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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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      Objet: Bois d'eden (merci Yui)
    # Avoir les crocs (Pv Ena) Lun 26 Sep - 21:30
    Avoir les crocs
    Avec Ena ─ Temple du fer - Seizan ─ Hiver 805


    Dans mon petit voyage jusqu'à Seizan, sous prétexte d'une mission de livraison, j'avais eu le temps de passer par le temple, à Kuma No Kuni :
    Affublé d'une longue cape noire qui lorgnait le sol, ma silhouette avait gravi la volée de marche qui me séparait du palier amenant au bâtiment : Le Sanctuaire de l'eau, bien plus petit qu'un temple, était dédié à la déité Susanoo, le dieu des tempêtes et de la mer. Situé au bord de la mer du nord, il était l'unique sanctuaire avec une telle disposition géographique. Beaucoup de moine ne comprenaient pas pourquoi le dieu Susanoo ne possède qu'un simple sanctuaire... À cette pensée, j'avais rigolé gentiment sous mon capuchon. Lui, au moins, avait un lieu de culte public.

    "Le bras est plus honorable que la morve..."

    Maintenant que j'avais passé les portes immenses du village de montagne, je me retrouvais devant le grand bâtiment qui faisait la gloire et la dévotion des Seizanjin : Le Temple du fer, dédié aux dieux Hachiman pour la guerre, son frère Futsunushi pour les épées et tout ce qui était composé d'une lame et sa sœur Omoikane pour l'intelligence stratégique. Il faisait partie des quatre temples majeurs de l’Empire. Devant les lourdes statues, je restais bien indifférent. Les frères et sœurs de mon Dieu étaient donc bien volontaire, alors que Jashin restait secret dans son foyer d'ombre... Attendant le retour de la lumière sur son auspice.
    Soupirant, je vagabondais entre les colonnades pour trouver une réponse ou un signe... Je m'approchais de la quintessence de sa naissance, et pourtant tout sonnait comme faux. Pompeux. Invisible à l'âme, puisque perceptible à des lieux à la ronde avec les yeux. Quelques moines marchaient pour rejoindre divers endroits du complexe religieux, et avec ma lourde toge noire, je devais bien me fondre dans la masse. Pour autant, mes yeux suivaient les légères fissures dans le marbre épais qui faisaient tâche avec la solidité de l'ensemble, de loin.

    Tout était voué à disparaitre, alors que la foi de mon culte était inaltérable.

    Enlevant ma capuche, je laissais voir au monde mes cheveux roux et mon regard éteint : J'approchais ma main de la colonne la plus proche pour sentir sous ma paume toute la fragilité du culte majoritaire des Kamis. Si Suusanoo avait été pardonner, je ne pouvais pas vraiment lui faire ce cadeau : Quelle divinité volait ainsi son père ? Fuyait les siens ? "Quelle divinité découpe son fils ?" La religion oubliait certaines informations, mais en prenant connaissance de la cosmogonie, j'avais éprouvé un lent enfer devant l'incertitude du dieu des tempêtes et son épopée, ignorant du monde et pourtant si chanceux de trouver une branche de l'arbre divin... D'autres, caché par peur, avaient pris plus de temps pour se réconcilier juste avec eux-mêmes. Ces dieux qui se trahissaient entre parent, cela me donnait la chair de poule... Et je répugnais devant ce sentiment si humain. Mon père avait déserté par pure tristesse, désespoir, laissant dans la tourmente ses deux enfants... La trinité de Seizan venait de la même souche de Jashin, pourtant personne n'aimait revendiquer son existence, ou le culte envers lui. Un secret de polichinelle qui rendait ma vie criminelle.

    Avec un nouveau frisson, tout différent, je me souvenais de cette fameuse nuit où, dans la province des Oasis, j'avais communié avec mon Dieu dans un rituel impie, mauvais, publiquement condamné...  Un sentiment d'être vivant quand je prenais des vies, un sentiment d'être plus qu'un homme quand j'avais ce pouvoir. L'image de ma grand-mère et de ma mère se superposé avec ces souvenirs et j'éprouvais une certaine honte, encore mal considérée dans mon esprit.
    Tuer provoquait de la douleur dans des familles, pourtant cela m'avait fait un certain bien ? Les pauvres vivaient dans une chaleur torride, dans la pauvreté et le manque de ressource alimentaire : Totalement dépendant aux autres régions. Ainsi, mettre fin à leur existence, à une échelle de petit village, représentait un certain cadeau : La fin d'une misère. La voie de la mort était la voie de la béatitude, pour autant je recherchais une autre finalité pour cette chair vouée à disparaitre, rongée par le vice et la vermine. Dépasser l'homme, transformer ce corps si imparfait pour quelque chose de plus complet, travaillé... Le hasard de la nature pouvait être réglé, résolu, comme une mauvaise équation.

    Venger Jashin de cette famille impie, était-ce la bonne voie ?

    Dans mes élucubrations, j'oubliais un peu mon cadre et je pus constater bien vite une autre tache se dessiner entre les colonnes : Pas un moine, quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'extérieur.

    CEYLAN



    Chuunin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Suzuki Ena
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      Objet:


    Seizan. C'était mon premier voyage et comme tel, je ne pouvais ignorer de passer par le temple du fer. Ma curiosité était bien trop grande. Prêtresse de Tsukyomi, je pouvais parler du temple de la lune sans aucune difficulté, mais les autres sanctuaires m'étaient en réalité inconnus. Je ne pouvais ignorer le temple de trio de dieux les plus associés à la guerre et ses victoires. Ma rencontré avec Dabi et celle avec Kyoshiro m'avait donné envie de me recueillir et remettre de l'ordre dans mes pensées. En rentrant, il me faudrait tout dire à Koko-chan. Je ne voulais pas lui mettre quoi que ce soit sur les épaules, mais tous ces mots et toutes ces aventures que j'avais toujours souhaité lui partager … Désormais, je le pouvais. Je pouvais tout lui dire, tout lui partager, comme dans mes fantasmes les plus fous.

    Nous étions toutes les deux un tout. Elle était mon soleil, ma lumière, ma quiétude et j'étais son roc, sa protectrice, l'amie qu'elle avait attendue si longtemps. Et j'étais prête à lui offrir le monde entier.

