Aussi doué qu'il était socialement avec les gens, il y avait quelque chose qui se faisait rare chez Shingen, c'était les amis. Sûrement plus rares que ses riches amantes, le renard était un être qui se livrait paradoxalement que très peu. Rares étaient les gens de sa propre classe a l'avoir vu sans masque alors... des civils de Sakyuu encore plus rare. Néanmoins, Muzan faisait parti de ces gens a le connaître, a être ce qu'on pouvait appeler un ami d'enfance.

C'est donc pour ces raisons que lorsque Shingen une fois qu'il a apprit qu'il était en prison tenta de se renseigner histoire de savoir quelle bétise le futur chuunin avait fait. Si cela n'était pas arrivé en conjonction de son examen pour monter de grade, le prêtre des renards n'aurait pas cherché a se renseigner plus... Après tout... ça n'aurait sûrement pas été pour rien. Sauf que la... personne ne lui donna la réponse qu'il voulait, personne ne semblait savoir et l'incarcération perdura.

Par chance, il réussi a apprendre l'heure et Shingen avait compris que celui qu'il prenait pour son ami cachait un secret. Un secret assez lourd pour être emprisonné mais un secret assez faible pour ne pas être exécuté sur le champ. Il connaissait l'incapacité de Muzan a mentir même si ce qu'il considère être vrai pouvait être parfois déroutant pour le commun des mortels. C'est pour cela que la première chose que Muzan put apercevoir une fois ses yeux habitués au soleil du désert qu'il n'avait pas vu depuis des jours fut le prêtre habillé de blanc éclatant, masque sur le visage, les yeux félins le fixant avec sévérité:

"Il sera bientôt midi. Suis moi"

Le ton était dur, a la limite du sec, de celui qui n'acceptait aucune contradiction. De nombreuses questions se pressaient dans son esprit mais il ne savait pas encore comment les aborder. Ce fut un silence pesant qui dura tout le temps du trajet, amenant Muzan a un endroit qu'il connaissait trop bien, les quartiers de vie du jeune Usui au sein du temple.

"Je me suis permis de passer chez toi prendre des habits propres. Tu as de quoi faire une toilette dans la salle de bain, je ne te montre pas tu sais ou c'est. Parce que... sans vouloir te vexer mon ami, tu en as besoin. Je vais préparer le repas, tu préfères un Okayodon ou un Gyodon?"

Que le prêtre d'Inari cuisine était aussi une habitude, après tout il l'avait apprit durant l'enfance afin de comprendre le point de vue de la femme, très important selon Kaede, sa mère adoptive. Muzan avait donc le choix entre un bol de riz sur lequel serait disposé de fines tranches de boeuf cuit aux oignons ou un bol de riz sur lequel il déposerait un mélange de poulet et d'omelette. Le tout préparé pendant qu'il se rafraîchirait.

"Tu sais que je ne vais pas passer par quatre chemin Muzan. Tu n'as pas des choses a m'expliquer?"

Ils étaient désormais a table, les bols posé l'un en face de l'autre, les yeux de renard fixant son ami, attendant les explications qui viendraient invariablement entre les bouchées.

"Te fous pas de moi."

Le jeune renard dépose la coupelle de saké qu'il venait de vider, ses yeux félins fixant Muzan. Néanmoins, la blague avait eu le don de détendre l'atmosphère. Un soupire désabusé s'apparentant plus au rire qu'au soupire lassé franchit les lèvres du renard. Posant ses baguettes alors qu'un nouveau bol garni généreusement rejoint celui déjà vide du prisonnier. Le jeune prêtre s'installe plus confortablement, fixant l'ami qui lui fait face avec un ton taquin du début:

"Si tu savais le désespoir qui s'installera dans la ville si c'était le cas... Non plus sérieusement, je pars a Toge un mois et demi pour régler une question religieuse, je reviens tu es en prison et pour longtemps... Même moi je n'ai pas réussi a savoir pourquoi alors que si t'avais tué un gars on me l'aurait dit. Fin on était sensé fêter ta promotion pas ta sortie de prison a la base."

