Shiro se baladait dans les rues chaudes de Sakyuu. Il venait de voir son frère qui visitait des bâtisses qu’il comptait acheter pour en faire son business.

Kuroko avait longuement discuté avec Shiro afin d'essayer de l'embrigader dans ses affaires. Shiro avait réussi à s’extirper de cette situation et partit pour rentrer chez lui. Sur le chemin des routes ensablé qui menaient vers son terre-terre, le chuunin se stoppa lorsqu’il entendit un bruit étrange.







Shiro regarda d’un air nonchalant dans toutes les directions pour voir s’il n’y avait personne, puis il s’accroupit pour regarder sous l’escalier extérieur d’une maison poussiéreuse.

Quelque chose s’agitait sous un tas de déchets. Des petits cris stridents s'en dégageaient. Shiro y mit la main et sentit quelque chose lui mordre un doigt. En la retirant, une mini boule de poil sorti, pendant à son index.



Soudain, une ombre jaillit du tas d'ordure et une autre boule de poils attaqua sans prévenir le bras du chuunin qui ne moufta pas.



Les deux potis chats n'avaient que la peau sur les os, ils étaient trop jeunes pour se nourrir seuls et avaient donc décidé de manger Shiro pour se sustenter.

Une odeur, que le jeune homme ne connaissait que trop bien, vint jusqu'à lui. Il tourna la tête et vit ce qu'il catégorisa comme la mère des chatons. Elle était à terre, son cadavre rongé par les fourmis.

Il lança un regard plein de pitié aux deux orphelins.

 

Shiro fit demi-tour en direction du manoir de Naoko espérant la trouver là-bas. Il monta les marches et rentra, comme à son habitude, par son endroit secret. Il chercha sa partenaire dans les nombreuses pièces de sa demeure.

Arrête de bouger comme ça !

Le chaton qui lui mordait le bras avait grimpé sur sa tête, essayant de le mordre le crâne. L'autre continuait de lui manger les doigts alors que le chuunin le serrait entre ses bras.

Il monta doucement les marches jusqu'à arriver devant la chambre de la jeune femme. Il toqua et ouvrit la porte.

 

Le petit chat sur la tête de Shiro lâcha un petit cri en voyant Naoko.



Shiro regardait le petit chat qu'il avait dans ses bras lui laisser des traces de griffures.



Shiro entra dans la chambre et s'assit sur le tapis.

La jonin n'avait décidément pas le droit au repos.

Les rares fois où, par MIRACLE elle arrivait à se trouver un break au milieu de ses emplois du temps gargantuesques, un de ses courts instants ou le village pouvait se passer d'elle pour ne pas imploser, il fallait toujours que les astres s'alignent pour que son repos soit immédiatement abrégé.

Aujourd'hui, c'était Shiro.

La jeune femme, alongée sur son lit, sursauta en entendant son ombre rentrer dans le manoir. Son coeur se mit à battre la chamade, alors qu'elle se saisit du kunai qu'elle gardait toujours sous son oreiller pour aller se précipiter à la rencontre de Shiro.

Alors qu'elle descendait les escaliers, Naoko ne pouvait s'empêcher d'imaginer de pire.

Elle. N'entendait. Jamais. Shiro. Rentrer.

La situation devait être catastrophique pour que celui qui avait le don d'apparaitre dans son dos se fasse entendre d'aussi loin. Etait-il blessé ? Etait-il ...

Elle soupira en voyant son duo de toujours en fâcheuse posture, agressé de toute part par deux chatons. Elle posa son kunai sur une des tables et se porta finalement à sa rencontre, sa frustration fondant bien vite comme neige au soleil face aux deux bouilles adorables et a l'air desespéré de Shiro. Elle ne l'avait jamais vu aussi démuni.



Elle vint doucement attraper le petit chat sur la tête de Shiro pour le poser à coté de lui, sur le tapis, et fit de même avec celui dans ses bras. Elle vint faire une petite caresse sur la tête de chacun d'entre eux, avant d'aller chercher deux bols, tandis que son ombre se démenait tant bien que mal pour essayer de contrôler les deux monstres. Elle remplit le premier de restes divers de viande séchée, et le second d'eau qu'elle fit couler délicatement de sa main.  Elle vint poser les deux bols devant les chatons affamés qui se ruèrent dessus, et vint s'assoir à coté d'eux, faisant un petit clin d’œil complice à son duo.



