Sa quête miracle était accomplie : elle avait trouvée un guide pour le reste du village. Enfin, assez bizarre, du type qu'elle ne suivrait pas dans une allée encore que tout autour d'elle était littéralement en flammes, encore qu'elle n'était pas persuadée que le gaillard n'avait pas lui-même tout réduit en cendre. Parano ? Après sa rencontre avec le coq, autant être prudente avec les affaires de Sakyuu. Les villageois là bas étaient du type à communiquer avec des coups de poings sur des pauvres stands et elle n'aimait pas ça. Elle préférait plus sympathique, peut-être plus enclin à croire ce qu'on dit au lieu de simplement faire un "tsk" de grand boss avant de partir, mains dans les poches.

En fait, si ça ne tenait qu'a elle, elle irait juste au point de rendez-vous avec Seigi pour attendre ce dernier et commencer à rentrer. Jujou était pas un village aussi "vivant" que Sakyuu, mais le climat y était plus tolérable déjà. Le désert ne lui faisait pas du bien : il y faisait trop chaud, et les gens étaient rudes quand ça arrivait. Le soleil tapait sur la tête et bah, quand il tape trop longtemps, la tête devient toute chaude et le cerveau... bouille ? Ligne de pensée étrange. La jeune femme se secoua la tête et vint se mettre à l'ombre, observant le traitre soleil, perché tout en haut sur le soleil avec ses petits rayons fourbe. Puis elle rabaissa des yeux, en se rendant compte de son erreur. Sa tâche allait lui demander deux bons yeux.

Ce "guide" qu'elle avait eu, avec les cinq ryos par visite ? Elle soupçonnait qu'il lui avait pris plus de ryos que prévu. Ou alors elle avait été imprudente avant, mais elle en serait surprise, elle qui gardait son argent si jalousement conversé dans une de ses petites sacoches sur sa ceinture. Quoi qu'il en soit, il y en avait cinq de moins que prévu, après qu'elle ait payé le guide. Et elle ne savait pas si c'était le soleil qui l'irritait ou alors que sa fierté était blessée de s'être fait chourer (terme poli) l'argent, mais il lui arrivait en tête l'idée de reprendre ce qui lui revenait de droit. Quel ninja se fait soutirer de l'argent déjà ? Et puis, merde, il avait des années devant lui sans souci pour se récupérer cet argent, pourquoi est-ce qu'elle devrait laisser l'univers lui envoyer un petit emmerdeur de plus et ne rien faire ?

Je me prendrais juste un livret la prochaine fois

Bon, après, elle ne comptait rien faire de grave, qu'on soit rassuré. En fait, elle n'avait pas vraiment de plan en tête. Le coup de fureur en sang-chaud l'avait fait détalé vers les traces de son ancien acolyte, en cherchant là où elle l'avait trouvé, mais la possible impossibilité de sa mission lui picorait l'esprit. Aussi le regret et la honte qui vient avec l'idée de prendre de l'argent avec un gamin, présent en son esprit. Aussi l'idée qu'un shinobi comme le coq ne voit un enfant se faire interpeler par une ninja et intervienne pour rétablir la balance, aussi...

Bah, pourquoi est-ce que tout était compliqué comme ça déjà ? Pourquoi ne pas revenir en arrière et attendre que sa paie de 100 yens prochaine ne couvre amplement ses "frais" ? Elle pouvait se permettre de laisser le gamin gagner, non ? Il devait être en train de filer vers des coins les plus éloignés de la ville là, donc le retrouver aux quartiers résidentiels, si c'était une idée qui faisait du sens, ne lui paraissait pas si problématique et-

J'ai que 10 ryos, mais il les mérite amplement ! Allez, viens !

PETIT CON DETECTE.

