# La joueuse de biwa et le kappa ivre [ft. Ojin] Sam 28 Mai - 23:14
La joueuse de biwa et le kappa ivre
Avec Ojin ─ Quartier Marchand ─ Kanatsuki 805
Avec Ojin ─ Quartier Marchand ─ Kanatsuki 805
Isolé du reste du quartier marchand, l’établissement du Kappa Ivre se trouvait dans une galerie directement creusée dans la montagne. Les ruelles alentours étaient particulièrement calmes, la sérénité des lieux n’étant dérangée que par de rares clients rentrant chez eux dans un état d’ébriété conséquente. Une légère brume se dégageait des quelques ouvertures, mélange de la fumée des clients et de la condensation provoquée par la chaleur intérieure et les températures hivernales extérieures. Au sein de la taverne, la fumée se faisait plus opaque, plongeant la clientèle dans un voile d’anonymat malgré les nombreuses lanternes éclairant les lieux.
Habituellement agitée, la salle principale se contraignait à un silence complet depuis quelques minutes face à l’arrivée d’une musicienne masquée. Arborant de nombreux tatouages énigmatiques découverts par une tenue légère, la jeune femme démontrait sa maitrise du biwa face à un public attentif et conquis. Nobuya ne détournait pas son regard de son verre de saké tenu entre ses doigts. Le vieil homme ne possédait aucun don ni aucune passion particulière pour l’art de la musique, mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une profonde mélancolie à l’écoute de ces notes. La mélodie qui remplissait les cœurs de l’audience n’était pas une composition originale, il l’avait déjà entendu à plusieurs reprises dans un autre temps. Une époque où les musiciens du monde entier venaient jusqu’à Kyojinyama no Kuni pour avoir l’opportunité de se représenter devant le clan Watari durant des banquets et festivals opulents.
Un bruit soudain de verre cognant le comptoir sans se briser vint alors troubler l’harmonie de l’établissement. Alors que certains regards se tournèrent vers la source de cette perturbation, le responsable, un jeune homme ivre entouré de ses amis, ne semblait pas réaliser la gêne qu’il provoquait.
« Elle est bien mignonne la petite, dit-il alors d’une voix portante à ses amis qui ne semblaient pas plus conscients que lui par le dérangement qu’ils infligeaient au reste de la salle.
— Tu crois qu’elle viendra boire avec nous quand elle aura fini ? »
Alors que les regards posés sur eux se multipliaient, Nobuya avait déjà quitté sa place. Attrapant la nuque des deux jeunes indisciplinés, il plaqua leur visage contre la roche servant de comptoir. Usant seulement de la force nécessaire pour les maintenir dans cette posture désagréable pour éviter d’ajouter à la distraction, il lança un regard froid et autoritaire aux deux autres hommes les accompagnant pour les dissuader d’intervenir. Il approcha alors sa tête des deux captifs pour murmurer à leurs oreilles :
« Si vous ne vous calmez pas maintenant, je vous envoie dessaouler au sommet du pic des bourrasques »
Relâchant alors sa prise, il retourna à sa place, espérant grandement ne pas avoir à la quitter de si tôt. L’émotion provoquée la musique avait laissé place à une colère froide.
Habituellement agitée, la salle principale se contraignait à un silence complet depuis quelques minutes face à l’arrivée d’une musicienne masquée. Arborant de nombreux tatouages énigmatiques découverts par une tenue légère, la jeune femme démontrait sa maitrise du biwa face à un public attentif et conquis. Nobuya ne détournait pas son regard de son verre de saké tenu entre ses doigts. Le vieil homme ne possédait aucun don ni aucune passion particulière pour l’art de la musique, mais il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une profonde mélancolie à l’écoute de ces notes. La mélodie qui remplissait les cœurs de l’audience n’était pas une composition originale, il l’avait déjà entendu à plusieurs reprises dans un autre temps. Une époque où les musiciens du monde entier venaient jusqu’à Kyojinyama no Kuni pour avoir l’opportunité de se représenter devant le clan Watari durant des banquets et festivals opulents.