Elle posa les mains au sol, levant la tête pour observer le plafond.



Elle observa les deux chatons, tous deux noirs et blancs.



Si elle avait été un chat, Naoko aurait aimé avoir le luxe de manger la viande sechée que les deux petits sabaku étaient en train de dévorer. La viande était un luxe, à sakyuu...

Elle avait clairement raison. Shiro ne savait pas s’y prendre avec des chatons ou toute autres formes de vies aussi fragiles. Ce n’était pas une grosse brute, mais il ne pouvait pas s’empêcher de stresser lorsqu’il tenait le félin entre ses bras. Et s’il serrait trop et qu’il casse des côtes au mini chat ?

Il fut soulagé lorsque Naoko vint se saisir des chatons, mais il devait canaliser les deux petits monstres pendant que la jonnin partit leur chercher à manger. Il y en avait un clairement plus calme que l’autre. Le premier s’installa sur le tapis et s’allongea. L’autre faisait quelques petits bonds et se mit en position de chasse. Shiro le dévisagea, mais le petit bout de chat ne se démonta pas et attaqua le Chunnin qui mit un bras entre son visage et la bouche du chaton. Il devait vraiment avoir faim pour essayer de manger plus gros que lui.

Il s’arrêta au retour de Naoko, comme s’il voulait se faire bien voir. L’autre chat se redressa et approcha de la Jonnin qui leur donna de la nourriture.



Il regarda les chatons en train de grignoter la viande et sourit.



Shiro fixait les petits chats pendant qu’ils mangeaient. Naoko perdit son regard dans le plafond, expliquant à Shiro pourquoi ces deux petites créatures leur ressemblait autant. Elle avait raison, si on regardait la situation dans son ensemble, c’étaient deux enfants abandonnés dans la rue, livrés à eux même, comme l’ont été Naoko et Shiro.

Le chunnin glissa sur ses fesses pour rejoindre sa partenaire de toujours.




Shiro attrapa la main de Naoko et commença à faire des petits cercles imaginaires dans sa petite paume avec son doigt. Elle avait les mains douces et chaudes, c’était agréable.



Shiro se releva d’un coup, marcha jusqu’au lit de Naoko et se posa dessus. De là-haut, il avait une vision d’ensemble sur sa famille.



Shiro baissa les yeux et réfléchit à ce qu’il voulait dire à Naoko. Toute cette histoire de Sabaku lui avait rappelé quelque chose.



Il plongea son regard dans celui de Naoko.



Shiro leva les épaules.



Akujunkan venait de finir de manger et partit se mettre en boule dans le coin de la pièce. Shiro se leva, l’attrapa et se coucha sur l’énorme lit de Naoko à côté du mini chat.

Elle observa le petit monstre de chat qui était donc le sien, ayant un sourire carnassier en s'imaginant le dresse justement pour qu'il attaque Shiro dans son sommeil. Le petit chaton lui rendit son regard cruel, et les deux se tournèrent pour observer le Sabaku sur le lit, leur future proie.

Il aborda le sujet de Tamanaha, un nom familier dont la jonin n'avait pas eu de nouvelles depuis un moment. Elle fut surprise, étonnée, avant de finalement partir en rire en entendant ce qu'il était devenu.



Elle essuya une larme, avant de donner une caresse au chat.



Le voyant s'allonger, elle attrapa elle aussi son chat avant de venir s'allonger contre lui. Les deux chatons commencèrent à se bagarrer, ce qui fit sourire la jeune femme.



Dohai était un conte populaire de Sakyuu, ou comment un homme avait pu traverser l'enfer avant de se retrouver piégé par un îlot de paix au mileu du feu. Il n'avait jamais trouvé le courage de repartir, et cette légende sonnait alors comme un avertissement pour tous les Sabaku. Ne jamais oublier d'où ils viennent, quel enfer ils sont en train de traverser, et ne pas se laisser avoir par les petits cadeaux que peuvent faire ceux qui ont le pouvoir de le faire.

La jeune femme laissa sa phrase planer un moment avant de se redresser, poussant un bébé chat dans un miaulement de colère avant de froncer les sourcils.



