Rei marche depuis plusieurs jours dans les terres de sable et de soleil d'Onogoro. Il est né dans ces terres mais il y a été arraché alors qu'il était très jeune. Pourtant, cela ne l'empêche pas de ressentir une sorte de nostalgie lorsqu'il voit ces dunes et qu'il sent la caresse de l'astre de feu sur ses vêtements et sa peau. Il arbore fièrement le bandeau de son village, attaché au niveau de son bras gauche. Sa destination n'est autre que le Sanctuaire du Feu. Pourquoi un sanctuaire alors qu'il n'est pas croyant ? Tout simplement parce qu'il a des raisons de penser que la flamme qui est dessinée dans son dos est liée à un culte étrange et que c'est à cet endroit qu'il a le plus de chances de trouver des réponses.

Un ninja doit toujours avoir l'esprit clair et les sens affûtés. Pourtant, les questions qu'il se pose sur son ancien ami, sur le clan dans lequel il est censé être né, sur son ancienne situation d'esclave et sur cet étrange tatouage l'empêchent de se concentrer sur ses missions. Alors, il a besoin de réponses afin de pouvoir, une nouvelle fois, se concentrer sur ses devoirs.

Sur son chemin se trouve une oasis à laquelle il décide de s'arrêter afin de se réapprovisionner en eau et profiter de quelques instants à l'ombre. Voyager est une chose bien dangereuse dans ce monde, surtout lorsque l'on est seul. Alors, il juge que le repos est la meilleure chose qui soit pour assurer ses chances de survie sur un terrain totalement inconnu.

Alors qu'il arrive au point d'eau et qu'il s'accroupit pour se désaltérer, un bruit attire son attention. Il tourne la tête et aperçoit alors un homme au teint basané, munit d'un bandeau trahissant son appartenance au village de Sakyuu. Le brun se relève immédiatement pour s'incliner respectueusement devant l'homme.


Le ninja est légèrement embarrassé par le fait de croiser un officiel de Sakyuu à ce moment là alors même qu'il ignore s'il y a des règles particulières à respecter lorsque l'on se rend à cette oasis, ayant entendu dire qu'il s'agissait de l'une des plus grandes sources d'eau du village.

Le sanctuaire du feu ! Un bel endroit si on enlève le fait qu’il était côtoyé par une ribambelle de fou furieux dégénéré. Shiro passait de temps en temps là-bas pour récolter des informations et autres.

Pendant ses petites visites, il en profitait pour se poser et écouter les discussions. Il lui arrivait parfois de causer avec quelques moines. Au début, cette activité lui était fort désagréable, vouant une haine profonde alimentée par l’histoire de Naoko. Puis il apprit, petit à petit, à ne pas mettre ses œufs dans le même panier, après tout, tous les carbonistes ne vouait pas une attitude qui frôlait le fanatisme par rapport aux torches humaines.
Le chemin qui menait à ce temple n’était ni complexe ni trop long, quelques jours de marches à peine. Shiro avait entrepris son périple et, comme à son habitude, projetait de faire une pause à l’oasis du salut afin de remplir ses gourdes d’eau.

L’oasis du salut était un lieu de passage obligatoire pour les aventuriers avec un problème d’eau. De plus, étant plutôt passante, on pouvait y trouver tout un tas de personnes différentes avec des informations diverses et varier sur l’ensemble d’Onogoro. On lui devait aussi la construction de Sakyuu. Shiro était trop jeune, mais avait plusieurs fois entendu les anciens parler de ce petit bout de terre sans qui le village n’aurait jamais vu le jour. Une alimentation en eau potable était possible grâce à ce dernier et surtout la possibilité de pratiquer le peu d’agriculture que possédait le village militaire.

Shiro c’était équipé de plusieurs gourdes qu’il avait embarquées dans sa besace. Et c’est donc à dos de chameau que le chunnin entama son périple. Après quelques heures de chevauchage intensif, de soupir et de lutte acharnée contre l’ennemi le plus redoutable, présent dans le désert, j’ai nommé “le sable”, qui s’évertuait à rentrer dans les habits du pauvre homme ou dans ses yeux ambrés, il arriva au fameux petit bout de paradis.

Il parqua sa bête de somme à un des piquets qui avait été installé à cet effet. Il observa les alentours. Au loin, il voyait quelques fermiers s’atteler à la récolte de quelques légumes tandis que le vent soufflait, amenant un des fermiers à perdre son couvre-chef qui s’envolait suivant le mouvement dansant de la brise du désert. Cette brise vint jusqu’à lui, chatouillant sa peau exposée au soleil brûlant qui dominait ce petit espace qui faisait tache dans l’immense bac à sable.

