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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Chuunin de Jujou
    Tsubaki Ruka
    Chuunin de Jujou
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    Remember My Last Lullaby




    Le temple de la nature, un endroit de recueil pour plusieurs, un lieu de deuil pour Ruka. Ce temps qui chérissait tant sa défunte mère. Elles avaient pour habitude de s’y rendre à toutes les nouvelles lunes pour y déposer une offrande. Un lotus violet, d’une rare beauté, qui signifie l’harmonie et l’unification. Une fois l’offrande déposée dans le petit bassin sous cette immense statue, elles allaient se recueillir plus loin en retrait sous les arbres pour y passer des heures à chanter. C’est à cet endroit que Ruka a appris toutes ces berceuses. D’anciennes mélodies, transmises de mère en fille depuis des générations pour se protéger des esprits. Après avoir déposé son lotus violet dans le bassin, la kunoïchi lève les yeux vers le visage de cette divinité.

    Malgré qu’elle lui a tourné le dos depuis dix ans, Ruka revient toujours au temple. Pas pour honorer les dieux, mais pour la mémoire de sa mère. Après avoir longuement fixé ce visage de pierre, la jeune femme soupire et se redresse. Elle fredonne un air doux et vibrant. La kunoïchi profite de cet instant de solitude pour se laisser envahir par ces souvenirs de bonheur. Marchant à travers la végétation, ses doigts frôlant chaque feuille, chaque bourgeon avec respect. ‘’Ressens sa présence...’’ Sa voix résonne comme un lointain écho dans sa tête.

    Sotto Mai beibī, nakanaide, nagare ni yura rete.


    Les yeux fermés, Ruka chante ces paroles sans se soucier qu’on entende l’écho de sa voix à l’extérieur du temple. ‘’Tais-toi mon bébé, sois sage ne pleure pas. Dors bercé par le fleuve sacré…’’ En chantant ces paroles elle peut entendre la voix de sa mère vibrer en elle, faire trembler sa voix.

    Wasurenaide, haha no uta o. Yume de aeru, itsumo…


    Elle porte une main à son ventre pour y poser ses doigts, pousser contre cette douleur qui la pèse tant. ‘’Dors mais n’oublie pas mon dernier chant d’amour, je serai dans ton coeur pour toujours…’’ Son autre main se pose sur sa poitrine. Ses doigts froissent le tissu de son kimono, tirent sur sa tenue comme si elle voulait arracher ce mal de son âme.

    Kawa yo! Kawa yo! Odayaka ni hakobe.


    Des larmes commencent à couler au coin de ses paupières. ‘’Fleuve, O’ fleuve. Emporte pour moi ce chargement si précieux.’’ Le souvenir de son sourire, de ses longs cheveux de soie noire, de ses grands yeux verts… Le souvenir de son amour… Ruka a du mal à garder le fredonnement de la berceuse, son ventre qui se serre, ses épaules qui bougent. La kunoïchi s’adosse à l’un de ces arbres pour y appuyer l’arrière de sa tête. Levant les yeux au ciel pour retenir ses larmes.

    Taisetsu ni ikiru jiyū no aru tokoro, kawa yo, hakonde okure ~eee…


    Ses genoux fléchissent, la jeune femme se laisse glisser contre le tronc pour s’accroupir. Ruka croise les bras pour venir serrer ses épaules contre elle. ‘’Là où il vivra libre et heureux, Fleuve, conduis-le là-bas... ‘’ Normalement, suite à ce refrain elle doit laisser le vent emporter sa voix au loin, bercer la nature de son chant, apaiser toute âme qui vive… Mais à la place, ce sont les sanglots étouffés d’une demoiselle qui interrompent la suite de la mélodie. Ainsi enlacée contre elle-même, l’orpheline essuie ses joues couvertes de larmes sur les manches de son kimono. ‘’Ressens sa présence… Il te protégera…’’ La Oinin serre les dents, une boule de colère dans son estomac.

    Ses ongles s’enfoncent dans le tissu de sa tenue avant qu’elle n’ouvre les bras et dégaine une des lames à sa taille. Elle serre furieusement la prise de son sabre qu’elle lève au-dessus de sa tête ses bras tremblent, la jeune femme a du mal à relâcher ses doigts. Elle se laisse donc tomber vers l’avant et plante la lame dans le sol devant. La kunoïchi se penche et pose son front contre le manche.

    Il ne t’a pas protégé toi, alors pourquoi il me protégerait ?


    Ruka se redresse, détend ses mains à la suite d’un long soupir et les dépose sur ses cuisses. Poings fermés, tête baissée, la jeune femme respirait profondément en tentant de retenir ses larmes, d’arrêter de sangloter. Sa mère était une femme si douce, si aimante. D’une grande bonté et d’une magnifique sensibilité à l’égard de toute vie. Si dévouée dans ses croyances, si adoratrice de ses dieux… Si une personne méritait sa protection, c’était elle… Quel genre de dieu est-il s’il n’a même pas levé le petit doigt pour elle… « Je n’arriverai donc jamais à terminer cette foutue chanson... »


    Chuunin de Jujou / Mort au Printemps 806
    Rohan no Hattan
    Chuunin de Jujou / Mort au Printemps 806
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    La femme semblait bouleversée et perdue dans ses pensées, si bien qu’elle ne remarqua peut-être pas les pas pesant dans sa direction, la large ombre qui se glissait au-dessus d’elle, comme une éclipse prête à engloutir l’espace de sa personne, la faire disparaître comme les restes d’une supernova.

    Au lieu de cela, une grosse langue gluante glissa sur sa joue.

    Une question de réconfort, ou bien de goûter le sel de ses larmes, ça c’était une tout autre question, songea Hattan qui rattrapa sa monture penchée vers la femme, ses gros yeux gris cherchant à comprendre ce qui la tourmentait ainsi.

    Ils avaient pris l’habitude de passer par le temple quelques fois par semaine. Ie semblait aimer regarder les statues et les effigies d’une taille semblable à lui, comme s’il y voyait des frères et sœurs de circonstances, peut-être. Mais lorsqu’il avait brusquement bifurqué pour rejoindre l’inconnue, Hattan n’avait pu le rattraper à temps. C’était souvent ainsi, une fois que l’obstinée bête… Avait une idée en tête.

    « Toutes mes excuses. Ie est insupportable par moment. »

    Il s’inclina légèrement en reprenant la bride d’Ie, qui continuait à renifler le nouvel objet de son intérêt.

    « Je… Je vous ai entendu chanter. Votre voix est magnifique. »

    La quête n’aurait pas voulu de voir tant de grâce, de beauté, noyé dans le désespoir. À travers son casque, le cavalier observa quelques instants en silence.

    « Vos habits… Êtes-vous une kunoichi ? »

    Son regard se porta vers l’effigie qui lui faisait face. Était-elle là pour prier ? Mais dans ce cas, quel était ce dieu qui venait lui imposer tant de tristesse ? La quête n’aurait pas voulu qu’il ait pitié d’elle. Au lieu de cela, le cavalier se tournait vers l’effigie.

    « J’avoue bien peu les connaître. Je ne peux m’empêcher de me demander si eux, ils me connaissent. Si je leur donne ce pouvoir, quel pouvoir cela leur donne-t-il sur moi ? »

    Il secoua la tête au bout de quelques instants.

