Quand on n’a pas la paie d’un jonin il faut savoir profiter de chacune des occasions que la vie nous présente. Et en voici une qui ne manquera aps de venir sied au garçon. Lui qui éprouve toujours une faim irascible la voici qui se confronte à un concours. Serait-ce sa faim ou les ramens qui vaincront ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir pour le garçon et bien qu’il ne soit pas convaincu de pouvoir gagner face à des vétérans du concours, il est certain de pouvoir engloutir une assez grande quantité de pâtes. Et alors que le printemps fait son arrivée en grand pompe, une femme se démarque de la foule de par sa voix qui porte assez loin. Suffisamment loin pour faire cesser de nombreux bavards et suffisamment loin pour atteindre les oreilles d’Akari qui n’est pas au plus proche de la scène. Se présentant sous le nom de Takusan maru. La femme est un des nombreux chefs présents à Sakyuu, mais dont sa réputation a su dépasser celle de bon nombre d’autres restaurateurs. Mais voici qu’elle annonce quelque chose qui ne plait guère à Akari. Les plats de ramen seront à base de piments et nul doute que la puissance de ces derniers viendra à grandir à mesure que le concours évolue.



Le ninja se sent toutefois capable de faire face à cela comme tant d’autres individu, certains des militaires d’autres non. Après tout le concours était ouvert à tous et même aux ninjas. Si tout le monde semblait s’activer à répondre aux gestes de la cheffe des lieux, Akari restait plutôt sobre quant à tout ceci. Ce n’était pas un manque d’enthousiasme, simplement était-il une de ses personnes assez réservées sur certains sujets. Et exprimer ses sentiments devant tant de gens n’était pas vraiment son fort, même si cela relevait de la joie et qu’aucune honte ne pouvait le saisir.



Passant entre les gens sans même les toucher on peut ressentir la grâce des ninjas dans les mouvements d’Akari alors qu’il tente de s’avancer vers le lieu du concours. Mais c’est surtout sa taille qui aide en pareil circonstance quand la foule et bien amassée. Il parvint à rejoindre le devant de la scène et rapidement il se présente comme étant un des candidats. A table, Akari ne regarde que le bois de la table qui se présente à lui. Les plats ne sont pas encore là mais malgré tout on peut ressentir l’envie de compétition de certains. Car à sa droite un homme vient à demander au jeune homme s’il est taillé pour un concours. Pas un mot d’Akari.



D’autant qu’il n’avait pas vraiment le temps de répondre car une inconnue vint à sa rescousse pour une raison obscure. Humiliant presque l’homme, le colosse, il vient à se taire sans ne plus piper un seul mot. Puis d’une nature moins guerrière et plus amicale, la femme aux traits étrangement similaires à ceux du garçon se présente. Se nommant Saki, Akari n’avait même pas remarqué sa présence avant qu’elle ne parle. Peut-être était-elle aussi une militaire, mais certainement pas de Sakyuu. A vrai dire il n’était pas dans son village et il ne connaissait personne ici. Elle lui tendait la main et il était naturel de répondre à son geste. Lui rendant son geste en lui serrant sa douce main, le garçon vint à lui exprimmer quelques mots.



-Enchanté, je suis Akari. Je viens de Sakyuu je ne sais pas si vous connaissez ?



Rien qu’à cette phrase on pouvait deviner que le garçon avait une certaine habitude des plats chauds et épicés. Autant dire qu’il pouvait se révéler être un sacré concurrent pour la demoiselle. Mais il fallait aussi venir chercher des informations à propos de la jeune demoiselle.



-Et donc vous êtes une habituée des concours de nourriture ? Vous avez déjà participé à celui-ci ? Je dois bien avouer que c’est la première pour moi à Seizan.

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Il y a eut comme une mésentente de la part du garçon. Peut-être n’a-t-il pas su s’exprimer comme il le souhaitait. Cela arrive si souvent qu’en définitive, il préfère la plupart du temps ne pas soulever ce genre de qui propos. Lorsqu’il demande si elle connait le village, il entend par là si elle s’y est déjà rendu et non de savoir si le nom en lui-même lui dit quelque chose. Bien évidemment elle n’est pas forcée de connaitre ce nom, mais le fait semble assez rare au vu des soins et de richesses du village des dunes. Aussi elle dit le connaitre ou croire que c’est le cas sans vraiment si elle y est déjà allée ou non. Une chose à vérifier plus tard pour sûr.



