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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Sakyuu / Mort en été 806
    Sabaku Naoko
    Jonin de Sakyuu / Mort en été 806
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    Sabaku Naoko
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      Objet: Un kit de matériel - 5 kunai , Une armure 2 étoiles
    Dans les entrailles de la terre


    Il était un élément que la fière jonin de Sakyuu détestait par dessus-tout. Un élément qui avait failli lui ravir la vie, qui l'avait marquée à tout jamais, et qui continuait de la poursuivre dans le monde réel comme en rêve.

    Le feu.

    Source de la vie pour certains, combien y trouvent du réconfort les soirées d'hiver ? Combien y trouvent un refuge, un phare dans l'obscurité ? Combien de vies ont été sauves car un voyageur a préféré dormir près du feu, plutôt que d'y renoncer ?

    Et comment ne pas trouver l'endroit où s'était aventurée la jeune femme accueillant ? Dans les entrailles de la Terre-Mère, avec comme compagnie la chaleur et lumière du feu. C'était comme si les étincelles joyeuses crées par les artisans essayaient de délivrer un message à l'unisson, créant une mélodie brute et rugueuse, qui venait secoueur les profondeurs des grottes servant de résidence au plus grand réservoir de forgerons talentueux du monde.

    Et pourtant, Naoko ne s'y sentait pas à sa place.

    Comme redevenue aussi vulnérable qu'a son enfance, la fille du désert sentait ses repères partir petit à petit. Ou était passé le sable, les grands espaces et le vent ? Quelle était cette atmosphère, lourde et suinteuse, qui collait à la peau ? Que faisait-elle diable ici ?

    Elle ferma les yeux un court instant, inspirant, expirant. Elle n'étais pas seule. Partout où elle allait, l'eau venait avec elle. Elle était protégée.

    ***

    Tout avait commencé lorsque la Jonin surveillait l'arrivée des armes demandées par le village de Sakyuu aux artisans de Seizan. Il était courant pour les villages cachés de faire de même et une telle tâche ne demandait pas spécialement la supervision d'un Jonin, mais Naoko avait ses propres raisons pour s'assurer que toute la marchandise qu'elle souhaitait obtenir soit bien délivrée.

    Pourtant, lorsqu'un caisson portant trois katanas et une armure arrivèrent, l'un des porteurs lança un regard torve au lot avant de cracher au sol et de lâcher, avec un mépris palpable.

    Peuh. Si j'étais vous, j'achèterai pas de cette camelote. Le type qui fait ça est pas net.


    Comment ça. Je crois pas que j'ai demandé l'avis d'un porteur. J'ai bien réfléchi... ouais c'est ça, je m'en fous.


    La jeune femme échangea un regard interrogatif avec un camarade Sakyujin, qui lui renvoya son interrogation. Le matériel avait l'air de bonne qualité, pourquoi diable avait-il dit ça ?

    Vous faites comme vous voulez. Viendrez pas vous plaindre après avoir acheté du travail de yokai.


    Un yokai. Ben voyons. Tu veux me faire croire que c'est un yokai qui a fait ces armes ? Mais tu me prends pour une débile, c'est pas possible. Tu veux que j'achète chez ton cousin plutôt que chez lui ?


    Le porteur devint rose alors que quelques rires se firent entendre. Balbutiant, il lâcha :

    C'est ça, moquez vous ! Je connais cette griffe, le mec qui a fait ça est aveugle ! C'est un yokai, je vous dit !


    Il pointa du doigt une petite marque sur le pommeau en forme de dragon, avant de s'en aller. Les sakyujins présent se regardèrent, circonspects. Ils en parlèrent rapidement, se demandant si il était vraiment possible qu'un type soit aveugle et forgeron, avant de se remettre au travail. Naoko regagna son poste de supervision, mais sa curiosité était piquée. Surtout que sa cargaison était déjà sécurisée, fallait-elle vraiment qu'elle surveille encore et toujours les allées et venues de ses compatriotes ?

    ***

    Alors, après avoir discrètement pris la poudre d'escampette, avoir demandé son chemin à droite à gauche et s'être définitivement perdue dans le dédale souterrain de Seizan, Naoko était là. Sous terre. Entourée de ses angoisses et de forgerons bruyants.

    Commençant à regretter son idée, la Jonin s'approcha d'un forgeron aux cheveux blancs, visiblement concentré dans la réalisation d'un... bout de métal, pour ce qu'elle en savait. Serrant fort les poings en s'approchant des flammes. Sa voix trembla légèrement.

    Vous... Vous auriez pas vu un forgeron aveugle ?
    Dans les entrailles de la terre [Pv - Kyoshiro / Hikaru] K0ou
    Tadake Kyoshiro
    "Le Démoniste" / Jonin de Seizan
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    Tadake Kyoshiro
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      Objet: 1 miroir du reset - Armure en fer 1* -2 Armure 2* - 10 bombes - 5 parchemins explosifs - 2 kits de réparation - 2 kodachis - 1 katana ( départ ) - 1 wakizashi ( création ) - 1 épée démoniaque ( Sekitsui) - 1 ambre rouge - 1 morceau de fer de météorite
    Dans les entrailles de la terre




    Kyoshiro n'avait pas encore beaucoup de clients, alors les commandes ne se bousculaient pas vraiment au portillon. Il avait ses réguliers, ceux qui traitaient leurs lames avec beaucoup d'irrespect et qui avaient besoin de maintenances régulières, ceux qui remplissaient suffisamment ses journées pour qu'il n'ait pas à s'ennuyer, mais ce n'était clairement pas suffisant aux yeux du Tadake. Alors que faisait-il en attendant ? Il forgeait des katanas de bonne facture, à l'avance. Des lames qui pourraient servir, aux samouraïs qui auraient le malheur de briser la leur, à force de combats trop rudes. Il n'y avait pas de mal à gagner un peu de temps, et s'occuper en même temps, non ? Il faisait de son mieux pour être patient, comprenant que n'importe quelle cité ne s'était pas créée en un seul jour, mais il aurait préféré se noyer sur les commandes plutôt que de forger des lames, pour s'occuper, comme il était en train de le faire, en ce moment. Enfin bon la vie était injuste, il fallait travailler dur pour se tailler la part du lion : ce n'était pas à lui qu'on allait apprendre le contraire.
    Il était en train de finaliser cette lame, de donner les coups de marteau, lorsqu'une odeur étrangère vint se mêler au feu et au métal englobant la pièce. Un de ses clients, venu récupérer une commande ? Un collègue devait bien venir récupérer son arme, mais il avait prévu de ne venir que demain, alors qui ? À l'approche de la personne, Kyoshiro posa son marteau jusque ce que, enfin, le silence ne brise en lui faisant comprendre la situation.

    Personne ne venait ici par hasard, surtout pas dans la forge de l'aveugle. La plupart étaient là pour demander quelque chose et d'autres, plus rares, entraient ici par simple curiosité, car le concept d'un aveugle forgeron semblait hilarant. Bien entendu que cela l'exaspérait d'être un spectacle de foire, mais que pouvait-il y faire ? Ainsi, après s'être arrêté, toujours de dos à la demoiselle, il commença alors à briser le silence, d'un ton léger.

    Alors j'ai envie de vous dire oui...et non. Non parce que je n'ai pas la mémoire des visages et oui parce que...


    Joignant le geste à la parole, le jeune homme pivota et présenta son visage à l'inconnue, révélant le bandeau autour de ses yeux et, par la même occasion, la réponse à la question de la Sabaku.

    ...ce bandeau n'est pas juste là, parce qu'il me va très bien.


    Un peu de vantardise ne faisait pas de mal, non ? Enfin ce n'était pas totalement de la vantardise puisque c'était avant tout la vérité. Elle n'était pas d'ici, cela crevait les yeux. Comment le savait-il ? Parce que tous les habitants de Seizan connaissaient l'aveugle forgeron. Ils ne connaissaient pas tous son visage ou son nom, mais le concept d'un infirme capable de forgeron, aussi bien que les autres, s'était répandu dans ce village, comme une traînée de poudre. Elle ne devait pas être ici, ou simplement nouvelle arrivante mais, quoi qu'il en soit, le colosse en profita pour s'approcher d'elle et, arborant un sourire amusé au coin de ses lèvres, lui tendit la main en guise de salutations, avant de conclure par un :

    Laissez-moi deviner. Curieuse de savoir comment un aveugle pour être forgeron, c'est ça ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas la première et ne serez certainement pas la dernière. Kyoshiro, et vous êtes... ?

    Jonin de Seizan / Mort en Hiver 805
    Hikaru
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    Dans les entrailles de la terre !



    Il n’était pas de garde et bien loin des postes de surveillance dont il laissait la charge aux soldats plus compétents en ce domaine la charge de surveiller les allées et venues au sein de Seizan, pourtant, c’est d’un air remonté que le Cavalier d’Argent remontait les rues perchées en montagne pour atteindre une certaine forge, tenu par un certain forgeron aveugle, connu de tous au village. Non pas curieux, mais mystérieusement doté d’une capacité étrange à se trouver au bon endroit au bon moment, c’est le sandwich entre les dents et perché sur un toit que le Jonin entrouvrit les oreilles et écouta de loin une bien curieuse conversation.

    Carnet de notes en main, l’enquête qu’il menait à l’échelle de l’Empire s’interrompit, lorsque de la bouche d’un porteur sortit les mots « aveugle » et Yokai », d’une manière portant à croire que son élève était traîné dans la boue par un inconnu au bataillon. Fougue de la jeunesse, celle qui se laissait entraîner dans les tempêtes, cette dernière fit littéralement bondir Hikaru derrière l’homme qui venait de laisser partir une Sakyujin en direction de sa forge, une chose à la fois.

