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    Forum RPG inspiration Naruto - Ambiance médiéval japonais et Yōkai - Géré via Discord
    Nul ne sait depuis quand les Yōkai existent. Depuis les premières ères de l’humanité, leur magie, issue de ce qui sera appelé plus tard le chakra, fait trembler le peuple Ebisu de terreur. Incapable de repousser ses créatures les Hommes durent subir le joug de leurs attaques pendant plusieurs siècles avant de voir apparaître l’Espoir d’un Salut dans la naissance d’enfants dotés des mêmes capacités que les démons. Des enfants capables d’user du chakra à leur tour, une énergie remarquablement efficace contre les Yōkai. Rapidement, l’Empire décide de les enrôler dans l’armée de Onogoro et leur donne le nom de Shinobis (忍び), désignant alors par ce terme la volonté de faire de ses nouveaux soldats les principaux Chasseurs des Yōkai. Si la naissance de cette nouvelle Humanité reste un mystère, elle démontre toutefois son efficacité à combattre les démons. Très vite certains Yōkai semblent se rassembler autour d’un leader, un Chef de meute dont la montée en puissance est heureusement stoppée lors de la Guerre des Ours d’il y a 65 ans. Aujourd’hui encore les démons attaquent les villages et sont de plus en plus organisés dans leur raid, la menace de l’émergence de plusieurs chefs de meute ou d’un Leader suprême rallient les espèces, planant toujours au-dessus de l’Humanité.
    20.04.2024 : Patch 2.0 ici
    18.11.2023 : Passage à la Saison 2 ici
    10.07.2023 : Seizan ouvre ses portes aux indépendants ici
    01.01.2023 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 1.1 ici
    29.11.2022 : Débarquement du Calendrier de l'avent ici
    29.11.2022 : Arrivé du premier SNK Magazine de Novembre ici, encore merci à Karā Saki pour cette surprise et n'hésitez pas à réagir ici
    08.10.2022 : Passage à la Saison 1, retrouvez le patch 1.0 ici
    25.06.2022 : Ouverture du forum, mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.2 ici
    15.05.2022 : Mises à jour effectuées, retrouvez le patch 0.1 ici
    16.04.2022 : Préouverture du forum.
    Dans des ruines austères, un homme aux yeux améthystes ourdit un plan longuement médité dans les ombres. Le monde, prêt à le couronner d'une nouvelle autorité, l'accueille. Sa main effleure les pierres millénaires, témoins d'un espoir déchu. Malgré les siècles écoulés, l'humanité décline inexorablement.

    Il s'est entouré d'alliés partageant sa vision, des idéalistes prêts à briser les chaînes de l'oppression impériale. Des ordres secrets sont donnés, et deux membres partent en quête d'objets uniques détenus par des soldats à la capitale. C’est à Teito, que le premier duo se confronte aux groupes de shinobis, alertant les forces armées. La vérité demeure insaisissable, permettant aux principaux suspects de s'échapper.

    L'Assemblée des Ombres, réunion des Kage, discute de l'émergence du groupe Mugen. Les affrontements éclatent à travers le pays, les artefacts recherchés suscitant des craintes quant à leur dessein.

    Dans cette période d'incertitude, Onogoro se prépare à affronter une adversité grandissante, où les enjeux sont considérables.
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    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
    Usui Shingen
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    # Point de rupture [Shizuka] Lun 19 Sep - 15:53
    Point de rupture
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    Usui Shizuka



    "Aimaisa..."

    Une lourdeur sur son ventre pousse le jeune homme a se lever. Sans trop comprendre il fixe les bandages sur son ventre. Ses yeux parcourent la salle blanche sans trop comprendre... Ses mains parcourent les tissus un air d'incompréhension sur son visage. Se levant d'un pas mal assuré, autre chose se faisait ressentir... quelque chose de bien plus pesant que toutes les blessures et meurtrissures qui abîmaient son corps.

    Le Silence.

    Aussi loin qu'il se souvenait, Shingen avait toujours eu cette voix faisant des commentaires sur tout et n'importe quoi. Même la manière dont il mettait le beurre sur sa tartine était source de commentaires, ce silence dans son esprit était a rendre fou... Dans les sanitaires, Shingen fixe une surface de métal poli qui servait comme miroir aux plus pauvres. Les traits tirés et fatigués, l'épreuve l'avait aussi amaigri. Combien de temps était il resté dans ce lit a subir des soins? L'hôte ne saurait le dire.

    Les événements lui reviennent en mémoire, le ver, les conséquences de son erreur, la plaie béante dans son ventre, sa tentative désespérée pour sortir du gosier du monstre... Muzan encastré dans un mur... Ari, non Aimaisa lui sauvant la vie dans un déluge de tentacules digne d'un cauchemar... Une silhouette de chat s'en allant dans le sable brûlant... Ce visage qu'il ne reconnaissait pas dans le miroir, le silence insoutenable...

    Dans un cri de rage le disciple d'Inari saisit la plaque de fer et l'arracha du mur, incapable de soutenir son propre regard, la projetant dans la pièce, avant qu'il étouffe un deuxième cri, cette fois ci de douleur. Rouvrant ses sutures, les bandages s'imbibent de sang alors que des médecins arrivaient en catastrophe pour le remettre dans son lit. Même s'il avait eu la force il ne se serait pas opposé, il n'arrivait a faire autre chose que laisser les larmes couler silencieusement sur ses joues.

    L'inaction, c'était pas vraiment la tasse de thé de Shingen. C'est interminable qu'à paru cette semaine même s'il avait mis a profit ce temps pour s'entraîner a la vitesse d'exécution de ses sceaux. Cela avait été sa grande faiblesse. S'il y avait une chose a savoir sur le renard, c'était qu'il fonctionnait par déclics et développait ses capacités rapidement après avoir compris comment ça fonctionnait. Etrange fonctionnement qu'il était incapable de forcer... un genre de génie paresseux. Le problème était dans ce cas précis, le fait est que les séquelles de l'affrontement avaient très légèrement affecté sa mémoire et avaient effacé le déclic lui ayant permis de devenir un maître du genjutsu...

    C'est ainsi qu'au bout d'une semaine de convalescence, il s'élança sur un des chars a voiles tout neufs mis en place par le sakyuukage afin de permettre a ses shinobis de se déplacer  plus rapidement a travers le désert. Chevauchant une Mizutsune inquiète dans la forêt entourant les terres de Toge, c'est une sombre détermination qui se lisait dans les yeux de Shingen. Retrouver Aimaisa était désormais tout ce qui lui importait... il avait l'impression qu'une part de lui était morte avec le départ du yokai... et tant de questions en suspens.

    Plus rien n'avait de sens dans la vie de Shingen. Hésitant a abandonner sa charge de prêtre en comprenant que la base de sa foi était un mensonge, que sa meilleure amie n'était ce qu'elle avait prétendu être, Hinata avait eu l'extrême gentillesse de lui offrir le temps qu'il avait besoin pour réfléchir. Le silence et les doutes existentiels l'assaillaient... était ce vraiment pour une raison logique qu'il allait rejoindre Shizuka ou obéissait-il a un instinct de petit garçon, celui d'aller pleurer dans les bras de sa grande soeur pour y trouver du réconfort? Peut-être cela conviendrait plus au caractère de Meiyo ça... Même si a cette idée ses joues s'empourprent et ses mains se mettent a trembler.

    C'est d'un air surpris que les sentinelles laissent passer Shingen. Il fallait dire que son allure n'aidait pas franchement. Le prêtre qui quelques mois plus tôt était arrivé en début d'hiver tiré a quatre épingles avait une tête fatiguée, des cernes de panda et était visiblement mal coiffé. Si cela s'arrêtait encore a ça... un kimono maculé de poussière qu'il portait négligemment, révélant des bandages a la fraîcheur plus que douteuse... ses yeux d'or éteint par l'épreuve... S'il était le jour a son arrivée, c'était la nuit qui faisait son arrivée.

    "Je veux voir Usui Shizuka, tout de suite. Dites lui que c'est son petit frère et que ça ne peut pas attendre."

    Spectacle inhabituel a l'entrée du bureau d'étude des yokais. Frôler la mort changeait un homme et avait tendance a le rendre plus irracible... Faisant fi de toute convention de politesse, il était entré en emmenant l'énorme renarde bleue a sa suite qui fixait les scientifiques d'un air plus désolé que mauvais. Visiblement Shingen ne sembla pas trop accepter ce refus de la part de la pauvre secrétaire:

    "Très bien... Est ce que Suzuri Meiyo ou Mahayana Kirei sont présents? Je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes, vraiment pas."

    "Nous ne les avons pas vus ce matin monsieur Usui"

    "Bon sérieusement, dites moi ou je peux trouver Shizuka."

    De son côté, Mizutsune s'excusait auprès des Shinobis, la renarde multipliant les courbettes pour éviter les geôles a son invocateur.
    CEYLAN


    Jonin de Toge / Souhei dans le Kamisuuhai
    Usui Shizuka
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    Point de rupture

    Shizuka est assise par terre, recroquevillée dans un coin de son bureau. La pièce est dans le désordre le plus total. L'un des rares vases qui consistait à rendre la pièce plus plaisante est renversé par terre avec les fleurs qu'il contenait, toutes désormais écrasées. Les parchemins qui trônaient auparavant sur le bureau de la femme son désormais tous mélangés par terre les uns aux autres. Quelques minutes plus tôt, elle a laissé éclater sa colère. Détruire est un bon exutoire pour celle-ci.

    Mais pourquoi la Chunin est-elle en colère ? Parce qu'elle a peur, parce qu'elle s'interroge, parce que deux piliers de son univers ont subitement disparu. Ce n'est pas leur genre de disparaître aussi longtemps sans donner le moindre signe de vie alors comment pourrait-elle ne pas s'inquiéter ? Elle a peur qu'il leur soit arrivé du mal... ou alors qu'ils aient trahi Toge... ou pire, qu'ils l'aient trahie. Cette simple pensée la met hors d'elle. Elle ne veut pas y croire mais ce n'est pas impossible. Era l'a déjà trahie. Existe-il seulement un Jashiniste qui ne serait pas un traître ? Non... La trahison doit être un caractéristique de leur croyance qui ne mène qu'à la destruction et au chaos. Et le renouveau ? Une vaste plaisanterie. Comment pourrait-il exister là où les jashinistes n'apporte que de la souffrance et des regrets ?