    « Je ne suis pas fait pour des questions si compliquées. Mais lorsque mes pensées me trahissent, parfois c’est simplement la douleur causée par la brûlure d’une tasse de thé trop chaude qui me ramène à l’essentiel. »

    Après quelques secondes de silence, il lui tendit une main gantée.

    « Mon nom est Hattan, du clan Rohan. Lui, c’est Ie. Puis-je vous offrir une tasse de thé trop chaude ? »

    La quête n’aurait pas voulu qu’il voit un cœur brisé sans prendre un instant pour non pas le réparer, car il n’avait pas cette sagesse, mais bien de l’accepter, tel qu’il était.

    C’est ainsi.

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    Tsubaki Ruka
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    Remember My Last Lullaby




    Vêtement plissé entre ses doigts, son visage baissé et les yeux fermés, Ruka ne fait pas attention à l’approche de l’animal qui s’approche d’elle. Une odeur de foin et de fourrure, mais cela ne lui fait pas lever la tête pour autant, c’est ce souffle chaud et cette langue gluante sur sa joue qui la fait sursauter et sortir de ses pensées. La kunoïchi se redresse rapidement en écarquillant les yeux. Ses iris saphirs se posent sur le canasson qui la regarde de ses grands yeux curieux. Celle-ci penche un peu la tête sur le côté, surprise, mais assez charmée par l’attention de la créature. Un petit sourire et même un petit rire étouffé, jusqu’à ce que son propriétaire ne le rattrape pour prendre sa bride. L’oinin lève les yeux vers l’étranger curieusement scintillant. Il se fait tard, bien tard, la lumière des étoiles réfléchissent sur l’acier de son armure, de son heaume. « Un chevalier ? » S’interroge-t-elle. Il faut se l’avouer, il est très rare de croiser des gens ainsi habillés.

    Il s’excuse, mais aussi, il prend la peine de la complimenter sur sa voix, la kunoïchi reste cependant un peu surprise et détourne le regard. Gênée, elle rougit et baisse la tête. Bien sûr, Ruka s’attendait à ce qu’on l’entende, mais pas qu’on lui porte une réelle attention. Mais c’est toujours agréable à entendre et être apprécier.

    M...Merci.


    Elle bégaie presque avant de relever les yeux vers l’étranger dont le visage lui est toujours inconnu de par ce heaume. Impossible de savoir s’il l’observe ou s’il regarde derrière elle. En vrai, la jeune femme trouve cela légèrement déstabilisant. Mais avec la question qui suit, il est clair que c’est elle qu’il observe derrière son armure. La demoiselle baisse les yeux, regarde son kimono aux motifs floraux et sourit bêtement, c’est vrai que sa tenue jure avec ses armes qui l'accompagnent, le ninjatō planté dans le sol et le tantō encore à sa taille. Ruka relève la tête pour regarder le cavalier qui se met à observer la statue. Il n’est donc pas un habitué des lieux ni même un adorateur d’Ukemochi, donc il est simplement curieux peut-être ?

    La demoiselle tend la main pour la poser sur le bout du nez de cet animal magnifique. Son museau est si doux ce qui la fait sourire aussitôt. Une délicate caresse plus tard du nez du cheval dans le creux de sa paume, le chevalier reprend la parole, en tendant sa main vers elle. Ruka hausse les sourcils, surprise de son invitation la femme se dépêche à essuyer ses dernières larmes sur ses joues avant de poser sa main dans la sienne pour se relever. La kunoïchi retire sa lame de la terre pour la remettre dans son saya.

    C’est vrai qu’en ce moment je n’en aie pas trop l’air. Mais oui, je suis une kunoïchi.


    Répond-t-elle en tournant la tête vers la statue d’Ukemochi à son tour. Son petit sourire se dissipe un instant alors qu’elle l’observe.

    Je ne saurais dire… Celle qui les connaissait bien, c'était ma mère. C’est elle qui m’a appris cette chanson dalleurs.


    L’Orpheline se retrouve vers l’étranger avec un petit sourire aux coins des lèvres.

    Enchantée Hattan, Ruka Tsubaki.


    Ajoute-t-elle pour se présenter à son tour. Simple et qui peut lui sembler froid peut-être, mais la Jujoujin n’a pas trop pour habitude d’être si sage. Disons qu’il l’a surprise dans un moment de faiblesse qui influence grandement son état d’esprit. Ruka n’a pas le cœur à se moquer ou faire la tête brûlée ce soir, loin de là. « Une tasse de thé trop chaude ? En voilà une bonne idée pour terminer la nuit. » pense-t-elle.

    Il y a un salon de thé pas très loin. Il ne ferme jamais et il est libre service. Peut-être que tu connais l’endroit ?


    Lui propose-t-elle. Ce salon est particulier, tenu par une dame, trop vieille pour tenir son établissement et gérer toute la clientèle, elle a donc opté pour une version pour indépendante. Un endroit où les clients préparent leur propre thé et s’installent confortablement pour le déguster. Tout cela même en son absence. La dame fait confiance à sa clientèle qui laisse des ryos dans un bocal en guise de paiement et étonnement, c’est sans doute la seule personne de tout Jujou à ne jamais s’être fait voler. Il y a des voyous, mais même eux respectent leurs aînés. En vrai, c’est vraiment beau à voir qu’une femme comme elle puisse faire confiance à tous le monde aussi facilement, ça change du vrai monde dans lequel ils vivent.

    ***

    À quelques minutes de marche du temple, les deux ont pu échanger quelques mots avant d’arriver au salon de thé. L’établissement est vide, quelques bougies éclairent encore la place, la kunoïchi prend une lampe à huile et l’allume pour l’amener à leur table afin de profiter d’un meilleur éclairage. L’eau est à bouillir et il y a une très grande variété de feuilles et de fleurs pour leur thé. Tous bien compartimentés et identifiés. La femme se retourne vers le chevalier en armure et se dépêche à lui cacher les yeux en plaçant ses mains devant son heaume. Non, elle n’a pas l’habitude des convenances et donc, Ruka ne se gêne pas pour faire ce qui lui passe par la tête sans vraiment demander la permission aux gens ou simplement se soucier si cela les rend mal à l’aise.

    Pointes au hasard devant toi pour trouver le parfum de notre thé. Ah et faisons des fous de nous, pointes en deux !


    Peu importe ce qu’il choisira… Tous les thés sont délicieux, bien qu’il y en a certains qui sont assez particuliers. Surtout qu’en mélangeant deux parfums, il se peut qu’ils aient des surprises. Mais bon, il faut bien sortir de l’ordinaire pour apprécier ces petits moments simples et modestes. Dans le pire des cas, ils se forceront à finir la théière. Ruka a son sourire pendu aux lèvres, elle s’amuse alors qu’il y a vingt minutes, l’orpheline pleurait à chaudes larmes. Se changer les idées lui fera sans doute le plus grand bien. Merci à toi, chevalier du destin.  


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    Rohan no Hattan
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    La dénommée Ruka avait pris sa main offerte, et Hattan hocha légèrement de la tête en l’aidant à se relever. Elle semblait avoir cessé de pleurer, ce qui réchauffa le cœur du chevalier. La femme offrait des pensées envers la statue du Dieu de la faune, et l’homme en armure hocha de la tête à nouveau.

