# Kobayashi Ume [Terminée] Sam 28 Mai - 14:05
KOBAYASHI UME
"A voice that won't reach anyone tries to run through the darkness"
i. Information
► Nom : Kobayashi (par adoption)
► Prénom : Ume
► Taille : 1m 65
► Poids : 54 kg
► Age : 20 ans
► Affinité Primaire : Raiton
►Caste : Samouraï
► Grade Militaire Souhaité : Genin
► Village Souhaité : Toge
► Religion : Edénisme
► Grade Religieux Souhaité : (si c'est possible) Les 100 Fleurs de Sakura, dû à sa grande implication dans le culte. Elle a toujours défendu au mieux ses valeurs, la nature. Rechignant à la tâche dès qu’il s’agit de chasse aux Yokai, elle tient tête en tâchant d’être conciliante et fait connaître sa désapprobation.
► Particularité : Cicatrice d’un passé oublié sur sa tempe, cachée par des cheveux qu’elle coiffe toujours d’une frange en fonction. Qu’est ce qu’elle la déteste cette cicatrice, la voir dans un miroir ou la toucher du bout des doigts fait monter en elle une rage qui contraste avec sa douceur, elle est la cause de tous ses questionnements. Les liens rouges avec lesquels elle noue ses mèches de devant elle les garde toujours avec elle, comme un souvenir d’une vie qu’elle n’a jamais connue. Mais personne ne s’y attarde, ils s’arrêtent tous à ses yeux, peu communs, d’un bleu glacé approchant du gris, à y regarder de plus près ils reflètent plusieurs couleurs, comme un arc-en-ciel. Ils ont quelque chose de mystique, un autre secret de sa naissance inconnue,et pourtant elle en fait une arme unique, reflet d’une pureté qu’on a pas envie de contrarier.
► Source de l'avatar : Kamisato Ayaka (Genshin Impact)
ii. Que recherches-tu ?
A cette enfant qui n’a jamais été personne. A cette fille qui n’a toujours eu pour origine qu’un prénom brodé sur un mouchoir. Depuis peu, alors même que cette idée avait arrêté de germer dans son cerveau depuis longtemps, elle veut comprendre d’où elle vient. Elle veut savoir comment elle a pu se retrouver toute seule, toute petite fille, dans les montagnes cruelles de Seizan. Pourquoi est-ce qu’on n’est jamais venu la chercher ? Elle a quelques pistes, d’une lettre qu’on lui avait cachée. La vérité c’est qu’une famille, elle en a une vraie, une sœur, des parents, qu’elle veut connaître. Elle veut rencontrer ces gens qui sont censés lui faire vraiment confiance et à qui elle peut accorder toute la sienne.
Au-delà de ça, dans son esprit à jamais, il y a toujours eu cette volonté de se démarquer dans un domaine pour prouver à la Terre entière qu’elle avait sa place là, alors même qu’elle n’était pas sûre d’en avoir réellement une qui l’attendait. L’envie de construire quelque chose, de durable, qui fera de la petite sans famille une personne à part entière.
Au-delà de ça, dans son esprit à jamais, il y a toujours eu cette volonté de se démarquer dans un domaine pour prouver à la Terre entière qu’elle avait sa place là, alors même qu’elle n’était pas sûre d’en avoir réellement une qui l’attendait. L’envie de construire quelque chose, de durable, qui fera de la petite sans famille une personne à part entière.
iii. Histoire
Les paupières se relèvent alors que sa tête lui lance une affreuse douleur. Réminiscences du passé, ou simple cauchemar, elle frissonne, le froid d’une montagne l'assaille, la faim lui colle au ventre. Au loin, très loin, les rires d’une famille, son rire à elle aussi avant qu’elle n’entende l’écho de ses cris appeler “Papa ! Maman !”. Une fois sa vue totalement rétablie, elle ne remarque aucune montagne aux alentours, même pas une colline, elle est à l’intérieur, posée sur un futon et un feu brûle près d’elle. Pourquoi avait- elle si froid alors ? Sa tête était encore embrouillée, elle ne savait ni où elle était, ni ce qu’elle faisait là. Elle n’avait aucun souvenir. Un visage apparut au-dessus d’elle, la mine inquiète d’un homme qui semblait ne pas avoir bien dormi ces derniers temps. Est-ce que c’était lui le fameux papa ?
