L'air est frais.
Le vent souffle emportant avec lui quelques flocons de neige.
Le soleil brille en cet après-midi d'hivers.
Des voix s'entremêlent dans le Quartier Marchand de Seizan no Sato. Les commerçants essaient d'attirer le regard des passants. Des voyageurs déambulent dans le rues à la recherches des spécialités du village. Des habitants de Seizan s'approchent des stands étrangers, souvent par curiosité.

@Oomori Hotaru s'enfonce dans le Quartier Marchand. Peut-être vient-elle faire le tour des étales, peut-être cherche-t-elle à se rendre aux forges ou à un autre endroit en particulier, peut-être se promène-t-elle juste, sans objectif particulier.

En tous cas, lorsqu'elle traverse une rue peu côtoyée, son regard est attiré par un petit stand de bizarreries. Des crocs, des griffes, une patte animale, des plantes bizarres, des objets et accessoires étranges, quelques vieux parchemins sont étalés sur son stand. Et, au milieu de tout ça, une plume. Mais, ce n'est pas n'importe quelle plume, elle est en tous points identiques à celle que la femme a retrouvé dans les affaires appartenant son père qu'on lui a rapporté après le terrible incident. Elle ne peut pas se tromper, elle a trop de fois observé cette plume sous tous les angles possibles et imaginables, comme si elle renfermait un grand secret.



Le marchand semble être aussi étrange que les articles qu'il vend. En même temps qu'il parle, il agite sa poupée dont l'accoutrement est parfaitement accordé à ses propres vêtements. Son visage, souriant, ne parle pas du tout à la samouraï, il n'est clairement pas du coin. Il fait une révérence excessivement dramatique avant de se présenter -et de présenter sa poupée-

Journée froide d’hiver encore une fois, dans les montagnes, on dirait presque c’est pire encore, mais pour Hotaru, généralement, ce froid est bienvenu. Elle a toujours su apprécier l’hiver sur la montagne. Le vent ne la déranger pas et les quelques flocons avaient toujours su l’émerveiller. Enfin, depuis qu’elle portait le nom d’Oomori cela dit.

Elle passait par le marché à la recherche de quelque chose pour Kyoshiro. Elle voulait lui faire une surprise en allant le voir, mais … elle n’avait aucune idée de ce qu’elle cherchait ou de ce qu’il pouvait aimer. De la nourriture ? Avec ça elle savait qu’elle allait viser juste, mais c’était un peu impersonnel à son goût.

Les rue du quartier marchand étaient bien animée, une vision qu’appréciait beaucoup la samouraï, malgré tout. Son regard se posa sur les échoppes étrangères. Peut-être trouverait-elle quelque chose qui la satisfasse là ? ou même, peut-être juste une idée de quelque chose. À ce point-là elle se sentait peu désespérée. Comment pouvait-elle fréquenter quelqu’un sans même être capable de trouver une idée de quelque chose à leur offrir.

Pathétique, vraiment.

Alors que ses yeux se mirent à glisser sur le stand à la recherche de quelque chose d’intéressant. Des babioles. Ça lui faisait davantage penser à des trophées de chasse, mais c’était intéressant. Peut-être pourrait-elle faire sculpter un croc ou une griffe, voir même …

Son train de fit un arrêt complet lorsque son regard se posa sur la plume bien trop familière. Elle eut l’impression d’étouffer un instant. Elle se sentait redevenir l’enfant à qui on annonçait la mort de ses parents.

Immobile elle observait la plume presque en transe. Puis, une voix survint, la sortant de l’abysse dans lequel elle se laissait petit à petit couler.



Même si elle parlait à son interlocuteur, elle ne quittait pas la plume des yeux. Elle en était bien trop incapable.

L'antiquaire sourit de toutes ses dents à @Oomori Hotaru, visiblement heureux de trouver quelqu'un de goût pour lui prendre l'un de ses produits.