    « Votre mère semblait une personne d’exception. Était-elle aussi une kunoichi ? »

    Ie semblait bien amusé de la dame aux vêtements colorés, reniflant le tissu ou encore jouant avec les boucles d’oreilles métalliques de la femme, intrigué peut-être par la sensation sur son museau ou encore les bruits que ses oreilles très sensibles pouvaient percevoir. Sa queue battait le rythme, témoignant de son enthousiasme envers sa nouvelle amie.

    Hattan songea qu’il ne devrait pas importuner la dame plus longtemps et commença à ramener sa main fermée sur la bride de son destrier, mais c’est alors qu’elle accepta, contre toute attente, son offre, proposant même un lieu pour la réaliser. Ça semblait beaucoup plus attrayant que de sortir son petit nécessaire de thé rustique et sans élégance.

    « Je ne le connais pas non. Mais je serais honoré d’y aller avec vous. Ie semble beaucoup vous apprécier. »


    Qui plus est, l’idée d’un salon de thé ouvert en tout temps était des plus intrigantes. Comment n’en avait-il jamais entendu parler auparavant ? Si ce n’était que pour l’expérience, ça valait la peine. Mais c’était peut-être plus que ça. La voir sourire lui donnait envie de faire de même. Hattan ne pouvait espérer comprendre son histoire, ni le chagrin que peut amener le deuil d’un être cher. Mais il y avait une certaine justice dans l’idée de faire partie d’un moment positif, au milieu de la tempête qu’est notre propre cœur.

    Ils marchèrent quelques minutes, les sabots ferrés d’Ie résonnant de manière étouffée contre le bois ou la pierre des sentiers de la ville des cimes. Elle l’amenait dans un coin de la ville qu’il ne connaissait que peu. Une fois entrée, elle leur désigna une table et Hattan y prit place, ses yeux d’une couleur inconnue observant la disposition des lieux. Une quantité prodigieuse de feuilles de thé était rassemblée, projetait une odeur distincte, rappelant la nature.

    Ie, trop gros pour entrer, avait passé la tête par une fenêtre ouverte et promenait son museau entre les différents bacs de feuille, essayant parfois de goûter du bout des dents, comme le goinfre qu’il était. Hattan allait protester lorsque la femme plaqua soudainement ses mains contre son casque, bloquant sa vue entièrement. Son premier réflexe fut de relever les mains pour les refermer sur les poignets de Ruka, mais sous l’exercice quelle lui proposait, il n’appliqua aucune pression sur ceux-ci. Elle disait au hasard, quelque chose auquel Hattan ne croyait pas. La quête avait déjà choisi ce qu’il allait pointer, inévitablement. Relâchant les mains de la Kunoichi, il sembla réfléchir, puis pointa des doigts gentiment dans deux directions perpendiculairement opposées. Son espoir c’était que les choix se complèteraient minimalement. On allait rapidement le savoir. Il eut un petit rire.

    « C’est une façon… Originale de faire son choix ! »

    Lorsqu’elle daigna le relâcher, l’homme en armure continua à observer la configuration du salon avant de reporter son attention sur la femme, avec l’air détendu qui le caractérisait. La lampe projetait des éclats diffus qui reflétaient sur son armure alors qu’il inspectait les traits de sa partenaire de thé avec attention.

    « Cela fait-il longtemps que vous êtes à Jujou, Ruka ? Avez-vous grandit ici peut-être ? Je viens de Daichi, alors je ne connais pas toutes les familles issues de cette jungle. »

    Ie venait de sentir une plante un peu poivrée et éternuait.

    « J’ai du mal à croire qu’un endroit tel que celui-ci existe. Je suis impressionné que les clients soient tous assez honnêtes pour payer leur dû. Ce genre de chose me donne beaucoup d’espoir en l’humanité. Comment avez-vous découvert cet endroit, Ruka ? »

    La bouilloire était prête et Hattan se leva pour aller préparer le thé.

    « Je tiens aussi à m’excuser si je vous ai surpris. Je ne suis pas un habitué du temple, mais je revenais de patrouille et mon chemin pour retourner chez moi passe à côté. Ie aime toujours regarder les grandes effigies. Je ne suis pas certain qu’il comprenne ce qu’elle représente évidemment, mais… »
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    Sa spontanéité a surpris son partenaire de thé lorsqu’elle posa ses mains devant ses yeux. Il lui attrapa les poignets par réflexe ce qui lui fait ouvrir grand les yeux. Mais elle ne se ravise pas et le laisse se détendre. Il remarque bien que Ruka n’est pas une menace, du moins pas dans ces circonstances et ni pour lui. Même qu’après coup, il semble même être amusé par son idée ce qui la fait sourire. Celle-ci se retourne pour regarder ce que le chevalier lui pointe. Une base de thé blanc à la vanille et lavande, un choix assez doux pour la nuit, puis son autre doigt pointe un mélange de rayon de miel de Mitsu no kuni et chai. La jeune femme hausse un sourcil. « Ha mais pourquoi pas. » Pense-t-elle en laissant tomber ses mains pour se retourner et prendre un yokode no kyusu de petite taille, ce qui suffira pour deux personnes.

    Alors que celle-ci préparait le mélange aux bienfaits particuliers, Hattan engage de nouveau la conversation, il s’intéresse à son histoire, sa famille, ses origines. Pour sa part, le cavalier vient du plateau de Daichi, une province que la kunoïchi ne connaît que de nom, elle n’a jamais vraiment entendu d’histoire à son sujet ni même rencontrer personne provenant de ces terres éloignées… En fait, il vient pratiquement de l’autre bout du monde, qu’est-ce qui a bien pu l’amener jusque dans la jungle d’Ussoumori no kuni ? Les feuilles placées dans le tamis, la demoiselle lève les yeux vers Ie qui se chatouille les naseaux avec les herbes avant d’éternuer. Un petit rire en le voyant si curieux et maladroit.

    Dix ans. Cela fait dix que Jujou m’a recueilli, avant cela je vivais dans la jungle avec mes parents. Nous ne faisions pas partie de la communauté, et ils n’étaient pas des shinobis. Ma mère était une herboriste passionnée et mon père, qu’un cultivateur prêt à tout pour rendre l’entreprise familiale florissante. Donc nous étions de simples cultivateurs de lotus. Et tu as raison, ma mère était une femme exceptionnelle. Ie l’aurait sans doute adopté sur le champ.


    Ajoute-t-elle en étirant le bras pour gratter le front de l’animal avant de faire glisser sa main le long de son museau et ‘’Boop’’ le bout de son nez avec son index. Les chevaux ont cette tendresse et cette intelligence dans le regard qui pourraient apaiser tout âge qui vivent. Les plaines verdoyantes du plateau de Daichi doit en être le berceau. Voir ces créatures libres courir dans l’herbe haute, ce doit être un spectacle magnifique. Enfin, Ruka se rapproche d’Hattan pour répondre à son autre question au sujet de l’endroit.

