Noblesse Dorée

Minamoto Byakuren, combien d'années est-ce que ça devait faire depuis la dernière rencontre entre Seichiro et lui ? De naissance noble au cœur d’un clan dédié à la protection de la famille impériale, les deux Jônins s’étaient connus dès leur plus jeune âge. Leurs âges rapprochés et la nature politique de leurs positions avaient rapidement fait naître une amitié entre eux. Une relation qui ne s’était qu’améliorer avec le temps, tant les deux hommes semblaient partager des idéaux allant dans le même sens.

Malheureusement, comme le voulait le temps, les deux êtres se sont retrouvés séparés par la vie. D’une part, une partie du clan de Seichiro avait été annexée à même la cité de l’épine et de l’autre côté la position autant dans le Kamisuuhai et dans la position impériale de Byakuren l’avait elle aussi éloignée de ses terres natales. Désormais de retour au cœur de Toge, il avait simplement été impossible pour l’Eisei de laisser passer l’opportunité d’inviter son ami officiellement dans les quartiers du clan Doji au cœur même de Toge. Loin d’être aussi prestigieux que le domaine principal à Teito, les apparences avaient toujours été importantes pour le clan de la grue et l'emphase avait été mise dans la création d’un domaine autant fonctionnel que pullulant la richesse.

Habitant au coeur du bâtiment principal du domaine, l’héritier de la grue attendait avec impatience son visiteur. Installé dans une salle dont prônait une petite table en bois, un thé fumant n’attendait que l'arrivée du prince impérial. Une servante vêtue des sigles du clan amenait Minamoto à Seichiro. Remercier d’un regard, elle s’afférait à aller préparer un thé qu’elle apporterait une fois au près au maître des lieux et à son invité qui n’attendait pas son retour pour entamer la conversation.



Déclarait-il avant d’écouter les quelques dires sur le retour de sa soeur. S’il s’agissait là d’un sujet chaud pour Seichiro, il ne pouvait que sourire face aux supports du Minamoto.



Révélait-il à son interlocuteur d’une voix amer. Les choses ne pouvaient pas être identiques, ça il le savait bien, mais c’était une tout autre expérience de se le dire et de le vivre. Quoique cette impression disparaissait peu à peu, à mesure que les jours passaient et que la présence actuelle de sa soeur remplaçait cette image qu’il s’était ancrée dans sa psyché avec les années.



Répliquait-il, alors qu’il posait son regard sur la servante de retour avec une infusion bouillante qu’elle déposait entre les deux hommes, une tasse en verre portant les couleurs des Doji, le blanc et le bleu.



Terminait-il en faisant référence à la tradition dictant que le clan Doji, un clan de guerrier reconnu pour leur génie militaire, s’était élevé jusqu’à posséder un statut de “garde du corps” de la famille impériale. Famille dont faisaient partie son interlocuteur et sa jumelle et qui était aussi la raison du déplacement d’une partie du clan au coeur de la cité de l’épine, suivant dans son mouvement le Kage de la province des pins noirs.

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Portant son oreille attentive sur les réactions de son interlocuteur, Seichiro laisse bondir dans son esprit le soutien qui lui était exprimé au sujet de sa soeur. S’il était vrai que ce n’était pas une situation simple et surtout, qu’il était difficile d’imaginer réellement la souffrance d’une famille incapable de savoir si l’être qu’ils ont perdu reviendrait un jour ou pas. Ne pas savoir s’ils peuvent espérer un éventuel retour ou bien se culpabiliser parce qu’ils osent s’adonner à une vision défaitiste, même l’espace d’un instant. Un choix déchirant qui jamais ne s’effaçait, même dix ans plus tard, mais qui venait surtout définir une partie de soi.





Déclarait-il alors que ses pensées se portaient forcément en direction des deux êtres portés disparu de Toge. Certes, son attachement envers Meiyo ou Kirei n’était pas au niveau du lien familial qu’il entretenait avec sa soeur ; même qu’on pourrait peut-être aller jusqu’à dire que cette distance qu’il maintient est sans doute une forme de protection qu’il met en place pour justement s’éviter de revivre durement ce genre de sentiment.




