La démarche de l’inconnu se faisait lente et silencieuse. Au travers de passages étroits et rocailleux, il était enfin parvenu à retourner devant son antre. L’homme encapuchonné, vêtu d’une longue tunique était précautionneux. Adossé à la roche, il lança des regards à divers endroits. Il ne semblait pas être suivi. Levant sa main difficilement face à lui, son corps tituba et se fracassa contre la paroi de grès à sa droite. L’étranger reprit son souffle et sa force afin de se rétablir dans une posture lui permettant de poser de nouveau un pied devant l’autre. Sa paume sur la roche, il concentra ses dernières forces afin d’ouvrir le passage qui lui faisait face. Il pénétra dans la grotte, laissant son épaule droite glisser le long des rochers afin de le soutenir.

Dans la pénombre de ce long couloir, seule la lueur améthyste de ces pupilles était visible. Le corps de l’inconnu se plia en deux, la douleur était dispatché sur  la totalité du corps créant par la même occasion quelques spasmes. Se redressant d’un coup, le capuchon de sa tunique tomba vers l’arrière accompagné de sa longue chevelure brune. D’un léger sursaut de nerfs, l’etranger se mit à avancer rapidement pour gagner un maximum de terrain.


Désormais, devant lui se dressaient des escaliers et une porte au bout. L’architecture avait changé et la grotte semblait abriter une véritable demeure souterraine. Difficilement, l’homme parvint à une salle et se jeta sur son lit. Sa respiration était excessive et saccadée, la température du corps de l’inconnu était très haute. Rapidement ses vêtements s’imbibèrent de sa transpiration. Sa vision commença à se troubler. La fièvre que subissait l’étranger le faisait totalement péter un cable. Des paroles ici et là, comme s’il discutait avec une autre entitée alors qu’il était seul dans cette pièce sous terre. Des cris, des hallucinations, des changements de décor, l’homme épuisé perdit connaissance, laissant un corps inerte sur son lit. Le mouvement de sa poitrine dû à sa respiration diminuaient de plus en plus, jusqu’à ne plus rien percevoir du tout. Qu’est-ce qui avait pu toucher l’homme ? Etait-il mort ?




Chair découpée, l’animal perdit d’un geste précis et net sa tête qui se mit à rouler sur quelques mètres, rejoignant les cadavres de ces congénères. Au sol, les pas du tueur baignaient dans la mare de sang des Yokai. Il était seul, entouré d’une meute de Yokai défendant leur territoire. Hélas, aucune créature ne lui résistait. Une pile d’une quinzaine de Nekomata gisaient au sol, libérant leur hémoglobine prêt à sécher au soleil. L’assassin sans scrupule, cherche quelque chose, et après plusieurs minutes à être resté sur le lieu, l’homme repart, sourire aux lèvres… Il était temps de démontrer au monde ce qu'était la véritable puissance. Avant de quitter les lieux, l’inconnu perçoit et ressent quelque chose. Cela ne présageait rien de bon… Mais en voyant les yeux de l’homme briller au soleil, cela semblait plutôt jouissif… Continuant son chemin pour retourner de là où il venait, l’étranger fit un signe en direction de deux autres personnes, qui le rejoignait. Il n'était pas seul en réalité...

Que se passait-il dans l’ombre sur Onogoro ? Une nouvelle menace ?