L'homme agite sa main devant le visage de la brune, comme pour tenter de saisir son attention qui, pour l'instant, gravite autour de cette mystérieuse plume. Elle le questionne sur l'animal dont est issue la plume. Midori se gratte le menton, il semble mal à l'aise avec cette interrogation et la raison de cet embarras est simple. Il n'a tout bonnement pas la réponse à cette question, ce qui ne l'empêche pas de tenter de donner des pistes à la jeune femme.



Il sort une carte qu'il déplie devant la femme, lui indiquant de son index les trois contrées qu'il a mentionné précédemment. Puis, il reste silencieux quelques instants, observant la samouraï avec une certaine insistance.



En plus d'être excentrique, il est bavard, lorsqu'il commence à parler, il est difficile de l'arrêter. Et, en prime, il se veut curieux, très curieux, peut-être même trop. Il range sa carte  et se penche en avant, appuyant ses coudes sur la table, puis sa tête sur ses mains.



Son intérêt a été piqué par la femme autant que celle-ci semble avoir été piquée d'intérêt pour la plume qu'il exposait.

Ça réduisait la zone de recherche, mais la réalité faisait qu'elle n'avait probablement aucune chance d'aller là-bas avant un bon moment. Près de la capitale … Qu'est-ce que ses parents faisaient là-bas ? Non mais quelle question stupide, il allaient vendre leur matériel. Peut-être même qu'ils n'étaient pas du tout partis dans cette direction et que cette piste était autre chose totalement. Mais … c'était mieux que rien du tout n'est-ce pas ?

Se fut comme si le marchand lisait dans ses pensées alors qu'il montrait sur une cartes les provinces en question. Il lui demanda si elle était de l'armée, si elle pouvait être accompagnée.



Mais. C'était probablement le plus gros ''mais'' de sa vie. Comment justifier ce voyage ? Qui viendrait ? Ce n'était pas à côté et elle ne voulait pas faire perdre son temps à qui que se soit. Si elle ne savait pas ce qu'elle irait chercher, ne ferait-elle que perdre du temps à qui que se soit qui accepterait de l'accompagner ?

Ce n'était pas assez pour l'empêcher de vouloir se rendre sur place, mais il lui faudrait plus d'information avant de se lancer. La zone qu'il avait montré pouvait prendre des jours, voire des mois à couvrir en entier.

Mais elle irait. C'était certain.

Lorsqu'il lui demanda d'ou venait sa propre plume, Hotaru sourit tristement avant d'ajouter :



Même si elle se doutait que son histoire manquerait d'histoire justement, la samouraï prit tout même une chance en racontant ce qu'elle savait. Elle n'avait aucune raison de vouloir garder ses maigres informations secrète



Elle marqua une autre pause, l'air un peu hébété.



Elle assumait que son histoire n'était pas suffisante pour lui octroyé gratuitement la plume et le coffret, bien trop incertaine, trouée et sans aucune certitude. Cela ne l'empâchait de vouloir tout de même se procurer la plume.

Le blond ne manque pas l'hésitation de la samouraï et se permet de reprendre la parole, pour l'encourager et la conseiller. C'est qu'il aime bien le personnage et qu'il sent qu'elle pourrait bien avoir des choses intéressantes à lui rapporter. Enfin, elle a la tête de quelqu'un qui va plonger dans les ennuis de gré ou de force et les ennuis il adore ça.



Midori écoute avec attention l'histoire de @Oomori Hotaru, tout souriant. Il aime bien qu'on lui raconte des histoires, surtout quand celles-ci sont enveloppées dans un voile de mystères, ce qui est le cas.  Notre homme est donc comblé, raison pour laquelle il décide de lui offrir la plume et le coffret gratuitement.



Il s'empare avec grande précaution de la plume et la range dans le petit coffret qu'il tend ensuite à la Chunin, un grand sourire suspendu à ses lèvres. Une fois le petit objet en possession de sa cliente, il caresse la tête de sa poupée et dépoussière son chapeau avant de reprendre la parole pour donner d'ultimes conseils à la jeune femme.