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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Byakuren
    dit l'Egide de Toge, Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Byakuren
    Une restructuration attendue C47z MESSAGES : 309
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    Inventaire

      Inventaire
      Objet:
    Une restructuration attendue


    Pour la seconde fois, le prince se retrouvait autour de cette table de la salle de réunion du Bureau d'Etude, aux côtés de sa sœur et de l'un de leurs collègues. La décision de Seichiro de quitter leur institution, avait indéniablement sonné comme une surprise, mais celle-ci se conjuguait à un autre évènement de nature complémentaire : la récente nomination de Takeda Kenzan au poste de Capitaine. Coïncidence ou facétie du destin, les jumeaux retrouvaient désormais leur nouvel homologue dans des circonstances similaires à cette première entrevue, espérant cette fois parvenir à trouver une solution concrète à la situation actuelle. Ainsi, la première étape consistait probablement à recueillir l'avis du Jounin récemment promu quant aux besoins actuels de leur organisation, et la manière dont il appréhendait personnellement son évolution.

    « Je suis heureux de vous compter à nos côtés, Takeda-san. Nous ne serons certainement pas trop de trois, afin d'appréhender les défis de demain. Comme vous l'avez sans doute vu dans le compte-rendu de notre dernière réunion, en présence de Doji Seichiro-sensei, nous avons jugé préférable d'attendre votre nomination officielle, avant de nous prononcer sur les réformes que nous devrions engager afin de restructurer notre éminente institution, et la préparer aux nouveaux enjeux auxquels nous confronte le monde d'aujourd'hui. »


    Il était vraisemblablement inutile de verbaliser explicitement les différentes tragédies ayant récemment frappé le Bureau ; de la disparition de Meiyo et Kirei, en passant par le décès brutal de Kagura, ou même désormais, la démission de Seichiro. Des faits qui viendraient naturellement à l'esprit du médecin, qui avait lui-même perdu la moitié des membres de son escouade. Mieux valait-il donc ne point faire directement référence à ces évènements, dont leur nouvel interlocuteur était probablement encore plus conscient que le tandem impérial. Une pensée qui attristait intérieurement Byakuren, compatissant sincèrement aux pertes de son collègue, et s'efforçant de maintenir un sourire de façade qui heureusement, ne trahissait guère son réel état d'esprit de manière à préserver une atmosphère moins solennelle et empreinte d'une gravité encombrante.

    « N'hésitez nullement à partager la moindre de vos interrogations ou toute proposition. Qu'il s'agisse de la structuration des différentes escouades, de leurs objectifs, des conditions de recrutement, et toute autre considération qui vous passerait par l'esprit. Nous serons ravis de pouvoir en débattre. »


    Le Souhei souriait toujours à Kenzan, avant de tourner la tête en direction de sa jumelle. L'expression de cordialité qu'il manifestait jusqu'alors se fit naturellement plus spontanée, posant sur elle un regard s'étant immédiatement adouci, et qui semblait rechercher son approbation pour la manière dont il avait initié cette conversation, plus ou moins en leur nom.
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Hyouren
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
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    Minamoto Hyouren
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    Inventaire

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      Objet:
    Ils étaient inséparable. Certains oseraient le dire, ranimant une douleur intense dans le coeur de la princesse, car séparés, ils l'ont été. Le mot correct serait indissociable, car même s'ils ne sont pas physiquement ensemble à longueur du temps, jamais quelqu'un n'aura l'audace d'occulter l'un pour l'autre. Même s'ils avaient des objectifs différents, du moins en théorie, les jumeaux se retrouvèrent à nouveau dans cette salle de réunion qu'ils n'avaient jamais réellement quitté. Assise au fond de son siège, Minamoto Hyouren toisait son jeune frère avec une certaine insistance, lui ayant tendu la main tant qu'ils étaient seuls comme pour le conforter dans l'idée qu'ils étaient ensemble.

    Se perdant dans les méandres des divers obstacles à sa vue se trouvant devant elle, son regard vide témoignait d'une reflexion interne. Mais pourtant rapidement balayée par l'entrée du troisième protagoniste de cette réunion, faisant soudainement délier les mains des jumeaux, libérant Byakuren qui avait plus d'aisance à se présenter et présenter la situation. Rabattant la paume de sa main contre son cou dénudé, Hyouren pivote ses pupilles de jade vers le jounin fraichement promu, lui offrant un sourire faible mais sincère pour témoigner des félicitations non-verbales qu'elle lui offrait.

    Son silence était comblé par son frère qui exposait la situation, il n'y avait nul besoin de submerger Kenzan de multiples questions, ou d'autres paroles qu'il pouvait prendre comme des ordres. Il était un égal, sur le plan hiérarchique et militaire du moins. Peut-être que sa présence dans les hautes autorités de Toge et dans cette administration pouvait faire taire les accusations de népotisme à l'égard de Daichi, Kenzan n'était pas noble et était loin de l'être, et il était tout aussi compétent que ses collègues.

    « Nous avions, lors de notre précédente rencontre avec Doji-san, exposé l'idée de définir clairement chaque unité du bureau, que ce soit celles de la recherche, de l'expérimentation et bien d'autres. Pour autant il n'était pas chose facile de regrouper celles qui le nécessitait. C'est un point à mettre au clair avant de songer à nos probables escouades.»  



    Hyouren termina en se raclant la gorge, son regard pivote vers son frère un bref instant avant de finalement se poser dans celui de Kenzan.

    « Il est néanmoins compréhensible que vous n'avez pas envie de prendre en charge une escouade depuis les récents évènements. »  



    Il était l'un de ceux qui avaient beaucoup perdu ces derniers temps. Victime du Wendigo mais aussi de la disparition tragique de deux genins, Hyouren savait très bien qu'il ne fallait pas pour autant brusquer le jeune homme.


    Jonin de Toge
    Takeda Kenzan
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    Takeda Kenzan
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    Une restructuration attendue

    ft. Jumeaux Minamoto




    Une réunion, encore une. Convoqué par mes pairs cette fois-ci, je me rendais à la salle de réunion d'un pas léger, brusque même. Tout comme Toge, le Bureau lui aussi était victime de chamboulements, des déséquilibres qui influençaient la structure même de cette institution. Entre les implosions des différentes escouades de shinobis le composant, conséquences des départs volontaires et... involontaires des uns et des autres, le Bureau attendait une restructuration bien méritée.

    Cependant, mon esprit était bien peu occupé par toute cette agitation au sein de l'organisme. J'avais une mission urgente et celle-ci disposait de toute mon attention malgré les sombres révélations devant lesquelles je me retrouvais, seul et impuissant, face à une tragédie qui avait déjà clôturé son acte final.

    Alors, spectateur au cœur lourd, je me forçai à entrer sur une nouvelle scène qui nécessitait une purge émotionnelle bien au-dessus de mes capacités. Pénétrant donc dans ladite salle, mon visage ne pouvait qu'être figé dans une expression apathique, peu importe les semblances de cordialité que m'adressaient mes homologues. À l'éclat de leur sourire, je ne pouvais qu'offrir un sombre hochement de tête, lent et respectueux, avant de gagner à mon tour mon siège, faisant face au duo impérial.