    Oui, c’est vrai que c’est surprenant, surtout en sachant combien de crapules habitent ici. Mais tout le monde ici respecte cette vieille dame et donc, personne ose la décevoir, c’est comme… La grand-mère de tout le monde. Si un jour tu passes ici en journée, tu feras sans doute sa connaissance et tu comprendras tous ces gens.


    Le chevalier prend de l’avance sur l’orpheline et se lève pour poursuivre la préparation du thé. La kunoïchi l’observe. La chaleur de l’eau vient embuer l’acier miroitant de son armure lorsqu’il la manipule, c’est frustrant de rester dans l’ignorance, de ne pas savoir à qui elle a à faire. Peut-être qu’il retirera son heaume pour boire, enfin, c’est obligé non ?

    C’est un de mes plus proches amis qui m’a fait découvrir l’endroit lorsque je suis arrivée à Jujou, depuis, je viens chaque fois que j’en aie l’occasion, c’est agréable et ça fait différent de la taverne. Disons que l’ambiance n’y est pas la même.


    Répond-t-elle avec un sourire. C’est alors qu’elle détourne le regard une fois de plus vers Ie pour l’observer, Hattan ignore s’il sait ce que ces grandes statues représentent… La demoiselle penche légèrement la tête sur le côté en prenant place sur le petit coussin à leur table.

    Ne t’en fais pas pour ça, je préfère de loin m’amuser ici avec de la bonne compagnie et un thé trop chaud. Tu sais, Ukemochi est le dieu de la faune et de la flore. Les rumeurs portent à croire que l’air y est différent, plus pur. S’il ne sait pas ce que signifie cette statue, alors il doit forcément sentir sa présence à travers les feuilles qui bougent, le vent qui lui caresse la crinière et la terre qui vit sous ses sabots. Leurs sens sont bien plus sensibles que les nôtres. Je suis sûre qu’il comprend.


    Ruka secoue la tête en grimaçant.

    Aaah, on dirait ma mère. En vrai, je ne sais pas si j’y crois vraiment ou si j’aime seulement leurs histoires. Enfin, assez parlé de moi. Qu’est-ce qui amène un homme du plateau de Daichi no kuni, dans un endroit aussi humide et dangereux que la forêt luxuriante d’Ussoumori ? Surtout qu’il n’est pas très commun de voir un preux chevalier en armure avec son fidèle destrier dans les environs. Tu dois attirer l’attention de moult donzelles.


    Questionne-t-elle l’homme avec un air moqueur pour le taquiner. Peut-être que son humour est déplacé, en général les gens prennent ses moqueries d’une toute autre manière et ça se termine souvent en conflit. Disons que Ruka ne tourne jamais sa langue dans sa bouche avant de dire quelque chose. À voir s’il a plus d’humour que d’autres.  


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    « Vous viviez dans la jungle ? »

    Hattan cachait mal sa surprise. Cela lui sembla presque impossible. Entre les moustiques, les prédateurs et maintenant les Yokais, il y avait une différence entre les patrouilles qu’il faisait presque quotidiennement, et l’idée d’y passer tout son temps. De toute évidence, la famille de Ruka possédait nombre de talents et de connaissances ancestrales, shinobis ou non. Attachés à la nature, ils semblaient capables d’en tirer tout ce dont ils avaient besoin.

    « Ie n’est pas très difficile, même si je maintiens qu’en effet, il a un certain talent pour reconnaître la valeur cachée des gens. Leur potentiel, parfois. Mais surtout, ceux qui sont disposés à lui donner l’attention qu’il veut en permanence. Haha. »

    Comme une boussole morale, peut-être ? Ce n’était pas si simple. Ie restait un cheval mais aussi un destrier, une proie entraînée à faire la guerre. Aussi l’équidé n’était-il peut-être pas étranger à reconnaître la paix mais aussi le conflit qui régnait chez l’homme. Même Hattan n’en était pas exempt. À sa manière, sa monture était une partie de lui, qui l’aidait à vivre avec sa propre imperfection, et à l’accepter dans l’idée qu’elle serve la justice.

    « J’aurais été ravi d’avoir rencontré vos parents, si ce n’est que pour avoir pu avoir cette opportunité de partager ce thé trop chaud avec vous, Ruka. »

    Elle mentionna une taverne alors qu’il versait l’eau bouillante dans des tasses âgées mais de belle facture, la vapeur caressant son visage sous la grille de son heaume.

    « Vous êtes donc une habituée de ce genre d’établissement, Ruka ? J’y vais parfois. Aussi bon soit une tisane à minuit, parfois c’est quelque chose de plus fort qui remplit le même rôle. »

    Lorsqu’il avait besoin de méditer ou de réfléchir, perdu dans le fond de son armure, s’abîmer dans le fond d’un verre de saké n’avait rien d’illogique. Il remercia silencieusement la femme qui avait préparé les tamis remplis du mystérieux mélange choisi par les aléas du destin (et non la chance). Hattan n’avait pas la moindre idée de ce qu’il avait préparé à son insu, n’étant nullement un spécialiste des herbes comme l’aurait probablement dit son ami Mû, le druide.

    Ruka posait des idées intrigantes et le cavalier s’était suspendu dans ses gestes pour la considérer, elle et ce qu’elle disait. Au final, il hocha du heaume avec sérénité.

    « La divinité vécue à travers la nature même du monde, ainsi ? Vos mots réchauffent mon cœur, Ruka. Ce que vous décrivez semble être le paradis que nous pourchassons tous, à notre manière. Qu’en penses-tu, Ie ? »

    Le cheval hennit, même si c’était loin d’être une réponse confirmée. Mais sans honte, car c’est ainsi que la quête le voulait.

    Hattan avait terminé d’infuser le thé, qui propageait une odeur… Particulière. Amusé, il amenait les tasses à leur table, où la kunoichi avait déjà pris place. Tout en posant celle destinée à Ruka de son côté de celle-ci, il prenait place dans un petit grincement métallique. Elle lui posa une question sur ses origines et le cavalier allait répondre, mais il fut surpris de la deuxième partie. Perplexe, l’homme pencha un peu la tête sur le côté.

    « De moult quoi ? Seriez-vous donc l’une de ces… Donzelles ? »

    La femme n’avait peut-être réalisé qu’elle conversait avec un homme bien peu éduqué au-delà des armes…

    « Et je suis simplement un cavalier. Chevalier est un titre que je n’ai encore le droit de porter. »

    Hattan eut un petit rire.

    « Pour le reste… Vous trouverez votre voie, Ruka, à travers les enseignements de votre mère ou vos propres découvertes. Restez vraie à vous-même, et ce monde l’illuminera sous vos yeux, comme les étoiles qui guident nos pas dans la nuit. Ou nos sabots. »

    Sa main fermée sur la tasse fumante, il la considéra du regard absent de son heaume.

    « Mes excuses, je ne cherche pas à éviter votre question. Pour tout dire, je n’ai pas de réponse qui soit satisfaisante. Une fois mon entrainement militaire impérial terminé, c’est ici qu’on m’a envoyé, aussi simple que cela. J’ai été aussi surpris que vous. La quête m’attendait ici, aussi dangereuse et… Humide soit-elle. Et vous alors ? Pourquoi être restée ? »

    Amusé, il porta les yeux à son thé.

