Shiro était un poissard niveau arme. Il avait dû faire un voyage jusqu'à seizan tout ça pour se faire forger un nouveau katana parce qu'il avait brisé le sien lors d'un entraînement. Maladresse de sa part ou simplement une mauvaise utilisation ? Le fait est que plus il brisait ses armes, moins il en avait. Le problème du katana étant résolu, il décida de s'attaquer à son stock de kunaï qui s'épuisait de jour en jour.

Il soupira avant de décider de se rendre chez son fournisseur habituel, Isuku Shojo. Il ouvrit la porte de la boutique et salua le forgeron.







Le forgeron souffla du nez et saisit sa tête d'une main, prenant un air dépité.



Shiro grimaça. C'était rare que les caravanes se fassent attaquées, mais quand ça arrivait, ça paralysait tout le village.



Shiro fit quelques pas en direction du forgeron et le fixa du regard. Ce dernier leva les yeux au ciel avant de répondre à la question du chunin.



Shiro grimaça et mit la main sur la garde de son katana.



Le forgeron plissa des yeux et croisa ses bras.



Shiro tourna les talons et saisit la poignée de la porte d'entrée.



Shiro exécuta les indications du vieux forgeron et arriva devant une petite boutique. La façade, faite en bois, était éclairée par le soleil qui tapait encore très fort en ce début d'après-midi. Le chunin hésita quelque temps, c'était la boutique d'une carboniste, en y repensant bien correctement c'était déjà la deuxième carboniste qui le fournissait en arme, c'était … étrange. Est ce qu'il devait vraiment franchir cette porte ?

Les tintements d'un marteau foulant une enclume le sortirent de sa réflexion. Il avança d'un pas décidé et pénétra dans l'antre de la forgeronne.

Sa présence fut annoncée par le grelottement d'une petite cloche qui se trouvait en haut de la porte d'entrée. Le chunin regardait tout autour de lui. Il y avait des bacs remplis d'armes de jets, des racks d'armes avec des lance et diverses épées de toutes genre posés dessus. Il vit même des étagères comportant des prothèses. Il n'était pas rare d'en croiser à Sakyuu, mais son forgeron actuel n'était pas capable d'en faire. Ça montrait bien que sa concurrente était beaucoup plus polyvalente que ce dernier.

Il vit une femme arrivé devant lui. Elle se présenta comme étant Kyoumi, sûrement la propriétaire de cette boutique. Shiro hocha la tête, puis il se montra du doigt.



Shiro s'approcha d'une caisse pour en regarder son contenu.



Shiro regarda le mur de prothèses.



Même si c'était une carboniste, ça ne m'empêchait pas d'avoir du talent il fallait le reconnaître.

Sakyuu était spécialisé dans la fabrication de prothèses, il n’était donc pas rare d'en croiser dans le village, mais le truc, c'est qu’elles étaient vendues par des gens spécialisés. La plupart du temps par des marionnettistes. C’est pourquoi, voir des prothèses dans une forge était original et appréciable, bien que tenue par une carboniste. Shiro regarda le bout de papier où était affiché le prix d’une prothèse de jambe. Le chunnin avait un ami qui portait une fausse jambe suite à un accident, il se disait qu’il aurait bien aimé tomber sur votre boutique avant de faire son achat.

La forgeronne l’invita à la suivre en lui répondant qu’effectivement, contrairement aux autres forgerons, elle avait bien des kunaï. Elle attrapa les armes grâce à des fils de chakra et les installa sur le comptoir. Shiro plissa les yeux. Elle était forgeronne, fabricatrice de prothèse et en plus marionnettiste ? Cette femme avait donc plusieurs cordes à son arc !

Ces fameux kunaï étaient fait en carbone et était censé être plus lourd que ceux qu’utilisait en général le chunnin. Le chunnin en prit un avec sa main droite et le porta plus proche de son œil. Il était de bonne facture, le fait d’être en carbone ne changeait rien à vue d’œil. Les deux arêtes vives du kunaï était dessinés de manière régulière et sans défauts. Le frère de Shiro lui avait expliqué que c’était une des composantes importantes si on voulait que l’arme pénètre et tranche la chair comme il faut. On ne voyait aucunes micro fissures ou autre anomalie qui pourrait nous prévenir d’un risque quelconque de cassure. Aucun piège de la part de la carboniste, c’était plutôt bien. Shiro n’était pas parano, juste prudent connaissant sa relation avec le culte. Il fit sauter le kunaï dans sa main et le reposa délicatement sur le comptoir.



Shiro posa quelques pièces sur le comptoir avant de mettre les kunaï dans ses différentes poches.



Se fournir chez une carboniste ! On aura tout vu… Shiro sortit de la boutique et ferma la porte derrière lui. Espérons que la pénurie se termine assez rapidement.