    Un rire nerveux s'échappe des lèvres de la guérisseuse alors que le bruit ne cesse de monter dans le couloir menant à son bureau. Elle se demande ce que vaut un tel vacarme. Des voix s'élèvent. Des membres du bureaux semblent incrédules et plus que mécontents par le comportement d'un tiers. Elle s'en moque. Cela ne la concerne pas, elle ne veut pas être mêlée à ça. Cependant, elle se lève pour cacher la bouteille d'alcool qui jonchait le sol, au cas où, on ne sait jamais.

    La porte du bureau de la scientifique s'ouvre.
    Elle écarquille les yeux.
    Shingen.

    "Votre frère... Il insistait pour vous voir. Nous lui avons dit que vous ne receviez personne mais il n'écoute rien ! Il a même ramené cette... chose !"

    Shizuka se masse les tempes, lâche un long soupir et fait finalement signe aux autres membres du bureau de s'en aller.  Elle s'installe ensuite sur sa chaise en silence, tâchant d'arranger sa chevelure tant bien que mal.

    De quoi as-tu besoin ?
    Je suppose que tu n'es pas juste là pour me dire bonjour, pas après le tapage que tu as fait pour venir me voir alors que j'ai bien dit que je ne voulais recevoir personne.


    Le regard de la prêtresse se pose sur la créature qui accompagne son frère. Un renard. Un Kuchiyose. Un nouveau soupir lui échappe tandis qu'elle se met à tapoter la table du bout des doigts de nervosité. Elle espère qu'il ne va pas lui sortir que son renard est Inari même, sinon elle risquerait bien de le tuer définitivement.

    Et tu peux me dire ce que cette chose fait là ?
    Qu'est-ce que tu cherches en la montrant aux yeux de tout le monde ?
    A te faire poignarder au détour d'une ruelle ?

    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
    Usui Shingen
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    Point de rupture
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    Soutenu par la bête, le prêtre aux renards se déplaçait alors que la secrétaire cédait et finis par emmener Shingen au bureau de sa soeur. Le renard bleu l'aidant a pénétrer dans la pièce, quelque chose clochait lorsqu'il la vit... mais il était incapable de dire quoi. Venait-il de la réveiller d'une sieste? C'était sûrement le cas vu sa chevelure un peu en bataille... lui aussi aurait été grognon si on venait de le réveiller. Souviens toi de ce qu'à dit Kazetsune... gentillesse et compréhension.

    Suivant sagement Shizuka, le jeune homme s'assied sur une chaise face au bureau prévu a cet effet sous le regard visiblement inquiet du renard. Le shinobi peine a retenir la grimace de douleur que les points lui provoquent et a force de sollicitation, le bandage se mit a roser légèrement. Faisant fi de la douleur, c'est d'un air absent et d'une voix un peu faible que Shingen réponds:

    "Alors... deux espèces de yokai inconnues, une potentielle localisation ou des kitsune vivent et mes excuses."

    A la limite d'amorphe lorsque Shizuka lui fait des reproches, le renard bleu s'incline et vocalise des excuses avant que l'invocateur pose doucement sa main sur la fourrure de son amie, lui souriant tristement avant de chuchoter:

    "Je suis en sécurité avec elle... tu peux rentrer."

    Disparaissant dans un nuage de fumée, le prêtre aux renards soupire, se demandant ou commencer son récit. Probablement commencer par les excuses non? Il se doutait qu'elle n'allait pas patienter encore longtemps devant son manque de réponses. Se levant péniblement, le jeune homme s'incline autant que son buste meurtri par le ver des sables lui permet, accentuant davantage la ligne rosée sur le bandage qui est d'une propreté franchement douteuse.

    "C'est mon amie, Mizutsune. Sans elle j'ai du mal a marcher. Je t'expliquerais ce qui s'est passé. Tout d'abord... toutes mes excuses, je vais avoir l'air fou a tes yeux mais... j'ai été dupé. Les voix qui se présentaient être un kitsune étaient en fait un yokai que je ne connaissais pas... un genre de chat qui n'avait rien a voir avec Inari-sama. Toute ma vie et ma foi reposait sur ce mensonge... je t'ai mal parlé a cause de ça... je me doute que mes excuses ne changerons rien Onee-sama mais je tiens a te les présenter."

    Se rasseyant, le regard vide, le jeune homme ose enfin relever ses yeux d'or vers les prunelles rubis de la femme partageant son sang, arriverait elle a lire la souffrance qu'ont été ses pertes? Celles d'Aimaisa et de Muzan? Lâchant doucement le bureau pour se placer avec difficulté sur sa chaise:

    "Je te dirais tout ce que tu veux savoir... Pose moi toutes tes questions."
    CEYLAN


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    Point de rupture

    Shizuka observe les déplacements de son frère tel qu'un prédateur fixerait sa proie. Il s'assoit et le regard de la femme descend automatiquement jusqu'à se poser sur les mains de son invité, ses armes. Des armes visiblement fissurées par les combats. La Chunin fronce les sourcils, elle s'était énervée contre Shingen lors de leur précédente rencontre et elle se trouve avoir un moral assez bas récemment, mais ces blessures la touchent d'une façon ou d'une autre. Il partage le même sang qu'elle, un sang noble qui a été souillé par les erreurs d'un homme à abattre.

    La prêtresse se masse les tempes lorsque son frère lui énonce une liste de sujets à aborder assez intéressants ou curieux. Elle ne sait pas si elle peut réellement faire confiance en ses informations ni même si elle est en état d'entendre des choses qui semblent aussi importantes mais elle ne rejette pas l'homme.


    Tu m'excuseras, je n'ai rien à te servir si ce n'est de l'eau.


    C'est vrai. La plupart des feuilles de thé qui se trouvaient dans son bureau ont déjà été utilisées ou sont tout simplement détruites. Et, l'alcool qu'elle cachait est vidé. Un soupir s'échappe des lèvres de la noble qui se surprend à penser que la situation aurait été bien plus facile s'il avait eu un peu plus d'alcool dans le sang. Impatiente, submergée par une vague d'émotions incontrôlable, elle ne prend même pas la peine de poser un oeil sur le renard lorsque son invocateur le renvoie d'où il vient.

    Shizuka explose de rire en entendant l'histoire de son frère. Elle ne peut pas s'en empêcher, elle trouve la situation hilarante. Son imbécile de cadet a obéi, depuis sa plus tendre enfance, à un yokai chat, tout en croyant qu'il s'agissait d'un messager de sa divinité, se mettant à dos nombres de personnes. Elle est curieuse à l'idée de savoir ce qui lui a permis de comprendre. S'il n'y avait pas eu cet événement, cet idiot aurait surement vécu sa vie entière au service d'un Yokai.

    Cela faisait longtemps que je n'avais pas tant ri.
    Je te pardonne donc, à condition que tu promettes de m'obéir bien gentiment et de cesser d'écouter des voix qui sortent de nulle part.
    Je ne sais pas comment tu as fait pour vivre aussi longtemps sans te rendre compte de quoi que ce soit. Le chat a mangé une partie de ton cerveau ?


    L'esprit scientifique de la femme est éveillé par cette affaire et amplifié par l'alcool encore présent dans son sang. Elle aimerait bien remettre la main sur ce Yokai chat et lui soutirer des informations. Elle se demande ce qu'il voulait à Shingen et quels étaient ses plans d'avenirs. Elle se demande d'ailleurs s'il reste des traces de sa présence sur le corps de son frère si bien que, l'espace d'un instant, elle songe à le disséquer. Mais, elle chasse rapidement cette pensée. C'est son petit-frère aussi stupide et barbare puisse-t-il être. S'il vient s'excuser, il n'est peut-être pas totalement trop tard pour l'éduquer et en faire un homme respectable -ou du moins, quelque chose de plus digne-. Et si la méthode douce ne suffit pas, il suffit d'adopter la méthode musclée.


    L'histoire de ton yokai-chat m'a l'air intéressante, tu peux commencer par là.


    La Chunin marque une courte pause, fixant les blessures de son frère qui sont encore visible et se rendant compte, avec quelques secondes de retard qu'elle s'est montrée insensible. Qu'importe, elle n'a pas menti et Shingen est grand. Elle ne va certainement pas s'excuser pour ça, surtout quand ses mots -et son rire- étaient pleinement justifiés par l'ironie de la situation.

    Mes compétences en matière de soin sont limitées, mais je peux peut-être tenter d'apaiser ta douleur tandis que tu parles.
    Et, ne crois pas que je me moque de ta souffrance. Nous partageons le même sang et tu n'es peut-être pas un cas désespéré comparé aux autres...
    Je n'aime pas que l'on touche à ce qui m'appartient.


    D'une certaine façon, voir la misère du Sakyuujin aide la jeune femme à se sentir mieux. Et grâce à cela, elle a l'incroyable opportunité de soigner son corps et peut-être même d'influencer son coeur. Un chakra curatif enveloppe les mains de la femme après que celle-ci ait exécuté quelques mudras et, elle se met aussitôt à penser les plaies du Sakyuujin.
    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
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    Usui Shingen a écrit:
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    Pas de thé? Shingen s'en fichait un peu a vrai dire mais si cela tenait vraiment a coeur a Shizuka peut être lui restait il un peu de thé qu'il s'était acheté sur la route mais sans doute les feuilles de thé n'étaient pas vraiment du standard d'une dame de sa qualité, ce qu'on trouvait dans les épicerie en cette fin d'hiver n'étant plus les aliments de première qualité ni première fraîcheur...

    "Ce n'est pas grave Onee-sama. Il m'en reste un petit peu que j'ai acheté le temps d'arriver ici mais il n'est vraiment pas très bon. Si tu y tiens je te le laisse?"