Pardon, petit espiègle détecté. Elle le voyait avec quelques amis, réuni au coin d'une rue, sans aucun doute prêt à filer un mauvais coup. Tiens ? Un "il" ? L'affaire se corsait. Si c'était un criminel, pas sûr que ce soit sa juridiction, après tout. Imaginez un Sakyuujin qui va régler des problèmes à Jujou sans demander ! Scandaleux, non ? Le côté rationnel de sa personnalité lui quémandait de partir, mais sa fierté réclamait due vengeance. Et elle écouta cette dernière émotion, suivant sans hésiter les enfants alors qu'ils disparurent au coin de rue.

Elle anticipa une chasse compliquée au travers des rues, mais ce ne fut en rien : les enfants se trouvaient près d'un petit bâtiment dans une ruelle comme les autres, avec plusieurs personnes qui y faisaient la queue dedans. En guenilles pour la plupart, mais ils avaient des sourires sur leurs traits fatigués, et elle comprit vite pourquoi en voyant le bout de la queue, avec quelqu'un qui distribuait de la nourriture. Eiko ne prêta guère attention à l'identité du cuistot, mais vit les garçons s'aventurer vers lui, ryos à la main.

Ses ryos à la main.

Et là, c'était le dernier avertissement. L'idée qu'elle pourrait juste filer comme ça, tout prendre à un gamin devant une queue de nécessiteux qui tueraient pour une fraction de sa paye mensuelle, et repartir ensuite lui paraissait quasiment... comique dans son caractère horriblement assumé. Autant donner un coup de pied à un chiot en allant, non ? Et aussi pousser une des vieilles femmes dans la queue, ça irait avec le reste. Elle devait accepter, simplement, que son argent allait vers une bonne cause et repartir sereine.

Vas-y, laisse toi rouler dessus une nouvelle fois, imbécile. Ça fera toujours aussi mal la vingtième fois.

Motivée par sa sa fierté, Eiko soupira un petit instant, ajustant le col de sa veste rose ainsi que ses cheveux. Puis, elle soupira et s'avança, sourire mielleux au visage pour contenir sa colère, aussi bien envers les voleurs qu'envers elle-même pour ce qu'elle allait faire, en dépit de sa pleine connaissance de l'acte. Mais un observateur ne verrait rien d'unique : simplement une jeune fille qui coupe la queue, peut-être, mais ne fait rien de mal sinon s'approcher avec le plus poli des airs au visage.

Elle était douée avec ces expressions-là, remarquez.

Le destin marche bizarrement. C'était comme ça que les gens justifient les hasards et autres. Un jeune homme atteint d'une terrible maladie part à un village très loin, où il peut trouver un traitement approprié, puis revient chez lui... et tombe sur une jeune femme des années plus tard, qu'il avait pu côtoyée auparavant. Bon, ils étaient pas à Toge, mais la coincidence était quand même très fortiche, n'est-ce pas ? Si jamais une vieille femme avait utilisée sa boule de crystal pour prévenir Eiko de sa rencontre éventuelle avec lui, elle n' y aurait pas crue. N'y croyait pas, même en le voyant arriver vers elle, le sourire aux lèvres et le Eiko-Chan prompt, comme si jamais ils étaient encore à une de ces cliniques.

Bon par contre, Eiko se figea légèrement sur place avant de procéder, la bouche ouverte et les yeux grands comme des soucoupes. Heu-bé ? Expression élégante de confusion marginale devant l'apparition d'une figure de son passé. D'une que, pardon, mais elle ne voulait pas revoir comme ça au coin d'une rue, littéralement, alors que le... bah, le problème était là. Mal grandissant qui leur rongeait l'âme. La malédiction de voir sa propre énergie vitale se retourner contre soi et se propager sur tout le corps, comme un sabotage sur soi involontaire. La maladie à aucun échappatoire, plus redoutable que n'importe épée ou poison ennemie parce que... bah, on ne s'en sort pas. On accepte que l'on à, et on mène des plus vertes journées en sachant que la vie peut nous être enlevée à tout moment.