Il n'y avait pas beaucoup plus a pousser normalement, Muzan devait déjà avoir compris ou il voulait en venir. Un peu de riz vient franchir les lèvres du maître des renards qui n'avait franchement pas beaucoup d'appétit, ses pensées étant encore plus tournées vers Toge que vers Sakyuu. De plus, l'ancien prisonnier connaissait son vrai itinéraire, sachant qu'il comptait passer par la capitale pour rencontrer sa famille biologique. Projet vite abandonné lorsque Shizuka lui a appris la vérité sur son père et sur sa mère, un père abusant de son pouvoir et multipliant concubines, une mère suicidée depuis trop de temps... Il n'y avait pas grand chose a voir, peut être lorsqu'il aura digéré les choses il ira.

"D'ailleurs, tu vas pas me croire mais... J'ai rencontré plein de gens géniaux, même une autre possédée. Ari l'a absolument détestée et elle a quasi fait un malaise en me voyant, on aurait été en ville ici, t'aurais cru qu'elle faisait une insolation. En vrai j'admet, les yeux fendus vers le haut ça fait un peu plus bizarre sur les autres, moi je trouve ça donne un air très attirant"

Forcément, ça va parler demoiselle hein... Bon il faut dire qu'entre Shizuka, Meiyo et Kagura le prêtre des renards avait rencontré des dames plutôt exceptionnelles comparé a celle qu'il avait pu rencontrer a Sakyuu. Il faut dire que ce qui le fait fondre sont les demoiselles bien élevées et féminines, pas les garçons manqués qui parcouraient le désert. Mais cette discussion de façade occultait le plus important et Muzan pouvait voir qu'il occultait le plus important de son voyage... et pourtant un autre akikitsunetsuki était déjà quelque d'assez extraordinaire pour être mentionné.

"Une coupe de saké?"

Usui Shingen a écrit:

Le grand déballage
Avec
Yatsukahagi Muzan

Le sourire du prêtre des renards s’élargis, bien conscient de la singularité de son ami parmi la populace composant les habitants du village caché des dunes. En même temps il faut bien une telle singularité pour réussir a accepter quelqu’un aussi unique que Shingen, ses étranges lubies et son obsession confinant au maladif vis a vis de tout ce qui possédait un caractère vulpin. Tapotant de manière détendue sur son bol de riz, il semble jauger son ami, une lueur malicieuse dans les yeux:

”Hmm je dirais que c’est a la portée d’un apprenti du burnaku. Peut être même d’un acteur de rue...”

Le ton a la limite du rieur, il était aisé qu’il était entrain de jouer sur l’égo qu’il connaissait trop bien a l’image d’un taureau irrité par un taon un peu trop aventureux. Le sujet qui les rassemblaient a chaque fois était néanmoins les dames. En parfait membres de la gente masculine il n’était pas rare qu’ils commentent et honnêtement, l’amoureux était curieux de connaître l’avis de son meilleur ami sur celle qui avait sans le vouloir et sans qu’il le cherche fait une place beaucoup plus grande que n’importe quelle autre... a l’exception de Shizuka mais elle était un cas spécial. La famille devait passer avant l’amour.

”Comment ça je suis trop jeune?”

La réaction de Muzan laisse le renard dessinateur tout ce qu’il y a de plus perplexe, il s’était surtout attendu a des railleries et a une pluie de questions mais l’ambiance était beaucoup trop lourde pour que le shinobi a la mèche blanche s’y prète et honnêtement Shingen ne lui lancerait pas la pierre vu les questions qu’il lui avait posé. Ses soupçons s’intensifiaient, chaque seconde commençant a faire brûler le voile du déni qu’il s’était bâti pour ne pas vouloir comprendre. S’il y avait une chose qui caractérisait leur amitié, c’était qu’il n’y avait pas de mensonges, sauf que d’habitude, l’ancien prisonnier répondait sans détour quitte a froisser son intelocuteur. Prendre tant de précautions n’était pas habituel pour lui, comme si... il n’y aurait pas de retour en arrière:

”Si ton crime est si important que cela... Alors oui je veux savoir. Dit moi Muzan, pourquoi passerais-je mon temps a aider les gens si c’est pour reculer lorsque les gens qui me sont chers ont besoin d’aide? Franchement, je te croyais plus malin que ça. Il n’y a rien qui ne peut être résolu dans ce monde.”

