Hotaru n'avait pas entendu bien longtemps avant de communiquer avec Maho, suite à sa patrouille avec Kyoshiro. Si elle avait partagé avec son compagnon son désir d'aller de l'avant avec son projet de recherches et de fouiller les provinces avoisinant la capitale et Toge, il lui fallait cependant plus d'informations sur ce qu'elle cherchait en particulier. Ne pouvant pas retourner le marchand qui lui avait offert si gentiment l'indice qu'elle tenait, ou ne pouvant retracer celui qui lui avait rapporté les affaires de ses parents, elle n'avait d'autre choix que de suivre un mythe et de se lancer à la recherche de la porte de Yomi no kuni.

Une entreprise qui semblerait dingue pour la plupart et qui aurait été tenté probablement bien des fois avant elle. Mais Hotaru n'était pas du genre à baisser les bras pour rien. Elle avait donc décidé de creuser le mythe et pour ce faire, elle devait parler avec le clergé du Kamisuuhai. Si elle se disait que les moines de Toge auraient plus de chance que ceux de Seizan d'avoir le moindre indice, Hotaru ne voulait écarter aucune piste et encore moins lorsque celle-ci pouvait se trouver dans son équipe.

Maho, son second équipier, un homme raffiné qui appartenait au clergé du temple de Seizan semblait être la première personne à aller voir. S'il ne voyait pas directement de culte à Izanami ou - bien heureusement à Jashin - il avait déjà plus de chance qu'elle d'avoir entendu parler des portes de Yomi no kuni.

Sans hésiter, à peine rentrée de son escapade qui avait laissé un goût plutôt amer dans sa bouche, la samouraï s'était hâtée de rejoindre le temple. Après avoir demandé aux nombreux initiés où elle pouvait trouver Maho, elle courut presque jusqu'à lui.

Elle arriva donc passablement échevelée, le visage rosi par les vents glaciaux de l'hiver et de la montagne, encore vêtue de son armure tâche d'éclaboussures de sang - preuve qu’elle rentrait à peine et que son voyage l'avait mener à croiser un ou plusieurs ennemis - soufflant comme boeuf. Ce n'était pas son profil le.us glorieux, dirons nous.



S'écria-t-elle en arrivant pour attirer son attention. Hotaru posa ensuite une main sur un genou, penchée vers l'avant, alors qu'elle présentait à son équipier la seconde, lui faisant signe d'attendre un instant qu'elle reprenne son souffle. Une fois calmée, elle se releva d'un coup, plantant son regard dans celui de l'homme avant de dire :



Si ce n'était que cela, ne pouvait-elle donc pas prendre le temps de se changer et de le saluer correctement ? Il semblerait bien que non …

Le regard de la femme samouraï brillait de quelque chose entre curiosité avide et … peur ou même simplement de la tristesse. Ce n'était pas vraiment le genre d'émotions qu'elle peignait sur son visage habituellement, mais la situation jouait avec ses cordes sensibles et il lui était bien trop difficile de simplement la jouer à la dure, comme elle le faisait si souvent.

Le retour à Seizan ne fut pas aisé. Entre l'amertume de l'échec, la désagréable explication avec le géant des montagnes et la fatigue du voyage, notre Souhei renouait avec plaisir avec ses obligations monacales. L'austérité de sa chambre, les puissants et rugueux murs du Temple, le retour chez soi.
Hélas le temps négligeait aisément l'idylle. Tandis qu'il aidait au nettoyage d'un des somptueuses lames décoratives, le chaos s'invita dans leur sérénité. Des cris résonnant dans le hall d'entrée, irritation des moines, d'autant plus lorsque la cible n'était autre que ce cher Kaice. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il se rendit sur le lieu du crime, trois moines tentants tant bien que mal de calmer la Samouraï, sans grand succès.



Un sourire radieux malgré le sarcasme, Maho posa délicatement sa main sur l'épaule de sa partenaire, signalant ainsi qu'il percevait son émoi. Une armure encore tachée de sang, elle revenait tout juste, et il était son premier arrêt... Une découverte sur la route ?



