Une requête, un papier dont le grain semblait fait d’un matériel étonnamment doux et qui permettait au doigt du forgeron de trouver une douceur qu’il ne connaissait pas dans la conception de son métier et de son habitude à la rigueur du fer et des autres matériaux. Le corps décharnés du grand shinobi, lisait attentivement de ses yeux un brin fatigués. Il était dans la fleur de l’âge, mais parfois quand on l’observait on avait l’impression que le monde avait fané sa peau. Le géant nonchalant se mit à se mouvoir dans des mouvements saccadés et lent. Il commençait à paqueter différentes affaires dans une légère sacoche ninja, et un léger sac en toile qui allait servir d’ornement à son dos. Le contenu de la lettre était simple, il devait se diriger dans une autre cité ninja afin de récupérer des matériaux qui ne pouvait pas être achevé comme il fallait. Pourquoi demander à un ninja ? Parce qu’il serait question de potentiel brigands… Le forgeron un brin exaspéré, mais d’un autre côté il devait récupérer ce minerai afin de pouvoir créer une nouvelle arme. Sans attendre, le squelette ambulant se mit en route pour se diriger vers ce village.

Il portait dans sa sacoche un laisser passer pour ne pas paraître trop suspect. Le trajet était un brin long surtout quand on se nommait Dabi Kaji, un forgeron qui n’avait plus forcément l’habitude de se promener à la lueur du jour, habitué de vivre comme une chauve-souris dans ses forges. La lenteur de son corps, de sa démarche était un brin musicale, on pourrait l’assimiler à la longue et mélodieuse d’une tendre mélodie joué avec un ocarina. Chaque pas avait une résonance particulière, un brin appuyé, un brin délicat. Le corps de ce ninja ne provoquait jamais la même sonorité, car il ne portait pas forcément d’intention. Il avançait comme une machine, avec un simple but remplir sa missive, afin de pouvoir continuer ses investigations et recherches et trouver le moyen de sauver sa soeur.

L’homme se trouvait devant le berceau de l’ouverture de ce village, un brin gêné devant ce nouveau paysage qu’il ne connaissait pas. L’homme à la chevelure bleuté sorti son laissez-passer et il expliquait brièvement le motif de sa venue. Les gardes, le laissèrent rentrer sans trop chercher le pourquoi du comment. D’un pas hésitant, il le posait légèrement dans la poussière de ce village. Il avançait sans trop connaître cet endroit, d’un pas de velours qui trahissait son incertitude. Il se mit à avancer dans le quartier marchand quand une voix se mit à résonner dans le dos du Chunin. Le ton un brin acerbe et dégoulinant d’inquiétude venait de demander d’un point de vue rhétorique et ironique s’il pouvait aider le forgeron qui devait sembler perdu. Le visage fade et sans expression du forgeron très fatigue se tournait vers la voix qui s’était élevé:

« - Je suis à la recherche d’un fournisseur. Néanmoins, c’est ma première fois dans ce village, je crois m’être perdu. »

Le bras un brin décharné et dont les couleurs avaient pris une teinte légèrement brûlé et couvert de petites coupures provoqués par la poussières du fer se levait pour tendre l’ordre de mission vers ce garçon à la chevelure argentée. D’un simple sourire, il répondait d’un ton bienveillant:

«- Je vous remercie d’avance de votre aide! »

Le géant décharné se trouvait à regarder la chevelure étrange qui ressemblait étrangement à un sol d’hiver et enneigé. L’homme semblait interloqué et il expliquait que le ninja touriste n’était pas dans la bonne partie du village et que s’il recherchait des artisans comme sa mission le souhaitait, il fallait se déplacer dans un autre endroit. Le flocon de neige était particulièrement amical, Dabi se sentait un brin décontenancé devant une personne aussi altruiste, s’il avait été dans un échange total des places, il l’aurait sûrement totalement ignoré. Dans tous les cas, l’aide de cette personne serait très utile et il le savait, d’un simple sourire il le remerciait. Son visage s’ouvrait avant de répondre gentiment:

«- Enchanté Akari, je me nomme Dabi Kaji. Je vous remercie pour l’aide que vous m’apportez. Je suis vraiment très peu doué en orientation. Je sors très rarement de ma grotte! »

La phrase était particulièrement étrange à entendre, mais d’un autre côté elle était totalement véridique. Le bleuté se mit à bouger dans un mouvement saccadé, il était prêt à suivre le ninja de la neige. Il dessinait un sourire sur son visage. Il se mit à dire d’un ton neutre:

«- J’avoue ne pas forcément aimer être en contact avec une grande foule. J’ai voulu passer par les petites ruelles et je me suis perdu. Je vous suis très cher guide. Je trouverai bien une piste dans le quartier marchand! »

Le pas du grand longiligne se mit à emboîter celui d’Akari. Il n’était pas forcément le plus rapide, mais il suivait aisément le garçon. Il était temps de poser certaines questions:

« - Comment connaissez-vous aussi bien les chemins? »

Il n’était pas un grand bavard, mais d’un autre côté il ne souhaitait pas ne rien dire à un homme qui lui tendait la main dans le besoin. Il fallait faire en quelque sorte un effort.

L’enfant de la neige semblait interloqué par le côté grotte de la phrase de notre forgeron, mais en même temps si cette phrase pouvait dans certains cas paraître incongru. La vérité était pourtant proche. Il ne vivait pas totalement dans une grotte, mais il y passait la plupart de son temps. En effet, il était du genre à passer son temps à forger de nouvelles armes, et son atelier se trouvait dans ce qu’on appelait alcôve ou grotte. Depuis le peu de temps qu’il était sorti de sa forge, il se sentait un brin dépassé par la situation. Il lâchait un rictus léger et il répondait d’un ton neutre:

«- Je vis plus ou moins dans une grotte. Si vous n’êtes jamais allé à Seizan, il serait dur de vous expliquer et vous le faire comprendre! De ce fait ne vous excusez pas, vous n’étiez point stupide jeune homme.»

L’adolescent était ninja de rang Genin. La neige immaculée de ses cheveux faisait qu’on n’imaginait pas ce jeune garçon pouvoir se battre, mais finalement l’esthétisme était un artifice bien courtois dans un monde enivré de combat, d’infiltration et de mort. Aucun adolescent ne pouvait jouir réellement de sa jeunesse, mais en même temps cet âge faisait écho aux souvenirs de la situation de sa soeur adorée. Le regard allumée venait de s’éteindre, la petite flamme qui pouvait paraître au fond de son âme disparaissait tellement rapidement à chaque fois que ses pensées partirent vers le corps inerte et congelé de sa soeur malade. Il suivait le guide sans même trop réfléchir en cet instant il ressemblait encore plus à un zombie. Le duo se trouvait devant une foule dans une rue, mais l’état quasi léthargique et morose du chunin faisait qu’il acceptait sans réellement se rendre compte. Un mouvement de sa main pour acquiescer et il suivait le petit guide dans la cohue, une démarche particulière pour un décharné comme le forgeron. Il évitait un maximum le contact virevoltant parfois en tournant sur la pointe de ses pieds voire sur les talons. Les bras qui se balançaient dans un mouvement fantomatique, totalement maladroit. La tête du bleuté se tournait vers le genin et lui demandait d’un ton un brin interrogatif:

« - Comment vous faites pour retrouver quelqu’un à l’odeur? Vous avez des sens surdéveloppés ? Ou vous pouvez repérer le chakra et son odeur ? »

La cohue se terminait devant une porte. Le regard sur la bâtisse montrait un paysage différent de Seizan. La charpente était légère, mais extrêmement bien bâti. Etait-ce l’endroit, la destination où ce qu’il avait besoin résidait ? Le forgeron se tournait vers son guide:


« - Dis-moi est-ce le bon endroit ? Avant toute chose, est-ce que vous utilisez certaines armes ou as-tu une armure? Il faudra bien que je vous dédommage pour le temps que je vous ai pris en tant que guide. Je suis un bon forgeron, je pourrais potentiellement te créer quelque chose d’utile, si cela vous va? »