    Je ne suis pas partisan des idées reçues qui ne relatent en rien la réalité, et qui sont crachées par des individus, aucunement objectifs.


    Effrayé ? Certainement, parce que la surprise venait de faire tomber sur les fesses ce pauvre homme aux intentions aussi malhonnêtes que ses propos exagérés et qui ne plaisaient pas du tout au Cavalier d’Argent. Imposant, bien loin des premières impressions que l’on pouvait accorder à une bouille aussi juvénile, Hikaru afficha un calme olympien et un regard de glace avant de reprendre la parole, n’aidant aucunement son interlocuteur à se relever, lui exprimant ses mots de toute sa hauteur.

    Si je vous reprends une seule fois à traîner mon élève dans la boue pour son travail justement accompli, pour sa cécité, vous entendrez de mes nouvelles, croyez-le !


    Un ton qui ne laissa pas le droit à la négociation ou au débat. Le Jonin connaissait ses élèves, et un artisan dénuée de la vue qui produisait chaque outil de travail avec une dévotion qui transpirait au point d’en être visible dans chacune de ses créations, n’était en rien un monstre.

    Inquiet quant aux mots du Porteur, quant à la réaction de la femme qui venait de partir comme une fusée pour retrouver Kyoshiro dans son atelier, ou du moins de par la direction qu’elle avait pris, le Seizanjin bondit aussitôt sur un toit, et se mit à courir à bonne allure pour le retrouver à temps, ignorant ce qui résulterait d’un tel entretien. Bondissant d’une traite jusqu’à s’engouffrer dans le dédale souterrain de Seizan, c’est sans grande difficulté que le local parvint à retrouver la forge de son élève, dans laquelle il s’immisça, non sans frapper par pure politesse.

    Bonjour Kyoshiro ! Est-ce que tu n’aurais pas aperçu… ? Ah !


    Tombant nez à nez avec la Sakyujin dont il était question dans l’esprit du jeune homme, ce dernier fit quelques pas pour se dresser entre l’aveugle et la femme, avant d’interroger cette dernière.

    Bonjour Mademoiselle, Takayanagi Hikaru, enchanté. Vous êtes une envoyée de Sakyuu no Kuni si je ne m’abuse… ? J’ai, par un hasard heureux entendu quelques mots de votre entretien avec le porteur se chargeant de rapatrier les armes demandées à Seizan… Que faites-vous dans un endroit aussi reculé de votre affectation initiale consistant à superviser le bon chargement du matériel demandé ?


    Méfiant, vis-à-vis des propos haineux tenus, le Maître se tint ici, disposé à secourir son élève en cas de besoin.

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      Objet: Un kit de matériel - 5 kunai , Une armure 2 étoiles
    Dans les entrailles de la terre


    Ah ! Euh oh, pardon, j'avais pas compris que euh, c'était vous...


    Elle hésita un instant devant la puissante main tendue devant elle, craignant pour la santé de ses propres doigts, mais finalement accepta de serrer la main du colosse dont la poigne manqua de lui valoir quelques séances chez le médecin. Elle dégagea sa main avec une moue, comprenant un peu tard que serrer la main d'un forgeron en pleine activité n'était pas forcément une idée lumineuse, lorsqu'on souhaite garder un semblant de propreté.

    Naoko. En fait c'est surtout... euh, euhm, en fait j'ai acheté des armes de vous et euh, euh, euh, on m'a dit que euh, c'était ptet de la mauvaise qualité parce que EUH, C'EST NORMAL QUE CA RESTE ROUGE CE TRUC ? Pardon, pardon, c'est une forge naoko c'est normal, reste calmeee, restee caaaaaaaaaaalme, VOUS POUVEZ VRAIMENT PAS L’ÉTEINDRE LE MACHIN ??


    Visiblement étonné, l'aveugle s’exécuta, attrapant le morceau de métal avec une pince et le mettant dans un bac d'eau, relâchant une belle quantité de vapeur ainsi qu'une bonne partie de la tension de la jeune femme. Quelle idée de laisser des trucs tout rougeoyants là comme ça, comme si de rien n'étais, quelqu'un aurait vraiment pu se bruler !

    Excusez moi. Venez, on dit que j'ai rien dit, et vous oubliez ce qui vient de se passer. Okay ? Okay. Je disais donc que j'ai acheté une partie de votre marchandise, et on m'a dit de ne pas y faire confiance, que votre travail était bâclé, y'a même eu mention d'un esprit ou quoi mais bon, vos lames ont l'air tout a fait décentes. Du coup je venais me renseigner un peu parce que j'avais du temps à perdre et voilà. Vous êtes véritablement aveugle, du coup. Donc c'est possible.


    Elle marqua une pause, comme pour se laisser le temps d'assimiler la chose. Elle reprit la parole d'un ton plus bas, comme si elle avait peur de réveiller une bête sauvage.

    Vous... Vous l'avez donc jamais vu ? Ce avec... quoi vous travaillez. Le... le... le feu.


    Tous les brasiers environnant s'intensifièrent, comme si la simple mention de leur nom leur avait donné plus d’appétit. Mais que venait elle diable faire dans cette galère.

    c'est alors qu'un nouvel individu débarqua de nulle part, faisant bondir sur place la jonin dont le cœur semblait au bord de la fissure, tant ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Profitant qu'il soit occupé à parler au forgeron, la Sakyujin essaya de se redonner une consistance au moment ou les yeux incisifs du nouvel arrivant vinrent se poser sur elle.

    Takayanagi Hikaru. Jonin de Seizan. Les jonins des différents villages étaient connus, de part leur prime importance au sein des villages cachés, et leur noms revenaient souvent. Bien qu'elle ne l'avait encore jamais rencontrée, elle savait qui il était.

    Et elle se demandait pourquoi diable fallait-il qu'un jonin vienne s'impliquer dans ses histoires. Naoko allait devoir réfléchir à une stratégie, et très vite.


    C'est exact. J'ai été chargée de m'assurer que le transfert se fasse sous de bonnes conditions, et c'est fait. Je prenais un peu de bon temps pour visiter vos forges, voilà tout. Ne dit-on pas de Seizan qu'il s'agit du lieu rassemblant les artisans les plus talentueux du monde ? J'étais curieuse d'en voir un peu plus.


    Mouais. Mouais. MOUAIS. Naoko voyait elle même les failles dans sa propre parole. Elle venait de répondre à jonin comme on répondait à un égal. Paye donc ta discrétion... Elle se vêtit de son plus beau sourire, espérant qu'il ne s'offusque pas et laisse tomber l'affaire.

    Il n'allait pas insister, pas vrai ?

    Dans les entrailles de la terre [Pv - Kyoshiro / Hikaru] K0ou
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    Dans les entrailles de la terre




    Des visites comme celle-ci il en avait au moins une fois par semaine. Il ne les aimait pas, il essayait de les expédier aussi vite que possible, mais les curieux finissaient toujours par revenir, les uns après les autres. Cela faisait partie de sa différence, aussi ne fut-il pas décontenancé, lorsque la demoiselle fut surprise par la révélation de sa cécité. Haussant les épaules, il coupa alors court, pour l'aider à arrêter de patauger dans la boue, d'un :

    Il n'y a pas de mal. Ça fait toujours ça, la première fois.


    Il y avait fort à parier qu'ils ne se croiseraient pas de sitôt, alors pourquoi être aussi sèche avec elle, qu'il l'était avec tous les idiots de son village ? Certes il pouvait direct et abrupt, parfois trop, mais il savait aussi quand faire la part des choses, pour sauver les apparences. La demoiselle face à lui ne semblait pas être capable du même self-control car, à peine la poignée de main terminée, elle commence à perdre sa contenance face au bout de métal chauffé à blanc que le colosse tenait encore dans son autre main. Il s'était habitué à la chaleur, à la suffocation, mais il oubliait parfois que ce type d'environnement n'était vraiment pas fait pour tout le monde. S'autorisant un petit sourire amusé, il fit demi-tour et alla plonger la lame dans le bac d'eau, derrière lui, avant de répondre :

    Trop chaud pour vous, hein ? Je m'en occupe, pas de soucis. Je reprendrai plus tard.


    Ce n'était pas comme s'il avait autre chose à faire de sa journée, de toute façon, hein ? Il laissa la nouvelle arrivée reprendre ses esprits et, une fois qu'il put mettre un nom sur son visage, il l'écouta lui expliquer la raison de sa venue ici. Il savait que ses collègues essayaient de traîner son nom dans sa boue parce qu'il était différent, appuyant sur sa cécité pour mettre en doute ses capacités. Cela avait été le cas, ainsi, depuis longtemps déjà et, la seule raison pour laquelle le colosse ne voulait pas jouer à ce petit jeu, c'était parce qu'il voulait les écraser, à la régulière, en présentant des produits de très loin supérieurs aux autres. À quoi bon tricher, quand il avait les moyens de gagner, sans insulter ses compétiteurs ? Il afficha donc un sourire amusé, face à cette révélation qui ne l'atteignait qu'à moitié, avant d'expliquer  :

    Laissez moi deviner. On vous a dit que j'étais une abomination, un yokai ou quelque chose du genre, car c'est impossible que je sois capable de forger quelque chose, en étant privé de lumière ? Hum, et pourtant il n'y a rien de mystique, mystérieux ou spirituel dans ce que je fais. Pas besoin de lumière, quand on est doué.  


