Hotaru était sur le chemin du retour, partant d’Oashisu no Kuni pour rentrer vers Seizan. Son petit voyage avait été jusque là assez insipide, mais enfin, elle pouvait passer à autre chose. En rentrant, elle attraperait Kyoshiro pour s’entraîner, histoire de se délier les muscles, car, vraiment, elle n’en pouvait plus de rester ainsi inactive. Déjà qu’elle se plaignait de se sentir à la ramasse en comparaison avec son amant …

Mais le retour allait être long, mieux valait ne pas perdre trop de temps. La samouraï de Seizan rentrait donc aussi rapidement que possible, cependant, elle n’avait pas le choix de se reposer. Quoi qu’il arrive, il fallait dormir. Et comme elle avait l’embarras du choix, elle s’était retrouvée au village de Kaigara. Après avoir pris une chambre à l’auberge, Hotaru avait rejoint la salle à manger pour s’empiffrer comme il se fallait. Mieux valait faire le plein d’un bon repas avant de reprendre la route.

Elle avait pris place au bar et, saké à la main, elle savourait ce qu’il lui restait de temps avant d’aller rejoindre son lit. Son armure avait été laissée dans sa chambre pour une fois. Ce n’était pas ce qui était le plus confortable pour manger. La plupart de son arsenal y était resté également. À sa ceinture, elle n’avait que Chouso qui de toute façon allait dans n’importe quelle situation, être l’arme idéale.

Et un autre verre, d’un seul trait. Ça faisait un bien fou de se reposer. Évidement, elle ne comptait pas boire à en perdre ses moyens, mais simplement pour rendre la rencontre avec l’oreiller plus … comment dire ? Efficace. Voilà. Efficace.

La soirée allait bien. Très bien. Du moins, jusqu’à ce que grigris un ne vienne embêter grigris deux et qu’ils commencent à se taper sur la gueule. Au début, la samouraï comptait ignorer la situation et aller se coucher quand même, mais avec l’emblème de Seizan directement sur son front criant à sa place qu’elle était une représentante de l’autorité, on ne lui donnait pas vraiment le choix. La matrone de l’auberge lui proposa même de ne pas la faire payer son repas si elle intervenait.

Un immense soupire et … et l’Oomori se retrouvait maintenant juste à côté des deux bagarreurs. Mais elle n’eut pas le temps de dire quoi que se soit avant de se prendre le poing du plus gros des deux hommes, en plein sur la joue gauche.



Et le poing d’Hotaru décolla sous le menton de l’homme qui tomba vers l’arrière, sur la table voisine, poussant la soupe du client au sol. Client qui réagit en tentant d’en mettre une à la samouraï. Agile et rapide, elle évita le poing assez facilement, mais il vint frapper un homme à côté d’elle …

Résultat, c’était la bagarre générale.

Un homme massif arriva alors que la bataille avait déjà commencé. Enfin, pas depuis longtemps, disons quelques secondes. Mais c’était déjà le chaos quand il entra dans l’auberge. La samouraï ne pu s’empêcher de le remarquer arriver et ne de noter qu’il entra tout de même. Il parvint à faire son chemin jusqu’à elle et il l’interpella, offrant un paris plutôt amusant qui ne laissa pas la femme de marbre. Hotaru lui répondit avec un ton chargé d’entrain, malgré la situation :



Un sourire amusé au visage, elle ne pu cependant pas refuser le pari de l’inconnu. Celui qui en mettait le plus de ces imbéciles K-O était celui qui devrait payer ?



Ce n’était pas qu’elle croyait gagner – bien qu’elle était assez confiante dans ses chances – mais pourquoi faire l’effort si c’était pour perdre son argent ? Mais, il n’y avait pas à dire, la samouraï était désormais amusée. Il fallait avouer qu’elle se trouvait rarement dans ce genre de situation et que le farfelu en était des plus revigorant.

Un sourire amusé, elle balança un nouveau coup de poing à une des brutes qui pensait pouvoir s’en prendre à elle à cause de sa stature un peu plu petit que celle des autres soulons. Manque de bol pour lui, elle était une guerrière de Seizan plus qu’entraînée. Elle attrapa donc la main de l’homme et luis fit une clé de bras, le forçant à se percuter la tête contre le comptoir où elle était installée un peu plus tôt.

Son regard se tourna vers un autre homme, prête à se défendre de lui, sans voir qu’un troisième arrivait maintenant dans son dos. Ses mains étaient déjà occupées à s’envoler vers le visage de son nouvel assaillant. Elle n’eut ni le temps ni la vitesse pour arrêter la bouteille qui allait s’abattre sur sa tête.

Une femme qui n’avait pas la stature ausi impressionnante qu’elle le devrait pour ce qu’elle savait faire et pour toutes les heures d’entraînement qu’elle avait au compteur. Elle était facile à sous-estimer et là, ne faisait pas exception.

Hotaru n’était peut-être pas rapide, mais elle avait de la réaction. Lorsqu’on s’approchait d’elle, son poing volait presque de lui-même vers ses ‘‘adversaires’’ plus par instinct qu’autrement.

Et il fallait dire qu’elle y mettait un effort supplémentaire, maintenant qu’il y avait un enjeu. Un enjeu autre que son propre honneur : un verre gratuit de la part d’un étrnager qui sait apprécier le talent … Et elle compte bien gagner.

Distribuant des coups à droite et à gauche, dansant entre les ivrognes, elle était bien plus à son aise qu’on ne l'imaginait aux premiers abords. Son armure, son allure maintenant soignée - depuis qu’elle avait pris le temps de faire les boutique avec Ao -  elle n’avait plus vraiment l’air du genre de femme qui pouvait prendre plaisir à dans un activité aussi crude … et pourtant. Elle se battait avec un sourire joyeux.

Elle avait besoin d’action et ce n’était que là qu’elle le réalisait. Tout avait été trop tranquille récemment.

Mais si Hotaru était d’accord d’une compétition avec des lourdeaux ivres qui cherchaient la bataille, elle ne pouvait cependant pas être d’avis d’aller la provoquer à l’extérieur, sans bonne raison. En voyant Jinpachi aller à l’extérieur, Hotaru le suivit. Cette fois-ci, elle avait autre chose que la compétition en tête. Si elle devait agir avec l’autorité que lui donnait son poste de chuunin, elle le ferait.



Elle ne parlait pas à Jinpachi, son regard fixé sur l’étranger qui tentait d’apporter le bahut à l’extérieur.



La menace n’était pas voilée dans son ton.