Politesse, taquinerie, mais surtout pour l'éphèbe un moyen de diffuser l'adrénaline tourbillonnant autour de sa collègue. Faisant virevolter son long haori blanc, il l'invita à la suivre. Un discret signe de tête indiqua aux autres moines qu'il avait la situation en main. Le Temple de fer n'était peut-être pas aussi raffiné que les autres, mais ce qu'il perdait en fioriture il le gagnait en grandeur. Son gigantisme était un véritable hommage au savoir-faire des forgerons, et le duo n'eut aucun mal à trouver un coin à part.
Non loin de la chambre du Souhei, au cas où la belle souhaitait se changer, une table et de modeste tabouret les accueillirent, une fenêtre et le paysage montagnard complétant le décor.



Tout en parlant il posa un plateau de thé sur la table. Il avait récupéré les outils nécessaires pendant leur courte marche, il ne restait plus qu'à allumer le petit brasier. Il s'y attela, laissant le soin à l'Oomori de s'expliquer.

Elle était arrivée en criant le nom de son second équipier. Elle était à la fois empressée et clairement mue par un certain entrain alors qu’elle se précipitait à la rencontre de son équipier. Elle criait son nom pour attirer son attention et le moine ne put s’empêcher de lui envoyer une vanne à l’égard de sa relation avec Kyoshiro. Sans manquer le rythme la samouraï lui répondit sur un ton plutôt taquin :



Elle n’allait pas s’épancher sur ses ébats avec l’aveugle, mais le sourire qu’elle envoyait à son équipier était parleur. Et s’il ne voulait pas vraiment savoir il n’avait qu’à ne pas apporter le sujet ! S’il disait quoi que se soit, elle lui dirait bien.

Fidèle à lui-même, Maho ne retint pas son commentaire sur l’allure de la samouraï, lui arrachant un sourire gêné. Elle faisait beaucoup plus attention à son apparence depuis le passage d’Ao et de recevoir des compliments la mettait toujours aussi mal à l’aise. Elle tenta de le cacher en se raclant la gorge, mais heureusement, le moine avait poursuivi et proposer de prendre le thé. Chose qu’elle ne refusa aucunement.



Il l’invita à le suivre et elle ne lui emboita pas. L’approche du chunin avait fonctionné, car déjà, Hotaru semblait plus calme qu’à son arrivée. Il la guida ensuite vers un coin du temple tranquille où ils pourraient discuter sans être dérangés par la foule ou les oreilles indiscrète. À cette attention, la samouraï lança un sourire à son équipier, marmonnant tout bas un ‘’merci.’’

Alors qu’elle l’observait poser leur beuvrage sur une petite table, il lui demanda si elle avait fait une découverte ou quelque chose du genre. Passant une main derrière sa nuque, la brune lui répondit d’une petite voix un peu plus embarrassée qu’elle ne l’aurait cru. Elle qui priait le kamisuuhai, plus particulièrement Omoikane, se sentait un peu bête de ne l’avoir jamais mentionné plus tôt.



Marquant un petite pause, elle regarda son compagnon avait de soupirer et de tout déballer … Enfin, elle ne lui disait rien de vraiment important pour l’heure, mais elle lui expliquait un peu, très vaguement, le sens de sa visite.



Elle n’avait pas encore pris place à la table et en profita pour lâcher un tout banalement :



Par ça, elle désignait son armure, mais elle se doutait bien que l’homme allait rebondir d’une de ses vannes. Tant mieux, elle préférait l’humour à la tension et la conversation à venir allait être tendue. Pour elle du moins parce que s’il choisissait la version longue, elle devrait parler de ses parents, de ses frères et de son père adoptif.

Le calme du moine se déversait sur l'invitée, longuement toutefois, puis ce qu'elle hésitait encore à parler. Faussement occupé à sa préparation, Maho la laissait prendre ses aises. Il quitta la bouilloire juste un instant, un sourire serein dirigé vers l'Oomori.



