La frontière, une ligne que seules les cartes révèlent. Et que seuls les savants connaissent de fonds en combles. Mais non loin de cette dernière se trouve un village qui n’est ni petit ni grand. Mais dont son importance est presque sans égal dans la région de l’Empire. C’est ce village qui se voit confié une fois encore un échange commercial entre le Sud et le Nord. Exempt de toute discussion à l’Est et l’Ouest pour valider ce dernier. Akari n’a qu’une seule est simple mission. Une mission par ailleurs pour laquelle il s’est porté volontaire. Car si ce village représente une importance commerciale majeur pour le Nord et l’Empire, il représente aussi le lieu où s’est déroulé un tristement célèbre événement.

La Nuit sanglante comme on l’appel. Un événement qui a rassemblé de nombreux Jashiniste dans le but de leur faire commettre une série de crimes plus affreux les uns que les autres jusqu’à enrayer une bonne portion d’habitants de la région Nord. Et si cela intéresse Akari ce n’est pas sur le plan historique. Bien que cela puisse être intéressant il n’en a que faire pour l’heure. Non ce qui l’intéresse ce sont les informations qui pourraient glaner sur le culte. Après tout, c’est là une manière comme une autre de pouvoir retrouver son grand frère.

Se rendant aussi qu’il le peut sur les lieux, il compte bien chercher avant que son contact n’arrive. Le contact par ailleurs est censé arriver avec une charrette qui par la suite sera cédé à Akari. Du moins le rôle de protecteur lui sera cédé. Pour résumé il n’y a là qu’une simple mission d’escorte, bien que cela semble sans danger. Nul n’est à l’abri du moindre voleur. En revanche dans le cas d’une intervention de la part d’un ver, le jeune homme n’aurait d’autre choix que de s’en aller et de laisser les biens aux vers. Sa seule priorité serait alors d’assurer la vie des marchands. Mais le jeune homme n'en est pas encore là.

Pendant près de deux heures, le jeune homme cherche un peu partout dans le village. Mais il n’y a rien de valable qu’il puisse en tirer. Et l’heure du rendez-vous approche à grand pas si bien qu’il s’en va rejoindre ce lieu. Il n’est guère triste, car après tout il ne s’attendait pas à trouver la moindre chose qui soit d’un grand intérêt, Maru étant du genre à bien masquer ses traces.
Là le jeune homme se trouve à l’entrée il guette le moindre passant qui vient avec une charrette dans l’espoir d’y voir son contact.
Mais au bout d’une dizaine de minutes il n’y a toujours rien. Un léger retard qui n’est pas bien grave, même si dans le cas où le délai s’allonge encore, cela peut être évocateur d’un problème qu’il y a pu avoir eu lieu.

Puis après un bref balayage de la part du vent, qui ne manque pas de soulever quelque peu les premiers grains de sables du désert. Un petit convoi s’avance. Ce dernier à même droit à une escorte. Peut-être est-ce celui qu’attend le jeune homme ou bien cela n’a alors rien à voir avec lui. Curieux de la chose il décide de s’approcher d’une dizaine de pas pour en avoir le cœur net et mieux voir les détails des visages et surtout des marchandises. Et pour une fois et dans un souci de clarté le jeune homme s’est fixé son bandeau par-dessus son manteau, lui qui a normalement pour habitude de la portée sous ce dernier. Une marque permettant de rassurer les gens qu’il guette d’une manière comme d’une autre. Même si de fait, les criminels ou les voyageurs illégaux sont à l’inverse moins confiant.

De Kyonjiyama no kuni il fallait aller rejoindre Tsume no kuni et de là on devait traverser ensuite kuma no kuni pour terminer à Oashisu no kuni. Ce n'était pas du tout un petit voyage. Douze jours plus ou moins. Simplement pour l'allée et un autre pour le retour. Peut-être que si elle se hâtait et coupait dans ses pauses sur le chemin du retour, peut-être pouvait-elle couper la longueur du voyage un peu ? Elle avait informé Kyoshiro de son long voyage et avait pris la route accompagnant le marchand. Tout au long du voyage, elle avait pris place à l'arrière de la charrette, marchant à quelques mètres. Son style de combat lui permettait de faire ainsi et de pouvoir couvrir tous les angles possibles d'une attaque. Par derrière ? Elle pouvait prendre Chouso et aller directement en mêlée. Si l'attaque venait de l'avant ou des côtés, elle avait arcs et flèches et ses kunais (et Chouso encore fois grâce à sa capacité spéciale).