    Sans perdre plus de temps, le prince se mit à aborder le sujet de notre présence en ces lieux, suivi de près par son aînée qui, selon toutes vraisemblances, voulait me ménager. Je gardai ainsi le silence, leur laissant l'occasion d'exposer toutes leurs idées. Puis une fois le discours des nobliaux terminés, une seule question me vînt en tête. « Était-ce vraiment pour ce genre de futilités que ma présence était requise ? »

    Je laissai s'installer un léger silence au cours duquel, j'observais ces êtres qui, pour le citoyen lambda, se rapprochait sans doute le plus des dieux. Je devais l'avouer, quelque part, au fond de moi, l'idée de les trouver si... humains me dérangeaient fortement. Doués d'amour et de pensée, faits de chair et de sang, ces nobles impériaux étaient juste... humains.

    Un soupir s'échappa de mes lèvres tandis que mes coudes se posaient sur la table en bois. Mains jointes devant le menton, je mettais fin à ce silence pesant.

    Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de consulter ce compte rendu. Ceci mis à part et bien que j'apprécie la pensée, était-ce réellement une occasion d'organiser une nouvelle réunion ? Ou celle organisée en présence de Doji-senpai n'a-t-elle rien donné de concret ?


    Loin d'être une quelconque attaque dissimulée, il s'agissait d'une réelle question. Mon temps était devenu une ressource très rare pour moi, et je ne pouvais me permettre de le gaspiller dans des conversations bureaucratiques là où le sujet de celles-ci auraient pu être réglé par rouleaux.

    Mais le fait est qu'il était déjà trop tard pour ça, nous étions là. Autant donc en profiter pour joindre l'utile au désagréable. Je mentirais si je disais que l'arrivée des proches de l'empereur à Toge n'avais pas soulevé un léger intérêt de ma part, renforcé par leur entrée au Bureau.

    Vos... altesses, pardonnez ma curiosité, mais pourquoi avez-vous rejoint le Bureau ?



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    Minamoto Byakuren
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    Minamoto Byakuren
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    Une restructuration attendue


    En dépit de l'accueil se voulant chaleureux des jumeaux, une certaine forme de gravité était clairement perceptible chez le nouveau Jounin. Il semblait en proie à une fatigue psychologique, émotionnelle, ou une lassitude qu'on ne pouvait que comprendre, compte-tenu de tout ce qu'il avait pu récemment traverser. Peut-être même que sa promotion représentait pour lui un nouveau fardeau, dans une période où il aurait préféré davantage de quiétude. Pourtant, il était désormais convoqué à cette réunion, devant immédiatement se plonger dans les affaires administratives du Bureau d'Etude. Hyouren lui avait ainsi résumé l'objet de la précédente entrevue en présence de Seichiro, dont Kenzan n'avait a priori guère lu le compte-rendu. Le soupir qu'il laissa s'échapper confirmait à Byakuren que son esprit était de toute évidence tiraillé, et comme détaché, voire anesthésié par les récents évènements et la nécessité de, pourtant, devoir honorer de nouvelles fonctions.

    « Comme l'a évoqué Onee-sama, il nous reste effectivement à finaliser l'organisation de notre institution. Nous nous interrogions sur les nouvelles attributions officielles devant être dévolues aux différentes unités, si tant est que nous décidions de préserver des spécificités propres aux escouades. Nous sommes donc curieux de connaître votre avis sur la question. Par ailleurs, nous nous demandions si vous comptiez toujours personnellement vous impliquer à la tête de l'une d'entre elles. »


    Cette confrontation directe face aux jumeaux impériaux paraissait avoir intrigué leur interlocuteur, qui cherchait également à s'enquérir des raisons pour lesquelles ils avaient rejoint le Bureau d'Etude. Une digression qui ne dérangeait aucunement le prince, a fortiori si celle-ci permettait de changer les idées du jeune homme tourmenté, ou de tempérer la lourdeur et la solennité de cette rencontre officielle entre Capitaines. Il s'agissait de plus d'une excellente opportunité de s'aventurer sur un terrain plus personnel, permettant potentiellement de tisser des liens plus étroits entre les Minamoto et leur homologue qu'ils ne connaissaient que très peu. A défaut, il était toujours intéressant d'en apprendre davantage sur ses collègues, en ce que s'ouvrir à lui pouvait potentiellement l'amener à parler à son tour de lui-même. Dans tous les cas, il en saurait davantage sur le tandem, ce qui en soi n'était pas une mauvaise chose, et pouvait venir tempérer certaines réserves découlant bien souvent de l'inconnu le plus total.

    « Cette question ne m'indispose nullement. Je suis au contraire honoré que notre parcours ait pu susciter votre curiosité ou un certain intérêt. Il s'avère que nous avons même participé à la création du Bureau, avant de repartir en mission dans la région, dans le but de collecter de premières données de référence. Lorsque nous avons appris que Daichi-dono envisageait de fonder une telle institution, nous avons immédiatement été interpelés par ce projet des plus novateurs, en ce qu'auparavant, aucun organisme ne s'intéressait si sérieusement aux Yôkais ainsi qu'aux mystères d'Onogoro. A titre personnel, j'ai la conviction que les connaissances en ce domaine seront cruciales à l'avenir de l'humanité, et Onee-sama s'intéresse depuis longtemps aux engeances d'Izanami. »


    Le prêtre d'Amaterasu s'était abstenu de donner plus de détails à dessein. Se tournant en direction de sa sœur tout en lui adressant un tendre sourire, il préférait  naturellement laisser son aînée non seulement parler pour elle, mais également décider de ce qu'elle préférait dévoiler, et ce sur quoi elle ne souhaitait guère s'attarder.
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Hyouren
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    Minamoto Hyouren
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    Épuisé, n'est-ce pas. Tenant son menton, Hyouren observait le troisième jônin qui était convié à cette réunion, celui dont l'avis manquait quant à l'organisation du bureau d'étude. Assurément. La princesse se redressa, liant ses deux mains entre elles juste devant elle, posée sur la table qui lui faisait face, elle resta silencieuse tout du long que les deux hommes conversaient, comme elle avait finalement l'habitude de faire lors d'une discussion avec son frère. Si son regard pouvait paraître lourd, il n'était point juge de ce qu'il contemplait, peut-être que Minamoto Hyouren avait un certain égo ou une certaine tendance à être hautaine, mais avec un semblable, elle ne regardait nullement la couleur de son sang, ou plutôt, elle n'en avait pas l'interêt.

    Forcément. Les jumeaux revenaient comme des fleurs, et si Hyouren avait pourtant en quelque sorte passé son adolescence ici, Byakuren lui n'était arrivé que bien plus tard et tous deux s'étaient soudainement élevé au rang de jônin. Pas que leur capacité ne soit pas à la hauteur de leur rang, ils étaient tous deux certainement des ninjas de renoms, l'une experte de médecine, l'autre de ninjutsu et de sensorialité. Pour autant, Hyouren comprendrait si Kenzan se montrait méfiant envers eux, lui qui était à l'instar de Seichiro une victime des récents évènements, presque marqué plus profondément que le Doji.

    Qui pouvait savoir quel était le sentiment que ressentait Kenzan à ce moment même ? Après avoir confronté des yôkais voilà qu'il perdait des élèves, peut-être même des amies. Hyouren ne souhaitait pas se placer comme un énième bourreau des tourments du jônin qui, involontairement peut-être ou tout l'inverser, digressa sur une question plus personnelle.

    Ses paupières s'écartèrent tandis que ses pupilles s'orientèrent vers son confrère à la fois capitaine et médecin, attendant que son frère termine son propre récit, la princesse pencha son visage sur la droite avant de répondre d'une voix claire et dégagée.