    « Eh bien, cela me semble prêt et beaucoup trop chaud. Le breuvage ne s’y prête pas, mais j’aimerais boire à la santé de cette rencontre, Dame Ruka. »

    Il porta la tasse à son visage masqué, se suspendit.

    « Ah, j’oubliais presque. »

    Hattan porta l’autre main à son heaume… avant de la ramener au niveau de son torse, où il glissa les doigts entre ses vêtements et la cuirasse d’acier qui les recouvrait quelques instants avant d’en sortir un petit objet métallique.

    Cylindrique.

    «… Une invention peu connue mais fort utile. Je l’appelle une paille, parce que ça ressemble à l’herbe dont Ie est si friand. Dans tous les cas, santé. »

    Plongeant l’outil dans sa tasse et l’autre extrémité entre les interstices de son casque, il se brûlait enfin la langue, comme la quête l’aurait voulu.

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    Le chevalier semble assez surpris d’apprendre qu’elle vient de la jungle. Un endroit véritablement dangereux, mais étonnement, beaucoup de gens parviennent à y vivre à leur manière… Mais personne n’est à l’abri du danger et sa famille en est la preuve. De plus, les créatures, les insectes et les esprits ne sont pas les seuls dangers de cette jungle, l’homme est sans doute l’un des pires et pourtant, les villages en sont remplis. La femme se contente d’hocher la tête à sa question puisqu’il n’y a pas vraiment d’autre réponse à donner à cela. La demoiselle tourne la tête pour regarder Ie, la façon dont Hattan décrit son plus fidèle ami est douce et Ruka peut sentir la tendresse qu’il lui voue. Dalleurs le contraire aurait été malheureux.

    Son attention revient vers lui, le chevalier aurait bien aimé rencontrer ses parents, mais aussi cela leur aurait sans doute donné l’opportunité de partager une tasse de thé… En ces circonstances, à quoi est-ce que cela aurait pu ressembler ? S’ils étaient toujours là ? Sa mère se serait sans doute éprise d’amour pour Ie et son père… Il aurait sans doute insisté pour se joindre à ce thé pour ne pas laisser sa fille… Aussi adulte soit-elle partager le moindre moment d’intimité avec un étranger. Un petit rire se faisait presque entendre de sa part alors qu,elle peut presque en imaginer la scène. « Qu’est-ce que ça me manque... » Pense-t-elle. Il exprime donc son goût pour les tavernes et l’alcool, Ruka redresse la tête avec un sourire aux lèvres.

    Ouais, enfin, pas totalement le même rôle. Mais tous les deux terminent bien la journée.


    Ajoute la demoiselle en s’étirant légèrement vers l’arrière. Il aime sa façon de décrire la présence des dieux à travers eux, c’est de même pour Ie qui lui répond, si ce n’est que par habitude. Ruka sourit devant cette complicité. Hattan revient vers la table avec les infusions, il pose son gobelet devant elle, la kunoïchi se redresse rapidement pour le humer. Ce mélange de parfums est assez sucré, c’est surtout la touche florale qui jure, mais la lavande a des propriétés qui peuvent les surprendre. Il se surprend de son commentaire, l’interpellant elle-même de donzelle, Ruka ne peut s’empêcher de rire. Bien que le terme ne soit pas flatteur, cela se voit que ce n’est pas pour l’insulter.

    Selon toute apparence, chevalier est vraiment un titre pour les siens, Hattan est donc un cavalier pour le moment, des rangs si différents de ceux des shinobis, c’est intéressant, surtout la suite. La raison de sa présence à Jujou, apparemment, c’est ‘’la quête’’ qui l’attendait ici… « La quête ? » Se questionne-t-elle. Toutefois, Ruka ne se sent pas encore assez intime avec le cavalier pour oser lui poser cette question, cela le regarde lui et les siens. S’il a envie de lui en parler, il le fera. Avec cela, il s’interrogea, pourquoi est-elle resté ? Car il est vrai que rien ne la rattache vraiment ici en apparence. Mais en réalité, il y a ses meilleurs amis et… C’est tout comme lui en réalité, à quelques détails près… Plusieurs détails.

    Mais avant qu’elle ne répondre, Hattan constate que les thés sont fin prêts. Ruka se souvient qu’ils avaient un thé, la conversation l’a légèrement amenée plus loin. La demoiselle lève son gobelet à sa santé et le regarde curieusement. Il oubliait quelque chose… « Il ne peut tout de même pas boire avec ce heaume sur sa tête. » Se dit-elle en l’observant, soufflant la fumée de son thé. Va-t-elle enfin voir le visage de l’étranger ? Sa main frôle son casque, mais continue de descendre, l’orpheline fronce les sourcils avant de le voir sortir une tige métallique de sa cuirasse. Elle est déçue lorsqu’il explique ce que c’est et on peut le remarquer. Celle-ci n’est pas très douée pour cacher la surprise sur son visage, qu’elle soit bonne ou mauvaise. M’enfin, elle se brûle à son tour la langue à sa santé, grimace et repose son gobelet devant elle le temps que le thé refroidisse. Le thé qu’elle n’arrive pas à goûter encore à cause de la chaleur.

    Tout comme toi, c’est ma quête qui me retient ici et Jujou me donne les moyens de la mener à terme, du moins, je l’espère.


    Sa quête de vengeance, bien plus personnelle que d’autres, mais c’est ce qui lui tient à cœur rien lui en fera démordre, donc mieux vaut utiliser cette colère et cette motivation pour le bien du village, enfin, c’est ce que pense sa kage. Enfin, la kunoïchi s'accouche sur la table pour se rapprocher d’Hattan, l’obesrver, tenter de voir à travers les ouvertures de son casque. Ce qui est sans doute impoli, au moins ils sont que tous les deux.

    Tu n’enlèves donc jamais ce heaume ? Comment est-ce que tu fais pour l’endurer avec toute cette humidité et cette chaleur ?



    Le questionne-t-elle vraiment intriguée de voir à quoi il ressemble. La jeune femme penche la tête de gauche à droite et en plissant les yeux. Elle le dévisage et retourne sur son coussin, boudeuse.

    Moi qui pensais avoir la chance de mettre un visage sur ce nom… Au moins est-ce que je peux savoir la couleur de tes yeux ?


    Qui tente rien n’a rien à ce qu’on dit. Peut-être qu’il se découvrira un peu ou bien elle en fera une nouvelle quête personnelle. Découvrir le visage de l’étranger. S'il le faut, le saké coulera à flot !


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    La déception de sa partenaire de thé était palpable et Hattan eut un petit rire amusé, éprouvant la sensation de brûlure sur sa langue. Il hocha lentement de la tête. Elle aussi semblait avoir sa propre mission à mener, ce qu’il pouvait évidemment comprendre, tout en appréciant cet effort d’inclure ses propres croyances dans la conversation.

    « J’espère que vous trouverez ce que vous cherchez, Ruka. »

    Il était sincère. Ce n’est pas tout le monde qui suivait la quête, mais tout le monde en avait une. Il fallait parfois une vie pour la comprendre, la connaître, et parfois l’accomplir. Elle lui demanda une question des plus pertinentes par rapport à son casque et Hattan eut un petit rire, hochant doucement de la tête.