    Mais pour l'heure, sans Koko-chan, ce qu'il me fallait, c'était recueillir mes pensées et offrir aux dieux leur juste dû. Je m'étais donc hâter de retrouver le temple du fer dont l'apparence différait tant de celui de la lune, bien qu'ils appartenaient tous les deux au même culte. C'était incroyable comme nous vivions dans deux univers différents. À Toge, il y avait une élégance raffinée qu'on ne retrouvait pas ici. À seizan, c'était tellement plus rigide, imposant.

    Heureusement que je n'avais pas été affectée à ce lieu. Je n'aurais pu y survivre. Même le temple était trop militaire pour moi, ça m'en donnait presque des frissons. Ce n'était pas moi.

    Alors, je me hâtais dans l'enceinte du temple pour trouver un l'endroit où je pourrais offrir une prière à Tsukyomi et aux dieux parents de ce lieu.

    Mes cheveux virevoltaient autour de moi, alors que mon pas était rapide, quoique hésitant. Un regard à droite, un regard à gauche, non, ce n'était pas là. J'allais finir par croire que tout ce que je savais faire c'était perdre … depuis que j'étais à Seizan, ça n'arrêtait plus ! Peut-être était-ce parce que j'étais distraite ? Être aussi loin de Koko-chan… c'était rare.


    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
    Seki Jun'Ichiro
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      Objet: Bois d'eden (merci Yui)
    Avoir les crocs
    Avec Ena ─ Temple du fer - Seizan ─ Hiver 805


    Adossé au marbre épais, presque gris, de la colonne, j'observais silencieusement le tracé de la demoiselle qui vagabondait par ci et par là : Elle était perdue, bien trop petite pour les grands murs qui l'encadraient. J'étais moi-même assez peu privilégié par la nature et l'énormité du lieu me faisait un peu complexer, si j'oubliais que tout était à l'honneur de dieux hypocrites et crédules.
    Les moines qui passaient à ses côtés ne se souciaient guère d'elle, ne lui jetant qu'un regard contrit, comme si elle gênait leur chemin millénaire : Ils s'ennuyaient, certainement, à marcher pour prier ou s'entraîner, comme des automates... Des marionnettes. Ils étaient des marionnettes des dieux et, imaginatif, je pouvais presque percevoir les fils qui les reliaient au ciel. À ces moines, il ne manquait que quelques armes dans les mains pour être de bonnes créations ! L'idée me plut et je notais dans un coin de ma tête de disposer un jour des connaissances et des techniques nécessaires pour avoir un outil humain, peut-être un moine pour contrecarrer les kamis scélérats.

    Pour l'instant, mes yeux revinrent sur la petite silhouette : Coloré dans cet ensemble gris, austère. Moi-même, dans mon manteau noir, je participai à ce côté rugueux, mais qu'importe... Je faisais comme les Seizanjin. Je me fondais dans le décor. Postant ma capuche sur mes cheveux, je m'approchais de la jeune fille pour voir qui elle était et ce qu'elle faisait là. Cela ne m'intéressait guère, mais en attendant de lancer mes recherches pour cette mystérieuse construction dans les tunnels, il fallait bien trouver quelque chose à faire :

    - Es-tu perdu ? Pas un bonjour, je m'inquiétais déjà de son état, avant de jouer des banalités. Jouant la précaution, factice, je regardais autour de moi pour chercher un accompagnateur ou un guide.

    Seizan, bien que militaire, avait des merveilles de sorte qu'un tourisme simpliste venait jouer un peu dans les finances : J'avais vu aux portes de la commune quelques ninjas faire le pied de grue pour attendre des invités et leur faire visiter les sommets de la région où étaient postés les bâtiments principaux.

    - Tu cherches quelque chose de particulier ? Tes parents ? Elle était assez petite, même pour moi. Levant les yeux, je pus voir le fronton du temple : Si j'avais pris le temps d'amener mes pas par ici, lever les yeux vers cette insulte cachée à Jashin ne m'était pas venu à l'esprit. Je le faisais maintenant. Si tu viens pour le temple du fer, tu es au bon endroit... Quelle divinité viens-tu requérir ?

    Dans un monde en paix, prier la guerre, les armes ou la stratégie militaire était un peu inconcevable : A part contre les Yokai, les combats n'existaient plus et les quelques bandits qui peuplaient les chemins ne révélaient que d'une grande différence sociale entre la ville et la campagne, un problème insoluble qui ne pouvaient être vraiment résolus, à part par l'État providence qui devait répondre à tous les tracas. Sauf que l'humain voulait toujours plus, c'était inhérent à ses instincts.

    - Je m'appelle Jun'Ichiro. J'aurais pu dire Jun, pour cacher en partie mon nom, mais quelque chose faisait que je ne m'inquiétais guère de cette existence fragile devant moi.

    Là-bas, dans le désert, j'en avais déjà rencontré.

    CEYLAN



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    Je cherchais mon chemin vers la chapelle qui normalement serait ce qui avait de plus facile à trouver directement près de l'entrée si on se fiait aux autres temples, car si les temples recevaient les fidèles, ils ne désiraient pas que les masses ne viennent troubler les activités des moines. Chose normale. Mais voilà, j'étais parvenue à tourner quelque part et puis autre part pour arriver un peu trop loin dans le sanctuaire. À Toge, ce genre de chose n'arrivait jamais, j'avais du mal à comprendre.

    Un étranger m'intercepta alors et une petite voix dans ma tête me murmura qu'il n'était pas trop tôt. Il devait probablement être un moine du temple.

    oui, je suis bien perdue je crois. Je n'ai pas l'habitude de voyager seule hors de Toge.

    Je précisais d'où je venais, ne savait-on jamais, peut-être que cela expliquerait pourquoi je me suis égarée … ou peut-être est-ce que cela m'apporterait de la sympathie ? Peu importe la raison pourquoi je l'avais précisé, ce n'était pas au hasard.