Le genin était bien aimable et pour un ninja d’un si bas niveau il était plus qu’utile. Il faudrait s’il peut demander à certaines pointures de lui faire une lettre de recommandation pour un futur examen, ce jeune ninja à l’air extrêmement prometteur et semble doté de facultés bien particulières. L’histoire de l’odeur et d’ami particulier, il semblerait posséder une bête divine qui pourrait posséder des facultés bien particulières… Dabi était étonnamment intéresser par cette pensée, car peut-être que des animaux mystiques pourraient potentiellement savoir des changes sur les transferts d’âmes ou la guérison de maladies que l’humain n’arrive pas pour le moment à soigner. Néanmoins, c’est un être d’un autre village il serait compliqué de lui demander de présenter un art occulte qui devait servir à la guerre.

Le cheminement continuait les deux corps se mettaient à se mouvoir dans la foule et ils se dirigeaient vers des bâtisses. Le bâtiment était constitué selon les dires du ninja d’un matériel très particulier qui se nommait le grès. Le forgeron se mit à toucher délicatement du bout des doigts pour ressentir ce matériau qu’il n’avait pas l’habitude d’utiliser. Les explications du jouvenceau était d’une précision parfaite et le fait de pouvoir conserver la chaleur pourrait permettre de créer un véritable fourreau pour une épée de feu. L’idée et le schéma de cette partie particulière venait de se loger dans un coin particulier de son cerveau.

Les deux ninjas arrivèrent enfin à la destination du quartier des forgerons. L’ensemble était différent de ceux du village de Seizan et le Kaji semblait déceler plusieurs choses qui trouvait étrange. Ils avaient semblerait une méthode qui différait par bien des affects. Le genin supputait qu’il pourrait maintenant se débrouiller seul, mais le forgeron qui n’était pas forcément adapter à la société ne pouvait s’empêcher de vouloir le dédommager:

« - Merci pour votre qualité de guide, vous êtes un genin bien aimable et serviable. Je vous en remercie grandement et j’insiste pour vous donner quelque chose. Je suis un expert en la création d’armes, pourrais-je potentiellement vous donner un léger guide pour choisir une bonne arme dans l’avenir? Maintenant que j’ai trouvé la boutique de mon fournisseur, je peux prendre un peu de temps pour t’expliquer les choses. »

Le forgeron était clairement maladroit et mal à l’aise, lui qui sortait que très peu de sa grotte. Et surtout il y avait quelque chose en ce jeune garçon qui lui faisait penser à sa jeune soeur. Un être candide qui avait la chance d’avoir une jeunesse. Passer un peu de temps avec cet adolescent permettait de passer un peu de temps avec l’esprit de sa soeur. Il comblait réellement ce manque avec cet être. Entre le rappel du froid avec la couleur particulière de ses cheveux rappelant la neige d’un hiver ardent.

Le fantôme de la réminiscence d’un passé qui s’incarnait dans cet être recouvert de neige à son sommet. Il était là recouvert d’un manteau de fumisterie, un manteau d’incompréhension et de douleur. Un éparse mélange étrange entre l’incompréhension d’une douleur, mais d’un bonheur de pouvoir côtoyer un être de cet âge-là. Il ne savait pas s’il pouvait accepter le don de sélection d’une arme à l’aide des conseils d’un grand forgeron. Un simple mouvement affectueux, celui d’un grand frère sur un adolescent qui faisait tellement écho à sa petite soeur. Les cheveux qui se retrouvaient ébouriffés par le mouvement horizontal de la main sèche et couverte de cicatrices. Il répondait d’un ton rassurant:

« - Je ne vois pas pourquoi il serait impossible d’accepter. Je ne vous offre rien que des mots et une expertise des plus avisées. L’art de choisir correctement les choses est une chose qui pourrait sauver votre vie à l’avenir. Pour le forgeron que vous m’indiquez, il est potentiellement un allié de taille, mais je crois que c’est potentiellement mon fournisseur, celui que mon vendeur à l’habitude d’échanger avec. Je ne m’occupe normalement pas des détails, c’est lui qui s’occupe de tout. Néanmoins, pour cette fois-ci je m’en occuperai moi-même. Allons commençons brièvement l’initiation. La boutique de mon associée semble être la plus utile pour ceci! »