    Elle n'aurait qu'à tester une de ses lames, par elle-même, si elle doutait réellement de la qualité de ses produits. Le client avait payé, c'était peut-être suffisant pour certain, mais la satisfaction client était un point sur lequel Kyoshiro ne pouvait qu'insister. Restait à savoir si Naoko allait le croire ou non mais, pour l'heure, il était plus inquiet du sujet qu'elle était en train d'aborder. Il n'avait jamais vu de feu...était-ce une question piège ou idiote ? Décidément, il n'aimait vraiment pas quand des curieux s'aventuraient sur ce terrain-là, aussi se contenta t-il de hausser les épaules, en répondant simplement :

    Je ne suis pas devenu ainsi, du jour au lendemain, si c'est là votre question. Non.


    Il aurait voulu éviter de s'enfoncer davantage sur ce sujet, pour des raisons évidentes et, fort heureusement, la vie décida de l'écouter, en faisant entrer dans sa forge son chef d'équipe. Difficile de ne pas identifier son énergie, pas pour le senseur qu'était Kyoshiro, en tout cas. Ce dernier, avec sa nonchalance habituel, leva la main pour saluer son patron, d'un :

    Hey, chef ! La pêche ?  


    Quoi le respect de la hiérarchie et de l'étiquette ? Ils n'étaient pas en train de travailler, non ? Bon, apparemment le patron en avait après la nouvelle venue et non l'aveugle, au grand soulagement de ce dernier. Celui-ci commença à comprendre un peu mieux la situation et, si la demoiselle était là pour récupérer des armes, le Tadake comprenait que son patron s’inquiète de la voir fourrée ici, là où la magie de Seizan opérait. Décidé de mettre son petit grain de sel avec une certaine impertinence, l'aveugle intervint donc en mettant les pieds dans le plat.

    Ce n'est rien, patron. Comme une partie de sa cargaison vient de moi, et que le concept d'un forgeron aveugle n'est pas du goût de goût de tout le monde, elle est venue s'assurer que je ne lui refilais pas de la camelote. Comme si j'étais capable de faire des produits de seconde zone, même si je le voulais, franchement. C'est ça, hein, Naoko-san ?

    Jonin de Seizan / Mort en Hiver 805
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      Objet:
    Dans les entrailles de la terre !



    Orientant tout d’abord son regard vers la jeune femme qui semblait après une observation plus réfléchie, tétanisée par les flammes de l’atelier, Hikaru essuya rapidement une, puis quelques gouttes de sueur, préférant largement le climat de la montagne, riche en brises fraîches que les fournaises ardentes d’une forge tournant à pleine régime. Pourtant, quelque chose ici lui rappelait cette passion qui l’animait lui, quant il devait enseigner les vertus de la stratégie aux jeunes pousses du Village, ou bien même pêcher, une activité secrète qu’il se cachait bien de divulguer à qui que ce soit.

    Cette passion brulante qui découlait des créations de son élève, impliqué et consciencieux malgré la difficulté du fait de sa cécité, des valeurs qui ne laissaient pas le jeune homme insensible et qui faisait que le Cavalier d’Argent, malgré leur récente rencontre avait déjà développé un certain attachement envers cet homme plus âgé que lui et pourtant bien bâti, tant au niveau du mental d’acier, à la manière de ses créations qu’un corps forgé pour le combat, par le mérite et le travail…

    A côté de tout cela, le devoir fit revenir dans ses bottes le Cavalier d’Argent, qui se pencha en détail sur le cas de la Sakyuujin, qui de ses paroles et de ses actes, semblait tout simplement trop confuse pour développer une argumentation concrète. En tous les cas, le fait qu’elle ne soit pas venu par l’envie de répandre les cendres de la haine de ce voyou croisé précédemment détendit immédiatement les mœurs de l’Officier, qui hocha de la tête, avant de lui répondre d’un air plus détendu.

    N’ayez crainte Mademoiselle, j’ai été induit en erreur par de grossiers termes employés par celui qui vous a parlé de mon élève plus tôt. Vous êtes évidemment la bienvenue si Kyoshiro n’y voit aucun inconvénient.

    Souriant et compréhensif, son regard se porta vers les mots crus, mais agréables à l’oreille car emprunt d’honnêteté de son camarade d’équipe, auquel il répondit par un sourire franc, doublé de quelques mots pour introduire sa présence dans les locaux de ce dernier.

    Bonjour Kyoshiro, pas autant que toi mais ça va très bien  !


    Le tutoiement, une preuve évidente qu’en dehors de l’étiquette, des convenances, se trouvaient ses trois élèves, chacun différent mais ayant un point en commun : Hikaru les considérait déjà quelque peu comme faisant partie de sa famille, même s’il ne le disait pas, par gêne, bien dissimulée derrière ses airs sérieux.

    Naoko… Sakyujin…. Ne seriez-vous pas une Jonin, récemment promue ? J’ai eu vent de vos mérites sur le terrain. En tous les cas, je ne peux permettre à personne de dire que Kyoshiro puisse fournir au nom de Seizan un matériel de « seconde qualité » ! J’atteste en mon nom et par la fierté de notre nation à fournir en armement nos confrères et consœurs, qu’il a tout le potentiel pour représenter nos valeurs dans ces créations.


    Soufflant un instant, l’esprit embrasé par la pile électrique qu’était Kyoshiro, intenable et non attaché à l’étiquette, la jeunesse même rattrapa le Jonin, qui se mit à rire franchement, profitant de l’occasion pour donner quelques conseils, bien loin du professionnalisme.

    Puis-je vous proposer à tout deux un cadre de discussion plus enclin ? Je connais un Restaurant dans le cœur du quartier marchand du Village qui saura nous proposer une viande de si bonne qualité, que notre invitée en repartira pleinement satisfaite, plus que la frayeur des flammes en tout cas hahaha !


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    Sabaku Naoko
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    [quote="Sabaku Naoko"]
    Dans les entrailles de la terre


    La jeune femme grimaça en entendant son nom prononcé par le forgeron, qui fut immédiatement compris par le jonin. Bye bye la discretion.

    Oui, c'est bien moi. Vous êtes bien renseigné, et c'est une surprise que de vous rencontrer ici. Je veux bien vous croire quand à la qualité des armes et armures de Kyoshiro-san si vous vous en portez garant. Et je ne vois pas ce que vous voulez dire, vis à vis des flammes... Elles sont très communes à Sakyuu. C'est plus cette atmosphère sombre, le soleil de mon désert me manque terriblement.


    Paye ton excuse à deux balles, mais elle ne pouvait pas laisser se répendre la rumeur qu'ELLE, Naoko la téméraire, puisse avec peur de quelque chose. Belle surprise toutefois que de croiser l'un des personnages les plus important du village dans les bas fond labyrinthiques de la fosse de Seizan. Elle était vernie, tiens. Elle accepta bien vite la proposition du Jonin, souhaitant sortir au plus vite de cet enfer, et lâcha un grand soupir de soulagement en sentant de nouveau l'air frais sur ses cheveux et respirant la brise fraiche, bien loin de l'odeur suintante qui régnait dans les forges.

    L'esprit de nouveau clair, elle se rendit compte de l'énormité de sa bêtise lorsqu'elle avait accepté le restaurant avec ses nouveaux camarades. Elle aurait du s'échapper dès qu'elle le pouvait afin d'éviter les questions, mais il était désormais trop tard. Demander à partir maintenant serait encore plus suspect. Elle prit donc la mine de celle qui n'avait rien à se reprocher, et se mit à parler de banalités une fois complètement à l'air libre, frissonnant une fois à la merci de la brise montagnarde.

    Comment diable faites vous pour vivre ici, Seizanjins ? La chaleur et les grandes étendues vides ne vous manquent elles-pas ? Tout est tellement serré, par ici, on dirait que les montagnes vont se resserrer sur vous en permanence.


    Elle ne le releva pas, mais elle était impressionnée par la capacité du forgeron aveugle à se déplacer par lui même. Elle aurait pensé qu'il aurait eu besoin d'aide, ou d'une cane comme les aveugles du désert, mais il semblait relativement à l'aise. Voyant que le Jonin ne le relevait pas non plus, elle ne souhaita pas se montrer impolie en posant la question qui lui brulait les lèvres.

    Oh, et puis tant pis. La bienséance, c'est un truc de noble, inventé par des nobles, et pour des nobles. Elle ne pouvait pas résister.

    Kyoshiro-san, je me dois de vous demander. Comment faites vous pour simplement vous déplacer sans vous cogner partout ? Sans vouloir me montrer indiscrète -mais en l'étant quand même pas mal- j'ai déjà connu des aveugles, et ils avaient tous besoin d'une canne et d'aide de leurs proches pour aller de chez eux à ne serai-ce que le feu de camp le plus proche.


    elle s'en souvenait encore, de tous ces gens entassés autour du feu. Vieux, jeunes, aveugles, sourds, tout le monde y était bienvenu. Quelque fois, elle était presque nostalgique de ces moments, dans ce monde ou tout le monde finissait par essayer de lui marcher dessus. Mais, elle se devait de continuer. Pour eux.
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    Dans les entrailles de la terre




    Cela dérangeait-il le jeune homme d'avoir des curieux dans sa forge ? De prime abord il aurait pu dire oui mais, si la demoiselle n'essayait pas de lui piquer des produits ou de jeter son nom dans la boue, alors peut-être pourrait-il faire une exception pour cette fois. Elle n'était pas d'ici, elle pouvait donc être traitée avec moins de mépris que les autres et, en plus, le patron de l'aveugle était là. Deux raisons pour lesquelles le colosse se contenta de haussa les épaules, en confirmant :

    Pas de problème, pour moi.