    Il me demanda si je cherchais mes parents. J'avais quinze ans pas huit, mais je souris, ce sourire que je faisais toujours lorsque je cherchais à me donner un air mystérieux. Je lui répondis donc d'un ton excessivement calme et assez légers ;

    Non, ils sont morts depuis longtemps, si je les cherchais, je les rejoindrais au royaume des morts. Je cherche la chapelle, je voulais me recueillir un peu et prier.

    Puis il me demanda quelle divinité je demandais. Je ne pus retenir un petit rire à cette idée. Toujours sur le même ton je lui répondit alors :

    Je requiers aucune divinité. Je ne suis pas … je n'ai besoin de rien et les dieux ne sont pas là pour nous servir de toute façon. On ne peut pas les requérir, qu'en pensez-vous ?

    Il se présenta ensuite. Jun'ichiro. Je m'inclinais poliment avec toute la grâce que j'avais appris à imiter en observant mes lunes :

    Ena, je m'appelle Ena, je suis une prêtresse de Toge. Et vous, êtes-vous d'ici?

    De poser la question montrait un intérêt et je n'en avais aucun, mais il était là seule personne qui m'avait approché alors que je déambulais, perdue et apparemment incapable de retrouver mon chemin vers l'extérieur.

    Tiens je crois que c'est là bas …

    Et je fis quelques pas en direction de … ce n'était pas du tout la chapelle, dans l'ouverture de la porte je voyais un four de pierre et sur des tables, de légumes en tout genre.

    ou pas … on dirait plutôt les cuisines …

    Je soupirai. Évidement que je n'allais pas trouver aussi facilement. Je devais m'avouer vaincue. Je tournais mon regard vers l'étranger avant de finalement lui demander l'évident.

    Sauriez-vous me dire où est l'entrée, la chapelle devrait être par là.


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      Objet: Bois d'eden (merci Yui)
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    Avec Ena ─ Temple du fer - Seizan ─ Hiver 805


    La demoiselle devant moi se révéla originaire de Toge, ainsi les deux extrémités du Sekaï se présentaient dans un bien bel effort au milieu de tout : Seizan se révélait une sacrée plaque tournante culturelle, et économique, ou bien c'était une vraie coïncidence ? En tout cas, devant ma question sur les parents, elle se révéla un peu plus sombre... Quoique.
    Elle ne paraissait pas vraiment atteinte par la chose, se moquait-elle de moi ? Le visage calme, sans aucun sourire ou même gène devant le moment lugubre qui venait de s'installer, je ne pus que répondre :

    - C'est la porte à côté, alors. La mort était si prêt, pour tout le monde, que cela devenait presque dramatique que de s'apercevoir de sa proximité. La chapelle n'est pas bien loin, mais cela m'étonne que vous puissiez avoir du mal à t'orienter. Tournant la tête, je cherchais la solution à cette énigme bien sotte... On pouvait se perdre dans un si grand espace, mais les choses étaient, me semblait-il, assez bien organisée pour éviter cette situation.

    Devant la demande sur l'objet de sa prière, elle ris un instant et cela fit tache avec les déclarations précédentes sur la mort de ses géniteurs. Remettant les yeux sur elle, je compris assez vite quel était son point de vue sur le lien entre les dieux et nous... Enfin, eux. Je ne me sentais pas concerné par les devoirs envers les kamis absurdes. Bien évidemment, elle me demanda ce que j'en pensais :

    - Je ne sais pas, sans doute qu'on peut demander un soutien ou une incarnation de son pouvoir. Le forgeron doit venir requérir... J'insistais sur le terme.  Futsunushi pour produire des bonnes épées, ou bien un guerrier va demander le soutien de Hachiman avant une mission complexe. J'observais plus attentivement son visage pour voir un reproche ou une compréhension. Après, ce que les kamis donnent, cela ne regardent qu'eux, mais pour recevoir, il faut déjà demander. Sinon, à quoi cela sert de prier ? Une position assez classique, puisque je devais jouer le bon croyant, mais en vérité je ne croyais qu'à peine à cela. Certaines personnes ont besoin de se sentir protégé, même si ce n'est que dans leur tête.

    Il y avait un vrai système de dépendance mutuelle, surtout côté humain : On demandait aux dieux quelques services et en échange, on donnait de la dévotion. Qu'est-ce que cela donnait, véritablement, a ces personnages divins ? Je n'en savais rien, en tout cas, on était des vraies marionnettes suspendues aux bonnes grâces de ces hypocrites.

    - Et justement, quel est l'objet de votre prière ? Me présentant, j'appris qu'elle était une prêtresse en plus de son nom, si simple. Vous êtes bien loin de votre lieu d'exercice, j'imagine que vous ne vénérez pas les dieux guerriers de Seizan, alors lesquels ? Le visage toujours impassible, je levais le regard pour regarder une nouvelle fois le domaine des frères et sœurs de mon Dieu, à moi.

    "Des dieux fratricides, oui." Ils étaient issus de la haine générationnelle, leur source était corrompue, mais seul Jashin avait émergé des ténèbres comme un vénérable sage, connaissant la valeur de la vie et de la mort. Pour autant, il fallait donner une réponse : Alors quoi ? donner une demie vérité ou un pieu mensonge ?

    - Bien loin de la pratique, je ne suis qu'un croyant. Comme bon nombre de nos pairs dans l'Onogoro. L'œuvre des kamis est visible, mais je ne me suis jamais attaché à un seul aspect : je préfère voir la multitude. Et juger la saleté qui s'était incarnée en eux. Pour répondre à votre question, je ne suis pas d'içi, non. Bien loin de donner mon origine, j'avais au moins dissipé la chose.

    Déjà, elle allait quelque part : Des pas et la cuisine apparut sous ses yeux. Suivant du regard sa pérégrination, je ne pus que juger son instinct défaillant... Sans doute que mon nez, sous l'effet d'un petit mécontentement, c'était redressé dans un petit rictus, mais je dissipais le tout très vite. Elle affirma la chose avant de me demander si je connaissais l'entrée de la salle de prière, regardant l'allée peuplée de quelques prêtres, je lui fis signe d'avancer avec moi pour faire un tour du bâtiment et arriver à bon port, devant la lourde porte qui signait la séparation entre le domaine des mortels et des dieux.

