L’homme avait réussi à trouver son chemin et accomplir sa besogne. Il s’était permis des petites haltes dans divers magasins afin de pouvoir observé les différents travaux des diverses boutiques. Il était possible d’apprendre certaines techniques/méthodes de créations d’armes, d’outils ou ce qui peut être forgé. Peu de villages ont le savoir faire de son village qui était plutôt habitués à tenir en son sein une population de forgeron extrêmement élevés. En même temps, c’était même une religion chez eux. Le curieux ninja se trouvait à visiter plusieurs endroits, mais il ne semblait rien trouver de réellement intéressant dans son savoir faire. L’ensemble semblait de simple facture comparer à ce que le bleuté avait l’habitude de créer. Il comparait d’un simple regard les lignes et courbures du métal d’un oeil extrêmement avisé, il se mit à dessiner dans sa tête les plans de chaque armes, afin de pouvoir rien louper. Il voulait apprendre le plus de choses possibles dessus.

Néanmoins, son visage semblait se couvrir d’un masque de déception lorsqu’il compris qu’il ne trouverait rien dans ce premier magasin, ni dans le suivant, ni dans celui d’après. C’est dans le quatrième qu’il se trouvait en compagnie d’un autre jeune garçon qui semblait un peu circonspect dans la manufacture d’un protège avant bras. Mon regard se posait dans les détails de cette pièce de protection. Elle ne semblait pas forcément de très bonne défense. Il manquait une véritable épaisseur pour créer une protection, elle était belle, les détails étaient plutôt bien dessinés, mais c’était plus esthétique que réellement utile dans un combat. Le visage se relevait vers l’inquisiteur et sa question:

« - En toute franchise, l’esthétique est extrêmement bien faite. Néanmoins, si vous cherchez à vous offrir une bonne protection. Je ne vous conseille pas ce produit, il manque d’un réel atout défensif. Si vous le souhaitez, on peut discuter de ce que vous recherchez dehors et voir ce qui vous correspond. Je suis forgeron, je pourrais potentiellement vous trouvez ou fabriquer cette pièce. »

L’homme n’attendait pas la réponse du jeune homme qu’il prit d’une démarche un brin maladroite, il sortit du magasin pour se poser un peu plus loin sur le sol dans un position assise. Il regardait les courbure de l’architecture qui était bien différente de ce qu’il voyait dans son village et surtout dans sa grotte. En effet, il était plus habitué à vivre dans une grotte que de se trouver en compagnie de pleins d’humains. Il était un brin anxieux à cause du grand nombre de personnes qui fourmillaient autour de lui.

Le marchand regardait d’un air noir le bleuté. Le forgeron avait retiré un client d’un potentiel achat devant le vendeur et il y avait conflit d’intérêt en quelque sorte. Surtout que le forgeron avait subtilement critiqué l’artisanat du vendeur. Même s’il était étonnant que le vendeur ai construit lui même le protège bras. Il n’était pas forcément évident d’imaginer une personne prendre bien cette manoeuvre, néanmoins l’habitué de son alcôve à Seizan n’était pas forcément extrêmement doué dans la compréhension des normes sociales et surtout il s’en fichait complètement. Si le vendeur était déçu, il devrait simplement convaincre son fournisseur de travailler beaucoup mieux et de prendre soin de ses futurs articles. Il s’excusait d’un simple léger hochement de la tête. Puis, il sortait avec le jeune garçon. A l’orée du bâtiment dont ils venaient de sortir, le brun prit la parole pour lui expliquer que le climat était particulièrement difficile ici et que la chaleur était un brin présente. Il lui tendit une gourde d’eau dans un mouvement verticale vers le haut, la main couverte d’égratignures du forgeron se levait pour prendre délicatement la gourde d’eau en le remerciant d’un sourire. Il ouvrit délicatement le bouchon en le faisant tournoyer vers la droite. Puis, il montait la gourde jusqu’à l’embouchure de ses lèvres pour laisser glisser le liquide transparent dans son gosier. Un léger son sortait de sa bouche pour exprimer la satisfaction que lui avait procuré l’eau.

