La nouvelle brigade des forgerons de Seizan était quelque chose d’innovant et particulièrement intéressant. Le forgeron borgne avait décidé d’aller échanger des nouvelles informations avec un de ses collègues. Il avait émis un nombre d’hypothèses aberrant sur l’arme de Kunao et il voulait avoir l’opinion d’un confrère dont il estimait l’avis et l’expertise. Surtout que c’était un forgeron qui possédait également une arme démoniaque ce qui lui donnait un avis et une approche beaucoup plus intéressante. Le géant émincé et bleuté s’approchait de l’habitacle qui contenait la résidence de l’albinos aveugle. D’un simple geste il se mit à frapper à la porte de la maison de l’aveugle, une voix se mit à tonner pour vérifier de la présence du forgeron:


« - Bonjour Kyoshiro, c’est Dabi Kaji un de tes confrères. J’aimerai pouvoir m’entretenir avec toi à propos de différentes hypothèses que j’ai émises suite à une analyse d’une arme démoniaque et j’aurais besoin de ton avis dessus. Je pense que tu es la personne la plus capable de pouvoir éclairer mes questions et mes hypothèses. Est-ce que tu as un peu de temps à me consacrer ? »

Il restait devant le palier de la porte. Il attendait la convocation amicale à entrer de l’aveugle, il ne voulait rien faire de grossier ou bien de mal venu. Surtout qu’avec un peu de chance il pourrait pouvoir observer l’arme de cet homme et ça voudrait dire une deuxième opportunité de se laisser succomber à un second mode forgeron fou.

L’émacié restait une silhouette extrêmement longiligne dans l’embouchure de la porte. Il attendait ce moment, cet instant depuis longtemps et il espérait avoir la chance de pouvoir récupérer les informations essentiels pour comprendre le concept de création d’arme. Tout était essentiel pour créer la plus magnifique des armes.

Le forgeron aveugle acceptait la venue de Dabi dans son antre privée. Le balafré suivait l’aveugle on aurait dis une mauvaise farce d’un conte où les yeux n’avaient plus lieu d’être. La mascarade de Seizan comme on pouvait l’appeler. Les deux forgerons se retrouvaient dans une scène particulière, un lieu qui présentaient une dose de métal bien particulière. Différentes armes étaient posés sur différents pans des différents murs qui délimitaient la salle et sur une table au milieu se trouvait l’épée particulière que Kyoshiro avait reçu il y a peu de temps. Avec un peu de chance le géant bleuté pourrait l’observer en action. Néanmoins, il n’était pas venu pour cette raison de base. Il est venu pour échanger les diverses hypothèses qu’il avait fait suite à l’inspection de l’arme de Kunao. Une fois installé l’un en face de l’autre. Le balafré prit la parole d’une voix calme et un brin monocorde:

« - Il est compliqué de bien organiser ma pensée. Je vais essayer de faire étalage de l’ensemble des informations que j’ai obtenu, sans me perdre dans les détails. J’ai pu observer l’arme de Kunao. Il m’a fait une démonstration de son pouvoir et j’ai pu voir l’aspect que prenait son arme lorsque le pouvoir est déclenché. Une allure extrêmement proche d’un Yokai. Un pouvoir particulier qui marche particulièrement sur les yokai. Cette analyse m’a permis de me dire que l’arme se créer d’après les pouvoirs des Yokai. Une partie dans l’épée doit être une partie d’un corps d’un Yokai. Os, langue, muscles… Selon Kunao un morceau de peau ne serait pas suffisant. Le métal qui réceptionne le pouvoir du yokai doit être un alliage particulier que j’ai pas encore eu la chance d’observer, mais il doit être malléable et léger. Au final, toutes les armes démoniaques seraient en lien particulier avec les Yokais. Tu as un avis dessus ? Ton arme se lierait à cette hypothèse ? »

Le forgeron, posait dans sa main sa tête. Il était un brin perdu, son cerveau se mettait un peu trop en fonctionnement ce qui le perturbait. Néanmoins, il avait l’impression que le puzzle se construisait petit à petit et qu’il avait clairement une bonne piste et que peut-être il trouverait une solution pour sauver sa soeur. Enfin, cette hypothèse voudrait dire que sa soeur n’avait aucune chance dans ce mode de fonctionnement. Le poing se serrait et il relevait la tête pour regarder l’aveugle et attendre son avis et jugement.