    - Voici, j'espère que votre prière sera entendue. Une demande ou juste un compliment pour la trinité seizanjin, ils ne méritaient pas l'attention qu'on leur donnait.

    Faisant un pas dans la salle, je pus constater toute la sobriété de l'ensemble, bien que trois statues séparaient trois ailes : Une pour chaque entité divine qu'il fallait constater individuellement et complémentairement. "Il en manque un." Je voyais mal une quatrième statut s'installer quelque part dans tout ça, mais sous nos pieds, je savais que quelqu'un avait pensé à lui faire une place...

    - Dites-moi, que pensez-vous de l'origine de nos trois hôtes ? La cosmogonie était vaste et on pouvait se perdre entre le fabuleux et l'horripilant. Des dieux guerriers venant d'un fils frappé par son père, il y a de quoi se montrer désolé de leur sort. "On oublie pas le dernier, le bras vengeur dissimulé dans l'obscurité."

    CEYLAN



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    Il ne semblait pas réellement décontenancé de mes paroles. Si mon but avait tout de même de chercher à causer un malaise, l’idée semblait tomber à plat. Cet homme n’était pas comme les autres, je le voyais bien. En quoi, difficile à dire, je ne venais que de le rencontrer et je ne l’avais jamais observé avant.

    « oh, je vois, tant mieux. »

    Je devais supposer qu’il avait raison lorsqu’il parlait des gens qui quémandait l’aide des dieux, mais je ne dis rien. Je ne croyais pas que nous devions implorer les dieux pour nous aider dans quelque entreprise que se soit. Nous devions nous dévouer à eux pour les remercier d’avoir contribuer à la création du monde et de jouer un rôle, même indirecte dans nos vies.

    Rien n’était pour rien.

    Les dieux mettaient sur notre voie exactement ce qu’il fallait pour nous guider vers ce qu’ils voulaient que nous devenions. On avait mis sur mon chemin la laideur du peuple Ebisu pour me mettre sur le chemin de Koko-chan, pour que je puisse devenir sa plus farouche gardienne. On avait mis koko-chan, cet être de lumière pure et parfaite sur mon chemin pour me guider dans les ténèbres qui me fabriquaient, pour que j’en tire ce qu’il y avait de mieux. Alors demander quoi que se soit aux dieux me paraissait simplement déplacé.

    « On peut le faire, mais je ne crois pas qu’ils soient là pour répondre à ce genre de chose. Ce qui doit arriver, arrivera peu importe ce que l’on pense vouloir. »

    Il me demanda tout de même ce qui était l’objet de mes prières et je ne pus m’empêcher de sourire doucement.

    « Communier avec les dieux m’a toujours apporté du calme, et permis de me remettre en question. C’est une façon de les remercier de l’influence qu’ils ont dans notre vie et de prouver que leur plan à notre égard n’est pas en vains. »

    Je pensais à Koko-chan en disant ces mots. Les dieux l’avaient mise là pour moi et moi pour elle et ce simple fait méritait d’être remercié.

    « Oui, leur œuvre est indéniablement visible partout sur Onogoro, même dans ma vie et probablement aussi dans la vôtre. Quelle qu’en soit votre opinion. Nous sommes les enfants des dieux, d’une façon ou d’une autre et ils guident notre vie, bien que parfois, se ne soit qu’un seul d’eux qui semble réellement présent. »

    Car tous les dieux ne devaient pas avoir le temps de se pencher sur tous les mortels. Ils mettaient chacun leur grain de sel, un peu plus, un peu moins selon le qui et le quand, mais toujours, ils nous guidaient à bon port.

    Lorsque je trouvai les cuisines au lieu du lieu de culte, je me tournai vers mon compagnon du moment pour lui demander assistance qu’il décida de me donner. Alors que nous nous mettions en route, il me dit qu’il espérait que mes prières seraient entendues. C’était gentil de sa part, même je pensais sincèrement que c’était plus une politesse qu’autre chose.

    « Et même si ma prière n’est pas entendue, je ne fais que mon devoir et lorsque nous remercions … nous n’avons pas tout le temps besoin d’être entendu, l’importance et dans le geste, ne croyez-vous pas ? »

    Puis vint une question plutôt déroutante. Il me parlait de l’origine des déités prisées des Seizajins. Cette fois-ci, mon sourire muta un peu alors que je me mis à réfléchir. Difficile de dire, mais je me permets tout de même une réflexion.

    « Les origines des dieux sont bien différentes des nôtre, il est difficile de les justifier, mais je crois qu’un père tuant son enfant pour la douleur infligé à la mère ne se soit jamais dans Onogoro. Simplement que les dieux sont si puissants que des événements de ce genre sont … Ils ont des effets plus grands que si causé par les mains d’un homme régulier. Il n’empêche pas que … au final, n’est-ce pas une bonne chose que cela se soit produit ? Après tout, cette action a donné vie à des déités qui n’auraient pas existé autrement. »

    Pour moi, le Kamisuuhai était une question de finalité. C’était le résultat qui menait à quelque chose et non pas la façon de s’y rendre.



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    "Les enfants des dieux ?"

    Si mythologiquement parlant, c'était vrai, je me voyais dans l'obligation de frisonner à l'idée d'être ainsi relié à la bande de monstres qui se poignardaient mutuellement pour enfanter d'autres dieux qui allaient passer dans la danse.
    Je gardais alors le silence devant la réponse de Ena, puisque je n'avais pas vraiment besoin de rétorquer quoi que ce soit. Si mon opinion semblait claire pour elle, il n'en était rien : Comment deviner qu'on se tenait juste à côté d'un jashiniste ? Pour autant, elle demanda de nouveau mon avis sur la question de la prière puisque pour elle, c'était plus un geste de remerciement qu'un moyen de demander des faveurs. Si les récepteurs de ses prières ne me flattaient guère, j'essayais de mettre sa conception dans mon référentiel, c'est-à-dire Jashin.

    - Je pense qu'il y a mieux à faire pour remercier, ou rendre grâce, qu'une prière... Des actes ou des sacrifices. L'idée me parut cohérente, même s'il fallait tout de suite préciser de quel sacrifice je parlais. Un forgeron pourrait donner une lame de sa production à Futsunushi, pour lui montrer sa reconnaissance sans passer des heures à genoux pour ne pas être entendue. Mon regard balaya la scène devant nous, des moines qui vivaient en quasi-autarcie pour leur culte. Si les dieux n'écoutent pas toujours, pourquoi faire de grands discours dans notre tête ? À part pour se sentir mieux, nous. Pour s'identifier comme un dévot.

