Hanami ne se cachait en rien quand bien même elle parcourait les alcôves du marché noir. De toute manière, en ces lieux de perditions n’entraient pas qui il voulait. Cela non, il fallait connaitre et se faire inviter, sinon, l’expérience pouvait s’avérer douloureuse. De plus, elle n’aimait pas l’agitation pour rien et ce fut bien par hasard que sa course l’amena à voir une scène dérangeante. Ce n’était pas que la plus âgée des sœurs Watari tenait à la vie de ce petit vieux, si c’était réellement l’apparence de ce type, mais des règles précieuses et précises régissaient les lieux. De par le bruit de ses sandales luxueuses dans sa robe distinguée, le port de tête haute, elle fit claquer sa langue trois fois contre l’avant de sa bouche dans un bruit caractéristique de désapprobation.

Watari Hanami• « Allons allons jeune homme, pas de cela ici voulez-vous ? Le calme et la tranquillité de ces souterrains sont nécessaires pour les affaires. Si les produits ne vous plaisent pas, vous avez qu’à sortir. »

Indiqua alors sur un ton de voix doux la genin, bien même la fin de sa phrase se ponctuait davantage comme un ordre qu’une réelle suggestion malgré la différence de grade. Dans ces sombres lieux, chunin ou genin se révélait être du pareil au même. Le clan Watari régnait sur cet endroit ou du moins, ils cherchaient à l’être. Il ne fallait pas de mort ou même de combat trop bruyant. Il était bien inutile d’ameuter toute la ville. Ce n’était pas bon pour les affaires. Hanami se moquait parfaitement du pourquoi ou comment cet homme s’était tant énervé sur le pauvre vieillard. Il fallait simplement que cela cesse. Il aurait agressé un membre de sa famille ou les intérêts de sa famille, dont la marque était gravée ici et là en ces lieux, cela ne se serait pas passé de la même manière. La Watari pouvait se révéler une véritable menthe religieuse lorsqu’il fallait défendre son clan.

Se désintéressant rapidement de l’affaire, Hanami s’apercevant que tout semblait se calmer, se décida de poursuivre son chemin. Des histoires de plans, racine ou autres fleurs, la belle affaire. D’accord, elle ne s’y connaissait absolument pas. Cela ne l’intéressait pas non plus, fallait-il le mentionner. Sa famille n’était pas très portée dans les plantes non plus. Pour une fois, c’était un des rares domaines qui n’était pas exploré par leur commerce si diversifié.

Watari Hanami• « Vous ne vous trouvez pas quelque peu sanguin ? Si je puis me permettre, même si ce ne serait sans doute pas à moi de juger. »

Hanami se méfiait tout de même que ce type ne l’attaque pas. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber dans ses couloirs, alors si d’ordinaire, ce type essayait de la toucher d’une manière ou d’une autre, il verrait sans doute une barrière la protéger générée par le fuinjutsu. C’était une méthode assez rare qu’elle venait de finir de développer. C’était à ses yeux une façon de se protéger digne, avec un certain style et inutile de se dandiner dans tous les sens comme la plupart font d’ordinaire.

Hanami sentait bien que le moine n’avait qu’une seule envie de prima bord à sa petite phrase mesquine, lui faire subir le même traitement qu’à ce petit vieux. Cependant, il n’en fut rien. Il dût travailler sur lui-même un bref instant afin de se calmer et de se contrôler. Comme il était doux de sentir une telle force. La plus âgée des sœurs Watari n’en était qu’à son début, bientôt, ce serait tout Seizan qui devra ravaler sa chique sur son passage. Encore de dos à ce moine, un léger sourire sur son visage apparu de satisfaction, avant de disparaitre rapidement lorsqu’elle se retourna vers lui d’un air naturel. En guise de réponse à l’inclinaison de son vis-à-vis, la brune dodelina de la tête légèrement en forme de politesse.

Watari Hanami• « Ce n’est rien voyons, je suis certaine qu’une solution peut-être trouvée et ce peu importe le souci n’est-ce pas ? La violence est mauvaise pour les affaires de tout le monde. »

Hanami croisa les mains contre son ventre en admirant la posture du moine. Elle appréciait ce type de réaction, d’autant plus que ce n’était qu’une fleur. Il y avait-il réellement besoin de tout ce tapage pour quelques pétales ? La subtilité était de mise lors de tous échanges cordiaux. Si jamais l’on désirait utiliser la force, il était inutile de discuter, sinon, ce n’était que pour mépriser la personne en face afin de satisfaire son ego. Quelle forme totalement inutile aux yeux de la noble. Elle observa le bol avec les pétales, assez incrédule à ce niveau-là tant cela ne l’intéressait guère.