Et là c’était comme si il lui parlait une autre langue, elle était incapable de lui répondre. Sa bouche s’ouvrait mais rien ne sortait et sa tête lui faisait encore mal. Paniquant, elle porta une main sur sa tempe et déjà elle sentait là le stigmate d’une chute. En face l’autre semblait compréhensif, il se mit alors à lui raconter comment il l’avait trouvé, seule et abandonnée dans les monts glacés. Elle avait dû tomber, qu’il lui a dit, parce qu’elle était évanouie, la neige parsemée de quelques gouttes de sang, et une grosse plaie au front. Il ne savait pas combien de temps elle était restée là comme ça, ni combien de temps ça faisait qu’elle errait dans la montagne. Il avait juste trouvé un prénom brodé sur le joli mouchoir qu’il avait trouvé sur elle. Ume. Il tendit le bout de tissu à la petite, espérant que ça puisse raviver quelques souvenirs. Mais la vue de la carpe entourée d’un dragon ne lui dit rien. C’était peut être trop tôt, elle ne s’était pas encore remise de sa chute. Kobayashi Hitoshi, samouraï de Toge, pensait ne rester que quelques semaines auprès d’elle, avant que sa permission ne se termine et qu’il soit contraint de retourner chez lui, seul. L’espoir de la voir recouvrer ses souvenirs et sa famille s’évanouit au fil des jours, d’autant que la jeune Ume se mure dans le silence. Finalement, il la ramène au pays avec lui, trop peiné à l’idée de la laisser une nouvelle fois. La petite quittait les montagnes pour gagner les forêts en sa compagnie. Dans sa main, elle serrait toujours fermement le mouchoir qui la ramenait à un passé à jamais oublié quand dans la nuit les rires et les cris hantaient ses rêves.
Elle construisait doucement sa vie auprès du samouraï dans le village militaire, lui avait abandonné l’idée qu’elle retrouverait un jour ses souvenirs et avait commencé des démarches pour l’accueillir dans sa famille officiellement. Mais il hésitait toujours, il n’arrivait jamais à savoir ce qui se passait dans la tête de la petite et surtout il ne voulait pas l’arracher à la possible vie qu’elle pourrait avoir. Voyant bien qu’on se demandait ce que cette petite faisait là, au village, c’était évident qu’il avait peur de ce qu’on pourrait en penser et de l’accueil final qu’on ferait à Ume. Il était possible qu’elle ne se plaise jamais à Toge, qu’elle n’y trouve jamais sa place, loin des montagnes qui l’avaient sûrement vu naître. Pourtant, la petite, même muette, s’y amusait. Elle attendait simplement qu’on fasse un pas vers elle. Hitoshi ne pouvait tout de même pas résister à sa petite bouille qui, sans dire un mot, lui faisait comprendre qu’elle voulait en apprendre plus, sur tout. Les questions d’honneur, le devoir qu’il poursuivait, les arts du sabre, la religion. De son index elle indiquait ce dont elle voulait qu’il lui parle, et dès que, de sa petite taille d’enfant, elle le regardait avec ses grands yeux il savait qu’elle se sentait perdue. Ils avaient appris à communiquer sans parler tout naturellement. Et puis il y a eu ce jour. Le jour où son rire a résonné pour la première fois entre les murs de cette maison de Toge. Il était doux et caressait les oreilles dans une chaleur infinie. Et ses premiers mots hésitants, de la voix enfantine et pourtant très calme de la petite confirma l’envie d’Hitoshi de l’accueillir réellement et lui offrir sa famille.
Elle avait gardé l’habitude de ne pas beaucoup parler. Elle avait cultivé l’art d’être précise dans ses mots. Elle avait toujours continué à poser des questions et à avoir envie d’en savoir plus. On lui a fait étudier le Bushido, et dans sa nouvelle famille, par ce père adoptif, la demoiselle apprenait l’art de manier la lame. Mais les questions ne s’arrêtaient jamais et ses zones d’ombre s’étendaient toujours. Ume savait bien qu’il y avait certaines questions auxquelles personne ne pourrait jamais répondre. Ça la mettait en rage, ça la déchirait de tristesse, et ce même si on la traitait parfaitement bien. Tous les matins, elle avait pris l’habitude de respirer un grand coup, les ongles enfoncés dans la paume de ses mains, avant de se lever, pour faire taire toutes ces mauvaises pensées et pouvoir retrouver son brin de douceur. Il lui fallait absolument quelque chose pour canaliser cette explosion négative qui menaçait toujours de sortir. Et ça lui faisait peur, à s’en sentir oppressée.