    La misère d'une existence prenait bien des formes, s'attacher ainsi à quelques formes de prestige, même religieux, c'était se cacher la vue du soleil flamboyant qui brûlait quand même sur son passage. Un instant, j'avais attendu la réponse de la belle, mais l'arrivée dans le sanctuaire, fruit de l'attachement humain pour le grandiose, m'avait amené à remettre une couche en questionnant son avis sur l'origine malheureuse de la trinité Seizanjin.
    Son avis me déçut un peu : Effectivement, il y avait eu un crime, mais du bien en était tiré... Pour la source de la naissance du Dieu du mal, je trouvais ça un peu pompeux. Pour autant, j'écoutais attentivement jusqu'au bout son argumentaire, que je trouvais malgré tout plutôt pauvre. "J'imagine qu'on n'apprend pas à remettre en cause son culte, quand on est prêtresse." Réfléchissant un instant, pour ne pas paraitre déjà convaincu de mon idée, je renchérissais :

    - Ôté moi d'un doute, mais je crois que de l'acte créateur des dieux devant nous... Je tendais le bras pour distinguer individuellement chacun son tour les statues présents. Une autre déité est née. Je n'ose prononcer son nom, par peur d'attirer son regard, mais est-ce vraiment une bonne chose si de cet événement est né le Dieu du mal ? Hérésie pour moi, mais parole sainte pour le culte des kamis. Je me devais de jouer un rôle pour le bien fondé de ma tâche. Et si malgré tout, il faut voir le bien dans l'ensemble, pourquoi ne pas avoir disposé une statue de ce Dieu à Seizan, avec ses frères et sœurs ? Ou bien il y a-t-il un temple dédié à lui quelque part dans l'Onogoro ? Je ne suis pas au courant de tous les lieux saints... Il y en a tellement. Réfléchissant de nouveau faussement, je continuais. En fait, je peux comprendre pourquoi il n'y a pas de lieu dédié, le culte autour de lui est bien trop violent et vil. Il est criminel dans l'Empire. Ils prient peu et préfèrent les actes et les sacrifices, c'est un mauvais argument pour ma vision de la dévotion !   Serrant les dents dans une frustration feinte, qui détonait pas mal avec mon visage froid depuis quelques minutes.

    Las de ce petit jeu, je pensais avoir montré un peu plus confortablement l'hypocrisie de cette religion et les limites de la vision de la petite, mais une derniére information pouvait me permettre de mieux comprendre sa vision et surtout les enjeux pour elle :

    - Vous disiez être prêtresse à Toge, pour quelle déité, au fait ? Vous ne me l'avez pas dit. Dans tous les cas, elle vouait sa vie à un monstre.
    CEYLAN



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    Pour lui, mieux valait un geste concret pour montrer son adoration aux dieux et pour les remercier. Il semblait penser qu’un sacrifice était nécessaire pour l’adoration, mais voilà, je différais d’opinion. Un amour n’avait pas besoin d’être crier pour être réel. En fait, les amours les plus puissants, étaient, selon moi, ceux qui n’avaient pas besoin d’être déclarés devant le monde entier. C’était ceux nés du désir de plaire à l’autre, même s’il ne le savait pas. L’adoration, la vraie dévotion, ce n’était pas de vouloir se faire récompenser par l’autre en retour.

    Et ma foi était exactement comme ça.

    «   Je comprends ce que vous dites, mais je crois que d’offrir un sacrifice, quelqu’en soit la nature, avec tous les dieux et leur différents cultes … il y aurait bien trop de chaos. Que ce soit les Jashinistes ou un forgeron qui offrent le fruit de son labeur. Je crois que si tous ceux qui voulaient prouver leur fois le faisait ainsi, le monde serait rapidement réduit à un chaos sans nom, sans but. »

    D’abord, je lui présentai mon point de vue sur les sacrifices. Des gestes grands, certes, une preuve d’adoration à ne pas nier, mais elle avait son défaut. Et dans une religion comme le Kamisuuhai … J’avais l’impression que se serait bien trop dangereux pour le monde en entier. Pou honorer Oimakane, il faudrait se lancer dans des guerres sans fin pour démontrer son esprit stratège, pour honorer Kagutsuchi, il faudrait que tous ses fervants soient des torches humaines, pour honorer …

    Non, un culte ainsi ne rendrait jamais réellement grâce aux dieux.

    «   De faire un grand discours dans sa tête, Jun’ichiro-san, c’est de montrer que nous sommes là, que nous les reconnaissons. Si je veux rendre une personne que j’aime heureuse, a-t-elle besoin de savoir tout le temps tout ce que je fais pour elle ? »

    Je savais que ma vision de la dévotion et de l’amour était bien différente que plusieurs autres, mais je pensais sincèrement que mon point de vue avait un point non négligeable. La véritable adoration ne pouvait être égoïste ou ne pouvait être la recherche de valorisation. Car dans ce cas, elle n’était plus de l’adoration.

    « Et puis, qui est-ce qui dit que nos dieux entendent et voient tous nos sacrifices en leur nom ? »

    S’ils n’entendaient pas toutes les prières, ils ne pouvaient voir tous les sacrifices. Pourtant, l’un comme l’autre était commis en ayant en tête ce concept, il était difficile de dire que c’était mieux une prière ou un sacrifice.

    Puis, il détourna la question sur un point que je sentais venir depuis qu’il parlait de sacrifice. Je savais lire le sens d’une conversation que cela n’y paraisse ou non. Jashin. Sujet tabou, sujet dangereux, mais il l’abordait tout de même. Quelqu’un qui n’en avait que faire de ce dieu, ne mentionnerait même pas. Mais cet homme, oui.