Watari Hanami• « Je serais bien incapable de reconnaitre cette fleur, mais je vous crois bien que cela puisse être de la belladone. Je sais comment ce … Produit fonctionne sur le corps humain. C’est un poison, j’imagine que vous faites mention de Jashin, même si j’imagine qu’il y a d’autres herboristes qui sauraient en faire du poison également. »

Hanami connaissait fort bien cette secte pour une excellente raison. Non pas qu’elle en fasse partie, mais lorsque l’on connaissait quelqu’un qui avait ses intérêts là-dedans, cela aidait nécessairement. La Watari garda tout de même son calme et son visage habituel. Cela servait de continuellement jouer avec les différentes vérités.

Watari Hanami• « Habituellement, les jashinistes sont discrets, je doute qu’ils se mettent à vendre ce poison ici. Ils ne manquent guère de fond. Cependant, je peux comprendre ce qui vous trouble à découvrir un tel poison ici. »

Le moine décida de ne plus cacher son visage. Hanami quant à elle ne dissimulait pas son identité lors de ses pérégrinations souterraines. Elle put ainsi admirer le charmant visage de cet homme de son âge et sa longue chevelure.

Watari Hanami• « Eh bien enchantée, comme vous l’avez deviné, je suis de la famille Watari, je me prénomme Hanami, si vous êtes Souhei du temple, vous devez aussi avoir croisé mon frère jumeau Kasumi qui l’est tout autant que vous. Que vous puissiez fermer les yeux sur les pratiques de ce lieu est bien favorable à votre survie. Non pas que je vous menace, certes non, ce sera sans doute les personnes que vous dérangerez qui le feraient. Nonobstant, je gage qu’il serait même louable d’enquêter ensemble sur cette affaire qui vous tourmente tant. Il serait nécessaire en premier de travailler sur le fournisseur. Cela demande des soins particuliers, un doux soleil surement et des compétences particulières. Cependant, il est tout à fait possible que cela ait été volé chez un herboriste et vendu ici. Il serait inconvenant d’enquêter chez les jashinistes, déjà parce que l’on ne sait pas qui ils sont et qu’ils ont un certain poids dans la société. Avant de vous mettre à dos un tel organisme, il s’agirait d’enquêter à la surface auprès d'herboriste moins regardant sur les lois. La belladone doit être utilisée dans certaines préparations non ? Autre que simplement un poison à l’aide d’une forte dose ? Nous n’allons pas retrouver ce charmant vieillard, si jamais c’était sa véritable apparence. Si nous débutions chez les herboristes ou les fournisseurs légaux ? Vous devez les connaitre non ? Peut-être que certains ont subi dernièrement des vols au sein de leur établissement ? »

Watari Hanami • « J'espère bien régler ce souci rapidement et que le calme règne à nouveau. C'est important. »

Commenta alors la jeune femme avec un léger sourire de circonstances. Ce n'était pas vraiment pour l'aider, mais plutôt que les affaires reprennent de plus belles. Comme tous les trafics, ils souffraient de trop de lumière. Elle aurait pu se débarrasser de cet homme, mais à quoi bon ? Pour le moment, satisfaire aux craintes de ce dernier semblait davantage un gain qu'une perte. Sans compter qu'elle pouvait imposer encore plus son contrôle et son influence dans ce milieu.

Watari Hanami • « Si jamais cette fleur est moins efficace que les autres plantes de ce type, en quoi cela relève d'un quelconque intérêt ? »

Par politesse, Hanami observa la fleur et ses caractéristiques. Sans doute pourrait-elle plus ou moins la reconnaître parmi d'autres bien différentes. Elle posait les questions directement. Des poisons, il y en avait tout un tas, ce n'était pas si compliqué à se procurer. Elle se doutait que cet homme n'était pas un enfant de cœur, sinon, c'était un touriste qui s'était trompé de lieu de visite. Cependant, par discrétion, la plus âgée des sœurs Watari ne posa évidemment pas de questions. Comme elle attendait que l'on ne lui en pose pas non plus. Cependant, si jamais ce moine devenait un fardeau, elle saurait faire des informations qu'elle était en train d'apprendre. Aucune pitié, aucune hésitation, seulement le pouvoir !