Du moins, c'était son avis à lui. Hein. Son commentaire sur Amateratsu-"sama" la fit tiquer, ramenant promptement Eiko à la réalité alors qu'elle le vit arriver. Elle hésita à le toucher, pour voir qu'il était pas réel. Et sa main se leva même, avant de se rabaisser. Tuséki ! Ça fait plaisir de te voir ! Elle ne savait pas trop comment l'accueillir. Il était une connaissance, mais que ça, quoi. Mais... bon, quand même, elle vint lui faire un câlin de salutations. Ah, Tuséki. Nom fameux qu'elle lui avait trouvé quand ils étaient plus jeunes. Lui aurait pu riposter avec un autre nom mais elle se doutait qu'un homme de son genre se réduise à ça.

Je suivrais Amateratsu, son ton était posé et détendu, mais avec appui certain sur le manque d'honorifique, presque comme un défi. Le jour où il descendra du ciel pour s'excuser de nous avoir flingués avec cette... enfin, ce problème, elle écarta des bras, paumes levées vers le ciel, et attendit quelques secondes, roulant lentement les yeux au ciel et haussant des épaules, regard posé sur Kiseki. Je reste athée qu'on dirait.

Elle ne comprendrait jamais les gens comme Kiseki. Frappé de plein fouet par la maladie, empoisonné en son être, il pensait encore à un grand plan divin quand ce dernier l'avait condamné. Et pour quoi ? Il pensait qu'Amateratsu, le grand pacha divin, allait lui donner un paradis car il avait été un bon petit chien-chien ? C'était simplement sa façon d'accepter, peut-être, mais pourquoi accepter quand il pouvait chercher un moyen de se sauver ? Autant se rouler en boule dans un petit fossé et tranquillement attendre, alors. Aidait pas qu'il décida de la gratifier d'un petit "toujours pas de traitement". Baffe immédiate ça. Mais elle se retenait : sa confrontation avec le coq avait été trop révélateur. Elle est censée être gentille, m'comprenez ?

Oh, j'en ai trouvé un ! Il est dans une montagne au loin ! Elle pointa du doigt, vers... bah, une montagne. Il est caché derrière des murs de pierres, avec ton tact, haha. claquement de langue, en dépit du sourire. Fallait s'habituer à lui, quelque part. Il mâchait pas trop des mots dans ses souvenirs.

Eiko joignit des mains, les liant ensemble. Hé bien, ça va bien ! Je suis ninja après tout ! Ils me voyaient alitée vers mes quinze ans, mais je dirais que je suis assez mobile là maintenant ! Je n'aurais pas pu aller ici à pied sinon ! chaque triomphe contre le problème était important.

Je vois que tu restes un bon samaritain ! C'est bien, le monde est trop cynique des fois, elle grimaça, en dépit de ses meilleurs intentions. J'ai croisé un coq déplaisant avec une crête- Eiko leva des deux mains, les dressant à quelques centimètres du haut de son crâne. Et ah là là, mais quel caractère de cochon ! Ce n'est pas croyable, ces gens comme ça ! Tu en vois beaucoup ici

Elle chercha du regard pour un banc. Désintérêt pour la philosophie divine de Tuséki, elle appréciait l'occasion de parloter !

Une somptueuse prêtresse, beuarghh. Il voulait bien dire, mais elle n'aimait pas comment il l'imaginait. Assise à genoux, priant l'être supérieur pour une grâce qui ne viendra jamais, à un problème insoluble pour le Divin ou alors délibérément causé par ce dernier. Peut-être qu'elle était sensible, mais bon, ils étaient dans la même galère et sa façon à lui de faire était frustrante. Au moins, il était... sympathique sur sa religion. Pas fleur de peau, et du genre à accepter que l'on ne croit pas en son dieu. M'enfin, restait à voir si ce n'était pas sa façade. Impossible que ce soit quelqu'un d'aussi gentil qu'il le paraisse. Et s'il l'était, alors c'était pas étonnant que le monde parte en morceaux. Non mais, y avait des véreux et des mercenaires avec quatre fois l'espérance de vie. Pas qu'elle soit totalement sûre, hein, mécanisme de sûreté.