    Tous les jours ses compétiteurs essayaient de traîner son nom dans la boue et, par la même occasion, mettre le doute sur la qualité de ses produits. Tous les jours il avait besoin de jouer des coudes pour se gagner une place à la table des grands. Il n'avait besoin de personne poru prouver que ses lames étaient de premier ordre, sinon il ne les utiliserait pas lui-même, mais c'était toujours plaisant d'entendre des compliments, surtout venant de la bouche de son capitaine. Joueur et taquin de nature, l'homme sans lumière se tourna alors vers son supérieur, pour lancer sur un ton léger :

    J'suis sûr que vous dites juste ça, parce que je suis là !


    Il n'en pensait pas un mot car, si Seizan était le bastion de l'excellence en terme de travail du fer, c'était justement parce que arrondir les angles n'était clairement pas dans l'ère du temps. Si des erreurs étaient à pointaient, elles l'étaient. Tout simplement. S'il devait s'améliorer, s'il devait faire les choses autrement, il en aurait déjà eu vent mais ce n'était pas le cas, car il travaillait correctement et rapidement. Bon ! Après tout cela il avait bien besoin d'une pause et, fort heureusement, Hikaru eut la bonne idée de proposer de sortir d'ici, pour aller se remplir la panse. Non mais sérieusement, n'était-il pas formidable ce patron ? Serrant le poing d'un air victorieux, Kyoshiro sourit et posa une main amicale sur l'épaule du cavalier, en confirmant :

    De la bouffe ? Ah, si vous me prenez par les sentiments !


    Il savait que cette région pouvait paraître rude, et définitivement pas du goût de tout le temps. Il était assez ouvert d'esprit pour l'entendre mais, quand la demoiselle vocalisa à quel point la chaleur de son pays lui manquait, en cet instant, le colosse ne put s'empêcher d'apporter une nouvelle fois un peu de légèreté, en souriant avant d'ajouter un :

    Les grands espaces, les montagnes à perte de vue, et le vent frais. Qu'y a t-il à ne pas aimer, ici ? Et puis les femmes d'ici sont magnifiques. Enfin...c'est ce qu'on m'a dit.


    Quoi ? Y avait-il une limite aux blagues sur la cécité qu'il était autorisé à faire ? En parlant de cécité, justement, la demoiselle fit preuve d'une curiosité qui n'avait rien de nouveau, en demandant au jeune homme comment il se repérait dans l'espace. Oh oui il s'était cogné dans tous les recoins, plus de fois qu'il ne pouvait le compter, avant d'apprendre à se concentrer sur ses autres sens pour combler ce manque. Cela avait été long, dur, et c'était justement parce qu'il était le seul aveugle qu'il connaissait à avoir réussi ce prodige, qu'il n'était pas prêt à divulguer le secret de sa recette. Affichant un sourire taquin, il se vanta alors d'un :

    Vous pensez vraiment que je vais vous révéler mon petit secret ? Allons, voyons. Je n'ai rien en commun avec tous les aveugles que vous avez pu croiser. J'ai ce petit je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence...et qui fait tout mon charme.  



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    Dans les entrailles de la terre !



    Etouffant un sourire moqueur quant à cette honnêteté si flagrante qu’elle en prit le Jonin de court, cette première grimace lorsqu’il frappa dans le mille le fit pouffer le plus discrètement du monde, même s’il lui était impossible de masquer ses émotions devant un comportement qu’il jugeait aussi… adorable. Le teint très légèrement rougi par l’émotion, le Cavalier d’Argent se mit à rire, emporté par l’émotion d’une manière qui ne lui ressemblait pas, mais après tout, il n’était pas vraiment en service et ça lui faisait du bien de se laisser aller par moments. Son sérieux revint lorsqu’il répondit pour détendre l’atmosphère et permettre à la première gênée par cette situation de retrouver un brin de calme.

    Je vous taquinais juste un peu, Naoko-dono… Mais je ne me lasse pas de voir une mine si mignonne tenter de se couvrir… adorable !


    Jovial, à la limite de l’euphorie, le Shinobi resta maître de lui-même mais ne manqua pas de tacler en guise de bienvenue la Sakyujin avant d’ouvrir le pas. Pour répondre à la question que se posa aussitôt la demoiselle, Hikaru n’eut aucunement besoin de s’exprimer immédiatement. Ses pas menèrent le groupe hors des souterrains dédiées à l’activité la plus rentable de Seizan, se rendant alors à la surface où un cadre bien plus vert qu’un étranger puisse se l’imaginer leur tendit les bras. Des arbres au feuillage écarlate les accueillit par rangées, accompagnant et donnant du relief à la grande allée marchande qui s’étendait devant eux.

    Par-delà ce même décor, la chaîne de montagnes que représentait Seizan s’imposait en Maître sur la région toute entière, caressée par les nuages les moins élevés dans le ciel, trouvant refuge aux pics des montagnes les plus hautes des environs. Un air frais, pur bien que plus rare car en hauteur accueillit les trois Shinobis par une douce brise qui était agréable, et dont le Seizanjin ne pouvait plus se passer.

    Hikaru avait voyagé, de villages en villages, de terres en terres dans le cadre de ses missions pour le compte de l’Empire. Pourtant, ce paysage n’avait à ses yeux aucun égal. Lorsque le Tadake parla avec ironie de sa propre cécité, Hikaru se mit à rire et ne put s’empêcher de surenchérir.

    Je ne peux que confirmer les dires de Kyoshiro-san, même si je dois l’admettre, le reste du monde abrite de très belles merveilles.


    Posant son regard sur leur invitée, puis détournant le regard en le reportant vers l’avant, leur faisant dos pour ouvrir le chemin, le Jonin se mit à sourire à la manière d’un enfant qui n’avait plus rien de l’Officier strict qu’il démontrait sur le terrain. Toisant du regard le Restaurant dont Hikaru raffolait par-dessus tout, il se mit à rire en écoutant les modestes paroles de son élève, tout en guidant ce joyeux groupe vers leur prochaine destination, dont les portes se présentèrent à eux bien rapidement, quelques pas plus tard.

    Avant même que le Seizanjin en repos n’ouvre les portes du Restaurant, celles-ci s’ouvrirent mystérieusement, laissant apparaître une silhouette masculine, tablier rose et lunettes de soleil perchées sur le nez.

    Eh bah alors Hikaru, on m’prévient pas avant d’venir manger un bout ! Oh t’es pas seul hein ? P’tit sacripan haha ! Soyez les bienvenus M’ssieurs Dames !


    Joichiro-san, décidément vous ne changez p…


    A la manière d’un grand frère, ou peut-être même d’un père sermonnant son cadet, son enfant, le Commerçant attrapa le Jonin attrapa la bouille du jeune homme avant de lui frotter les cheveux, gonflant ses joues de vexation alors qu’il tirait celle de l’Officier.

    Môsieur Cavalier d’Argent qui joue les grandes personnes… Pas de ça avec moi, on est potes !


    Aaaaah ! Arrêtes ça !


    Une scène particulière, qui retira certainement un peu de crédit à Hikaru, qui parvint à se dégager de cette prise avant de détourner le regard et de rentrer le premier.

    Entrez !


    Se retournant vers son camarade d’enfance, souriant d’une manière plus intime, le Seizanjin porta sa commande aux oreilles du maître des lieux.

    Je t’amène une cliente venue tout droit de Sakyuu no Sato pour goûter à ta cuisine, alors apportes-nous tes meilleures grillades !


    S’éclipsant rapidement pour se mettre aux fourneaux, Hikaru prit une table assez large pour que trois personnes s’y installent confortablement, prenant lui-même place sur l’un des sièges et invitant ses camarades de promenade à en faire de même. Trois verres d’eau, quelques apéritifs à base de crackers salés pour patienter au milieu de table, la baie vitrée sur leur droite donnait sur le décor montagneux qui s’imposait.

    Veuillez pardonner le manque de manières de mon collègue, on a été dans la même promotion mais sa passion pour la cuisine l’a poussé à quitter les bancs de l’Académie très tôt, pour suivre les marches de son père… C’est un cordon bleu, vous ne serez pas déçus.


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    Dans les entrailles de la terre


    Il était en train d'essayer de la draguer, non ? Naoko ne l'avait pas spécialement relevé dans les tunnels à cause de son inconfort, mais maintenant que ses idées se faisaient un peu plus clair ça devenait plus évident. L'allusion à sa beauté, les petits regards... Elle n'était pas dupe.

    Après, elle l'admettait. Le cavalier d'argent était beau garçon, et avait une belle réputation. Mais il était comme tous les autres, voyant en elle invariablement rien de plus qu'une femme fragile et jeune, qu'ils se devaient de "protéger" ou je ne sais quelle autre connerie. Encore un qu'elle se délecterait de faire mentir.

    D'un autre coté, c'était pas plus mal. Si le jonin était plus préoccupé à lui faire la cour qu'a essayer de comprendre la vraie raison de son voyage, c'était tout aussi mieux. Et puis, kyoshiro lui, au moins, avait la décence de ne pas essayer de la draguer.

    Elle grimaça en entendant le forgeron louer les mérites du "vent frais", remontant au passage le col de son manteau comme pour se protéger de la brise. Ou était le doux souffle chaud du désert ? Pourquoi tant de gens appréciaient tant se les geler ? Elle lança malgré tout un regard encore plus froid que le vent en direction du colosse après sa remarque confirmant que finalement, lui aussi était un pervers, ce qui fit rire Hikaru. Décidément, elle était bien tombée.

    Leur chemin se poursuivit donc dans la ville des montagnes, le long d'une allée dont la fille du désert ne pouvait contester la beauté (il était si rare de voir des arbres aussi majestueux pour elle), pour finalement arriver devant ce qu'elle présuma être un restaurant tout en entendant l'explication fort peu convaincante de Kyoshiro. Si il souhaitait rester évasif, la jonin allait respecter son choix. Mais elle aurait aimé connaître "l'astuce" du colosse qui aurait pu être fort utile à beaucoup de personnes chez elle.