CEYLAN

Usui Shingen a écrit:

Le grand déballage
Avec
Yatsukahagi Muzan

Un long soupir franchis tes lèvres. Même en t'étant un peu lâché sur le côté grandiloquent de la mise en scène tu ne l'avais pas dupé et il avait gardé son calme. En quelques secondes le ciel s'enflamme dans un coucher de soleil magnifique alors que tu t'assois, portant a tes lèvres une tasse de thé a la menthe qui n'existait pas auparavant. D'une petite moue réfléchie, tu penches ta tête sur le côté avant de dire:

Ce serait l'apparence qu'elle prendrait en tant qu'humaine d'après ses descriptions. Malheureusement elle ne peut pas plus interagir avec nous ici qu'elle ne le fait dans la réalité. Ce lieu est présent dans mon esprit Muzan, pas le sien. Puis il faut bien que je m'entraîne, le jour ou j'entraverais un yokai ou un ennemi de l'empire dedans, je ne vais pas boire le thé avec lui comme avec toi. Disons que ces derniers temps, j'ai un peu eu comme une épiphanie concernant le genjutsu. Il y a quelques temps tu étais un meilleur shinobi que moi qui était juste capable d'invoquer Kazetsune. Désormais je pourrais piéger un yokai dans ce monde alors que son corps serait a la merci du reste de mon équipe. J'imagine que t'es déjà entrain de réfléchir a toutes les applications tactiques de cette technique. Après notre conversation peut être te laisserais je mieux comprendre."

Enigmatique que tu étais. Mais il te fallait en savoir plus sur le jashinisme et pourquoi le kage l'avait laissé sortir si ça avait été la raison de son arrestation et c'était la seule raison pour laquelle il ne s'était pas retrouver a affronter des renards trop puissants pour lui dans une débauche stupide de puissance illusoire. Le thé fumant rejoint tes lèvres et c'était rare de le voir perdre patience comme ça, en même temps si tu suivais bien son explication... Un pervers narcissique? Cela collerait avec ce que tu as vu de sa femme, plus préoccupée par maintenir les apparences que de savoir la vérité.

"Ne surestimes pas cette idiote de Sabaku. On va avoir le loisir d'en discuter mais elle ne m'a pas l'air franchement très compétente non plus... Non elle ne l'est définitivement pas. Même a Toge j'ai entendu parler d'elle en mal."

Une mission a long terme hein? Cela répondait donc a ta question, il semblerait donc que ton frère ait accepté de travailler pour le kage... mais un important handicap? Cette fois tu étais perplexe et tu ne voyais pas ou il voulait en venir. Tes yeux dorés parcourent le shinobi de bas en haut... cela semblait pas être physique, il marchait bien et courrait bien et ne semblait pas avoir subi de blessures ni de torture. Avec un sourire narquois, on pouvait voir une réplique parfaite d'Hashikure Hono telle que tu l'avais vu lors de votre rencontre venir apporter une bouteille de sake et une coupelle a Muzan:

"J'espère que ça réponds a ta question. Je peux te demander quel genre d'handicap il t'as imposé? Fuinjutsu? Tu as l'air physiquement en forme c'est tout ce qui me vient a l'esprit. S'il t'as laissé sortir pour une mission de longue durée c'est que tu as accepté de travailler a l'appréhension de tes partenaires de culte? Réponds pas a ça c'est rhétorique et t'insulterais mon intelligence. En tout cas quelque soit l'handicap qu'il t'as imposé si tu dois travailler sur le long terme c'est complètement idiot... Pourquoi faut-il que l'idiotie soit le dénominateur commun des gradés..."

Ta voix s'était un peu essoufflée alors que tu t'étais approché de la réplique d'Hono, posant tes doigts sous son menton pour lui redresser la tête alors que tes yeux se font plus durs. Une certaine colère sous jacente dans ta voix se faisait entendre:

"Ce ne sont pas des meneurs d'hommes mais des tyrans. La Sabaku croit qu'en agitant son grade de jonin sous le nez de ses hommes elle va imposer le respect alors qu'elle a rien fait a part me hurler dessus de manière hystérique que j'étais un yokai un kunaï sous la gorge. Bien entendu je lui ai parlé de l'exorcisme, mais parce que sa conviction est que les dieux n'existent pas, la parole des prêtres qui leur dédient leur vie n'a aucune valeur alors que sans nous l'art du kuchyose n'existerait pas. Bref, elle a décidé de faire la sourde oreille a toute objection rationnelle de comprendre que le problème était réglé. Tu sais que je lui ai même fait le coup de "attention si tu continues de te presser contre moi je vais bander" pour la dégoûter et l'écarter? Comme si un tel laideron avait une chance de provoquer une étincelle de passion en mon coeur. Le pire... c'est que Sabaku numéro deux chien de compagnie m'a sûrement pris au sérieux. Il buvait ses paroles plus sérieusement qu'une catin a genoux a qui tu as donné un extra."