Le père adoptif et sa fausse fille avaient conclu à un pacte, ils ne se cacheraient rien. Une façon honnête de communiquer pour garantir l’harmonie à la maison. C’était donc tout naturellement que la jeune fille lui confiait ses pensées négatives non sans en ressentir une grande honte. Pour toute réponse, il lui conseilla de se concentrer sur la spiritualité. Il n’était pas question que ses pensées viennent ternir son avenir, qu’elles assombrissent son sens de l’honneur et du devoir et qu’elle se développe en tant que guerrière pas tout à fait saine dans sa tête. Alors très tôt elle se pencha vers la religion. Expier ces idées qu’elle trouvait honteuse, se construire en tant que bonne personne. HItoshi déjà édéniste, il y introduit Ume très tôt pour l’aider. Elle était séduite par cette déité abandonnée de tous, refusée au panthéon des autres, comme si elle n’y avait pas sa place. Elle n’avait pas besoin des autres, elle a créé son propre Paradis. Elle s’en sentait proche de cette divinité, comme une sorte de cocon chaleureux qui pourrait la protéger quoi qu'il arrive. C’était sa porte de sortie, la seule façon qu’elle pourrait trouver pour s’apaiser, enfin. Ça lui permettait de se concentrer sur ce qui était important. Ses petits drames ne l’étaient pas alors que la protection des persécutés si, comme la justice l’était. Elle était de plus en plus déterminée à faire émerger de cette Terre un monde de justice, d’égalité et de tolérance, sous le regard attendri d’un père, qui sans en être vraiment un, était fier d’avoir pu partager ses idéaux.
Les yeux fermés, les mains jointes, les bouches closes, un père et sa fille d’adoption prient en silence avant que le plus vieux ne parte en mission. C’était leur rituel, à chaque fois qu’ils seraient séparés pendant longtemps par le devoir. Ils y allaient ensemble, comme un adieu éphémère. Ce qu’Hitoshi ne savait pas, c’était qu’une fois qu’il était parti, Ume venait tous les jours pour attendre son retour. Elle essayait de se rendre utile sous la protection de Konomuhana. Elle y étudiait religieusement, pensant peut-être que ça pouvait être une façon d’aider son père adoptif alors même qu’il était loin d’elle. La jeune fille y croyait dur comme fer. Et elle revenait vite, encore, donner quelques offrandes quand en rentrant à la maison il était là. Qu’elle la remerciait cette divinité qu’elle aimait tant, qu’elle lui promettait de son temps et de son énergie en retour. Personne ne pouvait se douter d’à quel point elle se sentait à sa place, Ume, dans ce culte. Les premières lueurs du printemps faisaient revivre son visage comme la nature qui renaît. Sous les nuances de couleur de la fête son sourire contemple la beauté de la nature.
L’année de ses 16 ans, il lui offrit un sabre, fabriqué juste pour elle, l’un des plus beaux cadeaux qu’on pouvait lui faire. Un de ceux qu’elle était gênée d’accepter. Il avait cette légèreté dans sa lame, cette douceur dans le limage, et pourtant il n’avait aucun doute sur le fait que son tranchant serait redoutable. C’était sûr, elle lui ressemblait, on avait pensé à elle en la faisant. celle qui avait toujours cru qu’on avait jamais en tête son visage. Dès qu’elle avait commencé à s’en saisir, elle avait trouvé sa posture, une étrange élégance dans le portée de l’arme. On ne penserait pas voir une guerrière. Personne ne l’a jamais pensé d’ailleurs. Ils étaient nombreux ceux à croire qu’elle était trop délicate pour ça, sans penser à ce qui pouvait bien se passer au fond de son cœur. Ces rires qui sortaient des diverses bouches quand d’un “non” ferme -mais respectueusement ferme attention, elle s’affirmait. Et ces yeux ronds qui la voyaient s’élancer comme en dansant sur un ennemi l’instant d’après. On la sous-estimait, elle le savait mais ne pouvait rien faire pour cela. L’Académie avait déjà été difficile pour Ume, montrer qu’elle existait, qu’elle y avait sa place, qu’il fallait aller au-delà des apparences. Mais ça ne l’arrêtait pas, la difficulté il fallait passer outre, elle voulait devenir un samouraï d’exception. Personne n’avait une place d’acquise à la naissance, il fallait s’en saisir par soi-même, par la force de son travail, de sa volonté, de ses valeurs. C’est ce qu’il fallait, d’après elle, pour devenir quelqu’un.