Il enleva ce qui lui restait de tissu pour protéger sa tête face à cette chaleur de l’enfer. Il fit quelque pas tout en sortant ses gourdes et avança pour se servir de l’eau potable dans des grosses barriques prévues à cet effet. Il fut surpris de voir un jeune homme se pencher au-dessus du lac bleu turquoise de l’oasis. Il s’avança vers ce dernier avant qu’il ne trempe quelque chose qui pourrait salir l’eau de tout le village. Il Effraya sans doute le jeune homme qui était déjà sur place vu que ce dernier se redressa immédiatement lorsqu’il entendit le chunnin arrivé.

Il se présenta instantanément et ce n’est pas pour déplaire à Shiro, savoir à qui on a affaire, c’est toujours mieux.



C’était toujours un peu bizarre de voir un soldat d’un autre village, bien que tout le monde faisait partie de la même armée.



Shiro venait de montrer des barils entreposés à l’ombre et équipé d’une sorte de bec en bois qui permettait de faire sortir l’eau de ces derniers.



Shiro chercha les responsables de cette situation.



De l’information, toujours de l’information ! Même s’il allait potentiellement plus jamais recroiser cette personne, l’information restait ce qu’elle était. Comme avait dit l’un de ses instructeurs, celui qui détient l’information détient le pouvoir et celui qu’il l’entretient détient le monde. Alors, sait-on jamais…



Et surtout, ça pourrait occuper un peu Shiro.

Un soupir de soulagement s'échappe des lèvres du jeune garçon lorsqu'il découvre que la personne à qui il a affaire semble bienveillante et pas trop stricte. Il se gratte l'arrière du crâne d'embarra lorsqu'on lui explique qu'il aurait dû se servir dans les barils et que quelqu'un aurait dû lui expliquer la chose. Il critique le manque de sérieux de certains soldats de Sakyuu ce qui met le Genin un peu plus mal à l'aise. Son domaine de prédilection est le camouflage. Sans un maître senseur ou un chasseur d'expérience, détecter sa présence ne relève plus que de la chance.



Le brun espère qu'il n'a pas contaminé la source d'une quelconque façon que ce soit. Il n'avait jamais entendu parler de façon de refaire un stock d'eau. A Jujou et à ses alentours, tout le monde se sert un peu comme il veut. La nature est à tout le monde. Mais peut-être est-ce dû au fait que là-bas personne ne manque d'eau ou de vivre contrairement à ici.

Shiro interroge Rei sur ses origines. Le garçon ne sait pas s'il s'agit-là d'une marque d'intérêt ou juste d'une enquête destinée à prévenir des troubles mais il accepte de parler de ses origines sans le moindre problème, il n'a rien à cacher au contraire, il cherche. Et puis de toute façon, il n'a rien à cacher.



Le Chunin propose son aide au Koga, des paroles qui ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. Qui de mieux qu'un Sakyuujin pour le renseigner sur les clans et cultes du désert et l'aider à ainsi se débarrasser des doutes et interrogations qui le détournent de ses devoirs de ninja. Avec sa nouvelle équipe et l'intransigeance de sa chef, il craint que tous ces troubles puissent la mettre très en colère et il n'a pas l'impression que ce soit le genre de personne à mettre en colère.



Sur ces mots, le jeune garçon se met torse nu et montre son dos à son interlocuteur. Si on lui a vite fait énoncer le nom du carbonisme, à Jujou, peut-être que quelqu'un qui est plus proche de cette secte et de ses membres pourrait lui confirmer ou infirmer la chose. Enfin, il aimerait surtout savoir ce qu'est cette religion qui semble si étrangère aux gens de Jujou.

Koga demanda à Shiro de ne pas être trop sévère avec le type chargé de la garde, que c’était lui qui avait camouflé son chakra pour ne pas se faire remarquer.



Shiro avait déjà retenu les visages des gardes et comptait bien leur passer un savon et leur faire la morale.



Le chunnin regarda avec insistance son interlocuteur, comme s’il cherchait à faire comprendre à ce dernier que des informations, même basique sur son clan, l’intéressait. Shiro ne connaissait pas tous les clans, mais un avec un nom aussi cool qui était passé sous son radar…

Shiro continua de guider Koga jusqu’à ce qu’ils arrivent devant des grands tonneaux remplis d’eau potable. Shiro tourna un des robinets et remplit sa gourde pour montrer au genin comment faire.