Alors de se tenir à l'arrière lui permettait de voir l'attaque venir, peu importe la direction. Enfin, pas dans son dos, mais au moins elle se trouvait entre la marchandise et l'attaque donc ce n'était pas plus mal, car elle pourrait réagir à temps si quelque chose arrivait.

Le voyage s'était bien passé. Trop bien passé. Hotaru aurait bien aimé ce mettre un ou deux combats sous la dent sur le chemin mais, vraiment… rien à signaler. Si on lui demandait, elle avouait sans aucune gêne que cela l'embêtait. Non pas parce qu'elle croyait cela un perte de temps, mais surtout parce qu'elle aimait bien se frotter au danger et avoir une bonne raison de dégainer son arme. Malheureusement, quand tout allait bien … Elle avait l'impression qu'on la payait à user ses chaussures.

La samouraï n'était pas particulièrement discrète. Son armure tentait joyeusement avec chacun de ses pas et ses armes cliquetaient dans leur étui. Le bois des flèche se cognait les uns contre les autres, alors que les pointes s'entrechoquaient. Les kunais rebondissaient dans l'étui à sa hanche … autant dire qu'elle n'avait pas besoin d'une charrette pour alerter tout ce qui vivait dans les alentours. Elle seule suffisait.

Elle était une armurerie ambulante et elle en était extrêmement fière. Sa polyvalente martiale était l'un de ses meilleurs atouts, jouant souvent sur la surprise que ça entraînait de changer de style de combat en plein milieu d'un affrontement.

Mais … mais elle n'avait eu besoin de rien de tout ça. Peut-être le boucan qu'elle faisait en marchant avait éloigné les dangers ? Probablement pas. Mais c'était amusant de se dire que c'était le cas.

Et finalement… Elle arriva sur place. Son bandeau couleur de son grade à l'effigie de Seizan sur son front, la jeune femme avança avec la charrette et son marchand dans les rues du village avec confiance. Elle finit par voir un jeune garçon portant le bandeau de Sakyuu et assuma qu'il était là personne à qui elle devait confier la marchandise.

《Heyy ! Salut ! Oomori Hotaru, samouraï de Seizan et chunin ! C'est toi qui doit prendre la suite de l'escorte ?》

Son approche était la bonne, le garçon n’espérait plus voir ceux qu’il allait devoir escorter à présent. Une femme, et de par ses airs une samurais car les ninjas ne sont guère raffolant d’armure ou d’autant d’armes. Elle ne semblait pas apporter la moindre information sur elle d’après ses expressions. Simplement on pouvait comprendre d’elle, que c’était une guerrière. Se présentant elle ainsi que sa fonction et même son grade, supérieur à celui d’Akari, elle enchaine avec une question assez simple.


-Oui tout à fait c’est à moi. Je dois dire que la dernière fois que j’ai dû faire ce genre de convoi j’étais tombé sur un grand gaillard presque semblable à Ganryu si jamais vous connaissez. M’enfin ce n’est important je présume.


Un simple échange de courtoisie, puis la mission voulait que le garçon explique la marche à suivre. Et cela ne reposait pas sur le fait que cela soit sa première mission à elle ou non dans ce domaine. La procédure voulait cela quand une protection de convoi passait d’un village à un autre. Un souci administratif qui peut souvent éviter les problèmes ou du moins les complications lorsqu’il y a des soucis.


-Bon comme le veut la procédure je vais devoir vérifier l’état de la marchandise et prendre à part le marchand pour qu’il puisse m’expliquer s’il y a eu le moindre problème. Puis après je verrais avec vous et si tout est bon il ne restera plus qu’à signer ce rouleau en relisant tout ce que j’ai pu noter et corriger si nécessaire. Si cela vous convient bien évidemment ?