L’échange se faisait rapidement entre les deux collègues de brigades et ceux du même métiers. Le point de vue de l’aveugle était complémentaire avec celui de l’homme à la chevelure azurée. Il souhaitait rajouter une hypothèse aux différentes conjectures qui avaient été évoquées jusque-là. Faire fondre la partie du Yokai dans le métal, un équilibre potentiel entre la partie du yokai et potentiellement une injection assez forte de chakra dans l’ensemble de l’arme afin de pouvoir activer la capacité de l’arme. Une idée plus qu’intéressante, mais qui devrait sûrement se confirmer ou s’infirmer le jour où un des deux pourraient réussir à forger une de ces fameuses armes. Les propos du forgeron aveugle fut incarné par l’acte de faire sortir son épée de son étui. Une épée à l’allure serpentine. Une épée particulièrement étrange, mais d’une beauté et d’un aspect si singulier. L’immensité de son utilisation était pleine. La parole accompagnée de l’épée faisait réellement penser à une histoire de yokai serpent, quelque chose qui en rapprochait. La voix du balafré se posait doucement dans le lieu:

« - Puis-je savoir les capacités de ton arme, car j’ai pu voir qu’il fallait également dans le cas de Kunao un alliage extrêmement malléable, est-ce la même chose pour ton arme ? »

En effet l’arme de Kunao changeait de forme, elle passait d’une épée à un masque ce qui faisait qu’elle changeait même d’intérêt et ne pouvait plus servir à trancher. Et le combat prenait une autre forme. Pour la suite de la discussion, le forgeron qui ne possédait pas d’armes démoniaques, mais un peu de savoir se mit à poser sa main au niveau de son menton. L’aveugle marquait un point, quoi faire du savoir obtenue? En effet, beaucoup de samurai ne prenaient clairement pas soin de leurs armes. Après quelques instants de réflexion il se mit à lui répondre:

« - Personnellement, je veux peaufiner mon art pour apprendre à forger ces armes. Faire en sorte de pouvoir créer un véritable chef d’oeuvre, néanmoins nous sommes d’accord sur un point. Il faudra déterminer les personnes qui peuvent obtenir ces informations. Il y a des gens capables de prendre soin de ce genre d’armes. J’essaye de sélectionner à qui je vends mes armes. Je suppose qu’on peut avoir également confiance dans notre Kage pour déterminer à qui on peut avoir confiance également… S’il a donné des armes qu’à certaines personnes, c’est pour de bonnes raisons. Que ce soit toi ou bien Kunao, vos armes sont des précieuses amies… Après rien n’est sûre… Pourquoi tu cherches à connaître le secret de ces armes ? »

L’épée qui pouvait changeait de forme devenir une extension et même devenir un fouet. C’est une véritable oeuvre d’art, et cela revenait sur le matériel pour la création de l’arme devait forcément être extrêmement souple et s’il était fondu il devait y avoir une véritable facilité à pouvoir changer de forme. Tant de possibilités dans les matériaux, mais si peu de réponses actuellement. Néanmoins il y avait un aspect qui semblait être différent de l’arme de Kunao. Il y avait un lien particulier entre son arme et le détenteur de son arme. Une connexion, il fallait qu’il pose la question:

« - Penses-tu qu’il y a possiblement une connexion et un dialogue entre l’arme et toi? Une sorte d’âme dans ton arme. Parce que Kunao ne semblait pas avoir ce phénomène. »



Il avait raison sur pas mal d’aspect, il faudrait enchaîner plusieurs tests avant de pouvoir réussir à forger l’arme démoniaque. L’aveugle semblait d’accord sur pas mal d’aspects et surtout par rapport au fait que le kage aurait la chance de pouvoir choisir les personnes qui obtiendront nos armes pour réussir à créer le village le plus fort possible. En même temps c’était des choses bien particulières, mais il était hors de question pour le forgeron qu’on puisse décider et posséder ses créations. S’il faisait un travail d’orfèvre, il était hors de question qu’on lui enlève son chef d’oeuvre.