Le moine semblait s'extasier sur des herbes et autres pétales, ce n'était pas Hanami qui trouverait la moindre information là-dedans. Il était plus aisé d'éliminer quelqu'un que de l'empoisonner. Si seulement cela faisait croire à une mort naturelle, encore, elle en voyait l'intérêt. La brunette avait bien des façons d'écarter quelqu'un, de ruiner sa vie à un tel point qu'il préfère se suicider de lui-même. C'était mieux de préciser quand même, parfois, ce n'est pas volontaire. Voir son ennemi s’ôter la vie était sans doute bien plus distrayant que d'admirer la vie s'échapper dans un souffle. Lorsque le moine lui montra le symbole si particulier sur la boite, Hanami dût réfléchir un instant se tapotant la joue légèrement.

Watari Hanami • « Hmmm … un serpent vert qui se mord la queue … oui, cela me dit quelque chose. Il me semble que c’est un importateur, on devrait aller lui rendre visite. »

La Watari étendait autant que possible son réseau, les connaissances, les personnes utiles, alors connaître un fournisseur un tant soit peu efficace était toujours une bonne chose. Il lui fit signe de le suivre d’un geste délicat. Il était temps pour le moment de quitter ces sombres lieux. Il devait avoir un lieu quelconque entre ce fournisseur et l’arrivée de ces caisses ici. Il fallait juste le trouver. Durant le trajet, elle commença à lui répondre au sujet de la secte de Jashin.

Watari Hanami • « Je n’ai pas de contact avec la secte de Jashin, si vous espérez que je claque des doigts pour en voir un de ses membres, vous serez certainement déçu. Ce mouvement est incorporé dans toute la société à toutes les strates. Pourquoi donc chercher tant à les rencontrer ? Cela est bien risqué, il faut avoir un intérêt certain. Sans doute que si quelqu’un vous dit le contraire, c’est que soit il est stupide, soit il ment pour vous tromper. Pour enquêter auprès des jashinistes, cela demandera de les approcher, de faire du bruit, et de risquer leur courroux. Si ces personnes utilisent des poisons, il ne faudrait pas en retrouver dans votre thé demain matin n’est-ce pas ? Pour ce genre d’organisation, ce sont habituellement eux qui approchent et non le contraire. »

Si jamais l’argent était obligatoirement intéressant pour n’importe qui, ce dont Hanami était plus qu’attacher était le pouvoir, le contrôle. Elle n’était pas une banquière, ni avilit par les pièces d’or et d’argents. D’autant plus, pourquoi tant risquer pour une somme d’argents ? Elle n’avait pas grand-chose à y gagner sur ce point. De plus, ce n’était pas au premier moine venu que la brune allait parler de ses contacts les plus dangereux et risqués. Ce moine n’était pas du tout au fait de la famille Watari, de ses intérêts et de ses liens. C’était bien normal et une excellente chose également. Après une bonne demi-heure de marche, le duo arriva alors devant de grands entrepôts. Il y avait toute sortes de personnes qui s’agitaient dans tous les sens. Des travailleurs apparemment bien forts physiquement manipulaient les caisses, d’autres encore des acheteurs ou des revendeurs de ce grand marché, caractéristique. Cependant, deux personnes semblaient faire tache dans cette machine bien huilée, un moine et une femme de la haute qui n’étaient guère à leur place. Les regards se posaient sur eux, comme s’ils dérangeaient d’une certaine manière. Elle indiqua au premier venu qu’elle désirait parler au responsable. Sa manière de parler relevait plus de l’ordre que de la suggestion ou de la demande. Elle n’allait pas perdre de temps avec un sous-fifre. Quelques temps plus tard, ils furent invités à venir à son bureau.

Watari Hanami • « Bien le bonjour mon cher monsieur Hirochi. Vous devez vous rappelez de moi, je suis mademoiselle Watari Hanami. Cependant, je ne viens pas pour acheter quoi que ce soit, aujourd’hui en tout cas. Non, nous avons une affaire problématique à élucider rapidement. »

Hanami fit un léger signe de la main au moine afin de l’inviter à prendre la parole, maintenant que les présentations étaient plus ou moins faites.