Choisissant de volontairement ignorer le sujet sur les obligations de son clan envers la famille impériale, ce n’était simplement pas quelque chose qu’il souhaitait nourrir présentement. Pas dans son état d’esprit actuel, pas sans la présence de la princesse et surtout qu’il préférait se lancer dans cette autre porte qu’avait ouverte le prince. Sans dire un mot, Seichiro joignait ses mains ensemble et réalisait les mudras nécessaires à l’activation d’une des multiples techniques dans son répertoire. D’un seul coup, à ses côtés, naissait deux illusions. Deux images nées de son chakra, deux véritables mirages immobile. Un wendigo, à sa droite et un Tengu, à sa gauche.



Ajoutait-il en posant son regard sur son illusion véritablement plus petite que la taille réelle de la bête. C’était cependant là les limites de sa technique, il ne pouvait pas créer des choses particulièrement grandes.



Rigolait-il.

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Seichiro ne pouvait qu’être d’accord avec Byakuren, le parallèle entre la disparition de Kirei et Meiyo pouvait absolument être fait avec la souffrance dans laquelle devrait évoluer les êtres pour qui ils étaient près. Le Jônin ne connaissait Meiyo que de nom et de réputation, mais il savait bien qu’un homme tel que Kirei allait manquer à beaucoup de gens, ne serait-ce qu’au temple. Dans tous les cas, leur disparition ne faisait effectivement que soulever d’importantes questions dont ils ignoraient si ça finirait pas aboutir à quoique ce soit. Y avait-il même une enquête en cours ? Une question qu’il se notait dans un coin de son esprit. Ses fonctions de Jônin lui permettent amplement d’aller se mettre le nez dans cette histoire.



Quoique Seichiro n’était pas non plus le plus fort des soldats. Cet homme s’était davantage concentré dans un rôle de soutien, dans un rôle de commandant, plus que de soldat au front. C’était d’ailleurs même pour cette raison qu’il avait recruté Kirei dans son escouade. Ce dernier venait combler un rôle que peu de médecin aurait pu combler.



Déclarait le Jônin réputé pour être apte à envoyer des escouades à la mort pour atteindre ses objectifs. Un stratège capable des pires atrocités pour l’avancement de ses plans. S’il n’était pas émotif au point de nourrir un désir de vengeance, car la réalité était bien loin de ça, cette carte lui permettrait sans doute l’ouverture de certaines portes. Au final, il était bien plus intéressé à être connu comme celui ayant terrassé de la bête des ortis que de simplement venger la mémoire de quelqu’un. Un acte qu’il considérait réalistement futile.

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C’était toujours une question délicate que de dédier des ressources, dont Toge en posait une quantité finie, dans des investigations qui ne semblaient pas révéler le moindre indice. Poursuivre un entêtement simplement parce que quelque chose sortait de l’ordinaire, mais dont on ne disposait même pas de suffisamment d’information pour envisager la prochaine étape ou bien utiliser le labeur dans des problèmes eux bien tangibles et qui aurait bien besoin de l’apport d’être d’expérience. Difficile de ne pas aller dans le sens d’une utilisation réfléchie et nécessairement des membres de son propre village.



Une triste vérité, mais le narcissique n’était pas du genre à s’attarder sur un regard porté vers l’arrière. Il avait trop à faire pour l’avenir et ses ambitions le poussaient à ne devoir que garder dans un coin de sa tête de tels événements, au cas où, mais son énergie devait être investie dans autre chose. De toute façon, s’il ne se restreignait pas, sans doute souhaiterait-il s’investir dans tout ce qui se passe dans le village et il n’y a simplement pas assez de minutes dans une journée pour le lui permettre.



C’était là quelque chose de malheureux que de simplement se dire que tant qu’il n’y aurait pas d’avantage de meutre, la quantité d’information finie dont le village dispose ne pourrait simplement pas s’enrichir. La dure réalité des enquêtes, il y avait une limite à la recherche et lorsqu’une bête rayé du paysage une partie d’une forêt, elle à aussi tendance à éradiquer des indices.