L'encourager à parler, il éteignit le feu puis manqua de trébucher en saisissant ses outils. L'élément de surprise aidant, Hotaru parvint à lui arracher un rire étouffé. Pause, s'assurer que l'eau bouillante ne déborde pas, puis il posa le tout sur la table d'appoint. Alors qu'il lâchait négligemment quelques herbes dans l'eau, ses yeux perçants se posèrent sur son interlocutrice.



Il ne s'engouffra pas totalement dans l'humour, inquiet qu'il était de noyer le poisson. Il n'avait pas oublié son arrivée au Temple, le sujet devait être plutôt épineux pour qu'elle porta tant d'empressement. Posant ses mains délicates sur les épaules de la samouraï, son épiderme glissa le long du métal, une caresse élégante, enlaçant les différents liants afin de les défaire. Il opérait avec la grâce d'un serviteur princier, une élégance à laquelle s'ajoutait son ambiguïté de genre. Le langage corporel d'une Geisha, la carrure d'un éphèbe, Maho opérait en valet de salon.



Humour bon enfant, tout en l'invitant à se lever, il observait d'avantage l'état de l'armure. Des traces de terre, de sang, avait-elle combattu ? Son œil se fit soudainement plus incisive, l'herboriste cherchant une trace de blessures ou autres fraiches cicatrices. Hotaru avait un tempérament guerrier, il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'elle trimballa une plaie mal soignée !

Maho restait bien Maho. Évidemment, elle savait ce qu'elle faisait en lui demandant un coup de main avec son armure et elle s'était bien  attendue à la réponse un peu taquine de son équipier. Et si elle appréciait l'humour, Hotaru devait bien avoir sincèrement besoin d'un coup de main pour en sortir. Si l'armure était pratique en combat, pour boire le thé, c'était une autre paire de manches. Elle avait donc simplement sourit à ses mots et obéit lorsqu'il lui demanda de poser - et de commencer à raconter l'histoire.

Elle hésita un instant, cherchant les mots. Que savait-il de son passé ? Avait-elle déjà mentionné qu'Oomori n'était pas son nom de famille de naissance, qu'elle avait été adoptée ? Avait-elle mentionné que ses parents étaient morts et comment ils l'étaient ? Punaise … Elle ne réalisait que maintenant que lorsqu'elle avait dit qu'il y avait une version longue elle serait vraiment longue mettant l'emphase sur le vraiment.

Et assez malaisante. Elle allait devoir rouvrir de vieilles blessures et s'exposer sous un jour bien plus vulnérable qu'elle ne l'aurait voulu. Elle prit une bonne inspiration et … et elle se lança.



Elle s'agita donc remonta une manche dévoilant un sceau sur son avant bras. Un mudra plus tard, elle en libérait la dire plume et la donna à Maho pour qu'il l'inspecte, puis reprit la position pour continuer de se battre avec les cordes de ce qui lui restait encore d'armure sur le dos. Elle reprit :



Hotaru fit enfin une pause, laissant donc le temps à son équipier de digérer ce qu'elle venait de dire. Elle en profita pour lui lancer de subtils regards un peu effrayés. Elle avait peur qu'il change sa perception d'elle ou qu'il la réduise à n'être qu'une pauvre orpheline. Trop souvent on lui avait fait le coup. Elle ne voulait pas que Maho réagisse ainsi. C'était d'ailleurs l'une des raisons pourquoi elle n'avait pas élaboré sur comment elle devenue samouraï alors que ses parents étaient forgerons. Elle avait sciemment omis ce pan de son histoire - et puis, il n'était pas pertinent pour ce qu'elle devait raconter à l'instant.

Plongé dans le passé, malgré leur récent assignement, la Samouraï et le Moine goûtaient leur premier moment d'intimité. Ils avaient blagué, conversé, rigolé, mais cette fragilité dans la voix, l'honnêteté nécessaire à dévoiler le passé, il s'agissait d'une première.
Aussi le Kaice s'abstint de toute taquinerie. Enlevant l'armure, il écoutait, plongeant volontiers dans l'enfance de l'Oomori. IL n'avait pas encore terminé, mais une plume tendue le força à une pause. Saisissant délicatement l'objet, il la caressa religieusement, tentant d'y déceler quelques symboles.