Le jeune garçon commença à poser des questions suite à la proposition de Shiro. Il voulait en savoir plus sur les clans de la région, sur les groupes, et même le carbonisme. Shiro arqua un sourcil, ce n'était pas vraiment étonnant comme question, mais ce que fit le jeune genin juste après fit tiquer le chunnin.

Koga retira son haut et mit à nu son dos marqué de la grande flamme des carboniste. Shiro n’eut absolument pas de soucis à la reconnaître et prit un ton un peu plus grave tout en fermant son visage.



Question maladroite sans doute, mais Shiro était un peu sous le choc. Comment quelqu’un qui cherchait des informations sur le carboniste pouvait arborer le symbole des carboniste aussi gros dans son dos.

Shiro referma le robinet d’eau et rangea sa gourde avant de s’adosser au mur et de dévisager le jeune homme.



Shiro s’essuya le visage comme s’il vérifiait qu’il était correctement réveillé. Cette situation était soit comique, soit bizarre. Il lâcha un grand soupir avant de reprendre.



Après réflexion, c’était peut-être l’occasion de faire de la prévention et de sortir le jeune garçon de ce culte tout moisi. Shiro attendit que Koga termine de remplir ses récipients et l’invita à s’asseoir sur un tronc de palmier récemment abattu.



Shiro ressorti sa gourde et bu quelques gorgées.



Shiro leva les épaules.



Shiro s’apprêtait à rentrer dans les petits détails qui lui faisaient détester ce culte. Mais il voulait savoir si le jeune garçon connaissait les bases.

La remarque du basané est pertinente mais Rei ne peut s'empêcher de penser que tout le monde n'est pas en mesure de détecter une personne qui se spécialise dans le camouflage. Cela dépend des prédispositions naturelles et de l'entraînement. Tout le monde n'est donc pas égal à ce niveau-là, d'autant plus que le garçon a été entraîné de sorte à opérer en parfaite discrétion de sorte à pouvoir mener des missions d'assassinats et d'espionnage au nom de Jujou même s'il a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais le garçon décide de garder le silence. Une ombre de tristesse parcourt son visage lorsque son interlocuteur lui annonce qu'il ne connait pas le nom de son clan. Il commence à s'y habituer mais c'est toujours une chose triste et il commence à se demander s'il découvrira un jour ses origines.

Le brun hausse un sourcil quand le Sakyuujin adopte un ton grave en lui demandant s'il s'est fait ça, parlant du tatouage qu'il porte dans son dos. Le Jujoujin secoue la tête. Il est piqué de curiosité vis à vis de la réaction de son interlocuteur qui est assez conséquente comparée à celle qu'avait eu l'étrange Shunzui ou le doux et féminin Ao. Il se hâte donc de remplir sa gourde et s'en va s'assoir à côté de l'homme.

Personne n'aurait recensé les clans nomades présents dans le désert ? Le Genin est assez surpris. Il pensait que l'armée d'Onogoro aimait garder tout sous contrôle et que pour cela, elle aurait recensé les différents clans arpentant ces terres.



Rei se gratte la tête quand Shiro dit comme si c'était une évidence qu'il doit connaître le kamisuuhai car, il ne connait vraiment rien de cette religion même s'il sait qu'elle existe et qu'il y a un temple dédié à ses moines dans chaque village. Il penche soudainement la tête sur le côté tandis qu'un vague souvenir lui revient à l'esprit. Il a déjà rencontré un moine à l'hôpital de Jujou, un monsieur bizarre.



L'androgyne baisse légèrement la tête, embarrassé.  Il espère que ses questions et son manque de connaissances n'embêtent pas trop le Chunin qui a si gentiment accepté de lui tenir compagnie.

Quelqu’un qui étudie les clans nomades ? Probablement, mais malheureusement aucune personne que connaissait Shiro.



Le jeune garçon posa une question intéressante.



Shiro se gratta le menton.



Il avait déjà fait ce genre de chose quand il était à la rue. Un bout de tôle se transformait en abris de fortune et un morceau de tissu une porte pour plus d’intimité. Ils continuèrent leur discussion et Shiro ne put s’empêcher d’éclater de rire lorsque le gamin prononça Kagu-machin.



Shiro soupira.