Puis enfin, Ume prenait des responsabilités dans sa famille d’adoption. Une lourde blessure qui demande à Hitoshi beaucoup de repos, et voilà la jeune femme qui s’invente à la fois adjoint et infirmière. Elle prit soin de lui pour rendre la pareille à un homme qui l’avait sauvé dans son enfance. Elle s’arrangeait pour le ménager et à ses fins s’occupaient de ses affaires personnelles et professionnelles, malgré les grandes réticences du blessé. Dans la grande maison, elle avait enfin accès à ce qui lui était jusque-là interdit, le bureau d’Hitoshi. Y pénétrer c’était comme faire une bêtise, l’impression qu’on ne devrait pas franchir le pas de la porte alors même qu’on y est obligé. Le cœur battant et les mains hésitantes à fouiller dans les tiroirs pour trouver des papiers qu’on lui avait demandés. Des informations sur son emplacement pas assez précises pour qu’elle puisse les trouver du premier coup, elle avait été obligée de tout retourner. Une désorganisation qu’elle devrait arranger. Enfin ses yeux se posent sur ce qu’elle n’aurait jamais dû voir. Une enveloppe qui paraissait innocente l’attirait alors. L’idée que ça puisse être une lettre pleine de mots doux la faisait glousser. Est-ce qu’elle devrait ou pas ?
D’une délicatesse sans pareille, il ne faudrait pas qu’il le remarque, elle l’ouvrit et découvrit une lettre en morceau. Fronçant les sourcils, Ume tenta de les remettre dans l’ordre pour découvrir le message. Elle avait l’air de dater, papier qui avait pris l’humidité et encre qui avait partiellement tenu, sur certains passages elle distinguait son nom d’écrit. La curiosité redoubla, le jeu du puzzle s'accéléra et enfin elle avait reconstitué le texte. Les larmes montèrent à ses yeux au fil de la lecture. Elle était pour elle cette lettre, c’était la porte d’entrée à tous les mystères qui l’entouraient. C’était sa famille. C’était ses parents. C’était ce qu’elle avait toujours secrètement cherché, une sorte de signe. On lui apprenait qu’elle venait de Seizan, qu’elle avait une jumelle, qu’on avait cherché à la retrouver. C’est alors que tout le poids de cette trahison l’assaillit. Hitoshi avait cherché à lui cacher l’existence de cette lettre, ses origines. Combien de temps est-ce que ça faisait qu’il l’avait eu ? Pourquoi son premier réflexe avait été de déchirer le papier et de le lui cacher ? Depuis toujours elle avait pensé pouvoir lui faire confiance, ils avaient un pacte après tout. Mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus. La jeune femme n’avait même pas la force d’aller demander quelconque information. Il pourrait lui mentir, lui cacher la vérité comme il savait apparemment bien le faire. Elle rangea la lettre et le bureau avant de sortir, plus tard elle reviendrait, elle la reconstituerait une fois de plus. En revenant vers son père adoptif blessé, elle annonça qu’elle n’avait rien trouvé - s’il pouvait lui cacher des choses pourquoi pas elle ? Et lui il l’avait senti, à sa façon de parler, à son regard fuyant qui n’avait plus du tout envie de chercher son approbation, que quelque chose était arrivé. Que quelque chose s’était brisé. Mais il n’avait rien dit. Elle n’avait rien dit non plus. Les pensées envahissantes l’assaillaient de nouveau, une colère ciblée, une tristesse désespérante. Elles menaçaient d’exploser, de sortir au grand jour et de tout emporter sur son passage. Ce jour-là, la seule façon de les faire taire a été d’écraser son poing contre le miroir de sa chambre. Témoin silencieux et dommage collatéral de la douceur qui s’était effacée quelques secondes.