    Les yeux de la jeune femme devinrent littéralement rond en voyant comment Le Cavalier d'Argent Takayanagi Hikaru Jonin de Seizan se laissait traiter par un simple cuistot (et comprenant ua passage pourquoi personne ne la respectait, visiblement c'était la norme), mais au final il expliqua la situation, ce qui ne manqua de faire hausser un sourcil à la Sakyujin.

    Avez-vous donc tant de ressources humaines disponibles à Seizan que vous pouvez vous permettre de laisser des détenteurs de Chakra élevé exercer une autre activité que soldat de l'empereur ? N'avez vous pas de problèmes d'effectifs ?


    La jonin attrapa son verre d'eau et observa les reflets de l'eau, songeuse.

    Vous n'avez pas besoin de le dire, je comprends déjà mon erreur. J'ai tendance à oublier que le monde n'est pas comme Sakyuu. Vous n'avez pas connu la nuit du grand feu, après tout.


    Elle but l'eau de son verre, qui était particulièrement froide. Surement de l'eau récupérée d'un glacier non loin, encore un rappel flagrant de la différence de situation entre son village et celui où elle se trouvait. Ces gens avaient tout, de l'eau, des ressources, des gens...

    Et ce qu'elle recherchait.
    Dans les entrailles de la terre [Pv - Kyoshiro / Hikaru] K0ou
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    Kyoshiro n'avait jamais vraiment beaucoup voyagé, ou alors pas autant qu'il l'aurait voulu. Certes ses deux métiers l'amenaient bien souvent hors des murs de Seizan, mais certaines contrées regorgeaient de richesses sur lesquelles il aurait bien voulu mettre la main, et d'ennemis qu'il aurait bien voulu terrasser. Cela viendrait bientôt, il le savait maintenant que sa nouvelle équipe était formée, mais il voyait en l'arrivée de la Sabaku un signe d'un avenir plus intense, plus intéressant, pour lui comme pour ses collègues. La position stratégique de ce village faisait que les habitants s'y sentaient en relative sécurité, malgré les nombreuses menaces qui rôdaient au dehors et, à bien des égards, cela pouvait être vu comme de la faiblesse par d'autres villages bien moins paisibles et protégés. Il ne fallait cependant pas oublier que les meilleurs samouraïs du monde étaient nés et formés ici, équipés du meilleur matériel, et doté d'une volonté à l'image du fer qui les représentait. Ils avaient donc gagné le droit de vivre en relative sécurité, car leurs murailles étaient solides et leurs bras puissants...même si l'homme qui accueillit le groupe ne semblait pas en être l'un des meilleurs représentants.
    Le Tadake était respectueux, jusqu'à preuve du contraire. Il ne connaissait pas très bien son capitaine, mais si ce dernier était arrivé ici, il devait bien y avoir une raison. Il était fort, charismatique, et suffisamment déterminé pour remplir le rôle qui lui avait été confié. Seulement voilà, comment le prendre au sérieux quand le commerçant qui apparut était en train de le traiter comme un enfant en bas âge ? Kyoshiro mordit ses lèvres, pour retenir un rire qui menaçait d'éclater, à tout instant, avant de se tourner vers son capitaine pour finalement demander, sur un ton faussement inquiet :

    Rassurez-moi, chef. Vous ne comptez pas nous féliciter comme ça, après chaque mission...hein ? Vous êtes sympa et tout...mais quand même !  


    Petite plaisanterie, pour égayer un peu plus le moment, alors que le trio entrait dans la battisse, se rassemblant autour d'une table avant que des verres d'eau ne soient servis. Kyoshiro ne fut pas surpris de la réaction de la demoiselle, quant au changement de carrière du propriétaire des lieux. Ce n'était pas un cas isolé, mais le colosse aux cheveux blanc comprenait que cela paraisse étrange, pour quelqu'un n'étant pas né ici. Beaucoup de contrées et de villages avaient été touchées par les monstres et bien d'autres menaces, encore, aussi avaient-ils évolué pour faire face aux menaces futures. La mention de la nuit du grand feu jeta un voile sombre sur la conversation et, plutôt que de choisir la plaisanterie pour rejeter ce voile au loin, Kyoshiro attrapa son verre d'eau et s'en servit une lampée, avant de donner son avis sur la question.

    Nos épreuves sont différentes, tout comme nos contrées respectives, c'est sûr. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas nous entendre, et nous aider, pour autant. Je ne forge pas des armes, uniquement pour mes voisins, par exemple. Alors si ces lames peuvent aider vos compatriotes...cela aura valu le coup de suer pour les faire.


    Le cas du commerçant le fit évidemment réfléchir. Que serait-il devenu s'il n'avait pas eu de chakra ? Quel piètre combattant de seconde zone serait-il devenu, sans cet atout de taille ? Il ne préférait simplement pas y penser car, à partir du moment où le chakra avait été repéré, chez lui, son destin était déjà scellé. Il avait le choix, mais l'aveugle avait tué ce choix dans l’œuf avant même son apparition, car il ne pouvait concevoir une vie sans se battre pour ce qu'il voulait, ou ce en quoi il croyait. Reprenant une lampée d'eau glacée, repensant à nouveau au choix du commerçant, il termina alors par un bref :

    Nous nous battons, pour que d'autres n'aient pas à le faire. Pour leur donner ce luxe d'avoir le choix. Ce luxe que nous n'avons pas.  


    Et par nous, il voulait évidemment désigner les trois personnes rassemblées autour de la table, en ce moment-même. C'était une évidence, certes, mais de ces évidences qu'on avait parfois trop tendance à oublier.



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    Dans les entrailles de la terre !



    Dans les entrailles de la terre [Pv - Kyoshiro / Hikaru] Anime-echecs

    Si le Go, le Shogi et des jeux dérivés de ces pionniers de la stratégie sur plateaux eurent appris une chose au Cavalier d’Argent, c’était de ne jamais foncer tête la première en épuisant toutes ses forces dans la bataille. Agencer ses pièces pour les faire travailler entre elles, ficeler le terrain et le préparer avant de mener la moindre offensive, aussi douce et furtive fusse-t-elle, tout en ces jeux pouvait être transposé dans la réalité du monde actuel où chaque jour devenait parfois un véritable combat, une lutte pour prendre l’initiative, l’information qui avait le potentiel de guider une personne vers le chemin victorieux. Reconnu depuis sa naissance comme un être incapable de perpétuer les traditions familiales axées autour du Bushido et ses valeurs guerrières, bien que respectables, le Jonin avait tissé son propre chemin, sa route en se forgeant un mental d’acier et surtout, par une maitrise parfaite de ses émotions lorsqu’il « jouait ».

    Ainsi, il avait tissé des plans, échafaudé toutes sortes de stratégies pour gagner cette fameuse guerre d’informations, et sa capacité d’analyse n’avait d’égal que celle de masquer la moindre trace de concentration apparente lorsqu’il était observé. Dénué de vanité, dénué de tout ce qui mettait un être sur le devant de la scène une fois entré en jeu, l’Officier de Seizan avait lentement guidé la personne qu’il jugeait suspecte depuis leur première rencontre à la Forge sur un terrain où il était libre de l’observer en toute liberté, à son insu, et allant même jusqu’à préparer par anticipation quelques scènes pittoresque de sa propre personne, pour tromper un allié comme adversaire.

    Souriant, il laissa le soin à Kyoshiro de répondre aux interrogations légitimes de Naoko, tout en suivant attentivement la scène de l’œil, vidant de moitié son verre d’eau avant de le reposer sur la table à laquelle les trois Soldats de l’Empire étaient installés. L’élève répondit avec une clairvoyance qui, dans son cas, sonnait d’une intonation ironique lorsque l’on pensait à sa cécité, mais qui ne le privait aucunement d’une excellente oration qui venait se cumuler à d’autres talents qui rendirent le Jonin en charge de l’unité Seiran fier en cet instant.

    Faisant signe à son ami d’enfance d’amener les plats, le Seizanjin ne rentra pas immédiatement dans le vif du sujet, dont une perche assez grande pour littéralement sauter une fois par-dessus les Montagnes de Seizan lui état tendu… Et se contenta de répondre avec sourire et calme à la Sakyuujin.

    Prenez la chose d’un autre angle, chère collègue. Un village composé uniquement de combattants solitaires et prêts au combat serait effectivement un gain de puissance militaire. Mais quel avenir pour l’être humain s’il devient un Shinobi dénué de la volonté de se mettre au-devant du danger ? Nous avons tous nos propres talents, et les exploiter à bon escient, avec discernement et parcimonie pour chacun d’entre nous permet à Seizan de jouir d’autant d’épéistes de génie que de forgerons compétents, sans compter ces plaisirs proposés par nos artisans, commerçants, qui nous réchauffent le cœur, le corps lorsque nous revenons parmi les nôtres.


    Les plats arrivèrent à ce moment, sous le silence de Joichiro qui reçut à l’instant où il voulait intervenir de nouveaux clients qui frappèrent à sa porte pour se retrouver, partager un moment de convivialité et représenter les propos du Jonin : le fruit de ce pourquoi chacun des Soldats Seizanjins se battait.

    Ce qui ne me fera pas non plus faire preuve d’un laxisme quelconque envers mes trois élèves.

    Une petite pique amicale lancée à l’Aveugle et qui arracha un sourire moqueur quelques secondes à Hikaru, avant de porter de nouveau son regard sur l’invitée du jour, toisant sa silhouette, son regard, avant de reprendre la parole, d’un ton calme et posé.

