Hanami avait de très grandes ambitions, pour elle-même, mais également pour sa famille. Elle n'allait certainement pas s'élever seule ou alors elle tirerait vers le haut tous ceux à qui la brunette tient. Son frère jumeau et leur tendance étrange, la petite soeur et sa folie douce, et ce qui ressemble le plus à un paternel, leur grand oncle sans qui ils ne seraient rien aujourd'hui. Tout le reste du monde n'avait qu'une piètre importance, il pouvait souffrir à en mourir que cela ne la ferait pas sourciller. Hanami savait à quel point le nom des Watari avait été abusé pour un quelconque intérêt politique. Elle irait de l'avant, elle désirait que son nom de famille ferait trembler ceux qui le prononcent. Cependant, avant cette glorieuse aventure faite de panache et de lumière, il était nécessaire de débuter tout en bas.

Il lui fallait des gros bras peu regardant pour différentes opérations. Ce ne serait pas pour tout de suite, mais la Watari était quelqu'un de prévoyant. Ses pérégrinations l'avait amené en dehors du village. Marchée seule la distrayait, elle avait le temps de penser, d'établir des plans. Le silence et le calme étaient tout aussi précieux que des maux. C'était comme tout, il s'avérait nécessaire de procéder par petits doses. Hanami profitait de sa longue marche le long des plateformes d'entraînements pour repérer les personnes adéquates. Elle avait beau n'être qu'une genin avec pour le moment des moyens limités, cela ne l'empêchait pas de se lancer dans de grands projets. Il ne lui fallait pas des personnes avec trop expériences, imbus d'eux-mêmes et trop chère. Non, ce qu'elle visait c'était des jeunes prometteurs, malléables et avides. C'était les meilleurs, les plus efficaces.

Ce fut ainsi dans sa tenue traditionnelle chic que la jeune Watari débarqua pas loins des multiples plateformes ici et là. Des filets pour rattraper les plus nuls ? Allons bon, cela aurait amusée son grand oncle sans doute. Sa robe noire quelque peu clinquante et légèrement échancrée afin de faire rêver les hommes sans trop les appâter la fit arpenter les lieux à la recherche de la perle rare. Les mains dans le dos avec son regard sérieux et acéré qu'elle tomba en premier sur une brute torse nu. Il semblait s'entraîner au taijutsu, plein de muscles et légèrement luisant de sueur. Hanami profitait de ce moment pour l'observer avec attention. Les mouvements, la technique, ce genre d'éléments qui l'importait. Si jamais il n'était pas trop mal techniquement, ce fut lorsque cet homme s'aperçut de sa présence que le rêve fut brisé. Le combattant se mit dans une position afin de jouer avec ses muscles pour impressionner la belle sans doute. Une parade amoureuse d'un quelconque orang outan, qu'il avait sans doute vue un jour ? Cet être limité pensait réellement qu'une femme de sa qualité était présent pour cela ? Quelle bassesse ! Quelle indignité ! Plus pour lui que pour votre servante évidemment. Ce n'était pas qu'il était laid à regarder, bien au contraire, mais si elle voulait d'un gorille, elle irait dans la jungle. Non, elle avait en tête un tout autre homme, même si c'était une relation statuée par la morale publique comme amorale justement. Sa seule réaction fut de légèrement soupirer et de détourner le regard.

Hanami se dirigea vers une autre plateforme afin de découvrir un autre combattant, dont elle n'entendait pour le moment que les bruits de ses mouvements.

Hanami observait la femme en armure longuement les mains dans le dos, se tenant parfaitement droite avec le port de tête haut. Elle étudiait les gestes de la combattante avec attention alors que le naginata fendait l'air de tout côté. Visiblement, la samouraï s'évertua à vider toute l'énergie de son corps, quitte à s'écrouler au sol. La Watari était assez étonnée tout de même, car elle ne voyait pas tellement l'intérêt. D'accord, elle n'était pas une adepte du corps à corps, sans doute ne pouvait-elle pas comprendre. Cependant, elle détestait perdre le contrôle, même durant un instant. Pas d'alcool, pas d'évanouissement, rien qui ne pourrait l'altérer. Bien entendu, elle avait ses propres entraînements rigoureux, mais certainement pas de ce genre-là.

Watari Hanami • « L'air ne rend pas les coups ... »

Marmonna à la manière de son grand-oncle, s'amusant presque de ce réflexe. Hanami jeta un regard en direction du tas d'armes étalées sur le sol. C'était assez négligé à son goût. Selon sa perception, cette personne ne pouvait pas être une samouraï. Ce n'était pas respectueux de l'âme de ses armes, et l'usage d'armes de paysans ou pires de ninjas n'étaient certainement pas dans les habitudes des guerriers honorifiques. Voyant la jeune femme se relever péniblement de son étalage en étoile de mer, Hanami avait presque de la peine pour de multiples raisons.