Une demande qui ne tient que de la simple politesse car ce n’est qu’une histoire d’argent et de devoir entre deux villages. L’un étant riche bien trop peut-être et l’autre un puissant fournisseur en matériaux et outils. Les outils étant de diverses factures et agissant dans divers secteurs, les uns aussi variés que les autres comme on dit.

Akari se jette sur la charrette bien que seul son attention soit complétement dessus, ses mouvements eux sont normaux et n’ont rien de particulièrement vif. De quoi faire une bonne caricature d’un fonctionnaire pourrait-on s’amuser à imaginer. Les caisses scellées semblent correctes et une seule au hasard vient à se laisser ouvrir pour exposer son contenu. On y voit alors quelques kunais et senbon, des aiguilles ninjas, tous ces outils n’ont pour but que d’armer les militaires certes mais ils ne représentent pas forcément la guerre. Aux yeux d’Akari c’est là simplement des moyens pour obtenir une paix précaire comme une autre, car la paix n’est jamais éternelle.


-Bon pour ce qui est des marchandises et de la charrette elle-même, tout semble en ordre.


Akari inscrit donc son compte rendu. Il ne cherche pas aller plus loin et ne fait que le minimum demandé. Bien sûr il pourrait cherche à voir si la charrette n’est pas piégée et s’il y a le bon nombre d’outils. Mais de ce qu’il sait les deux villages ne sont pas en guerre et jusqu’à présent Seizan n’a jamais fait preuve de couardise.


-Bon monsieur vous pouvez venir un instant s’il vous plait.


L’homme répond d’un hochement de tête. De quoi accélérer la procédure. Quelques minutes passent et voici qu’Akari revient avec le marchand et un crayon dans la main avec un carnet sous le bras. Montrant qu’il a bien pris des notes.


-Je vous prie mademoiselle Oomori. Je me présente je suis Akari. Simplement Akari oui, un simple genin de Sakyuu. A l’ombre cela sera plus confortable pour vous je pense. Donc allez-y je vous écoute parlez-moi de votre voyage et n’hésitez pas à inclure ce qui vous semble important.

La remarque n’était pas fausse et Akari lui-même aussi sot soit-il n’y voyait pas non plus de raisons. Mais c’était là le protocole. Peut-être était-ce pour être certains que les versions entre le duo soit cohérente ou bien alors il y avait-il autre chose de caché derrière. Mais cela ne concernait en rien Akari qui faisait simplement ce qu’on lui demandait. L’administration a souvent ses vices qui sont assez ennuyeux et longs à résoudre.
La femme se mettait par la suite lorsque ce fut à son tour de faire résumer. Pour elle, il n’y avait rien à évoquer, c’était là un voyage “aussi calme et ennuyant”. Une phrase qui rassure, car dans le cas inverse on ne pouvait pas vraiment être joyeux. Mais le réel danger reste surtout la traversée du désert qui ne la concerne pas directement. Mais qui concerne peut-être toute cette mise en scène ; Car dans le cas où un ver s’en vient attaquer le convoi en cours de route. Il faut bien que quelqu’un paye. Et dans la mesure où l’on peut certifier que l’on convoi est bien arrivé jusqu’au frontières du désert. Alors on peut être certains que c’est à Sakyuu de payer. Une manière d’éviter en partie les problèmes. C’est là, la seule raison que le garçon a pu trouver pour justifier tout ceci.



-Je dois avouer que pour ma part, je n’aurais pas aimé tomber sur des brigands. Ça me rappel la dernière fois où j’ai pu tomber sur des cannibales avec Ganryu justement et un autre Samourai d’ailleurs du nom de Kunao. Je ne sais pas si ce nom vous parle. M’enfin bon je m’égare et cela ne doit pas vous intéresser.


Dit Akari tel un enfant qui est content de raconter une histoire et qu’il l’est moins lorsqu’il perçoit que cela n’intéresse pas forcément son interlocuteur. Même si là il n’a rien perçu. Simplement se dit-il que la dame préfère s’en aller retourner à ses montagnes plutôt que de rester ici à parler avec lui.



-Mais oui j’espère que ça sera aussi calme pour mon voyage, je n’aime pas l’idée de tomber sur des vers. Autant les brigands dans le désert se font rares bien que pas absents. Autant les vers sont l’un des principaux dangers avec les autres yokais. Entre les esprits, les vers et les volatiles et j’en passe. Il y a de quoi ne plus vouloir voyager. Mais je m’égare.