Il se présentait, il avait du mal à retenir ce genre de nom, mais il allait tenter de faire un certain effort. Sabaku Shiro, c’était un Chunin de ce village. Il était au tour du forgeron de se présenter maintenant:

« - Enchanté Chunin du nom de Sabaku Shiro! C’est bien ma première fois dans ce village, je me prénomme Dabi Kaji et je viens du village de Seizan. Je suis un forgeron dans ce village. »


La suite était un condensé d’informations que le jeune Chunin cherchait dans son armure. Beaucoup d’informations qui engendrait chez l’artisan une phase de croquis mnésique. Son cerveau se mettait à dessiner le genre d’armure qu’il souhaitait. Une chose plutôt légère et qui allait l’empêcher de restreindre ses mouvements. Plusieurs questions se chevauchaient dans sa tête:

« - Je peux sûrement concevoir ce genre d’armure que tu souhaites. Néanmoins, il me faudra te poser une multitudes de questions auparavant. Quel alliage souhaiterais-tu pour ton armure ? Si tu la souhaites légère, il faudra forcément renforcer certaine partie et diminuer sur d’autres. As-tu des endroits que tu veux plus protéger que d’autres dans ton corps ? Il est normal que ton ancienne forgeron ne veuille plus de toi. Il n’est pas évident pour un forgeron de voir un de ses clients acheter chez quelqu’un d’autre, c’est comme voir la femme qu’on aime avec quelqu’un d’autre. »


Normalement, il parlait très peu, mais en cet instant il pouvait comprendre la déception et surtout il ressentait une sorte d’adrénaline à concevoir potentiellement l’armure de jeune garçon. Il adorait pouvoir créer de nouveaux outils.

Honoka son nom était plutôt connu dans le village de Dabi. Elle était pourtant réputé pour être une bonne forgeron c’était presque étrange qu’elle puisse créer une arme assez fragile. L’épée de cet homme possédait une bonne facture, mais elle n’était pas forcément faite en effet pour le style de combat du jeune homme. Un style déséquilibré serait parfait pour lui et cela permettrait potentiellement une flexibilité plus grande dans l’amplitude des mouvements de ce garçon; Le fer ne devait pas être réparti parfaitement dans le corps de l’arme. Une chaîne pourrait être aussi un bon moyen de pouvoir conserver la perfection d’une arme simple et permettre une bonne agilité et en plus ça pourrait lui permettre de pouvoir créer une plus grande allonge. Il y avait encore la question de l’armure, une armure d’acier pourrait faire l’affaire, mais un alliage plus souple pourrait être encore mieux. Le temps de réflexion était assez long, de ce fait il ne parlait pas forcément. Déjà que de base le forgeron n’était pas très loquace, une fois plongé dans la conception d’une arme.

La tête du jeune garçon se mit à bouger et accompagnement son mouvement labiale, ses cordes vocales se mirent à vibrer pour émettre plusieurs sons:

« - Honoka est réputée comme une bonne forgeron dans mon village, néanmoins je pense qu’elle n’a pas pris conscience de l’ampleur de votre style. J’ai plusieurs possibilités à vous soumettre vis-à-vis de votre requête. Pour l’arme, j’ai conçu autrefois une arme qui permettait à son utilisateur d’utiliser un style d’escrime considéré comme le style déséquilibré. Elle permet d’avoir une énorme flexibilité, mais elle engendre un déséquilibre dans l’arme, mais permet de pouvoir changer rapidement de prise de main; L’autre option est de pouvoir créer une épée relier à une chaîne afin d’augmenter la portée de l’arme, mais également les mouvements. Tu peux également la lancer et pouvoir la récupérer et même t’en servir comme défense. Pour l’armure je pense qu’on peut partir sur de l’acier, mais on peut également sûrement utiliser un matériau potentiellement plus léger comme de l’argent. Il y a possibilité de garder un maximum de zone protégée en évitant de gêner vos mouvements, il suffit de laisser vos articulations un maximum légère et permettre une meilleure flexibilité. Après cela dépendra de combien vous souhaitez-mettre dans votre arme? »