Shiro invita le jeune garçon à s’asseoir sur un rondin. Le chunnin s’éclaircit la gorge avant de commencer à conter son histoire.



Shiro baissa les yeux.



Shiro grimaça.



Shiro secoua la tête.



Le chunin regarda le jeune homme et attendit de voir s’il avait tout suivi ou s’il avait des questions avant de reprendre son discours.

Rei est un peu déçu que son interlocuteur n'ait aucune information supplémentaire à lui donner sur les clans nomades et qu'il 'ait pas non plus de contact à lui livrer. Cela ne fait qu'une personne de plus qui ne peut pas le renseigner sur ses origines. Il apprécie cependant les informations que son interlocuteur lui livre sur le clan de collecteurs d'ordures. Réutiliser des déchets pour leur quotidien, cela fait un peu sale mais il suppose que cela donne une nouvelle vie aux objets jetés et que cela peut parfois nécessiter une certaine ingéniosité.

Le garçon penche la tête sur le côté quand Shiro se met à rire. Il ne comprend pas vraiment sa réaction et se demande naturellement s'il n'aurait pas dit quelque chose de mal. Mais l'homme s'excuse visiblement d'être parti du principe que le Genin avait plus de connaissances sur les cultes religieux.



Le basané essaie de rassurer le Genin en lui disant qu'il n'a pas besoin de s'excuser, que c'est normal de poser des questions. Cela fait sans nul doute beaucoup de bien à entendre. Grâce à l'aide de Chunin, l'androgyne en sait un peu plus sur le Carbonisme et la Nuit du Grand Feu. Un événement concernant principalement Sakyuu, un évènement "tragique". Des humains transformés en Yokai, Rei ne savait pas qu'un tel processus était possible. Cela l'intrigue. Les humains et les Yokais n'appartiennent-ils pas à deux espèces distinctes au même titre que les chiens et les pigeons. Le brun trouve cela étrange que les Torches humaines puissent être vénérées comme des kamis bien que d'une façon, elles peuvent être perçues comme des humains de catégorie supérieure. C'est juste que la plupart des gens ont peur des Yokais, que l'armée les combats et les Temples les condamnent.

Le garçon sent le mécontentement dans la voix de son aîné et le lit sur son visage. Mais il ne parvient pas à penser et à ressentir les choses de la même façon. Il est plutôt curieux, pas que cela l'empêche d'essayer d'en tuer une s'il en reçoit l'ordre. Il n'est pas en mesure de comprendre, mais peut-être que les "victimes" n'ont pas été ciblées au hasard.



Le Jujoujin marque une courte pause, passant une main dans sa longue chevelure d'ébène pour se gratter l'arrière du crâne d'embarras. Il n'a pas vraiment réfléchi avant de poser ses questions. Il ne réfléchit pas beaucoup avant de parler. C'est une habitude qu'il doit rectifier, il le sait.

Est-ce que c’était mal de ne pas s’y connaître ? Le jeune homme souleva un point intéressant. La vie de la plupart des gens qu’il connaissait était rythmée par la religion. La plupart des gens qu’il avait fréquentés au cours de sa courte vie étaient mêlés à une de ces affaires, que ce soit en étant rentré dans un temple ou bien en ayant une dent contre une des croyances. Shiro ferma les yeux quelques secondes.



Shiro prit une pause afin de réfléchir à ses prochains mots.



Le duo continua à discuter du carbonisme. Shiro essayait de lui donner les informations qu’il jugeait utile au jeune homme.



Shiro se gratta l’arrière du crâne.



Shiro soupira.





Rei posa une question intéressante encore une fois.



Shiro plongea son regard dans celui du jeune garçon.



Shiro leva la tête quelques instants.



Shiro s’assura que le jeune garçon ait bien rempli ses gourdes.



Le chunin accompagna sa proposition d’un mouvement de tête dans le vide pour lui indiquer la direction.

Le basané n'a pas l'air d'en vouloir à Rei pour son manque de connaissances sur le sujet, mais il se dit surpris et justifie cette réaction par le fait qu'il y a beaucoup de personnes dans son entourage dont la vie est fortement influencée par la religion. Mais le Genin ne comprend alors pas pourquoi lui ne semble pas tant plongé dans la religion alors que son entourage l'est. Il trouve cela un peu étrange même s'il n'en dit rien. Il est rassuré d'entendre qu'il ne devrait pas forcément être informé sur la religion ou s'intéresser à cela. C'est qu'il n'est pas vraiment dans les plans du petit brun de s'instruire sur le sujet, il a pas mal d'autres priorités pour le moment et puis, il peine à saisir l'utilité de ce genre de savoir.