    « Sans mal, il n’y a pas d’équilibre et sans équilibre, il n’y a que le chaos. »

    Je voyais la vie ainsi. Tout, jusqu’à la relation que j’avais avec Koko-chan. Pour avoir la lumière, il fallait les ténèbres, pour le bien, il fallait le mal. Mais encore là, est-ce que le dieu était mauvais ou étais-ce le culte qui lui était voué qui s’égarait ? Difficile à dire, je ne le connaissais pas. Cependant, j’avais mon opinion :

    « Et rien n’est fondamentalement mauvais. C’est ce que nous en faisons qui l’est ou non. L’intention derrière le geste. »

    Je pourrais partir sur ce sujet pendant des heures et des heures, mais mieux valait s’en tenir à la base. Ma morale n’avait pas pour habitude de plaire à beaucoup.

    La religion, selon moi, ne pouvait être dictée par un seul homme aussi près du divin qu’il pouvait être. Chaque dieu avait son mot à dit dans le destin mortel, qu’on les renie ou non.

    «   Parce que l’empereur l’a dit. Il n’est qu’un homme, je ne crois pas qu’il puisse décider du droit à vénérer un dieu ou non. À la place, il aurait dû réguler le culte. C’est toujours plus facile de contrôler le publique lorsque l’on lui permet ce qu’il veut en lui donnant des régulations, plutôt que de simplement l’interdire. Et même s’il descend des dieux, l’empereur n’est qu’un homme. Interdire à un dieu le renom qui lui est dû n’est pas vraiment … Je ne suis pas d’accord, voilà tout. Je ne me dévoue pas à lui, mais quand même, un dieu reste un dieu et un homme reste un homme. »

    Je finis par répondre à sa question, sereinement. Je me dévouais au culte du dieux de la lune. Le frère du soleil.

    «   Tsukyomi. Je suis une prêtresse de Tsukyomi. »

    Mon ton était toujours calme et mon regard vola vers le sien alors que je m’immobilisais pour lui renvoyer la question, question qu’il avait déjà répondu en parlant d’un plus grand tableau, mais j en’y croyais pas vraiment.

    «   Et vous, y a-t-il un dieu qui vous parle plus qu’un autre ?   »

    Question piège. Je savais lire entre les lignes il tournait autour du sujet, le chatouillait, mais ne l’abordait pas. Je n’étais pas stupide. Quelqu’un qui ne se dit pas si religieux, quelqu’un qui parle du grand tableau mais qui guide la conversation vers une seul point … On ne me la faisait pas celle-là. Moi-même manipulatrice, je voyais les machinations et mensonges venir. Mais je ne dis rien. Ce n’était pas à moi de le dire.

    La foi d’un homme transparaissait toujours dans son discours, même s’il la cachait du mieux qu’il pouvait. De moi, il n’avait rien à craindre, mais si d’autre le devinait … je n’osais imaginer les répercussions.




    Jonin de Jujou / Ombre dans le Jashinisme
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    - Alors pas de prières, car ils ne nous entendent pas toujours ; pas d'actes car ils ne regardent pas toujours... J'ai tendance à penser, maintenant, qu'ils ne savent pas toujours que nous existons, malgré qu'on veuille le montrer.   Haussant les épaules, je me retrouvais bien bête devant cette constatation qui sonnait comme un cul-de-sac philosophique, ou religieux. Cette abnégation sans faille me semblait un peu vide, mais la vision des uns n'était pas celle des autres.

    Pour autant, la question sur la personne aimait que l'on veut rendre heureuse, cela me fit tiquer : Je ne comprenais guère le lien entre le bonheur et les dieux, surtout qu'ils pouvaient très bien nous déclencher quelques désagréments, comme ça, juste pour voir... S'ils savaient qu'on était là, toutefois. Croisant les bras, je réfléchis quand même à la question, avant d'abandonner. Certains secrets, ou messages entre les lignes, méritaient de le rester... Surtout que j'avais mieux à faire, ou dire.
    Devant la mention, bien saupoudrée de crainte dévote, elle produisit un discours bien dangereux au sein même d'un lieu de culte. Gardant les yeux fixés sur elle, j'écoutais d'une toute nouvelle oreille ce qu'elle disait : Le mal procéderait à l'équilibre ? Je pouvais m'en contenter, même si ma propre conception voyait plutôt Jashin comme un dieu révélateur, plutôt qu'un banal dieu fonction représentant un mal aussi nébuleux que le ciel au-dessus de nous.

    - L'intention, hein ? Soufflant du nez, je revenais sur un sujet déjà connu : L'intention derrière le démembrement d'un bébé, coupable uniquement d'être ce qu'il est, était-elle louable ? La mention du destin terrible de Kagutsuchi devenait un cas d'école.

    Je n'avais nulle envie de la coincer dans les contradictions d'un discours amené par des générations de prêtres et de dévot : Le culte était hypocrite, arbitraire, mais il était majoritaire dans un Empire devenu criminel... Les vrais sauveurs étaient vus comme des parias, c'était absurde. La vérité devait être camouflée, puisque le mensonge avait peur de la lumière révélatrice.
    Cependant, elle continua sur la volonté de l'Empereur qui se révélait imparfaite selon elle. Pour le coup, c'était une opinion nouvelle qui déclencha un lever de sourcil d'étonnement, et d'accord, presque. Seulement, il y avait encore une contradiction :

    - Il n'est qu'un homme, mais il pourrait encadrer le culte pour le protéger ? Cela me semble une primauté qui pourrait lui-être reprochée. Seulement, le cadre légal du culte Jashiniste était un sujet extrêmement tendu, surtout dans le temple d'un village militaire connu pour sa rigueur et sa rudesse.

    Un temple noir était né dans les entrailles de Seizan, mais son extérieur était encore bien trop peuplé des vermines misérables. Le culte des Kamis avait quelques faveurs dans le monde, et la demoiselle avec qui je faisais la conversation était l'une des prêtresses de la déité des larmes de l'œil droit. La lune, la nuit, co-gardien du paradis à ses heures perdues. De multiple casquette qui faisait un peu de peine quand on comparait à des dieux moins importants comme Hachiman, ou ses frères. Parler de Jashin et de son unique fonction de Dieu du mal, de cauchemar pour les enfants, n'était qu'une insulte.