    Sa réaction néanmoins... était vraiment entrain de laisser Shingen perplexe, il s'était attendu a tout sauf qu'elle éclate de rire. Sa tête se penche sur le côté, une première expression d'incompréhension, suivie par une légère étincelle de colère qui se dissipe aussitôt. Oui... il avait été idiot... ou fou? Mais quel choix avait-il eu alors qu'il n'avait eu que ces voix pour le réconforter? Un soupir triste franchis ses lèvres alors qu'il ferme les yeux, les rouvrant pour regarder la jeune femme, n'osant croiser le regard rouge hilare devant la honte:

    "N'est ce pas le propre des cadets d'écouter leurs aînés? Si tu désires qu'on forme une vraie famille, je t'obéirais avec le respect dû a un aîné. Mais tu n'as plus a t'inquiéter pour les voix, il n'y a plus qu'un terrifiant silence dans mon esprit, le chat s'est enfui.

    Mérité... j'admet j'ai été idiot. Je ne sais même plus ce qui est de moi ou ce qui m'a été chuchoté a l'oreille par le chat, métaphoriquement... tu as raison.

    Tu sais... depuis que je t'ai rencontré... j'en voulais a maman. On s'entendais mal, mais je pensais que si on avait grandi ensemble on serais proche, que tu ne me détesterais pas. Sauf que... elle a eu raison, elle n'était pas folle. Le chat était dangereux, ses pouvoirs sont sans commune mesure avec un kitsune. J'aurais pu être un danger pour toi."


    Qu'est ce qui était ses aspirations? Qu'est ce qui venait de lui? Qu'est ce qui a été amplifié et voulu par Aimaisa? Il ne savait pas et il était légitime pour Shizuka de s'intéresser a son histoire de chat-poulpe. Shizuka et Meiyo... c'étaient les dernières choses auxquelles il avait pensé alors qu'il croyait que les sucs gastriques allaient le dissoudre. Joignant les mains, il réprimait ses tremblements de manière visible mais pas forcément efficace, reprenant d'une voix quasi brisée:

    "J'étais en patrouille dans le désert. Un petit village, Mashirosuna si tu connais. J'avais qu'un seul ami que je me suis fait a l'académie, proche comme un frère d'adoption. Il s'appelait Muzan. Repérant une formation rocheuse inconnue qui ressemblait a rien de connu, nous avons mis sur pied une petite équipe pour enquêter.

    Le sable s'est refermé sur nous, nous entraînant dans les profondeurs. On s'est retrouvés piéger dans un nid de yokai, le ver des sables qui terrifie le désert depuis aussi longtemps que les hommes l'arpentent. Un ver nous a perçu comme des ennemis et s'est mis en tête de protéger sa progéniture en nous tuant. Elle a encastré mon ami dans un mur, a résisté a toutes mes techniques et m'a presque éventré sur le coup."


    Les tremblement s'accentuaient alors que les larmes commençaient a couler silencieusement sur ses joues. Reprenant son souffle, il n'y arrivait décidément pas, encore a l'heure actuelle il n'avait pas encore surmonté son traumatisme, revivant la scène dès qu'il fermait les yeux.

    "J'ai tenté de le sauver... je te jure... j'y étais presque... mais le ver a brisé ma technique... je n'ai pas eu le temps d'en relancer une autre qu'il m'a avalé... je n'arrivais pas a trouver de prise malgré la force du mode ermite... J'ai cru que j'allais mourir... Puis le chat s'est révélé. Il a matérialisé des tentacules de je ne sais quoi... puis il a forcé le chemin inverse... frappant et forçant les entrailles du ver a me relâcher jusqu'à être vomis. Le yokai n'a pas pris la peine de m'achever et a préféré partir. Le chat est ensuite sorti de mon corps et m'a juste laissé son nom avant de fuir pendant que je tombais dans l'inconscience.

    Jusque la... personne n'était jamais ressorti d'un nid de ver occupé vivant..."


    Les yeux dans le vague, même s'il était en apparence entrain de regarder son aînée, le renard du désert revivait encore la scène, reprenant conscience de la réalité quand la voix de Shizuka lui parvient. L'héritière était entrain de lui parler de soulager ses souffrances et le choc de ses mots que cherchait-elle a dire? Clignant des yeux pour revenir a l'instant présent, s'il ne pensait pas mériter qu'on soulage sa souffrance physique, c'était plus ses mots sur l'appartenance qui le laissait pantois. Lui qui n'avait jamais su vivre libre, n'était-il pas juste entrain de changer de maître?

    "T... t'appartenir?"
    CEYLAN


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    Point de rupture

    Shizuka hausse les épaules à la mention du thé. Elle, elle n'en a pas vraiment besoin, elle ne tient pas à en boire. Elle pensait juste que son frère pourrait peut-être s'offusquer de ne pas en recevoir, raison pour laquelle elle a précisé la chose afin qu'il ne lui en tienne pas rigueur et qu'il ne se fasse pas de fausses idées.

    Etrangement, Shingen ne semble pas trop énervé ou démoralisé par les propos de la femme, promettant de lui obéir et assurant que plus aucune voix surgisse dans son esprit. Il avoue avoir été idiot et reconnait qu'il aurait pu être un danger. Un soupir s'échappe des lèvres de la prêtresse d'Inari. Elle n'avait pas prévu de mâcher ses mots mais l'effort fourni -ou la tentative de rédemption- de son frère lui donne envie de faire des efforts. Elle se demande si c'est à cause de Koko. Elle se sent bizarre, presque différente, depuis que la demoiselle l'a arrosée. Elle se penche vers l'homme et pose une main sur sa chevelure, lui caressant la tête.  On pourrait dire qu'il s'agit là de la fameuse technique de la carotte et du bâton.

    Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je sais me défendre.
    Ce n'est pas un chat Yokai qui ne sait rien faire d'autre que se cacher dans des corps humains qui va me faire peur.
    Ni même mon petit frère.


    Surtout pas son petit-frère. La guérisseuse a suffisamment été malmenée par les enfants des concubines de son père, elle a maintenant de l'expérience dans la gestion de ce genres d'enfantillages. Et, aujourd'hui, elle n'a aucun soucis à les opposer. Si eux ne lui font pas peur, son propre sang ne saurait l'effrayer.

    Elle se rassoit correctement sur son siège et attend la suite de l'histoire avec impatience, joignant ses ses doigts en signe d'attente et de concentration. La première partie de l'histoire n'intéresse pas vraiment la scientifique, bien qu'elle ne dirait pas non à quelques informations sur ces vers des sables. Lorsque le Sakyuujin se met à pleurer, Shizuka croise ses bras, haussant un sourcil. Une fillette qui pleure, ce n'est pas si étonnant. Mais un homme adulte ? Elle ne commente pas mais elle est déçue bien qu'elle tente de garder un masque d'indifférence.

    La femme écarquille les yeux puis, se masse les tempes en entendant cette histoire de se faire manger puis recracher, puis cette étrange affaire de tentacules. C'est assez... fou ?

    Est-ce que tu es sûr de ce que tu avances ?
    Tu es sûr que ce n'était pas un rêve ou une hallucination ?
    Est-ce que tu pourrais me parler des capacités du ver des sables ?
    Et tant que tu y es, c'est quoi cette histoire de Kitsune ?


    Les vers des sables ne concernent pas vraiment Toge et ses environs, mais obtenir quelques informations sur eux peut-être utile ne serait-ce que pour les déplacements à Sakyuu. Et puis, avoir une idée de la force de ces Yokais pourrait aider la jeune femme à se faire une idée globale de la force de ce Yokai-chat-tentaculaire. Elle se demande d'ailleurs si ce dernier arpente toujours le désert où s'il s'en est éloigné. Peut-être a-t-il trouvé un nouvel hôte ? Un bébé ? Un adulte ? Existe-t-il seulement un moyen de repérer les personnes possédées ?

    La scientifique lâche un soupir quand son frère se stoppe sur un mot et qu'il l'interroge indirectement. A-t-elle vraiment besoin de justifier tout ce qu'elle dit ?

    Et bien, tu es mon petit-frère, la seule famille que j'accepte de reconnaître depuis qu'Era m'a trahie.
    Personne n'a le droit de toucher ne serait-ce qu'un de tes cheveux sans mon autorisation.
    Enfin... je dis ça, mais tu es de Sakyuu... Je n'ai malheureusement pas de pouvoir de clairvoyance ni celui de me téléporter...

    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
    Usui Shingen
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    Shingen rougis lorsqu’elle se pencha vers lui afin de lui caresser sa chevelure, incapable de se souvenir de la dernière fois que quelqu’un avait eu un geste affectueux désintéressé a son égard. Probablement Hinata... Mais la question n’était pas la, la question était que cela venait d’une personne avec qui il ne pensait réussir a établir un lien. Il lui réponds avec un sourire, le rouge lui montant aux joues. Puis il ne pouvait pas nier qu’elle avait aussi un sacré décolleté...

    ”Ce chat poulpe m’a laissé un nom. Aimaisa. J’ignore si c’est le nom d’une espèce ou son nom personnel mais on dirait un nom. Ces tentacules étaient puissantes Onee-sama. Assez pour forcer le gosier et le larynx du ver des sables et le forcer a abandonner le combat. Il aurait pu m’achever, mais il a préféré retourner dans son nid que m’achever. Je te crois quand tu me dis être capable de te défendre, tu ne serais pas chuunin sinon. Mais je ne laisserais personne te faire du mal je te promet.”

    Etait-il trop fatigué pour être triste? Est ce que la joie d’être accepté par sa grande soeur commençait a appaiser la douleur de la perte? C’était un état qui le laissait perplexe, les larmes ne coulant plus, ses yeux dans le vague regardant la jeune femme réfléchir a son histoire. S’intéressant naturellement aux diverses capacités des yokais décrits, un esprit analytique qu’il savait partager... sans doute n’était elle en fait pas si différente? Comme s’il se réveillait, le jeune homme se met a réfléchir, cet exercice lui faisant le plus grand bien, c’était comme s’il revivait sous les yeux de son aînée.

