En pleine forme pour sa nouvelle mission, Akari est fin prêt à agir. Il s’agit bien évidemment d’une mission simple, tout ce qu’il y a de plus classique et que els anciens rechignent à faire. Patrouiller de nuit dans le désert, si de jour c’est déjà ennuyeux, autant dire que de nuit ça l’est encore plus, entre le froid mordant qui contraste avec la chaleur éreintante de la journée. A cause de cette différence, l’équipe s’emploie à avoir suffisamment de matériel pour tenir face aux froids extrême et même un peu de surplus pour le au cas où.
Le départ se fait depuis le village lui-même. L’objectif est simplement de vérifier qu’aucune activité suspecte ne se déroule dans le coin. En somme une mission de renseignement plus que sécurité.

Mais il peut arriver parfois que l’équipe vienne en aide à des inconnus qui n’ont pas su se repérer dans le désert à cause de la nuit qui peut parfois s’avérer sombre. Certains se guident avec les étoiles, mais tous ne sont pas aussi compétent ou débrouillard pour pouvoir se permettre cela.
Ainsi Akari quitte le village en compagnie de trois autre personnes ; Un groupe de quatre ninja. Il ne connaît pas vraiment les autres et qu’importe, il compte bien rester dans son coin et exécuter les ordres du chef de groupe.

A l’aide pas de rapide il parcourt aisément le désert. Vif et léger, tel est sa doctrine pour un meilleur déplacement sur de longues distances. Bien évidemment ça ne marche que pour des petits groupes, tout un régiment de ninja ne pourrait pas aller aussi vite. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, le groupe d’Akari semble aller au même rythme que lui. Chose qui le rassure, car quand on est celui qui est désigné pour ouvrir la voie on ne peut se soucier de regarder en arrière pour savoir si le groupe suit comme il faut. Une heure passe puis une deuxième. Rien ne semble visible sur les grandes dune du désert dans on pourrait jurer qu’avec le reflet de Lune de la glace se forme sur le sable.

Mais voici qu’au milieu de la troisième heures, une lumière se fait visible au loin. Avec elle se tient plusieurs silhouettes. Soucieux de la chose, Akari se stoppe et signal le mouvement à son chef de groupe. La réponse se fait rapide et il est décidé de s’y rendre. Simplement Akari doit rester en arrière. A priori il ne s’agit que de simples marchands. Marchands qui ont eu la peur de leur vie par ailleurs, car ils prenaient les ninja pour des bandits.
Plus serein désormais les marchands et ninjas se séparent en bon termes. Le groupe continue jusqu’à atteindre un tout petit point d’eau dans le désert que les marchands ont pu indiquer aux ninjas. Posant un camp de fortune en ce lieu, Akari obtient le premier tour de garde. Une chose dont il n’est pas ravi, mais dont il se contentera. Pour l’y aider il invoque Kagami afin d’être certaine de ne rien manquer.

Choisissant d’élargir un peu le périmètre, il laisse Kagami avec son groupe tout en s’éloignant un peu de l’oasis pour voir s’il ne perçoit pas quelque de plus que simplement du sable.
Et c’est là qu’il tombe sur une nouvelle silhouette ; Solitaire et sans lumière telle une âme errante dans le désert. Akari décide de s’en approcher. La silhouette avec l’aide de la Lune se révèle assez rapidement être une femme. Une femme allongée dans le sol et qui semble bien incapable d’agir. Mais la prudence est de mise, et Akari décide de déployer un clone plutôt que de s’en aller directement sur place. Il a bien retenue la leçon, sa naïveté le conduit souvent dans d’énorme problème, ainsi autant faire preuve de prudence pour qu’il n’y ait pas de problème. Une vision un peu simpliste de sa part, mais après tout on ne peut pas vraiment lutter contre sa propre naïveté.
Le clone arrive assez rapidement vers la femme. Redressant cette dernière pour la faire s’asseoir, les fesses sur le sable et le dos contre son bras.

-Mademoiselle veuillez-vous réveiller. Vous allez-bien ?


Dit-il en la secouant très légèrement. Au cas où une blessure qu’il n’aurait pas remarqué soit présente.