Pas besoin d'en rajouter, il lui rendit ses regards fuyant par un sourire léger, un sourire dont il avait le secret, un sourire qui rendait le cérémonieux supportable, et le tragique mondain. Posant la plume au centre de la table, il se pencha vers Hotaru, l'aidant à ôter un nœud au niveau de l'épaule qui bloquait son entreprise. Un clin d'œil faussement aguicheur, elle restait à ses yeux la samouraï sexy et farouche, peu importe son passé.



Il fit une pause, laissant à la Samouraï le temps de chatouiller sa mémoire. La Cosmogonie du Kamisuuhai était connue de tous, mais avec cette myriade de noms, peu en connaissait autre chose que des grandes lignes. S'assurant que les coupes de thé furent de nouveau pleines, Maho reprit ensuite la parole.



Il prit une profonde respiration. Il savait bien la portée de ce qu'il s'apprêtait à dire, surtout en s'adressant à une tête brulée. Pourtant il avait récemment découvert une écriture inventée par les Onis. Beaucoup de mystères restaient à découvrir, ces plumes en faisaient peut-être parti.

Maho lui sourit, prenant même le temps de la remercier de s’ouvrir ainsi à lui et de lui révéler les secrets qu’elle gardait dans son passé. Enfin, ce n’était pas réellement un secret, mais disons qu’elle n’en parlait pas ouvertement du moins. Le sourire qu’il lui avait offert à ce moment avait su la calmer, lui donner la chance de respirer un bon coup et d’apaiser la peur qui grandissait dans sa poitrine.

Une bonne inspiration et son ton se calma alors qu’elle continuait son récit et il continua de la débarrasser de son armure, petit à petit, non pas sans une autre taquinerie qui arracha un sourire amusé à la samouraï.



Elle eut un air pensif alors qu’elle tentait de se remémorer le mythe de création. Son savoir était probablement très loin de celui du moine, mais au moins, elle n’était pas entièrement dans le noir. Alors qu’elle réfléchissait, Maho prit le temps de remplir les tasses de thé avant de reprendre le fil de sa pensée, tirant alors la samouraï de sa réflexion.

Il enchaîna ensuite expliquant la difficulté de la tâche, mais ce n’était pas quelque chose qu’Hotaru n’avait pas envisager. Elle savait que c’était presque impossible à faire. Le royaume des morts ne devait pas être un endroit où l’on allait quand bon nous semblait.

Réfléchissant aux mots du moine, Hotaru ne répondit pas immédiatement, reprenant un air songeur. Il suggéra qu’il faudrait probablement suivre les yokais. Ce n’était pas con, pas con du tout. Enfin, si sa seule préoccupation était de trouver l’endroit. Maintenant, suivre des yokais … ça sonnait un peu suicidaire sur les bords.

Elle soupira.



Hotaru marqua une autre pause, les rouages de son esprit tournant encore derrière ses yeux sombre. Il lui fallait un plan.



Elle termina sa phrase sur une question, comme si elle n’était pas certaine de si l’idée était bonne ou non.

Le royaume des morts au Nord de Toge ? Le moine ne put s'empêcher de froncer les sourcils en entendant cela. Non pas qu'il s'offensait du blasphème, mais cela semblait trop beau pour être vrai. Brillante kunoïchi, délicieuse jeune femme, l'Oomori faisait une proie de choix. Maho espérait que son attache émotionnelle ne l'empêchait pas de voir la possibilité d'un piège.



Il savait bien qu'elle ne se jetterait pas tête baissée, elle le précisa elle-même. Ne temps ne lui manquait pas. Toutefois le Kaice avait lui aussi ses mystères à résoudre, et il comprenait au combien il serait aisé d'abandonner la prudence. Entourant délicatement une main gauche avec les siennes, il posa sur la belle un regard empreint de compassion.



Rire discret, puis Maho se leva, laissant Hotaru finir d'ôter son armure, et peut-être profiter du thé. Une absence de courte durée, le voilà de retour avec un parchemin qu'il lança gaiement sur la table.