Il lui proposait de manger. D’un simple mouvement de la tête, il acceptait, car cette requête pouvait permettre de peaufiner un peu plus son art et il en avait bien besoin récemment. D’un autre côté, il voulait faire la morale à ce jeune garçon; L’arme de Honoka était plus que bien façonnée, mais son porteur n’avait pas pris soin de son arme. Une fois arrivé au restaurant et assis l’un en face de l’autre. Le forgeron se permit de dire un truc:



« - Je veux bien vous forger une arme, néanmoins une chose m’agace légèrement. L’arme de Honoka était particulièrement fiable, mais l’essentiel souci est votre façon de l’utiliser. Il faut prendre soin de son arme, une épée forgée de la bonne manière et une oeuvre d’art et vous devez l’utiliser en prenant soin de celle-ci. Elle devrait se rompre qu’après un combat à son apogée. Vous m’avez bien compris ? »

Un utilisateur de la foudre, la foudre était quelque chose de beau, mais d’assez puissant pour ravager une arme ou armure très facilement. Il fallait réfléchir à pleins d’aspects que l’homme n’avait pas dis au préalable… La conduction du matériau, la résistance à la foudre. Beaucoup trop de choses l’esprit du forgeron se mit à essayer de construire une suite d’image et de schéma pour construire la parfaite conception d’une ou armure. Il ne semblait pas avoir de soucis d’argent comme il le précisait. Un instant, il se posait plusieurs questions, mais en même temps son esprit de fanatique perfectionniste de la conception d’armes. L’aliénation pour le travail est quelque chose de bien présente chez Dabi. Il faisait tout pour créer la plus parfaite des armures et des armes… Il fallait reprendre les différentes informations donnés par le client en même temps qu’il s’approchait du restaurant:

« - Pardon d’avoir été un brin moralisateur. En effet, l’approche est la même que pour le Kusarigama. Néanmoins, il faut savoir que cela peut également être un moyen de régler ce petit soucis de foudre que tu me disais. Si ton arme vient à recevoir une trop grosse quantité de foudre et ainsi l’endommager de manière irréversible. Il te suffirait de te servir de la chaîne pour amener le surplus de foudre dans la terre. Et cela peut rester une bonne option pour augmenter l’ampleur de tes attaques de foudre et pouvoir agrandir ta précision. Ce n’est que mon simple avis, mais ce genre d’arme serait sûrement la plus puissante pour toi. Tout en gardant le maximum d’équilibre dans ta façon de combattre. »

Il s’asseyait à côté de l’homme pour attraper le verre d’eau. Il ajoutait plusieurs choses, il fallait procéder étapes par étapes:

« -Bon pour le prix je pourrais vous faire un devis de plusieurs armes et vous pourrez choisir ce que vous souhaitez et qui vous convient le mieux. Pour l’armure, il faudra aussi que j’essaye de joindre un brin de caoutchouc dans votre armure afin d’éviter la désagrégation de votre armure par votre foudre. Qu’en pensez-vous ? »


Il laissait l’homme commander pour lui. Il souhaitait en apprendre plus sur cet homme:


« - Pourquoi souhaites-tu combattre ? J’aime mettre des sentiments dans mes créations! »

Le balafré n’était pas quelqu’un de très à l’aise dans tout ce qui était comportement humain et avec un autre être humain qui pouvait s’exprimer et exprimer sa propre pensée. Il s’en voulait d’être un brin moralisateur, mais son partenaire de conversation ne semblait pas lui en porter rigueur. La chaîne, était une détail qui semblait faire tiquer l’utilisateur, surtout comment la ranger après son utilisation. Il posait ses doigts sur son menton, puis il répondait sans détour:

« - Pour la chaîne, vous pouvez sûrement l’enrouler autour du bras ou la recouvrir d’un brassard. Il y a peut-être potentiellement des artisans qui pourraient même se servir d’un enrouleur pour dérouler et enrouler la chaîne, mais c’est en dehors de mes compétences ce genre de mécanisme. Dans une arme je peux potentiellement le faire, mais dans une partie d’un brassard le travail est trop minutieux pour moi. Il faudrait sûrement demander à un horloger pour faire ce genre de travaux. Enfin ce n’est qu’une idée qui me traverse l’esprit. Ne vous inquiétez pas, tous les clients sont compliqués dans une certaine mesure, chacun voit ses exigences être différentes. Et c’est de pousser son art à son maximum de tenter de satisfaire de bien des manières les demandes de son client. Pour le prix, mon vendeur vous le donnera plus tard, quand il vous apportera la pièce. »