Face à la jeune femme égarée dans le désert, le jeune homme ne sait guère trop comment réagir. Il faut dire que pour lui c’est une première. Il n’a jamais eu à devoir sauver quelqu’un. Et les seules personnes qu’il ait pu trouver dans un pareil lieu sont soit des brigands soit des marchands qui sont loin d’être perdu.
Dans le cas des brigands, la procédure est simple, il faut neutraliser puis s’ils ne sont pas morts s’en aller les amener à la cellule la plus proche. Dans le cas des marchands et bien vérifier que tout se passe bien pour eux sans même devoir vérifier les marchandises car cela se fait à la douane. Même si dans le cadre de mission il est possible d’être amené à devoir fouiller les marchandises. Mais alors pour ce qui est personnes égarée, il sait qu’il doit commencer par vérifier l’état de santé de la jeune demoiselle.

-Je suis navré mademoiselle, mais comment vous sentez-vous ?

Une question plus qu’idiote peut-on se dire, car d’un simple regard on peut la sentir faible. Se tenant certainement avec peine sur un bras tandis que l’autre lui sert comme à masquer son visage. Quoi qu’il en soit, si elle est capable de répondre de manière claire, c’est que son cas n’est pas si grave. C’est donc là une question pour déterminer si la personne est apte ou non à identifier ses problèmes. Dans le cas inverse où la personne présente des difficultés à parler, il suffit alors d’investiguer un peu plus en examinant.

-Je vais devoir vous examiner.

Qu’elle réponde ou non son état montre clairement que c’est une obligation de sa part de devoir faire cela. Il n’est pas un médecin et ne maitrise aucune technique de soin. Néanmoins comme tout bon ninja, il est capable d’appliquer les bases de sa formation. Les premiers secours semblent parfois ridicules selon l’urgence de la situation, mais il s’avère que plus nombreux sont les gens à maitriser cela, moins nombreuses sont les morts et les blessures graves qui s’infectent.
Sans la toucher pour l’heure, car dans la position où elle se trouve il peut déjà observer une partie de son anatomie. Le jeune homme comprend aisément que le principale facteur des maux de la jeune femme, du moins à son avis, une forte déshydratation. Et pour cela le remède est simple, il suffit de fournir de l’eau tiède à le jeune dame et qu’elle consomme cette dernière de manière mesurée.

-Si vous le permettez j’aimerais vous fournir de l’eau.

Akari tend alors sa gourde dans laquelle ne se trouve que de l’eau. Ni fraiche ni chaude, l’eau fera du bien à l’organisme de la dame.

-Ne buvez pas trop vite, il faut laisser votre gorge s’habituer à être hydraté de nouveau.

Attendant qu’elle finisse de boire à sa convenance, Akari vient vers elle une nouvelle fois.

-Maintenant si vous le permettez je vais me présenter avant de vos posez quelques questions.

Une mise en confiance avant l’interrogatoire. Il ne cherche pas à déceler la moindre malveillance, mais simplement à comprendre. Et le garçon sait qu’il doit se montrer patient et ne pas poser trop de questions pour ne qu’elle se sente assailli.

-Je suis un membre des autorités de Sakyuu. Je me nomme Akari et vous comment vous nommez-vous ?

La détresse de la victime qui lui fait face ne peut qu’attrister Akari. Lui qui est souvent si capable d’empathie à son plus grand malheur, parvient sans mal à se mettre à sa place. Non pas qu’il ait pu perdre la mémoire auparavant, mais se retrouver isoler dans le désert n’est pas une première pour lui. Ainsi un choc ou le désert semble avoir eu raison de la mémoire de la femme. Une chose qui n’est pas très grave pour l’heure, la mémoire finira par lui revenir, sauf s’il s’agit d’un traumatisme comme celui qu’Akari a vécu.

-Ce n’est pas grave, on verra plus tard si vous vous en souvenez.