    ”Alors Onee-sama... Les vers des sables font parti des créatures les plus redoutées du désert. Sans expert en doton ou en détection, ils peuvent surgir du sable sous tes pieds et te dévorer. C’était ce qui m’était arriver et même des plateformes de fuinjutsu ont été insuffisantes pour m’en sortir. Ils disposent de capacités de combat au corps a corps et un seul de ces coups a suffi a encastrer un shinobi dans la paroi d’une grotte.

    De notoriété publique, un ver des sables maîtrise la capacité de manier le sable comme on manie un élément avec le chakra. Face au suiton de mon invocation, le ver a usé du doton et des techniques de grande ampleur, équivalant a ce que je peux user en usant du mode ermite ou en renforçant le suiton de mes renards. Ces techniques peuvent détruire un quartier d’un coup. A la lumière de cette information, dans l’hypothèse ou cela fonctionne comme un nouvel élément... Je soupçonne aussi la bête d’être capable de fuuton mais c’est pas confirmé.

    Elle a des sens atrophiés et se repère en usant de son chakra comme une chauve souris se sert de son chakra comme une chauve souris utilise son sonar. Elle est sensible au genjutsu mais étant d’une particulière débilité il faut ironiquement extrêmement bien choisir son illusion.

    Pour le chat tentaculaire je suis malheureusement sûr de moi... j’étais presque dans l’estomac du yokai Shizuka. J’avais abandonné... je ressassais le fait qu’on s’entendais mal, la femme a qui je n’avais oser encore confier mes sentiments convaincu que j’allais mourir. C’est la que le chat s’est dévoilé. J’étais incapable de bouger après m’être débattu et avoir été éventré par une technique doton. Pourtant j’étais gorgé de chakra naturel avec le mode ermite. Le chat a forcé le ventre, le gosier et le larynx, la bête m’a revomis et a été assez traumatisée pour préférer repartir dans son nid. J’ignore si elle a été posséder un autre et j’ignore comment la retrouver...

    Pour les kitsunes... j’ai eu le loisir de m’entretenir avec dame Watari Hanami, qui aimerait te rencontrer d’ailleurs. Elle a pour ambition de rétablir sa maison... Donc elle m’a donné une information, apparemment d’après les informations qu’elle a il y aurait des kitsunes dans les forêts de millénaires autour du village de Seizan. Cela me paraîtrait étrange que les prêtres du sanctuaires en aient jamais vu mais... elle m’a proposé d’être présent.”


    Il n’y avait pas grand chose a dire de plus, mais les mots de Shizuka firent cette fois accélérer plus son coeur que n’importe quelle main dans ses cheveux, le rose lui montant aux joues, un sourire naissait sur ses lèvres alors que ses yeux s’écarquillèrent d’étonnement. C’était une étrange manière de lui demander de venir vivre dans le même village qu’elle. Néanmoins il devait l’avertir, le nom d’Era venant entacher ce moment:

    ”Un jour... Era est venue a mon domicile. Je ne l’avais jamais vue jusqu’ici... elle m’a dit que son frère était un renard et que mon énergie était différente. Avant de me dévoiler sa vraie religion et le fait que... elle veut te tuer.

    J’ignore si cela est vraiment possible mais... j’ai entendu dire qu’il était potentiellement possible de changer d’affectation en en faisant la demande au kage. Tu veux que j’essaie? Moi aussi j’aimerais rester a tes côtés... si tu le permet mais je dois t’admettre une chose...

    J’aime Meiyo-chan, je l’ai rencontrée et ne cesse de penser a elle depuis. J’aimerais avoir ta bénédiction pour confesser mes sentiments. Elle m’avait dit que vous étiez proches et je ne veux pas te blesser en te le dissimulant. Tu es la seule a le savoir.”


    Pivoine, il n’osait plus croiser le regard rubis de son aînée assise face a lui. S’il était aisé de le deviner a ses rougissement dès qu’elle était mentionnée, jamais il n’avait encore même seul, oser vocaliser cet état de fait.
    CEYLAN


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    Point de rupture

    Une gifle part.


    Mon visage n'est pas là !


    Shizuka trouve que son imbécile de frère a tout de même beaucoup de culot. Après avoir été accusé de harcèlement sexuel à plusieurs reprises, le voilà qui ose mater le décolleté de sa soeur sans aucune gêne, un comportement qu'il a intérêt à vite régler s'il ne veut pas avoir de problèmes.

    Malgré le manque de tenu de Shingen, la jeune femme apprécie tout de même l'effort qu'il fait pour lui livrer les informations qu'elle demande et ce, malgré son manque de tact. Elle note avec intérêt que le Yokai est doté de parole et enregistre mentalement le nom qu'il a donné afin de chercher dans les archives du Bureau un peu plus tard. Elle ignore royalement la partie du discours où le Chunin mentionne le fait qu'il ne laisserait personne lui faire du mal. Elle trouve ça stupide, surtout qu'il l'a menacée il n'y a pas si longtemps de cela.

    D'une certaine façon, la guérisseuse est impressionnée. Elle pensait que son frère n'était qu'une chochotte, mais il ne se plaint pas outre mesure de ses blessures et répond docilement aux questions qu'elle lui pose. Elle boit les informations qu'il lui livre comme elle se délecterait d'une bonne tasse de thé. Nul besoin de revenir sur le ver des sables ou sur le chat tentaculaire, Shingen fait suffisamment dans le détail.

    Watari Hanami... C'est une famille de Seizan, c'est bien cela ?
    Former une alliance avec elle pourrait être utile. C'est donc avec plaisir que je m'entretiendrais avec elle.
    Cette histoire de Kitsune pourrait être une occasion de vérifier si c'est une personne à qui on pourrait faire confiance.


    Les ongles de Shizuka s'allonge et se durcissent pour former des griffes qu'elle plante dans son bureau en entendant le nom d'Era et la mention de sa volonté de la tuer. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Elle espérait toujours au fond d'elle qu'elle n'aurait pas à devenir l'ennemi de la Jashiniste, elle espérait toujours qu'il restait une lueur d'espoir mais les mots de l'homme la mène à la conclusion qu'il faut la tuer.


    Je le savais... Elle ne le cache même plus.
    Nous verrons bien qui tuera l'autre...


    Le Sakyuujin parle d'un changement d'affectation, quelque chose qui pourrait être avantageux pour elle, tout en faisant plaisir à quelques unes de ses connaissances du village du désert. Cependant, son expression faciale devient plus sombre lorsqu'il mentionne Meiyo et l'amour qu'il éprouve pour elle.

    Morte ou disparue, pense ce que tu veux mais elle n'est plus là et n'a pas donné signe de vie depuis bien trop longtemps pour qu'on la considère encore comme figurant parmi les vivants.
    Oublie-la.
    Même si elle était toujours en vie, son coeur ne pourrait pas t'appartenir, puisqu'il appartenait déjà à quelqu'un d'autre. Peut-être même qu'elle a livré son corps à cette personne.

    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
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    S'il devait évaluer la vitesse d'exécution et l'impact de la gifle de son aînée et sa force d'impact, Shingen pouvait aisément comprendre que le taijutsu et l'effort physique n'était pas vraiment sa tasse de thé. Entre sa dernière visite et maintenant, son corps s'était considérablement renforcé et ses réflexes considérablement augmentés, comme si son corps s'était allégé et était plus maniable. S'il avait voulu, il aurait pu dressé un bouclier de chakra et regardé le coup de Shizuka s'écraser misérablement... s'il avait voulu...

    Choqué de la réaction soudaine et violente de la jeune femme aux yeux rubis, il n'avait pas réagi, se demandant même légitimement si elle ne s'était pas faite plus mal que lui en a ressenti. Qu'est ce qui lui prenait? Son visage? Les yeux d'or de Shingen se dilatent comme ceux d'un chat ne comprenant pas ce qui lui tombait sur le nez, penchant la tête... elle veut vraiment jouer a la grande soeur parfaite? Après l'avoir frappé, menacé de mort a leur première rencontre qui a duré même pas une demie heure?

    "Alors... Tu ferais mieux de te calmer Onee-sama, c'est le dernier coup que je te permettrait de porter le prochain je le parerais. On va se parler honnêtement, avant aujourd'hui on a discuté ensemble même pas une heure... Même si je veux en nouer avec toi, nous n'avons pas de liens familiaux a cause de l'enfant d'Izanami qui a pris possession de mon corps. Si tu te demandes, j'aurais bien entendu préféré grandir a tes côtés, mais ça n'a pas été le cas. Si j'ai assimilé la nouvelle, je te vois pourtant comme une femme et pas comme une soeur. Honnêtement, une des plus belles que je n'ai jamais vu d'ailleurs, tu ne serais pas ma soeur, ça aurait peut être été pour toi que mon coeur soupirerais, enfin pas si tu m'avais menacé de mort... ni giflé... fin bref tu vois l'idée. Peut être a force de passer du temps avec toi je cesserais de te voir comme une femme et te verrais comme une soeur... mais... je n'en ai jamais eu j'ignore comment je dois me comporter en fait.

    Ne fais pas l'erreur de me croire faible s'il te plaît Shizuka. Contrairement aux gens par ici, vivre dans le désert signifie exceller en combat pour ne pas mourir."


    Le but de Shingen n'était pas de terrifier Shizuka, mais qu'elle prenne conscience qu'il n'était pas un adversaire a prendre a la légère. Muzan avait finalement raison, l'homme se croyait renard alors qu'il était plus proche du chat, un chat domestique qui en fait qu'à sa tête mais un chat quand même. Le chakra naturel se mit a emplir ses veines dans la douce chaleur habituelle, les yeux d'or de Shingen luisent d'une lueur amusée alors que ses ongles grandissent pour former des petites griffes, des marques apparaissent sur ses joues étrangement semblables a celles qu'arborait Meiyo alors que désormais une queue et des oreilles de renard étaient présentes, ses cheveux s'étant allongés aussi.

    "Tu es la deuxième personne en ce monde a m'avoir vu sous cette forme... tu es la seule encore vivante pour en parler. Si tu as des questions n'hésite pas, je suis la pour ça Onee-sama?"