Un bruit soudain de verre cognant le comptoir sans se briser vint alors troubler l’harmonie de l’établissement. Alors que certains regards se tournèrent vers la source de cette perturbation, le responsable, un jeune homme ivre entouré de ses amis, ne semblait pas réaliser la gêne qu’il provoquait.
« Elle est bien mignonne la petite, dit-il alors d’une voix portante à ses amis qui ne semblaient pas plus conscients que lui par le dérangement qu’ils infligeaient au reste de la salle.
— Tu crois qu’elle viendra boire avec nous quand elle aura fini ? »
Alors que les regards posés sur eux se multipliaient, Nobuya avait déjà quitté sa place. Attrapant la nuque des deux jeunes indisciplinés, il plaqua leur visage contre la roche servant de comptoir. Usant seulement de la force nécessaire pour les maintenir dans cette posture désagréable pour éviter d’ajouter à la distraction, il lança un regard froid et autoritaire aux deux autres hommes les accompagnant pour les dissuader d’intervenir. Il approcha alors sa tête des deux captifs pour murmurer à leurs oreilles :
« Si vous ne vous calmez pas maintenant, je vous envoie dessaouler au sommet du pic des bourrasques »
Relâchant alors sa prise, il retourna à sa place, espérant grandement ne pas avoir à la quitter de si tôt. L’émotion provoquée la musique avait laissé place à une colère froide.
CEYLAN
# Re: La joueuse de biwa et le kappa ivre [ft. Ojin] Dim 29 Mai - 0:41
La joueuse de biwa et le kappa ivre
Watari Nobuya & Tenma Ojin
Une taverne. Comment se faire une place dans un endroit si bruyant et plus enfumé encore que les yourtes du clan Tenma ? En buvant. Boire et regarder, surtout les femmes, voilà ce qui animait la soirée du borgne. Kimono noir au pantalon et haori flanqués de sigles dont il tenait les clés de la compréhension, Ojin avait laissé son katana reposer contre sa chaise alors qu’il s’était tourné pour observer la joueuse de biwa.
Si elle avait choisi de masquer son visage, son corps lui était libre d’être observé au vu de la tenue révélatrice dont il était couvert. Fumant sur son kiseru, Ojin s’imprégna de l’ambiance et du son de la mélodie, notant pour lui-même qu’il pourrait l’interpréter prochainement, lui aussi maniant le biwa à ses heures perdues. Un bon moyen d’attirer les femmes. Enfin, de ce qu’il avait pu voir.
“ … “
Se perdant peu à peu dans les méandres de sa pensée, il en fut néanmoins vite tiré lorsqu’une légère agitation se manifesta derrière son épaule. Tournant légèrement la tête -du côté de son œil valide- Ojin fronça les sourcils pour s’enquérir de la situation. De simples poivrots remis à leur place par un type de trois fois leurs âges. Un type qu’il connaissait à vrai dire, puisque membre du clan Watari. Un des plus grands clans de la ville, avec le sien. Un clan surveillé de près.
Reportant son regard vers la scène, il s’étonna de voir le vieillard se placer à côté de lui. N’aurait-il donc pas remarqué que sa place était attenante à la sienne ? Forcément, puisqu’il se tenait de son côté gauche.
“ Ne leur en voulez pas… “
Il exhala une volute de fumée par les narines.
“ Quand on s’habille comme ça, il faut bien s’attendre à faire bouillir les hormones des jeunes. “
Dit-il en espérant intérieurement qu’il ne s’agissait pas d’une Watari, ce qui aurait pu expliquer la réaction de l’ancien plus tôt. A vrai dire, si une femme du clan Tenma avait à être désignée de cette manière, Ojin réagirait tout aussi virulemment. Pour ce qui était des autres… aucune importance.
“ Qu’est-ce qui vous amène ici ? “
Demanda t-il finalement en hélant un serveur du bras, histoire de se refaire son stock d’alcool.
“ Pour nous deux, tant qu’à faire. “
Autant honorer les anciens.
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