Dit le garçon avec un sourire qui n’est même pas forcé. La femme alors montre un bandeau. Elle évoque le fait qu’elle doit rencontrer un fabriquant de pantin.
A n’en point en douter, elle fait partie des autorités du village de Sakyuu, mais étrangement il ne la connait pas. Enfin bon, Akari se dit, nul ne peut connaitre l’ensemble des gens du village.

-Humm je vois, je dois dire que je suis surpris que vous soyez au service du village, qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’on vous laisse comme ceci. Quoi qu’il en soit ne vous en faites pas je connais quelques marionnettistes qui vont peut-être pouvoir vous aider. Bon même si en vérité je n’en connais que trois. Mais j’ai envie de dire que c’est toujours ça.

Elle lui demande alors la direction, une direction qu’il va s’empresser de lui donner.
Puis voyant qu’elle essaie de se lever il se dit qu’elle y parviendra. Mais voici que comme à bout de force, cette dernière vient à chuter. Retournant sur le sable avec la main qui s’y enfonce. L’observant un instant regardant tout autour. Elle vient à évoquer une mauvaise chute.
Puis il vient à saisir le bras de la dame et à le faire s’appuyer sur ses épaules.

-Je ne suis pas très grand pour l’instant, mais je peux vous aider à marcher si vous le souhaitez. Et puis nous n’allons pas rester là geler. J’ai des camarades qui sont non loin. On devrait se rendre au point de rendez-vous, il y a un médecin dans le groupe. Sans doute que cela nous sera utile pour vérifier votre état de santé. Pour ce qui est de la direction.

Il pointe le désert au loin avec son bras libre, puis un autre zone toujours dans le désert qui s’étend jusqu’à l’horizon.

-Ici c’est Sakyuu, mon groupe se trouve là. Une fois qu’on aura rejoint mon groupe on pourra vous ramener au village pour mieux vous traiter. Du moins si cela vous convient ?


Le garçon comprend qu’il doit tout de même lui demander si cela lui convient, car on ne sait jamais ce que la femme peut penser de tout ceci. Une fois sa demande faite, il décide de la soulever pour le mettre debout en n’hésitant pas à prendre de son poids si elle le désire.  Puis il décide d’avancer avec la dame qui s’appuyé sur ses épaules. A n’en point douter que cela risque d’être long. Mais il décide de s'arrêter quelques pas après alors qu'une idée lui vient en tête.

Plus sereine et moins en état de stress ou de panique voire d’interrogation. La femme n’est pas encore saine et calmée, mais on peut dire que les premiers mots d’Akari semblent fonctionner dans un sens bien qu’il ne saisit pas vraiment comment cela a pu arriver. Une chose est certaine le garçon sait pertinemment que son chef d’équipe sera bien plus qualifié que lui du fait de son expérience pour ce genre de situation. Mais le fait qu’il y est un bandeau n’est pas non plus un bon signe. Car cela sous-entend qu’elle dispose d’un minimum de compétence. Or la question se pose, qu’est-ce qui a pu mettre cette jeune dame dans cet état-là ?

Reportant cette question a plus tard, il observe la dame un peu plus en détail avant d’appliquer son idée. Invoquant son tigre et ami, Kagami, il demande à ce dernier de bien vouloir laisser la dame grimper sur son dos pour que le duo puisse progresser plus vite dans le désert. Car la rencontre avec un ver n’est pas impossible et il vaut mieux s’enfuir dans ce genre de situation. Sans attendre la dame grimpe sur le dos du kami et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le duo se retrouve au point de rendez-vous. Là sur place, après quelques minutes d’attente le reste du groupe d’Akari pointe le bout de son nez. Ils ne sont pas nombreux, trois au total, un sensoriel, un chef d’équipe et surtout un ninja médecin. Aucun d’eux n’apprécie Akari, mais ils ont l’honnêteté de le complimenter en une courte phrase pour avoir trouvé la dame. Puis le groupe s’en va au camp de fortune le temps d’une nuit.