“Ume ? C’est ça ? Surtout ne bouge pas trop”
Et là c’était comme si il lui parlait une autre langue, elle était incapable de lui répondre. Sa bouche s’ouvrait mais rien ne sortait et sa tête lui faisait encore mal. Paniquant, elle porta une main sur sa tempe et déjà elle sentait là le stigmate d’une chute. En face l’autre semblait compréhensif, il se mit alors à lui raconter comment il l’avait trouvé, seule et abandonnée dans les monts glacés. Elle avait dû tomber, qu’il lui a dit, parce qu’elle était évanouie, la neige parsemée de quelques gouttes de sang, et une grosse plaie au front. Il ne savait pas combien de temps elle était restée là comme ça, ni combien de temps ça faisait qu’elle errait dans la montagne. Il avait juste trouvé un prénom brodé sur le joli mouchoir qu’il avait trouvé sur elle. Ume. Il tendit le bout de tissu à la petite, espérant que ça puisse raviver quelques souvenirs. Mais la vue de la carpe entourée d’un dragon ne lui dit rien. C’était peut être trop tôt, elle ne s’était pas encore remise de sa chute. Kobayashi Hitoshi, samouraï de Toge, pensait ne rester que quelques semaines auprès d’elle, avant que sa permission ne se termine et qu’il soit contraint de retourner chez lui, seul. L’espoir de la voir recouvrer ses souvenirs et sa famille s’évanouit au fil des jours, d’autant que la jeune Ume se mure dans le silence. Finalement, il la ramène au pays avec lui, trop peiné à l’idée de la laisser une nouvelle fois. La petite quittait les montagnes pour gagner les forêts en sa compagnie. Dans sa main, elle serrait toujours fermement le mouchoir qui la ramenait à un passé à jamais oublié quand dans la nuit les rires et les cris hantaient ses rêves.
Elle construisait doucement sa vie auprès du samouraï dans le village militaire, lui avait abandonné l’idée qu’elle retrouverait un jour ses souvenirs et avait commencé des démarches pour l’accueillir dans sa famille officiellement. Mais il hésitait toujours, il n’arrivait jamais à savoir ce qui se passait dans la tête de la petite et surtout il ne voulait pas l’arracher à la possible vie qu’elle pourrait avoir. Voyant bien qu’on se demandait ce que cette petite faisait là, au village, c’était évident qu’il avait peur de ce qu’on pourrait en penser et de l’accueil final qu’on ferait à Ume. Il était possible qu’elle ne se plaise jamais à Toge, qu’elle n’y trouve jamais sa place, loin des montagnes qui l’avaient sûrement vu naître. Pourtant, la petite, même muette, s’y amusait. Elle attendait simplement qu’on fasse un pas vers elle. Hitoshi ne pouvait tout de même pas résister à sa petite bouille qui, sans dire un mot, lui faisait comprendre qu’elle voulait en apprendre plus, sur tout. Les questions d’honneur, le devoir qu’il poursuivait, les arts du sabre, la religion. De son index elle indiquait ce dont elle voulait qu’il lui parle, et dès que, de sa petite taille d’enfant, elle le regardait avec ses grands yeux il savait qu’elle se sentait perdue. Ils avaient appris à communiquer sans parler tout naturellement. Et puis il y a eu ce jour. Le jour où son rire a résonné pour la première fois entre les murs de cette maison de Toge. Il était doux et caressait les oreilles dans une chaleur infinie. Et ses premiers mots hésitants, de la voix enfantine et pourtant très calme de la petite confirma l’envie d’Hitoshi de l’accueillir réellement et lui offrir sa famille.
“A partir de maintenant tu es une Kobayashi, Ume. Bienvenue.”
Elle avait gardé l’habitude de ne pas beaucoup parler. Elle avait cultivé l’art d’être précise dans ses mots. Elle avait toujours continué à poser des questions et à avoir envie d’en savoir plus. On lui a fait étudier le Bushido, et dans sa nouvelle famille, par ce père adoptif, la demoiselle apprenait l’art de manier la lame. Mais les questions ne s’arrêtaient jamais et ses zones d’ombre s’étendaient toujours. Ume savait bien qu’il y avait certaines questions auxquelles personne ne pourrait jamais répondre. Ça la mettait en rage, ça la déchirait de tristesse, et ce même si on la traitait parfaitement bien. Tous les matins, elle avait pris l’habitude de respirer un grand coup, les ongles enfoncés dans la paume de ses mains, avant de se lever, pour faire taire toutes ces mauvaises pensées et pouvoir retrouver son brin de douceur. Il lui fallait absolument quelque chose pour canaliser cette explosion négative qui menaçait toujours de sortir. Et ça lui faisait peur, à s’en sentir oppressée.
Mais inspire, expire, ouvre la bouche,
c’est comme ça qu’on respire.
c’est comme ça qu’on respire.