    Shingen avait fini sa phrase par un sourire chaleureux, espérant que Shizuka comprenne qu'ils n'étaient pas dans le même compartiment en ce qui concernait le combat, et donc d'user de violence serait une mauvaise idée si elle ne voulait pas qu'il riposte. La vraie question était cependant oserait-il réellement riposter et prendre le risque de blesser son aînée a lui rendre une gifle? L'Ermite ne souhaitait néanmoins pas laisser comprendre a Shizuka qu'il n'oserait pas riposter.

    La ninja médecin semblait être satisfaite des réponses obtenues sur l'histoire du ver, du chat capable de matérialiser des tentacules et son attention se porte sur Hanami et la situation de sa famille, envisageant une alliance avec eux. Le renard n'était pas idiot et savait ce que signifiait s'allier chez les nobles. Un petit élan de jalousie le saisit, ils venaient a peine de se retrouver que Shizuka pensait déjà a partir aller épouser un inconnu les séparant de nouveau? A quoi servaient tous les efforts de l'homme dans ce cas la? Croisant les bras, sa queue de renard battant un peu de mécontentement, c'est d'une voix calme que l'ancien prêtre commence:

    "Alors... J'ai eu le loisir de discuter de la question du genre d'alliance que Dame Hanami recherche. Je pense que c'est une mauvaise idée, elle souhaite conserver la tête de son clan et donc avoir une unions matrimoniale matrilinéaire pour que ses enfants soient des Watari. De plus, son jumeau a un comportement obsessionnel assez étrange avec elle, ayant apparemment tué ou attaqué tout du moins des hommes s'intéressant a elle, me laissant penser qu'ils pourraient avoir une relation plus que fraternelle si tu vois ce que je veux dire.

    Je pense que tu peux prétendre a beaucoup mieux qu'un cadet potentiellement incestueux et sans pouvoirs d'une famille bannie de Teito onee-sama. Sauf si t'as décidé de gâcher ta vie mais la c'est plus de mon ressort. Si Dame Hanami m'apparaît comme quelqu'un de fiable quoique très arrogante, j'en pense pas autant de son jumeau. Je verrais si dans cette tentative de dompter un kitsune, elle s'avérera aussi fiable que ce que ses paroles laissent croire."


    Probablement que Shingen était passé loin a côté du propos de son aînée, n'ayant pas encore conscience que lui même était devenu une marchandise dans ce jeu de pouvoir qu'était la noblesse.

    "A l'heure actuelle, c'est elle. Tu n'as pas l'air de comprendre le gouffre qui vous sépare. A moins que tu disposes d'un ninjutsu miraculeux ça je ne sais pas. Elle a réussi a se glisser au temple du feu pour me rencontrer, un quartier aussi fortifié que les quartiers militaires de vos villages. Elle n'a pas eu l'air inquiétée a l'idée de m'affronter ainsi que les dizaines de moines présents dans le coin... dit moi Onee-sama... penses tu vraiment être capable de me vaincre dans un pur affrontement? Je ne suis même pas un adversaire valable pour elle, elle te balayerait d'un simple revers de sa faux. Désolé de te ramener sur terre mais je ne veux pas te perdre pour rien."

    Sa vitesse d'exécution et ses capacités physiques étaient déjà moindres que les siennes et Shingen avait pris conscience qu'il n'était pas un adversaire valable pour Era... Qu'était Shizuka alors. Un ton plat, expliquant des faits... Il venaient de se retrouver, le félin du désert ne voulait pas la voir mourir bêtement.


    "JE NE TE CROIS PAS!"

    Le renard avait bondit sur ses pieds, ses paumes frappant le bureau face a lui avec puissance, sa voix s'était élevée avec toute la force dont il était capable. Si Shizuka avait décidé de le blesser, elle avait particulièrement bien ajustée sa flèche. Même physiquement le jeune homme sentait son coeur battre douloureusement, ses entrailles se nouer. Ses yeux se dilataient comme ceux d'un chat sur le point d'attaquer, un léger grondement montant de sa gorge, la queue de renard battant furieusement:

    "MEIYO-CHAN EST... ETAIT MEILLEURE QUE NOUS! Pourquoi... pourquoi tu t'amuses a me faire du mal... pourquoi tu me hais... DIT LE MOI!"

    Ses bras resserrent son étreinte sur le bois, ce dernier commençant a craquer sous la poigne du jeune renard... il ne pouvait pas... pas l'accepter. Meiyo... sa douce et parfaite renarde... elle avait été si gentille avec lui... il ne pouvait pas se le représenter... Si... il le pouvait... un autre visage lui venait a l'esprit... Kirei... il avait comprit ses sentiments avant lui... il avait cru... cru que c'était son ami... Le grondement de colère contenu dans sa gorge devient plus sonore, le sentiment de trahison l'envahissait... Shizuka pouvait lire aisément la colère et la souffrance dans ses yeux, n'y avait-il donc elle pour lui dire les choses?

    "C'est Kirei...? C'est lui qui l'a corrompue? Il savait... il avait compris que je l'aimais... je croyais... que c'était mon ami... pourquoi... pourquoi..."

    La scène était aisée a voir désormais... Il ne pouvait plus le nier... Les attributs de renard disparaissent dans une poudre de chakra doré, les jambes de l'homme le lâchèrent, pourquoi les dieux l'avaient permis de vivre si c'était que pour souffrir... Meiyo avait disparue avec un autre homme, Shizuka le détestait...

    "Pourquoi les dieux m'ont permis de vivre... si c'est pour voir tout le monde me trahir... Même toi... même toi tu me hais... Toi qui est une vraie prêtresse... crois tu qu'ils me punissent pour avoir suivi la voix d'un fils d'Izanami?"

    Les yeux dans le vague, assis par terre, il était trop épuisé mentalement pour verser des larmes. Tout le monde étaient des traîtres... tous...
    CEYLAN


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    Point de rupture

    Shizuka pouffe de rire. Le dernier coup qu'il lui permettrait de lui porter ? Se parler honnêtement ? Quelle blague ! Shizuka comprend mieux ce que cette Naoko a pu ressentir. Son idiot de frère n'a aucune réserve, aucune honte. Il ne la voit pas comme une soeur mais plutôt comme une femme séduisante ? Que veut-il tenter de lui dire ? Elle trouve cela répugnant. Il ne tente même pas de nier. Ne pas le croire faible ? Exceller en combat contrairement aux gens d'ici ? La Chunin n'a pas souvenir avoir déjà rencontré quelqu'un d'aussi hautain qui soit aussi stupide, obsédé sexuel et crasseux. Elle a presque l'impression qu'il la menace.  Elle sent son sang bouillonner. Il mute lentement mais surement jusqu'à aborder les caractéristiques d'une puissante toxine.  Et finalement, elle lui crache à la figure.

    Cette baffe que tu as reçu... N'importe quel homme aurait reçu la même en me regardant de cette façon.
    Pour qui prends-tu seulement les femmes ?! Des objets sexuels  ?! Des pouffiasses faibles et stupides ?!
    Je suis une prêtresse, ne l'oublie pas. Et toi aussi, d'ailleurs... tu es prêtre, conduis-toi comme tel !


    Des traits animaux se dessinent sur le visage de Shingen. Une forme secrète ? La seule encore vivante pour en parler ? Et il est prêt à répondre à ses questions ? Pour qui se prend-t-il ? Le Kage ? Non, même si Daichi n'est qu'un gamin, il vaut mille fois mieux que ça. La femme à la chevelure d'ivoire n'a pas assez bu pour supporter un tel traitement, à moins qu'elle ait trop bu pour pouvoir contrôler suffisamment ses émotions.

    Son sourire chaleureux, elle n'en a cure. Cependant, elle tente de prendre sur elle et de lui sourire en retour. C'est son petit-frère, elle doit tout de même faire un minimum d'efforts pour que tout se passe bien entre eux. Et puis, elle serait bien agacée d'avoir utilisée son précieux chakra afin de le soigner pour rien.

    Un sourire sincère -bien que peut être inquiétant- se dessine sur les lèvres de la scientifique lorsque son cadet mentionne le fait que Watari Hanami recherche un mari mais qu'elle souhaite une union matrilinéaire. Cette femme lui plait, elle semble intelligente et serait un excellent moyen pour Shizuka de calmer les ardeurs de Shingen en lui passant le collier -et la laisse- au cou. Il n'est surement pas assez bête et animal pour oser aller à l'encontre d'Inari-sama en mettant en péril son foyer et en détruisant la réputation de sa femme. La guérisseuse hausse un sourcil en entendant son frère juger les Watari pour une question d'inceste alors que lui-même semble avoir ce penchant.

    Shingen...
    Sache qu'il n'y a pas que le bonheur personnel qui compte...
    Il faut protéger sa famille et pour ça, il faut parfois faire des sacrifices.


    Pour une raison qui lui échappe, le Sakyuujin semble penser qu'elle puisse songer épouser le cadet d'Hanami alors que ce n'est pas le cas. Loin de là, elle espère plutôt pouvoir échanger son frère contre des alliés et quelques services. Bien que son entrejambe semble penser bien plus que son cerveau, il a tout de même un sang de "qualité" et des compétences acceptables -même s'il semble se prendre pour un héros alors qu'il s'est misérablement fait recraché par un ver-. Ses mots, elle espère qu'il les gardera dans son coeur et que le moment voulu, il accepte bien gentiment de faire "ce sacrifice" pour "le bien de sa famille".

    Shizuka lève les yeux au ciel. Encore une fois, son interlocuteur lui fait bien comprendre qu'il la pense plus faible que lui -et surement de très loin-. Il ne semble pas avoir de mauvaises intentions, mais il est définitivement agaçant. Il a été traumatisé, et alors ? Il veut la ramener sur terre ? Qu'il songe d'abord à lui avant de vouloir ramener les autres à la réalité. Elle retire ses griffes de son bureau  et les observe comme si elle était en train de juger une oeuvre d'art.