Le garçon avait tendance à trop se confiant, mais il n’en restait pas moins sérieux dans son travail. Et là il venait de remarquer une chose étrange.


-Désolé de vous déranger encore un peu, mais je remarque que vous avez en fait un jour d’avance par rapport à la date convenue. Je ne sais pas où vous avez pu trouver ce jour. Mais le fait est qu’il est là. Et le souci étant que je ne peux pas prendre réception de la commande, sans que cela ne puisse impacter votre village. APr exemple, si demain je prends la route avec et qu’un ver nous attaque, le remboursement sera pour Seizan et non pour Sakyuu. Et je doute que vous vouliez rapporter ça à votre chef. Si bien que je vous propose de rester une nuit ici. Afin de garder le temps d’une nuit la commande avant de pouvoir vous en aller.

Akari ne s’en était pas rendu compte lui-même car depuis peu il a tendance à voyager assez vite entre les différentes zones du désert. Et il ne venait de remarquer qu’à l’instant la date du jour, si bien que si le convoit avait du retard il aurait pu attendre toute la journée s’en voir personne.

La femme ninja semble évoquer que l’accord porte sur la distance et non sur le temps, or pour Sakyuu cela porte sur les deux. La chose doit être livrée à l’heure et cela ni avant ni après. Pour des raisons qui peuvent ne pas être évidentes. Mais cela concerne surtout la possibilité ou non de stocker des marchandises, dans le cas présent si l’on écoute Sakyuu ça serait à Seizan de payer le frais de gardiennage pour la nuit tandis que l’inverse est présent pour Seizan. En recevant cette mission, Akari doit bien avouer qu’il ne s’attendait pas à devoir faire face à un problème administratif. Et fort heureusement pour lui, il ne s’agissait pas là de biens pouvant se dégrader avec le temps.



Et comme il ne s’agit que de garder les biens Akari ne va pas soulever le problème plus que ça. Car la femme semble vouloir accepter de passer la nuit en ce lieu. Pour des raisons qui lui sont propres, mais arrangent bien les affaires de la petite tignasse blanche.



-Je vois, en effet cela est plus que raisonnable et je vous remercie de faire ces efforts pour Sakyuu.



Soulevant discrètement qu’il la remercie pour le fait d’échapper au problème administratif en restant là pour une nuit. Même si le garçon doit bien avouer qu’il ne sait pas vraiment comment parler aux samurais, ces derniers étant aussi discipliné que sauvage et les deux à la fois par moment.



Bien sûr la femme lui faisant une faveur, il comptait bien la remercier en payant son séjour d’une nuit. Un séjour bien évidemment qui se limite à un simple repas et une chambre sans rien de plus ne lui soit payé et peu importe ce qu’elle voudrait d’autre. Car l’argent nécessaire à tout ceci ne viendrait pas des fouilles du village des sables chauds, mais bien de celle d’Akari.



-Si je puis me permettre, j’aimerais vous inviter au moins pour ce qui est de la chambre et d’un repas. En guise d’amitié avec Seizan.



Une excuse qu’est cette amitié pour le garçon. Mais une excuse tout à fait valable en cette circonstance.

La foule continue de se mouvoir tout autour de duo, ou plutôt du trio l’on compte le marchand à qui, il faudrait aussi payer une chambre. Et c’est ainsi qu’Akari décide de les conduire vers un autre lieu que cette rue plus que fréquentée. Son objectif étant une petite auberge se trouvant quelques pas plus loin. Le village n’étant pas non plus immense, son rôle de point de contrôle à la frontière lui valait de disposer de bons établissements pour tout ce qui correspondait à la restauration, le divertissement ou bien l’hôtellerie. Les services y étaient nombreux en somme.



-Venez, je vais vous indiquer une auberge que j’ai pu fréquenter par le passé lors de quelques missions. Elle n’est pas mal, mais elle reste surtout accessible pour les petits portefeuilles.



