de son intégrité. »


        Dans de telles circonstances, Daichi comprendrait probablement la nécessité de rassurer les siens, et la prudence dont feraient preuve ses officiers. A ce titre, Kohaku lui-même semblait prêt à prouver sa bonne foi, proposant de son plein gré de se soumettre à un interrogatoire mental permettant d'attester de la véracité de son récit. Un procédé qui par ailleurs, ferait éventuellement rejaillir des détails enfouis dans les tréfonds de sa mémoire, afin d'obtenir le plus de renseignements possibles.  

        « De telles allégations seraient sans aucun doute vérifiées par les autorités, si bien que cette proposition devrait grandement simplifier les choses. En te présentant de te ton plein gré auprès du Kage, et prêt à coopérer, tu seras de plus probablement amnistié pour la rétention d'informations dont tu as pu faire preuve jusqu'à présent. Tu pourras compter sur mon total soutien. »


        Une précision de nature à rassurer le Chuunin, si celui-ci s'inquiétait d'éventuelles sanctions dont il pouvait faire l'objet. A l'instar de Shizuka, l'impérial considérait que rapporter ce témoignage auprès du Kage restait l'option la plus adaptée. Loin d'être aveugle aux réticences de ses deux autres équipiers, il partageait leur état d'esprit quant à cette opportunité unique de rencontrer ce Wendigo en connaissant désormais sa véritable nature. Sûrement avaient-il beaucoup à apprendre, et peut-être que celui-ci n'était guère nécessairement un ennemi. Les risques restaient toutefois trop importants, afin de se permettre de faire cavalier seul.

        « N'ayez crainte Shizuka, je comprends vos considérations, et je ne compte nullement affronter ce Wendigo ; encore moins vous mettre en danger contre votre gré. En tant que scientifiques, et a fortiori membres de cette escouade du Bureau d'Etude, je présume qu'en lieu et place d'une confrontation, nous aimerions tous nous entretenir avec cet individu si particulier devenu Yôkai – ou inversement – et devenir précurseurs de découvertes majeures. C'est un sentiment naturel. Or taire ces renseignements ne garantirait en rien que nous ne disposerions d'une telle opportunité, indépendamment du risque et de la trahison que leur dissimulation constituerait. Outre notre sécurité ainsi que notre devoir de soldat requérant de rapporter ces développements, ils seraient de plus susceptibles de faire avancer notre cause, et de mettre en évidence les liens que pourraient entretenir humains et Yôkais. »


        MADE BY @ICE AND FIRE.

        Contenu sponsorisé
        Permission de ce forum:
        Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
        skin made by
        © jawn