Les mots du Kaice tirèrent une petite mine défaite à la samouraï lorsqu’il la mit en garde sur ce que pouvait être Yomi no kuni. Évidemment, elle n’allait pas se rendre là-bas sans se préparer et bien sûr qu’elle s’était douter que se ne serait pas Yomi no kuni qu’elle y trouverait … Mais cela n’empêchait en rien qu’en entendant les mots de son coéquipier elle y sente tout l’effort vain qu’elle pouvait y mettre.

Avant qu’elle ne put reprendre la parole, les mains de Maho se posèrent sur les siennes alors qu’il continua son idée. Il lui assura qu’il ne voulait pas la décourager, ce qui arracha un sourire à la femme. Il termina même son discours en lui proposant de venir avec elle à Toge pour chercher des indices.



Évidemment, les yokais n’étaient qu’une excuse. La vérité, peut-être que si Maho portait attention à son ton, il pourrait la deviner. Un ton un peu plus tremblant, malgré l’excitation qui l’avait menée jusqu’au moine à l’origne. On pouvait peut-être même y entendre un peu de peur, un peu d’espoir … un peu trop d’émotions qui se percutaient.

Si seulement elle pouvait découvrir ce qui était arrivé à ses parents et son frère … Hotaru secoua la tête, tentant de chasser cette idée de sa tête. Elle vit ensuite Maho prendre congé. Elle en profita alors pour enlever les dernières pièces de son armure pour les ranger dans les runes qu’elle portait sur ses bras.

Lorsqu’il revint, elle venait de reprendre son thé pour le savourer. Et heureusement, car Maho lança un parchemin sur la table, là où était la tasse de la samouraï quelques secondes plus tôt. Un nouveau sourire s’installa sur le visage de l’Oomori alors qu’elle but une gorgée du liquide encore fumant. Elle imaginait un court instant ce qui aurait pu arrivé si elle n’avait pas son breuvage en main.



Elle prit le texte entre ses mains juste après avoir posé la petite tasse devant elle et entrepris de le dérouler pour commencer à feuilleter l’œuvre.



Il avait proposer d’enquêter sur le culte des carbonistes et si elle était entièrement ouverte à tenter (Maho devait savoir de quoi il parlait après tout, c’était un moine et il en connaissait beaucoup plus sur la religion qu’elle, malgré sa dévotion aux divinités prisées de Seizan.) Mais, comme elle l’avait dit, elle ne voulait pas trop éparpiller ses efforts. Après tout, elle commençait à voguer en terrain inconnu et elle se retrouverait rapidement dépassé par nombre de notions qui lui étaient jusqu’à présent incconues.




Elle espérait entendre oui. Elle espérait entendre non. Après tout, voulait-elle savoir comment ses parents parent étaient morts ? On lui avait décrit le carnage … et les affaires de ses parents étaient couvertes de tâches de sang lorsqu’on lui avait ramenées.

Inusuel. Empruntant d'habitude le rôle du saltimbanque, le Kaice s'étonnait de l'attention studieuse que présentait l'Oomori. Aucune remarque, elle le positionnait en référant, une place qu'il occupait rarement dans son équipe. Il nota toutefois sa remarque, acquiesçant d'un hochement de tête. S'éparpiller serait effectivement peu productive. De plus, la secte Carboniste ne disparaîtrait pas de si tôt.



Sourire compatissant, il ne souhaitait pas la décourager, mais elle devait se rendre compte de l'immensité de la tache. Suivre une rumeur menait rarement à un trésor. Se monter la tête ne rendrait la déception que plus amère. Toutefois elle n'était pas une enfant, et en ce moment, elle avait besoin d'avantage que de la raison pure.



Il était bien plus aisé d'embrasser son regard lorsqu'il parlait d'espoir. Ils n'avaient jamais été très portés sur le contact, pourtant Maho n'hésita pas une seconde. Se rapprochant d'Hotaru, il posa doucement sa main sur son épaule, avant de l'enlacer. Tendresse amicale, preuve de soutien, d'espoir, cela restait néanmoins leur première étreinte.