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Déclarait-il, révélant une part capitale de sa morale. Seichiro avait beaucoup de choses en tête et beaucoup à faire, mais de tout ça, il se refusait de regarder vers l’arrière. Accepter ce qui est désormais histoire et travailler à ce que le futur prenne la forme qu’il souhaite. Un futur où l’humanité survit à cette menace constante qui pèse sur leurs épaules.



Une partie de lui appréciait l’idée que Wendigo soit bien loin de cette cité qu’il aimait tant, mais c’était une bête sur laquelle il avait jeté sur dévolu et le Jônin était un homme d’ambition et centré sur ses objectifs. Même s’il devait traverser vent et marré, il traquera cette créature jusqu’à son dernier souffle. Doucement, méticuleusement. À la vitesse d’un prédateur dont on sent le souffle dans notre cou, mais qui attend sagement le bon moment pour frapper. Pour l’heure, il lui manquait d’information, il lui manquait de puissance, mais ça ne saurait tarder.

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Propulsé dans ses souvenirs par la question de Byakuren, Seichiro arpentait les dédales de sa mémoire. Image par image, il voyait dans son esprit cette nuit fatidique où son équipe et lui sont tombés nez-à-nez sur le Wendigo. Il voyait cette première rencontre et l’ambition de mort qui émanait de la bête. Il la voyait s’avancer vers le groupe, tranchant d’un seul coup le clone de foudre de Seichiro et s'abreuver de l’électricité produite par la mort de son jumeau né du chakra. Il se dessinait la scène comme il le faisait souvent, afin de s’assurer de n’oublier aucuns détails.



Après, ils n’avaient pas nécessairement essayé de communiquer avec elle non plus. Difficile de penser vouloir ouvrir un dialogue quand cette dernière déracine des arbres d’une main et tient le cadavre dévoré d’un enfant dans l’autre.



Terminait-il sur le sujet. Au final, peut-être que l’enfant qu’ils avaient sauvé pourrait les éclairer sur cette question, mais c’était là quelque chose dont s’était occupé Kenzan. Tout du moins qu’il souhaitait s’occuper et Seichiro était simplement passé à autre chose, tel que l’organisation des funérailles de son cousin.



Au final, s’il souhaitait réellement qu’une enquête soit lancée aux sujets des accusations d’Ena envers Akari, il appréciait tout particulièrement avoir un tête à tête en compagnie des membres de l’équipe de Seizan sur les raisons de leurs actions, bien entendu sans le moindre jugement. Était-il cependant même possible d’être complètement neutre dans cette histoire ? Sans doute pas, mais au vu des conséquences de leurs actions, ça serait la moindre des choses.

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Quoique ça ne l' avait pas empêché de commencer à imaginer de tels préparatifs. Entre les poisons de Shizuka, ses capacités à créer une membrane résistante à l’électricité et à l’implanter chez quelqu’un sont, déjà là, deux atouts incroyablement importants dans ce qu’avait en tête Seichiro. Malheureusement, la suite du plan impliquait une série de fuinjutsu et de sceau, mais celle qu’il avait identifiée pour de telles actions était aujourd’hui portée disparue. Elle et la troisième personne aux compétences inestimables pour ce genre d’affrontement. Un réel problème qui allait malheureusement lui coûter beaucoup de temps pour le régler.



Des questions dont les réponses pourraient facilement grandement changer l’avenir de la cité dans la province des Pins Noirs. Dans tous les cas, il fallait dire qu’il était quand même soulagé qu’elle ne mette pas à exécution ce que décrivait Seichiro. Ça offrait au moins un peu de temps aux hommes pour se préparer. Bien qu’il n’avait aucune idée de ce qui allait lui tomber sur la gueule dans le futur.