    - En quoi consiste votre prêtrise ? Je ne suis que peu instruit du travail des dévots et du clergé. Un faible mensonge, si je ne connaissais rien, c'était que cela ne m'intéressait guère, mais la question se perdit dans la sienne, concernant mon attachement à un dieu en particulier. Elle se doutait de quelque chose : j'en avais trop dit, ou pas assez.

    Le visage indifférent, placide, je lui rendais son regard pour indiquer ma réponse, toute improvisée :

    - J'ai toujours eu un certain attachement pour Susanoo : Un modeste temple à Kuma no Kuni, près de la mer, et une histoire pleine de rebondissement... Un voleur, un mari, un courroucé, un combattant et enfin le dépositaire du pardon. N'oublions même pas le fait qu'il est le père de notre humanité. J'avais cette chose issue de la morve en horreur, mais c'était du temple de la mer que je venais avant d'arriver à Seizan. Ainsi, c'était la meilleure couverture que je pouvais avoir pour dissimuler ma propre religion. Mais comme je vous le disais, ses actes sont questionnables : Son histoire finit bien, mais il n'est pas un dieu modèle. Son histoire est très humaine, la différence est qu'il est de nature divine et qu'il est capable de produire une femme avec du bois. Je souris un instant devant l'absurdité de la chose. Malheureusement, je ne suis qu'un soldat parmi d'autres. Loin de moi la théologie, je la laisse à d'autres.

    Pour un homme qui venait de produire une haute conversation sur les dieux et les façons de les honorer, c'était un peu trop... À faire le malin, loin de chez soi, on se rendait compte de quelques limites.

    - Heureusement que les dieux n'entendent pas toujours ce qu'on dit, avec ce qu'on exprime cela pourrait être vu comme hérétique. C'était assez amusant, avec du recul.

    Si aucun dieu, ni aucun Oni, ne m'avaient encore frappé... C'était que j'étais protégé par Jashin, car j'avais raison.

    Non ?

    CEYLAN



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    « C’est là que vous ne comprenez pas. On n’adore pas un dieu pour qu’il nous voit, mais pour remercier de son influence dans notre vie. Le but n’est pas d’être entendu et il ne l’a jamais été.   »

    Mais ça, il avait probablement compris, mais ne voulait pas m’écouter. Il parlait pour que j’acquiesce et lui donne raison. Ce n’était pas mon opinion qu’il voulait, mais me faire voir les choses comme lui les voyait. C’était une conversation qui ne menait à rien. Il n’essayait pas de comprendre simplement de dire ce qu’il voulait.

    Et je me dis … À quoi bon insister ? je n’avais pas particulièrement envie de prêcher à quelqu’un qui ne voulait écouter. Je ne savais pas quel était son idée des dieux … Enfin, je pouvais m’en douter un peu, mais son idée et la mienne ne s’alignait pas et au lieu d’écouter et d’échanger, il préférait se murmurer dans ses croyances.

    Il décida ensuite de tourner mes phrases pour se donner une raison de trouver les dieux horribles. Mais il déformait mes propos, choisissant ce qui lui plaisait. Un soupir exaspéré me vint. C’était à croire qu’il faisait exprès de ne pas comprendre – ce que j’étais d’ailleurs certaine.

    « Je n’ai jamais dit qu’il y avait de bonnes intentions derrière ce geste précis, vous mettez des mots dans ma bouche Jun’ichiro-san. Vous m’avez demandé ce que je pensais de la situation, de la circonstance de la naissance des dieux priés ici et d’un qui ne l’est pas. Je vous ai dit que selon moi, malgré que le geste ne fût pas nécessairement bien, il a tout de même apporté une balance au monde, car le bien et le mal ne peuvent exister l’un sans l’autre. Les plus nobles font parfois des gestes horribles et les plus horribles le contraire.  »

    Il ne voulait pas m’écouter. Pourquoi me demander ce que j’en pensais dans ce cas ? c’était presque insultant. Mais j’avais l’habitude, on ne m’écoutait jamais de toute façon. Je ravalai donc mon orgueil et prétendis que ne pas en être affectée.

    J’haussais les épaules, décidant que j’en avais assez de cette histoire. Je laissais le sujet sombrer et nous passâmes à autre chose. Jashin qui plus est. Si j’étais ouverte sur la question, plus que beaucoup le serait, mon interlocuteur ne semblait pas réellement vouloir en discuter. Bien qu’il eût été celui qui avait, à l’origine, aborder le sujet.

    Je lui répondis donc d’un sourire que je voulus mystérieux avant de simplement hausser les épaules et de dire :

    « Mais je n’ai que quinze ans et je ne connais rien au monde, après tout. Ça me semble qu’intelligent, mais souvent on me reproche ma naïveté.  »

    Sujet clos. Autant pour lui que moi. À quoi bon le revisiter, si, tout d’un coup, il ne semblait plus à l’aise de parler de ça. Je n’étais pas là pour causer un malaise. Je lui révélai que je me vouai au culte de Tsukyomi et il me demanda en quoi consistait mon devoir religieux.

    « Je ne suis qu’une initiée, mes tâches sont limitées et surtout reléguée à l’entretient du temple et offrir mes prières à mon dieu. Et je suis membre de l’armée, comme tous les autres moines, alors mes tâches sont aussi toutes celles que le village de Toge juge que je dois accomplir. J’y suis chunin.   »

    Je l’écoutais ensuite donner son opinion sur un dieu en particulier. Je ne m’attendais pas à une réponse honnête, mais sa réponse ne ressemblait pas à celle de quelqu’un qui éprouvait un attachement. Il semblait le blâmer de plus d’une chose. Ce qui était amusant pour quelqu’un qui disait avoir un attachement pour Susanoo. Mais je n’étais pas là pour juger. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait. Après tout, s’il admettait ce que je croyais qu’il pensait, c’était admettre un crime et en public, ce genre de déclaration n’était pas des meilleures idées.

    Je le laissai donc aller avec son mensonge, hochant lentement la tête, prétendant que je comprenais. J’ajoutai ensuite d’un ton léger.