Naoko aurait parié sur un carboniste la pistant, ou tout simplement l'une de ces personnes. Mais, c'était aussi pour ça que Naoko ne s'occupait pas d'enquêter dans les ombres mais bien de parader dans la lumière. Si son duo se chargeait des travaux loin des projecteurs, c'est bien car il était bien meilleur qu'elle à cet exercice. Elle était donc curieuse de savoir sa théorie.

Naoko aussi trouvait que Tamanaha moine était une situation des plus cocasse. Lui qui, quand ils étaient dans le camp de survie des enfants sans famille, maudissait les dieux pour rester passif devant leur situation



Shiro se retourna lorsqu'elle prononça le prénom des deux autres zozos.



Shiro alla s'allonger et la jonnin vint se caler contre lui, accompagnée de sa petite boule de poils agressive. Les deux potis chats commencèrent une lutte acharnée à coups de patounes et de fausses morsures.



Shiro tendit la main pour essayer de séparer les deux chatons, mais sans grand succès.



Shiro s'allongea sur le côté, utilisant une main pour soutenir sa tête et observer sa partenaire. Elle sembla, l'espace d'un instant, avoir une révélation sur les propos que lui avait tenu Shiro quelques secondes avant.



Shiro se laissa tomber sur le dos, créant des remous sur le matelas et faisant sauter dohai le voltigeur. Il attrapa la main de Naoko et repris.



Shiro leva les yeux au ciel. Il détestait toutes les excuses qu'utilisait les religions pour faire leurs méfaits et il savait que Naoko n'en pensait pas moins.



Il serra l'emprise qu'il avait sur la main de sa partenaire l'attirant vers lui.



Shiro sourit à Naoko. Il était plutôt fière de sa capacité et de l'utilisation qu'il pouvait en faire.

La théorie de Shiro sur les carbonistes faisait sens, mais pourtant un point continuait à tracasser la jonin alors que son partenaire vint se saisir de sa main. Les siennes étaient chaudes, mais douces malgré leur apparente durceur, typique de ceux s'était entrainé au maniement de lames pendant des années entières.



Elle vint mordre l'ongle de son index de son autre main, pensive, alors que Shiro l'attirait plus proche de lui.



Elle l'entendit expliquer ses nouvelles capacité, et la jeune femme tourna sa tête pour le regarder dans les yeux, avec un air impressionné. La vitesse de progression de son duo était très impressionnante, et elle se demandait comment faisait il pour ne serai-ce que trouver le temps de s'entrainer.



Il lui demanda alors ce qui s'était passé avec shingen, et la jeune femme eut un soupir avant de se laisser choir contre lui, comme vidée de toute énergie rien qu'à y penser.



Elle vint doucement taper du poing sur la poitrine de Shiro.



En voilà un beau surnom pour la divergente : le karma.

Shiro soupira, elle avait raison une fois de plus ! Ça n’avait absolument aucun sens. Sauf si…



Elle continua pendant que Shiro la rapprochait de lui. Naoko faisait l’erreur de sous-estimer des fanatiques dégénérées du bulbe. Il continua à l’approcher jusqu’à pouvoir coller sa tête contre la sienne. Il glissa ses doigts dans ceux de Naoko, puis posa sa tête, front contre front. Il la regarda droit dans ses jolis yeux et lui chuchota.

En écoutant la suite des paroles de Shiro, la jonin ne put s'empêcher de hausser les épaules et les avants bras.



Elle ne maintint pas son indignation de façade très longtemps, venant poser sa tête sur le matelas et regarder le plafond, rêveuse.



Malgré tous ses défauts, le monde gagnerait à avoir un peu plus de Lee et un peu moins de connards.

Elle se redressa alors pour observer de nouveau Shiro, son shiro.



Enfin, faudrait qu'il survive. Si le chuunin imposait à son disciple les mêmes entrainements qu'il suivait, il était fort possible que d'ici quelques mois il ne reste d'Akari rien de plus que de la poussière.

Il attrapa un côté de Naoko, la retourna sur le ventre et commença à lui masser le dos. Ses mains glissant sur la chemise en soie de madame, il les glissa en dessous. Il utilisait ses pouces pour chauffer et essayer de faire disparaître les nœuds dans les muscles du dos de la jonnin.