    « Lorsque j'étais encore jeune, j'officiais en tant qu'apprentie médecin dans notre hôpital. Je parle là d'une période où mon tendre frère était encore à Sakyuu no Sato. Si le corps humain m'a toujours fasciné que ce soit dans les capacités qu'il peut avoir ou comment le soigner, je me suis rapidement penchée sur les yôkais qui se rapprochent étonnamment de notre métabolisme. J'imagine que c'est le fait que j'ai choisis d'emprunter ce chemin d'étude il y a des années qui m'a poussé à rejoindre et contribuer au bureau d'étude que nous co-gérons désormais en tant que Jônin, Takeda-san.»  





    Adressant un tendre sourire au jônin, Hyouren était honnête dans ses paroles, peut-être vague sur ses réelles intentions mais elle ne mentait pas. La discussion autour des escouades viendrait certainement plus tard, c'était ce qu'elle se disait pour justifier ce moment d'aparté ayant fait surface bien tôt dans la conversation. Se connaître était un moyen de mieux travailler ensemble, s'ignorer ou ne pas prendre en compte ces relations sociales pouvaient s'avérer plus que dangereuse pour la survie de l'organisation. Hyouren veillait à ne créer aucune tension, justifiant ainsi ses premiers mots se voulant presque protecteur envers le nouvellement promu.

    Déliant ses mains, Hyouren vint en porter une à sa joue alors qu'elle zieute à nouveau Kenzan, faible sourire sur les lèvres alors qu'elle lui adresse désormais la même question en retour, témoignant de sa curiosité.

    « Serais-ce déplacé de vous retourner la question, Takeda-san ? »  




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    Une restructuration attendue

    ft. Jumeaux Minamoto




    Ce fut le cadet du duo qui me répondit le premier, sa sœur préférant lui laisser le devant de la scène. D'ailleurs, je commençais à soupçonner une certaine routine vis-à-vis de leurs prises de paroles. À l'instar de la paire céleste en plein ciel nocturne, l'aînée, préférant agir lorsqu'il était réellement nécessaire, veillait patiemment sur le cadet qui, lui, prenait une posture plus proactive. Dans ce sens, il serait sans doute plus correct de l'associer au Soleil et elle, à la Lune.

    Réitérant une nouvelle fois la raison de cette réunion, Byakuren enchaîna sur leur passif commun au sein du Bureau. Présents depuis les débuts, il semblait que mon entrée au sein de la brigade ne précédait point la leur, comme je le pensais. Étrangement, je n'avais jamais fait attention à leur mention dans de quelconques documents, sûrement par inattention.

    Toutefois, la réponse à ma question venant de l'impérial me laissait sur ma faim. Vague, et presque machinale, elle ressemblait à une construction prémâchée, donnée uniquement pour satisfaire la superficielle curiosité d'un interlocuteur quelconque. La redirection de l'attention vers sa sœur terminait l'encrage en mon esprit de cette sensation fade.

    A contrario, la réaction de Hyouren m'arracha une subtile réaction de surprise, sourcil gauche légèrement arqué pour communiquer non pas une incompréhension, mais plutôt une claire curiosité. J'avais un parcours similaire à celui de la nymphe sélénite, si similaire d'ailleurs que je ne pouvais expliquer notre méconnaissance que par un coup hasardeux du Destin.

    Naturellement, ma question me fut retournée, chose si évidente que je m'y attendais presque. Délaissant ma position aux allures inquisitrices, je me redressai, en douceur, avant de laisser mon dos s'enfoncer contre le dossier de mon siège. Un soupir involontaire s'échappa de mes lèvres, signe que mon esprit quittait cet état d'alerte dans lequel j'étais plongé de façon sporadique depuis ces derniers mois.

    Non, pas du tout, cela est tout à fait justifié qui plus est. Cependant, je dois avouer qu'il est étrange que nous ne nous soyons jamais croisés, Dame Minamoto, tant nous semblons graviter autour des mêmes centres d'intérêt.
    Fit-il en mimant le sourire de l'impériale, par simple étiquette.



    Dextre venant à nouveau soutenir mon menton, je réfléchis un instant à ma réponse. Il ne mettait rarement l'occasion d'y réfléchir, par là, j'entends bien articuler cette nébuleuse motivation qui m'avait poussée à rejoindre le Bureau. En surface, ma raison étant sans doute similaire à celle de Hyouren, l'exploitation d'un domaine méconnu pour l'amélioration de l'Humanité. Mais ça ne serait-ce que me voiler la face, travestir un simple besoin personnel et égocentrique en but altruiste. Non, la véritable raison pour laquelle j'ai rejoint le bureau est...

    Le regard perdu, le Takeda semblait voir plus loin que les humbles murs de la salle de réunion, comme s'il était perdu dans un mélange d'espoir noir et de souvenirs douloureux.
    … Je dois retrouver quelqu'un.
    Se reprenant, il pose à nouveau son attention sur ses interlocuteurs. Si sa persona s'était effritée un bref instant, celle-ci redevenait normale.
    Cela étant dit, ceci n'a rien à voir avec le sujet actuel. Je vous laisse donc poursuivre, quelles sections du Bureau aviez-vous déjà en tête, altesses ?



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    Minamoto Byakuren
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    C'est un léger pincement au cœur qui vint tirailler le prêtre d'Amaterasu, lorsque sa jumelle évoqua cette époque de leur vie où ils furent contre leur gré séparés. Outre les réminiscences de cette période qui a bien des égards, s'était parfois muée en véritable ordalie, il réalisait qu'il avait directement manqué une part importante du parcours de sa moitié ; tout comme elle à l'égard du sien. A l'instar de Kenzan, il n'avait donc pu être témoin de ses débuts au sein de l'hôpital de l'Epine, quand bien même savait-il qu'elle avait toujours nourri un intérêt envers la médecine, et plus précisément la compréhension du corps humain. Un constat qui le titillait de l'intérieur, alors que son expression plus affable qu'il distillait de sa cordialité caractéristique restait toutefois inaltérée, ne trahissant nullement le ressassement de ses regrets.

    Peut-être plus à l'aise ou mis en confiance par les jumeaux, leur homologue semblait pour sa part manifester des signes de relâchement, se redressant avant de laisser choisir son dos contre le dossier de son siège. Un nouveau soupir amena toutefois Byakuren à reconsidérer ses impressions, avant que leur interlocuteur ne rompe à son tour le silence. Des propos exprimant sa circonspection et potentiellement des regrets, envers lui-même ou plus généraux, découlant de sa méconnaissance de Hyouren qui pourtant, partageait des intérêts similaires et avait elle-même officié à Toge. Comme déconnecté, ou absorbé par des enjeux qu'il était dans cette pièce seul à pouvoir appréhender, son regard sembla alors se perdre dans un horizon mélancolique, lorsque la princesse lui retourna la question qu'il avait plus tôt posée. Sa réponse se faisait pour le moins évasive, et attisait la curiosité du Souhei.

    « Rejoindre le Bureau d'Etude des Yôkais afin de retrouver un être humain ? Voilà qui serait plutôt atypique, à moins que d'une manière ou d'une autre, l'individu, voire l'entité recherchée, ne dispose de mystérieux liens avec ces créatures... »


    S'adressant à sa sœur par télépathie, l'impérial lui faisait ainsi part de son ressenti dans la plus grande des confidentialités. Leur collègue dissimulait-il des informations ou des connaissances relatives aux engeances d'Izanami, qu'il s'abstenait à dessein de divulguer ? Ou bien n'avait-il simplement guère souhaité s'étendre sur des considérations trop intimes ou personnelles, qui ne concernaient que lui ? Dans tous les cas, il paraissait à la fois inapproprié et inconvenant de se montrer trop indiscret, en demandant des précisions qui n'avaient par ailleurs que de chances d'être divulguées par le principal intéressé.