    Avant d'essayer de me ramener à la réalité, essaie de revenir sur terre toi-même.
    En te regardant et en t'écoutant, j'ai l'impression que tu es plus proche de la lune que du sol.
    C'est pareil, avant d'essayer de protéger quelqu'un, il faut apprendre à se protéger soi-même, ce que tu sembles avoir du mal à faire pour le moment.


    La prêtresse soupire et se masse les tempes, rengainant ses griffes. Elle fait craquer ses doigts les uns après les autres tandis que le Sakyuujin pète un câble, crie et se met à pleurnicher en se présentant -et en présentant Meiyo- comme une pauvre victime innocente. Il maudit Kirei, il maudit sa soeur et il s'interroge sur la volonté des dieux. Même à quinze ans, la femme à la chevelure d'ivoire n'était surement pas aussi pathétique. Une seconde baffe part.

    Cesse de pleurnicher comme une fillette !
    Que tu me crois ou pas, j'en ai rien à faire, j'expose les faits et j'ai pas besoin de te haïr pour ça.
    Maintenant, tu arrêtes de chouiner et tu apprends le respect ou tu peux prendre la porte.


    Elle va s'adosser à un mur, un peu plus loin, avant de commettre une bêtise qu'elle pourrait regretter. Elle a déjà empoisonné son imbécile de frère, même s'il ne va pas s'en rendre compte tout de suite et qu'il n'a aucune raison de se méfier à priori, ce n'est pas un acte anodin. Et, une fois que les effets auront commencé à se manifester, elle serait tentée de le plonger dans un véritable cauchemar pour lui apprendre la vie. Elle lâche un soupir en songeant qu'elle aurait pu l'empoisonner afin qu'il peine à parler. Cela aurait été agréable de cesser d'entendre ses idioties.

    Franchement, je me demande ce qu'on vous apprend à Sakyuu !
    Une Jonin qui fait de la rétention d'informations pour manipuler des soldats d'un autre village...
    Un Genin qui met le feu à une prêtresse dans son propre Temple...
    Et un Chunin pleurnichard qui ne pense qu'avec son entrejambe, comme un animal.


    Les fluides de Shizuka contiennent ce poison :
    Confusion : vous n’arrivez pas à conserver un esprit clair et êtes facilement imbrouillable. Vous commencez à paniquer pour un rien. Augmente de +1 rang les techniques de Genjutsu contre vous jusqu'au rang A de puissance chakratique.

    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
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    C'était ce qu'elle avait saisi? Un peu a côté de la plaque, voire complètement, les mots le choquèrent plus que le crachat, ne réagissant pas forcément. Erk... dégueu. S'essuyant la joue d'un revers de la main, il réfléchissait a comment désamorcer ce futur conflit... Shingen ne voyait pas nier ce qui était évident... en vrai il pensait qu'il ne ferait que jeter de l'huile sur le feu... Cette fois c'était a lui de montrer patte blanche:

    "Pas du tout! Je reconnais que oui je me suis excessivement mal exprimé... Ce que j'essayais de dire, c'était que... en effet tu m'attires. Je sais que c'est mauvais et j'espères qu'en passant du temps avec toi, un lien remplace cela. Que je te vois comme une soeur, plus comme une femme. Je ne sais même pas ce que tu attends de moi. Au lieu de me gifler et cracher dessus parle moi...

    Sinon... j'ai abandonné mes charges au temple... avec l'existence d'Aimaisa connue des autorités et les rumeurs que le temple du feu propage a mon sujet, prendre des charges dedans reviendrais a le condamner."

     
    A entendre la description de ce que la Watari voulait comme épousailles, Shingen voit le sourire de son aînée grandir, surtout a la mention de son frère jumeau... S'il avait saisi une chose a propos de Shizuka c'est qu'elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Il était donc curieux de la voir prendre l'idée de passer au second plan, non, la seule option crédible avec ces mots étrangement profonds venant de sa part... c'était qu'elle songeait a lui faire épouser Hanami?

    "C'était pas dans ce sens que j'avais compris la chose... je suis prêt a combattre pour toi s'il le faut... mais... il n'est pas un peu tôt pour me marier? Père n'a même pas reconnu mon existence encore. Puis... ça te protègerais vraiment?"

    Epouser Hanami... c'était une perspective qu'il avait jamais envisagé... surtout parce que le sujet était une blague entre eux. Il avait flirté avec elle sous l'influence du chat pouple, ils avaient bien ri, mais il n'y avait vraiment eu autre chose qu'une conversation cordiale au final, chose qui allait très bien a Shingen. Le soucis était ses propre sentiments...

    Les propos de la jeune femme le frappe comme une massue... oui elle avait raison, c'était indigne comme comportement... Son commentaire sur son propre état était vraiment ce qui l'avait fait prendre conscience de l'absurdité de son comportement. Les yeux dans le vague, il commence a bouger, se mettant sur les genoux:

    "T'as raison... je n'ai pas vraiment été très doué ces derniers temps... Je ne souhaitait pas te donner de leçons. Je voulais juste t'avertir de sa dangerosité. Le voyage lui même a été complexe... "

    Son calme brise sa colère comme une vague se brise sur les récifs, lui agenoux, elle adossée a un mur, le fait s'écrase contre sa vision brisée du monde... Qu'aurait-elle a gagner a dire un mensonge? A vrai dire, si elle avait bien disparue il ne la reverrait pas et si elle était la il saurait la vérité aisément... Ses poings se resserrent alors que la vérité se faisait une place dans son esprit... Meiyo ne l'aimait pas, elle aimait Kirei... Kirei qu'il avait cru son ami... L'information tournait en boucle dans son esprit, mais il était désormais calme. Quelques pas pour s'approcher d'elle, fixant ses rubis de ses yeux d'or, avant de baisser le regard rougissant de gêne... il était en tort... et cela prenait visiblement beaucoup d'effort sur son égo ce qu'il s'apprêtait a faire... Inclinant le buste, baissant la tête dans une attitude d'excuse:

    "Pardonne moi... je me suis laissé aller a mes émotions. Ce n'était pas digne... Je me doute que tu n'as aucun intérêt a me mentir... Ces derniers temps ont été... compliqués... Je sais que le déni n'est pas une solution... Je me suis trompé sur elle... Je me fierais plus a ton jugement, si tu acceptes de toujours me le donner."

    Bon, la pique envers Naoko était méritée, Otohime bien que Shingen ait de sérieux doutes sur ses capacités de combat puisqu'il n'arrivait pas a concevoir comment on pouvait bouger lestement avec de tels... arguments feminins, avait montré des qualités humaines qui rendaient son leadership plus naturel, a défaut d'être facilement compréhensible vu son étrange prose. Il ne connaissait le ténébreux Nagisa que de vue et de réputation, mais ce monolithe n'était pas franchement engageant. Se redressant, Shingen fait une moue:

    "Je suis loin d'être dirigé par mon entrejambe tu as vraiment une terrible image de moi. Pour être totalement honnête avec toi onee-sama, je suis revenu te voir uniquement parce que tu es ma soeur et que j'aimerais que l'on s'entende comme tel. Des superbes femmes, le monde en est empli. Des soeurs j'en ai que deux et... vu que je tiens a la vie je préfère celle qui me menace pas trop fort, la ou je sais qu'Era me faucherais simplement sur un vague indice que son dieu lui demande. Le renouveau ne me tente pas trop et j'ai été assez chanceux qu'elle ait juste eu la flemme. Bref, si c'était mon entrejambe qui me guidais, je serais encore a Sakyuu plutôt qu'à tenter de te comprendre et tenter de bâtir un lien avec toi. Par contre..."

    C'était quoi cette histoire de genin immolant des prêtresses? C'était une accusation extrêmement grave... Est ce que en tant qu'officier ils le laisseraient consulter les archives a propos de cet incident? Shingen reprends un air sérieux:

    "C'est excessivement grave... Est ce que la prêtresse va bien? Est ce qu'elle n'aura pas de séquelles? J'ai demandé une actualisation de mes ordres auprès de Tobu-sama après avoir tué un déserteur a Daichi il y a quelques jours. Est ce qu'il y a besoin que je prenne connaissance des détails de l'enquête pour les lui rapporter s'il me demande de rentrer? Je suis surpris tout de même... Mais s'il y a besoin de l'assistance d'un officier de Sakyuu pour quoique ce soit n'hésitez pas a me le faire savoir."
    CEYLAN


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    Point de rupture

    Shingen semble sincère lorsqu'il s'excuse. Il confirme une nouvelle fois qu'il porte un regard douteux sur Shizuka mais qu'il espère s'en défaire et semble vouloir s'affranchir des règles du Temple en le quittant, se trouvant une excuse plus ou moins bidon, selon sa soeur, avec cette histoire de possession. Il l'invite à parler. Mais en a-t-elle vraiment envie ? Non, elle ne veut pas s'attarder sur le sujet, elle ne serait certainement pas capable de garder son calme. Pas avec l'alcool qu'elle a dans le sang.

    Pour une fois, l'homme se montre assez rapide à la détente, ce qui n'arrange pas tout à fait la noble bien que cela la rassure quant à l'intelligence de son cadet. Elle prend quelques secondes pour réfléchir à la façon dont elle pourrait présenter les choses pour qu'il accepte sa demande.

    Certaines personnes sont déjà mariées à 16 ans.  A mon âge, je ne suis malheureusement plus un aussi bon parti que toi.
    Et justement, le fait que père ne t'ait pas reconnu pourrait te mettre en danger, certains pourraient vouloir t'éliminer avant que tu n'apparaisse comme un rival. Epouser Watari Hanami aurait un net pouvoir dissuasif qui te protègerait et pourrait me protéger de par notre lien. Hanami nous prêterait surement la force de son clan si nous en avions besoin, pour nous opposer à notre père.


    Shizuka n'avance pas l'argument de la descendance, pas vraiment convaincue que cela puisse satisfaire son interlocuteur qui ne doit pas encore avoir l'esprit embrumé par son poison. Mais elle possède encore une ou deux cartes en mains pour tenter de faire accepter son idée au Sakyuujin si celui-ci se montre encore perplexe.