Mais malgré se manque de gentillesse à son égard, Akari est informé par le médecin de ce qu’l en est pour les blessures de la dame. Une sorte de récompense pour ne rien devoir au garçon certainement. Sur ces mots et malgré un manque de sommeil flagrant c’est à Akari que revient la garde de la demoiselle. Une drôle de décision qui s’explique par la volonté des autres ninja de pourrir la vie du jeune homme. Bien évidement ils sont loin de vouloir souhaiter sa mort, mais aucun n’aime vraiment le jeune homme. Ils ne sont qu’une poignée au village à ne pas penser de la sorte.
Se rendant auprès de la dame qui dort dans une tente. Il l’observe un moment avant de se surprendre avec sa timidité.

C’est alors qu’elle se réveille, son visage semble moins tiraillé par la douleur ou la fatigue. Les yeux ouvert elle regarde Akari et lui donne quelques mots. Une question pour être plus exacte, la réponse à cette dernière ne se fait pas attendre.

-Un marionnette qui protège autrui ? De sa propre volonté je ne pense pas à moins qu’il s’agisse là d’une nouvelle sorte de yokai. En revanche, des marionnettes qui ont comme rôle la protection il y en a bon nombre. On peut en trouver qui ne s’oriente que vers l’attaque, d’autres, vers la défense ou même le support et encore d’autres qui sont un mélange de deux voir trois des rôles que je viens de donner. Mais un mélange amène souvent à des baisses de performances dans un domaine bien que cela permet de parer à plus d’éventualités. Enfin, je m’égare navré. Je pense qu’une marionnette conçue pour défendre quelqu’un selon la volonté de son utilisateur est possible oui. Après tout on fait de même avec des technique de Taijutsu ou de Ninjutsu et dans bien d’autres domaines aussi.

Peut-être que son propos est trop long pour ce qu’il souhaite dire, mais c’est un moyen comme un autre de détendre la dame.

-Vous n’avez toujours pas de souvenirs supplémentaires ?

Demande Akari, alors que Kagami se trouve à l'extérieur afin de monter la garde.

La dame évoque non sans une certaine difficulté le fait qu’elle puisse avoir des hypothèses. Des hypothèses à propos de son histoire, sans nul doute. Mais Akari ne sait pas si c’est à lui de l’aider à creuser la chose ou bien s’il doit en parler à son supérieur. Bien évidement la logique veut que l’option du supérieur ne soit pas une option. Mais l’idée d’aller réveiller ce dernier n’est pas vraiment une chose qui l’enchante. D’une part car ce dernier n’aime guère sa personne et d’autre part car ce n’est pas dit que la femme s’ouvre autant avec lui qu’avec Akari. Ainsi le jeune ninja choisit pour l’heure le silence sur tout ceci, ce qui n’est pas une trahison en soit, mais plus une méthode alternative pour faire le point sur cette affaire.

-Des hypothèses ? Vous pensez à quoi ? Je dois dire que moi-même j’ai pu en avoir, mais je suis certain que vos idées seront nous éclairer sur tout ceci.

Peut-être se montre -t-il un peu trop appliquer dans ses paroles, mais il faut dire que sa curiosité a pris le pas sur sa mission ou sa raison. Et que dans ces conditions il ne souhaite que connaitre le fin de toute cette histoire. D’autant que cela va dans le sens d’aider la demoiselle ce qui n’est pas pour lui déplaire.
La femme tourne alors son visage de l’autre côté. Et le jeune homme se demande s’il a pu faire quelque chose de mal pour cela se produise. Il en vient même à s’en vouloir sans pour autant connaitre la raison de cet agissement. Peut-être a-t-il trop le cœur sur la main, même si certain diraient simplement qu’il est trop fragile. Et même qu’il devrait renoncer à sa vocation de ninja. Il est vrai que la profession de moine n’est pas plus mal non plus, même si en soit cela voudrait dire qu’il perdrait de vue ses rares amis.