    « J'espère que notre institution et votre nouveau statut vous permettront de progresser vers l'accomplissement de votre quête. »


    La manière dont le Jounin avait qui plus est promptement réorienté la conversation vers son objet initial, confortait le prêtre dans son idée première, reflétant cette faible probabilité que le scientifique ne se montre plus loquace. Dans tous les cas, la restructuration de leur organisation restait en ces instants prioritaire, si bien que le blond poursuivit avec un naturel ne laissant rien transparaître de ses questionnements.

    « Si nous avions évoqué quelques idées lors de notre réunion en présence de Seichiro-sensei, nous n'avons rien acté de définitif, et certaines d'entre elles se sont pour ainsi dire heurtées à quelques complications. Notamment la création d'une unité d'intervention d'élite. A titre personnel, j'ai depuis mûri ma propre réflexion, et je souhaiterais mettre en place une escouade focalisée sur la résolution des mystères inhérents aux Yôkais, et plus précisément leurs origines et leur localisation. Une manière d'enquêter plus concrètement sur la soudaine apparition de ce Wendigo au cœur de la Forêt des Orties, et qui d'une manière ou d'une autre, parvient étrangement à se dissimuler. Cela étant dit, il s'agit là d'un objectif à court terme parmi d'autres. Je pense notamment qu'il sera crucial pour l'humanité de découvrir un jour ce que recèle les terres du nord, par-delà les mers, de même que les espèces marines peuplant ces dernières... Sans parler de Yomi no Kuni. Il s'avère que j'ai d'ores-et-déjà trouvé des personnes intéressées par un tel projet, mais il ne se suffit aucunement à lui-seul afin de recouper tous les champs d'activité de notre institution. »


    Regardant de nouveau vers sa jumelle, le prince se remémorait clairement quelles avaient été ses intentions initiales, avant de potentiellement reconsidérer ses projets. Une fois de plus, il n'avait ni l'intention, ni ne ressentait la légitimité de s'exprimer en son nom, se faisant muet afin qu'elle puisse à son tour apporter les développements qu'elle estimait utiles.
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    Une restructuration attendue
    ft. Takeda Kenzan & Minamoto Byakuren.

    La princesse sans couronne observait attentivement chacun des protagonistes de cette réunion, l'air à la fois impliqué et détaché, tout comme son visage était à mi chemin en la fermeté et le surplus d'expressivité. Particularité de celle qui tentait de garder la tête haute en tout temps, celle qui essayait d'oublier la minable condition dans laquelle elle se trouvait, redevable au fond de son coeur d'avoir pu obtenir un poste tel, et de ne pas terminer au royaume des morts. Passant une main dans son immaculée chevelure polaire, Hyouren contemple le sourire rendu par Kenzan qui lui permettaitde  pleinement se concentrer sur ses pensées tandis qu’il exposait la raison de son entrée au sein du bureau d’étude, entrée qui fit tiquer en premier lieu son jeune frère puisqu’il s’introduisit dans sa psyché pour lui communiquer son ressenti.  

    Plissant son regard comme réponse à son frère, lui indiquant certainement qu'elle trouvait ça tout aussi étrange, la princesse préféra lever le doute d'un trop long silence en répondant avec son air constamment amical au jônin, donnant un semblant de justification à sa remarque.

    « Je suis plutôt solitaire, cela explique nos chemins si proches mais si éloignés à la fois. Je suppose. » 



    Le sujet bifurqua finalement, Hyouren se redressa en écoutant son frère qui prenait la parole en premier, comme le schéma habituel lorsqu'ils se trouvaient ensemble. Elle contemplait la mysticité de son frère, qui autant dans les arts du chakra, la pensée et maintenant dans le travail, se consacrait à cet univers immatériel et souhaitait résoudre ces mystères que nul ne pouvait comprendre encore. Un objectif noble qui faisait là un axe majeur au sein du bureau. Elle, avait des objectifs plus concrets, certainement intimement liés à ceux de Takeda Kenzan, espérant simplement qu'il partage son opinion.

    Écartant ses paupières, la princesse prit la parole dès lors que son frère eut terminé, en profitant pour exposer son idée et l'importance de certains axes au sein du bureau; recherche et expérimentation.

    « Pour ma part, j’aimerais sur mon temps consacré au bureau, mettre en place une unité d’expérimentation. Me permettant de séparer mes diverses tâches. En lien avec mes objectifs, l’unité aurait un lien plus ou moins rapproché de la médecine tout en se concentrant sur les yôkais. J’imagine que cette idée pourrait notamment vous plaire, Takeda-san. La résolution des mystères, l’intervention, la recherche et l’expérimentation me semblent être ainsi des domaines plutôt nécessaire au sein de notre bureau, et des points à développer avec l'aide, si nécéssaire, de certains de nos lieutenants affiliés à notre organisation. » 








    Elle marque une pause de quelques secondes, liant ses deux mains gantées de blanc entre elles. Ce blanc que l'on retrouvait sur le reste de sa tenue, un kimono de cette couleur nivéenne aux liserés d'un bleu semblable à celui de leur village, un uniforme bien reconnaissable bien que Hyouren avait ajouté par dessus un haori blanc assez épais pour marquer son rang. Cette appartenance à la seconde organisation du village témoignait du travail colossal de la jônin qui s'était engagée dans divers objectifs au sein de son village.

    Une façon d'introduire son propos final, le bureau n'était pas sa seule préoccupation même s'il concentrait en son sein le nécéssaire pour ses ambitions personnelles. Hyouren était une jônin de Toge, et même si elle pouvait parfois faire preuve d'un égocentrisme assez corsé, elle avait une ambition collective au delà de ce que l'on pouvait imaginer.

    «  Néanmoins, et je le précise, je ne pense pas consacrer mon devoir de jônin instructeur au sein du bureau, j'ai plusieurs étiquettes et celle du bureau d'étude, bien qu'importante, reste celle qui rendre en adéquation avec mes objectifs personnels et non tous les autres. J'espère que vous comprendrez ainsi que je n'ai pas l'intention de fonder une escouade entièrement dévouée au bureau d'étude. Sans pour autant que je néglige ma place au sein de l'organisation que je souhaites voir grandir et devenir pérenne. » 






    Ça, elle n'en avait pas parlé à son frère, du moins pas encore. Mais elle espérait qu'il comprendrait sa volonté de séparer ses différentes tâches, tout comme il saurait qu'elle ne négligerait pas le bureau d'étude qui tenait à coeur à la famille impériale. Un regard échangé avec lui, Hyouren tentait de le rassurer sur ses propres propos qui pouvaient paraître très, voir trop ambitieux. Même assez ironique de sa part, puisqu'elle témoignait là d'une véritable implication dans ce village qui était en vérité un moyen de l'éloigner de la capitale, du moins à ses yeux. Mais en même temps, ne fallait-il pas se faire bien voir pour gagner la confiance de ceux qu'on souhaite voir chuter ?
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    Une restructuration attendue

    ft. Jumeaux Minamoto




    Préférant ignorer les réactions des jumeaux à mon écart précédent, j'observais mes nouveaux homologues exposer leurs différentes idées à tour de rôle. Comme je l'appréhendais, il semblait que leur réunion initiale n'avait mené qu'à de simples ébauches que nous aurons à épurer, préciser et renforcer aujourd'hui. Je soupirai intérieurement. Il est vrai que l'avenir du Bureau me tenait à cœur, je ne pouvais le nier, mais je poursuivais à présent l'ombre floue d'un mystère qui risquait de se dissiper d'un moment à l'autre.