Le père adoptif et sa fausse fille avaient conclu à un pacte, ils ne se cacheraient rien. Une façon honnête de communiquer pour garantir l’harmonie à la maison. C’était donc tout naturellement que la jeune fille lui confiait ses pensées négatives non sans en ressentir une grande honte. Pour toute réponse, il lui conseilla de se concentrer sur la spiritualité. Il n’était pas question que ses pensées viennent ternir son avenir, qu’elles assombrissent son sens de l’honneur et du devoir et qu’elle se développe en tant que guerrière pas tout à fait saine dans sa tête. Alors très tôt elle se pencha vers la religion. Expier ces idées qu’elle trouvait honteuse, se construire en tant que bonne personne. HItoshi déjà édéniste, il y introduit Ume très tôt pour l’aider. Elle était séduite par cette déité abandonnée de tous, refusée au panthéon des autres, comme si elle n’y avait pas sa place. Elle n’avait pas besoin des autres, elle a créé son propre Paradis. Elle s’en sentait proche de cette divinité, comme une sorte de cocon chaleureux qui pourrait la protéger quoi qu'il arrive. C’était sa porte de sortie, la seule façon qu’elle pourrait trouver pour s’apaiser, enfin. Ça lui permettait de se concentrer sur ce qui était important. Ses petits drames ne l’étaient pas alors que la protection des persécutés si, comme la justice l’était. Elle était de plus en plus déterminée à faire émerger de cette Terre un monde de justice, d’égalité et de tolérance, sous le regard attendri d’un père, qui sans en être vraiment un, était fier d’avoir pu partager ses idéaux.
Les yeux fermés, les mains jointes, les bouches closes, un père et sa fille d’adoption prient en silence avant que le plus vieux ne parte en mission. C’était leur rituel, à chaque fois qu’ils seraient séparés pendant longtemps par le devoir. Ils y allaient ensemble, comme un adieu éphémère. Ce qu’Hitoshi ne savait pas, c’était qu’une fois qu’il était parti, Ume venait tous les jours pour attendre son retour. Elle essayait de se rendre utile sous la protection de Konomuhana. Elle y étudiait religieusement, pensant peut-être que ça pouvait être une façon d’aider son père adoptif alors même qu’il était loin d’elle. La jeune fille y croyait dur comme fer. Et elle revenait vite, encore, donner quelques offrandes quand en rentrant à la maison il était là. Qu’elle la remerciait cette divinité qu’elle aimait tant, qu’elle lui promettait de son temps et de son énergie en retour. Personne ne pouvait se douter d’à quel point elle se sentait à sa place, Ume, dans ce culte. Les premières lueurs du printemps faisaient revivre son visage comme la nature qui renaît. Sous les nuances de couleur de la fête son sourire contemple la beauté de la nature.
Elle aimerait la toucher,
en faire partie pour toujours.
Se fondre en elle.
en faire partie pour toujours.
Se fondre en elle.
L’année de ses 16 ans, il lui offrit un sabre, fabriqué juste pour elle, l’un des plus beaux cadeaux qu’on pouvait lui faire. Un de ceux qu’elle était gênée d’accepter. Il avait cette légèreté dans sa lame, cette douceur dans le limage, et pourtant il n’avait aucun doute sur le fait que son tranchant serait redoutable. C’était sûr, elle lui ressemblait, on avait pensé à elle en la faisant. celle qui avait toujours cru qu’on avait jamais en tête son visage. Dès qu’elle avait commencé à s’en saisir, elle avait trouvé sa posture, une étrange élégance dans le portée de l’arme. On ne penserait pas voir une guerrière. Personne ne l’a jamais pensé d’ailleurs. Ils étaient nombreux ceux à croire qu’elle était trop délicate pour ça, sans penser à ce qui pouvait bien se passer au fond de son cœur. Ces rires qui sortaient des diverses bouches quand d’un “non” ferme -mais respectueusement ferme attention, elle s’affirmait. Et ces yeux ronds qui la voyaient s’élancer comme en dansant sur un ennemi l’instant d’après. On la sous-estimait, elle le savait mais ne pouvait rien faire pour cela. L’Académie avait déjà été difficile pour Ume, montrer qu’elle existait, qu’elle y avait sa place, qu’il fallait aller au-delà des apparences. Mais ça ne l’arrêtait pas, la difficulté il fallait passer outre, elle voulait devenir un samouraï d’exception. Personne n’avait une place d’acquise à la naissance, il fallait s’en saisir par soi-même, par la force de son travail, de sa volonté, de ses valeurs. C’est ce qu’il fallait, d’après elle, pour devenir quelqu’un.