La poigne de ta main se referme autour du visage de l'illusoire Hono alors qu'à côté une Naoko au visage déformé par l'hystérie hurlait silencieusement. Un léger sourire triste anime tes lèvres, alors que désormais, tes yeux avaient pris la forme de renards, les traits sur ton visage se marquaient et les oreilles apparaissaient. Oui, comme le jour ou tu maîtriseras le mode ermite...

"J'ignore qui a mis au courant cette idiote. Mais elle a décrété sans chercher a comprendre qu'il se passait rien. Ce qui m'arrangeait sur le coup puisque ça interdisait a l'orpheline bercée trop près du mur de m'égorger ou m'enfermer dans une cage. Sauf qu'en faisant ça elle m'a fermé les portes du bureau ils ont refusé de me recevoir. Je suis mon frère a quelques pas de réussir a maîtriser le pouvoir des yokais. Le chakra n'est pas qu'une chose interne aux gens, mais le monde entier en regorge. Les Kami' m'ont enseigné comment m'en servir mais je suis incapable de maintenir cette forme plus d'une seconde et demie pour l'instant. Voila a quoi je ressemble en usant de ce pouvoir. Alors que ce pouvoir pourrait profiter a tous... des idiots rétrogrades comme la Sabaku décréterons que je suis un yokai et que je dois mourir. Ose me dire après ça qu'elle a un cerveau. Quant a l'Hashikure, elle veut probablement éviter un scandale j'imagine. Idiotes"

Cela ne ferait pas parti du mode ermite mais une longue queue de renard en fourrure blanche semble sortir de ton dos alors que tu fais quelques pas pour tourner le dos aux deux femmes illusoires, avant que le membre vulpin s'abatte sur elles les tranchant net dans des râles de douleurs étrangement réalistes. Croisant les bras derrière ton dos, tes yeux fixent l'horizon alors que la queue ensanglantée et les corps disparurent, te laissant dos a ton frère:

"Tu ne t'en sortiras pas seul Muzan. Si tu as été promu... c'est que tu as le droit de former une équipe. Est ce que tu acceptes de me dévoiler tout ce que tu sais sur ton ordre, les motivations de ceux qui ont fait ce rituel, même les moindres suppositions, les noms que tu connais en échange de mon aide et celles de mes renards? Je veux aussi tout savoir sur le culte comme il est sensé être en théorie et si le rituel est l'oeuvre de déviants a l'ordre établi ou celui du culte principal."

Tu te retournes de trois quart, faisant face a celui pour lequel tu étais entrain de trahir tes principes... Non, tu pensais encore pouvoir le sauver et pierre deux coups, il te permettra de frapper les Jashinistes.

CEYLAN

Usui Shingen a écrit:

Le grand déballage
Avec
Yatsukahagi Muzan

"Le kage nous a vendu un fou de combat n'ayant de cesse de se battre avant d'annihiler l'adversaire... ou le décor... ou les deux. En tout cas, ce n'est pas ce qui s'est passé, le vieil homme a joué avec nous alors qu'il aurait pu nous vaincre aisément, il était assez rapide et fort pour ça. Il nous a forcé a travailler en équipe alors qu'on ne se connaissait pas. Cela a été un échec retentissent tu t'en doutes. Il a pris la fuite en voyant son élève arriver... La le kage nous a révélé son lien et pourquoi il nous a laissé vivre, enfin selon lui il a vu un potentiel en nous, un peu comme un fruit pas mur. Je dois admettre une chose... s'il souhaitait tant que ça se battre il aurait pu affronter son ancien élève au lieu de prendre la fuite. Cela ne colle pas du tout a y repenser..."

Shingen y réfléchissait alors qu'il en revenait sur la douce jeune femme avec qui le renard allait bâtir le sanctuaire. Cette ironie était palpable parce qu'en parlant pour lui même, Muzan avait mis en une phrase le doigt sur ce qui attirait tant le prêtre chez sa coreligionnaire, bien que le fait de s'être occupé d'elle gravement fiévreuse avait beaucoup joué... Hinata n'était pas théoriquement dans les goûts du prêtre d'Inari, préférant habituellement des femmes aux cheveux et peau plus claires et aux formes plus prononcées, mais il reconnaissait sa beauté. Comment pouvait il être désormais neutre alors qu'il connaissait désormais le moindre carré de sa peau? Peut être c'était cette façon d'être et sa naïveté qui le retenais?