    Vous parliez plus tôt des éventuels problèmes militaires chez nous, mais je me dois par curiosité de vous retourner la question suivante. Qu’est-ce qu’une Jonin, sitôt promue mais déjà éclatante de talents peut bien avoir à faire sur nos terres, en connaissance de l’état de vos troupes très bien entraînées et dans le cadre d’une simple escorte de marchandises entre deux villages appartenant au même Empire ?


    Il avait préparé le terrain, amené le sujet en attendant le coup qui lui permettait de porter à la lumière cette simple question, s'insinuant tout naturellement dans le fil de conversation.

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    Dans les entrailles de la terre


    La jonin revetit un petit sourire mélancolique en entendant les deux réponses de ses camarades de table. Si leurs raisons étaient nobles, aucun ne semblait avoir compris le sens de sa phrase. Elle reprit donc la parole, laissant ses yeux dériver sur la table sans rien trop voir, alors que son foyer venait prendre vie dans son esprit alors qu'elle en parlait.

    Et c'est tout à votre honneur. Croyez-moi que si Sakyuu en avait la possibilité, nous laisserions quiconque le désire vaquer à ses occupations. Mais nous n'avons tout simplement pas assez d'hommes pour cela. Servir le village est un devoir, car chaque vie est extrêmement précieuse, et chaque combattant perdu est un désastre. Quand je pense à quel point notre survie dans le désert ne tient qu'a un fil, à un homme, un poste, et que je vois de potentiels combattants avoir la possibilité de vivre comme ils l'entendent dans d'autres contrées, je suis toujours surprise.


    Après tout, une génération presque entière avait été fauchée, et le potentiel humain  avec. Les sakyujin se remettaient encore difficilement de cet évènement, et cela se ressentait aujourd’hui sur la population du village. Combien de maisons vides étaient elles encore debout, abandonnées depuis cette nuit ?

    La jeune femme commença à se laisser dériver doucement, son esprit s'étant perdu chez elle, loin des montagnes enneigées et de nouveau un peu chez elle... mais fut ramenée sur terre par la question du jonin. Alors, on y était, hein ?

    Elle n'était pas dupe. Elle ne l'avait jamais été. Pourtant, le monde entier semblait la prendre pour une cruche. Elle eut un petit sourire, se remémorant les petites piques du seizanjin qui sonnaient soudainement différemment. N'avait-elle pas déjà subi ça plein de fois ? Oh, elle était si jeune. Oh, elle n'était qu'une bonne femme. Elle était si facile à ne pas respecter, à ne pas prendre au sérieux, à sous-estimer. Sa légitimité était sans cesse remise en cause, par ses pairs comme par les étrangers.

    Alors, pourquoi mentir ? Qu'avait-elle a craindre de révéler la vérité à un jonin de Seizan qui de toute façon ne voyait en elle que ce que tout le monde voyait, un petit bout de viande manipulable et que l'on pouvait presser pour obtenir des informations top-secrètes ?

    Selon vous, Hikaru-san, que ferait une jonin accompagnant une simple cargaison de marchandises entre deux villages d'un même empire ? Selon moi, elle serait là pour une raison bien précise. Surement une raison pour laquelle donner un faux prétexte a un sens qu'il ne faut par conséquent pas ébruiter. Ce n'est pas que je ne vous fasse pas confiance, Hikaru-san, ou même à vous, Kyoshiro-san. Nous sommes soldats de la même armée après tout. Mais la raison qui me pousse à ne pas révéler le but de mon voyage ici ne m'appartient pas, et je ne peux donc pas la trahir en vous le révélant.


    Elle haussa les épaules, se saisissant de ses baguettes.

    Alors, si vous souhaitez découvrir pourquoi je suis ici de vos propres moyens, libre à vous. Je veux dire, dans mon pays, interférer avec la mission d'un autre jonin peut vous valoir la cour martiale et donc je m'abstient en général. Mais peut-être que les choses marchent différemment ci ?


    Elle sépara les deux baguettes avec un "CLAC" bien sonore, plantant son regard dans celui du jonin avec un air moqueur.
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    Dans les entrailles de la terre




    Kyoshiro n'avait eu la possibilité de croiser des soldats d'autres villages qu'en de très rares occasions. Son devoir l'avait rarement amené au-delà des frontières de son pays, alors certaines régions extérieures lui étaient encore pleinement inconnues. Bien sûr qu'il était curieux de savoir comment était la vie ailleurs, comment étaient les combattants en dehors de son village et, aujourd'hui, il en avait un petit échantillon. Il comprenait qu'ici la vie pouvait semblait paisible et, les habitants, ignorant du danger qui existait en dehors de ces hauts murs mais, comme Hikari tint à le préciser, le but n'était pas de créer un village militarisé où les rêves et plaisirs de la vie ne seraient que de lointains souvenirs. Certes le Kage aurait pu mobiliser de force plus de ses concitoyens pour en faire des samouraïs, ou même pour en faire une milice de défense, mais telle n'avait pas été sa décision.
    Non, au lieu de cela le Kage avait souhaité que les forgerons et samouraïs puissent trouver, ici, un endroit où ils pourraient exploiter leur plein potentiel et, en travaillant ensemble, un lieu où les plus faibles pourraient continuer à vivre, sans craindre les yokais qui rôdaient au dehors. Cette politique n'était pas du goût de tout le monde, mais elle convenait très bien à l'aveugle, pour le moment. Aurait-il été plus heureux, plus épanoui comme guerrier s'il était né sur les dunes plutôt qu'entre les montagnes ? Rien n'était moins sûr. Ainsi, lorsque son supérieur précisa que, malgré la politique actuelle il n'était pas laxiste envers ses élève, Kyoshiro confirma sur un ton absent :

    Je serais déçu, si c'était le cas. 


    Il n'était pas là pour qu'on le prenne par la main, en y allant avec le dos de la cuillère. Il n'atteignait son plein potentiel que si on lui mettait les plus hauts obstacles sur sa route alors, oui, évidemment, il espérait bien que son chef d'équipe n'avait aucune intention de le ménager. Kyoshiro n'avait pas accepté d'intégrer une équipe, pour nager dans la médiocrité. Son attention se tourna vers la demoiselle qui, effectivement, semblait surprise que même des êtres dotés de chakra, ici, aient le choix de ne pas rejoindre les rangs de l'armée. Cette surprise était compréhensible mais, alors qu'il sentait les plats de viande arriver, Kyoshiro proposa le plus naturellement du monde :

    Vous pouvez toujours vous installer ici, si ça vous chante. 


    Il n'y croyait pas vraiment mais pourquoi ne pas le proposer ? Cela ne coûtait vraiment rien. Puis vint alors le moment que choisi le cavalier d'argent pour mettre les pieds dans le plat, pour s'enquérir de la raison de la présence de la demoiselle ici, car une shinobi aussi haut placée n'avait rien à faire dans une banale mission d'escorte de marchandise. Son village manquait de monde, elle l'avait dit elle-même, alors pourquoi s'en éloigner ? Bien entendu la demoiselle n'allait pas révéler ses véritables raisons tout de suite et, quand elle avoua ne pas faire confiance aux deux hommes face à elle, le colosse haussa les épaules, attrapant sa paire de baguette, avant d'admettre :

    Je ne le prend pas personnellement. Je ne fais confiance à personne, de toute façon. 


    Comme ça, au moins, c'était dit. Le jeune forgeron comprenait que quelqu'un soit curieux, mais n'était-il pas intrigué qu'un renard vienne renifler son poulailler ? Il était un samouraï de Seizan et, même si son village s'entendait bien avec les autres, la prudence restait de mise. Ainsi, alors qu'il commençait à attraper un bout de viande entre ses deux baguettes, sans même lever sa tête, ce fut sans pression que le colosse lança :

    Ce que veut dire mon chef c'est que, tout comme vous gardez les intérêts de votre village en tête, notre tâche est de protéger le notre et ses habitants. Le chef se demande simplement si vous êtes venue nous attirer des ennuis et, auquel cas, si je dois botter vos p'tites fesses hors de village, sans tarder.


    Il n'avait pas de temps à perdre en menaces ou avertissements. L'aveugle se contentait de dire les choses, sans filtre, que cela choque ou non. Bien entendu, avant de porter le morceau de viande à sa bouche, il réalisa que sa petite explication pouvait surprendre, puisqu'elle sortait de nulle part. Il leva donc la tête, souriant à la demoiselle avant de préciser :

    Rien de personnel, hein. Vous savez comment ça fonctionne. 


    Il était facile de sous-estimer un village qui prônait l'espoir et le plaisir de la vie, plutôt que la militarisation à l'extrême. Il était facile de se fier à la première impression mais, fort heureusement pour le cavalier d'argent, le Tadake n'avait que faire de la diplomatie et de la bien-pensance. S'il voyait une louve rôder dans son enclos, c'était son devoir de savoir ce qu'elle voulait. En attendant, en guise de récompense, Kyoshiro put avaler un large bout de viande, sans attendre, avant de s'écrier à pleins poumons :

    Ah, bordel ! C'est trop bon !  



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    Dans les entrailles de la terre !



    Si Hikaru représentait le calme d’une traversée en Montagne, alors son interlocutrice représentait une véritable tigresse des sables. Curieux de nature, beaucoup trop même s’il ne voulait pas le reconnaître, le Cavalier d’Argent éprouva un sentiment qu’il n’avait jamais ressenti devant une personne qu’il jugeait suspecte au premier coup d’œil.

    Leurs environnements de travail étaient différents, chacun connaissait son travail et pourtant, malgré son entrée dans des terres où elle n’était pas maîtresse, ses crocs atteignirent la gorge du Stratège. Esquissant un fin sourire, il prêta donc attention à chacune de ses répliques, constatant avec un plaisir qui était sien qu’elle avait un certain don pour la répartie, et surtout qu’elle n’avait guère froid aux yeux.

