Mariage et noblesse. C'est bien mon frère. Si elle s'efforçait de ne pas rire quand elle entendit les sermons proche de la reproche qu'il sous-entendait envers son frère et Usui Shizuka, Hyouren préféra se taire en attendant qu'il termine son long discours, quitte à reprendre depuis le début chaque parcelles de paroles qui aurait pu l'interloquer. Dans un premier temps, son visage marqua l'étonnement, oui elle était proche de son jumeau, peut-être qu'il était son confident, c'était même certain, mais ils n'étaient pas similaire en tout point.




Son visage se crispa lorsque Shingen évoqua l'idée qu'il n'était que le sale renard, pas parce qu'elle le prenait en pitié ou compatissait, mais pour une toute autre raison. Toute sa vie, elle n'avait été vue que comme la descendante qui n'aurait jamais du vivre d'un paria, toute sa vie elle n'était aussi qu'une des faces de la pièce des jumeaux Minamoto, pas que cet aspect semble dérangeant - d'autant plus depuis qu'elle s'est retrouvée un temps seule à Toge - mais elle savait particulièrement qu'on ne cesserait de l'associer, de la croire complice, trop complice ou jamais à même d'avoir une seule et unique opinion qu'elle ne partagerait pas avec sa moitié. Ravalant sa salive, la princesse impériale reprend doucement ses esprits, si Shingen se confiait, elle n'avait elle, pas à le faire, du moins elle n'avait pas l'envie ou le besoin de se morfondre sur une situation qu'elle comptait régler un jour ou l'autre.

Sur le plan physique, c'était comme si rien ne la perturbait, pas même les gestes osés du garçon qui vinrent l'enlacer sans demander la moindre permission. Pourtant, c'était par les paroles qu'elle exprimait ses volontés, aussi tranchantes pouvaient-elles être dans la forme, le fond cachait une volonté chaleureuse, peut-être une once de maternité dans l'encadrement qu'elle voulait offrir à ses élèves, en premier lieu Shingen qui se tenait auprès d'elle. Ferme mais protectrice.




Après qu'il ait ôté ses mains - ou qu'elle ait du le faire d'elle même s'il s'opposait à l'idée -, Hyouren se releva de son siège en prenant appui sur ce dernier, dévoilant simplement et à nouveau son dos à Shingen. Son regard se perdit un instant vers le sol, tandis qu'elle se déplaçait dans son cabinet pour y récupérer un long haori blanc marqué de divers symbole, parmi lesquels l'on trouvait ceux de Toge, de l'Hôpital du Chêne mais aussi le chrysanthème d'argent de la famille impériale. Enfilant ce dernier, la jônin tourne finalement son attention vers Shingen qu'elle observait fixement, contemplant à la fois sa chevelure d'albâtre mais aussi ses yeux qui furent l'objet de tant de haine fut un temps.

Une haine qui n'aurait jamais été aussi virulente s'il n'avait pas vécu à Sakyuu, mais à Toge. Nombreux pouvaient critiquer les ambitions du village et l'avis de ses habitants envers les yôkais, mais la plupart se pliaient aux indications et respectaient les recherches menées pour comprendre les créatures de Yomi, en évitant de créer un climat anxiogène et violent pour leur partisan. Après tout, c'est à Toge que vivait librement une Kitsunetsuki. Plissant ses paupières, une idée germa dans l'esprit de la princesse qui afficha désormais un sourire en coin à l'encontre du renardeau.






Reprenant doucement son souffle, la princesse vint finalement conclure son idée en employant désormais un dialecte bien plus familier avec son élève.