Et c’est là une chose à laquelle ne peut se résigner. Et tandis qu’il pense à ceci, la femme vient à s’agiter et à tourner son visage dans tous les sens comme si elle est à la recherche de quelque chose. Ne pouvant l’aider ne sachant pas ce qu’elle souhaite, il se contente d’attendre et de la laisser s’exprimer d’elle-même si elle le souhaite. Puis dans sa plus grande surprise, la femme se mit à l’agripper en lui hurlant dessus qu’elle veut sa sacoche.
Akari peut très bien comprendre qu’elle la veuille après tout c’est son bien et son seul lien avec ce qui s’est passé avant, enfin ça et sa tenue. Souriant comme essayer de la détendre, le jeune homme pointe du doigt une zone sans dire un mot. Son doigt ne manque pas de désigne run homme qui rentre dans la tente. Le médecin du groupe pour être plus précis. Et il est alors question d’un poison. Une chose à laquelle ne s’attendait pas Akari.

Restant calme malgré l’évocation de ceci, il éprouve quelques inquiétudes au vu de sa situation.


-Je ne doute pas que cela soit du poison, mais peut-être qu’il n’est pas à elle. Peut-être c’est même là l’objet de sa mission. Je pense qu’on peut au moins lui rendre sa sacoche. Qu’on garde le poison c’est une chose avant de le confier aux autorités compétentes, mais la sacoche ne représente aucun mal. Il se doute que la femme veut surtout cette fiole, mais il tente tout de même d’apaiser l’atmosphère.

Une fois encore l’équipe qui accompagne Akari n’est pas tendre. Il faut dire que depuis l’académie, Akari se traine une sale réputation dans sa promotion et celles qui suivent. C’est dire que les générations de ninjas suivantes auront vent de la médiocrité d’Akari, même si pour l’heure en dehors d’être parfois lent en mission, il n’a connu aucun échec. Autant dire que ces résultats sont minables mais présent à l’inverse de certains ninja qui ne savent pas se montrer constant et qui affichent des défaites cuisantes. Même si dans la promotion d’Akari il n’y a pas encore eu de morts à sa connaissance. Une chose qui ne saurait tarder au vu du climat et du métiers que tous exercent.

Puis dans sa froideur extrême, l’homme évoque la présence d’une marionnette dans un parchemin que contient la sacoche. Il n’y a en effet que des éléments offensifs. Mais Akari ne jette pas pour autant l’éponge. Car il est connu pour sa grande naïveté, une chose que tous connaissent de sa personne et ils ont tous pu profiter de cela.

-Quand bien même il y a des armes, et que des armes ! Je pense qu’on peut lui faire confiance, après tout on a une unité de marionnettistes au village et on a trouvé un bandeau de chez nous sur elle. Autant dire qu’elle doit faire partie de notre village. Et puis seule dans son état elle ne peut rien faire face à nous quatre.

La fin est un peu dure avec la dame, mais réaliste. Car le mal du désert bien que réduit par l’intervention des ninjas restent encore présent chez elle, et il faudra certainement plusieurs semaines pour qu’elle puisse s’en remettre. Du moins c’est ce que se dit le jeune homme, bien qu’il n’ait pas de connaissances particulière à cet égard si ce n’est sa propre expérience dans le désert ainsi que le retour des marchands et autres individus.

La femme enchaine alors dans le sens inverse de ce qu’elle voulait et de ce que dit Akari. Pour autant Akari ne le vit pas comme une trahison, après tout dans son état elle est déboussolée et en plus de quoi elle est encore libre jusqu’à preuve du contraire de changer d’avis. Elle parle alors de débris de marionnettes. Un fait plus qu’étrange qui vient faire tomber le bouclier de la jeune dame.
Une chose à laquelle Akari ne s’attendait pas le moins du monde. Il ne sait pas comment réagir si bien qu’il se montre plus qu’audacieux, maladroit et surtout imprudent. Il décide de se rapprocher d’elle en lui posant une couverture sur ses jambes jusqu’à ses genoux et en posant sa main sur le dos de la dame. En manquant presque de la prendre dans ses bras.

N’étant plus que deux dans la tente, la femme reprend alors on se qualifiant presque de problèmes. Du moins c’est ainsi que le jeune homme perçoit la chose.

-Je pense que nous pouvons faire la lumière sur tout ceci plus tard. En attendant je pense que l’on doit vous ramener au village pour déterminer votre état de santé exact. On tout ce qu’il faut chez nous. Et vous n’êtes en rien un problème ne vous faites pas. Nous sommes là pour ça. Sur ce je vais vous laisser si vous le souhaitez, il vous faut vous reposer.