Tout le monde veut quelque chose, tout le monde veut avoir un avantage sur l'un. Se cacher des autres était obligatoire, mais deviner leurs intentions aussi, afin de ne pas succomber à leurs maléfices. Eiko se gardait réservée et discrète par pure intérêt égoïste, mais aussi pour mieux observer les gens et voir des petits indices. Un seul petit fil de trop dans la tapisserie, qu'elle pouvait tirer pour tout faire s'écrouler de beau sur le tapis. Voir le trou habilement caché en dessous, tout ça tout ça. C'était un réflexe de survie, pour éviter de se faire manipulée bêtement en tentant de manipuler de son côté.

Quel était son plan ? Que convoitait t-il ? Mais qu'est-ce qui pouvait bien se cacher derrière ses tendres mots, comme un sinistre requin à seulement quelques centimètres de la surface, aileron intimidant sur le point d'émerger ? Oh, c'était..... c'était du tact. Il lu demandait ce qu'était bien le tact, suggérant que ça se mange, comme de la bête cuisine du coin. Il déconnait, hein ? Oui, c'était ça, il devait la traîner par le nez. Hé bien non, ça serait lui ! Lui qui serait confondu. Non mais oh, c'était qu'elle le considérait comme un "proche". Un proche avec un côté sombre probable, mais elle le connaissait depuis l'enfance et ça impactait un peu son jugement à elle, sans qu'elle ne se retienne si jamais il venait à se moquer. Fallait juste trouver comment riposter.

Elle lâcha un rire poli, posant la main devant la bouche de façon distinguée. Hi hi hi ! Le tact, c'est de dire la vérité mais poliment ! Je te ferais des cours à prix réduit, ça me ferait mal de charger un si précieux ami !

Tuséki, c'était un vrai copain. Le nom lui avait été donné y'a dix ans ou plus, quand elle était encore enfant : elle cherchait un jeu de mot facile, et... et il n y avait pas plus grandes origines que ça. C'était juste quelque chose de marrant pour elle, et ça avait l'air affectueux. Les autres élèves s'appelaient "tête de cul", par exemple, ça ressort moins bien en conversation polie plus tard. Mais ils n'étaient pas belliqueux, comprenez. C'était simplement des enfants, un peu condamnés à mourir, et leur humour était un peu imprévisible en conséquence. Mais il était si gentil que c'était dur de lui donner un nom plus salace, donc elle l'avait gardé en tête. Oh, et lui ? Il devait en avoir un ou pas, mais c'était soit super honnête soit un peu "chiant", gentillet. Mec sympa, quoi. Enfin, Tuséki.

Ah, le coq. Le voilà qui réagissait ! Eiko se contenta d'hausser des épaules, un air neutre au visage. Oui, un rustre avec une crête. Je l'ai rencontré en quémandant un coin d'ombre et il a été... peu diplomatique. Je suis cependant partie, car il en vaut pas bien de jouer le jeu de ce pauvre homme. Puisse sa rage trouver saint réceptacle.

Elle serait morte d'ici là. Enfin, morte, non. Elle aura surtout trouvé un moyen de vivre et de surpasser son problème. Pas vrai ?

La ninja leva l'index, air moralisateur au visage. Il est facile de s'énerver contre le monde avec un problème comme le nôtre. Mais pourtant, personne n'est responsable de cette condition ! J'ai vu ça comme une opportunité de tester ma capacité à me contrôler. C'étai tout pour lui plaire, ça. Bien sûr que le monde avait placé ce problème en eux, et bien sûr que des mecs comme le coq passaient leurs vies minables à pas se soucier que leur propre chakra ne viennent les tuer. Mais elle voulait caresser ce chat là dans les sens du poil.