    « Vous avez votre réponse : j’endure.  C’est absolument abominable par moment. Mais c’est une autre partie de la quête, que je réalise mentionner à plusieurs reprises sans m’être expliqué, et pour cela je m’en excuse, Ruka. Êtes-vous familière au concept du Bushido ? Cette série de préceptes qui guident la vie d’un samouraï afin de conserver son honneur ? »

    Il prit une autre petite gorgée de thé.

    « Les Rohan sont similaires, mais nous suivons des valeurs quelques peu différentes, et l’une de nos plus importantes règles est l’interdiction de retirer notre heaume en public. Pour répondre à votre question, oui nous l’enlevons parfois, pour des contextes spécifiques. Un membre de la famille impériale ou bien un Kage peut nous ordonner de le faire, même aux yeux de tous, sans répercussions pour notre honneur. Et nous pouvons nous en défaire une fois seuls, bien sûr. »

    Elle s’était penchée quelque peu lascivement sur la table pour l’observer, sans la moindre gêne et Hattan fut un peu désarçonné mais l’homme était paisible et terre-à-terre, ainsi au final il la laissa faire. Elle n’aurait malheureusement pas beaucoup de succès, l’heaume étant assez spacieux qu’il conservait son visage dans les ténèbres même au-delà des interstices sur sa surface. Elle lui posa une question et Hattan eut un petit rire.

    « Je l’oublie parfois moi-même, Ruka. Quelle est la couleur de la justice, dites-moi ? C’est sans doute celle de mes yeux. Mais je ne serai pas cruel. Voilà une compensation. »

    Avec un petit rire, il retira ses gants un à un, révélant des mains pâles, rudes et bardées de cicatrices. Ce n’était pas exactement un strip-tease, mais c’était mieux que rien.

    Elle n’était pas la première ni la dernière à s’interroger. Les gens voyaient l’armure, le casque, et pensaient toute suite au mystère de l’identité. Mais pour le cavalier, son vrai visage était celui du métal qui le recouvrait. Il n’était, à l’intérieur de la cuirasse, qu’un homme ordinaire.

    « Vous avez un visage sur ce nom. Reste à savoir ce que vous en ferez. La quête le voudrait ainsi. »

    Continuant à boire son thé, Hattan la considéra avec bienveillance.

    « Nous avons parlé de votre mère, mais qu’en est-il de votre père ? Est-il toujours à Jujou ? Mes parents sont toujours quelque part entre Daichi et Teito, à mener le clan. J’ai plusieurs frères et sœurs cadets avec eux. En avez-vous ? »

    Il s’appuya dans son siège, hochant doucement la tête.

    « Parlez-moi un peu de cette chanson que vous chantiez, Ruka. Quelle est sa signification à vos yeux ? Est-elle peine ou joie pour votre cœur ? »
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    Elle a les mains autour de son gobelet, son pouce passe sur chaque strie de l’argile qu’elle gratte avec son ongle juste pour sentir son doigt ondulé sur la texture. Au moins Ruka est capable de le faire rire sous son heaume. Apparemment, il ne le retire jamais en public et endure l’inconfort que cela lui occasionne… « Ce doit être horrible... » Pense-t-elle alors que juste son col qu’elle monte au-dessus de son nez est insupportable par moment avec toute cette humidité et cette chaleur. Puis encore pire si un insecte passe dans les interstices de son casque ! Heureusement qu’ils ne sont pas à Mitsu no kuni avec toutes ces abeilles curieuses… Tous ces bourdonnements et l’angoisse de ne pas être piqué par l’une d’elles… « Non merci. » Voilà qu’il en vient également à l’explication de sa ‘’Quête’’ qui semble être plus un code de conduite qu’une véritable mission. Le concept est intéressant, mais jamais elle ne suivrait ce genre de règles.

    Toutefois, c’est très honorable et courageux de sa part de suivre une telle voie. Comme les samouraïs ou les moines même… Ils ont tous une vision du monde et de leur honneur si différente. Le thé a refroiit et Ruka en profite pour boire une nouvelle gorgée copiant le cavalier qui se sert de sa ‘’paille’’ de fer. Donc, il y a une autre raison pour laquelle il retirerait son heaume… À la demande d’un empereur ou d’un Kage, la jeune femme eut un sourire. La kunoïchi se redresse légèrement et glisse une main dans sa frange pour la dégager de ses yeux.

    Donc tout ce que j’ai à faire c’est de devenir Jujoukage et t’ordonner de me dévoiler ton visage… Mhhh, je crois que c’est une raison assez convaincante de postuler…


    Lui dit la jeune femme l’air presque pensive comme si elle envisage vraiment de le faire. Mais son sourire et le timbre de sa voix manquent un peu de sérieux. Ce qui est dommage, c’est qu’il ne se souvient même plus de la couleur de ses yeux… « C’est quand la dernière fois qu’il s’est regardé dans la glace ? » Se demande-t-elle. En réalité… Depuis combien de temps qu’il n’a pas vu son visage tout simplement ? Ils sont tous les deux à la même table en train de partager le thé… Mais ils vivent dans deux mondes complètement différents. La kunoïchi baisse les yeux lorsqu’il lui offre une compensation en retirant ses gants. Des mains très masculines et abîmées qui n’ont pratiquement jamais été exposées au soleil. En fait, Ruka trouve cela presque triste.

    La demoiselle veut lui poser une nouvelle question à ce sujet, mais il prend de l’avance s’interrogeant sur son père cette fois, il parle brièvement de sa famille, comme de ses frères et sœurs. Mais aussi, il veut en savoir plus sur la berceuse qu’elle chantait au temple. La jeune femme soupire en baissant les yeux vers sa tasse de thé un instant pour en prendre une nouvelle gorgée. Même après dix années, parler de sa famille est toujours difficile, ce qui la pousse à croire que ce genre de douleur ne part jamais, qu’on apprend tout simplement à l’accepter… Après chacun est libre de la façon dont ils veulent vivre avec. Dans son cas, il s’agit de regret et d’amertume.

    Mon père a aimé ma mère comme aucun homme en serait capable… C’était un homme bon, ils étaient l’image même du couple parfait… Tellement que s’en était chiant haha !


    L’orpheline se mit à sourire pour accompagner son petit rire. Elle lève les yeux vers le heaume de ce dernier en essayant de deviner où sont ses yeux.

    Malheureusement, ils n’ont pas réussi à avoir d’autres enfants. Mais je ne suis pas seule pour autant, mes meilleurs amis d’enfance. Shin et Jun’ai, sont devenus mes frères avec le temps et pour moi c’est un lien encore plus fort que celui du sang.


    Ce n’est toutefois pas comme si elle peut vraiment comparer le lien entre un frère de sang et un ami, mais c’est ce qu’elle pense et c’est suffisant. La demoiselle détourne le regard pour observer Ie qui s’est légèrement calmé après s’être rempli de nez avec tous les parfums du salon.

    Kawa no komori-uta… Autrement dit, berceuse de la rivière. Ma mère chantait beaucoup… Depuis des générations, les femmes de la famille vivent dans la jungle, elles étaient très proches de la nature et d’Ukemochi. Selon de vieilles histoires, ce serait leur voix qui leur auraient permis de vivre en pleine nature comme elles le faisaient. Avec des chants transmis à travers le temps pour apaiser les esprits de la forêt.