Sur place, la foule était au rendez-vous. Il y en avait qui joués aux dés, tandis que d’autres semblaient s’amuser dans une sorte de concours d’imitation où l’on représentait des personnages totalement inconnus pour le garçon. Là Akari se présente alors au comptoir et vient à réserver trois chambres. Puis il demande s’il reste une table à laquelle s’installer dans le but d’un repas. L’aubergiste ne manque pas de lui indique de son gros doigt une table qui se trouve dans l’angle du bâtiment. S’y rendant sans attendre, le garçon s’y installe et parle de nouveau.



-Et donc, vous voulez prendre quoi ? Pour ma part je vais juste prendre des raviolis.

La femme plus qu’honnête refuse l’offre d’Akari. Ce dernier n’en comprend pas la raison, mais il accepte le choix de cette dernière. Et même son maigre portefeuille vient à remercier la femme de son geste. Il y avait peut-être là une erreur de la part de Sakyuu dans cette affaire, mais Seizan ne semble pas vouloir porter rancune à ce village. Au lieu de cela le duo avance dans cette affaire en parfaite coordination d’effort. Le marchand lui, est assez mécontent de toute cette affaire et il préfère largement reprendre d’ores et déjà la route. Mais l’administration c’est l’administration et la paperasse y est importante dans certaine situation pour l’Empire. Surtout en cas de soucis en réalité, car en dehors de problèmes, le système peut très bien fonctionner sans tout ceci.



Pour le repas, ce n’est qu’un simple bol de ramen pour la gente dame qui est accompagné d’un tout aussi simple thé vert. Devant si autant de restriction, la jeune tignasse blanche ne comprend pas comment la femme peut parcourir d’aussi grandes distances. Mais il sait pertinemment aussi qu’il n’est pas un exemple en matière de nourriture. A manger comme il le fait, il est certain qu’un jour il aura un problème de poids. Même si le risque est en réalité faible au vu de ses activités de ninjas et de l’espérance de vie d’un ninja.



Puis en plein repas et après une gorgée délicate de son breuvage qui n’est pas vraiment si vert que cela. La femme laisser siffler quelques mots entre ses lèvres, il n’y a rien derrière cela. Ce n’est qu’une remarque bien évidemment. Et on ne fait que faire passer l’air par des organes pour pouvoir parler. Ainsi, elle trouve Akari assez jeune et se demande s’il est ninja de par ses compétences. Car à son âge peut le sont. Même si ce n’est pas forcément vrai, il y a de tout âge au sein de l’armée. Devant cela il ne sait pas vraiment quoi répondre. Et peut-être, que de par son côté maladroit il ferait mieux de ne pas répondre. Mais la politesse veut que le garçon sorte à son tour des mots d’entre ses lèvres.



-Eh bien, merci. Enfin je crois. Je ne sais pas si je suis doué ou non à vrai dire. Certains me disent que oui, mais beaucoup d’autres que non surtout si l’on regarde des fois certaines tâches que l’on me confie. Même si quelqu’un doit bien les faire. Et vous pourquoi avoir choisis cette voie ?



Une question comme une autre afin de pouvoir engager un semblant de conversation durant le repas qui sera bref au vu de la taille des plats. Si la femme attaque alors son plat après ses mots et sa gorgée. Akari ne manque pas d’en faire tout autant. Il ne lésine sur la première bouchée en essayant d’entasser pas moins de trois raviolis en même temps. Goinfre ou gourmand ? Surement les deux, il est.

Ainsi il continue la discussion en posant d’autres questions.



-Et donc si ce n’est pas indiscret quels sont vos domaines d’expertises ? Qui sait peut-être peut-on s’entre aider.



Le garçon ne voit rien de mal là-dedans. Dans l’Empire tous doivent se serrer les coudes et s’entre-aider.

Se mordant comme les lèvres, la question d’Akari ne semble pas vraiment agréable pour la femme, si bien qu’il regrette quelque peu celle-ci bien que le mal soit déjà fait. Mais la réponse n’est pas vraiment révélatrice de vérités. Vague et sans détail elle n’apporte pas vraiment de quoi argumenter d’autant plus sur ce sujet si ce n’est de reposer la même question qui aura droit à la même réponse mais avec des mots différents. Aussi le jeune homme décide de ne pas s’acharner sur ce thème-là.  