Vantant les mérites du restaurant ici présent. Ou même la popularité du concours. Elle dit s’y rendre de manière régulière ou assez souvent en tout cas. Mais dans ce qu’elle dit, une chose dérange Akari, le fait que les ramens épicés de Seizan ou plus précisément de ce restaurant sont les meilleurs de tout l’Empire. Le garçon a du mal à croire cela, car à Sakyuu, les habitants de cette région ont l’habitude de manger épicé et il n’est pas rares de trouver des ramens épicés et des établissements spécialisés dans ce domaine.

Elle pointe néanmoins le tableau des vainqueurs, avec son nom qui y figure. A n’en point douter qu’elle compte bien défendre son titre ou la réputation du lieu.

Elle demande aussi la raison de la présence du jeune homme. Sa mission n’étant pas sécrète il peut bien se permettre de répondre à la demande de la concurrente. D’autant que cette dernière s’est vu se décompenser en de nombreux fragments. Entre la patrouille, la livraison de courrier ou de colis et une leçon improvisée qu’il dû recevoir. Non pas qu’il n’en soit pas heureux.



-Non je ne suis pas vraiment venu que pour les plats de ce restaurant ou me remplir la panse, pour être honnête je suis venu de par le fait d’une mission que l’on me confia il y a cinq jours. Et depuis quelques heures j’erre dans les quartiers marchands de Seizan par simple curiosité. Et finalement, je tombe sur un concours je n’en ai pas fait beaucoup mais il parait que je m’en sors bien. Mais je ne puis décemment pas vous appuyer dans votre propos. Je ne donnerai mon avis qu’après avoir gouté les plats présents. Mais une chose est certaine, il y a des établissements qui servent de très plats épicés et notamment des ramens à Sakyuu. Et ils sont particulièrement doué pour ça.



A ces mots la femme vient à préciser une chose en ce qui concerne le concours. Il semblerait que ce dernier dispose d’une particularité pour faire abandonner ses compétiteurs. Le garçon doit bien admettre qu’il ne sait pas trop à quoi s’attendre. Mais il se sent prêt à relever le défi qu’on lui propose. Après tout c’est là un repas gratuit, qui dirait non à cela ?



-Je vois, eh bien j’ai hâte de voir cela.



Puis le top départ est donné. Le bol sans assez grand et loin d’être vide. Le garçon va devoir s’armer de patience pour finir le premier. Et tandis que tout le monde ou du moins la plupart se jette sur leur bol. Akari lui se contente de saisir presque lentement ses baguettes, de les tenir fermement. Et il trempe ces dernières dans son bol pour en faire ressortir quelques ingrédients avant de les mettre dans sa bouche. Pour ce premier bol, le garçon choisit tant la prudence que la précision. Trois par trois les nouilles disparaissent. Mais il vient à commettre ce qui pour certains peut paraitre comme irrespectueux voir même un sacrilège. Alors que la moitié de son plat a perdu ses nouilles. Le garçon vient à reposer avec délicatesse ses baguettes. On pourrait même presque croire à un abandon. Et pourtant, il saisit le bon de ses deux mains et porte le rebord de ce dernier à ses lèvres avant d’en boire le contenu. Le contenant devient alors de plus ne plus léger jusqu’à ce qu’il n’y soit plus de sauce. Puis Akari décide de prendre ses baguettes à nouveau et termine son plat. Il est difficile de comprendre la raison de ce geste qui n’est pourtant pas anodin. Pour ce premier bol fini, le ventre d’Akari à encore bien de la place et ce dernier n’était pas épicé ou alors il n’a rien senti de la sorte.

Ainsi il se prépare pour le second.

Le concours était bien lancé et il y avait tout type de mangeur. Certains se voyaient comme des sprinteurs pour prendre de l’avance en termes de plats ingurgités tandis que d’autres prenaient leur temps pour mieux digérer les choses et ne pas chercher à se remplir la panse n’importe comment. Pour Akari on aurait tendance à le classer dans la seconde catégorie. Et pourtant le jeune homme se montre implacable ne faisant aucune pause le temps qu’une bouchée arrive à sa bouche alors que le plat est fini il enchaine sur le suivant. Mais au deuxième plat, la sensation n’est plus vraiment agréable. Au contraire elle en devient déplaisante le temps d’un instant. S’il pouvait faire face au piment, croquer un de ceux présent dans le plat, n’est pas vraiment plaisant. Une erreur de la part du chef qui prépare la chose ou alors est-ce le plat normal ? Ou même un plat spécialement prévu pour le concours afin de venir réveiller les papilles des habitués aux piments ? Le jeune homme ne saurait pas le dire, mais sa bouche s’enflamme alors, elle s’enflamme oui mais seulement sur le bout de sa langue, le reste est encore exempte de toute sensation. Sans attendre il agit rapidement pour lutter contre la chose, saisissant son bol à deux mains. Il vient à boire une fois encore une gorgée du bouillon sans même avoir fini les pâtes. Ce n’était plus une insulte mais deux. Et pourtant l’effet recherché semblait bien fonctionner.