Le forgeron se mit à se mouvoir lentement d’une nonchalance sans vergogne. Il prit le début de la file et il se dirigeait vers l’échoppe du forgeron, d’un simple mouvement lorsqu’il entra il saluait l’artisan. Puis, il s’approchait de plusieurs outils. Il attrapait une première lame d’une finesse incroyable, d’une flexibilité étonnante, mais d’une fragilité bien trop grande pour un certain style de combat. Il prit la parole pour expliquer plusieurs choses à ce genin :


« - Que dire pour commencer?! Je ne suis rien de plus qu’un artisan. Cette lame est d’un travail admirable, néanmoins elle ne correspondrait pas à n’importe quelle façon de combattre. Fine et flexible, elle serait très utile pour un jeune garçon qui mise sur la rapidité et la flexibilité de ses mouvements. Un peu comme les épines, elle pique pour se défendre. Néanmoins, dans un style plus brutal, elle ne serait pas forcément efficace et pourrait se briser trop facilement. Si on regarde cette autre épée, beaucoup plus épaisse et large, elle permettrait à son utilisateur de pouvoir combattre de manière brutale et pourrait couper le cuir de beaucoup d’armures. Cependant, elle est moins flexible et moins rapide. Ceux sont les deux styles d’escrimes les plus basiques. »


Il reprenait son souffle avant de continuer, mais dans le domaine de la protection:

« - Dans le domaine de la protection, il existe deux styles particuliers. Un se définit par des armures lourdes, elle permet de pouvoir se protéger, mais réduit grandement la vitesse et d’après votre silhouette je ne pense pas que ce soit le plus agréable. La seconde est beaucoup plus intéressante. Elle est plus légère et recouvre principalement vos parties vitales. Elle est plus légères sur les articulations et permet à votre corps de se mouvoir correctement. Ce modèle serait parfait pour vous! Avez-vous des questions?! »


Le forgeron attendait patiemment la réaction de l’adolescent, avant de pouvoir continuer et bientôt aller côtoyer le vendeur de ce magasin pour récupérer la marchandise qu’il est venu chercher.

L’échange avait été court, mais instructif enfin, le forgeron qui n’était pas forcément pédagogue de nature avait fait de son mieux afin de pouvoir lui en apprendre un maximum avec le minimum de phrases. Il n’était pas des plus loquaces, mais il avait réellement fait de son mieux. Il se dirigeait d’un pas léger en concluant la discussion, vers le vendeur, il avait simplement ajouté au jeune genin une légère phrase pour répondre à sa locution:


« - Ce serait un plaisir de pouvoir te revoir quand tu viendras sur Seizan! Viens dans mon atelier si tu as l’occasion et que tu cherches une bonne armure. En-tout-cas encore merci pour l’aide en tant que guide ! »


L’homme se mit à continuer sa route vers le marchand en question qui devait être le fournisseur qu’il recherchait. Il posait son regard sur lui et dit d’un ton amical :


« - Je sais que je ne vous ai jamais connu. Je suis venu par l’intermédiaire de Cross. Je suis le forgeron qui me sert de vos matériaux. Voilà le bon de commande ! »


Il tendait de sa main fine le papier avec ce qui était demandé et déjà payé au préalable. L’homme souriait d’un sourire qui semblait sincère même pour le forgeron. Il désignait plusieurs caisses proches de lui, et il lui fait signe de toutes les prendre. Il expliquait également qu’il y avait une charrette derrière l’échoppe, afin de pouvoir ramener l’ensemble des marchandises jusqu’à son village. Cela pouvait être un brin long surtout quand on était à pied. Il prit la route le plus rapidement possible et il loua un cheval pour conduire la charrette, car il n’était clairement pas capable de maintenir autant de temps en marchant. Et surtout cela permettait d’avancer un brin plus vite.