    Le dos toujours posé sur le dossier de mon siège, je ne pouvais réprimer ma curiosité, ou plutôt mon incompréhension face aux propos du cadet. Si sa première idée résonnait avec ma vision du Bureau, je ne pouvais que plisser les yeux aux mentions du continent nordique et du royaume d'Izanami. Je concevais que pour des croyants, et donc, la majorité de la population de l'empire, ces lieux mythiques existaient réellement. Toutefois, et bien que je n'écarte pas totalement cette possibilité de trouver un chemin vers le Yomi sur Onogoro, je ne pouvais approuver l'utilisation des ressources du Bureau à cette fin.

    En revanche, l'idée de l'aînée me parût des plus pertinentes. Elle avait bien raison, une cellule de recherche au sein du Bureau était une perspective plus qu'intéressantes maintenant que j'avais mis la main sur le carnet de feu Takeda Kentaro, mon père et le second mystère hantant mes pensées. Annonçant de même sa réticence à diriger une escouade, la princesse semblait vouloir conserver un certain équilibre entre investissement au sein du Bureau et indépendance vis-à-vis de celui-ci. Ce sentiment faisait d'ailleurs écho à ma propre situation. Depuis la mort de Kagura et la... disparition de Meiyo, l'idée de superviser une équipe suscitait en moi une terrible anxiété, une hantise profonde.

    Soupirant pour extérioriser les idées noires qui menaçaient de prendre l'emprise sur ma conscience, je me redressai d'un mouvement lent avant d'adopter à nouveau ma position initiale, coudes posés sur la table de réunion et mains jointes.

    Je dois avouer...permettez moi l'emploi de vos prénoms vos altesses. Donc je disais, je dois avouer Byakuren-denka que l'idée que vous exposez a du sens pour moi, bien que je ne partage pas complètement votre avis. Il est vrai qu'une équipe d'intervention serait plus que la bien venue au sein du Bureau. Toutefois, je ne peux approuver certains de vos projets sur le long terme.
    Il marque une pause, reprend son souffle et continue.
    Je vous avoue être peu informé sur ces peuples sous-marins mais je suis d'accord avec vous sur ce point-là. Néanmoins, l'exploration des terres nordiques me paraît plus être un objectif personnel qu'un objectif du Bureau en lui-même. Sans parler des manœuvres diplomatiques à mettre en œuvre pour organiser une telle expédition. Enfin, la recherche du Yomi me semble assez futile, dans le sens où nous n'avons que les textes religieux pour attester de l'existence d'un tel endroit. Et outre l'absence de repères géographiques pouvant nous aider, nous n'avons aucune certitude s'il s'agit littéralement d'un lieu ou d'une simple métaphore.

    Bien que je partage votre avis sur le fait que l'humanité devrait en savoir plus sur les contrées au-delà des mers du Nord ainsi que la véritable origine des Yokai, j'aimerais en revanche ne pas courir derrière ce qui est, et j'insiste bien sur ce point, pour l'instant des fantaisies.




    Je supposais que le prince ne faisait qu'énoncer des futurs projets, je l'espérais tout au moins. Mais je préférais ne rien laisser au hasard. Même s'il est vrai que notre rôle consistait à prouver l'existence de légendes, je ne laisserai pas le Bureau se perdre dans le royaume de l'abstrait sans une ancre solide dans le concret. Si mon ton ou ma familiarité pouvait laisser planer un doute sur le respect que je témoignais à ceux dont le nom seul suffisait à faire trembler les plus hauts membres de notre société, il établissait en cependant un fait formel : je n'avais pas peur de partager mon opinion, peu importe ceux se tenant en face de moi.

    Je posais à présent mon attention sur la princesse.

    Vous avez vu juste Hyouren-denka. D'ailleurs, la raison principale de ma présence était d'assurer la création d'une telle section scientifique. De plus, je partage votre sentiment qu'à la direction d'une escouade, bien que nos raisons diffèrent beaucoup.
    S'adressant au duo, il continue.
    En résumant donc vos idées, voilà ce que je vous propose.
    Tout d'abord, l'unité de Recherche et de Développement qui se chargera de d'expérimenter et percer à jour les secrets concernant les corps des Yokai ainsi que les outils qu'ils utilisent si outils il y a. Ils auront aussi comme responsabilité la conception d'armes, tactiques et outils efficaces contre les engeances d'Izanami.
    Viens ensuite l'unité de Renseignements qui sera principalement constituée des membres évoluant directement sur le terrain dans le but d'éclaircir tous mystères incluant des Yokai. Ils auront comme responsabilité l'enquête sur le terrain afin de confirmer la présence, ou non, de Yokai. Résoudre les mystères comme vous l'avez vous-même dit.
    Enfin, l'unité d'Extermination, ou si vous préférez de Neutralisation. Composée de volontaires des précédentes unités, elle sera chargée de mettre fin aux menaces similaires à celle du Wendigo par exemple.
    Personnellement, je voudrais garder les compositions de ces axes dynamiques afin qu'une personne satisfaisant les critères de plusieurs brigades puisse prêter sa force là où elle est la plus nécessaire.



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    Minamoto Byakuren
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    Une restructuration attendue


    Le  projet d'établir une unité d'expérimentation plus médicale et scientifique en lien avec les Yôkais, fut ainsi de nouveau évoqué par Hyouren, conformément à sa proposition lors de la précédente réunion. Une idée qui trouvait naturellement un écho favorable auprès de Kenzan, qui partageait des intérêts similaires. Il fallait dire que la création d'une telle section apparaissait des plus logiques et intuitives, au sein d'un organisme tel que le Bureau d'Etude, si bien qu'elle emportait sans mal l'adhésion de l'ensemble des responsables présents autour de la table. L'élément de surprise survint en revanche de l'implication de la princesse, qui ne comptait prendre la tête de cette escouade, de par les différents projets qui étaient désormais les siens. Une nouvelle qui étonnait partiellement Byakuren, auquel sa sœur adressait un regard un rassurant. Lui répondant par un sourire lui témoignant de son soutien, il comprenait la décision de sa jumelle, dont il connaissait les différentes aspirations.

    En revanche, certains éléments mentionnés par le prince vinrent se heurter aux réserves du Jounin fraichement promu. Ecoutant attentivement les arguments avancés par ce dernier, l'impérial y trouvait une posture lui paraissant plus idéologique que scientifique, qu'il voyait empreinte d'un athéisme ou d'un conservatisme plus personnels, engendrant directement ces réticences. Pourtant, il rejoignait malgré tout la philosophie du Souhei, quant à la nécessité pour l'humanité de mieux comprendre le monde et les Yôkais. Or de tels objectifs ne pouvaient malheureusement être accomplis en adoptant une démarche attentiste et en attendant que les mystères se résolvent d'eux-mêmes. Une approche que le prêtre d'Amaterasu considérait d'ailleurs comme étant la plus prudente et la plus raisonnable, en ce que le savoir et l'information représentait une ressource inestimable, dont la survie du peuple Ebisu dépendait peut-être même directement.