"Je vais peut être te surprendre mais... pour la première fois je vais te demander de t'abstenir avec elle. Je ne voudrais pas qu'elle change en quoique ce soit, soit surpris ou pas mais... j'ai beaucoup réfléchi au pour et le contre. Après tout, nous serions tous les deux dans le sanctuaire et personne sauf les dieux nous verraient. Mais son attitude me retiens... elle a ce truc que j'arrive pas a définir et que je sens qu'on briserait si elle était séduite."

Il y avait vraiment beaucoup trop réfléchi durant ce temps passé a son chevet. De quoi lever des soupçons de la part du jashiniste. Puis la conversation devient plus sombre, Muzan allant dans son sens. En réalité, Shingen n'avait vraiment rien eu de promis a bien y songer... sa destinée de mettre en place un monde ou yokais intelligents et humains cohabiterons... Offrir un foyer aux yokais en somme. Non il n'y avait nulle promesse de récompense ou de paradis en retour, son expression se fronce, un yokai très puissant ou?

Des coups sur la porte coupent l'illusion au pire moment, laissant Shingen perplexe, poussant visiblement Muzan a se précipiter voir qui était le visiteur impromptu. C'était assez rare que le renard reçoive une visite autre que Muzan ou Hinata... potentiellement Akari peut être? Jamais le genin était venu le chercher... Tendant l'oreille il entends rapidement: "Je suis ta soeur" Le terrifiant sur le coup. Est ce que Shizuka venait d'arriver en avance et qu'il n'avait été la pour l'accueillir?

Non... non décidément pas. Jamais le renard n'avait vu cette femme de sa vie, puis honnêtement un lien de parenté entre Muzan et elle aurait été plus probable qu'avec lui. L'explication de Shizuka lui revenait en tête, comme quoi Rintarô Usui aurait disséminé des bâtards partout sur Onogoro. Néanmoins il n'avait pas pensé que sa relation avec sa soeur était assez bonne pour qu'elle parle de lui a d'autres membres de la famille... est ce que son père savait désormais qu'il était pas mort né contrairement a ce que sa mère avait prétendu? Ou est ce qu'elle avait entendu son nom associé au sanctuaire? Cela a du faire gagner un peu en notoriété après tout...

"Je suis enchanté de te rencontrer Era onee-chan. Je vois que tu as déjà fait connaissance de Muzan. Shizuka onee-sama m'avait prévenu que père avait eu beaucoup d'enfants a travers le continent, je suis néanmoins surpris qu'elle t'ai parlé de moi... Je pensais que je lui avait fait trop mauvaise impression pour ça, semblerait qu'à Toge les frères et soeurs ne se prennent pas dans les bras."

Bon, sans doute ne valait-il mieux pas mentionner le fait qu'elle prenait le prêtre d'Inari comme fou a cause de la présence de l'entité en lui, même si depuis quelques temps il était descendu de son nuage de fanatisme au fur et a mesure que ses doutes sur Ari avaient grandis. L'avertissement de Muzan n'était pas passé inaperçu, elle ne portait pas de bandeau de village apparent mais la faux était en parfait état et surtout elle ne semblait avoir aucun inconfort a se mouvoir. Une survivante du dehors sachant manier la faux dans cet espace réduit était un adversaire capable de vaincre les deux sakyuujins et ils en étaient conscients. Tendant le bras il désigne la table:

"Viens t'installer avec nous, je préparais justement le thé de fin de repas. As-tu des préférences en termes de petits gâteaux? Je ne te promet pas de les avoir mais je ferais de mon mieux."

Que voulait-elle? Qu'espérait elle? Si l'ermite des renards affichait un sourire, quelqu'un qui le connaissait assez bien pouvait voir que son sourire ne parvenaient pas jusqu'aux yeux et que la dilatation initiale due a la surprise a disparue, laissant quasi deux fentes invisibles dans ses yeux d'or. La curiosité prédominais dans son comportement mais cette gigantesque faux le mettait mal a l'aise... et il n'était pas le seul.

CEYLAN