Watari Hanami * « Il vaut mieux avoir une véritable raison pour prendre le risque de se frotter à ce type de personnes. Que vous soyez moine, pêcheur ou haut dirigeant. Il s'agit de bien sélectionner ses adversaires. »

Commenta alors la jeune femme avec précision. Se mettre à dos des personnes aussi dangereuses, il fallait vraiment une excellente raison à ses yeux. Le monde n'était pas blanc ou noir, c'était une suite de nuance de gris. Une vraie mare dangereuse pour qui ne savait pas naviguer en eau trouble. Hanami parfaitement détendue de la situation, de ces obscures dangereux méandres. Elle avançait à tête haute comme à son habitude avant de rire du commentaire du moine.

Watari Hanami * « Parce que vous pensez qu'un tel endroit n'est pas au moins passivement accepté par les autorités ? Il y a un laissé faire évident, car il vaut mieux un marché noir connu et régulé qu'un lieu totalement hors de contrôle et inconnu. Certes, il y a des produits illégaux, mais sans cela, ce serait plus terrible encore. Là au moins, ils savent où chercher. »

Si jamais les services de sécurités et secrets n'étaient pas au courant de l'existence de ses lieux, alors qu'ils devaient maintenir l'information et l'ordre dans le pays, c'était extrêmement grave. La Watari ne pouvait imaginer que ce ne fusse pas le cas. Impensable ou alors c'était tous des minables et elle avait bien raison de chercher à monter en grade rapidement. La rencontre avec le fournisseur ne fit pas perdre son sourire bon enfant à la jeune femme. Elle ne s'attendait pas aisément à des réponses toutes faites. Simplement, elle observait avec soin les échanges.

Watari Hanami * « Ne me regardez pas ainsi, je ne suis pas une spécialiste de la fleur. On ne doit pas m'en offrir suffisamment il faut croire. »

S'amusa alors la brunette dans une fausse diatribe envers les hommes incapable de l'approcher pour se faire rejeter. Très peu d'hommes osaient l'approcher pour cela en effet. Entre sa réputation, son apparente force et sa famille. Il fallait être sacrément accroché pour oser venir la défier à l'aide d'une fleur. Elle en ria elle-même d'ailleurs à l'idée de voir un jeune homme en fleur sur le pas de sa porte. En attendant, elle laissa le moine procéder à la démonstration de ses connaissances. Devant les accusations, l'homme semblait ennuyé dans un premier temps avant de répondre rapidement.

« Des caisses avec le symbole de mon entreprise sur le paquet, il y en a de multiples. Cela peut être de la récupératiion pour le vendre, j'en sais rien. Je ne fait pas ce genre de commerce moi ! Je ... ne veux pas d'ennuis, maintenant partez ! »

Hirochi semblait même s'énerver, comme si cela pouvait être leur faute tous ces ennuis. On commençait à regarder dans leur direction, comme pour savoir ce qu'il se passait. Hanami reprit alors la parole toujours aussi calme et posée.

Watari Hanami * « Voilà ce que l'on va faire. Nous allons revenir demain, reposer la même question. Avant que vous disiez quoi que ce soit, je vous invite à réfléchir, à vérifier dans vos petits carnets ou que sais-je. La nuit porte conseil dit-on, cela aide souvent à ouvrir l'esprit. »

« Oui c'est ça ! Partez et ne revenez pas ! Je n'ai rien à voir avec tout ça ! Fichez moi la paix ! »

La Watari indiqua toujours parfaitement détendue au moine de la suivre, alors qu'elle s'éloignait vraiment du stockage de cette entreprise. Assez sûre d'elle-même, elle accompagna le moine jusqu'à une sortie dans la ville alors qu'elle parlait tranquillement.

Watari Hanami * « Ne vous inquiétez pas, il ne va pas disparaitre. On va revenir demain matin à la première heure, je suis certaine qu'il aura changé d'avis. Il sera dans de meilleurs dispositions demain matin. Je suis certaine, inutile d'insister maintenant. Cela risque de devenir dangereux pour rien du tout. »

Plus ou moins bien cachés, il y avait des personnes qui les avaient suivis jusqu'à la sortie du marché noir, comme pour s'assurer que le duo allait bien partir. Gêner le commerce dans ce genre de lieu finissait généralement dans le sang, et elle ne désirait pas perdre du temps et de l'énergie dans une affaire pareille. Hanami avait ses propres méthodes pour régler ce type de souci. Elle rassura alors le moine et lui donna rendez-vous le l'an demain matin assez tôt.