Pour le futur Kyoshiro avait raison, il faudrait sûrement organiser une battu pour récupérer le plus de potentiels artefact de yokai afin de créer les plus belles armes et pouvoir contrecarrer une potentielle attaque des différents monstres. Le balafré se mit à répondre quelque chose:

« - Je serais sûrement plutôt l’orfèvre et je vous laisserai aller faire la chasse, car je ne suis pas réellement le combattant le plus puissant du village. Je passe mon temps à forger des armes. Mon but est de créer l’arme la plus parfaite possible. J’espère que tu pourras être mon testeur officielle. Sinon rien à voir, mais raconte moi un peu ce qui change dans ta vie? On n’a pas prit le temps depuis pas mal de temps… »

Dabi essayait de faire de la conversation, il souhaitait aller vers les personnes qu’il appréciait lui qui était si maladroit avec la plupart des gens… Il faisait de son mieux pour essayer de comprendre les choses et d’apprendre à connaître ces amis.

Les échanges entre forgerons tournaient souvent autour du métal, de la conception d’armes et bien sûr de la qualité du travail de chacun. Néanmoins, il arrivait que parfois certains forgerons créaient une sorte de lien particulier entre eux et amical. C’était le cas entre l’aveugle et le balafré, on dirait un vieux conte qui mettait en avant deux héros dont le poids de la vie avaient causé tellement de souffrance. Pourtant, ils continuaient à chercher à avancer et à faire que la vie puisse changer et tourner. L’aveugle disait qu’il ne discutait pas à proprement parler avec son épée, mais elle respectait ses volontés et se muait dans sa forme d’attaque en suivant ses pensées. Une communication non-verbale, plus psychique voire même une sorte d’harmonie de l’âme. Un écho, c’était le même principe qu’un écho entre deux parties du corps. L’épée résonnait à la volonté de son possesseur. Dabi dit d’un ton extrêmement neutre:

« - L’épée répond à une sorte d’écho de ton coeur et de ta volonté. Dans ta main elle devient un prolongement de ton corps et comme un bras peut se plier ton épée peut se détendre. C’est fascinant. »

Le concept devait se réaliser au travers du chakra qui devait agir à la place du système nerveux. Le chakra se prolongeait le long de l’arme pour activer l’arme et répondre à un stimuli électrique causé par la puissance des ninjas. En attendant l’homme avait accepté la demande du forgeron bleuté pour essayer les différentes armes qu’il allait tenter de créer. Il semblait avoir scellé une partie d’un précieux pacte. En effet, le forgeron balafré avait pris son entraînement au maniement de sa faux de plus en plus fort, mais il était encore loin de la puissance d’un sabreur qui possédait une arme démoniaque. La vie d’un forgeron finalement se ressemblait pas mal, Dabi répondait à la question rétorqué par son ami:

« - Je fais le tour des armes démoniaques pour appronfondir mes recherches, toujours à la recherche d’un traitement pour ma soeur. Et je travaille beaucoup, je mange et je dors c’est là notre éternelle routine. Nous sommes encerclé dans un carcan bien particulier mine de rien. Faisons en sorte de réussir à créer une vie bien plus débordante de joie et de nouveautés dans les prochaines semaines voire mois. »

Il se souvenait de sa discussion avec son amie Hotaru. Il n’oserait pas demander quelque chose à l’aveugle, mais d’un autre côté il supposait au fond de son cerveau que le forgeron aveugle avait sûrement des nouvelles occupations qui accompagnaient son lot routinier.