Tiens, Tuséki, tu as croisés les copains de là bas ? On s'est un peu tous éparpillés, c'est dommage je touve.

L'évolution de "Tuséki" en messie parfait et véritable, désuet ou magnanime devant l'adversité et fermement convaincu que son mal était simplement quelque chose avec lequel vivre n'était pas surprenant pour Eiko, mais ça restait un peu... irritant de le voir parler de ne pas faire de prix réduits pour d'hypothétiques leçons, même si c'était que blagounette. C'était comme s'il la provoquait avec sa perfection, petite âme doucereuse dans un monde aussi vaste que cruel, qui réussissait quand même à trouver de la lumière
dans ses plus sombres recoins. C'était à ça qu'elle aurait pu ressembler, victime éternelle des cieux, et ça lui déplaisait fortement. Mais il était... comme ça depuis le début en fait. Un météore pourrait tomber sur Sakyuu qu'il se dépêcherait de remercier Amateratsu pour son cadeau, parce que la pierre cosmique devait recéler de trésors variés, n'est-ce pas ?

Après, elle était contente de le voir parler du coq, comme quoi, c'était que le gaillard avait sa réputation. Elle gloussa poliment en réponse, avant de l'écouter suggérer des cours de self... keuwa ? ah, de self-control. C'était qu'il en avait beaucoup ! Elle n'aimait pas penser que tout ça c'était vrai. Il devait y avoir quelqu'un d'énervé en dessous, qui rageait contre sa condition, comme elle. Si ce n'était pas le cas, c'était qu'il y avait du sacré lavage de cerveau là bas, du genre sacrément violent. Mais c'était ça quand on pense qu'on vit sur Terre par grande autorisation divine: on est éduqués pour que la mort soit un retour glorieux, pas, bah, la mort. Et la pilule passe facilement quand on demande à un fidèle de faire quelque chose.

Oh, c'est une façon cynique de voir la chose vous me direz ? Oui, beaucoup. Mais elle n'aimait pas ses histoires de culte. Et l'appartenance de "Tuséki" à ce dernier, ça l'emmerdait. Un religieux comme lui, c'est trop souple, trop "parfait", trop sympathique, il n'y a pas la qualité humaine du mec qui s'énerve ou qui jure ou qui boit. Au moins, lui, tu le vois venir. Un religieux, ça te dit de mourir avec le même ton que pour te dire qu'il fait des super cookies. Et ça devient pire quand ça apprend que t'es athée, même si lui au moins n'était pas gêné d'extérieur. C'était déjà ça.

Hé bien, et si toi tu me faisais à prix réduit alors ? Voilà des cours que j'aimerais voir de près !

Elle rit, puis se tut à la mention de la guidance d'Amateratsu, roulant un peu des yeux et haussant les épaules. Il n'avait pas vu de visage familier depuis un bail hein ? Du moins, qui soit pas du coin ? Pas étonnant. La plupart des "patients" s'étaient installés à Jujou en pensant pouvoir y recevoir meilleure fin qu'ailleurs. Meilleure fin, pas d'espoir de survie ou de cure, juste une meilleure fin. Bordel de merde.

Boarf, pas vraiment. J'ai un po...un ami qui est ici, on va sans doute faire une mission ensemble, ça sera marrant. Elle réfléchit toutefois, pensant à des noms communs: qui donc d'autre était... ah, oui.

Tomoko est morte, je l'ai appris y a deux semaines. Tu sais ce qui lui à donné le coup de grâce, elle grimaça. J'ai appris qu'Hiruko avait décédé y a quelques mois auparavant en allant voir, toujours le même truc.

Les deux étaient plus jeunes qu'elle... vraiment imprévisible, cette maladie, ça serait elle demain, lui aujourd'hui. Égide mortelle.

Dommage pour eux, hein ?