    Imitant ses deux collègues de table, et laissant l’élève exprimer ses propres mots, sans l’interrompre si ce ne fut par la subtile prise d’une viande exquise, au doux fumet du bout des baguettes, qu’il croqua sa part, laissant fondre ce mets préparé avec soin sur sa langue, la mélodie des saveurs le transportant à mesure qu’il suivit ces interactions avec soin, avec un plaisir qu’il ne dissimulait pas.

    La franchise de Kyoshiro avait ce petit quelque chose de rafraîchissant que le Jonin accueillit avec plaisir. Il était tout aussi important pour Hikaru, de travailler l’esprit aussi férocement que le corps pour des événements qui pouvait alors nécessiter une implication totale de Seizan, de l’Empire tout entier… Peut-être même que le menace se trouvait déjà aux portes de l’armée, prête à frapper.

    Face à l’impétuosité du Guerrier, le Cavalier d’Argent prêta quelques pensées, à l’attention de la Fouine.

    Je comprends votre position, et sachez que je respecte un travail bien fait pour lequel on s’investit personnellement.


    Jouant avec ses baguettes tout d’abord, Hikaru déposa ces dernières, fixant droit dans les yeux cette énigmatique femme, affichant dans son regard une forme d’intérêt tout particulier dont il ne cita en aucun cas la nature. Il se contenta de suivre le cheminement de sa pensée.

    J’admire sincèrement votre répartie, et par respect par ce tempérament de feu, qui ne me laisse guère de marbre, je vais me montrer conciliant…


    Souriant, il désigna de ses baguettes la table que tout trois partageaient alors. Ces plats, cette eau fraîche servie et abondante dans la région. Il désignât là quelque chose de très précis, qu’il rappela à l’ordre de la femme, dont il toisa précautionneusement les traits de son visage, ligne par ligne, d’un œil redevenu sobre, professionnel dans le regard même. Il articula donc son prénom pour la première fois, bien distinctement.

    Selon vous, Naoko-san, qu’est-ce qui relie nos villages entre eux, malgré ces différences de cultures, de religion et de traditions qui nous séparent ?


    Laissant un temps de réflexion, Hikaru reprit la parole, d’un ton impérial qui ne laissât aucunement la place au doute.

    L’Empire reste l’unité dont nous sommes le Bouclier, et l’Epée. J’ai énormément de respect pour mes collègues, par-delà ces montagnes qui m’en sont témoins. Lorsque vous me parlez d’une mission qui voue intime le silence le plus confidentiel, dans des murs qui ne sont pas les vôtres, et entre deux villages dont les arrangements politiques sont neutres, c’est-à-dire montrer patte blanche lorsque vous vous invitez chez autrui…


    Beaucoup de mots, et une gorgée d’eau pour faire glisser la suite plus facilement.

    Vous conviendrez avec moi que si aucune instance de Seizan n’est au courant de cette mission, parallèle à cette initiale prise de contact pour de l’armement, et ce quelque soit le village caché concerné… Dans ce contexte qui voit nos protocoles de sécurité renforcés, nous nous devons de montrer un œil vigilant quant à ces manœuvres dites secrètes de la part de nos voisins, chez nous de surcroît…  N’en pensez-vous pas autant, Mademoiselle ?


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    La jeune femme lança un regard surpris à l'aveugle. Se payait-il sa tête ? D'abord, il lui avait proposé de venir vivre à Seizan après qu'elle leur ai rappelé par deux fois la précarité de Sakyuu et à quel point son absence serait dommageable au village, et voilà que maintenant il lui prêtait de mauvaises intentions ?

    Elle observa longuement le colosse aux cheveux blancs, mais ne parvint pas a déceler dans son attitude un quelconque second degré. Au contraire, son détachement et le petit sourire avec lequel il déclara que cela n'avait rien de personnel avant de continuer son repas venaient confirmer sa première impression.

    Il pensait réellement ce qu'il disait.


    Elle détourna le regard, un poil mal à l'aise. C'est comme si à tout moment le titan pouvait se lever, passer sa main autour de son cou et l'étrangler, avant de se remettre à manger. Elle fixa son regard dans celui, perçant, du jonin de Seizan. Voilà pourquoi il était venu, hein ? Pour pas que le digne cavalier blanc n'ait à se salir les mains ?

    Le sourire de l'homme en face d'elle ne s'en faisait que plus chargé de menaces, et Naoko peinait à même comprendre leur méfiance, une méfiance qu'elle ne s’expliquait pas. Rien que le fait que le jonin lui demande ce qui liait les villages entre eux, comme le ferait un professeur de l'académie pour expliquer à une élève vint progressivement faire sortir la jonin de ses gonds.

    Elle écouta, écouta. Serrant le poing de plus en plus. D'un effort surhumain, elle parvint à ne pas envoyer son plat de bouffe droit sur le jonin dont les insinuations lui avaient coupé l’appétit. Etait-il idiot, ou la prenait-elle pour une idiote ?

    Elle se leva, posant ses mains sur la table et rapprochant son visage de celui du seizanjin gradé d'une posture menaçante, ne dissimulant pas sa colère.

    Pensez vous vraiment que mes "manœuvres" auraient pour vocation de nuire à l'empire, à ses habitants ou un des villages ? N'avez vous donc aucune confiance en vos collègues pour leur prêter de telles intentions ? J'ai combattu avec des Togejins, avec des Seizanjins, avec des Jujoujin comme avec des Sakyujin, et je les considère tous comme mes frères d'armes, peu importe leur village d'origine. Comment pouvez vous SEULEMENT insinuer que le travail d'un jonin de l'empereur pourrait nuire aux intérêts de l'empire ?!


    Elle se rassit avec fracas, lâchant un "peuh" sonore.

    Écoutez vous donc. Vous parlez de "voisins", de villages aux traités neutres... N'allez pas chercher un ennemi là où il n'en existe pas. Êtes vous donc à ce point en sécurité dans vos montagnes que vous en avez oublié le véritable ennemi ?


    Elle frappa du poing sur la table, furibonde.

    Vous m'avez demandé ce qui relie nos villages entre eux. Vous me parlez d'empire, d'être son bouclier ou son épée, mais vous doutez des composants même de ces armes et armures. Je vais vous le dire, moi, ce qui lie nos villages. Nous 3, le cuistot, les forgerons qu'on a vu tout à l'heure, les gens qui habitent cette ville, les soldats qui se reposent, mes propres soldats à Sakyuu, les marchands de soie, les marionnettistes... Ce qui nous lie tous, c'est que nous sommes vivants.


    Elle serra la mâchoire.

    Et notre ennemi, ce sont ceux qui veulent que cela cesse. Que les villages s'entre détruisent, que les barrières s'affaissent sans que plus personne ne puisse les défendre, et que les yokai se repaissent de l'humanité. Voilà pourquoi je combat, voilà pourquoi tout l'empire combat. Penser que chacune de mes actions est faite dans l'intérêt unique de mon village est une grave insulte.


    Elle vint croiser les bras, une lueur de défi s'étant allumée dans ses yeux.

    Je ne vous dirai donc pas pourquoi je suis ici, et si vous persistez à me faire l'insulte de croire que je suis parjure à mes vœux d’œuvrer pour l'empire et la survie du genre humain avant tout, je crois que je n'ai plus rien à faire en votre compagnie. A TOUS LES DEUX.


    Son honneur était sali, et la jeune femme était furieuse. Si tout cela n'était qu'un piège comme elle commençait à le pressentir, elle se battrait. Mais dans le cas d'une simple maladresse, la jonin attendait AU MOINS des excuses.
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    Kyoshiro parlait souvent pour ne rien dire, il le reconnaissait. Pourquoi ? Eh bien tout d'abord parce qu'il appréciait de pouvoir attirer l'attention, et ensuite parce que, quand quelqu'un était attaqué, piqué à vif et qu'il jouait sur la défensive, il était plus facile de deviner ses réelles intentions. Kyoshiro avait suffisamment passé de temps dans cette fosse aux serpents pour savoir quand quelqu'un ne lui disait pas quelque chose mais, dans le cas présent, la chose était simple. La demoiselle avait avoué elle-même ne pas vouloir dévoiler la réelle raison de sa présence, ici. Le colosse respectait qu'une personne tienne sa position et ne flanche pas face au vent, bien sûr, mais ici il s'agissait de son foyer et il ne pouvait donc pas y aller avec le dos de la cuillère. Il devait pousser, si ce n'était par plaisir alors par devoir, quitte à recevoir une réprimande de la part de son supérieur, pour insubordination ou manque flagrant de respect envers une invitée.
    Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire, de toute façon ? Il était trop tard, à présent, pour que quiconque ne parvienne à changer sa façon d'aborder le monde et ses habitants. Il était trop tard car, maintenant qu'il avait laissé filtrer quelques unes de ses pensées, maintenant que la conversation abordait le sujet épineux des relations entre villages, la demoiselle s'offusqua et s'enflamma, se levant brusquement pour y ajouter un effet dramatique. Pensait-elle vraiment que hausser le ton aurait un quelconque effet, chez les deux hommes forgés dans le fer le plus solide ? L'un était trop calme et maîtrisé pour s'emporter et l'autre...l'autre s'en fichait, tout simplement.

    Il était venu pour manger après une longue journée de travail mais, alors que le speech de la demoiselle continuait, lui faisant comprendre qu'il n'était pas sorti de l'auberge, le manque d'intérêt se transforma en une espèce de lassitude. Si bien que, à mi-chemin du speech de l'étrangère, Kyoshiro passa une main sur son visage, pour se masser les tempes, avant de laisser quelques unes de ses pensées sortir, à nouveau, avec la force d'un murmure.