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Ah comment il ne pouvait pas être en désaccord avec le Minamoto. Seichiro partageait définitivement cette vision qu’il aurait aimé n’être né que du défaitisme, celle de ce dire que peu importe la raison derrière les derniers événements, la réponse ne peut qu’être horrible. Seichiro n’était cependant pas du genre à déposer ses pensées sur un axe aussi simple que le positivisme ou le négativisme. Il analysait les aléas des situations et émettait une multitude d'hypothèses basées sur les faits qu’il possédait, et ici, il n’en possédait pas beaucoup. Ce qui rendait d’autant plus difficile la planification d’une quelconque préparation.



Répliquait cet homme en constant besoin de validation. C’était facile à dire “une course à la puissance”, mais beaucoup plus difficile à mettre en place. Quoiqu’il était indéniable que d’ores et déjà, Seichiro n’était plus le même homme depuis sa rencontre avec le Wendigo. Une évolution provoquée par la bête et qui l’avait mené bien loin de la médecine… Après tout, même le meilleur des médecins ne pouvait pas soigner un tas de cendre.



Dans tous les cas, les bêtes étaient autant problématiques que les hommes. Au final, Seichiro n’aimait pas tant l’idée d'arrêter sa pensée en accusant sieur Akari du crime ici et maintenant. Il n’avait malheureusement que les dires d’une seule personne pour corroborer la situation et si sa fuite n’aidait en rien sa cause, le Doji en avait suffisamment vécu pour mettre un bémol dans sa psyché quant à ses raccourcis intellectuelles. C’est là ce qui le dérangeait le plus. Personne n’a jugé bon d’arrêter le shinobi et de le questionner, quitte à lui tirer les vers du nez… ou à écouter sa défense.

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Ah, le “nous” salvateur. Ce fameux “nous” qu’il utilisait pour décrire l’épine, car cet être narcissique croyait sincèrement que Toge était la clé de la survie de l’humanité. Aujourd’hui encore plus que jamais. S’il était encore trop tôt pour lui pour révéler exactement pourquoi cette cité cachée au cœur de la province des pins noirs était si importante dans sa vision de l’humanité, même les dernières rencontres avec les rejetons d’Izanami ne sauraient remettre cette vision en question. Pas après avoir eu vent des agissements des membres des autres cités.



Déclarait-il en portant une gorgée de thé à ses lèvres, tout en portant son attention sur la suite de la discussion. Seichiro était en accord avec ce qu’avait à dire Byakuren sur le sujet de la disparition de Meiyo et de Kirei.



Bien que comme pour sa soeur, il n’y croyait pas trop. C’était un peu là des mots vides de sens et s’il pouvait comprendre pourquoi le Minamoto se sentait coupable, il y avait là tellement plus à l’existence de Kirei que la simple finalité d’une disparition mystérieuse.



Malheureusement…

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Le Byakuren abordait un point de la formation et de la progression dans l’armée qui ne pouvait qu’être partagé par Seichiro. Cet être narcissique valorise la compétence et l’élitisme. Que les nuls restent de la chair à canon toute leurs vies et que les plus compétents gouvernes la plèbe. Comment pouvait-il être en désaccord avec l’idée que seuls les plus méritants, les plus compétents, puissent avancer dans la hiérarchie. Ça ferait inévitablement de Toge une force militaire impressionnante. Si les Yokaïs n’ont que faire de ce genre de détails, ça aideraient sans doute à dissuader les autres villages d’entamer des actions nocives à l'égard de l’Épine.



Une idée qui ne pouvait que plaire à Seichiro, bien qu’elle n’était là qu’un concept théorique et hypothétique. Les brigades avaient d’ores et déjà bien assez de difficulté à remplir leur propre rang, sauf bien entendu le bureau d’étude, est-ce que d’en rajouter une serait véritablement une solution durable et envisageable ? Probablement pas. De toute façon, les ambitions de Seichiro étaient bien ailleurs. Il n’avait réalistement que faire de la formation des autres et n’y voyait pas là une façon d'asseoir son influence, si ce n’est que se joindre à cette “brigade” à titre de fondateur et pour l’heure, ses autres obligations prônent sur une telle idée.