Watari Hanami • « Certes ... Certes ... Vous pourriez peut-être bien m'aider mademoiselle, mais reprenez d'abord votre souffle. Je ne voudrais pas que vous tombassiez de si haut n'est-il pas ? »

Fit migne d'un geste gentil dans la direction de son vis-à-vis avec un léger sourire. Toujours les mains dans le dos, Hanami finit de grimper tranquillement les dernières marches qui la séparaient de la plateforme. Elle se demandait s'il ne fallait pas aller voir un autre combattant. Cependant, elle n'allait pas juger sur si peu. Sait-on jamais.

Watari Hanami • « Je me nomme Watari Hanami, du clan Watari du même nom. Je suis honorée de vous rencontrer damoiselle. Je venais voir les jeunes espoirs de notre belle cité à l'action. Pas que je sois si ancienne que cela, certes, mais je suis toujours curieuse afin de combattre des personnes de qualité pour une cause ou une autre. Enfin, surtout pour moi et ma famille. Il vaut mieux savoir sur qui compter ou non. »

Toisant du regard les armes à terre un peu plus loin, Hanami se permit de reprendre rapidement la parole.

Watari Hanami• « C’est à vous tout cela ? Hmmm … nonobstant, je gage que vous devriez être au fait du massacre d’un village, pas si loin que cela sur le terrain de l’empereur. Personne n’a apparemment survécu et ces étranges marques tribales. Tout cela semble si pittoresque, il y a de quoi surprendre, être prête tout du moins. Je me demande ce qu’il se passerait ici dans le même cas. Voilà une cause ou un danger comme un autre. Ma famille aime multiplier les contacts, afin de savoir qui rencontrer pour telle ou telle opération. Vous saisissez ? Mon clan a de grandes aspirations. »

Hanami n'avait pas prit de gants pour la raison qui l'avait amené ici. Elle désirait raccourir ce type de recherches au maximum. Ce n'était pas trop son truc, cependant, il n'était pas bon de la penser si perdu en ce domaine. Elle se contenta de simplement sourire à la voir réagir ainsi, ne semblant pas du tout décontenancer par ce rire.

Watari Hanami * « Ha oui ? Vous ne faites pas votre âge quoi qu'il en soit. C'est une bonne chose cela dit. Vous devez être en bonne santé. »

La brunette hocha la tête doucement en écoutant ce que la combattante avait à dire, et elle fut déçue. Quoi que cela ne se voyait guère sur son visage, mais elle n'était pas bien surprise. Peu de personnes devaient être au courant de ce massacre, du moins, des détails intéressants.

Watari Hanami * « Quoi qu'il se soit passé là-bas, nous avons à faire à de nouveaux ennemis, qui ne tarderont pas à menacer les intérêts de Seizan. Comme je vous l'ai dit, le clan Watari aime savoir sur qui pouvoir compter. Nous faisons ce qu'il est nécessaire, à notre manière. Les personnes de suffisantes qualités morales et martiales sont rares. De temps à autre, je prends un moment afin d'observer les jeunes ou les moins jeunes. »

Précisa alors Hanami avec un léger sourire à peine plus prononcé. Elle avait terminé de prendre le temps de l'inspection corporel de la femme face à elle. La brunette poursuivit de la vouvoyer malgré cette approche si indélicate. Cependant, elle pardonna cette notion du peuple, tout le monde ne pouvait pas être correctement éduqué.

Watari Hanami • « Je ne suis pas officiellement sur ce sujet, cependant, ce n'est pas pour cela que ça va m'empêcher de m'en préoccuper. D'autant plus que je soupçonne soit une intervention humainese faisant passer pour des yôkais, soit un groupe de yôkais dicidant ou en tout cas hors norme de ce que l'on a connu jusqu'ici. Comme je l'ai déclamer précédemment, nous les Wataris agissons comme il convient. Nous n'attendons pas mes ordres ou les missions. Faire preuves de bonnes initiatives, c'est là que l'on reconnait les bons chefs aux simples sous-fifres. Je doute que vous puissiez êtrede cette trempe là. »

Watari Hanami • « Oui hmmm … je n’en doute pas, à mesure d’agiter votre katana dans tous les sens, vous devez finir par le maîtriser. Enfin, je dis cela, mais moi également je m’entraine. Cependant, je laisse les lames à ma petite sœur qui en raffole. Ce n’est pas trop mon truc. Il en faut, je ne dis pas. »

Concéda alors Hanami sur son désamour de l’art du kenjutsu, voir aussi du taijutsu. Elle trouvait cela salissant, disgracieux voir presque ridicule avec toutes les mimics et autres gestes d’à-propos. Ce n’était vraiment pas son truc, elle était largement plus friande du ninjutsu ou du fuinjutsu. A ses yeux, c’étaient des arts demandant de la réflexion, de longues mises en pratiques. Etant une diplomate, elle ne pouvait pas vénérer des muscles qui ne se trouvent pas dans une tête.