Shiro appliqua une légère pression au milieu du dos de sa partenaire avec ses mains. Le massage était un art que Shiro ne maîtrisait pas forcément, super bien, mais il connaissait le corps de Naoko et savait où appuyer pour la soulager.



Shiro anticipa une Naoko qui risquait de s'énerver lorsqu'elle entendrait prononcer le nom de celui qui fut son meilleur ami et qui se révéla être son ennemie. Le chuunin se redressa un peu pour avoir une meilleure prise sur le dos de la jonnin.



Shiro sentit un nœud de muscle se dénouer sous ses doigts. Il avait décidé d’aborder un sujet sensible et espérait que sa distraction serait adaptée.

Comme pour venir briser le ton mélodramatique de Naoko, Shiro vint la retourner doucement pour commencer à lui masser le dos, ce qui arracha un gémissement de soulagement à la jeune femme. Elle qui n'arrêtait jamais avait plus que jamais besoin de se détendre, et les mains douces de son partenaire étaient parfaites pour ce role. Un petit chat vint glisser sa queue devant le nez de la jonin, ce qui la fit éternuer avant de rire.

Sa majesté... même quand ils n'avaient rien, ils s'imaginaient être les rois du monde. Pourquoi devraient-ils s'arrêter une fois bien plus hauts ?

Son ombre commença à la questionner sur ses anciens coéquipiers, et la jeune femme ne put s'empêcher de sourire. Il était trop fort. Avec le temps, elle aussi commençait à le connaître, et elle savait très bien qu'en fonction de ses réponses, ce qu'il pouvait comprendre d'une simple conversation banale pourrait lui servir pour des enquêtes futures. Voilà en quoi Shiro était redoutable... Il se souvenait de tout. Elle tenta de rassembler ses souvenirs, tout en laissant échapper des petits gémissements de bien-être de temps en temps.



La jeune femme frisonna, alors qu'un sourire à la limite entre l'excitation et la peur vient s'installer sur son visage.



Elle laissa le silence planer quelques secondes, passant dans sa mémoire comme on passerait un film divers entrainements entre lee et kamui, se souvenant de son choc en voyant de quoi il était réellement capable poussé dans ses retranchements.



A vrai dire, depuis que la jonin avait découvert qu'il cachait des informations sur Jashin, elle se méfiait du tranquille Seiba.



Elle sursauta, arrachant un grognement agacé à son ombre.

Shiro appuya un peu plus fort sur le dos de sa partenaire. Ce soir, c'était relaxation pour madame, elle avait travaillé durement, comme d’habitude, mais là le chuunnin avait l’occasion de lui faire plaisir alors il n’hésita pas une seule seconde.



Rien que le fait de parler de ça faisait frissonner la jeune femme, Shiro pouvait le sentir du bout de ses doigts.

S’amusant à caresser le dos de la junnin, elle répondit à ses questions sur Seiba. Apparemment, elle ne le connaissait pas tant que ça. Ils avaient déjà discuté de ce qui s’était passé à Seizan et de ce que lui avait raconté Seiba, alors Shiro décida de ne pas la relancer sur le sujet.



Shiro essayait de compatir, même s’il n’arrivait pas trop à se projeter à la place de Seiba. Il continua de masser Naoko, qui semblait en avoir bien besoin. Ils rentrèrent dans le vif du sujet. Kamui ! Ah Kamui… Shiro en avait tellement entendu parler et pas dans les termes les plus tendres. C’est donc avec un mélange de curiosité et d’intérêt qu’il posa ses questions. Naoko y répondit, lui expliquant qu’elle n'en savait pas forcément plus que lui, mais que tout ceci était bizarre.

D’un coup, Naoko se mit à sursauter, envoyant les mains de Shiro paître. Le chuunin grogna et se redressa. Un des petits chats vint attaquer son bandeau qui traînait maintenant sur le dessus du lit.



Shiro se jeta sur le potit chat qui essayait sans cesse de le manger et commença à l’embêter, puis il se redressa et fixa Naoko quelques secondes.



Il attrapa Naoko et la jeta dans le lit au milieu des Chatons assoiffé de sang et ainsi commença la plus épique des batailles qu’Onogoro ait connues.