Puis vient le sujet de ses propres relations. Seichiro n’avait que peu d’emprise dans les autres villages. S’il les avait tous visiter par le passé, à l’exception de Jujou, il fallait dire qu’il n’avait pas entretenu des relations de travail si significatives. Cependant, il ne partageait pas nécessairement l’avis du Minamoto en ce qui concerne les Watari. Si l’héritier du clan Doji avait signé un pacte de non agression avec eux, il ne leur faisait absolument pas confiance.

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S’il y avait bien une chose qui semblait poser problème, au coeur même de pays qu’était l’Onogoro, c’était les délais qu’il y avait entre les villages, entre les provinces. Si plusieurs factions commençaient à trouver des alternatives pour la traversée des terres hostiles de leur pays, Toge n'était clairement pas un pionnier sur ce sujet. Dans tous les cas, de ces distances et de ces délais naissaient des écarts importants entre les villages qui, finalement, finissaient par se spécialiser dans leur propre domaine. Jujou et la médecine, Seizan et la forge, Sakyuu et les marionnettes, Toge et l’étude des Yokais. Tous auraient intérêt à ce que leurs savoirs se partagent.



Une image qu’il n’appréciait pas particulièrement, surtout qu’il préférait la collaboration des villages pour la survie de l’humanité plutôt qu’un conflit qui ne lui serait que des bâtons dans les roues. Il soupirait mentalement. Il savait bien que la raison que pouvait percevoir Byakuren et lui n’était pas partager par d’autres personnes. La preuve étant que Daichi avait fermé les portes à Akira de Sakyuu, plutôt que de pousser un interrogatoire pour comprendre les tenants et les aboutissants de la situation. Aller au-delà des situations pour travailler ensemble face à la menace n’étaient pas la priorité de tous.



Seichiro était certes narcissique, mais il n’était pas bête. Pas plus qu’il n’était pas aveugle. Il connaissait la limite que ses propres compétences ne pouvaient pas franchir et plutôt que de s’asseoir sur son égo, il préférait se faire des alliés capables de le porter plus loin. Après tout, n’irait-il de toute façon pas plus haut si on le soulevait que s’il essayait de simplement se mettre sur la pointe de ses pieds ?

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Déclarait-il en faisant rebondir cette idée dans son esprit. Au final, le monde n’était peut-être pas aussi noir que le présentait Seichiro dans cette partie de la conversation. Ça ne restait de toute façon là qu’un exercice de pensée et rien de plus. D’autant plus qu’il serait lui-même plus enclin à camoufler certaines données à ceux qu’il ne considère pas comme étant un allié. C’était très hypocrite de sa part de se positionner comme il le faisait, sachant qu’il serait le premier à se servir de sa position et des informations en son pouvoir pour avancer ses propres agendas.



Ça, il le pensait sincèrement. Certes, il n’était pas au dessus de l’idée de militariser les Yokai et d’utiliser ce genre de relation de cette façon, mais les dernières interactions avec le village Sakura montrent qu’une entente est possible. Maintenant, il ne possédait pas les détails d’une telle entente. Il ne connaissait pas les tenants et les aboutissants ayant amené ce village à héberger un Oni, mais clairement, ils y avaient des choses à apprendre de ce village. Des informations à faire ressortir. Autant pour comprendre comme ça à pu être possible qu’essayer d’extrapoler comment ça pourrait de nouveau l’être.



Il posait son regard écarlate dans celui de son interlocuteur… marquant une légère pause. La lourdeur du non-dit trahissait tout le sérieux des moeurs de son clan. Combien de cousin avait été éliminé par son propre père, dans sa quête pour la prise de pouvoir du clan. Combien de squelettes reposent dans les fondations du pouvoir actuel. Des conflits internes ? Chez les Doji, c’était inévitable… Mais les apparences devaient être conservées… à tout prix. Après tout, un homme avait été exécuté pour le kidnapping de Doji Ayane Un homme innoncent à été traîné dans la boue afin que le clan sauve la face et puisse dire que justice à été rendu. Même si ce n’était pas vrai.