Tu le sais, il faut le prouver,
Une valeur, un honneur doit se mériter.
Une valeur, un honneur doit se mériter.
Puis enfin, Ume prenait des responsabilités dans sa famille d’adoption. Une lourde blessure qui demande à Hitoshi beaucoup de repos, et voilà la jeune femme qui s’invente à la fois adjoint et infirmière. Elle prit soin de lui pour rendre la pareille à un homme qui l’avait sauvé dans son enfance. Elle s’arrangeait pour le ménager et à ses fins s’occupaient de ses affaires personnelles et professionnelles, malgré les grandes réticences du blessé. Dans la grande maison, elle avait enfin accès à ce qui lui était jusque-là interdit, le bureau d’Hitoshi. Y pénétrer c’était comme faire une bêtise, l’impression qu’on ne devrait pas franchir le pas de la porte alors même qu’on y est obligé. Le cœur battant et les mains hésitantes à fouiller dans les tiroirs pour trouver des papiers qu’on lui avait demandés. Des informations sur son emplacement pas assez précises pour qu’elle puisse les trouver du premier coup, elle avait été obligée de tout retourner. Une désorganisation qu’elle devrait arranger. Enfin ses yeux se posent sur ce qu’elle n’aurait jamais dû voir. Une enveloppe qui paraissait innocente l’attirait alors. L’idée que ça puisse être une lettre pleine de mots doux la faisait glousser. Est-ce qu’elle devrait ou pas ?
Mais découvrir un aspect inattendu de son père,
tentant et insouciant,
elle ne pouvait pas résister.
tentant et insouciant,
elle ne pouvait pas résister.
D’une délicatesse sans pareille, il ne faudrait pas qu’il le remarque, elle l’ouvrit et découvrit une lettre en morceau. Fronçant les sourcils, Ume tenta de les remettre dans l’ordre pour découvrir le message. Elle avait l’air de dater, papier qui avait pris l’humidité et encre qui avait partiellement tenu, sur certains passages elle distinguait son nom d’écrit. La curiosité redoubla, le jeu du puzzle s'accéléra et enfin elle avait reconstitué le texte. Les larmes montèrent à ses yeux au fil de la lecture. Elle était pour elle cette lettre, c’était la porte d’entrée à tous les mystères qui l’entouraient. C’était sa famille. C’était ses parents. C’était ce qu’elle avait toujours secrètement cherché, une sorte de signe. On lui apprenait qu’elle venait de Seizan, qu’elle avait une jumelle, qu’on avait cherché à la retrouver. C’est alors que tout le poids de cette trahison l’assaillit. Hitoshi avait cherché à lui cacher l’existence de cette lettre, ses origines. Combien de temps est-ce que ça faisait qu’il l’avait eu ? Pourquoi son premier réflexe avait été de déchirer le papier et de le lui cacher ? Depuis toujours elle avait pensé pouvoir lui faire confiance, ils avaient un pacte après tout. Mais elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus. La jeune femme n’avait même pas la force d’aller demander quelconque information. Il pourrait lui mentir, lui cacher la vérité comme il savait apparemment bien le faire. Elle rangea la lettre et le bureau avant de sortir, plus tard elle reviendrait, elle la reconstituerait une fois de plus. En revenant vers son père adoptif blessé, elle annonça qu’elle n’avait rien trouvé - s’il pouvait lui cacher des choses pourquoi pas elle ? Et lui il l’avait senti, à sa façon de parler, à son regard fuyant qui n’avait plus du tout envie de chercher son approbation, que quelque chose était arrivé. Que quelque chose s’était brisé. Mais il n’avait rien dit. Elle n’avait rien dit non plus. Les pensées envahissantes l’assaillaient de nouveau, une colère ciblée, une tristesse désespérante. Elles menaçaient d’exploser, de sortir au grand jour et de tout emporter sur son passage. Ce jour-là, la seule façon de les faire taire a été d’écraser son poing contre le miroir de sa chambre. Témoin silencieux et dommage collatéral de la douceur qui s’était effacée quelques secondes.
iv. Plutôt Yin ou Yang ?
Répond au quiz ci-dessous et partage ton résultat dans la partie adéquat juste après :
Yang à 53 %
v. Personnalité
Remplacez la valeur de l'attribut "width" pour faire grandir la barre dorée.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Plus le width est proche de 100%, plus l'adjectif de gauche est prédominant.