    Dans quoi est-ce que je me suis fourré ? Et après on se demande pourquoi...  


    Pourquoi ne j'aime pas les gens. Pourquoi je préfère ma forge à toute autre partie de ce village, là où personne ne viendrait m'embêter. Toutes les réponses étaient possibles, mais aucune d'entre elles ne franchit le seuil de ses dents. Il comprenait la position de la demoiselle, et surtout l'intérêt d'endormir son auditoire avec de grands et beaux discours, mais Kyoshiro n'était pas né de la dernière pluie, et ne perdait jamais de vue ce qu'il avait en tête. Ainsi, une fois la demoiselle assise et en position fermée, menaçant de s'en aller sur le champ à cause d'un si horrible accueil, le jeune homme avala un dernier morceau de viande, avant de débuter son explication d'un :

    La confiance, ça se gagne. Nous combattons les mêmes menaces, c'est vrai, mais vous ne pouvez pas nous en vouloir de protéger les intérêt de notre foyer. Enfin si, vous pouvez, mais c'est notre droit le plus strict. En fait...  


    Non mais en fait pourquoi essayait-il ? Pourquoi s'emmerder alors que, de toute évidence, elle n'était pas prête de desserrer les dents de sitôt ? Elle se sentait agressée ? Eh bien qu'elle essaye d'accueillir deux fouines chez elles, pour voir si les germes de l'inquiétude n'allaient pas grandir en elle. La transparence était de mise au sein d'un même empire mais, de toute évidence, malgré tous les plus beaux discours du monde, chaque village avait ses propres objectifs. Il ne fallait pas perdre cela de vue. Tout comme Kyoshiro ne perdait jamais son objectif de vue : être le meilleur. Mais là, en ce moment, il avait l'impression de perdre de précieuses secondes, qu'il aurait mettre à contribution ailleurs. Ainsi, soupirant de lassitude, avec tout l'irrespect dont il pouvait faire preuve, il lâcha :

    Oh non, en fait, ça me saoule. Pourquoi je m'emmerde à parler à un mur ? J'ai bien mieux à faire que de perdre mon temps, avec des débats stériles.


    Oh certes il connaissait la façon dont il devait se comporter, être poli pour faire en sorte que les étranegrs soient les bienvenus, ici, mais cela ne concernait pas les fouines qui lui cachaient des choses. Mais bon, elle n'allait pas vouloir en démordre, alors pourquoi perdre son temps ? Le colosse se leva donc, souriant à son capitaine, posant une main amicale sur son épaule, avant de se diriger vers la sortie, en concluant d'un :

    Merci pour la bouffe, chef. Je vous revaudrai ça. Sur ce, la taupe s'en va !  



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    La mine curieuse, enjouée du dialogue qui se tenait là prit une autre teinte lorsque la Sakyuujin se mit à réagir d’une toute autre manière aux dires de Kyoshiro et également des siens. Soupirant légèrement, c’est un regard empli de sérieux qui prit note, toisa le regard de la Kunoichi tandis que sur un ton emprunt d’une vexation extrême, elle consentait à développer un peu le fond de sa pensée, à donner les raisons de son propre combat contre les ennemis du Monde qu’ils connaissaient tout trois.

    Tout cela attisa la curiosité de Hikaru, qui observa faire son élève, visiblement trop impatient et le regard rivé sur le champ de bataille pour prendre le temps que se donnait le Cavalier d’Argent en ce moment. Tel un pêcheur aux prises avec sa proie, il ne forçat que bien peu, donnant de petits coups sur la canne pour attiser l’envie de sa cible d’en faire, d’en dire davantage, avant de tirer sur la ligne d’un coup sec, terminant ainsi un combat de patience et de volonté.

    Mais, l’esprit du jeune homme vacilla un brin, devant des paroles qui désignaient là une véritable patriote, des mots que lui-même aurait pu tenir à sa place, en ayant bien évidemment mit les formes administratives pour éviter ce genre de situations désagréables, mais cette honnêteté le toucha sincèrement. Prenant à nouveau un bout de cette viande si généreuse, Hikaru croqua dedans à pleines dents, lorsque son élève, visiblement épuisé par une situation pareille se leva sans conditions et salua le Jonin, qui lui rendit la pareille.

    Il n’y a pas de soucis, c’est un présent de ma part, on se revoit vite, Kyoshiro-san.


    Que le Chuunin parte était quelque chose que le Jonin avait prévu dans ce contexte précis, et ainsi, Hikaru prit le relais sans délais. Reposant son regard dans celui de la femme qui lui fit face, il ne plia pas d’un poil sur ses positions, vis-à-vis d’une situation pour laquelle elle assumait d’être présente à Seizan dans le cadre d’une enquête personnelle et non agrée par le village hôte. Pour autant, c’est l’être humain derrière la forteresse habituelle portant le surnom de Cavalier d’Argent qui prit la parole, d’un ton calme, opposé à la hausse de voix de la demoiselle.

    Il ne me tient pas à cœur l’idée de porter atteinte à vos valeurs, et pour cela, si de mes mots ont pu découler de mauvaises intentions, je tiens à vous présenter mes excuses, Mademoiselle. Je maintiens l’affirmation de notre appartenance au même Empire, même si nos coutumes, nos procédés peuvent diverger, sachez que je me tiens là par cette même flamme que j’entretiens envers ma nation.


    Prenant un peu de recul, il laissa tomber un instant cette carapace d’Officier pour lui parler à la manière d’un homme.

    Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est la raison de votre silence dans cette situation.


    Reposant ses baguettes, son regard plongea en celui de la femme qui lui tenait alors compagnie.

    Pourquoi ne pas simplement me demander de l’aide si je peux vous en apporter, pour le bien de l’Empire que nous servons, vous et moi ?


    Ces quelques mots, prononcés avec le cœur firent sourire tout naturellement Hikaru, qui détourna rapidement le regard avant d’ajouter quelques mots à l’intention de Naoko.

    Dans tous les cas, il serait dommage de nous chercher davantage querelle, si votre objectif doit rester secret, il le restera et je n'en ferai rien de plus. Puis-je me permettre de rattraper cette situation en vous proposant une promenade pour nous aérer l’esprit, Mademoiselle ?

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    Ce kyoshiro était décidément un être étrange.

    La jonin avait beau essayer de prouver son point de vue avec des arguments indiscutables pour elle, l'aveugle trouvait toujours le moyen de remettre ses convictions en doute. Peut-être y avait t'il entre elle et les seizanjin un véritable fossé de culture qu'elle ne pouvait comprendre ?

    Naoko était une personne qui faisait confiance à l'Empire et a ses soldats. Peut-être était -ce du aux conditions difficiles dans lesquelles Sakyuu avait du évoluer, quand leur survie ne tient qu'a aussi peu, la confiance est nécessaire pour simplement survivre. Jouer à jeu caché, dissimuler ses objectifs, voilà une connaissance que la fille du désert ne possédait pas. Alors, l'accuser d'agir ainsi, voilà qui lui était extrêmement difficile à comprendre.

    Dans la situation inverse, savoir qu'un jonin d'un autre village officiait sur ses terres l'aurait énervée, mais elle n'aurait pas non plus cherché à remettre en cause les intentions du soldat commissionné par l’empereur. Voilà pourquoi la méfiance des hommes des montagnes la perturbait autant.

    Alors, voir le grand colosse camper ainsi sur ses positions, avec tout l'irrespect donc il était capable envers celle à qui il devait le respect avant de partir, scia littéralement la jeune femme en deux. elle ne cherchait même plus à le comprendre, étant juste sidérée par le laxisme de Hikaru qui laissait visiblement ses compatriotes se comporter avec leurs supérieurs comme avec le tavernier du coin.

    Elle en était maintenant sure, la culture de Seizan ne lui parlait absolument pas. En entendant une nouvelle fois Hikaru lui expliquer ce qu'elle avait compris de belle lurette, elle décida de laisser tomber. Elle lui avait dit, deux, trois fois ? Que pour l'intérêt même de sa mission, le fait que personne ne soit au courant était important. Il ne pouvait au mieux que d'arrêter de la gonfler en entendant le motif de la jonin, et, au pire, décider de "l'aider" malgré elle, ce qui ne ferait que la ralentir ou lui causer du tord; voire être risqué sur le long terme.

    Elle hésita donc, après l'ultime affront que lui avait fait le forgeron aveugle, à tout simplement partir. Rien que le fait qu'Hikaru lui propose de poursuivre cette conversation pouvait être considéré comme une insulte.

    Pour autant... Il semblerait que le jeune homme ait compris qu’insister serait futile, à moins que ça serait un énième stratagème pour essayer de lui tirer les vers du nez. Elle avait véritablement du mal à lui faire confiance.

    Mais elle était une jonin de Sakyuu, et si elle se sentait offensée par les insinuations du jonin de Seizan, peut-être que lui aussi était de bonne foi, et offensé par le refus catégorique que la jeune femme. Il serait sur le long terme dommageable pour son village qu'un haut placé du village de fer ait une mauvaise image des habitants du désert, voilà pourquoi elle accepta de mettre un peu d'eau dans son vin.

    Elle jaugea le pour et le contre pendant quelques secondes, avant de finalement prendre sa décision avec un soupir.

    Bon... très bien. Mais ne parlons plus de nos missions respectives, je pense que cela ne ferait que réenclencher une vague d'hostilité et d'incompréhension. J'aimerais, si possible, finir cette soirée sur une bonne touche.


    Ce village allait décidément la rendre folle.
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