Sa réponse à son motif pour se battre était quelque chose de plutôt simple et d’un autre côté plutôt pure et innocent. Des gens à défendre, ce n’était pas quelque chose de différent, mais en même temps c’était une chose louable et pavé de bonnes intentions. Néanmoins, certains moine un brin jashinistes diraient que l’enfer est pavés de bonnes intentions. Il voulait protéger des orphelins, finalement Dabi et cet homme se ressemblait beaucoup plus. Il dit d’une voix un brin mélancolique:

« - Nous nous ressemblons beaucoup. Je suis également orphelin et je souhaite protéger la seule famille qu’il me reste. Ma soeur est atteinte d’une grave maladie et elle meurt petit à petit. Je recherche un moyen de la sauver, je sais que forger des armes, de ce fait j’essaye de trouver une salvation par cet art, même si c’est bien compliqué. On arrive à enfermer les maux d’un yokai dans certaines armes, peut-être que je pourrais enfermer un remède dans une de celle-ci. C’est pourquoi je suis devenu forgeron à la suite de la mort de mon père qui était forgeron. »

Il ne mentait pas, son regard était froid et remplie de tristesse, mais il voulait plus que n’importe qui au monde sauver celle qu’il aimait le plus.

L’idée de ce repas n’était pas forcément des plus nuls. Néanmoins, il y avait quelque chose qui tournait en rond dans la tête du pauvre forgeron. En effet, il avait quelque peu du mal à réussir à combiner l’ensemble des schémas neurones de son cerveau. Il avançait petit à petit et essayait de comprendre l’ensemble sans faire de faux pas. L’homme devant lui, expliquait qu’il pourrait être intéressant de pouvoir rencontrer et observer la réalisation d’une marionnette. Il n’avait pas tort dans le fond, l’homme se mit à poser sa main sur son menton comme une façon de penser un brin archétype, mais un mouvement presque réflexif. Il souriait pour répondre à son interrogation sur les pantins. Une idée intéressante sur le papier à creuser dans la réalité. Advienne ce que le temps fera et amènera.

L’homme possédait également un frère malade, un sourire crispé se mit à naître sur le visage du balafré. Une histoire un peu trop similaire qui amenait encore plus un questionnement sur l’essence même de cette société et de ce monde. Une rage qui naissait dans le creux de son ventre, dans l’essence même de son âme. Il en voulait à ces faux dieux qui mettait des souffrances inutiles à des enfants, des jeunes personnes qui n’avaient rien demandé. La question pour la maladie de sa soeur fit un brin prendre un certain recul à l’homme:

« - C’est un brin compliqué. Elle a une maladie nécrosante qui attaque peu à peu le corps de ma soeur. On n’a pas trouvé de nom à cette maladie. Pour l’instant on a été obliger de l’enfermer dans une prison de glace pour stopper l’avancée de la maladie. C’est une solution extrêmement temporaire, mais elle permet au moins de la garder en vie pour le moment. Ce qui est déjà pas mal. Qu’est-ce qu’à votre frère? »


Un yokai capable de tout guérir. Si seulement il existait, mais d’une certaine manière c’était une piste qu’il n’avait pas encore envisagé et une potentielle avancée et une branche de recherche pour le futur et l’avenir. À voir pour l’avenir. Des pistes, malheureusement rien ne semblait réellement avancer et c’était un brin frustrant. Il soupirait et dit d’un ton un brin déçu:

« - Non, toutes mes pistes ceux sont avérées fausses jusque-là et toi ? Pourquoi pas, je ne suis plus à un médecin près, le seul souci c’est qu’on ne peut pas la sortir de son cube de glace pour l’observer et il y a de moins en moins d’échantillons de sa peau… »

Il attrapait la tasse de thé et il s’abreuvait comme pour essayer de faire taire la rage de son corps.