Watari Hanami • « Soit, soit, j’entends bien. Le village, l’empire, le devoir, l’honneur et tout ce genre de choses. Cependant, si vous vous contentez de simplement attendre les ordres et agir lorsque l’on vous en commande, vous n’irez pas assez loin. Le clan Watari a en plus d’agir quand il le faut et de la manière la plus appropriée possible des intérêts propres à défendre. Il nous arrive donc de recruter des combattants efficaces pour des missions privées. Si vous n’êtes pas au fait de la politique, il vaut mieux ne pas s’y frotter avant d’être prêt, car vous risquez de vous bruler les ailes. Il y a différentes sphères d’influence ou d’intérêt qui parfois coïncide, parfois non. L’intérêt propre, les clans ou groupes, peu importe lesquels, les villages qui s’affrontent politiquement entre eux et envers le pouvoir impérial tout en haut, qui accorde ou non des grâces selon le résultat de tous ces affrontements. Il s’agit ensuite pour vous à quel niveau vous désirez-vous placer, car que vous le vouliez ou non, vous êtes politisé et utilisé. »

Indiqua alors à la samouraï la femme de pouvoirs habituée à cela depuis bien longtemps. Elle se doutait que cette combattante n’allait pas se révéler un jour comme une grande politicienne, quoi que, sait-on jamais, mais elle estimait que tout le monde devait au moins savoir cela. Chaque décision, chaque rapport, chaque geste que l’on pouvait faire en tant que ninja, samouraï et autres avaient une finité politique plus ou moins importante. Ceux qui préféraient ignorer ce monde, qui pourtant gouvernait chaque être humain, ils choisissaient de se laisser emporter par cette marée remplie de paniers de crabes.

Watari Hanami • « Oui, je comprends votre point de vue. Cependant, notre Kage sait ce qu’il sait, par les moyens qu’il possède. Je veux dire par là, que à moins qu’il vous entende directement, il a des rapports ou des repports d’informations de la part de personnes qui ont leur propre intérêt, qui très souvent ne sont pas les vôtres. Ils peuvent préférer écraser un clan même mineur ou l’utiliser à ses biens faits que de risquer de le voir prendre trop d’importance par exemple. Tant que vous n’aurez pas la puissance politique ou l’influence nécessaire, vous risquez de vous voir déformer vos actes et vos faits aussi nobles et justes qu’ils puissent être. »

Comme ce samouraï pouvait être innocent du monde où il nageait. C’était peut-être mieux, peut-être même qu’il ne la croirait pas, mais peu importe.

Watari Hanami • « Mais ne vous inquiétez pas, nous pourrions trouver également des accords intéressants pour nous deux à ce niveau-là également si la politique vous déplait. »

La jeune femme garda son sourire et sa bonhomie lorsque visiblement, la samouraï se retint de rire en lui répondant. Il lui en fallait bien plus pour la déstabiliser, d’autant plus lorsqu’elle était certaine d’avoir raison.

Watari Hanami • « Oui certainement, vous devez avoir raison. »

Dit simplement Hanami comme pour chercher à la rassurer, même si elle n’en croyait pas un mot. Ce n’était pas important, mais son ton de voix ne laissait pourtant pas entrapercevoir que cette phrase était hypocrite. Elle était peu impressionnée par le titre de chunin, et même de jonin. Elle ne s’empêchait pas d’agir largement au-delà du rôle d’un genin. Ce titre ne lui convenait d’ailleurs pas du tout.

Watari Hanami • « Principalement, je suis venue voir au sein des combattants ici ceux qui pourraient être utile à mon clan. Je n’avais pas vraiment prévu de me battre, même si l’on doit toujours être prêt, cela j’entends bien. Est-ce que vous me prendriez plus au sérieux si je démontrais quelques de mes facultés ? Si vous n’êtes tout simplement pas intéressé, ne vous inquiétiez pas, je n’occuperais pas davantage votre précieux temps. »

Indiqua avec un léger sourire de politesse Hanami les mains croisées contre son ventre. Elle était dans une tenue impeccable, et elle n’avait pas le cœur à se battre pour le moment. Cependant, s’il fallait en passer par là pour convaincre une personne de talent, pourquoi pas.