La nuit se passa comme si de rien n'était et la plus âgée des Watari était bien au rendez-vous à l'heure dites à la même entrée du marché noir. Tout le monde vaquait à ses occupations, l'air de rien. Il valait mieux que le moine soit au rendez-vous à l'heure, elle n'était pas du genre à attendre bien longtemps. Une fois le duo reformé, toujours d'apparence détendue et calme, avec son sourire, la shinobi rejoint de nouveau le même lieu de stockage où vont et viennent de multiples personnes. On les regardait de nouveau, comme pour voir la réaction du propriétaire des lieux. Cependant, étrangement, Hirochi les invita poliment à le suivre dans son bureau. Son attitude semblait être très différente d'hier. Il était dans les petits papiers du duo, les invitant à s'asseoir avec même de léger sourire poli ou peut-être de crainte. Il tendit alors un morceau de papier avec des noms et des lieux en dehors de la ville aux deux.

« Voilà, c'est la liste des fournisseurs et là où ils sont localisés. Maintenant, si vous pouviez partir et ne pas revenir sur ce sujet. Je ne vous ais rien donné ! Fichez juste moi la paix à ce propos. »

Watari Hanami * « Je vous remercie pour cela. Vous vous en êtes rappelé finalement. »

« Oui hmm .... Tout à fait, la mémoire vous savez. Cela joue des tours parfois. Il ... ne va plus rien se passer n'est-ce pas ? »

Watari Hanami * « Que voulez-vous qu'il se passe si notre entente est cordiale de toute manière mon cher Horichi ? »

Répondit alors la Watari avec un doux sourire amical pour toute réponse.

Peu importait la situation, Hanami restait courtoise et diplomate, d'autant plus si les personnes n'étaient pas agréables. Ce qu'elle avait appris était simple, C'était celui qui s'énervait qui avait tort, et ce peu importe la vérité. Voilà une notion abstraite et pourtant si simple, la véracité des faits n'était qu'un accord mutuel sur une situation arrangée comme l'histoire. La jeune femme s'amusa alors à voir le moine si guilleret à la revoir. Cela faisait toujours plaisir, bien entendu. Elle apprécia alors le silence et l'absence de questionnement à ce sujet. Cela valait mieux, et de toute les manières, elle n'aurait pas répondu. Elle appréciait d'autant plus de ne rien rajouter afin de partir dans la gloire. C'était d'autant plus impressionnant, comme si tout cela était normal. Elle était bien certaine que les prochaines fois, il serait bien plus aimable directement, que peut-être même il conseillerait à d'autre de se comporter avec davantage d'amabilité. Le moine ne put se retenir d'une légère incartade envers ce pauvre Hitori qui semblait loin d'être à l'aise. Elle en profita pour se retirer de chez Hitori afin de parler plus simplement avec le moine.

Watari Hanami * « Quasiment aucun traffic n'est pas laissé faire par les autorités à un niveau ou à un autre. Cela arrange tout le monde, il n'y que ceux qui gênent de trop ou encore un changement politique qui tombent. »

Ils avaient une liste de noms, de fournisseur. Cela ne lui parlait pas vraiment, mais certains noms semblaient parler au moine. C'était tant mieux, car la suite devait être quoi ? Elle haussa les épaules légèrement devant tous ces noms.

Watari Hanami * « Oui d'accord, je comprends pour la pousse de cette plante, et après ? Des noms connus n'empêchent pas les trafics selon moi, mais admettons que l'on trouve d'où cela vient ? Que comptez-vous faire ? Vous ne pouvez pas débarquer ainsi sur votre cheval blanc de vertus. Si vous vous attaquez aux jashinistes, vous le payerez de votre vie. Il s'agit donc d'empêcher la vente d'une fleur particulière sans trop brusquer cette secte. Mon seul intérêt dans cette affaire, c'est que votre enquête ne fasse pas trop de bruits. Il n'est pas question que les réverbérations de vos actes ne troublent la paix de ces lieux, au risque d'y attirer trop de regard des autorités. Tout le monde a un intérêt à ce que cela continue ainsi.