Et si le garçon n’est pas sadique au point de s’imaginer des stratégies visant à déstabiliser le moral. Il fait preuve de manière inconsciente de ces dernières. Le fait d’insulter les locaux en buvant le bouillon avant d’avoir fini le plat et bien évidemment un moyen comme un autre de faire perdre le rythme aux adversaires. Mais outre cela il y a le fait de boire ce dernier à divers moments sans que cela ne soit une constante cela un moment précis. Montrant comme une infinité de possibilité pour le garçon à ingérer le bouillon sans que son estomac ne puisse se remplir. Mais rapidement les choses vinrent à s’accélérer et il ne restait bientôt plus que trois participants même si ce ne fut pas encore le cas. Akari n’avait même pas remarqué cela, il était simplement occupé à pouvoir manger au frais du restaurant, lui qui ne mange presque que les rations offertes par l’armée à Sakyuu. Il n’allait pas se plaindre de pouvoir se faire une petite réserve.



Puis le sortant de ses songes, la femme à côté de lui vint lui adresser quelques mots. Alors que le garçon venait de croquer dans un morceau de piment. Bien sûr il n’allait pas boire le bouillon comme ça alors qu’elle lui parlait. Peut-être même avait-elle remarqué la chose est cela était une stratégie de sa part. Mais qu’importe le mal était fait et le garçon devait à présent faire face aux conséquences. Annonçant que les choses sérieuses commencent. Akari espère pouvoir avoir une portion supplémentaire de viande au plat suivant.



-J’espère que tu dis vrai, mais je vois que tu t'en sors aussi bien que tu le disais.



Répondait rapidement le garçon avant de boire son bouillon mais cette fois-ci avec le bol vide de tout si ce n’est du bouillon. Et en remarquant la chose, Akari venait peut-être de comprendre quelque chose à tout ceci. Puis un gong, un gong qui résonnait dans ses oreilles. Une épreuve s’annonce et pas des plus simples. Le niveau de piquant des plats à augmenter, mais cela vient aussi un casse-tête. Chose pour laquelle le garçon n’est pas particulièrement doué, dotant qu’il n’était pas spécialement non plus intelligent, simplement avait-il pour lui un bon instinct.

Après l’énonciation des règles le garçon devait donc faire preuve d’ingéniosité. Aussi le garçon décide de faire quelque chose d’irréfléchie et qui lui portera préjudice pour la suite, mais au lieu de mâcher il décide de boire le contenu de son bol en le tenant que de sa main gauche. Buvant les pâtes en prenant à peine le temps de macher le temps que cela s’écoule. Le garçon est un vrai sauvage au milieu de la civilisation. Mais suffisamment tranché et broyé les morceaux rentrent dans son estomac avec le bouillon en même temps supprimant comme le côté piquant du plat. Et en moins de cinq minutes voici que son plat et vide et qu’il peut consacrer sa main gauche au casse-tête. Pour autant, s’il buvait son bol, il regardait surtout le casse-tête. Bien sûr il aurait pu copier ses voisins, mais cela était que trop compter sur les compétences des autres. Une chose dangereuse à faire lorsqu’il y a un facteur temps.

Et loin de comprendre la chose ou de trouver comment bouger l’engin, Akari de par la préhension de ses doigts parvient comme à tordre sans casser les pièces de bois qui une fois hors du casses têtes viennent à reprendre leur forme d’origine. Le bois était donc souple suffisamment pour laisser une brute user de sa force, mais à trop en user on pouvait casser les pièces aussi. Jouant sur un fragile équilibre, le garçon avait pu enlever une pièce qui normalement ne pouvait pas sauter en première, le casse-tête vint par la suite comme à se résoudre de lui-même en laissant tout tomber. Peut-être par chance avait-il pu enlever non pas la première mais la deuxième pièce à enlever ou même était-ce simplement la première. Il ne savait pas comment il avait fait. Mais la chose était faite. Et il avait même un peu temps pour digérer sa folle action avec le bol.