    Son regard s’égare, beaucoup plus pensive, elle voit Ie, mais ne le regarde pas.

    Cette chanson était ma préférée. Fut un temps je ne pouvais même pas m’endormir si elle ne le chantait pas. Mais depuis qu’elle n’est plus là, je n’arrive même plus à en entendre la fin. Je n’arrive pas à la terminer.


    La kunoïchi fronce les sourcils et ramène son attention sur Hattan.

    Crois-tu qu’on peut avoir trop aimer quelque chose au point qu’on commence à la détester ?


    Ruka hausse les épaules en soupirant et regarde son thé d’un air égaré.

    J’ai un héritage riche en valeur et en culture et je ne chéri rien de ce qu’on m’a laissé… Parfois je me demande si tout ce qu’on m’a confié s’éteindra avec moi tout simplement.




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    Ruka s’imaginait déjà un stratagème des plus ambitieux pour contourner la règle de son Heaume, et Hattan éclatait d’un petit rire des plus sincère, amusé de sa détermination. La femme semblait d’une humeur bien plus légère que lors de leur rencontre il y a quelques moments à peine. Le cavalier songea que ça lui réchauffait le cœur, à lui aussi. Il se cala la casque dans le creux de sa paume, appuyé de son coude sur la table, secouant légèrement la tête, souriant sous le métal qui le recouvrait.

    « Pourquoi entretenir des ambitions si modestes, Dame Ruka ? Devenez impératrice, ainsi vous serez littéralement ma reine, non ? »

    Difficile de dire s’il blaguait ou non, mais son ton était enjoué et nullement moqueur… Ou presque, peut-être ? Si elle semblait peu sérieuse, Hattan lui était surtout… Paisible.

    Ils buvèrent leur thé en silence quelques instants, comme s’ils absorbaient la valeur respectives de leur questions à l’un à l’autre. Le thé, le salon, les bruits de la nature qui perçaient à travers la fenêtre ouverte. Tout donnait à la conversation un air détendu et pourtant solennel, comme si leurs cœurs étaient là, à battre sur la table, exposé à l’univers qui se tortillait autour d’eux.

    Elle semblait hésiter à parler de sa famille, mais le fit quand même, et en cela, Hattan inclina respectueusement la tête, privilégié de telles confidences. Il fallait du courage pour s’ouvrir à un pur inconnu, ce qu’il était, après tout.

    « Je vois le genre. »

    Ses parents étaient semblables sur la question. L’histoire de leur rencontre était, à l’image de la quête, bien compliquée, et pourtant pleine d’espoir.

    « Les liens les plus forts ne sont pas toujours ceux du sang. Malgré l’apparence, je ne suis pas apparenté à Ie, par exemple. »

    Le cheval s’ébrouait, un peu enivré momentanément par tous les parfums qui se mélangeaient dans le salon, la malédiction d’avoir un nez trop sensible, un paroxysme olfactif, peut-être.

    Ils parlèrent ensuite de la berceuse qui avait intrigué Hattan, non seulement sur sa signification, mais aussi ce qu’elle voulait dire, au délà des mots.

    « Dame Ruka… »

    Mais elle semblait mélancolique et il écouta avec attention alors qu’elle posait une question des plus entières. Hattan sembla considérer la chose.

    « … Je pense qu’à l’image d’être souvent esclave à nos passions, ce que nous détestons ne sont pas celles-ci, mais les chaînes qu’elles mettent à nos pieds et que nous choisissons de porter, malgré tout. »

    Un long silence devant la confidence de la kunoichi, puis Hattan hochait de la tête. Peut-être impulsivement, il se penchait en avant en posant une main usée sur la sienne, hochant de la tête, mais plus lentement.

    « Et pourtant, vous la chantez encore, cette berceuse. Vous essayez encore de la terminer. Vous cherchez encore les derniers mots. Vous n’êtes pas perdue, Ruka. Au contraire, de mes yeux vous êtes comme moi, sur une quête. La vôtre. »

    Ça m’avait duré qu’un instant et il se relevait subitement, faisant signe à Ie s’approcher, l’animal plongeant son long cou plus loin à travers la fenêtre, mais Hattan contournait plutôt la table pour s’approcher de l’animal, fouillant dans les sacs attachés à sa selle.

    « Tout comme vos ancêtres, mon clan accorde beaucoup d’importance à apaiser les esprits sauvages. »

    Il sortait enfin du sac un instrument à corde de taille modeste, son bois usé par les longs voyages, les cordes scintillant légèrement à la flamme de la lampe vacillante. Un luth. L’objet récupéré, il reprenait sa place à la table, calant l’instrument entre ses bras métalliques.

    « Toute histoire a une fin, Ruka. Toute chanson, un dernier accord, un dernier lyrique. Et parfois, c’est la meilleure partie. Mais si elle est si difficile à chanter, n’es-ce pas exactement ce qui lui donne toute sa valeur ? »

    Il souffla.

    « La quête ne s’émerveille pas de notre aisance, de nos exploits, Dame Ruka. Elle aime voir notre souffrance, mais surtout comment nous parvenons à la conquérir. Peut-être que c’est là la mémoire que vous attendez de pouvoir chérir. Certaines choses n’ont de valeur que lorsque nous en faisons les nôtres. C’est ainsi. »

    Il pinça les cordes de l’instrument, doucement.

    « Me ferez-vous l’honneur de vous accompagner à cet instant de votre chemin, Ruka ? »

    Au même moment, Ie posait son museau sur l’épaule de la femme, un souffle chaud et démesurément calme. Une puissance tranquille. Mais Ie n’était qu’un cheval, inconnu à sa propre force.

    Tout comme la Kunoichi, peut-être.
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    Disons que le sujet a changé l’ambiance enjouée lors de leur entrée dans le salon. Ruka se sent perdue dans ses songes, son histoire, mais le cavalier ne la laisse pas s’enfoncer pour autant. Il est à l’écoute et intéressé. Hattan comprend le genre de lien qu’elle décrit avec ses frères puisqu’il se sent tout aussi près d’Ie, bien qu’il ne soit même pas humain… La kunoïchi observe le destrier… Curieux et qui semble tout aussi attentif à ce qui se passe autour de lui, comme s’il écoutait leur conversation. Avoir un animal comme compagnon, ce doit être quelque chose de tellement unique… Une chose que la kunoïchi aimerait bien tenter… Mais avec son mode de vie, il lui faudrait un animal bien sauvage… « N’importe quoi mais pas un singe... » Bien que c’est le type de créature qui apprécierait vraiment sa vie dans la jungle ainsi que son comportement parfois bien difficile.

    Le soldat décrit une façon bien imagée de sa vision des choses, un point de vue intéressant qui lui fait pencher la tête sur le côté, intriguée et pourtant d’accord. La main du Rohan vient se poser sur la sienne. Surprise, Ruka baisse les yeux pour l’observer et ne retire pas la sienne pour autant. Ce n’est pas qu’en apparence qu’elles sont rudes et sèches. La demoiselle peut sentir la chaleur de sa main enrober la sienne, voir les cicatrices de plus près et sa pâleur confronté au teint mate de sa peau légèrement bronzée. Elle l’écoute, mais ne le regarde pas tout de suite, toujours concentré sur ce contact chaleureux avant de se décider à décrisper sa main timide et la caler dans le creux de la sienne sans pour autant échanger de caresse, un simple contact dans le respect.