Des personnes vendent des armes, des poisons, des assassinats, des morceaux d'être humain même ou que sais-je encore. Certes, vous pourriez juger que cela est horrible. Cependant, chacun connait les limites. Si ce vendeur les a dépassées, alors il convient de démanteler tout ce trafic, et non les autres. Vous saisissez ce que je vous dis ? Vous ne pensez tout de même pas que nous vivons en des terres de droits et de justices ? Votre liberté commence là où les intérêts des puissants s'arrêtent. Si vous espérez interdire l'utilisation de cette plante purement et simplement, vous devrez être capable d'affronter toute la secte et tous ceux qui y sont mêlés d'un moyen ou d'un autre. Vous n'en avez pas la carrure. »

Lança alors Hanami toujours d'une voix calme, mais essayant d'être parfaitement limpide et sans interprétation quelconque. Elle croisa ses mains contre son ventre et croisant ses doigts.

Watari Hanami * « Je ne suis pas certaine que notre kage l'a, peut-être le pouvoir impérial, et encore. Si jamais les jashinistes sont toujours là, j'ai tendance à penser que non. Soyez donc fort prudent sur la décision que vous allez prendre maintenant. Une petite campagne accessible oui, une grande expédition contre le mal, non. Il faut savoir garder les pieds sur terre. »

Hanami tentait de prévenir le moine contre une mauvaise décision.

Le moine était aisé à discerner comme un ennemi des jashinistes. Cela pouvait être dangereux selon la manière dont on en parlait, et avec qui. Votre servante n’était pas de la secte, même si quelqu’un de la secte dirait sans doute la même chose, mais bon, croyez-moi, sinon peu importe. Je n’étais que le narrateur de cette histoire après tout ! Il n’était pas bon selon la position que l’on occupait ou que l’on voulait occupée de se dresser droit comme la justice face à cette vague. Hanami pouvait bien voir que cela chagrinait beaucoup son coéquipier du moment. Simplement, elle ne pouvait se permettre de partir en croisade, surtout pas pour cela. Elle ne comptait pas prendre parti sur ce point-là. Qu’est-ce qu’elle y gagnerait après tout ? Une jolie médaille selon où le vent souffle ? Très peu pour elle.

Watari Hanami • « De la subtilité, de la légèreté et beaucoup de patience. Voilà ce qui peut être payant si jamais vous désirez vraiment les affronter tous. »

Conseilla seulement comme pour tenter de lui remonter un peu le moral, pour qu’il tienne le coup. Bien entendu, la brunette savait qu’il en faudrait bien davantage pour qu’il se morfonde. Il ne semblait pas un homme si fragile psychologiquement. C’était surtout son propre style, les beaux discours et les effets de manches. Elle lui fit signe de poursuivre, maintenant qu’ils étaient d’accord sur l’objectif.

Watari Hanami • « Soit, Pour se faire passer pour des revendeurs, oui, mais on viendrait de la part de notre charmant ami que l’on vient de quitter ? Il s’agit de bien préparer notre scénario, pourquoi venir à deux, qui est le propriétaire, qui nous sommes, ce genre de choses. Cela prendrait en effet beaucoup de temps en effet. »

Joignant les mains dans son dos, Hanami sourit légèrement.

Watari Hanami • « Il y a fort à parier qu’Hirochi va dans très peu de temps prévenir son fournisseur. Déjà par principe et pour avoir de futures bonnes conditions. Il nous serait facile d’éliminer de l’équation ce vendeur là, mais cela veut dire perdre l’avantage de son existence et de notre connaissance en la matière. La personne qui va le rencontrer, il faudra tout recommencer afin de l’appréhender. Si vous désirez vraiment stopper ce type de marchandage, il est mieux de faire comprendre aux fournisseurs de ne pas faire ce type de commerce. Je serais sans doute incapable de reconnaitre précisément cette plante d’une autre variété proche, mais on peut fouiller et découvrir également dans les lieux de cultures ou de stockage d’où cela vient. Sinon, il suffit de suivre Hirochi lorsqu’il ira le prévenir, sans le mettre en porta faux. »

Hanami n’avait aucune pitié pour personne ni aucun sentiment pour les personnes de cette affaire. Tout ce qui lui importait était un calme relatif, pas de vague. Ce type de poison ne devait sans doute pas circuler de cette manière. Elle eut soudaine une idée amusante.

Watari Hanami • « Tiens, je me dis que l’on pourrait régler tous nos soucis en un seul coup. Si vous dites que ce type de plantes est utilisé par les jashinistes, il serait peut-être fâché d’apprendre l’existence de ce trafic. La secte de Jashin pourrait même régler le compte de ce fournisseur pour nous, et gagner une certaine approche de ces gens, quoi que l’on en fasse après. Je pourrais surement trouver un contact, d’un contact pour faire passer l’information une fois le fournisseur bien identifié. »

S’amusa alors de son idée la Watari, très fière. Il n’était vraiment pas bon d’être son ennemi. Elle avait toujours toute sorte d’idée pour se débarrasser de quelqu’un sans avoir à se salir les mains une seule fois, lorsqu’il suffisait de susurrer les bons mots à la bonne oreille. Hanami observa alors la réaction du moine sur sa petite trouvaille, attentive.