 

-De meilleurs décisions ? Eh bien tout ceci vous convient je présume qu’il n’y a nul besoin de s’étendre sur ce sujet-là.  

 

La prochaine plus courte encore ne semble pas vouloir dire grand-chose. La femme se dit experte dans tous les domaines. C’est à se demander si le garçon n’a alors pas à faire à un membre des forces spéciales. Mais au moins cette question semble être capable de la faire rire, même si Akari ne saisit pas vraiment tout de ce qui se passe dans la tête de cette dame. Elle s’étend alors un peu plus après son rire sur le sujet. Elle se dit touche à tout. Or on avait enseigné à Akari que ce n’était pas très bon d’être touche à tout à l’académie si bien qu’il se demande s’il y a un domaine qu’elle maitrise mieux qu’un autre. Sans nul doute est-ce celui du sabre. D’autant qu’elle semble en être plus que fier, semant d’autant plus le doute dans l’esprit d’Akari. Puis elle pose une question à laquelle Akari s’empresse de répondre.  

 

-Disons que c’est particulier pour mon cas, mais si Sakyuu dispose de terrains et de formateurs. Simplement je me dis qu’il est bon d’apprendre auprès de d’autres village. On ne sait jamais ce que l’on va apprendre.  

 

Un moyen comme un autre pour Akari de forger de sliens dans d’autres villages.  

 

-Pour ce qui d’aider, eh bien cela peut-être avec des conseils ou bien alors avec un petit combat d’entrainement. Ce genre de chose. Pour ma part on me dit assez doué en ninjutsu. Donc si vous voulez une aide de ma part n’hésitez pas. Après peut-être pourriez-vous m’aider pour ce qui est de mes capacités au corps-à-corps par exemple.  

 

Pour tout dire, Akari ne sait pas vraiment quel domaine il doit travailler. Son esprit est un peu embrumé. Et sans nul doute il doit un peu tout travailler pour progresser.  

La femme avoue un peu que son choix dans le domaine est plus qu’étrange. Même si en réalité il n’y a rien à avouer. Chaque militaire est libre de développer ce qu’il souhaite. Et par ailleurs si cette femme arrive à un très haut niveau, il n’est pas impossible qu’elle la meilleure de toute l’armée. Bien qu’il faille survivre jusque-là. Et au moins, le jeune homme peut reconnaitre chez la demoiselle une grande capacité à savoir se concentrer et à effectuer de nombreuses tâches au vu de ce que demande la voie qu’elle a choisis. Nul doute n’existe dans l’esprit d’Akari quant au fait qu’elle est certainement une très bonne tacticienne.  

Elle semble aussi connaitre Shiro, un personnage que le jeune homme a pu croiser une ou deux fois au cours de son existence à Sakyuu. Mais de son jeune âge et du fait qu’il soit souvent en déplacement. Il ne le côtoie pas plus que ça.  

 

-A vous connaissez Shiro. J’ai fait une mission avec lui il a quelques mois maintenant je crois.  

 

Disait le garçon non sans afficher un sourire à la demoiselle. Un sourire innocent qui n’est présent que parce qu’il parle de chose qui sont plaisantes. Toutefois la dame pour des raisons que peut comprendre Akari, vient à refuser l’offre du garçon. Il n’est pas surprenant que chacun cherche à garder sa personne en sécurité sur tous les plans. Après tout, Akari a pu en faire les frais même si cela n’avait rien à voir avec un combat.  

 

-Je comprends après tout, il y a la mission en effet.  

 

Toutefois la demoiselle ne ferme pas la porte à un futur duel d’entrainement. Et elle sourit une nouvelle fois avant de s’exprimer à nouveau. Annonçant qu’elle s’en va régler sa note et se coucher. Le garçon peut comprendre la chose, aussi il décide d’en faire de même.  

 

-Je vois, mais laissez-moi payer. Comme j’ai pu le dire je vous invite.  

 

Il est vrai que cela va peser sur sa bourse. Mais il peut bien se permettre cela. Après tout, il ne dépense pas souvent son argent. N’ayant pas vraiment de passions ou d’amis à côté de son travail.  

 

-Je vous souhaite donc une excellente nuit.