    Il a raison, Ruka ne la déteste pas et continue de la chanter malgré la douleur… Malgré les souvenirs et la frustration… L’idée d’enfin parvenir à chanter les dernières paroles l’obsède, c’est sans doute ce qui lui donne l’impression de se perdre derrière tout cela… Le cavalier sans visage se relève, sa main quitte la sienne et l’oinin reprend sa tasse de thé entre ses doigts en suivant l’homme en armure du regard s’approchant de sa monture pour sortir un luth de l’un de ses sacs. Intriguée, la kunoïchi reste silencieuse. Apparemment, les Rohan aussi partagent ce même respect des esprits. Voilà autre chose qu’ils ont en commun. Ils ont chacun une quête qui selon lui, s'ébahit de leur souffrance et comment on passe à travers ces épreuves… Sa quête doit se régler… Sa solitude, le retrait du monde qu’elle s’impose pour ne pas s’accrocher… Si ce n’était pas de ses frères, se ferait sans doute un moment que Ruka ne serait plus là…

    Ce dernier pince les cordes de son instrument, les réchauffant d’un ou deux accords. Il veut sa permission pour l’accompagner sur son chemin… Un sourire se dessine sur les lèvres de la kunoïchi, le museau passe par-dessus son épaule. Intrusif, mais loin d’être désagréable, l’animal donne quelques petits coups de tête poussant légèrement contre le haut de sa poitrine, sûrement pour se mettre confortable avec maladresse. Ruka pose sa main sur son front et la laisse glisser le long de son large museau, ses doigts longeant les deux côtés d’une délicate caresse puis elle pose son front contre sa joue alors que son autre main vient lui caresser l’autre joue.

    Je n’aie jamais vraiment pensé au sens d’une quête si ce n’est que de la poursuivre et de la compléter… Je ne me suis jamais posé la question de comment c’est de son point de vue… Enfin, si je peux dire ça comme ça… Je crois n’avoir jamais pensé pouvoir tirer une leçon d’une quête sans forcément la terminer… Seulement suivre le chemin sur lequel elle nous guide…  


    La femme se redresse légèrement sans renvoyer Ie de son épaule. Il peut rester là tant qu’il le souhaite. Sa main quitte son museau pour attraper sa tasse de thé pour boire une gorgée avant de reprendre. Son autre main caresse toujours la joue de l’animal.

    De ce que j’ai pense comprendre, ce n’est pas la l’issue le plus important, mais les chemins que nous empruntons et les obstacles que nous surmontons… C’est ce qui nous définit n’est-ce pas ? 


    Au moins, l’air triste sur son visage s’en est allé et si Hattant souhaite partager de la musique avec la demoiselle, ce ne sera pas avec la berceuse de la rivière, Ruka ne se sent pas à l’aise de pleurer devant lui plus qu’elle ne l’a déjà fait au temple. Non, si elle doit terminer cette chanson, ce sera seul et si la kunoïchi y parvient et bien là, elle lui fera honneur de partager ce chant avec lui. Enfin, en espérant qu’il ne termine pas sa quête avant elle et qu’il reparte sur son plateau avec les siens. Du bout des doigts, l’orpheline se mit à taper sur la table le rythme d’un chant pour se mettre dans l’ambiance.

    Oui tu peux te joindre à moi pour l’instant, profitons en avant que ma souveraineté ne me monte à la tête lorsque j’aurai ma couronne. 


    Rétorque la jeune femme avec un petit rire pour ramener son invitation à devenir sa reine. Un petit regard tendre à son égard avant de fermer les yeux. Une légère inspiration le temps de se concentrer sur le tempo de ses doigts sur la table comme elle le ferait sur un tambour avant de commencer à chanter. Cette fois, c’est un chant plus traditionnel, dont les paroles rappellent la monarchie de la famille de sa mère.

     



    Chuunin de Jujou / Mort au Printemps 806
    Rohan no Hattan
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    Sous son heaume, Hattan sourit simplement, presque tristement, comme s’il voyait son propre passé à travers les réflexions de la kunoichi.

    « Le chemin de la quête nous amène bien plus loin que son apogée. C’est ainsi. »

    Trop souvent, l’individu voyait la conclusion d’un défi comme sa récompense. C’est ce qui menait l’opportunisme, l’avarice de la nature humaine. Pour autant, la route de Ruka était pleine de brume. Le genre qu’on ne pouvait faire face qu’en avançant pas à pas, une torche d’espoir à la main.

    Ie prenait ses aises contre l’épaule de la femme, sous le regard désapprobateur d’Hattan, qui connaissait assez bien la bête pour savoir qu’elle était un puit sans fond quand il s’agissait d’avoir de l’attention. Pourtant, il savait aussi le réconfort que le destrier pouvait apporter, cette présence sans voix, incapable de juger, incapable de mentir.

    Une gorgée de thé à l’appui, il hochait de la tête avec bienveillance, ses mains effleurant les cordes de son luth en se basant sur le rythme tapé par les doigts de la Tsubaki.

    Le cavalier était habitué à improviser des mélodies et reconnaître les notes à l’oreille, aussi il ne lui fallut que quelques instants pour reconnaître les éléments centraux de la chanson, d’abord par de simples accords puis rajoutant graduellement de la complexité, juste assez pour supporter la voix magnifique de Ruka.

    C’était la fable d’une fille rebelle, qui refusait le conformisme d’une société rigide. Cela lui tirait un autre sourire léger, alors qu’il songeait que ce chant représentait bien Ruka, à la fois elle mais également l’hommage qu’elle rendait à sa mère.

    La chanson terminée, il hochait de la tête de nouveau, posant le luth sur la table.

    « Le monde en serait meilleur d’entendre votre voix plus souvent, Dame Ruka. Je vous remercie pour cet échange. Il réchauffe mon cœur. Ce sera une bonne histoire à raconter avec les autres soldats quand vous serez dirigeante de l’empire, après tout. »

    Hattan eut un petit rire avant de continuer sa tasse de thé. Ie était immobile, appuyé sur la femme sans pourtant dormir, ses grands yeux observants à la fois Ruka et la pièce attentivement.

    « Ie peut lire les gens, du moins, remarquer chez eux ce que nos yeux ne pourraient voir. Il est sensible au langage corporel, de par sa nature de proie. S’il a confiance en vous, c’est qu’il ne vous voit pas comme un danger. Pas seulement le genre de danger qui pourrait lui faire du mal, mais… Celui qui ronge véritablement les cœurs, qui voit un désespoir instable et sans fond, peut-être. Mais mon explication reste relative. Humain, je ne pourrais prétendre comprendre tout ce qui se passe dans sa tête. »

    Il terminait son breuvage avant de reposer son contenant sur la table.

    « Je ne voudrais pas accaparer votre temps inutilement, Dame Ruka. Puis-je vous raccompagner chez vous, peut-être ? Une marche sous les étoiles me semble la meilleure manière de conclure cette agréable soirée. »
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