    Un soupir s'échappe des lèvres de la scientifique lorsque le pauvre garçon lui donne raison -et s'apitoie un peu sur son sort-. Son but n'était pas de le démoraliser ou de le détruire psychologiquement même si elle souhaite l'éduquer -voire le dompter si c'est nécessaire-.

    Tu n'as pas à t'en faire.
    Je sais qu'elle est dangereuse même si elle ne m'a jamais vraiment montré ce dont elle était capable.
    Je la connais depuis un moment déjà et, nous avons échangé pendant un certain temps.


    Si la discussion aurait facilement pu se transformer en combat ou s'achever brutalement, l'homme prend rapidement conscience de l'absurdité de ses propos et de sa rage. Ce qui a certainement sauvé leur relation in-extremis. Il va même jusqu'à incliner le buste en dépit des blessures qui risquent se rouvrir.

    "Pardonne moi... je me suis laissé aller a mes émotions. Ce n'était pas digne... Je me doute que tu n'as aucun intérêt a me mentir... Ces derniers temps ont été... compliqués... Je sais que le déni n'est pas une solution... Je me suis trompé sur elle... Je me fierais plus a ton jugement, si tu acceptes de toujours me le donner."

    Un nouveau soupir s'échappe des lèvres de la Chunin qui se demande si elle ne va pas finir par atteindre son record de soupir au cours de cette entrevue. Shingen dit que Shizuka a une terrible image de lui. Elle ne peut pas le nier, elle serait même tentée à l'idée de hocher la tête mais se contient afin de ne rendre pas cette entrevue encore plus gênante qu'elle ne l'est déjà.

    C'est l'une de nos plus jeunes prêtresses. Si tu veux la voir, elle doit encore être en convalescence. Son nom est Suzuki Ena.
    L'affaire a été remontée au Togekage qui a surement déjà envoyé une missive au Sakyuukage. Je pense qu'il n'y a plus rien qu'un Chunin puisse faire.

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    C'est le silence qui accueille la proposition de rapprochement du jeune homme, ces silences n'étant pas des refus, c'était ce qu'il obtenait de mieux de la part de sa grande soeur et s'en contentait. De toute manière il allait passer probablement quelques semaines au village le temps d'éplucher tout ce qu'ils ont sur la possession afin d'avoir un rapport plus cohérent a faire a son retour et surtout, que le Kage des dunes accepte l'idée de transfert...

    L'âge hein? Shingen n'était pas fondamentalement en désaccord avec elle car il avait fait exactement cette remarque a Hanami... A l'âge de Shizuka en effet des femmes nobles étaient déjà mariées et avaient des enfants. Le pire était que de ce qu'il avait compris de la position de leur père, s'il était de la haute noblesse, son comportement nuisait a leur réputation et il imaginait mal d'autres familles accepter de lier leur sang a celui d'un homme si scandaleux. Shingen est néanmoins surpris par l'angle pris par Shizuka pour le convaincre... Sa sécurité? Il avait pensé qu'elle voyait la un calcul politique... S'il se souvenait bien les Watari descendaient de l'empereur traître et étaient en quelque sorte cousins des Minamoto. Malgré leurs manie de se confronter elle pensait donc a sa sécurité?

    "Je pensais que tu voyais la un calcul politique pas ma sécurité... Ne t'en fais pas pour moi Shizuka je m'en sortirai, je ne laisserais pas quelques idiots attenter a ma vie. Néanmoins je dois t'admettre une chose, Hanami et moi sommes tout sauf compatible. Je peux t'expliquer longuement pourquoi mais cela n'est pas nécessaire, le fait est la.

    Donc pour faire simple, ta décision me condamne a une vie martiale qui sera sûrement affreuse. Tout de suite donc, cela alourdis le coût. Je voudrais donc savoir que m'offres tu pour la supporter et être un bon mari? A quoi estimes-tu le coût de ma liberté? De mon amour? Sauf si ta décision n'est pas arrêtée et qu'il y a potentiellement d'autres demoiselles a rencontrer et qui satisfassent tes exigence?

    Disons le tout de suite, je ne suis pas contre l'idée Shizuka, mais nous avons tout deux servi la déesse renard."


    Cela allait être amusant... qu'est ce que la belle allait lui offrir pour qu'il accepte de docilement épouser la femme qu'elle avait décidé? N'était-ce d'ailleurs pas le rôle de leur père de décider ça? Shingen devait l'admettre, il n'était pas franchement pour l'idée de se marier avec une femme qu'il n'aimait pas et surtout pas Hanami qui avait les défauts qu'il refusait de voir chez Shizuka a la différence que l'ambition de la Seizanjin était dangereuse aux yeux de l'Ermite... Est ce que Inari accepterait de voir ses messagers être domptés?

    Le sujet d'Era revient sur la table, avec un début d'explication sur la relation bizarre qu'elles entretenaient. Calme, Shingen fixe sa soeur, réfléchissant rapidement. Il faut dire que c'était étrange de le prévenir qu'elle allait tuer Shizuka et... et... son esprit s'embrumait, comme si la fatigue s'emparait de lui. Avait-il présumé de ses forces? Sa tête le tourne un peu, lui qui avait fait d'énormes efforts mentaux pour ne pas écouter son corps meurtri, il fixe de nouveau son aînée, les yeux un peu dans le vague...

    "A vrai dire... je suis sûr qu'il y a un truc qui va pas dans ta phrase... Mais je te fais confiance. C'était bizarre en plus qu'elle me prévienne, comme si elle voulait que je te le dise et te défende. Tu crois que... euhm... j'ai oublié mais si c'est important ça reviendra hein. Mais t'inquiète pas je vais devenir fort. C'est presque un secret mais... le Kage il m'a donné une méthode d'entraînement parce qu'avec quelques autres on a réussi a tenir quelques minutes face a son vieux Sensei, il était super fort... En plus il m'a même pété dessus c'était humiliant."

    En réalité, Shingen restait relativement jeune et sa posture bien plus adulte qu'il ne l'était s'effaçait sous l'effet du poison. Sa méfiance s'endormait et chaque mot que prononçait Shizuka avait l'air si vrai et il avait envie de lui donner sa confiance. Son air sérieux se change en un sourire presque enfantin, écoutant le récit de la belle Usui aux cheveux de neige:

    "C'est terrible... j'irai peut-être la voir mais... elle serait pas plutôt effrayée de voir un autre shinobi de Sakyuu? Après... Je doute que ça aille très loin. J'imagine pas Tobu-sama s'en préoccuper beaucoup pour être franc. A part l'interdire d'aller dans Toge vous pourrez pas faire grand chose. Excuse moi... je me sens mal j'ai peut être un peu présumé de mon endurance"

    Rougissant soudainement, Shingen détourne le regard se disant qu'elle allait encore lui râler après, mais doucement il soupire avant de dire hésitant:

    "Tu sais... je t'avais dit que... toi... C'est d'autant plus vrai aujourd'hui. Si tu disparais toi aussi je ne te le pardonnerais pas."

    Son esprit embrumé, le jeune homme laissait parler son coeur.
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    Point de rupture

    Shizuka sourit. Son frère n'est peut-être pas une cause perdue s'il est capable de réflexions de ce niveau. Hélas, ce soudain flash d'intelligence n'est pas pour aider la femme à la chevelure d'ivoire dans le grand plan marital qu'elle a pour son frère. Il n'est décidément pas aussi manipulable qu'elle l'aurait espéré. Commet peut-il seulement se soumettre à une voix dans sa tête qui n'a absolument rien de normal quitte à se mettre ses proches et ses supérieurs sur le dos mais refuser d'écouter sa soeur ? Elle ne comprend pas.

    C'est un mariage politique, évidemment. Mais cela n'empêche pas que c'est aussi pour ton bien et pour le mien.
    Tant que les époux se respectent mutuellement et qu'ils parviennent à un accord, il n'y a nul mariage malheureux. Tu ne serais pas un bien qu'elle pourrait malmener ou jeter sur un coup de tête...


    A vrai dire, la Chunin à toutes sortes d'idées d'accords -ou même de "solutions drastiques"- qui pourraient être satisfaisantes bien que certaines soient moralement condamnables et donc qu'elle préfère éviter de citer devant son cadet. Elle lâche un soupir. Elle veut sincèrement que tout se passe bien, sans encombre mais n'exclut pas la possibilité d'utiliser tous les moyens nécessaires -même les plus cruels et injustes- pour parvenir à ses fins.

    Watari Hanami me semble tout bonnement parfaite, mais je ne manquerai pas de discuter avec elle pour voir si je peux vraiment lui confier mon petit frère.
    Qu'est-ce qui pourrait potentiellement te faire accepter cette idée de mariage.


    Si la guérisseuse parvient à allier les familles Minamoto, Watari et Usui par le biais de mariages, alors il n'y aurait plus beaucoup de véritables menaces de nature humaine susceptibles de les mettre dans une mauvaise position. Même renverser la famille Yamato ne serait plus un rêve. Rallier la famille Doji pourrait être d'une grande aide mais ça, la Chunin pense pouvoir le réaliser autrement.

    Shizuka hausse un sourcil lorsqu'elle constate la confusion dans le discours du Sakyuujin. Son poison commence à faire effet. Elle se demande d'ailleurs si elle ne devrait pas remettre la question du mariage sur le tapis. Si elle connait les effets de son poison, elle est cependant étonnée par la stupidité de ce qu'il raconte -ou plutôt par son absence totale d'embarras-.

    Elle pose une main sur la tête de Shingen, lui ébouriffant les cheveux.

    J'ai le talent de me fourrer dans des situations... compliquées.
    Je ne sais pas comment je peux encore être en un seul morceau, alors je ne peux pas te faire de promesse même si je dois être née sous une bonne étoile.
    Si tu es fatigué, tu peux partir. Nous pourrons toujours discuter plus tard.


    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
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    Il avait bien compris qu'il était face a une proposition politique et pas d'amour, puis honnêtement s'il avait le choix, son choix se porterait sur une femme douce et gentille comme l'avait été Meiyo que Hanami qui était une froide politicienne calculatrice... Puis autre chose l'avait énormément gêné... cette facilité qu'elle a eu a lui proposer de changer ses yeux le laissait perplexe... des yeux humains il fallait les trouver sur des gens après tout.