    « Je serai honnête avec vous, Takeda-san. Je considère trop imprudent ou péremptoire de qualifier Yomi no Kuni de simple fantaisie, avant de nous être justement adonnés à un travail d'investigation. Au-delà de toute considération religieuse suggérant la réalité de ce lieu – et dont la disqualification sans recherche me paraît prématurée – l'apparition même des Yôkais sur Onogoro soulève légitimement quelques questions quant à leur origine. Il serait malheureux que nous apprenions un jour l'existence d'un tel endroit, seulement une fois devant le fait accompli ; lors d'une invasion de ces créatures, ou toute autre menace que nous ne nous étions point donnés la peine de vérifier. Je n'en pense évidemment pas moins concernant les terres du nord, et ce qui se trouve dans nos mers. Des zones géographiques pour leur part clairement identifiées, nous étant hélas encore inconnus en dépit de liens avérés avec les Yôkais, tels que les Hommes-Poissons ou le Kraken. J'estime qu'il est de notre responsabilité d'enquêter autant que faire se peut sur ces mystères, et de faire triompher la Connaissance de l'obscurantisme. Cela étant dit, je comprends votre méfiance de voir nos ressources disséminées dans des entreprises complexes, risquées, ou aux résultats infructueux. Entre le scientifique et le gestionnaire, il existe un point d'équilibre qu'il nous incombe de respecter, et je ne compte nullement m'y soustraire. »


    La synthèse de Kenzan reprenait subséquemment les propositions de ses deux collègues impériaux, incluant notamment la résurgence de ce projet d'unité d'intervention, ou de neutralisation. Si son idée rejoignait sans le savoir une suggestion de Seichiro, au regard d'une section constituée de membres issus d'autres escouades, elle s'en différenciait néanmoins par la préservation de leur affiliation originelle. Une distinction notable, permettant d'éviter les problèmes que Byakuren avait mis en évidence lors de cette première réunion. Si cette solution le satisfaisait pleinement, il restait désormais à résoudre les complications de leadership que cette nouvelle structure était susceptible de poser.

    « Cette restructuration me semble appropriée. Trois pôles majeurs, regroupant plusieurs escouades en leur sein. La possibilité de faire partie de plus d'une seule d'entre elles, pourrait permettre de satisfaire cette volonté de fluidité, lorsqu'un individu serait apte à prêter ses compétences à différentes formations. Il resterait toutefois à composer avec l'impossibilité de diriger plus d'une seule équipe à la fois. Si l'unité de neutralisation est constituée de volontaires issus des deux autres sections, ce qui me paraît des plus intéressants, il est probable que les personnes les plus qualifiées soient d'ores-et-déjà responsables d'une première escouade, ne pouvant assumer la direction d'une seconde. Le problème reste plus aisément gérable entre Lieutenants, mais s'avère plus épineux en ce qui concerne les soldats de notre rang. En tant que Jounins, nous ne pourrions commander aucune force d'intervention, si nous sommes d'ores-et-déjà à la tête d'une autre équipe. Nous ne pouvons non plus nous retrouver sous la responsabilité de Chuunins, si bien qu'il serait nécessaire que des Capitaines se consacrent pleinement à l'unité de neutralisation, afin d'éviter toute forme d'incompatibilité. A moins que ce troisième pôle ne soit constitué que de groupes temporaires et évolutifs, que nous constituerions au gré des circonstances. »
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    Une restructuration attendue
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    Le pieu et l'impie. Là n'était pas son combat, témoin d'une confrontation d'idées qui allait par delà le bureau d'étude, Hyouren gardait le silence, comme elle en avait l'habitude dans ce genre de situation. Son regard fuyait vers la table vide, ses mains liées entre elles quand ses coudes étaient appuyés sur la table, une position propice à la réflexion, preuve de l'écoute de la conversation qui se tramait autour d'elle. Le bureau d'étude avait vocation à étudier les phénomènes autour des créatures qui grouillent dans ce monde, si l'aspect religieux trouve une origine propre à ces dernières, Takeda Kenzan n'avait certainement pas torts en affirmant que se baser sur des simples paroles de clercs n'étaient pas forcément la façon la plus optimale de faire de la science.

    Pour autant, celle dont la légitimité de son nom dépendait des dieux ne pouvait clairement émettre un doute sur leur existence sous peine de se perdre elle même. Si elle n'était pas la plus pieuse des Souhei, plus proche d'une vulgaire croyante que d'une moine, elle restait dévouée à celui qui avait rendu son sang divin.

    La discussion fut vite échangée pour celle qu'elle avait mise sur le tas; celle des pôles. Ses prunelles de jades se relevèrent avec intérêt vers ses deux interlocuteurs qui exprimaient tour à tour leurs idées et leurs inquiétudes.

    « À l'instar de mon adelphe, j'approuve cette restructuration Kenzan-san.  Je pense que nous trouvons chacun notre compte dans celle ci, nous permettant d'officier chacun de notre coté tout en s'investissant dans le bureau d'études. Grace à ça, nous pourrions ainsi remanier les différentes équipes présentes au sein du bureau et en former de nouvelles aux mains de ceux qui souhaitent en diriger parmi nos lieutenants, et peut-être vous »



    Elle avait déjà exprimé son envie de ne pas former d'équipe directement au sein de bureau, du moins pas pour l'instant. Néanmoins, elle ne savait pas réellement ce que souhaitait les deux autres capitaines, bien que Kenzan ait laissé supposer un semblant de réponse, elle préférait être sûre et certaines. Une partie de l'armée de Toge dépendait finalement de ce bureau d'étude, et avec une touche d'administratif qui n'allait point tarder à être mis en place dès l'instant où les trois capitaines auront décidés d'adopter ce modèle. Hyouren en profita d'ailleurs pour tourner son attention vers son frère qui témoignait lui d'une autre question, celle des grades au sein des escouades mobiles et changeante.

    « Officiellement, nous ne commanderons aucunes des escouades d'interventions si nos occupations sont ailleurs. Officieusement, rien ne nous empêche de guider le lieutenant qui en sera en charge, n'est-ce pas ? Alors, je proposerais que certaines escouades soient entièrement à la charge de lieutenant, mais peuvent, dans certains cas exceptionnel, obtenir l'intégration d'un capitaine pour assurer la sécurité. Faisant ainsi de ce pôle, un pôle mobile dans ses équipes et ses membres sans pour autant remettre en jeu notre hiérarchie. »





    Chef d'équipe ou non, notre grade primera. Affichant désormais un sourire et un regard plus assuré que jamais, tirée de la torpeur dans laquelle elle s'était enfermée, celle qui portait l'uniforme des forces de l'ordres observait ses compagnons, n'ajoutant point de mots comme pour faire comprendre que, à sa connaissance, il n'y avait rien de plus à ajouter si ce n'est l'exécution pure et simple des paroles de cette réunion, à savoir, présenter ce modèle et le mettre en place.

    La princesse se redresse dans son siège, croisant ses bras contre sa poitrine dans l'attente d'une confirmation des deux hommes à ses cotés et à l'écoute d'autres paroles qui pourraient émerger. Le rictus au coin des lèvres de Hyouren témoignait d'une curiosité quant aux idées respectives des deux hommes, même si selon elle cette réunion touchait à sa fin, elle avait encore de la patience pour écouter ses collaborateurs, en espérant que cela apporte des nouveautés.



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    ft. Jumeaux Minamoto




    Protagonistes d'une joute idéologique, il semblait que l'immaculé et moi-même partagions plus de différences que de similitudes. Tout comme sa sœur, je faisais donc partie de ces gens-là, séléniens dans l'âme, à être placés sous la douce lueur nocturne. Malgré sa conviction philosophique, une partie de moi ne pouvait s'empêcher d'y voir une contestation existentielle, la justification d'un être dont les privilèges découlaient d'une revendication ancestrale qui le rattachait au divin. Étonnement, sa sœur, elle, préférait garder le silence, ses réactions plus proches de l'indifférence, voire de l'ennui malgré mes propos presque implicitement blasphématoires pour quiconque de sang impérial.