Le saisissant par ses vêtements une nouvelle fois. On pouvait croire que c’était une manie que la femme aime accomplir sur autrui ou du moins sur Akari. Au point que la réflexion interne chez le garçon vienne à se confondre entre les nombreuses idées qu’il peut avoir pour ne finalement ne plus être néant. Quoi qu’il en soit il recentre son attention sur la demoiselle. Il faut dire que le garçon pour rappel, n’a jamais eu à traiter une personne en pleure et surtout dans des circonstances assez spéciales. Une jeune femme qui traine dans le désert, en y repensant le garçon vient à s’imaginer de nombreux scénarios. Certains sont horrifiants et inquiétants tandis que d’autres sont plus chaleureux. Mais la réalité du monde est sans nul doute pire que les rêves et pensées de chacun.

Le sortant de ses songes une fois encore, la jeune femme lui pose alors une question à laquelle il ne savait pas vraiment quoi répondre. Pourquoi lui en voulait-il ? Cela était peut-être la faute de sa mère ? Ou bien de sa sœur ? Après tout le culte du carbonisme n’aime les gens comme Akari. Ou bien alors cela peut-être à cause de l’histoire avec son frère, le parricide.

-Je dois avouer que je ne sais pas vraiment comment répondre à cette question. Peut-être qu’il m’en veut lui et les autres bien évidemment à cause de mes performances en mission, il faut dire que je ne suis pas le meilleur dans mon domaine.

Répond-il à la dame qu’il ne manque pas de serrer dans ses bras pour la réconforter. Puis elle vient à se calmer un tant soit peu avant d’oser dire quelques mots malgré ses tremblements encore présents bien que discrets. De ses mots Akari comprend qu’elle parle d’une autre personne. Ainsi elle aurait quelques souvenirs qui lui reviendraient. Mais dans ses propos la femme se ravise. Ne voulant pas la contrarier d’autant plus, Akari se contente de la soulever pour le remettre dans sa couche.

-Si vous le souhaitez je peux rester avec vous ça ne me dérange en aucun cas.

Akari est tout de même assez gêné par sa proposition. Mais il préfère la gêne au fait que la femme se sente mal, d’autant qu’au final, s’il n’est pas à l’intérieur il est devant la tente. Alors autant se trouver en compagnie de quelqu’un se dit-il. Bien que la situation soit assez particulière.


-Je dois avouer que je me suis peut-être montré un peu trop avenant. Mais à ma plus grande honte je dois avouer que je ne sais comment agir dans ce genre de circonstance. Peut-être pourriez-vous me parler un peu plus de ce que vous savez. De vos souvenirs à moins que vous n’ayez autre chose en tête et dans ce cas-là je serais également heureux d’en discuter avec vous.

Sur le lit la femme se confie au jeune homme. Bien évidemment tout ce qu’elle dit reste encore assez évasif, mais au moins cela permet à la femme de réfléchir d’autant plus à ce qui a pu lui arriver. Et il espère, sans doute vainement, que cela permette à la dame de recouvrir la mémoire. Mais de bien nouveau ne sort de ses mots. Chose qui s’avère assez regrettable. Elle parle encore une fois d’une autre personne, sans doute une personne de sa patrouille sinon il n’y aurait aucun raison pour elle de se retrouver dans un lieu aussi solitaire et que cela soit de jour comme de nuit.
Puis elle demande à en savoir un peu plus sur la marionnette. Une chose normal au vu de sa situation, mais Akari espère qu’elle comprendra sa réponse.

-Malheureusement j’aimerais pouvoir vous aider à ce sujet. Mais mes camarades ont été clairs et même eux n’ont pas vraiment le droit d’ouvrir le parchemin comme cela. Cela sera la mission d’experts en parchemin et sceau. Donc je suis navré, mais je ne peux accéder à votre requête, quand bien même je le souhaiterais. Mais une fois les doutes sur votre personne levé, je suis presque sûr, non je suis même certain qu’ils vous rendront vos affaires.