    "Je me doute bien que tu n'offriras pas ma main a une femme dangereuse. Juste que dans le cas précis des Watari... j'ai aucune preuve mais... je les crois hors la loi. J'ignore leur fond de commerce mais elle m'a proposé sans le moindre problème de me changer mes yeux pour des plus normaux. Je ne suis pas médecin, mais je sais que ça ne pousse pas dans les arbres les yeux humains, surtout des comme les tiens. Si jamais c'est vrai, cela entachera notre nom... "

    Oui, il devait lui parler de ce doute temps que son esprit ne soit pas trop embrumé. Cette fatigue soudaine était des plus étrange mais jamais Shingen était proche de penser qu'elle avait des fluides corporels empoisonnés et surtout s'en était servi contre lui. Le renard était moins convaincu que son aînée sur sa prétendue perfection mais il avait bien saisi qu'il fallait laisser le temps au temps et que cela sera après leur rencontre. Par contre elle comprenait ce qu'il avait voulu dire mais qu'est ce qu'il voulait d'elle pour accepter? Détournant le regard, prenant une mine réfléchie... non ça il ne devait pas le dire. En réalité il n'avait pas réellement d'idées et la confusion mentale dont il souffrait ne l'aidait pas:

    "Je te laisserais en juger après l'avoir rencontrer. Je te dirais si ce qu'elle me donnait comme informations avec tant d'aplomb sont fiables. Je dois t'avouer... je ne sais pas mais... On pourrait commencer juste par arrêter de se chamailler comme des enfants? Parce que se taper et se menacer c'est mignon mais nous sommes des adultes."

    C'était une bonne idée ça oui... Qu'ils arrêtaient de se battre pour rien. De nouveau ses joues redeviennent rouge en sentant la main de Shizuka repasser dans ses cheveux, sans doute jusque la le geste le plus affectueux qu'il ait reçu d'elle. Ne faisant cette fois pas l'erreur d'arrêter son regard sur des points feminins de son anatomie, le renard plonge ses yeux d'or dans les rubis de son aînée. Elle n'avait pas tort, ils vivaient dans un monde dangereux.

    "D'accord mais promet moi que si tu prévois de faire un truc dangereux de m'envoyer une lettre pour que je vienne te protéger. J'espère que ta bonne étoile continueras de te protéger, la mienne elle s'est barrée dans le désert après avoir tabassé le ver mais ça m'a pas empêché de tuer ce déserteur a Daichi! Cela me fait penser, j'ai du envoyer un oiseau au Sakyuukage après ça, il se peut qu'il me demande de revenir a Sakyuu donc que je serais ici moins de temps que je l'espère.

    Tu as raison, je devrais aller a l'hôpital et revenir te voir quand j'irai mieux. Ca t'irai qu'on dîne ensemble ce soir? T'en fais pas j'irai loger a l'auberge que tu m'as conseillé la dernière fois, même si je suis ton frère on me connaît pas je voudrais pas nuire a ta réputation en te demandant de m'héberger. "


    Se levant pour faire face a son aînée, pris d'une impulsion subite, il pose sa main sur la joue de Shizuka et se penche très légèrement, déposant un baiser sur le front de la jeune femme. Se retournant, il commence a se diriger vers la porte. Maintenant l'héritière de la maison Usui savait ou trouver son cadet. Si seulement elle savait a quel point les premiers mots qu'ils avaient échangés étaient devenus cruellement vrais...
    CEYLAN


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    Hors-la-loi, cette expression fait froncer les sourcils à Shizuka. Devrait-il refuser une union pour ce genre de motif ? Si oui, alors il devrait aussi vendre sa soeur aux autorités même s'il ne semble pas encore saisir que celle-ci n'est pas totalement dans la légalité même si elle agit pour le bien de Toge et d'Onogoro et que pour l'instant elle n'a pas véritablement commis de crime d'envergure. Il parle de changement d'yeux. Ce que la femme a déjà expérimenté, ce qu'elle aurait pu lui proposer.

    Et que ferais-tu si je venais à te proposer la même chose ?
    Tu trouverais que c'est mal, tu aurais envie de me dénoncer ?
    Même si cela pourrait bien sauver une vie ?
    Tu n'es pas obligé de répondre, je souhaite juste que tu réfléchisses à cette question.


    A vrai dire, la femme à la chevelure d'ivoire souhaiterait obtenir une réponse, mais elle ne souhaite pas insister dessus, peu désireuse d'attiser les soupçons du Sakyuujin. Il est important pour elle de savoir de quel côté il se trouve, pour savoir si elle peut lui faire confiance et s'il est possible pour eux d'entretenir une vraie relation fraternelle.

    La Chunin ne répond rien à son frère quand il parle de confirmer si les dires d'Hanami sont vrais ou quand il parle d'arrêter de se chamailler. Elle ne considère pas que le frapper ou le menacer soit vraiment une mauvaise chose étant donné les mots qu'il a pu prononcer ou les actes qu'il a pu exécuter. Mais elle ne compte pas revenir sur le sujet pour relancer une conversation où ils ne parviendront pas à tomber d'accord.


    Le temps que ma lettre te parvienne, je serai peut-être déjà morte.
    Sakyuu n'est pas la porte d'à côté.


    La prêtresse ne prend pas des pincettes pour s'exprimer. Elle dit ce qui lui passe par l'esprit sans se poser trop de question. C'est vrai. Si elle venait à partir à la recherche de ce Wendigo qui a causé tant de dégâts, elle aurait sans doute le temps de mourir une dizaine de fois avant que le message parvienne à Shingen. Si elle doit par contre aller affronter un Yokai des contrées de l'Est, il semble envisageable d'avertir son frère et que celui-ci arrive à temps.

    Nous pouvons effectivement dîner ensembles si ton état te permet de ressortir de l'hôpital.
    Va donc avant d'empirer ton état.
    Je t'ai fait quelques soins mais c'est loin d'être suffisant.


    Elle se demande si ses blessures sont aussi grave à cause du déserteur qu'il a affronté. Non, il semblait dire qu'elles l'étaient déjà à cause du Ver des Sables. Elle se demande à quel point il peut être stupide pour oser lancer un combat à mort avec un déserteur juste après avoir affronté un Yokai et se dit qu'il ne peut que mourir jeune avec un tel comportement.
    dit Saru no Senshi, Jonin de Toge
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    Usui Shingen
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    C'était une drôle de manière que Shizuka avait de coincer son cadet et il était pas assez idiot pour ne pas voir ou elle voulait en venir. Néanmoins, ce n'était pas de la même chose qu'ils parlaient et cela montrait a ses yeux qu'elle n'avait pas compris ou il voulait en venir. Elle mentionnait des greffes pour sauver des vies, ce qui lui rentrait dans la moralité du jeune homme. La ou Hanami lui avait proposé une greffe pour du simple confort, juste pour être comme tout le monde et ressembler davantage a Shizuka:

    "Il y a une différence fondamentale onee-sama. Tu me parles d'une greffe médicale pour sauver une vie, je n'ai aucun problème avec cela. Si tu me proposais une greffe pour me sauver la vie je te dirais oui, tout comme je te fais confiance pour la source des dons. La ou la femme que tu veux me faire épouser mentionnais une greffe de simple confort, pour que mes yeux arrêtent de gêner mes interlocuteurs et accentuer notre ressemblance. De plus... elle m'a mentionné des commerces particuliers nécessitant des gens spécialisés... Je te laisse en tirer tes propres conclusions."

    Le jeune renard croise ses mains, fixant Shizuka avec un sérieux qu'il avait peu arboré jusqu'ici. Ses yeux d'or s'étrécissent avant de se planter dans les rubis se son aînée. Se redressant légèrement de toute sa hauteur avant de dire:

    "De plus... nous sommes les mêmes. Tu es la seule personne dont je partage le sang Shizuka et cela a plus d'importance que l'empire, les kage ou les mariages. Quoique tu fasses je te suivrais même si je pourrais t'apporter un point de vue contraire. Aujourd'hui plus que jamais je n'ai que toi au monde et je me marierais si tu me le demandes mais vends moi pas a la première qui passe."

    Elle avait raison, les distances de voyages rendaient les communications impossible. Cela ne faisait que peu de temps qu'il était ici et pourtant il lui avait fait déjà part de sa volonté de se rapprocher d'elle en demandant un transfert... D'un air réfléchi, Shingen reprends la parole:

    "J'ai entendu parler dans le temple du soleil qu'un prince il y a quelques années a pu obtenir un transfert. Je vais pas dire que je connaissais bien son altesse Byakuren, j'étais encore un enfant commençant a peine les classes, mais le pouvoir politique a l'air de pouvoir faire courber les kage. En tant qu'héritière tu disposes du pouvoir de père non? Un courrier officiel avec le sceau des Usui pourrait donner plus de poids a ma demande. Comme ça je serais ici a tes côtés et ferait rempart face a tout ceux qui te voudraient du mal."

    En soi... oui père se fichait de ses enfants, Era l'avait déjà bien fait comprendre. Sans doute ne serais-ce pas difficile pour Shizuka de produire ce document.

    Elle acceptait? C'était franchement un bien meilleur entrevue que le précédent ou ils se menaçaient mutuellement. Faisant un léger signe pour signifier a Shizuka qu'il l'avait compris, il s'arrête sur le pas de la porte, accordant un dernier regard a son aînée:

    "D'accord. Si jamais mon état a des complications j'enverrais un messager te prévenir. Soit pas surprise, Kazetsune a l'air d'un petit chien mais je lui confierais mon bandeau pour que tu la reconnaisses. Cela aurait été beaucoup plus simple sans cet affrontement mais j'avais pas le choix, cet abruti englobait des civils dans ses techniques. Je te raconterais ça devant le repas de ce soir ou de mon lit d'hôpital"

    Refermant la porte derrière lui, Shingen était mitigé... si leur relation s'améliorait, on était loin de ce qu'il espérait... et surtout cette histoire de mariage était loin de l'enchanter.
    CEYLAN


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