Hanami sourit d'une manière ou mutine à la réflexion au sujet de sa discrétion et de sa diplomatie. C'était pour ainsi dire des éléments tellement basiques de sa personne, que cela l'intriguait presque. Elle ne pipa mot particulièrement, la jeune femme se contenta de poursuivre sa marche. Assez détendue, elle lui répondit tout à fait calme.

Watari Hanami • « Allons ... Allons ... Nous sommes des shinobis non ? Nous exposer est un grand mot n'est ce pas ? »

Demanda simplement la plus âgée des sœurs Watari à son vis-à-vis. C'était bien pour cela qu'elle désirait plus de subtilité. Hanami trouvait son idée parfaite comme très souvent. Elle leva un sourcil perplexe lorsqu'elle put admirer le massage de joue très appuyé du samouraï blanc, du moins en esprit. Elle leva un doigt en se dirigeant vers la sortie tranquillement.

Watari Hanami • « Nous allons faire mine de partir, changer d'apparence à l'aide de la métamorphose, puis suivre discrètement ce brave Hirochi. Une fois le fournisseur localisé, nous ne ferons rien du tout. En tout cas, pas de notre fait, vous saisissez ? Croyez moi, ce sera bien plus efficace, cela ne donnera pas envie de recommencer et notre souci sera réglé sans lever un pouce. »

Donna alors comme instructions Hanami maintenant davantage directrice en découvrant l'hésitation de ce brave jeune homme.

Watari Hanami • « Je devrais vous engager comme force de frappes durant mes opérations musclées. Vous semblez déborder d'énergies à revendre. Comme je vous l'ais dit, subtilité, intelligence et tactique. Inutile de provoquer autant d'effets de manches. Tout va se régler en douceur sans lever le petit doigt. »

Hanami sortit alors de l'entrepôt et elle n'hésita guère à faire mine de rentrer en ville. Cependant, après quelques temps, elle s'arrêta pour rapidement se diriger vers les hauteurs. Ses réflexes et sa vitesse semblaient devenir bien plus importante tout d'un coup alors qu'elle forma un mudra. Elle changea d'apparence pour une jeune femme tout à fait banale avec des vêtements classiques du peuple. Elle était une ninja maîtrisant le ninjtsu, alors ce genre de tour semblait être parfaitement banal à ses yeux.

Watari Hanami • « Médiocre, mais pour ce dont il nous occupe, ce sera très bien. J'ose espérer que vous maîtrisez ce genre de facultés. Nous allons devoir patienter jusqu'à ce que Hirochi se decide à partir de son entrepôt comme si sa vie en dépendait. »

Hanami avait l'art de présenter et d'argumenter d'une telle manière que tout devient comme une évidence. Elle n'imposait jamais par la force, mais par ses paroles jusqu'à contraindre les opposants à s'y plier. On ne pouvait lui retirer une certaine clairvoyance ou vivacité d'esprit, qu'elle tentait toujours de faire grandir et évoluer sans cesse. Chacun pouvait en retirer quelque chose, jamais l'héritière des Watari ne privait de tout paim les affamés. Peut-être l'exception était les traîtres, mais son "grand cœur" s'arrêtait bien à un moment. Tel un petit théâtre de marionnettes, chacune avait son rôle définie clairement, et gare à celles qui désiraient passer au delà. La maîtresse de cérémonie veillait au grain. Manigance, manipulation, il ne valait mieux ne pas finir telle une proie devant une prédatrice telle que l'organisation du clan Watari. Certes, pas très légal, mais qu'est-ce qu'il l'est en fin de compte ?