    Loin de moi l'idée d'entrer dans un quelconque débat idéologique Byakuren-denka, mais je me dois de préciser ma prudence quant à vos idées.

    À l'heure actuelle, le Bureau est une petite institution aux moyens assez limités et sous la juridiction d'un seul homme. De tels projets nécessiteraient une évolution claire du Bureau en une organisation couvrant l'entièreté d'Onogoro, un futur que j'envisionne moi aussi, mais qui ne restera qu'un simple idéal pour l'instant.

    L'Homme est un tueur de mythes par nature, c'est vrai, mais pour le moment laissons ces mythes persister et contentons-nous de chasser les fumées qui ont le plus de chances de nous mener à des feux.

    Cette brève digression mise à part, il semblait que nous étions arrivés à une solution commune aux problèmes du Bureau. Il restait toutefois à clarifier les contraintes auxquelles le troisième pôle pouvaient se heurter. Comme l'avaient fait remarquer les jumeaux, se placer officiellement en tant que dirigeant d'une quelconque escouade risquaient de nous empêcher à participer aux missions d'interventions, problématique qui allait d'ailleurs être commune à tous hauts gradés à la tête d'une équipe.

    Comme vous l'avez mentionné Byakuren-denka et comme vous l'avez vous-même proposé Hyouren-denka, j'envisageais l'axe d'intervention comme un pôle « dormant ». Par là, j'entends un axe ne comportant aucune équipe officielle, mais formé de groupes temporaires, officieux et surtout optimisés pour répondre aux besoins d'une mission donnée.

    Ainsi, nous pourrions procéder selon la proposition de Son Altesse Hyouren ou tout simplement offrir aux volontaires la possibilité de former des équipes d'interventions permanentes. De cette manière, nous pourrions ouvrir le Bureau aux shinobis les moins intéressés par la recherche intellectuelle tout en utilisant leur talent efficacement.

    Qu'en pensez-vous ?



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    En dépit de quelques divergences idéologiques, le prince ne pouvait cette fois que concourir aux propos de Kenzan, qu’il ne comptait nullement contredire. D’un point de vue pragmatique et administratif, le Bureau d’Etude ne disposait encore de toutes les ressources nécessaires afin d’accomplir au mieux l’ensemble des objectifs évoqués par Byakuren. En substance, le Jounin médecin semblait partager une vision similaire sur le plus long terme, bien que sa formulation laisse transparaître son athéisme ; une forme de conviction que les témoignages religieux seraient ainsi invalidés par la science. Une position tout à fait respectable, y compris aux yeux du prêtre d’Amaterasu, dont les motivations résidaient en la poursuite de la Vérité. Quand bien même pouvait-il être moine, ou tenir une légitimité du divin en tant qu’impérial, il n’hésiterait guère à contester le Kamisuuhai, si des recherches sérieuses démontraient finalement ses potentiels mensonges, ou fragilisaient  sa crédibilité.

    Son regard lorgna fugacement en direction de sa sœur, qui préférait ne point se mêler de cette discussion entre ses deux collègues. Elle aussi, n’était pas la plus pieuse ou la plus croyante des prêtresses, et ultimement, tous deux savaient depuis leur enfance que leur éducation religieuse n’avait été qu’un prétexte afin de les éloigner du pouvoir, de tout intérêt matériel ou politique. Un jour ou l’autre, leur destin les appelleraient probablement à quitter les ordres, ne serait-ce qu’afin de perpétuer leur lignée, en ce que le Cinquième Précepte prohibait indirectement aux moines de procréer. Or il était hors de question de laisser la branche Minamoto s’éteindre dans l’indifférence, laissant aux Yamato tout le loisir de festoyer et de danser sur ses décombres. Une résolution fermement transmise par les parents à leurs progénitures, qui comptaient bien honorer l’héritage de leur illustre lignée.

    « Je ne peux qu’abonder en votre sens, Takeda-san. Et c’est bien car il nous faut faire preuve de prudence, que je considère que nous ne devrions guère dédaigner, ni adouber, des hypothèses aux conséquences aussi substantielles, sans mener les recherches nécessaires. De la même manière que nous disposons de ressources limitées, si bien qu’il est certain qu’il nous faudra privilégier les pistes les plus tangibles ; et exploitables dans la mesure de nos moyens actuels. »


    La proposition de restructuration formulée par Kenzan, satisfaisait également Hyouren, suggérant subséquemment une manière de résoudre les complications soulevées par son frère. Il était vrai qu’officieusement, rien n’empêchait les officiers supérieurs d’assurer le commandement de facto, alors même que l’escouade serait officiellement dirigée par un subordonné. Une situation atypique à laquelle leur collègue proposait une solution d’autant plus radicale : la constitution d’un pôle dormant, qui ne comporterait aucune équipe fixe et figée dans le marbre. Cette option présentait aussi le mérite de constituer des unités d’intervention à la carte selon les compétences requises par les missions. L’élargissement du recrutement du Bureau d’Etude à des soldats moins intéressés par une démarche intellectuelle, représentait néanmoins à la fois un pour et un contre aux yeux du Souhei.

    « Je présume que chacune de ces options pourraient fonctionner. Un pôle ne comportant aucune escouade préétablie, présente effectivement l’avantage de pouvoir constituer des équipes parfaitement adaptées au type d’intervention qu’elles devront mener ; tout en éliminant les conflits de leadership. Mais si nous devions retenir cette option, serait-il vraiment préférable de permettre de rejoindre notre institution uniquement via cette section dormante ? Des soldats se retrouveraient ainsi membres du Bureau, sans accomplir la moindre tâche pour celui-ci, tant que leurs services ne seraient point requis. D’autant plus si nous comptons suffisamment de volontaires issus des deux autres pôles, afin de mettre en place des escouades adaptées lorsque nécessaire. De telles recrues ne feraient-elles pas davantage office de réservistes ? »


    L'air songeur, il tourna finalement la tête en direction de sa jumelle, qui s'apprêtait à son tour à délivrer son opinion. Fondamentalement, chacune de ces deux ou trois possibilités lui paraissaient convenables, si bien qu'il n'éprouverait aucune réticence à apporter son concours à celle qui servirait au mieux leurs projets.
    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Minamoto Hyouren
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    Une restructuration attendue

    Yamato Daichi était un jeune garçon plein d'idées et doté d'un grand potentiel. On ne l'appelle pas Prodige pour rien. Contrairement à Shin, Daichi avait bien plus d'estime dans le coeur de Minamoto Hyouren, peut-être parce qu'il l'avait accueillie au sein de son village sans distinction ni discrimination, simplement comme quiconque rejoint les rangs de Toge. Et en plus de cela, il lui avait désormais confié des charges d'instructrice, en tant que capitaine. Ainsi, alors qu'il eut été crée que quelques mois en arrière, ce bureau d'étude était destiné à un avenir tout aussi prodigieux que ne l'était son jeune cousin, et même si les diverses étiquettes qu'elle avait ne lui permettait pas de diriger toutes les organisations, même si elle le voulait. Si elle comptait s'investir au sein du pin blanc plus formellement, le bureau d'étude lui semblait être un passe-temps, un sorte de lieu de détente auquel elle peut apporter des connaissances et effectuer des recherches pour profiter au monde d'Onogoro.