Même si Shiro ne se dit pas très au courant, il confirme avoir déjà vu une Torche Humaine et lorsqu'il n'a pas de réponse précise à offrir, il essaie au moins de donner son avis. Mais, cela rend l'androgyne encore plus confus. Il ne comprend pas pourquoi on exposerait quelque chose de dangereux en public comme il ne comprend pas pourquoi quelqu'un transformerait des personnes tout à fait normales en Torches Humaines.



L'androgyne penche la tête sur le côté. Il ne comprend pas ce que son interlocuteur veut dire. Il y a des gens qui manipulent la religion pour en faire quelque chose de mal ? Il ne comprend pas l'intérêt de faire ça et ne comprend pas non plus comment c'est possible d'avoir une telle influence sur quelque chose qui n'est pas vraiment "réel" -car c'est ainsi qu'il perçoit les religions-.



L'inaction est mal ? Rei baisse les yeux, pensif. Il n'avait jamais pensé à ça mais il comprend la logique derrière les mots de l'homme. Cependant, il ne comprend pas pourquoi son interlocuteur n'essaie pas d'éclaircir la chose. Il ne devrait pas avoir besoin de mettre sa vie en danger et il serait moins frustré, non ?

La question du gamin étonna Shiro. Il avait raison, les torches étaient gentilles ou méchantes ?



Shiro se gratte le menton en utilisant un phénomène acoustique appelé "hum". Il cherchait intensément ses mots et réussit à trouver une explication que le jeune garçon pourrait probablement comprendre.




Shiro se trouvait plutôt à l'aise pour expliquer des choses au plus jeune, mais ce garçon pointait du doigt des choses qui habituellement, paraissaient futiles, mais était finalement très intéressante afin de comprendre le fonctionnement de quelque chose.



Shiro continua d'écouter le jeune homme attentivement pour éviter de lui dire trop de bêtises.



Rei arriva à décrocher un nouveau soupir au chunin.



Rei accepta de t'accompagner et se mit aux côtés de Shiro qui ne pût s'empêcher de lui lancer un regard. Il leva la main et, comme une marque d'affection, il tapota le crâne du jeune garçon comme il aurait pu le faire pour Kiseki ou un des petits chats.



Et c'est ainsi que les deux soldats disparurent dans l'horizon brûlant du désert.

Rei ne comprend pas. Si les dieux sont des si puissants et bienveillants alors pourquoi auraient-ils besoin d'offrandes ? Il trouve ça bizarre et pas très logique mais, il ne croit pas aux kamis, peut-être est-ce pour ça qu'il ne peut pas comprendre. Mais en même temps, il n'a jamais vu de dieu ou d'intervention divine alors comment est-ce qu'il pourrait y croire ? C'est peu probable. Mais de toute façon, qu'est-ce qu'une intervention divine ? Comment juger de ce qui est divin, humain ou démoniaque ?

Le brun penche la tête sur le côté. Il est en admiration devant Chinone mais pourtant, il ne passe pas par une tierce personne pour la contacter. Il lui parle juste directement, face à face. S'il passait par quelqu'un d'autre, ce quelqu'un ne dirait pas forcément ce que lui veut exprimer.

Le Jujoujin grimace. Un ennemi peut se transformer en ami et un ami en ennemi et y a des gens qui sont neutres. Et tout le monde ne voit pas le bien et le mal de la même façon. C'est compliqué. Rei est bien content d'avoir Chinone, Ao et Yui pour le guider -et pour réfléchir à ce genre de choses-. Et heureusement qu'il y a des personnes comme Shiro pour expliquer à des personnes comme lui les choses difficiles à comprendre. L'intérêt du pouvoir, du contrôle et de l'argent est étranger au garçon. A l'origine, ce n'était pas quelque chose de mal, pour lui. Il pense que c'est important d'avoir quelqu'un au pouvoir pour contrôler ou guider l'espèce humaine et que l'argent est essentiel. Mais, avec les explications de son interlocuteur, il commence à se dire que ce n'est peut-être pas si bien.



C'est vrai. Peut-être que cette discussion pourrait être le début de quelque chose. Peut-être qu'en réfléchissant aux problématiques qui ont été posées par Shiro, le Genin pourrait évoluer et changer sa manière de penser.