    « Susanoo est le père du peuple d’Ebisu, je suis surprise qu’il n’ait pas de temple à Totei quand même. N’empêche que ce serait logique …  »

    J’avais sciemment ignoré sa dernière remarque. Je ne croyais pas que ça mènerait à quoi que ce soit de renchérir à ce sujet. Et puis … il n’avait pas l’air de vouloir écouter de toute façon, si je lui donnais mon opinion sur sa dernière phrase allait-il la tourner comme il l’avait fait avec les autres ? Allait-il simplement considéré que c’était faux et de paroles d’endoctrinée de facto ? Sa façon de me répondre m’avait donné cette impression qu’il me lésait par ce que j’étais ou je ne savais trop quoi. Peut-être mon âge ? Mon visage d’enfant ? Il n’empêchait qu’il ne semblât pas chercher à comprendre mes propos. Je ne voulais pas le convaincre que j’avais raison, ce n’avais jamais été mon but. Tous avaient leur vision de la foi et je n’étais pas là pour juger, la mienne était déjà bien atypique comme ça.

    J’espérais seulement être entendue et ça n’avait pas été le cas.

    J’avais hâte de rentrer et de retrouver ma Princesse-Lune et mon Prince-Soleil. Eux au moins, ils écoutaient et cherchaient à comprendre, même si je n’avais pas raison. Nous pouvions sincèrement discuter.

    J’étais amère de cette rencontre et je ne le cachais pas sur mon visage. Mon air s’était renfrogné depuis un moment, depuis le moment ou je me sentais discuter avec un mur de briques.

    « Est-ce de l’hérésie de se voir dans nos dieux ? Vous les accusez d’être humains. Est-ce de l’hérésie que de l’être ? »

    Malgré tous les beaux discours que je faisais dans mon esprit, j’étais incapable de laisser le morceau aller sans poser cette question qui me mordait les lèvres et l’esprit. Je devrais la poser à Byakuren-sama, il saurait y répondre justement. Il était le genre d’homme qui semblait être né avec la science infuse. Lui et Hyouren-sama …



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    "Une prêtresse et une soldat."

    Si je découvrais une chose moins intéressante que prévue dans son entretien du sanctuaire et quelques menus services, je voyais avec curiosité la double casquette que lui mettait le village. Ainsi, on pouvait servir les dieux ET l'Empereur dans son activité la plus... Banale ? Apparemment, oui, et je pris quelques instants pour absorber l'information comme si c'était un souffle, me gardant bien de commenter cela puisque cela pouvait être vu comme une nouvelle insulte pour la jeune femme dont le visage était devenu un champ de bataille, entre l'envie de m'abattre et de partir, tout simplement.
    Si l'envie de ma dynamique était de percer le bouton plein de malheur de l'hypocrisie ambiante, peut-être que j'en avais trop fait ? Soupirant, malgré moi, je laissais aller les paroles de la demoiselle devant moi. Elle remettait les choses en place, mais je n'étais toujours pas satisfait de la chose : Se cacher derrière une destinée manifeste, que tout était là pour participer à l'équilibre, c'était accepter bien des choses pour le bien commun... "C'était nécessaire", ce genre de chose.

    Bien des actes pouvaient être défendus par cette mentalité. Seulement, elle n'était peut-être pas prête à l'entendre. Je gardais ainsi le silence, préférant la tempérance plutôt que de lutter pour faire prévaloir mon point de vue : Qu'est-ce que je gagnais vraiment à discuter de théologie au sein de ce temple impur ? Rien, mais je m'étais laissé gagner par ma foi, remise en cause probablement faussement par les dires de la jeune Ena devant moi. Elle avait l'air pourtant à l'écoute, un peu moins embourbée dans ses valeurs que les moines autour d'elle, mais subsistait toujours un discours un peu étrange, entre conformité et changement.

    Pour autant, sa question en réaction avec ma déclaration fut assez intéressante : Était-ce hérétique que d'être humain ? Pour une fois, c'était nos rôles qui étaient inversés.

    - En fait, je ne voulais pas dire que c'était blasphématoire de parler des dieux comme des êtres perfectibles, je parlais de la chose avant cette constatation : Questionner les actes des dieux, questionner le cadre de leur religion qui conserve des choses pour en enlever d'autres, questionner ce qu'il est bon ou non de faire pour honorer ces déités, questionner l'action de l'Empereur, représentant des kamis dans notre monde... Tout ça, ensemble, qui rend ce sujet épineux et qui pourrait nous faire emprisonner, ou foudroyer sur place. Si un toit ne nous protégeait pas. Je fixais le plafond, au-dessus de moi. Mais pour répondre à votre question, sincèrement,  oui. Je pense qu'il y a des lourdes failles dans la cosmogonie qui nous dépeint des êtres puissants, mais qui sont embourbés dans cette puissance et dans ce destin divin.  Être les enfants d'un dieu voleur repentit ensuite, c'est un beau message, mais cela ne mérite pas un temple, comme les autres. Ainsi, la dévotion à ceux-ci qui ne sont séparés de nous que par leur naissance cosmique,  n'est pas une bonne chose : Ils ne participent pas à une balance, pour moi, ni à un équilibre qui est plus que précaire vu la population de Yokai qui n'attend que de fondre sur les voyageurs. On doit les remercier de nous avoir donné de belles choses, moi, je ne peux leur dire merci pour m'avoir pris mes parents. Un instant, pour voir sa réaction. Allons demander à des orphelins ce qu'ils pensent de l'œuvre des dieux, s'ils se sentent concerné par cet équilibre. Aux grands blessés, peut-être aussi.  Ce n'est sûrement pas ce que vous avez dit au mot près, mais c'est ce que je comprends.

    Soupirant de nouveau, un peu las, je me rendis compte que j'avais mieux à faire : On ne changeait rien en discutant. Il me fallait trouver le lieu promis, plus bas, et chercher des moyens d'arriver à mon objectif, notre objectif. La mascarade avait assez duré.  D'un mouvement de cape, je fis volte-face.

    - C'était une discussion enrichissante, j'ai un peu mieux compris certaines choses. la misère, ce n'était pas uniquement la pauvreté ou la déliquescence de la vie. Se remplir de mensonges, c'était une forme de désespoir qu'il fallait illuminer... Au revoir, Ena.

    Peut-être allions-nous nous revoir ?

    CEYLAN



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