    La jōnin baissa son regard, en pleine réflexion sur les mots reportés par son frère quant à l'idée que l'unité d'intervention pourrait créer des postes inutiles, faire trainer des individus dont la seule passion serait de massacrer des yôkais et non pas de les étudier. Si ces individus étaient proche de l'idée globale de l'humanité envers les yôkais, il fallait gardait un oeil sur eux si jamais ils entraient dans le pôle qui les rapprocherait des yôkais. Après tout, si l'un d'eux est massacré et devint inutilisable à l'étude, ce serait là leur erreur d'avoir autoriser l'entrée d'étrangers dans l'intervention.

    Mais elle n'y était pas opposée, et ne voulait pas imposer des mesures restrictives, l'idée de surveiller d'un oeil avisé les escouades de lieutenant servait déjà à cela. Néanmoins, elle ne voyait pas l'interêt de les intégrer au bureau d'étude s'ils ne comptent pas apporter une pierre à l'édifice, si ce n'est tuer ou capturer les créatures.

    « Si je comprend bien, selon vos idées respectives, les soldats ayant pour ambition de rejoindre les unités d'interventions, ici définie par le volontariat et l'éphémérité des escouades, pourraient ne pas être membre à part entière du bureau, et serait, de ce fait, mobilisée que dans certains cas où de la main-d'oeuvre est requise. De cette façon, cela me semble tout à fait envisageable, mobilisant les soldats volontaires tout en n'encombrant pas le bureau d'étude d'individus inutiles pour l'avancement de la science. S'il le faut, je pourrais établir une liste ou lier les unités du Pin blanc qui seraient intéressés afin de lier nos organisations au sein de ce pôle. »


    Ses iris de jade s'orientèrent vers leurs soeurs, celles qui trônaient dans les orbites de Byakuren, cherchant à contenter l'esprit de son frère par cette proposition qui réglerait un souci de surpopulation inutile des organisations. De ce fait, les organisations du village prendront une seule et même racine, officiellement. Sa paume caresse sa propre joue et la princesse observe désormais Takeda Kenzan en se plongeant dans ses pensées, elle avait assez évoqué ce qu'elle comptait proposer pour le bureau d'études, et cette structuration plus claire et définie semblait toucher à sa fin, du moins, pour les mots.

    Car si parler autour d'une table et d'un thé semblait ennuyeux, qu'en était-il de rédiger chacune des clauses discutées et de les faire parvenir à la connaissance d'autrui.

    « Si aucun de vous deux ne souhaite ajouter d'informations complémentaires, je pense que nous devrions désormais voir comment nous charger de mettre en place ces décisions, à savoir au niveau administratif et au niveau de la présentation à nos soldats. Si le premier pan me semble simple, quid du second ? Allons nous faire une conférence publique en convoquant les membres du bureau d'étude et en autorisant les autres soldats à y assister pour, s'il le veule, se porter volontaire ? Cela permettrait de répartir les membres actuels dans nos pôles et peut-être d'en recruter de nouveaux. »


    Par ces mots, elle indiquait une presque-fin de cette réunion puisqu'elle évoquait déjà l'idée d'une rencontre ultérieure, selon les avis de ses deux collègues.

    Informations :


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    Jonin de Toge
    Takeda Kenzan
    Jonin de Toge
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    Takeda Kenzan
    Une restructuration attendue 7a MESSAGES : 71
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      Objet:
    Une restructuration attendue

    ft. Jumeaux Minamoto




    Un nouveau tour de table prenait place peu après ma prise de parole. Comme toujours, le cadet précédait l'aînée, mettant fin dans un premier temps à notre légère digression en me rejoignant à mi-chemin sur l'échiquier idéologique. Il semblait que nos idées convergeaient plus que ce que je ne le pensais.

    Dans un second temps, l'immaculé présentait son avis sur ma proposition. Après avoir rappelé la validité de chacune des options proposées, il exprima une certaine réticence vis-à-vis de la mienne. Hésitation tout à fait légitime qui faisait même écho à ma propre réaction lorsque nos rôles étaient inverses. Certes, le prince avait raison, ouvrir le Bureau à tant de membres ne bénéficiant pas activement à l'effort de recherches lui-même devait paraître contre productif, inutile même. Mais il fallait voir au-dessus de cet aspect plutôt... immédiat.  

    Puis ce fut autour de la princesse impériale d'intervenir. Résumant tout d'abord ma proposition en expliquant parfaitement le fond de ma pensée, l'aînée m'arracha un léger sourire de respect. Je comprenais tout de suite mieux la profondeur du lien unissant les deux âmes à mes côtés, deux esprits s'épaulant l'un l'autre.

    Regardant les jumeaux à tour de rôle, la voix du Takeda semblait animée d'un respect nouveau pour ces inconnus.
    Je comptais expliciter ma proposition, mon Prince, mais il me semble que votre sœur m'ait devancée. Effectivement, afin de palier à ce que vous redoutez, il suffirait d'employer des soldats volontaires de l'armée régulière ou d'autres institutions qui collaboreraient avec certains de nos membres pour intervenir là où le combat est certain ou très probable.

    Son attention se pose exclusivement sur l'aînée des jumeaux.
    D'ailleurs, je vous encourage grandement à mettre en action cette suggestion Princesse. Je ne vois guère de personnes plus aptes à remplir ce rôle de... « mercenaire » si vous me permettez ce terme, que les soldats du Pin Blanc.


    Je soufflais un léger soupir de satisfaction. Nous nous rapprochions petit à petit d'un consensus, sentiment qui paraissait faire l'unanimité.  Alors que mon regard croisa de nouveau celui de la princesse impériale, celle-ci se contenta de dire tout haut ce que nous pensions tous tout bas : les mots du début de la fin.

    Je sentais mon corps se relaxer de plus belle. Malgré ma réticence à y participer, cette réunion se révélait bien plus utile que je ne pouvais l'imaginer. Faire la connaissance des jumeaux impériaux et trouver une solution à la structure bancale du Bureau, deux pierres d'un coup. Je pouvais enfin me concentrer sur mes objectifs personnels, ma mission.

    Détendu, le Takeda semblait beaucoup moins distant à présent.
    Pour ma part, je vous suggère d'entrer en contact le plus vite possible avec le Pin Blanc et Daichi-sama afin d'établir officiellement cette relation de collaboration entre nos institutions. Ceci mis à part, je propose un simple communiqué écrit afin d'annoncer cette restructuration tant attendue dans un premier temps, puis une conférence publique comme vous le mentionner.

    Il marque une pause, reprends son souffle puis continue.
    Pour la répartition des soldats au sein des pôles, établissons tout d'abord une liste des membres les plus aptes à rejoindre tel ou tel axe. Ainsi, lorsque le moment de choisir viendra pour eux, nous leur laisserons ce choix-là tout en proposant un axe qui devrait leur correspondre.

    Il se lève de son siège en un mouvement minutieux avant de regarder à nouveau chacun des jumeaux.
    Toutefois, je vous laisse le choix final pour cette décision. Je vous prie cependant d'excuser ma hâte, vos Altesses. Comme vous le savez, j'ai été chargé d'une mission d'ordre capital et il me faut préparer la prochaine étape de celle-ci. J'espère avoir rempli mes nouvelles fonctions comme il le fallait.

    Hyouren-denka, Byakuren-denka, ce fut un plaisir de faire votre connaissance, mais je dois à présent m'absenter. Au plaisir de vous recroiser le plus vite possible, passez une agréable fin de journée.

    Fit-il en leur offrant un sourire sincère. Un hochement de tête plus tard et il se dirigeait vers la sortie de la salle de réunion.


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