Ce sont deux jauges complémentaires, dont la somme vaut 100%.
Extraverti
Introverti
Docile
Agressif
Silencieux
Bavard
Réfléchi
Impulsif
Loyal
Fourbe
Honnête
Menteur
Protecteur
Persécuteur
Vertueux
Pervers
Altruiste
Egoïste
Intrépide
Lâche
vi. Dans la réalité tu es ?
► Pseudo(s) fréquent(s): Oeka
► Quel âge as-tu ? 20 ans
► Comment nous as-tu trouvé ? Saki m’a emportée dans une folle aventure ! Elle avait besoin d’une jumelle perdue et j’ai accepté.
► Comment trouves-tu le forum ? Je suis vraiment admirative de tout votre travail. Ça a été un réel plaisir de tout lire, même si j’ai un peu peur de faire quelques bêtises au début niveau combat/compétence, je m’excuse d’avance.
► T'as un autre compte? Lequel ? Non.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Non, pas pour l’instant en tout cas, il va falloir que je me familiarise avec tout avant d’y oenser.
► Quel âge as-tu ? 20 ans
► Comment nous as-tu trouvé ? Saki m’a emportée dans une folle aventure ! Elle avait besoin d’une jumelle perdue et j’ai accepté.
► Comment trouves-tu le forum ? Je suis vraiment admirative de tout votre travail. Ça a été un réel plaisir de tout lire, même si j’ai un peu peur de faire quelques bêtises au début niveau combat/compétence, je m’excuse d’avance.
► T'as un autre compte? Lequel ? Non.
► Envie d'être Joueur-Narrateur ? Non, pas pour l’instant en tout cas, il va falloir que je me familiarise avec tout avant d’y oenser.
C y a l a n a
Yamato Shin
dit Shiraga no Tennou, 6e Empereur de Onogoro
# Re: Kobayashi Ume [Terminée] Ven 3 Juin - 17:45
Félicitations !
Te voilà validé!
Bienvenue sur Shinobi no Kitai, tu rejoins Toge no Satô au grade de Genin !
Tu possèdes également le grade religieux Admirateur de Sakura avec la faction Edenisme !
Le grade religieux des 100 fleurs est beaucoup trop haut pour l'instant. En tout cas belle fiche. J'ai apprécié la lire.
TRAME PERSONNELLE :
Le jour où tu as cherché dans les affaires de ton père adoptif, tu as pu voir tout et n’importe quoi y compris cette lettre que tu t’es empressé d’ouvrir délicatement pour y lire son contenu. Mais lors de ta recherche, tu as également lu autre chose. Tu ne sais pas comment prendre la chose, mais tu as été attiré par les quelques fleurs de cerisier qui ornaient le papier. C’était une sorte de poème de quelques vers dont tu te rappelles fortement les mots. Il disait :
TON IMAGE : L'iridescente
Le jour où tu as cherché dans les affaires de ton père adoptif, tu as pu voir tout et n’importe quoi y compris cette lettre que tu t’es empressé d’ouvrir délicatement pour y lire son contenu. Mais lors de ta recherche, tu as également lu autre chose. Tu ne sais pas comment prendre la chose, mais tu as été attiré par les quelques fleurs de cerisier qui ornaient le papier. C’était une sorte de poème de quelques vers dont tu te rappelles fortement les mots. Il disait :
“Peu importe le lieu que tu rejoins,
Que tu sois d’or ou d’argent,
Nous partageons le même besoin,
Ensemble sous le même enseignement.”
TON IMAGE : L'iridescente
Pour débuter
Maintenant que tu entres dans le jeu, tu vas pouvoir t'intéresser à la vie de ton personnage. Tu peux ouvrir son carnet d'aventure. Tu auras besoin de regarder l'Arbre de Compétence pour te spécialiser et compléter ton carnet. Si tu recherches des liens ou une équipe n'hésite pas à venir discuter avec les autres membres sur Discord. Si tu aperçois des choses au fur et à mesure de tes rp, ou que tu penses avoir trouver quelque chose d'intéressant, n'hésites pas à venir nous en parler sur le Discord.
Et surtout maintenant que tu es validé.e tu peux accéder à la section privé de ton village sur le Discord et commencer officiellement tes rp's une fois la paperasse validé. N'oublie pas de regarder les annexes et le Codex afin de mieux comprendre l'histoire de Shinobi no Kitai. Nous te souhaitons de très bons moments de jeu parmi nous !
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