Watari Hanami • « N'ayez aucune crainte, personne s'en est plaint jusqu'à présent d'être sous mes directives. »

Quelques doux mots pour la pommade et des instructions claires, voilà ce qui offrait un lieu de vie pour les âmes volontaires plaisant. Hanami ne donnait pas d'instructions que les personnes ne pouvaient accepter. Elle savait jusqu'où aller et s'arrêter à temps. Elle ne cherchait pas le conflit, mais ce n'était pas pour cela qu'elle ne pousserait pas les autres à toujours repousser les limites de la décence. Ayant un certain succès, la jeune noble se gardait bien de laisser un homme l'approcher. Jouant sur cette corde si sensible, il n'était pas nécessaire qu'elle ne casse. Habituée aux regards, il n'en était que plus aisé de manipuler les hommes qui avaient cédés à sa mélodie enchanteresse.

Watari Hanami • « Oui, tout à fait, cela sera fort bien venu. Je ne m'imaginais pas cependant que vous aviez une certaine aisance à ce style là. »

Déclara alors la jeune femme à observer la nouvelle apparence de son coéquipier du moment. Toujours aussi détendue malgré la situation, Hanami dans sa nouvelle apparence faisait son entrée sans hésitation. La dissimulation et la tromperie étaient monnaie courante dans le monde sombre qu'était le marché noir. Si jamais il fallait arrêter tous ceux qui osaient tromper leur monde, il n'y aurait pas grand monde pour vendre ou acheter. Il ne fallut pas bien longtemps pour constater l'empressement de Hirochi à fuir ses entrepôts face à la menace bien réelle qu'ils avaient représentée. La jeune enquêtrice pouvait même jusqu'à sentir la peur dans ce dernier à mesure qu'ils suivaient ce pauvre type le long des chemins. Bien entendu de temps à autre il regardait derrière d'une manière peu subtile.

Affichant un léger sourire satisfaite, la jeune noble ne réagit pas davantage outre mesure à la sortie rocambolesque de ce Hirochi en feu. Quelque part, jouer avec sa proie à la torturer bien plus amusant que simplement en finir avec promptitude. Là, cet homme souffrait comme jamais et elle s'en nourrissait quelque part. Rien de mieux que de sa laisser guider à travers la trahison par ce commanditaire là. Hanami se révélait assez rapide par moment afin de rester discrète. Assez dominatrice dans ses relations, elle ne laissait pas facilement la main aux opérations. Alors ce fut tout naturellement qu'elle garda la main sur cette mission qui ne disait pas son nom.

La réflexion du moine fut étonnamment haineux, mais la plus âgée des sœurs Watari ne laissa échapper de mots de ses fines lèvres. Elle n'était que rarement aussi radicale dans ses décisions, tout allait dépendre de ce qui allait se dérouler et avec qui. Hanami n'émétait pas de promesses à la légère. Sa parole valait de l'or, c'était sa marque de fabrique en quelque sorte. Alors que le duo poursuivait leur indique dans les sombres abysses de Seizan, une bouffée d'air pures se fit enfin sentir. Cependant, elle fut rapidement masquée par une autre, celle bien connue de la mort. Ce fut tout en gardant sa fausse apparence que l'enquêtrice improvisée rejoignit le cadavre. Ce fut très rapide, la cible fit perdue quelques secondes seulement, la nuque brisée. Un assassin professionnel, assurément.

Watari Hanami • « C'est malin ... Il ne va plus servir à grand chose maintenant ... »

Comme pour vérifier voir s'en amusée, Hanami poussa un peu le corps bien sûr le dos en voyant le sang giclé et se déverser. Cependant, ce fut alors une marque sur le corps qui attira davantage son attention. Le langage divin tracée à même la peau, une symbolique suffisamment claire et explicite. Si jamais ils n'avaient pas encore été attaqués alors que l'assassin devait encore les regarder, c'était qu'ils avaient encore une voie de sortie en cette histoire.

Watari Hanami • « L'affaire s'arrête ici, que cette fleur sorte de cet ordre religieux ou non. Ils vont s'en occuper. La piste s'arrêtera là dans mon cas et je vous conseille grandement d'en faire de même. »

Tout à fait calmement, d'apparence du moins, ce fut tout à fait détendue qu'Hanami rebroussait chemin. Cependant, elle monopolisant actuellement sa vitesse et son instinct en cas d'attaques dans le dos. Elle focalisait son attention en arrière, alors que les grottes du marché noir semblait pour une fois si accueillant. Cependant, rien, pas d'attaques, ils auraient pu, pas de témoins. Il où ils avaient peut-être repérés les manigances des deux ninjas. Peut-être voulaient ils en savoir davantage. En tout cas en reprenant sa véritable apparence, son coéquipier prenait un risque immense à ses yeux.

Watari Hanami • « Je vous raccompagne ? »