Face à ses mots assez difficiles à entendre, du moins pour la dame le pense le garçon. Il espère tout de même qu’elle peut comprendre que même ses faits et gestes à lui sont tout autant entravé. Le futur est encore incertain, mais il faut déjà passer la nuit pour le connaitre. C’est pourquoi le jeune homme va tenter de la convaincre de s’en aller se coucher.

-Je pense que vous devriez vous reposer. Ne vous en faite pas je serais là, juste à côté. Sur ce point je vous laisse vous reposer.

C’est ainsi qu’Akari commence à se retourner pour quitter la tente. Il sait que le froid l’attend à l’extérieur, mais il préfère cela à la chaleur de la journée. Car étrangement et alors que le garçon est né dans le désert il supporte mieux les températures froides que chaudes. Peut-être un blocage mental avec sa famille ou le culte qu’ils vénèrent. Quoi qu’il en soit, il espère que la femme se portera mieux à l’avenir au sein du ville dans lequel le garçon l’amène. Bien que tout laisse penser qu’elle en fasse partie et qu’ainsi quelqu’un là-bas pourra l’aider à se souvenir de tout ou au moins à comprendre la raison de sa présence dans le désert.

Avant de partir une laisse donc une phrase à la dame.

-Je vous souhaite bien vous reposer.

Puis ce fut le temps du retour, le jeune homme raccompagnait en compagnie de son équipe la jeune demoiselle. Là elle pourrait être traité comme il se doit ne serait-ce pour palier à sa déshydratation. La route s’annonce longue et ce n’est pas à lui d’être auprès de la dame. Après tout se dit-il ce n’est peut-être pas si mal. Car s’il s’avère que c’est une ennemie comme ne le pense pas le ninja. Le lien quia pu se former ou du moins commencer à se former ne pourra être qu’une entrave pour la suite des opérations. Ainsi il se doit de simplement marcher un peu plus loin devant elle. Son rôle est simple se prendre les pièges s’il y en a, même si l’ordre exacte est de trouver les pièges qu’il peut y avoir.

Malgré une route longue est quelque peu fatigante pour Akari. Chose qui ne pourrait même pas imaginer pour la dame ayant une perte de mémoire. L’un des gardes à l’embouchure qui mènent au village saisit le groupe. Il connait la femme et donne même son nom. Une chose à laquelle pas même Akari l’un des plus optimistes de son groupe ne pouvait s’y attendre. Au moins c’est là une bonne nouvelle car cela confirme son appartenance au village. D’autant que ce garde évoque aussi le fait de son escouade. Ainsi elle n’était pas seule dans le désert.

Ce n’est donc pas une désertion, mais alors cela sous-entend qu’il y a d’autres gens à trouver se dit le garçon. Des gens qu’ils n’ont pas croisé et que la dame n’a pas croisé plus. Un mystère qui s’obscurci d’autant plus malgré le fait que la lumière fut faite sur certaines choses. Et malgré une phrase amicale du groupe du garde, la troupe finit par poursuivre sa route pour l’amener jusqu’à un établissement spécialisé.
Toutefois le garde avait bien mentionné un frère qui serait sorti avec elle pour s’entrainer au sujet d’une marionnette. Un choix plus qu’étrange vu qu’il y avait des terrains d’entrainement dans l’enceintes des quartiers militaires. Autant dire que tout ça et bien trop complexe pour qu’Akari puisse le gérer convenablement.

Adressant une dernière salutation à la dame. Il sait qu’il la reverra, du moins si le garde à l’entrée disait la vérité. Car elle était une marionnettiste au sien des forces du village et donc ils pourraient de nouveau se croiser lors d’une mission. Sur cette note positive il quittait donc l’hôpital en direction d’un bâtiment administratif pour faire son rapport. Car oui la paperasse n’attend guère autrui, elle est constamment en mouvement. Lors du rapport son chef d’équipe ne manque pas de salir sa réputation, une nouvelle tâche dans son dossier, mais une de plus ou de moins n’y changera plus rien, ses futures promotions s’annoncent compliquée.